les contrats de retraite "madelin"
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les contrats de retraite "madelin"
Assurance de personnes 25/01 LES CONTRATS DE RETRAITE "MADELIN" En permettant aux professionnels indépendants (artisans, commerçants et professions libérales dénommés également TNS pour "Travailleurs Non Salariés" - voir encadré de la page 2) de bénéficier dun complément de retraite tout en profitant davantages fiscaux non négligeables, la loi Madelin du 13 février 1994 avait pour but de gommer linégalité fiscale et sociale existant entre eux et les salariés dans ce domaine. Sept ans après sa mise en place, moins dun quar t des bénéficiaires potentiels disposent dun contrat de retraite "Madelin". Ceci est for t regrettable car chacun sait que le niveau de la retraite obligatoire de ces catégories socio-professionnelles est globalement insuffisant. Une retraite "obligatoire" trop souvent insuffisante Par rapport aux salariés, les professionnels indépendants ont été longtemps, avec les exploitants agricoles, les parents pauvres du système de protection sociale français. En répondant aux conditions d’âge (60 ans minimum) et de durée de cotisation (158 trimestres actuellement), un artisan du BTP, par exemple, touchera au mieux, au titre de son régime de base, 50 % de son revenu moyen des 25 meilleures années (avec un maximum d’environ 1000 r par mois, en 2001). Aux prestations de ce régime, s’ajoutent celles découlant du régime complémentaire obligatoire (soit environ19 % de son revenu moyen). 4106P - OCTOBRE 2001 Au global, le montant de la retraite relevant des régimes obligatoires - de base et complémentaire - reste bien souvent insuffisant. On constate, en effet, que les cotisations versées par les professionnels indépendants (et notamment par les artisans) ne sont pas toujours suffisantes pour valider les quatre trimestres de chaque année, dans la mesure où elles sont déterminées proportionnellement à des revenus professionnels souvent fluctuants. La situation du conjoint collaborateur est également préoccupante puisque, selon une étude réalisée en 1999 par la CANCAVA, la moitié seulement des assurés interrogés affirment s’être préoccupés de la retraite de leur conjoint. Si celui-ci n’a pas cotisé à titre personnel, il ne pourra prétendre bénéficier que des droits dénommés "avantage de conjoint coexistant", qui se limite à 50 % des droits acquis avant 1973 par son conjoint artisan, majorés en fonction du nombre de trimestres d’assurance cotisés par lui après cette date (avec un maximum de 610 r par an). Un complément de retraite quasi indispensable Compte tenu de ce constat et du déséquilibre croissant que connaît le système de retraite par répartition au regard de l’évolution démographique française, il devient de plus en plus indispensable d’épargner pour conserver un niveau de revenu satisfaisant lors de son départ à la retraite. Grâce à l’attrait de ses dispositions fiscales, la loi Madelin a pour objectif d’encourager les TNS à souscrire un contrat de retraite complémentaire qui viendra, le cas échéant, compléter d’autres vecteurs traditionnels d’épargne à long terme (immobilier, placements bancaires, assurance vie…). L’adhérent au contrat déterminera alors librement le montant de ses cotisations, à la fois en fonction de la rente viagère qu’il souhaite percevoir au moment de sa retraite (sauf cas exceptionnel, la "sortie" sous forme de rente est, en effet, obligatoire dans le cadre de ce dispositif ) et de son "disponible fiscal" (voir définition ci-après). Le montant de prime que l’adhérent pourra consacrer à son contrat Madelin - dénommé "disponible fiscal" - sera égal à la différence entre la limite annuelle indiquée précédemment et le montant total des autres cotisations de retraite et de prévoyance payées par celui-ci. Prenons l’exemple d’un artisan avec un revenu annuel de 45 000 r. Au titre de son régime de retraite obligatoire, il cotisera à hauteur de 4 471 r pour sa retraite de base et 2 700 r pour sa retraite complémentaire obligatoire, soit au total 7 171 r par an. Son sera donc égal à 41 571 r (plafond Madelin) - 7 171 r, soit r disponible fiscal 34 400 Un dispositif fiscal incitatif Le principe de la loi Madelin est d’encourager les TNS à souscrire un contrat de retraite complémentaire (à noter que le même principe est prévu pour les contrats de prévoyance) grâce à une fiscalité attrayante. Les cotisations sont, en effet, déductibles du revenu imposable dans la limite de 19 % de 8 fois le plafond de la Sécurité sociale, soit 41 571 r en 2001, à condition toutefois qu’il s’agisse d’un contrat collectif souscrit par un groupement auprès d’un organisme d’assurance (les contrats souscrits à titre individuel ne donnent pas droit à cet avantage). Cette limite s’entend pour l’ensemble des cotisations versées au titre des régimes obligatoires et facultatifs de retraite et de prévoyance. . S’il cotise au-delà de son "disponible fiscal" (ce qui est parfaitement son droit), il devra réintégrer l’excédent dans son revenu imposable. Précisons enfin que les cotisations versées par l’adhérent doivent être régulières dans leur montant et leur périodicité. Chaque année, l’adhérent est autorisé à cotiser dans la fourchette comprise entre la cotisation minimale fixée au contrat "groupe" et 10 fois ce montant. Toutefois, s’il souhaite "racheter des années" (dans la limite comprise entre sa date d’affiliation au régime vieillesse obligatoire et sa date d’adhésion au contrat Madelin), il pourra le faire à condition que la cotisation supplémentaire correspondante n’excède pas le montant de sa cotisation annuelle. Par "travailleurs non salariés", il faut entendre les contribuables imposés au titre des BIC ou BNC, c’est-à-dire les artisans, professions libérales… ainsi que les gérants majoritaires de SARL et les associés d’EURL soumis à l’impôt sur les sociétés. Seule contrainte : celui-ci doit être à jour de ses cotisations au titre de ses régimes sociaux obligatoires d’assurance maladie et de retraite (il devra fournir chaque année sa carte d’assuré social et un relevé de sa caisse d’assurance vieillesse). RETROUVEZ l'intégralité des fiches "Le point sur..." sur le site internet de la SMABTP http://www.smabtp.fr rubrique "conseils pratiques"