Algoculture et biocarburant
Transcription
Algoculture et biocarburant
Algoculture et biocarburant Margot de la Broise Franck Tonin Titouan D.C.D.S Collége Lycée Experimental 1/15 Sommaire Abstract p.3 Résumé p.4 I) Théorie de la production lipidique des algues et du bio-carburant p.5 1- La photosynthèse p.5 2- Le milieu de Conway p.6 3- Stimulation de la production des lipides par une carence en azote p.6 4- L'extraction de l'huile et la transésthérification p.9 II) Le bioréacteur p.10 1) qu'est ce qu'un bioréacteur ? p.10 2)Les différentes idées et schéma des bioréacteur. p.11 3- L'apport en co2 p.14 Sources p.15 Remerciements p.15 2/15 Abstract The aim of our project is to produce algae biofuel cultivating algae and extracting oil by ourselves. We also want to produce it as ecologically and economically as possible. For this, we decided to build our own bio-reactor using bottles to contain the environment and a baking powder and sugar mix to produce the carbon dioxide necessary for the algae's growing. We put it in a caddy and distribute the carbon dioxide thanks to a pipes network. Then, we have inquired ourselves about the most interesting type of algae for our project, we have first chosen to cultivate Diatoms (Pseudonitzchia Calliantha) but we couldn't get any stup so we changed our minds and chose to cultivate Dunaliella Tertiolecta, a stup that grows faster and produces more lipids than the others. We also found out that algae produces a greater amount of lipids if it misses nitrogen because nitrogen helps the cells to produce proteins, so if the cell misses nitrogen, it will produce less proteins and more lipids (that we need to get the fuel). But it can't grow if we deprive it totally of nitrogen since the beginning, or for too long. So we will just reduce, at half of the growth period, the nitrogen part. Then we will collect algae, extract the neutral lipids and process to a transestherification to get a pure fuel. 3/15 Résumé Le but de notre projet est de produire du bio-carburant en cultivant des micro-algues en en extrayant de l'huile. Nous voulons aussi produire ce bio-carburant aussi écologiquement et économiquement que possible. Nous avons donc décidé de construire notre propre bioréacteur en utilisant des bouteilles pour contenir le milieu et un mélange de levure et de sucre pour produire le CO2 nécessaire à la croissance des algues. Nous accrocherons les bouteilles à un caddie et distribuerons le CO2 grâce à un réseau de tuyaux. Ensuite, nous avons recherché quel était le type de souche le plus intéressant pour notre projet, nous avons tout d'abord choisi de cultiver des Diatomées (Pseudonitzchia Calliantha) nais nous n'avons pas pu nous en procurer. Nous avons donc changé d'avis et décidé de cultiver des Dunaliella Tertiolecta, une souche qui pousse plus vite et produit plus de lipides que la plupart des autres. Nous avons également découvert que les microalgues produisaient plus de lipides par cellule si elles manquaient d'azote, car l'azote est indispensable à la production de protéines des algues. Donc si les cellules manquent d'azote, elle produiront moins de protéines et pourront produire plus de lipides (dont nous avons besoin pour fabriquer le carburant). Cependant, les cellules ne peuvent pas pousser si on les prive totalement d'azote, ou trop longtemps. Nous devrons donc simplement réduire la proportion d'azote dans le milieu à mi-temps de la croissance. Ensuite, nous récolterons les algues, extrairons les lipides neutres et nous procéderons à une transestherification pour obtenir du carburant pur. 4/15 I) Théorie de la production lipidique des algues et du bio-carburant. 1- La photosynthèse Le métabolisme des micro-algues se base sur le principe de la photosynthèse. Qui consiste à transformer de l'énergie lumineuse (le plus souvent celle du soleil) en énergie chimique (sous forme de glucides). Cela fait des micro-algues des organismes autotrophes, car elles fabriquent de la matière organique à partir de matière inorganique. Schéma représentant le déroulement de la photosynthèse. Source : http://mpathe.free.fr/decouverte.html Pour nous, la production de carburant à partir d'organismes autotrophes est intéressante car, ces organismes utilisant principalement la lumière du soleil pour grandir et se multiplier, cela en fait une énergie renouvelable, contrairement aux carburants à base de pétrole, qui sont des énergies fossiles. 