Si mes enfants veulent faire du tennis, c`est ici que je les emmènerai

Transcription

Si mes enfants veulent faire du tennis, c`est ici que je les emmènerai
MISSION
Il l’a fait ! Presque cinq ans après son dernier, Roger
Federer a « enfin » remporté son 18e titre du Grand
Chelem en terrassant son plus grand rival au terme
d’une finale d’anthologie remportée 6/4, 3/6, 6/1, 3/6,
6/3 en 3h37. Le point d’orgue d’un Open d’Australie
de folie, marqué conjointement par la chute précoce
des deux meilleurs joueurs du monde, Andy Murray et
Novak Djokovic. Qui, avant le tournoi, aurait imaginé
pareil scénario ?
De notre envoyé spécial à Melbourne Rémi Bourrières.
C
’était, sans nul doute, le « Challenge » le plus irrespirable de l’histoire. À ce momentlà, le destin pouvait encore basculer d’une légende à l’autre, par le simple verdict
d’une décision vidéo qui se faisait un peu attendre. À vrai dire, Rafael Nadal avait
lancé ce « Challenge » avec détermination mais dans ses yeux, on voyait qu’il n’y croyait pas
vraiment. Et il avait raison. Cet ultime coup droit de Roger Federer avait bien mordu la ligne,
pour quelques millimètres. Une poussière, certes. Mais une poussière d’étoiles.
Après 3h37 d’une finale de légendes dans tous les sens du terme, le Suisse venait donc de
frapper son 73e coup gagnant du match (!). Et ainsi de terrasser son « meilleur ennemi » pour
décrocher ce 18e titre du Grand Chelem que ses dizaines de millions de fans attendaient
désespérément depuis presque cinq ans, son dernier chef-d’œuvre étant signé à Wimbledon
en 2012, alors qu’il n’avait « que » 30 ans. À désormais 35 ans, et six derniers mois passés
au frigo pour se remettre des conséquences d’une blessure au genou, le Suisse a resurgi des
limbes pour signer ce come-back que même le plus hitchcockien – ou le plus « federien » – des
scénaristes n’aurait osé imaginé dans ses délires les plus fous. Il l’a fait, face à l’homme de ses
plus grands tourments, ce qui donne à sa victoire toute sa dimension, dans une affiche certes
vue et revue en finale de Grand Chelem (9 fois, record amélioré), mais plus depuis RolandGarros 2011. Une éternité, à la (dé)mesure de ces deux champions.
TENNIS MAGAZINE 
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