descriptif des ateliers - Société de criminologie du Québec

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descriptif des ateliers - Société de criminologie du Québec
DESCRIPTIF DES ATELIERS
DU 37e CONGRÈS
DE LA SOCIÉTÉ DE CRIMINOLOGIE DU QUÉBEC, EN PARTENARIAT
AVEC LA CHAIRE UNESCO DE RECHERCHE APPLIQUÉE POUR
L’ÉDUCATION EN PRISON
BLOC A – Jeudi 29 octobre 2015, de 8h30 à 10h
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Atelier 1 – Service d’accompagnement en milieu scolaire (SAMiS), un atout
majeur à l’insertion sociale
Conférenciers : Christian Lavoie, responsable de l’éducation en milieu carcéral du ministère
de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Alain Bourget, conseiller du SAMiS à la Commission
scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles et Issa Asselin, conseillère du SAMiS à la
Commission scolaire de la Capitale.
Pour une personne judiciarisée en démarche de réinsertion sociale, un des nombreux
défis à relever est celui de poursuivre et terminer ses études. Vous découvrirez avec les
animateurs de l’atelier Service d’Accompagnement en Milieu Scolaire (SAMiS) les
avantages d’offrir un accompagnement pédagogique aux personnes qui désirent
poursuivre leurs études en communauté à la sortie d’un établissement de détention
provincial ou fédéral. Cet atelier vous révélera divers aspects reliés à ce service ainsi que
certains facteurs de réalité caractérisant sa mise en œuvre. Quelques statistiques
appuieront les résultats atteints par les personnes s’étant prévalues de ce service et, de
plus, vous aurez peut-être l’occasion d’entendre le témoignage d’un candidat qui a
bénéficié du SAMiS au cours des dernières années.
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Atelier 2 – L’éducation en détention, une porte ouverte vers une insertion
sociale réussie
→ Le programme d’insertion professionnelle (ISP) à l’Établissement de détention
d’Amos
Conférencières : Isabel Brodeur, directrice des services correctionnels de l'AbitibiTémiscamingue et du Nord-du-Québec, ministère de la Sécurité publique et Chantal Labbé,
conseillère en milieu carcéral à l'Établissement de détention d'Amos, ministère de la
Sécurité publique.
L’ISP est une approche pédagogique adaptée au milieu correctionnel qui vise à amener
l’adulte à traiter de façon adéquate des situations de vie (ses habitudes, ses besoins, ses
projets professionnels) qui vont faciliter son accès au marché du travail et son maintien
en emploi ou, le cas échéant, la poursuite des études. Dans le cadre de cette présentation,
nous vous présenterons ainsi l’essentiel de ce programme offert à l’Établissement de
détention d’Amos, qui comprend quatre dimensions : le choix d’un métier, l’intégration
et le maintien à l’emploi, les compétences professionnelles et la recherche d’un emploi.
→ L’éducation comme clé à la réinsertion sociale et professionnelle ?
Conférenciers : Nancy Corriveau, criminologue et conseillère en milieu carcéral à Services
correctionnels du Québec, Établissement de détention de Trois-Rivières, Pierre Rousseau,
enseignant à l’Établissement de détention de Trois-Rivières, affilié au Centre d’éducation
aux adultes Chemin-du-Roy.
Savoir s’adapter, susciter l’intérêt, favoriser la motivation d’une clientèle
multiproblématique qui évolue dans un environnement particulier, tels sont quelquesuns des défis quotidiens à relever pour le personnel enseignant en milieu carcéral. Au
cours de cette présentation, nous vous dresserons un portrait de quelques projets et
pratiques innovantes pouvant contribuer au cheminement académique de même qu’au
développement d’habiletés sociales et de compétences professionnelles de la clientèle
des Services correctionnels du Québec.
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→ L’éducation des adultes dans un centre de détention : un cheminement vers
l’intégration de saines habitudes de vie
Conférenciers : Nicolas Tchernof, directeur adjoint du Centre d’éducation aux adultes
Conrad Barbeau et Raymond Julien, enseignant au Centre Conrad Barbeau.
Le Centre Conrad-Barbeau est un centre d’éducation aux adultes à l’intérieur de
l’établissement de détention de Québec. Depuis l’automne 2014, un nouveau cours
d’intégration sociale: "Saines habitudes de vie", est proposé aux détenus. Offert en
gymnase et en salle d'entraînement, ce cours vise le développement global de l’élève
dans le but de favoriser sa réinsertion sociale. Lors de cet atelier, le cadre organisationnel
du cours sera présenté ainsi que les effets bénéfiques observés. Après tout, ne dit-on pas :
« Un esprit sain dans un corps sain » ?
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Atelier 3 – Des pratiques de collaboration au profit des jeunes contrevenants
violents sous garde affectés de problèmes multiples
Conférenciers : Danielle Nadeau, psychologue-chercheure au Centre jeunesse de Québec
– Institut universitaire, Brigitte Morel, criminologue spécialiste en activités cliniques au
Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire et Alain Chouinard, éducateur au centre
de réadaptation le Gouvernail.
Cet atelier présente le développement et le suivi d’un projet visant à prévenir et diminuer
pendant la mise sous garde, les agressions envers le personnel commises par des jeunes
contrevenants violents affectés de problèmes de santé mentale. Il y sera discuté de
l’identification et du partage des pratiques exemplaires, de l’implantation de pratiques
de collaboration et des changements de pratique entraînés, et de l’importance de
prendre soin de l’équipe exposée à la violence. Les échanges avec l’auditoire seront
grandement encouragés.
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Atelier 4 - Avis pour soutenir l’insertion socioprofessionnelle des femmes Premières
Nations et Inuit judiciarisées du Québec
Conférenciers : Réal Martin, coordonnateur du Comité consultatif des Premières Nations
et des Inuit relatif au marché du travail, Claudie Paul, conseillère en santé et services
sociaux au Regroupement des centres d’amitié Autochtones du Québec et Alana Boileau,
coordonnatrice justice et sécurité publique pour l’organisme Femmes Autochtones du
Québec Inc.
Le comité consultatif (CC) des Premières Nations et Inuit, le CC Judiciarisés, le CC Jeunes,
et le CC Femmes ont décidé de travailler conjointement pour le développement d’un avis
sur l’accès des Femmes Autochtones Judiciarisées au marché du travail auprès de la
Commission des Partenaires du Marché du Travail. Pour ce faire, le sous-comité doit :
analyser les données statistiques officielles liées au marché du travail, analyser les
données au niveau de l’éducation des Femmes Autochtones judiciarisées du Québec, faire
ressortir les problématiques d’employabilité, réaliser le diagnostic des problèmes
d’intégration et des besoins de formation des Femmes Autochtones judiciarisées liés au
marché du travail, décrire les services d’employabilité et de formation actuellement
disponibles, vérifier si l’application des Lois et Politiques du MESS pourrait encadrer des
services ou des mesures d’insertion socioprofessionnelle des Femmes Autochtones
judiciarisées du Québec et étudier la possibilité de créer et de faire financer un comité ad
hoc pour la réalisation des recommandations de l’Avis.
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Atelier 5 – Partenariat novateur entre le CAVAC de Montréal et le SPVM pour
un service optimal aux victimes
Conférenciers : Julie Dault, directrice des services d’intervention et de référence policière
au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de Montréal (CAVAC), Estelle Rodrigue,
intervenante au CAVAC et Danik Guerrero, commandant au SPVM, chef du poste de
quartier 22.
Depuis 2003, le CAVAC de Montréal et le SPVM collaborent étroitement afin d’unir leur
force pour répondre rapidement et efficacement aux besoins des victimes d’actes
criminels. Dans le but d’optimiser les services aux victimes, les agents d’intervention
immédiate du CAVAC de Montréal travaillent maintenant à partir de postes de quartier
du SPVM. La complémentarité des interventions des policiers et des intervenants du
CAVAC est concluante et permet le développement d’une expertise commune favorisant
le soutien aux personnes victimes d’actes criminels.
