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http://www.univers-nature.com/actualite/habitat/consommation-des-poissons-du-rhone-interdite54807.html C’ est la détection d’ une pollution des eaux du Rhône aux polychlorobiphényles (PCB) de type dioxine, avec des concentrations, dans les poissons, jusqu’ à 10 fois supérieures au seuil autorisé par l’ organisation mondiale de la santé (OMS) qui est à l’ origine de cette cascade d’ interdictions. Toutefois, alors que des investigations sont en cours pour déterminer la cause de ces contaminations, en cette période estivale les autorités notent que la pêche sans consommation des poissons, la baignade et les sports nautiques ne présentent aucun risque sanitaire pour l’ homme. En effet, les PCB se fixent dans la matière grasse des animaux contaminés et de leurs produits. Ainsi, si la consommation réitérée d’ aliments contaminés peut constituer un risque potentiel pour la santé humaine (retards de croissance, problèmes de fertilité, voire cancers), une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n’ a pas de conséquences sanitaires, selon les autorités. Commercialement interdite en France depuis 1987, aujourd’ hui l’ utilisation des PCB est limitée aux anciens systèmes clos comme les condensateurs électriques et les transformateurs (un plan visant à leur élimination d’ ici 2010 est en cours). En 2007, ces produits ne seraient plus rejetés dans le Rhône que par la société Trédi, une entreprise spécialisée dans le traitement thermique des déchets dangereux et la décontamination d’ appareils électriques souillés aux PCB. Néanmoins cette société ne peut être tenue pour seule responsable de la pollution actuelle, puisque celle-ci est relevée bien en amont de Trédi. D’ ici l’ automne prochain, une nouvelle expertise de l’ AFSSA (agence française de sécurité sanitaire des aliments) devrait permettre de réévaluer la situation et d’ adapter éventuellement les mesures. Par ailleurs, la direction régionale de l’ environnement (DIREN) s’ est vu confier l’ élaboration d’ un programme d’ études et de recherche pour comprendre le phénomène de pollution et l’ incidence des rejets actuels, ainsi que, dans un second temps, un programme de gestion visant à améliorer la situation. De leur côté, les associations FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) et FNE (France Nature Environnement) demandent que les recherches de PCB soient engagées sur les grands affluents du Rhône que sont la Saône, l’ Isère et la Durance ainsi que sur la pêche côtière dans le delta du Rhône (poissons et coquillage) et en Camargue. Enfin, vu l’ importance de la problématique, les 2 organismes demandent l’ extension des analyses à l’ échelon national. Pascal Farcy 1- Les PCB ou encore polychlorobiphényles, désigne une famille de 209 composés organochlorés classés comme polluants organiques persistants (POPS). Produites industriellement depuis 1930, ces molécules ont fait l’ objet de multiples utilisations massives jusque dans les années soixante-dix pour la fabrication des transformateurs électriques et comme additifs dans les peintures, les encres et les huiles de coupe. Très peu biodégradables, leur rejet dans l’ environnement a entraîné des phénomènes de bio accumulation préoccupants. Les polychlorobiphényles sont parfois dénommés à tort ‘pyralènes’, du nom commercial de préparations huileuses qui les intègrent dans leur composition. >> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook