e une petite musique de fond
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La deuxième édition du festival Essenti’ELLES se décline jusqu’au 14 mars autour d’expositions, de théâtre, de films et de soirées festives. 16 C’est le nombre d’œuvres réalisées par les participants aux ateliers municipaux d’arts plastiques Henri-Matisse, que l’on retrouvera au long de ces pages. “Le travail s’est étendu sur plusieurs séances ; il fallait penser au support final et se dire qu’une fois l’œuvre imprimée, la vision qu’on en avait pourrait changer.” Françoise Lonardoni e une petite musique de fond TRACTION AVANT Femmes en chœur ans le cadre du festival Essenti’Elles, la Ville avait proposé l’an dernier au Théâtre de Vénissieux une représentation de “L’assemblée des femmes” d’Aristophane, dans une mise en scène de Géraldine Bénichou (Théâtre du Grabuge). Et a fait naître une idée dans l’esprit de Marc Bernard, directeur de la compagnie Traction Avant. Pourquoi ne pas écrire un spectacle uniquement basé sur des personnages féminins ? Sitôt accepté, le projet s’est rapidement concrétisé. C’est donc le 8 mars, au Théâtre de Vénissieux, que sera présenté “Le cœur des femmes”, pièce écrite et mise en scène par Marc Bernard. Avec un accueil musical par l’orchestre vocal Les Mains nues. Dans la salle d’attente d’un médecin, trois femmes très différentes sont confrontées au verdict de la maladie. L’une est femme au foyer, l’autre femme d’affaires et on apprend que la troisième a déjà été malade. Toutes attendent les résultats de leurs analyses. “Elles offrent trois façons très différentes de voir PHOTO RAPHAËL BERT D Écrit en mis en scène par Marc Bernard, “Le cœur des femmes” sera présenté au Théâtre de Vénissieux l’existence, commente l’auteur. Celle qui mise tout sur sa carrière se questionne sur le sens qu’aura sa vie si elle ne peut plus travailler. Pour la femme au foyer, sa vie ce sont ses enfants. La dernière s’est raccrochée au mythe des Amazones pour entrer en combat contre sa maladie. Dans ce huis-clos, nous allons partager leurs peurs, leurs espoirs, leurs questionnements sur la Maintenant, je sais le faire “Si j’étais…” - Sarah et Aura ont rejoint le groupe DIRE (Développeurs d’initiatives pour le respect de l’égalité), à la Maison des associations Boris-Vian, depuis octobre. Elles se sont ainsi occupées du projet “Si j’étais…”, qui se situe dans la continuité de “Comme à la maison” (mené par DIRE l’an dernier) et travaille sur l’égalité hommes/ femmes, dans le but de casser les stéréotypes. “Certaines idées sont tellement ancrées dans la tête des gens… déplorent-elles. Il faut mener une réflexion sur les normes sociales et la banalisation de certains clichés. Nous-mêmes, nous en suivons quelques-uns.” C’est ainsi que des ateliers de mixité ont entraîné chacun des participants à prendre le rôle de l’autre. Au collège Elsa-Triolet, il y a quelques semaines, les messieurs ont retroussé leurs manches pour cuisiner de bons petits plats tandis que les dames s’allongeaient sous les voitures pour tout apprendre sur la vidange. “Nous avons eu ensuite de nombreuses discussions. Ces ateliers ont été appréciés et chacun s’est rendu compte que si peu d’hommes cuisinaient et encore moins de femmes pratiquaient la mécanique, ce n’est pas parce qu’ils ou elles ne sont pas doués pour cela. Beaucoup de remarques ont porté sur l’autonomie : maintenant, je sais le faire.” La tâche est ardue, qui amène les deux jeunes femmes à combattre les stéréotypes dans la société et dans la famille. “Mon père m’a dit que ce n’était pas féminin de réparer une voiture”, ont-elles entendu. Venant à évoquer le métier de sage-femme, qui peut être pratiqué par des hommes, elles relèvent le “lien très fort” qui existe entre la culture et la langue : “En français, le mot “médecin” désigne autant un société et sur la place qu’y tiennent les femmes.” Nathalie Follezou, Élisabeth Granjon et Juliette Lemoine incarnent ces trois personnages, mis en musique par Blaise Batisse, enseignant à l’école de musique Jean-Wiener. Atelier céramique Lauriane Maneval “Le cœur des femmes”, le 8 mars à 20 heures au Théâtre de Vénissieux Un programme pour des “Femmes en mouvement” L’atelier de mécanique des femmes au collège Elsa-Triolet, un des sujets de l’expo de photos à Boris-Vian homme