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Atelier 6 – Prévenir le crime par des projets inspirants
→ Programmes de prévention du crime pour les jeunes
Conférencières : Danièle Laliberté, conseillère principale en évaluation pour Sécurité
publique Canada, Lucie Léonard, gestionnaire Recherche et Évaluation de la division de la
recherche et de l’analyse pour Sécurité publique Canada.
Dans le cadre de la Stratégie nationale pour la prévention du crime (SNPC), Sécurité
publique Canada vise à consolider la base des connaissances en évaluant les effets de
programmes de prévention de la criminalité implantés au Canada. Nous partagerons les
constats de certaines de ces études évaluatives. Les programmes de prévention retenus
agissent sur les facteurs de risque tout en capitalisant sur les facteurs de protection. Ainsi,
le YIP Inclusion Program (YIP) vise douze types de facteurs dont ceux reliés au style de vie,
à la famille, aux relations personnelles et à l’école. De même, Alternative Suspension offre
une option à la suspension scolaire traditionnelle en vue de favoriser la performance et
l’assiduité scolaires tout en réduisant les comportements menant à la suspension. Nous
exposerons aussi les enjeux reliés à l’application de devis de recherche rigoureux dans le
contexte de l’évaluation d’interventions communautaires.
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→ Aider les jeunes à atteindre des objectifs positifs avec l’approche Wraparound
Conférenciers : Véronique Kena-Cohen, coordonnatrice de programme au Club Garçons et
Filles de LaSalle et Pierre Brassard, coordonnateur du programme Solutions de rechange
et acquisition de compétences pour les 12-24 ans de la Maison des jeunes par la
Grand’Porte.
Deux projets, à LaSalle et à Saint-Michel (Montréal), utilisent une approche collaborative
personnalisée centrée sur les forces et les besoins de jeunes à risque de délinquance et
de criminalité : Wraparound. Cet atelier permettra aux participants d’en connaître plus
sur l’approche à l’aide d’une description des phases utilisant des exemples concrets.
Certaines particularités de l’approche qui contrastent d’autres initiatives seront aussi
mises en évidence.
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Atelier 7 – 24 heures Texto : un outil pour prévenir le cyberharcèlement chez
les jeunes
Conférencière : Arlène Gaudreault, criminologue et présidente de l’Association québécoise
Plaidoyer-Victimes.
Le harcèlement en contexte amoureux chez les jeunes n’est pas un problème nouveau.
Cependant, avec l’essor des technologies de l’information et de la communication, il
prend un autre visage, devient plus intrusif et concerne un nombre grandissant
d’adolescents. Les gouvernements et les organismes sur le terrain ont dû se mobiliser
pour contrer ce problème. Dans le cadre de cet atelier, l’AQPV présentera un nouvel outil
de sensibilisation au cyberharcèlement, 24 heures Texto, en plus d’examiner la portée
des récentes législations concernant cette forme émergente de violence.
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Atelier 8 – L’expérience de la rue, un espace de déviance et d’espoir
→ Projet Dauphine : Laisser la parole aux jeunes femmes de la rue et agir ensemble
pour lutter contre la violence structurelle
Conférenciers : Catherine Flynn, candidate au doctorat en service social à l’École de service
social de l’Université de Montréal, Dominique Damant, Ph. D à l’École de service social de
l’Université de Montréal et Geneviève Lessard, Ph. D. à l’École de service social de
l’Université de Montréal.
Cette recherche-action participative présente la façon dont sept jeunes femmes de la rue
(18-23 ans) de Québec ont fait l’expérience de la violence structurelle. Ce projet a
également documenté les stratégies déployées par celles-ci pour prévenir, résister et
surmonter cette violence. Cette présentation illustre également deux stratégies axées sur
les arts et développées par les participantes pour contrer la violence structurelle. Elle
pose des questions importantes sur l’expérience de victimisation des jeunes femmes de
la rue, sur la rue comme espace de déviance et de criminalité et sur les possibilités de
réinsertion de celles-ci.
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→ État de la situation de la clientèle en situation d’itinérance prise en charge par la
Direction des services professionnels correctionnels de Montréal Sud-Ouest
Conférenciers : Nathalie Beaulieu, directrice pour la Direction des services professionnels
correctionnels de Montréal sud-Ouest, Josée Gosselin, chef d'équipe, Direction des services
professionnels correctionnels de Montréal Sud-Ouest, Vincent Jodoin, agent de probation
Direction des services professionnels correctionnels de Montréal Sud-Ouest.
La Direction des services professionnels correctionnels (DSPC) de Montréal Sud-Ouest est
particulièrement concernée par les enjeux de pauvreté puisqu'une partie non négligeable
de la clientèle correctionnelle desservie est composée de personnes en situation
d’itinérance. Depuis plusieurs années, la prise en charge de cette clientèle fait l’objet de
préoccupations. Le fait de ne pas être en mesure de retracer le client amène une «
surjudiciarisation » qui pourrait être évitée. Afin de mieux connaître ces personnes et de
proposer des pistes de solutions aux diverses problématiques rencontrées avec cette
clientèle, une recherche a été effectuée au sein de la DSPC Montréal Sud-Ouest. La
présentation portera sur les résultats obtenus soit le portrait de la clientèle en situation
d’itinérance, les interventions réalisées et le dévoilement d’un protocole d’intervention
afin d'assurer une meilleure cohésion entre les professionnels de la DSPC et les ressources
du milieu.
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BLOC B – Jeudi 29 octobre 2015, de 10h30 à 12h
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Atelier 9 – Le réseautage France-Québec des enseignants travaillant en
milieu carcéral
Conférenciers : Sonia Bradette, coordonnatrice des services éducatifs en milieu carcéral
provincial de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, Christian Lavoie, chargé de
projets pour le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport, Jacqueline Comeau,
coordonnatrice des services éducatifs en milieu carcéral fédéral de la Commission scolaire
de la Seigneurie-des-Mille-Iles, Philippe Scholasch, adjoint au proviseur de l’Unité
pédagogique régionale de Lille en France (sera présent par vidéo-conférence) et Daniel
Beauvais, ingénieur d’études, INS HEA, de Suresnes en France (sera présent par vidéoconférence).
Les défis de l’éducation en milieu carcéral sont nombreux tant au regard de la clientèle
que des exigences de l’environnement. La valorisation de la formation, la motivation des
adultes, le travail collaboratif avec les partenaires à l’interne et l’émergence des
technologies de l’information et de la communication (T.I.C.) dans un contexte hautement
sécurisé sont quelques-unes des préoccupations des enseignants en milieu carcéral. Afin
d’outiller davantage ces enseignants, une communauté de pratique pédagogique
provinciale a été mise en place au Québec, en 2010, avec le soutien du Ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport et, en 2012, grâce à la collaboration du Ministère des
Relations internationales et de la Francophonie et Coopération France-Québec, ce
réseautage s’est enrichi d’enseignants de milieu carcéral œuvrant en France. L’historique
et les résultats de cet enrichissant partenariat vous seront révélés en cours d’atelier.
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Atelier 10 – L’organisation des services éducatifs dans un centre jeunesse,
une réponse aux besoins des jeunes
Conférencier : Francis Morin, directeur d’école à la Commission scolaire de la Pointe-del’Île.
Cette présentation vise à permettre à l’ensemble des participants de mieux comprendre
comment fonctionne au quotidien une école établie dans un centre jeunesse. Bref,
comment l’école arrive-t-elle à répondre aux besoins d’instruire, de qualifier et de
socialiser des jeunes dans un établissement autre que purement scolaire ? Quels sont les
effets de la cogestion avec nos partenaires des centres jeunesse sur notre identité comme
école ?
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Atelier 11 – Trajectoires efficientes de services policiers en santé mentale
Conférenciers : Tony Brien, criminologue et chef de section au Service de police de
Sherbrooke, Michael Howard, chef de division géomatique à la Ville de Sherbrooke,
Étienne Blais, professeur agrégé à l’Université de Montréal, Léa Roy, Étudiante à la
maîtrise en sécurité intérieure à l’Université de Montréal, Simon Guillouet, Étudiant à la
maîtrise en géomatique de l’Université de Sherbrooke et Marie-Andrée Roy, agente de
planification, de programmation et de recherche au Centre de santé et de services sociaux,
Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke.
Les personnes ayant un problème de santé mentale sont d’importants consommateurs
de services de santé de 1ère ligne, de soins spécialisés et de services policiers. Les
ressources humaines et financières qu’elles requièrent sont à la fois nombreuses et
récurrentes. Cet atelier propose d’analyser la problématique de la santé mentale en
juxtaposant des expertises à la fois différentes et complémentaires afin d’identifier des
trajectoires de services les plus efficientes.
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Atelier 12 – Quand les liens avec la communauté riment avec l’insertion
sociale
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La complicité inter-organisme pour favoriser l’intégration sociocommunautaire
Conférenciers : Stéphanie Tremblay, coordonnatrice clinique au Centre résidentiel
communautaire (CRC) Joliette, Isabelle Ouellet, coordonnatrice à la surveillance
communautaire de Joliette, Luc Ferland, membre du conseil d’administration du CRC et
Lynda Allard, coordonnatrice de l’organisme en prévention de la rechute le Réseau.
Le projet LAC (Liens Avec la Communauté) du CRC Joliette vise l’implantation d’un
processus pour le développement d’une concertation régionale avec des ressources
communautaires intervenant auprès d’adultes contrevenants. L’objectif principal est de
partager les expertises des partenaires afin de faciliter l’intégration sociocommunautaire
des contrevenants. Les personnes qui interviendront, vous présenteront diverses
stratégies qu’ils ont réalisées et vous expliqueront les résultats qu’ils ont obtenus ; leurs
réussites, leurs échecs, des éléments à améliorer, etc.
→ Les liens avec la communauté : un enjeu fondamental
Conférencière : Annie Morel, directrice générale du Service d’aide en prévention de la
criminalité.
La relocalisation d’anciens contrevenants en centres résidentiels communautaires
(maison de transition) pose de grands défis : le voisinage (résidences, écoles, garderies,
etc.), le zonage (ville), les services disponibles pour favoriser la réinsertion sociale, le lien
avec les médias, le lien avec les écoles (séance d’information auprès des parents et des
élèves), la préparation des employés, de la clientèle. La présentation visera ainsi à
informer les participants sur ces différents enjeux communautaires.
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Atelier 13 – L’implantation du programme non résidentiel autorisé (PNRA)
par le directeur provincial au Centre jeunesse de Montréal-Institut
universitaire
Conférenciers : Jean-Sébastien Moreau, chef de service au Centre jeunesse de MontréalInstitut universitaire (CJM-IU) et Daniel Vinette, éducateur et chargé de projet du PNRA au
CJM-IU.
Le programme non résidentiel est une peine spécifique obligeant un adolescent
contrevenant à participer aux activités d’un programme préalablement autorisé par le
directeur provincial. Ce programme comprend un ensemble d’interventions cliniques
visant la réadaptation d’adolescents qui, malgré leurs besoins criminogènes, sont
maintenus dans leur milieu, en vertu des critères de la loi. Ce programme doit se réaliser
à l’intérieur des limites maximales fixées par le cadre législatif, soit une durée de 240
heures sur une période de six mois. Dans le but d’assurer la protection du public, la peine
de fréquentation d’un programme non résidentiel doit être associée à une peine assurant
l’encadrement de l’adolescent dans la collectivité.
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Atelier 14 – Les trajectoires de femmes victimes de violence conjugale : un
levier pour l’intervention
→ Les trajectoires de femmes victimes de violence conjugale : les facteurs qui
expliquent la dynamique des violences à travers le temps.
Conférenciers : Odrée Blondin, étudiante à la maîtrise à l’École de criminologie de
l’Université de Montréal, Frédéric Ouellet, professeur à l’École de criminologie de
l’Université de Montréal et Chloé Leclerc, professeure à l’École de criminologie de
l’Université de Montréal.
Contrairement à d’autres types de victimisation, les victimes de violence conjugale sont
davantage à risque que les incidences de violence se reproduisent dans le temps. Or, on
connaît encore peu la dynamique derrière ces actes de violence. La présente étude
s’intéressait à l’analyse quantitative de l’évolution de la fréquence de la violence
conjugale selon le contexte de la victime et certaines caractéristiques individuelles ; cette
communication présente les résultats.
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→ Les trajectoires de femmes victimes de violence conjugale : l’accès au terrain, les
différents profils de participantes et les différentes formes de violence.
Conférenciers : Frédéric Ouellet, professeur à l’École de criminologie de l’Université de
Montréal, Odrée Blondin, étudiante à la maîtrise à l’École de criminologie de l’Université
de Montréal, Chloé Leclerc, professeure à l’École de criminologie de l’Université de
Montréal et Madeline Lamboley, doctorante de l’École de criminologie de l’Université de
Montréal et chargée de projet au Centre social d’aide aux immigrants.
Cette communication porte sur la méthodologie novatrice derrière un projet de
recherche qui visait à reconstruire avec chaque participante les séquences de violence
conjugale ; la provenance de l’échantillon et l’instrument de collecte de données. Il est
également proposé d’examiner les caractéristiques des femmes référées ainsi que de
décrire les différentes formes de violence qui ont marqué ces trajectoires. On ne peut
écarter le fait que la source d’échantillonnage ait un impact sur le profil des participantes,
nous désirons poursuivre cette réflexion en comparant les particularités de chaque souséchantillon.
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Atelier 15 – Le cyberespace : comment prévenir les menaces ?
→ Les réseaux sociaux et les agences d’application de la loi : quelques bonnes
pratiques
Conférencier : Francis Fortin, professeur adjoint à l’École de criminologie de l’Université de
Montréal.
Avec l’apparition de nombreuses agences de sécurité privée et d’unités d’enquête dans
les ministères et les organismes, l’utilisation de renseignement de source ouverte est
devenue un incontournable. Cette présentation vise donc une recension des bonnes
pratiques dans deux sphères spécifiques. D’abord, nous présenterons l’importance de la
veille médiatique et informationnelle dans un contexte d’application de la loi ainsi que
ses outils les plus utiles. Ensuite, nous présenterons des applications concrètes de cas de
recherche d’information. Finalement, une réflexion sur le rôle de la police et de l’analyse
informationnelle sera présentée.
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→ Luttes aux botnets : les politiques de prévention s’avèrent-elles efficaces ?
Conférencière : Marie-Renée Allaire, conseillère analyse tactique de la Division
Renseignement du Service de police de Laval et étudiante à la maîtrise à l’École de
criminologie de l’Université de Montréal
Que ce soit les pourriels, les attaques par déni de service ou les virus, le cyberespace
regorge de menaces qui persistent malgré les efforts qui sont déployés dans leur lutte.
Est-ce que cela a à voir avec l'efficacité des politiques en place actuellement pour lutter
contre ce phénomène? La présentation a comme objectif de vérifier quelles sont les
politiques de prévention (lois anti-pourriel, partenariats publics-privés et
démantèlements de botnets) qui influencent le plus fortement le taux de menaces
informatiques détectées, tout en s'attardant également à l'effet de différents facteurs
socio-économiques sur cette variable. Les résultats suggèrent que les partenariats
publics-privés offrant une assistance personnalisée aux internautes s'avèrent être la
politique de prévention la plus efficace. Les démantèlements de botnets peuvent
également s'avérer efficaces, mais seulement lorsque plusieurs acteurs/serveurs
importants du réseau sont mis hors d'état de nuire.
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Atelier 16 – La récidive aux Services correctionnels du Québec : mieux la
prévenir et l’évaluer
→ Une étude psychométrique des items du Level of Service/Case Management
Inventory (LS/CMI) et de son impact sur la validité prédictive de cet outil chez
les personnes contrevenantes du Québec
Conférencier : Guy Giguère, Ph. D, chercheur au ministère de la Sécurité publique
En dépit des nombreuses études de validité prédictive réalisées sur des outils actuariels
tels que le LSI-R et le LS/CMI, la question qui se pose réside dans la pertinence de
connaître les qualités psychométriques des items qui les composent. L’analyse des items
du LS/CMI vise à combler un vide dans les écrits spécialisés en exploitant les avancées
scientifiques des théories de la mesure au profit de la criminologie. Il ressort, de ces
analyses, que plusieurs des items qui composent le score de risque de récidive et des
besoins criminogènes méritent d’être questionnés tant sur le plan de leur pertinence
ainsi que celui de la validité prédictive de cet inventaire largement utilisé dans les
systèmes correctionnels du Canada et de plusieurs autres pays.
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→ La récidive/reprise des personnes confiées aux Services correctionnels du
Québec
Conférenciers : Pierre Landreville, Ph. D, professeur émérite de l’Université de Montréal
et Pierre Lalande, Direction générale des services correctionnels du Ministère de la
Sécurité publique.
Il s’agit de la première étude sur ce sujet jamais produite sur la clientèle des Services
correctionnels. En 2013, les Services correctionnels ont formé une équipe qui a reçu le
mandat de développer un modèle permettant de documenter les cas de récidive de la
clientèle confiée aux Services correctionnels. Cinq cohortes de personnes qui ont
terminé leur peine de prison ou qui ont été soumises à une peine ou à une mesure dans
la communauté ont été analysées. Les résultats présentés tiennent compte d’une
période d’observation de deux ans après la fin de la mesure concernée.
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BLOC C, Jeudi 29 octobre 2015, de 13h30 à 15h
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Atelier 17 – Approches internationales en matière d’éducation
Conférenciers à venir
Description à venir
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Atelier 18 – Emploi, éducation et loisirs en détention : des leviers d’action à
la réinsertion sociale
→ Portrait provisoire de l’éducation dans les établissements de détention de
juridiction provinciale au Québec
Conférencière : Geneviève Perreault, professeure au Cégep-Marie-Victorin et chercheuse
principale à la Chaire UNESCO de recherche appliquée pour l’éducation en prison.
Dans le cadre de l’atelier, nous proposons de présenter les résultats issus d’une première
recherche exploratoire menée par la Chaire UNESCO de recherche appliquée pour
l'éducation en prison du Cégep Marie-Victorin qui trace un portrait provisoire de
l’éducation offerte dans les établissements de détention québécois. Notre objectif était
de décrire l’offre éducative dans les établissements de détention de juridiction
québécoise, ainsi que d’explorer l’impact de l’éducation des détenus sur leur réinsertion
socioprofessionnelle et sur le climat carcéral.
→ La réinsertion par la formation et l’emploi : les Fonds de soutien à la réinsertion
sociale
Conférencière : Stéphanie Borgia, coordonnatrice du Fonds central de soutien à la
réinsertion sociale, affiliée au ministère de la Sécurité publique.
Entrez dans le quotidien des Fonds de soutien à la réinsertion sociale des établissements
de détention québécois, qui ont pour mandat de favoriser, par l’offre d’activités de
formation et par la réalisation d’activités de travail, la réinsertion des personnes
contrevenantes qui sont incarcérées dans leurs établissements. Portrait d’activités
inspirantes, qui permettent aux personnes contrevenantes d’acquérir des connaissances,
des compétences et des habiletés qui leur seront utiles à leur sortie de détention.
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Atelier 19 – Psychotropes et criminalité : Quels liens importants ?
Conférencier : Mohamed Ben Amar, pharmacien, spécialiste en biologie clinique et en
pharmacologie, professeur de pharmacologie à l'Université de Montréal.
Les psychotropes sont des substances qui agissent sur le psychisme des individus en modifiant
leur fonctionnement mental. Il s’agit aussi bien de l’alcool que de la cocaïne ou encore la
phencyclidine (PCP). Une soixantaine de constats peuvent être dressés dans les types de rapports
entre psychotropes et criminalité. Les coûts de la criminalité reliée aux psychotropes peuvent
être considérablement réduits au Québec et au Canada si des approches adéquates de réduction
des risques et des méfaits sont adoptées.
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Atelier 20 – Approche RESO : les défis de la réhabilitation sociale
Conférenciers : Michelle Roy, médecin psychiatre à l’Institut Philippe Pinel de Montréal et
Daniel Benson, intervenant communautaire, conférencier et bachelier en théologie, affilié
au Service Oxygène qui se consacre à la réinsertion sociale des ex-détenus.
Deux parcours professionnels différents mais une même vision de l’humain en parcours
de réhabilitation sociale. Une psychiatre et un intervenant communautaire, diplômé en
théologie, vous partagent leurs expériences auprès d’ex-détenus ou de détenus en voie
d’être libérés.
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Atelier 21 – Adapter nos interventions à la jeunesse contrevenante pour
faciliter la réinsertion sociale
→ Adolescentes contrevenantes : pourquoi adapter nos interventions en fonction
de leurs caractéristiques et de leurs besoins particuliers ?
Conférencières : Nicole Cabana, conseillère-cadre à l’Association des centres jeunesse du
Québec et Isabelle Gagnon, chef de service unité Le Tournant du Centre jeunesse de Laval.
Dans le cadre de cet atelier, il sera question entre autres des caractéristiques et des
besoins de ces adolescentes, mais aussi des caractéristiques d’une offre de service
estimée probante ou prometteuse pour prévenir les risques de récidive et protéger la
société tout en tenant compte des besoins de ces adolescentes. Il sera aussi question de
la grande place qu’occupent l’éducation des jeunes filles et le développement de liens
significatif avec le milieu scolaire dans la prévention de la délinquance et de la récidive.
→ Trajectoires délinquantes de jeunes québécois d’origine maghrébine : Pistes de
réflexion et d’intervention
Conférencière : Claudie Bourget, M.Sc en travail social à l’Université du Québec à Montréal
et Christine Drouin, directrice du projet SAJ-TGDRL (Service aux jeunes – Table Gangs de rue
Laval)
Cet atelier fait état d’une démarche de recherche qui explore les trajectoires de jeunes
québécois d’origine maghrébine ayant fait l’objet d’une ordonnance de mise sous garde
en vertu de la Loi sur la justice pénale pour adolescents (LSJPA). En mettant en lumière le
bagage de ces jeunes dans toute sa richesse et sa spécificité, la présentation engage une
discussion entourant les enjeux culturels et identitaires que confrontent actuellement la
société québécoise et sa jeunesse arabo-musulmane.
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Atelier 22– Redonner le pouvoir aux victimes et à leurs proches par
l’harmonisation des services
→ La victime au cœur du processus judiciaire
Conférencières : Annie-Claude Chassé, procureure aux poursuites criminelles et pénales,
Kimberley Nixon, intervenante psychosociojudiciaire, CAVAC de la Montérégie et Hélène
Ouellet, intervenante psychosociojudiciaire, CAVAC de la Montérégie.
Plusieurs obstacles sont rencontrés par les victimes de violence conjugale dans le cadre
du processus judiciaire. Ainsi, la complexité du système judiciaire, la longueur des
procédures, l’information et le soutien souvent limités font en sorte que les victimes se
sentent souvent isolées, incomprises et très peu incluses dans les procédures qui,
pourtant, touchent plusieurs sphères névralgiques de leur vie. Dans ce contexte, il devient
essentiel d’harmoniser les actions des différents intervenants judiciaires et sociaux afin
de mieux intervenir dans cette problématique et de permettre aux victimes de trouver
leur place dans ce système complexe.
→ Partenariat novateur pour soutenir et informer les proches de victimes décédées
des suites d’un acte criminel
Conférenciers : Karine Mac Donald, criminologue au CAVAC de Montréal, Pascal Côté,
lieutenant-détective au Service de police de la Ville de Montréal et Anne-Andrée Charrette,
procureure en chef adjointe, Directeur aux poursuites criminelles et pénales, bureau de
Montréal, Marilyne Cléroux-Desmarais, Intervenante CAVAC de Montréal.
Les proches d’une victime décédée des suites d’un acte criminel étaient souvent laissés
pour compte dans le système de justice. Cette présentation aura pour but de présenter
l’arrimage de services, les outils utilisés dans le cadre de ce partenariat et les
changements de pratiques qui émergent de ce travail de collaboration dans la région de
Montréal, afin de mieux informer et soutenir ces proches.
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Atelier 23 – Les mesures judiciaires alternatives au Québec
Conférenciers : Rémi Boivin, professeur adjoint à l’École de criminologie de l’Université de
Montréal (UdeM) et Camille Faubert, doctorante à l’École de criminologie de l’UdeM.
Des mesures alternatives visant à éviter le recours aux tribunaux sont utilisées
quotidiennement au Québec. Cet atelier vise à en présenter deux types et à analyser leurs
effets et conséquences. D’abord, les policiers canadiens ont la possibilité de privilégier
des mesures extrajudiciaires lorsqu’ils interviennent face à des adolescents, dans
certaines circonstances. Ces mesures ont-elles un impact sur la récidive des jeunes ?
Ensuite, la Cour municipale de Montréal soutient plusieurs programmes sociaux, dont
deux ont récemment fait l’objet d’une évaluation coûts-avantages. Le premier vise
principalement à encourager les efforts de réinsertion sociale de personnes ayant vécu
un épisode d’itinérance tandis que le second a pour but de réduire la récidive des
personnes accusées de conduite avec facultés affaiblies.
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Atelier 24 - La polyvictimisation des enfants : ses conséquences et ses risques
Conférencières : Jo-Anne Wemmers, professeure titulaire à l’École de criminologie de
l’Université de Montréal, Katie Cyr, Ph. D. à la Faculté de l’éducation Permanente de
l’UdeM, Christelle Robert-Mazaye, Ph. D. et professeure en éducation de l’Université du
Québec en Outaouais et Annie Dumont, MSS, candidate au doctorat à l’École de Service
Social de l’Université Laval.
La polyvictimisation réfère au fait d’avoir vécu plusieurs types de victimisation. Dans cet
atelier nous présenterons les résultats de quatre études sur la polyvictimisation des
enfants et des jeunes au Québec. D’abord, nous discuterons de la notion de la
polyvictimisation, des différents types de victimisation vécus et des conséquences pour
la santé mentale des enfants et des jeunes. La seconde présentation porte sur les profils
de victimisation des enfants. La troisième présentation porte sur l’exposition à la violence
familiale et le risque de polyvictimisation et la dernière examine la relation entre la
polyvictimisation des jeunes et la délinquance.
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BLOC D – Jeudi 29 octobre 2015, de 15h30 à 17h
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Atelier 25 – L’enseignement collégial en milieu carcéral, une approche
gagnante dans le parcours des personnes détenues
Conférenciers : Yvette Grenier, enseignante en philosophie et auteure-philosophe de
l’essai « Une enseignante en milieu carcéral – l’éducation, la clé de la réinsertion sociale »,
Brigitte Sauvageau, aide pédagogique individuelle à l’établissement Cowansville et Luc
Barsalou, conseiller pédagogique responsable des programmes d’enseignement collégial
du Cégep Marie-Victorin en établissements carcéraux.
L’atelier présentera l’historique de la formation collégiale en milieu carcéral, les services
offerts au fil du temps par le Cégep Marie-Victorin, les différentes formations qui sont
offertes en établissement et l’expérience du cégep à travers le parcours des étudiants. De
plus, nous partagerons nos observations concernant les approches gagnantes et les
impacts de notre travail sur le cheminement académique et psychosocial des détenus.
Nous vous présenterons le point de vue des étudiants en ce qui concerne leurs
motivations à poursuivre des études collégiales et nous mettrons en valeur l’importance
de l’éducation sur l’insertion sociale des personnes judiciarisées. Nous terminerons en
mentionnant le défi du retour en communauté.
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Atelier 26 – La créativité et l’art, un apport à l’éducation et à l’insertion
sociale
→ « Anthologie des adultes en formation » ; concours d’écriture en milieu carcéral
Conférenciers : Pascale L’Hébreux, directrice adjointe, Centre d’éducation aux adultes pour
Services correctionnels Canada, Commission scolaire de la Seigneurie-des-Milles-Iles
et José Skilling, ancien élève qui a participé à la création de l’anthologie.
Le concours d’écriture en milieu carcéral existe depuis 2012 dans le cadre de la « semaine
québécoise des adultes en formation » Mille et une façons d’apprendre. « Anthologie des
adultes en formation » est un recueil de textes des élèves des écoles en milieu carcéral
de la région des Laurentides. Les instigateurs de ce projet ainsi qu’un des auteurs vous
raconteront comment se vit au quotidien le retour à l’école en milieu carcéral pour les
apprenants.
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→ L’art communautaire en détention : développement de soi et reconnaissance
sociale
Conférencières : Aleksandra Zajko, conseillère à la direction générale de la Société
Elizabeth Fry du Québec et Brigide Soucy, ancienne participante du projet AGIR PAR
L’IMAGINAIRE.
Depuis 10 ans, la Société Elizabeth Fry soutient des projets de création artistique
impliquant des femmes judiciarisées, en détention et en communauté. En 2007,
l’organisation a réalisé AGIR PAR L’IMAGINAIRE, un projet de collaboration artistique
entre des femmes et un groupe d’artistes professionnels, à l’intérieur de deux
établissements de détention, un hôpital psychiatrique et une maison de transition.
Aujourd’hui, nous souhaitons explorer l’impact de l’art communautaire sur la
réintégration socioprofessionnelle. Pourrait-on faire appel à la création artistique au
même titre qu’aux programmes d’employabilité plus traditionnels ?
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Atelier 27 – Les négociations entourant le plaidoyer de culpabilité :
Réflexions autour de ces pratiques
Conférencières : Chloé Leclerc, professeur à l’École de criminologie de l’Université de
Montréal et Elsa Euvrard, étudiante au doctorat de l’École de criminologie de l’Université
de Montréal.
Au Canada, on estime que plus de 90% des causes criminelles se soldent par un plaidoyer
de culpabilité de la part de l’accusé (souvent issue d’une entente avec le procureur). Bien
que cette pratique soit très courante, elle est peu connue du grand public et elle a fait
l’objet de très peu d’études empiriques au Canada. L’atelier propose de
réfléchir à différentes questions soulevées par ces pratiques à l’aide d’entrevues
effectuées
auprès
d’avocats
de
la
défense
et
d’accusés.
