La lettre - Commission de la sécurité des consommateurs
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La lettre - Commission de la sécurité des consommateurs
La lettre 2 DOSSIER Répression des fraudes : un bilan 2011 satisfaisant 2 A LA LOUPE Stop aux faux avis sur Internet 3 PRÉVENTION Pressing : haro sur le « perchlo » 3 GROS PLAN Des dispositifs anti-ondes « bidon » C O M M I S S I O N D E L A S É C U R I T É D E S C O N S O M M AT E U R S 4 EN BREF mars-avril 2012 108 À LA UNE ÉDITO La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) a été, depuis 2007, avec l’Institut national de la consommation et Macif Prévention, à l’origine de la mobilisation de tous les acteurs en vue de constituer le Collectif inter associatif de lutte contre les accidents de la vie courante (Clac) et de la candidature de la prévention des accidents de la vie courante (AcVC) au label Grande cause nationale 2011. Ce fléau qui fait chaque année 20 000 morts est une grande cause de début de mandat. Interrogés par l’institut de sondage TNS Sofres (baromètre Axa prévention – janvier 2012) sur les domaines de prévention qu’ils estiment prioritaires, les Français placent eux-mêmes les AcVC en première position (44 %), devant la santé (43 %) et la prévention routière (42 %) qui, quant à elle (4 000 morts par an), fait l’objet de mesures de prévention considérables et de campagnes d’envergure. Réunir une solide interministérialité pilotée par le Premier ministre, fédérer les initiatives de tous les acteurs des secteurs composant le Clac (50 fédérations de la société civile : famille, consommation, sécurité civile, intervention à domicile, santé…) pour investir tous les champs de prévention (noyades, sports de loisirs, intoxications, incendies…), créer un nouveau modèle de prévention de proximité exige une impulsion politique et la volonté, jusqu’ici absente, de mettre en place une véritable politique de lutte contre les AcVC. Ceci en substituant au plan obsolète de 2005, un plan volontariste associant tous les ministères concernés et tous les partenaires. Nous appuyant sur un Collectif plus déterminé que jamais, nous allons relancer une candidature qui doit permettre de faire prendre conscience que les mesures qui permettraient rapidement de faire reculer ces chiffres dramatiques sont simples, notamment de sensibilisation et d’information, peu coûteuses au regard du prix élevé des AcVC pour la collectivité. Ceci est l’affaire de tous et l’impulsion politique, que nous appelons de nos vœux, peut véritablement sauver des milliers de vies perdues ou gâchées par des accidents, on ne le dira jamais assez, évitables. Nous ne lâcherons pas ! Luc Machard, Président Radiateurs : comment concilier chaleur et sécurité ? Il est toujours désagréable de se brûler en touchant le sèche-serviettes de sa salle de bains, un miroir chauffant ou un radiateur. Si la brûlure reste la plupart du temps superficielle chez les adultes, elle atteint souvent le second degré chez les jeunes enfants, dont la peau est plus fine et le temps de réflexe plus long. En effet, encore peu conscients de leur corps, les bambins n’identifient pas facilement la source de chaleur à l’origine de leur douleur. Ils peuvent rester sidérés, les mains collées sur l’appareil pendant plusieurs secondes. Autre constat : le risque est accru avec des appareils dont la fonction de chauffe est secondaire et/ou masquée, comme les sèche-serviettes chromés et les miroirs chauffants. Entre 2004 et 2010, l’Institut de veille sanitaire a recensé 389 brûlures survenues à la suite d’un contact avec des radiateurs, radiateurs électriques, radiateurs à gaz ou à pétrole et poêles à bois*. Les deux tiers des victimes étaient des enfants de moins de 5 ans. Certains cas signalés à la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) font état de brûlures au contact de radiateurs ayant atteint une température de 85°C. Or, il faut savoir qu’à 60°C, une brûlure du second degré apparaît en seulement 5 secondes chez l'adulte et 4 fois plus rapidement chez l’enfant. S’il est impossible d’atteindre un risque zéro, il convient cependant de définir et de respecter un seuil de température « acceptable », ne provoquant pas de brûlure supérieure au premier degré (soit les effets d’un coup de soleil). Plusieurs référentiels scientifiques fixent ce seuil à 50°C. L’avis de la Commission de la sécurité des consommateurs relatif aux risques de brûlures par contact avec des radiateurs électriques et des appareils de chauffage domestique, adopté le 22 mars 2012, s’appuie sur cette donnée. L’analyse de la réglementation et des normes en vigueur met en évidence d’importantes failles. En effet, les textes ne prennent pas en