qu’une femme. Alors que dans d’autres langues, on peut employer un féminin pour parler d’une femme qui exerce la médecine.” “Si j’étais…” s’est décliné sur plusieurs actions : la vision du film “Jacky au royaume des filles” au cinéma Gérard-Philipe et d’un documentaire où les rôles étaient inversés au niveau des attitudes : “On voyait une fille draguer un mec, qui se sentait considéré comme un objet”. Puis l’atelier au collège Triolet. “Après cet atelier, un temps de regroupement entre tous les participants a permis de faire un choix parmi les photos qui avaient été prises et de retenir quelques phrases dites à ce moment-là.” Phrases et photos seront exposées à la Maison des associations, dans le cadre d’Essenti’ELLES. Le vernissage aura lieu le 6 mars à 18 heures. Elles seront visibles jusqu’au 14 mars, en même temps qu’une autre expo, due à l’association Femmes en action, “Ce que je veux montrer de moi à l’autre”. Le projet ne s’arrêtera pas là. Le 2 avril à partir de 18 heures, à la salle Érik-Satie, aura lieu la restitution de plusieurs ateliers en cours. La classe parfum du collège Aragon montera sur scène pour un petit spectacle. Avec la compagnie Artime, les lycéens de Jacques-Brel ont inventé une chorégraphie pour accompagner une chanson de Stromae. Enfin, la compagnie Vendaval présentera “Stabat Mater Furiosa”, une pièce sur l’engagement des femmes pendant la guerre. Ce texte de Jean-Pierre Siméon sera joué par Maria Canon, dans une mise en scène de Corinne Chevalier et Sylvie Prévot. Du 5 au 7 mars, Maria Canon assurera un atelier théâtral sur l’expression, à la Maison des associations Boris-Vian. Enfin, en mai, un rendez-vous sera fixé au cinéma Gérard-Philipe pour la projection de “We Want Sex Equality”, film britannique de Nigel Cole qui retrace la première grève des ouvrières d’une usine automobile Ford à Dagenham, en 1968. J.-C.L. 5 mars, cinéma Gérard-Philipe (sur réservation au 04 78 70 40 47) Exposition “Parcours de femmes” dans le hall 18 h 30 : “Femmes d’ici et d’ailleurs”, interview de femmes burkinabées et vénissianes 18 h 45 : “Sexes, stéréotypes et inégalités”, documentaire du Vénissian Hugo Salignat, série d’interviews réalisées à Lyon 20 h 30 : “Free Angela & All Political Prisoners” de Shola Lynch : le parcours d’Angela Davis, militante féministe et communiste américaine, engagée contre toutes les ségrégations raciales, politiques et sexuelles. Membre des Black Panthers, elle est accusée d’avoir organisé la tentative d’évasion de trois prisonniers noirs, les Frères de Soledad — action qui se soldera par plusieurs morts dont celle d’un juge, en août 1970 — et incarcérée à l’isolement pour cela. La “Sweet Black Angel” des Stones (le titre d’une de leurs chansons qui lui rend hommage) sera libérée faute de preuves. Grande figure politique des années soixante-dix, Angela Davis a enseigné jusqu’en 2008 l’histoire de la conscience à l’université de Californie. Elle est aujourd’hui professeur émérite. 6 mars, Bureau Information Jeunesse 16 h 30 : vernissage de l’exposition “Parcours de femmes” et rencontre avec les Vénissianes. 6 mars, Maison des associations Boris-Vian 18 heures : vernissage des expositions réalisées par le CABV (DIRE), le collège Elsa-Triolet et les associations YMMNE, Femmes en action et Soleil des quartiers (voir cicontre). 7 mars, salle Irène-Joliot-Curie 17 h 30 : Soirée Journée internationale des femmes. Projection d’une vidéo sur les actions du Festival Essenti’ELLES, défilé de mots “Modèles pour mots d’elle” organisé par la Maison de quartier Darnaise et l’EPJ Darnaise, remise des prix de l’appel à projets “La Preuve Form’Elle”, Danse hip-hop par les Muff ’in Crew – Bizarre ! 8 mars, Théâtre de Vénissieux 20 heures : “Le cœur des femmes”, spectacle de la compagnie Traction Avant (voir ci-dessus) Réservation : 04 72 90 86 68. 14 mars, Maison des fêtes et des familles Soirée festive organisée par l’association Soleil des quartiers, en partenariat avec le CABV. Du 20 mars au 1er avril, les centres sociaux de la ville proposent plusieurs activités : visites de l’Opéra, du musée des Beaux-Arts, balades découvertes, théâtre, relaxation, planning familial, etc. Centre social Moulin-à-Vent : 04 78 74 42 91 ; Centre social de Parilly : 04 78 76 41 48 ; Centres sociaux des Minguettes : 04 72 21 50 80.