Métiers à Brive… anciens, disparus, insolites

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Métiers à Brive… anciens, disparus, insolites
TRÉSORS D’ARCHIVES
Métiers à Brive…
anciens, disparus, insolites
Le ferblantier et l’étameur,
le rémouleur
Autrefois, le ferblantier était un artisan
qui fabriquait des outils et ustensiles –
souvent ménagers – en fer : casseroles,
bassines, assiettes, lanternes… Ce métier
est indiqué au moins à deux reprises, en
1856, dans un extrait du recensement de
la population de Brive. Ces ustensiles
étaient ensuite recouverts d’une fine
couche d’étain pour les protéger de l’oxydation : ce travail était effectué par un
ouvrier, l’étameur, qui pouvait être également rétameur. Ce dernier remettait en
état les mêmes ustensiles avant de les
étamer de nouveau. Afin de porter l’étain
à ébullition, il attisait le foyer grâce à un
soufflet qu’il actionnait à l’aide d’un
manche en bois qui faisait levier.
Le rémouleur, quant à lui, était un artisan
ambulant dont la fonction était d’aiguiser
les couteaux et autres objets tranchants au
moyen d’une meule.
Le 9 décembre 1929, le préfet de la
Corrèze, Antonin Léon, demande au
maire de Br ive, Henr i Chapelle, de
recenser les ar tisans-maîtres et les
artisans-compagnons de sa commune en
vue de la création d’une chambre des
métiers dans le département. La liste
recense onze ferblantiers mais aucun
rémouleur ambulant.
Le «€porteur de sonnette€»
Celui-ci était chargé par l’administration
de sillonner les rues de Brive et de signaler
à l’aide d’une clochette que l’heure était
venue de balayer. En effet, une ordonnance de police rendue le 13 novembre
1783, nous apprend que, par mesure
d’hygiène, les habitants étaient tenus de
« balayer régulièrement chaque jour de
mardy, jeudy, et samedy, tant en hivers
qu’en été, depuis sept heures jusque à
huit ».
Le « porteur de sonnette » n’ayant pas
de salaire, le maire demanda au conseil
municipal par délibération en date du 6
janvier 1793 « qu’il luy en [soit] fixé un
pour le dédommager du temps qu’il
perdoit dans cette course ».
«€Etameur et Rémouleur au Village€». Carte postale, 37€Fi€1244.
Le tambour de ville
Le tambour de ville était un crieur public
chargé de faire les annonces à la population. Il se promenait dans la localité,
s’arrêtait à certains endroits, annonçait sa
présence à l’aide de son tambour et
commençait à lire le(s) texte(s). La
municipalité était tenue de lui fournir
un uniforme tous les quatre ans ; entre
1792 et 1873, il en est question dans
plusieurs délibérations. En outre, nous
connaissons quelques tambours qui ont
exercé à Brive : Breuil (1783-1786),
Dumond (1793-1795), Bouissou (1836) et
Murat (1867-1873).
Cinq ans plus tard, le tambour de ville est
toujours présent à Brive puisque dans
une délibération en date du 14 novembre
1878 nous apprenons que « M. Cheyssat
se pla i n t a u n om des h a bi t a n t s du
faubourg de la Faïencerie, de ce que le
tambour de ville ne fait pas ses publications dans ce faubourg, et il demande
qu’à l’avenir M. le Maire veuille bien lui
prescrire d’y publier, tout au moins, les
actes officiels du Gouvernement et de la
municipalité. »
Le saviez-vous€?
Le langueyeur (du verbe langueyer),
lors des foires et marchés, était chargé
d’inspecter les porcs vendus pour
déceler la ladrerie (maladie causée
par le développement de larves
de tænia sous la langue).
«€Un langueyeur€».
Carte postale, 37€Fi€1250.
Texte et images€: archives municipales.
Brive Mag’ - N°233 -
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