compte le risque de brûlures graves des personnes, en particulier celui des enfants, et n’imposent pas un marquage sur l’appareil à la fois visible, lisible et indélébile concernant la température maximale des parois directement accessibles. Aussi, la CSC recommande-t-elle aux pouvoirs publics d’imposer un tel marquage. L’absence d’information et de mise en garde des utilisateurs induit un manque de prise de conscience des risques associés à ce type d’appareil. Les autorités sont également appelées à prendre des mesures afin que les appareils de chauffage domestique (qu’ils soient alimentés avec de l’électricité ou avec une autre énergie) dont les températures de surface sont susceptibles de générer des brûlures du second degré ne puissent être directement accessibles. La CSC invite les concepteurs de bâtiments à développer des modes de chauffage à basse température et les organismes de certification de bâtiments à prendre en compte les risques de brûlures dans leurs référentiels. Quant aux distributeurs et aux installateurs, il leur revient, notamment lors de la vente d’appareils dont la fonction de chauffe est masquée, d’informer les consommateurs des températures maximales susceptibles d’être atteintes par les parois directement accessibles et les risques qu’elles peuvent engendrer. * Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (Epac) - Institut de veille sanitaire - 2004-2010 COMMENT ÉVITER LES BRÛLURES : • Privilégiez l’achat d’appareils dont les parois et les surfaces accessibles ne présentent pas de risques de brûlure ; • Installez des grilles de protection autour des parois directement accessibles, et ce au moins pendant la période de chauffe ; • Veillez à ce que les enfants ne jouent pas près des appareils de chauffage ; • Expliquez aux enfants qu’ils ne doivent pas toucher les miroirs chauffants et les appareils présentant une forte conductivité thermique comme les sèche-serviettes chromés. 1 Baromètre des réclamations 2011 Santé Energie-Eau Assurance DOSSIER Banque Sports-Loisirs Immobilier-Logement Répression des fraudes : un bilan 2011 satisfaisant Produits alimentaires Hôtellerie, restauration tourisme Transport, véhicules 90 125, c’est le nombre de réclamations de consommateurs déposées auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en 2011, en baisse de 2,3 % sur un an, et en repli de 18 % par rapport à 2009. Le secrétaire d’Etat chargé de la consommation, Frédéric Lefebvre, qui présentait, le 14 février dernier, le bilan de l’activité 2011 de la Direction, a attribué cette diminution à l'action de l'Etat pour la défense du consommateur ainsi qu'au développement de la médiation. Comme en 2010, quatre secteurs concentrent plus de 70 % des plaintes : la commercialisation des produits non alimentaires (notamment les ventes à distance et en ligne), la communication-téléphonie, les prestations de services (dont les travaux et les réparations à domicile) et le secteur des transports (cf. graphique). Les principales réclamations ont porté sur des pratiques commerciales trompeuses, des contestations de prix et des problèmes de livraison. Les services de la DGCCRF ont renforcé leur vigilance dans les secteurs de l’immobilier, de l’alimentaire, des télécommunications et du commerce électronique. Près de 9 600 sites d’e-commerce ont été contrôlés, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2010. Travaux, réparations à domicile et autres services Communication - Téléphonie Commercialisation des produits non alimentaires Source : DGCCRF - 2012 0% Dans le cadre de ses missions de protection économique, de sécurité du consommateur et de régulation concurrentielle des marchés, près de 853 000 vérifications ont été effectuées. Les services de la DGCCRF ont réalisé quelque 265 000 contrôles de produits, notamment alimentaires. Ces tests ont donné lieu à 7 900 mesures de police administrative, 3 400 procèsverbaux et 240 saisies et consignations. Pour le seul secteur des jouets, 4 000 établissements ont été contrôlés et plus de 800 produits prélevés. Dans près de 25 % des cas, ces jouets se sont avérés non-conformes aux exigences de sécurité en vigueur. Toutefois, dans la mesure où les opérations de prélèvement sont ciblées parmi les jouets soupçonnés d’être non-conformes, ce taux ne peut être considéré comme représentatif de la situation générale. Dans la majorité des cas, la non-conformité résidait dans la présence 5% 10 % 15 % 20 % 25 % de petits éléments pour des jouets destinés aux enfants de moins de 36 mois. Quelques exemples de retrait : 30 000 peluches et 5 000 porte-clés peluches en raison d’un risque d’ingestion de petits éléments ; 16 000 cordes à sauter dans lesquelles la présence de phtalates interdits a été détectée ; 3 000 jouets ayant des aimants trop puissants et présentant des risques de lésions intestinales en cas d’ingestion. Lors de la présentation de ces résultats, le secrétaire d’Etat chargé de la consommation a annoncé les priorités pour l’année 2012. L’accent portera notamment sur le contrôle des nouvelles pratiques du commerce en ligne. Il s’agira de suivre les sites d'achat groupés, de surveiller le commerce sur téléphone portable et sur réseaux sociaux et de veiller à la protection des mineurs dans le domaine des télécoms. A LA LOUPE Stop aux faux avis sur Internet Réserver un hôtel, acheter un aspirateur, choisir une pièce de théâtre sur Internet : de nombreuses personnes se fient aux commentaires des autres internautes pour faire leurs achats. Les résultats d’une enquête réalisée en mai 2011 montrent que ces avis jouent un rôle important dans les décisions d’achat* : 56% des internautes ont déjà déposé un commentaire ou attribué une note à un produit ou un service sur Internet. 66 % consultent les opinions des autres internautes avant d’acheter. Par ailleurs, 88 % des internautes qui lisent ces avis se déclarent influencés aussi bien positivement que négativement. Mais peut-on se fier à ces commentaires ? Sont-ils tous rédigés par des clients ? Les contrôles effectués, en 2011, par la Direction générale de la concurrence, de la consomma- 2 tion et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont montré qu’il y avait quelquefois tromperie. En effet, sur 104 sites et 34 sociétés étudiés, huit procédures contentieuses ont été engagées à l’encontre d’entreprises se livrant à des pratiques commerciales déloyales. Plusieurs cas ont été relevés : la rédaction de faux avis par le professionnel sur son propre site ; la suppression arbitraire de tout ou partie des vrais commentaires jugés défavorables. Il arrive également qu’un professionnel s’exprime sur des forums ou des sites d’avis en vantant ses propres produits sans indiquer son objectif commercial. Ces résultats ont appuyé la création d’une commission de normalisation chargée de définir des critères et des exigences d’un traitement fiable des avis de consommateurs sur Internet (collecte, modération, restitution et publication). A l’issue des réunions de travail de ce premier semestre qui rassemblent 20 entreprises et organisations, dont l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et l’Institut national de la consommation (INC), l’Association française de normalisation (Afnor) devrait réaliser une enquête publique en juillet prochain. A cette occasion, les internautes pourront faire part de leurs remarques sur le projet de norme. Celle-ci devrait être publiée en décembre 2012 * 7ème baromètre sur les comportements d’achat des internautes publié en juin 2011 par Médiamétrie Net Rating et la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). PRÉVENTION Pressing : haro sur le « perchlo » Une première en France : en septembre 2011, l’exploitant d’un pressing à Nice a été mis en examen pour homicide involontaire sur une résidente de l’immeuble dans lequel se tenait sa boutique. L’autopsie de la victime, décédée en 2009 par arythmie cardiaque, a révélé la présence de percholoroéthylène dans la plupart de ses organes. Principalement utilisé pour le nettoyage à sec de tissus, ce composé organique volatil (COV) figure sur la liste des agents probablement cancérogènes pour l’homme, établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, plusieurs études ont mis en évidence les effets toxiques du « perchlo » sur le système nerveux, les reins et le foie. Lors de l’ouverture du hublot d’une machine de lavage à sec, les vapeurs de ce solvant s’échappent et peuvent traverser le béton et les planchers, menaçant ainsi les travailleurs mais également les personnes vivant à proximité. Déjà, dans l’un de ses avis rendus en 1995, la CSC alertait les pouvoirs publics, les professionnels et les consommateurs sur les risques toxicologiques présentés par les machines de nettoyage à sec. Egalement mobilisées depuis de nombreuses années sur le sujet, les associations Réseau social environnement et Générations futures ont demandé aux autorités françaises, en février dernier, son interdiction dans les pressings. Les deux organisations estiment notamment que l’objectif fixé par le Plan national santé environnement 2009-2013 (PNSE) visant à réduire de 30 % les émanations de cet agent toxique est insuffisant. Elles plaident pour la substitution systématique du solvant par des technologies alternatives et envisagent, si elles n’obtiennent pas gain de cause auprès des autorités, de lancer une action pour « carence fautive de l’Etat » devant les juridictions administratives. De son côté, le conseil de Paris a adopté, le 19 mars dernier, le vœu des élus Europe Ecologie – les Verts qui demandaient le remplacement progressif du perchloroéthylène dans les pressings au profit de solutions moins dangereuses pour la santé et l’environnement. La mise en évidence de ses effets toxiques a donné lieu à la naissance de pressings « verts » utilisant des solvants apparemment non toxiques, tels que le Siloxane D5, produit chimique à base de silice et proche de la silicone. Mais ces produits sont-ils à la fois inoffensifs et efficaces ? Dans le numéro de mars 2012 de 60 Millions de consommateurs, l’Institut national de la consommation (INC) publie les résultats d’un essai comparatif entre les pressings traditionnels (5 à sec) et les blanchisseries « écologiques » (enseigne Sequoia). Il a étudié la qualité du nettoyage à sec et du repassage, et a analysé la toxicité des résidus de solvants présents sur les articles nettoyés. Au final, les pressings verts offrent un service comparable à celui des pressings classiques. Au vu des risques liés à l’utilisation du perchloroéthylène, l’INC indique qu’il est préférable de faire nettoyer ses vêtements dans des blanchisseries ayant recours à des procédés alternatifs. Tout comme l’INC, la Commission de la sécurité des consommateurs estime qu’il est nécessaire de poursuivre les études pour confirmer le faible impact environnemental et l’absence de toxicité pour l’homme de ces solvants. GROS PLAN Des dispositifs anti-ondes « bidon » Collé à l’oreille, tenu en mains, posé sur le bureau, rangé dans le sac à main, placé sur la table de nuit… Nous sommes presque en contact permanent avec nos téléphones mobiles ou smartphones qui, sur le plan sanitaire, ne semblent pas au-dessus de tout soupçon. En effet, certains utilisateurs attribuent aux ondes électromagnétiques qu’ils émettent l’apparition de maux de tête, de picotements ou de troubles du sommeil. Pourtant, les études scientifiques réalisées à ce jour ne concluent pas à un lien direct entre l’exposition aux radiofréquences et l’hypersensibilité électromagnétique. Leur nocivité est présentée comme probable sans être confirmée. Conscients des inquiétudes des consommateurs, les professionnels proposent aujourd’hui des dispositifs « anti-ondes ». Sous forme de housse ou de patch, ils sont supposés protéger les utilisateurs de mobiles des rayonnements électromagnétiques. Cependant, les résultats d’un essai de l’Union fédérale de consommateurs – Que choisir, publiés en mars dernier, concluent à leur quasi inefficacité. L’association a mesuré le débit d’absorption spécifique (DAS), qui détermine la quantité d’énergie issue des radiofréquences absorbées par l’organisme de l’utilisateur, et a évalué les qualités de réception et audio des appareils équipés de housse ou de patch. Si les étuis réduisent sensiblement le niveau du DAS, l’association considère, compte tenu de leur manque de commodité d’emploi, qu’il vaut mieux s’en passer. Quant aux patchs, les mesures réalisées en laboratoire montrent qu’ils n’ont aucun effet sur les ondes émises par les portables. Aussi, est-il préférable de prévenir les risques éventuels en utilisant un kit main libre avec fil pour éloigner l’appareil de sa tête et d’éteindre son portable la nuit. La CSC recommande également aux parents de limiter l’utilisation des mobiles par les enfants de moins de 15 ans. En effet, la croissance de leur organisme en développement est susceptible de les rendre particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques. 3 EN BREF A vélo, la star, c’est le casque ! Porter un casque lorsque l'on fait du vélo peut réduire de 71 % le risque de blessures sérieuses à la tête*. Un argument qui devrait convaincre les cyclistes de porter systématiquement un casque lorsqu’ils enfourchent leur bicyclette. Afin de sensibiliser les « accros » de la petite reine à rouler « casqué », Macif Prévention a retenu ce sujet pour son concours C-Nario 2011, dont les résultats ont été rendus publics le 2 février dernier. Le jury, composé de professionnels de la prévention, a récompensé 8 créations : 4 vidéos et 4 affiches. Ces œuvres, proposées par des citoyens âgés de 23 à 35 ans, ont traité le sujet sur un mode humoristique et décalé. Dans la catégorie vidéos, le 1er prix a été attribué au film « Rendez-vous ». Il met en scène une jeune fille qui se prépare pour un rendez-vous galant et décide de s’y rendre à vélo mais… sans porter de casque. Elle frôle l’accident de justesse mais n’échappera pas à un lapin posé par son ami. La vidéo se clôt par une note d’humour : « Porte un casque. Ne te fais pas pigeonner ! » L’édition 2012/2013, lancée au début du mois