5/15 2- Le milieu de Conway Pour les espèces de micro-algues vivant naturellement dans l'eau de mer (concentration en NaCl d'environ 35g/L) on utilise le milieu de Conway. Composé de nitrate et de vitamines nécessaires au développement des algues, ce milieu est l'un des plus utilisé car il convient à tous les espèces de phytoplancton et il très facile d'utilisation. Pour 1 litre d'eau de mer, on ajoute 1mL de milieu de Conway. Compositon pour 1 litre de milieu : – Nitrate de sodium (NaNO3) 100g – Di-hydrogénophosphate de sodium (NaH2PO4) 20g – Acide Ethylènediamine tetraacetique de sodium (Na2EDTA) 45g – Acide borique (H3BO3) 33,6g – Chlorure de manganèse (MnCl2) 0,36g – Chlorure ferrique (FeCl3) 1,3g – Solution métallique 1mL 3- Stimulation de la production des lipides par une carence en azote L'azote est l'un des composés indispensables à la croissance des micro-algues car il permet la synthèse de la plupart des protéines qui leurs sont utiles. Cependant, la production de lipides diminue lorsque celle des protéines augmente. Nous sommes donc face à un problème car notre but est d'obtenir une quantité maximale d'huile en cultivant le moins de micro-algues possibles. Leur teneur en lipides doit donc être importante, ce qui implique une faible teneur en protéines. Toutefois elles ne peuvent pas se multiplier sans azote. De plus, lorsque les micro-algues sont mise en situation de stress en azote, elles stoppent leur croissance et se mettent à faire des réserves de lipides. 6/15 Nous devions donc trouver un équilibre entre croissance et production de lipides Graphique simplifié de la croissance des micro-algues en fonction du temps. Nous allons donc procéder en deux étapes : Premièrement nous placerons les souches dans un milieu de culture à niveau de nutriments normal et attendrons que les cultures atteignent la fin de la phase de croissance exponentielle (voir graphique ci-dessus). Puis nous les transférerons dans un milieu sans azote pour provoquer une carence lipidique. Nous aurions pu simplement attendre que tous les nutriments soient consommés et qu'une carence se crée seule mais nous n'aurions pas su quel nutriment aurait manqué. Nous pouvons aussi, de cette façon, mieux gérer le temps d'introduction de la carence lipidique, qui est environ de deux jours. Au bout de quatre à cinq jours on atteint le début de la phase de décroissance, il est donc judicieux de récolter les algues à ce moment pour éviter également une contamination bactérienne. 7/15 De gauche à droite : une Diatomée (Pseudonitzchia Calliantha) et une Chlorophyte (Dunaliella Tertiolecta) Source : http://pinkava.asu.edu/starcentral/microscope/portal.php?pagetitle=assetfactsheet&imageid=25996 Notre second problème a été le choix de la souche à cultiver, car elles ne produisent pas toutes autant de lipides et ne réagissent pas toutes de la même manière à la carence. Nous nous étions tous d'abord orientés vers la Diatomée Pseudonitzchia Calliantha car c'est une espèce résistante qui produit beaucoup de lipides mais, n'arrivant pas à en obtenir nous avons plutôt choisi de cultiver des Dunaliella Tertiolecta car nous avons découvert qu'elle poussaient plus vite et produisaient plus de lipides que la plupart des souches généralement cultivées. 8/15 4- L'extraction de l'huile et la transésthérification Après avoir récolté les algues, il faudra extraire les lipides neutres (par exemple avec de l'hexane) puis procéder à une transéthérification en faisant réagir l'huile avec de l'alcool (éthanol : C2H6O) et un catalyseur (hydroxyde de potassium : KOH) pour obtenir du bio-diesel qu'on lavera ensuite à l'eau pour le purifier. Équation chimique de la réaction de transésthérification Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Biodiesel 9/15 II) Le bioréacteur 1) qu'est ce qu'un bioréacteur ? Le Bio réacteur est un appareil dans lequel se multiplient des micro-organismes pour créer une production de biomasse (ici des micro-algues), en réunissant toutes les conditions nécessaires à leur croissance (milieu, température, lumière...).A terme, nous devrions obtenir assez de micro-algues pour en extraire de l'huile et en faire un substitut de carburant permettant de faire fonctionner un moteur. 