Les
accusés plaident-ils coupables librement ou sont-ils soumis d’importantes pressions
(détention provisoire, manque de connaissance, fatigue liée aux délais, etc.) ? Les accusés
bénéficient-ils réellement d’un gain en plaidant coupables ? Dans quels contextes ces
pratiques peuvent-elles inciter des innocents à plaider coupables ? Les réponses
apportées à ces questions seront discutées à la lumière du manque de connaissance et
de compréhension qu’ont les accusés des procédures entourant cette pratique. Des
solutions pour mieux les informer et les soutenir dans leur décision entourant le choix
d'un plaidoyer de culpabilité seront discutées.
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Atelier 28 – L’expertise organisationnelle policière en santé mentale et en
gestion de crise
→ Les interventions policières auprès de personnes mentalement perturbées
Conférenciers : Isabelle Billette, conseillère en planification, SPVM et Michael Arruda,
agent conseiller en santé mentale et en intervention de crise, SPVM
Depuis des années, le SPVM voit à développer ses pratiques à l’égard des citoyens qui
seront au moment des interventions en crise ou dont l’état mental sera perçu comme
perturbé. La quantité et la complexité des situations rencontrées, ainsi que les enjeux que
ces interventions soulèvent ont mis au premier plan le besoin de faire autrement. La
conférence vise à faire un tour d’horizon quant au traitement de cette problématique au
SPVM. Elle permettra d’exposer la mise en place d'un ensemble d’initiatives cohérentes
qui vise simultanément à améliorer l’expertise organisationnelle, à développer les
habilités policières et à créer, maintenir et améliorer les interfaces entre les milieux. Les
obstacles rencontrés et les défis qui demeurent à relever seront également discutés.
→ La concertation entre partenaires pour tisser un filet de sécurité lors de crises
suicidaires : l’expérience d’une organisation policière
Conférencière : Catherine Lemelin Simard, criminologue et conseillère en coordination
opérationnelle au Service de police de la Ville de Lévis.
Cette présentation présente un portrait du partenariat et de la collaboration en force
depuis 10 ans entre des institutions policières, communautaires et hospitalières, pour
intervenir lors de crises suicidaires ou de décès par suicide. Les thèmes abordés sont les
conditions essentielles à la création et au maintien d’un partenariat efficace, les outils
pour soutenir l’intervention policière lors de crises suicidaires ainsi que les retombées de
ce projet. En conclusion, la façon dont ce projet contribue à améliorer la prestation de
services en santé mentale sera abordée.
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→ Le suicide par policier interposé : un enjeu pour l’intervention policière
Conférenciers : Annie Gendron, Ph. D., chercheure à l’École nationale de police du Québec
et Bruno Poulin, M. Sc., expert-conseil en emploi de la force à l’École nationale de police
du Québec
Le suicide par policier interposé (SPI), communément appelé « suicide by cop », est une
manifestation pouvant être observée lors d’une intervention policière nécessitant
l’emploi de la force. Les quelques études qui se sont penchées sur la question rapportent
qu’environ le tiers des interventions policières impliquant le recours à l’arme à feu
seraient liées à des tentatives de SPI (Kesic, et al., 2012; Mohandie, et al., 2009). Cette
communication propose de faire le portrait des connaissances de ce phénomène, en plus
de présenter l’analyse de cas type et des stratégies d’intervention.
→ Intervention des policiers-patrouilleurs auprès des personnes en crise munie
d’une arme blanche : pratiques, enjeux et implications pour la formation
Conférenciers : Eve Paquette, M. Sc. candidate au Ph. D. et chercheure au Centre de
recherche et de développement stratégique de l’École nationale de police du Québec.
Plusieurs événements policiers ayant mené au décès de personnes en crise munies d’une
arme blanche sont survenus au Canada au cours de dernières années. Des efforts sont
déployés par le continuum de la formation policière pour améliorer l’intervention des
patrouilleurs. La présentation rendra compte d’une recension des écrits qui propose un
survol des pratiques disponibles pour les patrouilleurs et soulèvera des enjeux relatifs à
ces pratiques. Nous présenterons également des implications pour la formation.
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Atelier 29 – Le programme Impact Dossier Juvénile École (IDJE)
Conférenciers : Vincent Heine, coordonnateur et animateur accompagné d’IDJE et Josiane
Diotte, animatrice IDJE .
Les Impacts qu’un dossier juvénile a sur la vie d’un jeune et de sa famille sont multiples
et lourds de conséquences. Le programme IDJE vise donc à informer les élèves, les parents
et la communauté sur les procédures judiciaires contenues dans la Loi sur le système de
justice pénale pour adolescents et à démystifier les conséquences réelles du dossier
criminel juvénile. Voici les sujets de la présentation : la composition du dossier juvénile,
l’accessibilité aux dossiers, les délais d’accès au dossier, l’éducation et l’employabilité, le
franchissement des douanes, l’exercice du bénévolat, la souscription aux assurances,
l’obtention d’un logement et les mythes sur le dossier juvénile.
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Atelier 30 - Le Hold up de ma liberté... documentaire sur la trajectoire de
trois jeunes adultes ayant commis des délits à l’adolescence
Conférencière : Marie-Claude Fournier, réalisatrice du documentaire.
Ce documentaire a été réalisé dans l’optique de questionner les enjeux de la criminalité
avec les adolescents. Il expose entre autres la trajectoire de vie de trois jeunes adultes
ayant eu des démêlés avec la justice, à l’adolescence, en raison de leurs délits. De plus, il
traite des difficultés et enjeux associés à l’implication dans un mode de vie délinquant, de
la transition à la vie adulte et du parcours de réadaptation. Il s’adresse autant aux
intervenants qu’aux adolescents. Ce documentaire est également accompagné d’un
guide d’animation qui permet à un intervenant (animateur, éducateur, professeur)
d’approfondir une réflexion sur les thématiques de la criminalité des jeunes. Les
thématiques du guide d’animation seront abordées dans la discussion après le
visionnement.
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Atelier 31 – Les violences basées sur l’honneur (VBH) : compréhension et
action
Conférencières : Madeline Lamboley, chargée de projet au Centre social d’aide aux
immigrants, Elizabeth Harper, professeure à l’École de service social de l’Université du
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Québec à Montréal (UQAM) et Carol-Anne Vallée, étudiante M.Sc à l’École de service
social de l’UQAM.
Cet atelier vise d’abord à exposer les résultats de l’évaluation des besoins et des pratiques
prometteuses faite par le CSAI sur la question des violences liées à l’honneur dans cinq
arrondissements montréalais. Il tentera ensuite de présenter le projet pilote qui en a
résulté, mis en place dans l’arrondissement du Sud-Ouest et enfin, de montrer les outils
de dépistage développés par le Bouclier d’Athéna.
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Atelier 32 – Présentation d’expertises adaptées aux femmes contrevenantes
→ Unité de santé mentale pour femmes purgeant une sentence fédérale: bilan de
10 années d'expérience.
Conférenciers : Michelle Roy, médecin psychiatre à l’Institut Philippe Pinel de Montréal et
Jean-François Laporte, criminologue à l'Unité de santé mentale pour femmes purgeant
une sentence fédérale.
En 2004 débutait une expérience unique : l’ouverture de l’unité en santé mentale pour
femmes purgeant une sentence fédérale. Il s’agit d’une unité de 12 lits situés à l’institut
Philippe Pinel de Montréal. Il s’agit aussi de la seule unité bilingue offrant ce type de
service au Canada. L’approche préconisée est la Thérapie comportementale dialectique.
Nous vous présentons un bilan de notre expérience.
→ Nouvelle direction des services correctionnels dédiés à la clientèle féminine
Conférenciers : Sandra Dessources, directrice des services correctionnels Clientèle
féminine et activités spécialisées aux Services correctionnels du Québec, Eugénie
Chouinard, chargée de projet aux Services correctionnels du Québec et Hugo Hang Hong,
conseiller en milieu carcéral aux Services correctionnels du Québec.
Les services correctionnels du Québec ont mis en place en 2014 une direction dédiée à la
clientèle féminine délinquante en milieu fermé et en milieu ouvert. Les thèmes suivants
seront abordés : l’incarcération et mise sous garde des femmes contrevenantes, la prise
en charge et le suivi des femmes contrevenantes dans la communauté et la réhabilitation
sociale des femmes contrevenantes.
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BLOC E – Vendredi 30 octobre 2015, de 8h30 à 10h30
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Atelier 33 – Programmes d’éducation et d’employabilité au service des
contrevenants
→ L’avenir des programmes d’éducation au Service correctionnel Canada (SCC)
Conférencière : Fanny Therrien, gestionnaire régionale, Éducation et employabilité pour
Service correctionnel Canada.
L’atelier permettra au SCC de présenter la contribution des études sur la réinsertion
sociale des délinquants, les politiques du SCC en matière d’éducation, les programmes
éducatifs offerts au SCC ainsi qu’un profil des élèves contrevenants.
→ L’employabilité des personnes judiciarisées : un défi à relever à travers le
déploiement de solides partenariats
Conférenciers : Michel Monette, directeur général de Via-Travail Inc et Brigitte Blanchard,
Gestionnaire des programmes communautaires, int. District Est-Ouest du Québec.
Le placement des personnes judiciarisées sur le marché du travail a toujours représenté
un défi de taille. Manque d’expérience, manque de formation et surtout les préjudices
sociaux sont autant d’obstacles que ces personnes doivent affronter pour se trouver un
emploi. Pourtant, il est démontré que l’emploi est un facteur favorable à la réintégration
sociocommunautaire et à la prévention de la récidive criminelle. Pour relever ce défi, les
organismes communautaires ont établi de solides partenariats avec Emploi-Québec, les
Services correctionnels du Québec et le Service correctionnel du Canada. Cet exposé
résumera les principaux enjeux de la problématique et des partenariats existants afin de
maximiser l’efficacité et l’efficience des services rendus en employabilité au Québec.
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Atelier 34 – Ma lumière dans la nuit : un sens à sa vie et à la vie des autres
Conférenciers : Brigitte Sipos, chef d’unité aux programmes de l’Établissement de
détention de Hull, Marilou Savoie, enseignante et responsable de centre, Roch Gagnon,
enseignant, et Daniel Gagnon, enseignant, Centre d’éducation aux adultes des Portagesde-l’Outaouais de la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais.
Dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide 2015, une vingtaine d’hommes
incarcérés de l’Établissement de détention de Hull ont participé à l’écriture d’un récit de
vie et à l’enregistrement d’une chanson avec leurs enseignants sous le thème Ma lumière
dans la nuit. Ces hommes ont accepté de prêter leur voix, de partager la lumière qui les
aide à surmonter leurs difficultés et de contribuer à la vie des personnes incarcérées au
Québec. Venez découvrir leurs parcours, leurs contributions et la collaboration entre
l’équipe scolaire et l’ÉD de Hull. Lumière garantie!
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Atelier 35 – Prévention auprès des personnes vulnérables et des aînés
→ Projet IPAM – Intervention policière auprès des aînés maltraités
Conférenciers: Marie Beaulieu, professeure, directrice titulaire de la Chaire de recherche
sur la maltraitance envers les personnes aînées de l’Université de Sherbrooke et codirectrice du projet IPAM, Michelle Côté, directrice de la recherche SPVM et co-directrice
du projet IPAM, Nathalie Lavoie, policière conseillère et Jacques Cloutier de la Chaire de
recherche.
Depuis l’été 2013, et ce, jusqu’en 2016, une équipe de recherche-action conjointe au
SPVM et à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées de
l’Université de Sherbrooke travaille à développer un modèle de pratique respectueux des
pratiques actuelles auprès des aînés maltraités et des besoins des policiers au sein du
SPVM. Dix collectes de données furent menées incluant la participation de plus de 800
policiers. L’année 2015 est marquée par des analyses croisées de nos données, le
développement des paramètres pour l’intervention, le déploiement et l’implantation
d’un projet pilote dans les deux postes de quartier. L’atelier présentera brièvement la
démarche et de manière plus approfondie les résultats des analyses, les paramètres du
modèle d’intervention et les projets pilotes.
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→ L’initiative de Desjardins dans la protection financière des personnes
vulnérables
Conférencier : Michel Vaillancourt, directeur général de la Caisse de l'Administration et
des Services publics.
Desjardins, premier groupe financier coopératif au Canada contribue au mieux-être
économique des personnes et des collectivités et considère de sa responsabilité sociale
d'intervenir dans de nombreux domaines dont la prévention de la fraude. En plus d'offrir
des conseils de prévention auprès de ses partenaires commerciaux, Desjardins porte une
attention particulière aux personnes âgées ainsi qu'à toute personne vulnérable. M.
Michel Vaillancourt, directeur général de la Caisse de l'Administration et des Services
publics présentera, à l'aide de cas concrets, les méthodes de détection, de prévention et
d'accompagnement que Desjardins offre à ses membres.
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Atelier 36 – De la prison aux suivis dans la communauté : Portraits de
populations contrevenantes et pistes d’interventions pouvant conduire au
désistement
→ Profil de la clientèle carcérale québécoise présentant des indices d’un trouble
lié à l’utilisation d’une substance
Conférenciers : Catherine Arseneault, Ph.D., stagiaire postdoctorale au Centre de
recherche sur l'adaptation des jeunes et des familles à risque, Chantal Plourde, Ph.D.,
professeure titulaire au département de psychoéducation de l’Université du Québec à
Trois-Rivières (UQTR), Francine Ferland, Ph.D., psychologue-chercheure au Centre de
réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ) et au Centre de réadaptation en
dépendance de Chaudière-Appalaches (CRDCA), Nadine Blanchette-Martin, agente de
recherche au CDQ et au CRDCA, Marc Alain, Ph.D., professeur au département de
psychoéducation de l’UQTR, Claude Boucher, assistante de recherche au CRDQ, RenéClaude Roy, assistante de recherche au CRDQ
Dans le cadre d’une évaluation de programme financée par les Instituts de recherche en
santé du Canada (IRSC), 300 détenus provinciaux ont été rencontrés. Le programme
évalué étant spécialisé en dépendance, il est possible de dresser un portrait détaillé de la
consommation des participants à l’étude, en provenance du groupe témoin et du groupe
contrôle. De plus, de nombreuses données ont été colligées concernant d’autres sphères
de vie des détenus (famille, emploi/études, santé psychologique, santé physique,
délinquance, etc) permettant de dresser un portrait assez exhaustif de cette population.
→ 1 Sursitaire + 1 Agent de probation = Désistement du crime? Pistes
d’intervention pour favoriser la réussite de cette équation
Conférenciers : Isabelle F. Dufour, Ph.D., professeure en psychoéducation à l’Université
Laval
Une étude récente a montré que les sursitaires peuvent emprunter trois processus
distincts qui les conduisent à se désister du crime. Le but de la communication est
présenter rapidement ces processus en vue d’illustrer les interventions prodiguées par
les agents de probation ou les agents communautaires qui sont les plus propices à
favoriser, initier et soutenir chacun de ces trois processus qui conduisent à l’arrêt des
comportements criminels.