de mars, porte sur le port du gilet de sauvetage : « bateau sur l’eau, gilet sur le dos »**. ** Créations primées de l’édition 2011/2012 et dossier de candidature pour l’édition 2012/2013 sur le site obligatoire le port du casque et du gilet haute visibilité http://c-nario.macif.fr/ Créée en 1962, elle regroupe 42 organisations issues de 31 pays. Trois associations françaises de consommateurs figurent parmi ses membres : l’organisation Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), l’Organisation générale des consommateurs (Orgeco) et l’Union fédérale des consommateurs – Que choisir. A l’occasion de son anniversaire, le Beuc lance un site web dédié, www.beuc50years.eu, qui rappelle ses actions de lobbying engagées notamment sur l’accès à la justice, la protection des données personnelles, la sécurité alimentaire, les actions de groupe, l’étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM… Hiver 2011/2012 : le monoxyde de carbone a encore frappé La période hivernale et ses pics de froid, durant lesquels le nombre d’intoxication par le monoxyde de carbone (CO) est le plus élevé, étant passés, l’heure est au bilan. Entre le 1er septembre 2011 et le 5 mars 2012, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a recensé 897 épisodes d’intoxication par le CO. 2 891 personnes ont été exposées à des émanations de CO et 501 hospitalisées. Depuis le 1er septembre 2011, 24 décès ont été comptabilisés. Les intoxications mortelles sont survenues à la suite de l’utilisation inadaptée d’un appareil à combustion ou en raison d’une installation de production de chauffage au gaz défaillante. sur les transports et leur sécurité * Proposition de loi du 9 juin 2010 visant à rendre Le Beuc souffle ses 50 bougies Le 21 février dernier, le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) a réagi aux résultats de l’étude conduite par l’Union européenne sur les composés chimiques perturbateurs endocriniens utilisés dans la fabrication des produits de basse consommation. Celle-ci met en évidence des lacunes importantes dans l’évaluation de ces substances. Le Beuc appelle le législateur européen à prendre rapidement des mesures afin de protéger les consommateurs et, en particulier, les enfants en bas-âge. Cette nouvelle alerte s’ajoute aux nombreuses actions qu’entreprend depuis 50 ans la fédération au nom de la défense du consommateur européen. pour les cyclistes – étude de l’Institut national de recherche A cette occasion, la Commission de la sécurité des consommateurs rappelle qu’il est nécessaire, avant chaque hiver, de faire vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié. Par ailleurs, la CSC publiera un avis sur les détecteurs de monoxyde de carbone d’ici la fin de l’année 2012. * Bulletin de surveillance des intoxications par le monoxyde Allégations environnementales : un guide pour y voir plus clair «Ecologique», «éco-conçu», « recyclable », « renouvelable », « naturel », « non écotoxiques »… Autant de termes flous teintés de marketing apposés sur de nombreux produits. Cette profusion d’allégations environnementales, qui s’ajoute au maquis des labels, sème le doute et la confusion dans l’esprit des consommateurs. Afin d’informer ces derniers sur la véritable qualité écologique de leurs achats, le Conseil national de la consommation (CNC) a publié en février dernier une nouvelle édition du Guide pratique des allégations environnementales. Il passe au crible les 15 expressions les plus fréquemment utilisées et indique quelles sont leurs caractéristiques et leurs garanties. Dans ce guide, le CNC dénonce également le phénomène du greenwashing ou « badigeonnage vert » qui consiste à utiliser de façon abusive un argument écologique. C’est notamment le cas lorsque la promesse environnementale se limite seulement à respecter la réglementation en vigueur sans le préciser. de carbone – Les faits marquants du 5 mars 2012 – InVS Ce guide, largement diffusé lors de la Semaine du développement durable qui s’est tenue entre les 7 et 11 avril 2012, est téléchargeable sur le site du CNC : http://www.bercy.gouv.fr/ conseilnationalconsommation/. Commission de la Sécurité des Consommateurs Directeur de la publication : Luc Machard - Secrétaire Général : Jean-Philippe Cicurel - Conception et rédaction : Armelle Madelaine Réalisation : Patricia Richard - Impression : Compédit Beauregard SA 61600 La Ferté-Macé CSC : Tél. : 01 44 97 32 08 / 01 44 97 32 11 - Fax : 01 44 97 32 14 Crédits photos : pressmaster - Fotolia.com / Brad Pict - Fotolia.com / pavel lysenko - shutterstock / auremar - 123rf / Yula Zhukova - 123rf 4 CSC - 6, rue Louise Weiss - Télédoc 312 - 75703 Paris Cedex 13 | E-mail : [email protected] | www.securiteconso.org