2)Les différentes idées et schéma des bioréacteur. Nous sommes partis de différentes idées et chacun à trouvé un inconvénient ou une possibilité d'amélioration, nous avons fait tout cela ensemble. 1er idée première ébauche Nous avons d'abord pensé à utiliser un aquarium fermé avec un couvercle amovible de couleur noire, avec un trou pour laisser passer un tuyau. Ce tuyau permet d'acheminer du CO2 à partir d'une bonbonne jusque dans l'eau de l'aquarium. Une mousse a la sortie du tuyau réparti les bulles. couvercle noir amovible tuyau aquarium mousse 10/15 Les principaux problèmes: La lumière du soleil n'était pas suffisante pour recouvrir l'intégralité de la surface de l'aquarium ce qui diminue considérablement la production de micro algues. Nous pensions utiliser une bouteille de gaz. 1er idée ébauche finale Il faudrait transformer le couvercle amovible noir en un couvercle en verre transparent ce qui permettrait une nette progression de la lumière de ce fait la production d'algues ce fera plus rapidement et plus massivement. La forme cubique de l'aquarium nous pose un problème pour une récupération rapide des micros algues. 2eme idée Nous pourrions placer un cube en verre ouvert sur l'un de ces quatre côtés pour y emboîter une pyramide inversée possédant une ouverture placé en haut pour laisser passer le tuyau et la mousse pour le CO2 (représentée ci-dessous). Nous placerons un bouchon tout en bas pour permettre de vider rapidement. Il n'y a plus de problèmes de lumière ni de vidage du récipient. Reste le problème de la bonbonne du CO2 et trouver le moyen d'augmenter la production ouverture tuyau mousse bouchon Schéma représentant un réservoir de culture 11/15 3eme idée On utilise de simples bouteilles d'eau placée sur un support avec dans chacune le tuyau qui apporte du CO2. Sur quel support maintenir les bouteilles ? Bouchon ouvert tuyau mousse bouteille Schéma représentant une bouteille contenant le milieu de culture 12/15 3eme idée partie 2 Nous pensons devoir utiliser un meuble composé de grilles en métal pour laisser passer la lumière Vue de face : raccord tube bouteille Grille en metal Bouteille de gaz Roue mobile Vue de profil : 13/15 Des rangées de bouteilles placées de chaque côté du meuble sur au moins trois étages ce qui nous permettra de faire si nous le souhaitons une récolte tous les deux jours avec un cycle de cinq jours par bouteille ce qui est pour l'instant notre projet idéal. 3- L'apport en co2 a) la bonbonne de gaz La bonbonne de gaz coûte trop cher à l'achat pour une trop courte durée. De plus, dans les concours l'utilisation de bonbonnes de CO2 n'est pas autorisée. b)fabrication de co2 Il existe différents moyens de fabriquer du CO2 et le plus simple d'entre tous est la production de CO2 grâce au glucose et à la levure chimique beaucoup plus durable et moins coûteux qu'une bonbonne de gaz. Ce système est autorisé en concours et ne présente aucun danger. Schéma de la bouteille de levure 14/15 Sources: http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dico/d/botanique-photosynthese227/ http://mpathe.free.fr/decouverte.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Dunaliella Article "Micro-algues : les carburants du futur?" Septembre 2012 du magazine Pour la science-n°419- http://acces.ens-lyon.fr/eedd/climat/dossiers/energie_demain/biomasse/biodiesel.pdf http://fr.wikipedia.org/wiki/Biodiesel http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F %2Fwww.aquariophilie.org%2Fbricolage %2Fimages%2F_co2gel14.gif&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.aquariophilie.org %2Farticles%2FCO2_Artisanal_longue_duree_avec_gel259.html&h=525&w=479&tbnid=MdbRyXnpzVxVqM %3A&zoom=1&docid=SXlze2Ffbqw08M&ei=xMxjVO7KLIKuPIjvgOAE&tbm=isch&iact=rc& uact=3&dur=895&page=1&start=0&ndsp=21&ved=0CCgQrQMwAg Remerciements Dr.Benoît Veron (responsable scientifique à Algobank-Caen) Denis de la Broise (chercheur en microbiologie marine à l'UBO-Brest) Hélène Barberousse (docteur-ingénieure spécialiste en micro-algues) Antoine Manier (professeur de mathématiques au CLE-Hérouville-saint-clair) Cedric Vanden Driessche (professeur de physique-chimie au CLE-Hérouville-saint-clair) 15/15