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→ Traitement sous mesures judiciaires et alliance thérapeutique : Résultats
préliminaires
Conférencières : Marie-Ève Bédard-Nadeau, étudiante à la maitrise en psychoéducation à
l’université du Québec à Trois-Rivières, Chantal Plourde, Ph.D, directrice du mémoire et
Catherine Arseneault, Ph.D, co-directrice du mémoire
Il est bien reconnu que le trouble lié à l’usage de substances psychoactives (TUS) est un
trouble répandu chez les personnes judiciarisées. Certaines d’entre-elles intègrent un
traitement sous contraintes légales. L’influence de la coercition sur la motivation au
changement et sur le développement de l’alliance thérapeutique (AT) est cruciale. L’AT
serait une des plus importantes variables prédictives des résultats d’un traitement pour
le TUS et de la rétention en traitement. Cette présentation fera état de résultats d’une
recherche réalisée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise lequel vise à documenter
comment l’AT peut se développer entre le contrevenant et les intervenants, et ce, à partir
du point de vue des contrevenants en centre de traitement des TUS.
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Atelier 37 – Soutien aux intervenants travaillant auprès des adolescents
contrevenants
Conférenciers : Alain Boisvert, adjoint à la direction de Cité-des-Prairies et jeunes
contrevenants au Centre Jeunesse de Montréal - Institut Universitaire et Sophie
Desjardins, agente de planification de programme et de recherche au Centre Jeunesse de
Montréal - Institut Universitaire.
La clientèle des jeunes contrevenants en garde fermée ayant des troubles graves de
comportement met à rude épreuve les intervenants. Les manifestations de violence de
toute sorte sont fréquentes et la stabilité du personnel en est affectée. Le projet Tous
autour d’un grand changement (Projet TGC) a permis d’établir des actions sur les rôles et
responsabilités, la gestion des comportements non conformes, les horaires de travail, la
programmation clinique et l’orientation du nouveau personnel. Ces démarches ont eu un
impact significatif sur la diminution des manifestations de troubles graves de
comportement.
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Atelier 38 – Femmes immigrantes et violences subies
→ La complexité des expériences des femmes immigrantes victimes de violence
conjugale : point de vue des intervenantes des maisons d’hébergement du
Québec
Conférencière : Sastal Castro Zavala, étudiante au doctorat en travail social à l’Université
Laval.
Cette communication présente les résultats d’une recherche, exploratoire et qualitative,
menée auprès des 33 intervenantes des maisons d’hébergement de quatre régions du
Québec – Montréal, Sherbrooke, Québec et Gatineau – réparties en cinq groupes
focalisés. L’analyse des résultats indique que les expériences des femLandrevillmes
immigrantes victimes de violence conjugale sont traversées par plusieurs sources
d’oppression en lien avec les pratiques dans leur pays d’origine, le contexte d’accueil,
ainsi que la socialisation et l’héritage culturel.
→ Le mariage forcé de femmes immigrantes au Québec
Conférenciers : Madeline Lamboley, doctorante de l’École de criminologie de l’Université
de Montréal, Marie-Marthe Cousineau, professeure titulaire à l’École de criminologie de
l’Université de Montréal, chercheuse associée au Centre international de criminologie
comparée et présidente de la Société de criminologie du Québec et Estibaliz Jimenez,
professeure au Département de psychoéducation de l’Université du Québec à TroisRivières.
Cette communication présente les résultats d’une thèse de doctorat, exploratoire et
qualitative, sur le mariage forcé de femmes immigrantes au Québec. Elle indique que
certains éléments comme la préservation de l’honneur patriarcal, la poursuite d’intérêts
collectifs, le rôle des femmes dans l’arrangement, le potentiel d’agresseurs multiples ou
encore le potentiel d’actes de violence caractérisent les mariages forcés. L’ensemble de
ces résultats a permis de cerner certains besoins liés à l’intervention, en termes de
prévention, de dépistage et de protection des victimes de mariage forcé qui seront
présentés lors de ce congrès.
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Atelier 39 – Gangs de rue : théories et approches communautaires
novatrices
→ Implantation d’une approche globale de lutte contre les gangs de rue à Laval : le
Service aux jeunes à risque ou affiliés aux gangs de rue
Conférencière : Claudie Bourget, agente de liaison pour le Service aux jeunes à risque ou
affiliés aux gangs de rue.
Le Service aux jeunes à risque ou affiliés aux gangs de rue représente une initiative
lavalloise de la Table gang de rue de Laval (TGDRL) inspirée de l’Approche globale de lutte
contre les gangs (Comprehensive gang model). Elle préconise plusieurs axes
d’intervention, de la prévention (primaire et secondaire) à la réinsertion sociale, en
passant par l’intervention et la répression. Un an après l’implantation du projet, quels ont
été les défis rencontrés par les partenaires impliqués dans la mise en œuvre ? Quels
impacts peut-on observer dans la communauté lavalloise ? Quelles sont les perspectives
d’avenir ?
→ Intervenir efficacement auprès de membres de gangs : les connaissances
théoriques et pratiques essentielles
Conférenciers : René-André Brisebois, criminologue au Centre jeunesse de Montréal Institut universitaire et Nathalie Gélinas, éducatrice au centre jeunesse de Montréal –
Institut universitaire.
Intervenir efficacement auprès de jeunes contrevenants associés aux gangs, c’est aussi
intervenir efficacement auprès d’un jeune en difficulté. Toutefois, certaines particularités
liées au phénomène et à ses manifestations nous amènent à préciser les éléments qui
doivent être abordés pour une intervention efficace auprès de cette clientèle. Cette
présentation souhaite illustrer l’utilité de joindre les connaissances théoriques récentes
sur la question des gangs aux connaissances expérientielles des intervenants. Plusieurs
aspects seront traités, dont l’intervention sur les croyances antisociales des membres de
gangs ainsi que sur l’utilisation de la dimension symbolique dans l’intervention. Les
échanges avec les participants seront valorisés tout au long de la présentation.
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Atelier 40 – Panorama international en prévention du crime et de la récidive
→ 4e Rapport international Prévention de la criminalité ; Tendances et
Perspectives
Conférencier : Serges Bruneau, directeur de programmes au Centre international pour la
prévention de la criminalité (CIPC).
Le CIPC présente son rapport biennal international sur la prévention de la criminalité tendances et perspectives. Bien que le thème central du dernier rapport présenté par le
CIPC aborde le déplacement des migrants à l’intérieur et à l’extérieur des frontières,
d’autres thématiques y sont également abordées : les tendances actuelles en matière de
criminalité et de prévention sur la scène internationale, la prévention de la traite des
personnes et la violence faite aux femmes dans les relations intimes.
→ Analyse et traitement de données en Amérique centrale : un embarras pour la
prévention de la criminalité dans la région
Conférenciers : Pablo Madriaza, analyste senior au Centre International pour la Prévention
de la Criminalité (CIPC) et Céline Monnier, analyste au CIPC.
L’un des défis les plus importants en matière de contrôle et prévention du crime en
Amérique Centrale est la qualité de l’information obtenue par les institutions publiques.
Dans le cadre d’un projet de coopération internationale avec l’observatoire régional de la
criminalité (OBSICA), le CIPC a fait une évaluation de ces sujets à partir d’entretiens et
d’une enquête par questionnaire sur les compétences statistiques des fonctionnaires
dans quatre pays de la région. Cette communication a pour but de présenter les
principaux résultats de cette évaluation ainsi qu’un panorama des principaux défis de la
région en matière d’analyse et de traitement des données criminelles.
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→ L’évaluation de l’impact d’expérimentations en matière de réinsertion des
jeunes détenus en France
Conférencier : Jean Bérard, professeur adjoint et chercheur régulier à l’École de
criminologie de l’Université de Montréal/Centre international de criminologie comparée
(CICC).
La communication présente une analyse comparée de 14 évaluations de programme en
faveur de la réinsertion des jeunes libérés, menées en France dans le cadre du Fonds
d’expérimentation pour la jeunesse. Elle décrit les programmes évalués, présente les
résultats obtenus et discute les enjeux méthodologiques liés à l’évaluation d’impact des
dispositifs destinés aux jeunes détenus.
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