Article Canard enchaîné Groupe 15

LE CANARD ENCHAÎNÉ
Le jeu, détournement de fond
Le jeu to be or not to be moral ? Du conditionnement à l’addiction, des
multiples facettes qui font du jeu un espace indécent.
Depuis sa naissance l’homme, à travers le jeu, est conditionné. Action-Man et le bleu
pour les garçons, les barbies et le rose pour les filles. Sommes nous réellement maître du
jeu ? Est-ce la bien moral ? 20% des femmes refusent de retirer leur ticket de jeu PMU au
bar alors que 33% y jouent. Cela signifierait-il que ce monde soit machiste ?
Mais il n’y a pas que ça ! Le jeu, dans le but premier de partage et de sociabilisation,
semble plutôt facteur de conflit. En effet, nous sommes tous spectateurs de violences
entre supporters ou même d’égos irascibles quant à la finalité de l’amusement.
Si on arrive à échapper à ce conditionnement on se retrouve tout de même inciter par et
pour le jeu. Les offres des jeux hippiques nous ouvrant un compte pour jouer, la banque
nous faisant jouer pour adhérer aux services, ne sommes nous pas happer par cette
perversité ?
La limite du jeu est-elle réellement connue de tous ? En jouant, le joueur perd pied. A t’on
réellement conscience de l’aspect fictif du jeu ? L’addiction est manifestement néfaste.
Celle-ci entraîne des pathologies telles que la dépression. Casinos, Tickets à gratter,
Pokemon-Go.... Le joueur entre dans le cercle vicieux du jeu dans lequel il est difficile de
s’extirper.
L’Etat décline toute responsabilité face à l’addiction sous des faux semblants de
campagne de préventions et d’interdictions alors qu’aucun contrôle n’est effectué. Un
large panel sur lequel celui-ci tire bénéfice en se faisant 900 millions d’euros par an
grâce aux jeux hippiques.
Morale de l’histoire : le jeu ne l’est pas.
BAPACSE