Règlement - École d`architecture

Transcription

Règlement - École d`architecture
Les nouveaux paysages de l’habitat
déplacement et proximité
europan 5
règlement & thème
concours européens pour des architectures nouvelles
Pays organisateurs
Belgique/België/Belgien
Deutschland
Ellás
España
France
Hrvatska
Italia
Nederland
Portugal
Suisse/Svizzera/Schweiz
Suomi-Finland
United Kingdom
Pays partenaires
Bǎlgarija
Eesti
Kypros
Magyarország
Österreich
România
Slovensko
Pays associés
Bosna I Hercegovina
Sverige
thème & règlement
Chartes d’EUROPAN 5
4
5
proposées à Paris le 30 juin 1997 et signées
Charte des pays organisateurs
Charte des pays partenaires
7
9
15
18
1.
2.
3.
4.
Europan 5, une fédération européenne pour des concours d’architecture
Modalités de participation
Fonctionnement des jurys et résultats
Manifestations et publications européennes
Thème
21
22
Les 10 points d’Europan
Les nouveaux paysages de l’habitat, Déplacement et proximité
Points de vue sur le thème
24
Mobilités et proximité
26
Modernités, discontinuités et urbanités : quels enjeux pour les villes européennes ?
François Ascher
Le logement et la ville : accessibilités et déplacements
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Habitat et nature
30
36
38
Le paysage en tant qu’allié, vides et valeurs
Hans van Dijk
Ville - densité - nature
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Petites opérations complexes
42
48
50
Hybridation urbaine
Pascal Amphoux
Le management urbain de petites opérations complexes
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
53
Annexes
61
Pays organisateurs + pays partenaires + pays associés : fiches signalétiques
Composition du comité national
Références du secrétariat
Exercice de la profession d’architecte pour les étrangers
Europan 1, 2, 3 & 4 les réalisations
Les publications d’EUROPAN
78
Résultats, réalisations, thèmes
sommaire
Règlement
4
Charte des pays organisateurs
Europan 5 Charte des pays organisateurs
proposée à Paris, au ministère de la Culture
et de la Communication, direction de l’Architecture,
le 30 juin 1997, et signée.
Nous, représentants des structures nationales Europan
de l’Allemagne, de la Belgique, de la Croatie, de l’Espagne,
de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l’Italie, des Pays-Bas,
du Portugal, de la Suisse, du Royaume-Uni, signataires
de la présente charte, souhaitons participer à Europan.
Nous sommes convaincus que l’architecture et l’urbanisme
jouent un rôle important dans l’évolution des espaces de la ville
et des conditions de vie, et contribuent de façon essentielle
à la vie culturelle de l’Europe.
Nous faisons nôtre l’objectif initial d’Europan de donner corps
à l’idée d’une Europe de la jeune architecture, de l’urbanisme
et de l’habitat, en organisant une fédération de pays européens
autour de concours d’idées architecturales et d’échanges
professionnels dans ce domaine.
Nous décidons de lancer une cinquième session d’Europan
sur le thème : Les nouveaux paysages de l’habitat, déplacement
et proximité. Conformément à ces objectifs et pour en assurer
la réalisation, nous prenons l’engagement :
- de garantir la qualité de notre organisation au niveau national
et européen, des équipes et des moyens dans les secrétariats
exécutifs, pour assurer la bonne marche des concours et des
manifestations, conformément aux règles, décisions et actions
de l’Assemblée générale;
- de garantir les financements de l’organisation européenne en
payant la cotisation suivant les échelonnements et les délais fixés,
et en payant les intérêts dus en cas de retard de paiement;
- de garantir que les sites proposés aux concours soient
conformes aux règles établies par l’Assemblée générale
(conformité au thème, engagement des responsables,
potentialités de réalisation, qualité de l’information et des
documents fournis);
- de garantir la publicité du concours et la promotion des projets
primés;
C’est pourquoi :
Nous constituons, dans le domaine de l’architecture, de l’habitat
et de l’urbanisme, des échanges scientifiques et culturels. Ces
échanges doivent permettre de mieux partager ce qui est commun
aux pays et aux villes d’Europe, de faire bénéficier des expériences
de chacun tout en affirmant les spécificités nationales, régionales
et locales;
Nous offrons à de jeunes architectes européens la possibilité
d’exprimer dans des projets des idées nouvelles qui contribuent
au développement de l’architecture et de l’urbanisme, en aidant
à réaliser des opérations qui mettent en œuvre ces idées;
Nous associons à notre démarche des villes européennes
à la recherche de réponses urbaines innovantes aux évolutions
des modes de vie;
Nous voulons élargir le champ des idées d’Europan au-delà
des pays membres, encourager et inviter d’autres pays d’Europe
qui n’ont pas encore la possibilité d’organiser un concours
à participer à notre organisation en tant que pays partenaires;
Nous poursuivons la réflexion engagée lors des précédents
concours, sur la place de l’habitat dans des sites urbains. Europan 5
propose aux jeunes architectes européens de concevoir des projets
qui s’inscrivent dans des espaces contemporains existants, des
lieux ayant déjà une identité mais qui sont en mutation sociale.
- de garantir l’éminente qualité des membres des jurys et les
bonnes conditions de leur fonctionnement;
- de garantir que les documents du concours seront traduits dans
les langues convenues;
- de garantir une aide et une médiation aux équipes primées,
indépendamment de leur nationalité, pour réaliser leurs projets
dans des délais raisonnables et pour que les qualités principales
des idées primées soient respectées.
Europan 5 Charte des pays partenaires
proposée à Paris, au ministère de la Culture
et de la Communication, direction de l’Architecture,
le 30 juin 1997, et signée.
Nous, représentants des structures nationales Europan
d’Autriche, de Bulgarie, de Chypre, d’Estonie, de Hongrie,
de Slovaquie, de Roumanie signataires de la présente charte,
souhaitons participer à Europan.
Nous sommes convaincus que l’architecture et l’urbanisme
jouent un rôle important dans l’évolution des espaces de la ville
et des conditions de vie, et contribuent de façon essentielle à la vie
culturelle de l’Europe.
Nous faisons nôtre l’objectif initial d’Europan de donner corps
à l’idée d’une Europe de la jeune architecture, de l’urbanisme
et de l’habitat, en organisant une fédération de pays européens
autour de concours d’idées architecturales et d’échanges
professionnels dans ce domaine.
C’est pourquoi :
Nous décidons de lancer une cinquième session d’Europan
sur le thème : Les nouveaux paysages de l’habitat, déplacement
et proximité. Conformément à ces objectifs et pour en assurer
la réalisation, nous prenons l’engagement :
- de garantir la qualité de notre organisation au niveau national
et européen, des équipes et des moyens dans les secrétariats
exécutifs, pour assurer la participation aux concours et aux
manifestations, conformément aux règles, décisions et actions
de l’Assemblée générale;
- de garantir que nous assurerons une coordination étroite avec
les structures nationales des pays qui parrainent nos sites dans
la préparation et l’organisation du jugement des projets;
- de garantir que les sites que nous proposons et qui sont
parrainés par des pays organisateurs soient conformes aux règles
établies par l’Assemblée générale (conformité au thème,
engagement des responsables, potentialités de réalisation, qualité
de l’information et des documents fournis);
- de garantir la publicité du concours et la promotion des projets
primés;
Nous constituons, dans le domaine de l’architecture, de l’habitat
et de l’urbanisme, des échanges scientifiques et culturels. Ces
échanges doivent permettre de mieux partager ce qui est commun
aux pays et aux villes d’Europe, de faire bénéficier des expériences
de chacun tout en affirmant les spécificités nationales, régionales
et locales;
- de garantir l’éminente qualité des membres de nos pays qui
participeront aux jurys des concours dans lesquels seront jugés
les projets rendus sur nos sites;
Nous offrons à de jeunes architectes européens la possibilité
d’exprimer dans des projets des idées nouvelles qui contribuent
au développement de l’architecture et de l’urbanisme, en aidant
à réaliser des opérations qui mettent en œuvre ces idées;
- de garantir une aide et une médiation aux équipes primées
sur les sites que nous proposons, indépendamment de leur
nationalité, pour réaliser leurs projets dans des délais
raisonnables et pour que les qualités principales des idées
primées soient respectées.
Nous associons à notre démarche des villes européennes
à la recherche de réponses urbaines innovantes aux évolutions
des modes de vie;
Nous poursuivons la réflexion engagée lors des précédents
concours, sur la place de l’habitat dans des sites urbains. Europan
5 propose aux jeunes architectes européens de concevoir des
projets qui s’inscrivent dans des espaces contemporains
existants, des lieux ayant déjà une identité mais qui sont en
mutation sociale.
- de garantir que les documents du concours seront traduits dans
les langues convenues;
5
chartes d’Europan 5
Charte des pays partenaires
Règlement
7
7
8
1.
1.1
1.2
1.3
EUROPAN 5, une fédération européenne pour des concours d’architecture
Définition
Objectifs
Organisateurs et partenaires d’Europan 5
9
9
10
11
12
14
14
2.
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
2.7
Modalités de participation
Conditions pour la candidature
Inscriptions
Contenu du dossier de concours remis aux candidats
Choix du site
Prestations à remettre par les candidats
Dispositions d’ordre général
Calendrier
15
16
17
3.
3.1
3.2
3.3
Fonctionnement des jurys et résultats
Jugement
Projets présélectionnés et analyse comparative européenne
Résultats et prix
18
19
4.
4.1
4.2
Manifestations et publications européennes
Manifestations
Publications
règlement
1.1
EUROPAN 5, une fédération
européenne pour des concours
d’architecture
Définition
Europan 5 est une fédération européenne
d’organisations nationales gérant
des concours d’architecture suivis de
réalisations, lancés simultanément par
plusieurs pays sur un thème et des
objectifs communs. Le présent règlement
est commun à tous les concours
de la cinquième session d’Europan.
Types des concours
Les concours sont des appels d’idées,
ouverts, publics et européens.
Les concours sont anonymes.
La cinquième session, Europan 5,
est lancée sur le thème :
« Les nouveaux paysage de l’habitat,
déplacement et proximité ».
Un ensemble de sites urbains,
accompagnés de cadres programmatiques,
est proposé.
Les candidats ou équipes de candidats
doivent obligatoirement choisir, parmi ces
sites, celui ou ceux sur le(s)quel(s) ils
inscrivent leur(s) proposition(s).
Dans chaque pays, un jury national juge
les propositions sur les sites de ce pays.
Au niveau européen, un comité
scientifique analyse de manière
thématique et comparative les projets
sélectionnés sur le plan des idées par
chaque jury national.
Les structures nationales Europan, dans
chaque pays, en concertation avec les villes
et les aménageurs ayant proposé des sites,
aident les équipes primées à réaliser des
opérations qui mettent en œuvre leurs
idées.
EUROPAN 5, une fédération européenne pour des concours d’architecture
Définition
Objectifs
1.2
Objectifs
Dans la perspective d’une ouverture
et d’une coopération au sein d’une Europe
élargie, Europan vise à approfondir
les connaissances et les réflexions dans
le domaine de l’habitat et de l’urbanisme,
et à favoriser les échanges sur ce sujet
entre les différents pays d’Europe.
Europan a pour but d’aider les jeunes
architectes d’Europe à développer et
à faire connaître leurs idées sur la scène
européenne et internationale.
Europan a pour objectif d’aider les villes et
les aménageurs ayant proposé des sites à
trouver des réponses architecturales et
urbaines novatrices.
Europan veut donc promouvoir dans
les pays qui y participent la réalisation
d’opérations expérimentales portant sur
l’habitat et la mise en place de processus
urbains innovants.
Europan 5 a choisi les délaissés urbains
des villes européennes et leur croisement
avec les réseaux de déplacement comme
champ d’investigation. Le développement
des villes européennes dans les cinquante
dernières années a entraîné la
consommation de grands territoires
périphériques pour implanter les
nouvelles zones et leurs infrastructures.
Des périphéries se sont composées
à partir des lignes de déplacement et
des fragments bâtis. Dans l’entre-deux
ont subsisté des espaces non ou faiblement
affectés. En même temps la ville laissait
en jachère des emprises foncières aux
fonctions obsolètes. De quoi faire surgir
une ville en creux composée des laissez
pour compte de l’urbanisation extensive.
Alors que les visions unificatrices de la
ville sont en crise, se pose la question
de comment se réapproprier ces espaces
interstitiels pour en faire des lieux à
habiter. Comment inventer de nouvelles
formes de paysage urbain ? et si on ne
cherche plus à maîtriser la forme globale
de la ville comment alors transformer ces
sites contemporains résiduels et disparates
en autant de territoires de valorisation ?
Comment créer des entités résidentielles,
paysagères et architecturales, comme des
parties nouvelles dans le puzzle de la ville
existante, dans le tapis déchiré et
discontinu de la métropole moderne.
7
règlement
1.
1.
1.1
1.2
1.
1.3
8
1.3
Organisateurs et partenaires
d’EUROPAN 5
1.3.1 Organisateurs
Structures nationales d’organisation
La responsabilité des concours est
confiée dans chaque pays organisateur
à une structure nationale composée de
représentants des administrations ou des
instances tutélaires, de représentants des
villes, de maîtres d’ouvrage, d’architectes
et d’institutions les représentant, de
personnalités culturelles.
Cette structure nationale s’organise sous
la forme juridique d’une association à but
non lucratif.
Le rôle de la structure nationale est
de piloter chacun des concours et de
promouvoir les idées des architectes
primés afin d’aider à leur réalisation.
Chaque structure nationale est pourvue
d’un secrétariat national*.
Pays organisateurs
Les pays organisateurs des 12 concours
simultanés d’architecture dans le cadre
d’Europan 5 sont les suivants :
Allemagne, Belgique, Croatie, Espagne,
Finlande, France, Grèce, Italie, Pays-Bas,
Portugal, Suisse, Royaume-Uni.
Chaque structure nationale d’un pays
organisateur, signataire de la Charte
de Paris du 30 juin 1997, s’engage à
organiser un concours d’architecture sur
le même thème, suivant les mêmes règles
et dans les mêmes délais que les autres
pays membres.
Pays partenaires
Les pays partenaires d’Europan 5 sont
les suivants :
Autriche, Bulgarie, Chypre, Estonie,
Hongrie, Slovaquie, Roumanie.
Chaque structure nationale d’un pays
partenaire, signataire de la Charte de Paris
du 30 juin 1997, s’engage à proposer
un site au minimum. Elle établit un
partenariat avec des pays organisateurs
EUROPAN 5, une fédération européenne pour des concours d’architecture
Organisateurs et partenaires d’Europan 5
et participe au concours sur le même
thème, avec les mêmes règles et dans
les mêmes délais que les autres pays
organisateurs.
Les structures Europan de ces pays
partenaires s’engagent à organiser les
inscriptions, à élaborer le dossier de site
et à assurer sa diffusion auprès des inscrits
qui en auront fait la demande. Des pays
organisateurs s’engagent à organiser,
en concertation avec les pays partenaires,
le jugement des projets rendus.
Ainsi pour Europan 5, les pays
organisateurs ayant des pays partenaires
sont : la Finlande, la France, la Grèce
et la Suisse.
Pays associés
Les pays associés d’Europan 5 sont les
suivants :
Suède, Bosnie Herzegovine.
Ils s’engagent à organiser les inscriptions,
et à diffuser l’information sur les concours
auprès des professionnels de leur pays.
Association Europan
Une Association européenne « Europan »
fédère les différentes structures
nationales.
Son Assemblée Générale est constituée
de quatre représentants de chacune des
structures nationales des pays
organisateurs, de représentants des pays
partenaires et de membres d’honneur.
Son rôle est de décider des orientations
communes d’Europan, des règles
du concours et du programme des
manifestations européennes.
Son bureau est constitué d’un représentant
de chaque pays organisateur.
Un comité scientifique composé d’experts
européens est chargé de formuler des
propositions sur les thèmes de l’analyse
comparative des résultats et d’une
réflexion stratégique sur le développement
urbain des villes européennes.
L’Association est dotée d’un secrétariat
général qui organise le travail de
l’Association et coordonne l’activité
des secrétariats nationaux. Le secrétariat
général européen est chargé,
en coordination avec les secrétariats
nationaux, de la réalisation des
manifestations européennes et des
concours. Il veille à la régularité
des procédures.
L’Association a pour président M. Enrico
Vinci, ex-Secrétaire Général du Parlement
Européen.
1.3.2 Villes et aménageurs urbains
Le thème d’Europan 5 implique un
rapprochement et la mise en place
d’une collaboration étroite avec les villes
et les aménageurs urbains des pays
organisateurs. Ces villes et ces aménageurs
ont été sollicités par chaque structure
nationale afin qu’ils proposent des sites
urbains répondant aux nécessités des
concours Europan 5.
Pour ces partenaires d’Europan, cette
collaboration est l’occasion de profiter,
à travers les projets qui sont primés
et le débat qui en découle, d’une réflexion
ouverte et essentielle pour un futur
développement des sites proposés.
Elle met à leur disposition des équipes
primées, quelle que soit leur nationalité,
pour accomplir, en tant que maîtres
d’œuvre, les projets urbains et
architecturaux commandés par eux.
* Voir en annexe le détail pour chaque
pays.
Modalités de participation
Conditions pour la candidature
Inscriptions
2.
Modalités de participation
secrétariats nationaux et européen.
2.1
Conditions pour la candidature
Collaborateurs
Les équipes peuvent intégrer des aides,
désignés sous le nom de collaborateurs,
de même ou d’autres disciplines.
Lors du rendu du concours, ils peuvent
figurer dans la fiche d’identification de
l’équipe sous le titre de collaborateurs.
Les collaborateurs, quant à eux, ne sont
pas considérés comme auteurs du projet.
2.1.1 Candidats
Europan 5 s’adresse à tout jeune architecte
ou à toute équipe de jeunes architectes
d’Europe, associé(s) ou non avec de jeunes
professionnels de toutes autres disciplines
comme précisé dans l’article 2.1.2.
Tous les architectes devront être diplômés
et/ou habilités à exercer la profession
d’architecte selon les règles des concours
en vigueur dans les pays participants*.
Tous les candidats, quelle que soit leur
profession, devront avoir moins de
quarante ans à la date limite d’inscription.
2.1.2 Constitutions d’équipes
Europan souhaite favoriser la constitution
d’équipes mixtes comprenant des jeunes
professionnels de différentes disciplines
de conception: architecture, urbanisme,
paysage, arts, ingénierie, etc.
Les équipes peuvent donc être librement
constituées à condition que
le mandataire soit architecte.
Associés
Les équipes peuvent intégrer des associés
architectes ou d’autres disciplines.
L’ensemble des associés doivent s’inscrire
auprès du même secrétariat au plus tard
le lundi 6 juillet 1998.
Lors du rendu du concours, ils doivent
figurer dans la fiche d’identification
de l’équipe sous le titre d’associé.
Les associés sont considérés comme
auteurs du projet et figurent comme
tels dans toutes les publications et les
expositions nationales et européennes.
Mandataire
Le mandataire devra être désigné parmi
les associés lors de l’inscription au
concours.
Il doit être architecte.
Il est l’interlocuteur unique des
Modification des équipes
Des équipes peuvent fusionner. Dans
ce cas, la nouvelle équipe doit choisir
un seul des mandataires. Elle doit faire
connaître sa décision auprès du secrétariat
de l’inscription du mandataire choisi,
au plus tard le lundi 6 juillet 1998.
En aucun cas, un mandataire et ses
associés ne peuvent se subdiviser en
plusieurs équipes.
Les équipes peuvent être composées
de candidats de différents pays,
conformément au but d’Europan de
favoriser les échanges culturels au niveau
européen.
2.1.3 Incompatibilité
Aucune personne parmi les organisateurs
du concours, les membres de la
commission d’expertise, les observateurs
ou les membres des jurys ne peut
prétendre participer à l’un quelconque des
concours.
Aucune personne :
- ayant à quelque niveau que ce soit
un engagement ou une activité
professionnelle en cours avec les
responsables des sites proposés ;
- travaillant pour un des membres
quelconque du jury ;
- appartenant aux familles des organisateurs
du concours, des membres de la
commission d’expertise, des membres
du jury, des personnes ayant à quelque
niveau que ce soit un engagement ou
une activité professionnelle en cours avec
les responsables des sites proposés,
ne peut prétendre participer au concours
9
du pays dans lequel les personnalités
précitées sont impliquées.
2.2
Inscriptions
2.2.1 Inscriptions
Chaque candidat ou équipe de candidats
peut s’inscrire dans le pays de son choix,
sans préjuger du pays dans lequel il remet
finalement sa proposition.
Chaque candidat ou équipe de candidats
peut soumettre au total au maximum deux
propositions mais une seule proposition
à la fois par concours national.
2.2.2 Droits d’inscription
Les droits d’inscription sont fixés à
l’équivalent de 90 Euros dans la monnaie
du pays auprès duquel l’inscription
est souscrite. Compte tenu du contexte
économique, une exception est accordée
aux concurrents résidant dans les pays
d’Europe Centrale pour qui les droits
d’inscription sont fixés à l’équivalent
de 35 Euros si ils s’inscrivent auprès des
secrétariats Europan des pays d’Europe
Centrale suivants : Bosnie Hercegovine
Bulgarie, Estonie, Croatie, Hongrie,
Slovaquie, Roumanie.
L’inscription donne droit à un dossier
du concours et à un dossier complet
du site choisi par les candidats. Dans
le cas d’une demande d’un second dossier
complet de site à un secrétariat national,
celui-ci est payant pour un montant
de 50 Euros.
Dans tous les cas, les droits d’inscription
restent acquis.
règlement
2.
2.1
2.2
10
2.
2.2
2.3
2.2.3 Modalités d’inscription
les plus pertinentes et les réponses d’un
intérêt général sont envoyés à l’ensemble
des candidats qui en avaient demandé
le dossier complet ; et cela au plus tard
le 30 juillet 1998.
Chaque candidat ou équipe de candidats
doit pour s’inscrire envoyer au secrétariat
national d’Europan du pays de son choix :
- une demande sur papier libre, portant le
nom du mandataire, sa date de
naissance, une adresse, un numéro
de téléphone, et si possible un numéro
de télécopie ;
- une liste sur papier libre, portant le
ou les noms des associés, leur date
de naissance et leur qualité. Cette liste
peut être modifiée, auprès du même
secrétariat, jusqu’au lundi 6 juillet 1998
(voir article 2.1.2) ;
- une photocopie du diplôme et/ou de
l’habilitation de l’architecte mandataire et
des architectes associés;
- une photocopie d’une pièce d’identité,
de tous les candidats garantissant qu’ils
ont, quelle que soit leur profession,
moins de quarante ans ;
- son règlement par chèque bancaire ou
une photocopie du récépissé du mandat
postal faisant preuve de l’acquittement
des droits d’inscription.
Chaque candidat ou équipe de candidats
reçoit une attestation nationale
d’inscription, envoyée par le secrétariat
du pays auprès duquel l’inscription est
souscrite.
Par la suite, chaque candidat ou équipe
de candidats reçoit deux attestations
européennes délivrées par le secrétariat
européen.
Ces documents font preuve de l’inscription.
Un original de l’attestation européenne
d’inscription doit être placé dans
l’enveloppe scellée qui accompagne
chaque rendu par concours national.
2.2.4 Réponses aux questions
Sites
Des questions concernant les sites
peuvent être adressées par écrit au
secrétariat Europan du pays concerné
entre le 6 avril et le 6 juillet 1998. Pour
chaque site, un résumé des questions
Modalités de participation
Inscriptions
Contenu du dossier de concours remis aux candidats
Durant les mois de mai et de juin 1998
sont organisées des rencontres, sur
chaque site, entre les candidats ou équipes
de candidats inscrits sur le site et les villes
et/ou aménageurs afin que ces derniers
expliquent en profondeur les
problématiques du lieu et répondent
à l’ensemble des questions. Un rapport
est ensuite écrit et envoyé avant le
30 juillet 1998 à tous les concurrents
inscrits sur le site concerné.
Règlement
Des informations concernant le règlement
peuvent être obtenues auprès du
secrétariat européen d’Europan et des
secrétariats nationaux.
La langue de toutes les informations
envoyées par les secrétariats nationaux
est l’anglais et éventuellement la langue
du site.
2.3
Contenu du dossier de concours
remis aux candidats
2.3.1 Contenu
Lors de l’inscription, tous les candidats
ou équipes de candidats reçoivent :
1 - le livre thème-règlement comprenant
un texte thématique,
des points de vue et le règlement.
La langue de ce document est celle
du pays* dans lequel le candidat souscrit
l’inscription ou l’anglais.
2 - le livre des sites comprenant des fiches
de présentation qui décrivent l’ensemble
des propositions urbaines offertes aux
candidats dans les différents pays
organisateurs et partenaires.
La langue de ce document est l’anglais et
éventuellement celle du pays* dans lequel
le candidat souscrit l’inscription.
Après le choix d’un site et sur leur
demande, tous les candidats ou équipes
de candidats reçoivent :
Un dossier complet de site comprenant
des documents écrits et détaillés sur
la ville, le site, son contexte et les
intentions des aménageurs, ainsi que
des plans, des photos et tous documents
graphiques nécessaires à la conception.
La langue de ce document est l’anglais et
celle du pays* dans lequel le site se trouve.
2.3.2 Modalités
A partir de la réception de l’inscription,
les secrétariats nationaux envoient sous
15 jours le livre des sites et le livre thèmerèglement.
Les dossiers complets des sites choisis
peuvent être demandés à partir du 6 avril
1998 et ce jusqu’à la date limite du
30 juillet 1998, auprès des secrétariats
nationaux du pays où se trouvent les sites
choisis. La demande s’effectue pour
le premier dossier de site par courrier
à l’aide de l’original du bon gratuit prévu
à cet usage et qui se trouve inclus dans
le livre des sites; pour un autre dossier
par courrier à l’aide de l’original du bon
de commande prévu à cet usage et qui
se trouve aussi dans le livre des sites,
accompagné d’un paiement de 50 Euros.
A partir de la réception de la demande,
les secrétariats nationaux envoient sous
15 jours le dossier desiré.
2.4
Choix du site
Un ensemble de sites, choisis par les
structures nationales et sélectionnés
par une commission européenne, est
proposé par des villes, des aménageurs
ou des promoteurs européens, partenaires
d’Europan 5.
Chaque candidat ou équipe de candidats
doit faire le choix du ou des deux sites sur
lesquels il désire inscrire sa ou ses deux
propositions. Pour ce faire, il procédera
en deux temps :
1 - il sélectionne au moins un site à partir
des fiches de présentation de l’ensemble
des sites figurant dans le livre des sites ;
2 - il fait sa ou ses demandes de dossiers
complets du ou des sites qu’il aura
sélectionné auprès de chaque secrétariat
national Europan de chaque pays dans
lequel chaque site se trouve, suivant la
procédure décrite à l’article 2.3.2.
Nombre limité de demandes de dossiers
complets de site.
Au-delà du dossier complet du site auquel
donne droit l’inscription, tout dossier
supplémentaire peut être obtenu en
payant la somme de 50 Euros auprès du
secrétariat national dans lequel se trouve
le site concerné*.
Il n’est pas répondu à toute demande
supplémentaire non accompagnée
d’un paiement.
Livre des sites :
fiches de présentation des sites
La langue de ce document est l’anglais
et éventuellement celle du pays* dans
lequel le candidat souscrit l’inscription.
Regroupées par thème, ces fiches de
présentation comprennent sur quatre
pages pour chaque site :
Des documents iconographiques :
- 1 photo aérienne de la ville,
- 1 photo semi-aérienne du site,
- 2 à 3 photos terriennes au minimum,
montrant les éléments caractéristiques
du site (topographie, éléments naturels,
architectures existantes),
- plan à l’échelle du territoire ou de la ville
avec échelle graphique,
Modalités de participation
Choix du site
- plan à l’échelle de l’aire urbaine du site
avec échelle graphique,
- plan à l’échelle du site avec échelle
graphique.
Des informations écrites :
- analyse du contexte urbain :
rôle de la ville dans la politique territoriale,
rôle de l’aire urbaine du site dans la
politique de la ville,
rôle du site dans la politique de l’aire
urbaine du site ;
- description du site :
état du sol (topographie, parcellaire,
voirie, végétation, etc.),
état du bâti,
liste des constructions et éléments
naturels à conserver ou non ;
- cadre programmatique :
espaces à construire et/ou réhabiliter,
avec hypothèses de fonctions et de
surfaces,
objectifs sur les espaces publics,
objectifs sur les voiries.
- rapport au thème d’Europan 5 ;
- nature de la propriété du sol et
engagement prévu.
Ce livre sert de base à chaque candidat
ou équipe de candidats pour choisir leurs
sites d’intervention. Un large délai est
assuré entre sa diffusion et la clôture des
demandes de dossier complet de site afin
que le candidat ou l’équipe de candidats
puisse éventuellement visiter certains
sites avant de faire son choix.
Dossier complet de site
Les secrétariats nationaux tiennent à la
disposition des candidats des dossiers
complets des sites situés dans leur pays.
La langue de ce document est l’anglais et
celle du pays* dans lequel le site se trouve.
Chaque dossier de site, de format A4,
comprend tous les éléments nécessaires
pour que le candidat ou l’équipe de
candidats puisse concevoir son projet sur
le site choisi :
Ville :
- 1 photo aérienne de la ville,
- plan à l’échelle du territoire
(géographie urbaine),
entre le 1/25 000 et le 1/50 000,
11
- plan à l’échelle de la ville
(agglomération),
entre le 1/10 000 et le 1/20 000,
- analyse détaillée du contexte urbain :
rôle de la ville dans la politique
territoriale,
rôle de l’aire urbaine du site dans la
politique de la ville,
rôle du site dans la politique de l’aire
urbaine du site,
avec développement approfondi sur les
volontés urbaines de la ville sur le site ;
Site :
- 1 photo semi-aérienne du site au
minimum,
- 10 photos terriennes au minimum,
montrant les éléments caractéristiques
du site (topographie, éléments naturels,
architectures existantes),
- plan à l’échelle de l’aire urbaine du site
(topographie), entre le 1/2 000
et le 1/5 000,
- plan à l’échelle du site (parcellaires, bâti,
éléments naturels, etc.), entre le 1/1 000
et le 1/500,
- éléments caractéristiques détaillés
(bâtiments existants, dénivellés, etc.),
- description détaillée du site :
état du sol (topographie, parcellaire,
voirie, végétation, etc.),
état du bâti,
liste des constructions et éléments naturels
à conserver ou non, avec développement
détaillé des réflexions du maître d’ouvrage
sur les éléments caractéristiques ;
Programme :
- cadre programmatique :
espaces à construire et/ou réhabiliter,
avec fonctions et surfaces,
objectifs sur les espaces publics,
objectifs sur les voiries,
avec explications détaillées sur le choix
des différents éléments du programme
du maître d’ouvrage,
- rapport au thème d’Europan 5
avec explication sur l’exemple précis que
constitue ce site dans la recherche d’idée
du thème d’Europan 5.
Le choix d’un site entraîne aussi celui
du pays dans lequel la proposition
correspondante sera rendue et jugée.
règlement
2.
2.4
2.
12
2.5
2.5
Prestations à remettre
par les candidats
2.5.1 Constitution du dossier
Le dossier à remettre par les candidats ou
équipes de candidats est composé de trois
panneaux de format A1, de deux cahiers
reliés de format A3 en deux exemplaires
(le premier exemplaire étant destiné
au jugement du jury national, le second
à l’analyse comparative à l’échelle
européenne par le comité scientifique),
d’une enveloppe scellée de format A4.
Panneaux
Les trois panneaux de format A1 (594 mm
x 840 mm) sont constitués de documents
graphiques montés sur des supports
plans, rigides, légers et résistants. Ils sont
présentés verticalement et seront
numérotés de 1 à 3.
Le numéro de code choisi par les candidats
est placé en haut à gauche de chacun
des panneaux, dans un cadre conforme
à l’article 2.5.2.
contenu thématique des panneaux :
- le panneau 1 est consacré à l’explication
des idées développées dans le projet.
Il situe le projet par rapport à la
problématique de la session, par rapport
aux enjeux urbains et aux orientations
thématiques de la proposition.
Il doit porter le titre ou intitulé du projet
choisi par le candidat ou l’équipe de
candidats ainsi que le nom du site.
Il est demandé d’utiliser les outils visuels
à même de représenter de manière
synthétique et compréhensible les
dimensions conceptuelles du projet.
- les panneaux 2 et 3 présentent le projet
dans son ensemble avec une mise en
valeur de l’architecture de la proposition,
et plus particulièrement de la relation
entre les nouvelles interventions
et les traces existantes du site : à travers
des représentations en trois dimensions
du projet, à travers quelques éléments
significatifs explicitant les options
et les formes du projet en relation avec
les modes de vie proposés.
Modalités de participation
Prestations à remettre par les candidats
Les échelles de tous les documents
graphiques et de présentation doivent être
précisées sur tous les documents rendus.
Elles prendront obligatoirement la forme
d’échelles graphiques.
L’utilisation des couleurs est laissée
au libre choix des candidats. Il est de
la responsabilité de chaque candidat
ou équipe de candidats de s’assurer que
la représentation graphique de son projet
permet aisément sa reproduction dans
des publications ainsi que la duplication
des trois panneaux.
Le non-respect des prescriptions des
panneaux peut le cas échéant, si le jury
le décide, entraîner l’élimination du
concurrent en défaut. En aucun cas,
le jury ne peut examiner de documents
surnuméraires ni de maquettes.
Cahiers reliés
Les cahiers reliés sont de format A3
(420 mm x 297 mm) et présentés
horizontalement. Ils sont à envoyer en
deux exemplaires : le premier exemplaire
est destiné au jugement du jury national,
le second à l’analyse comparative à
l’échelle européenne par le comité
scientifique.
Le numéro de code choisi par le candidat
ou l’équipe de candidats est inscrit dans
un cadre conforme à l’article 2.5.2, et
placé en haut à gauche des couvertures.
Sur toutes les couvertures doit également
figurer de manière lisible l’intitulé ou titre
du projet ainsi que le nom du site choisi.
Le premier cahier, ou cahier du concept
urbain et architectural, comprend :
- une page maximum pour une fiche
synthétique résumant la problématique
et l’approche conceptuelle du projet
- une page pour la reproduction en
réduction du panneau 1,
- une page pour des documents
graphiques explicatifs complémentaires
du panneau 1,
Attention : le cahier du concept urbain
et architectural doit être rédigé en anglais,
et éventuellement dans la langue du pays
auprès duquel il est remis.
Le second cahier, ou cahier complet,
comprend sur 10 pages au maximum :
- une page pour la reproduction
en réduction du panneau 1,
- une page pour la reproduction
en réduction du panneau 2,
- une page pour la reproduction
en réduction du panneau 3.
- 4 pages maximum explicitant la
problématique du projet par rapport
au thème d’Europan 5,
- une page maximum sur le programme
retenu et son rapport au cadre
programmatique proposé sur le site,
- une page maximum pour les surfaces
des éléments de la proposition, une
description de la faisabilité du projet
du point de vue économique, et le
processus de réalisation du projet,
- une page maximum pour les partis
techniques et constructifs, s’il y a lieu,
- des dessins explicatifs peuvent illustrer
les textes ou être adjoints.
Enveloppe scellée
De format A4 (210 mm x 297 mm),
cette enveloppe contient les documents
destinés à la levée de l’anonymat.
Le numéro de code doit donc figurer
sur l’enveloppe à l’exclusion de toute
autre indication.
Cette enveloppe contient :
1 - la fiche d’identification du candidat
ou de l’équipe de candidats (format A4)
figurant dans le livre thème-règlement.
Elle comporte :
- en haut à gauche le numéro de code
choisi par le candidat ou l’équipe de
candidats,
- le nom du mandataire, suivi de son
prénom, de sa date de naissance,
de sa nationalité, du lieu et de la date
d’obtention de son diplôme et/ou de
son habilitation à exercer la profession
d’architecte, d’une adresse complète,
d’un numéro de téléphone, et si possible
d’un numéro de télécopie.
- Sous le titre d’ « associés » : le nom
de chacun des architectes et/ou des
professionnels d’autres disciplines
inscrits au concours au plus tard le lundi
6 juillet 1998, suivi de leur prénom,
de leur qualité, de leur date de naissance
et de leur nationalité.
2.5
- Sous le titre de « collaborateurs » : le nom
de chacune des autres personnes ayant
participé à la proposition, suivi de son
prénom, de sa nationalité et de sa
qualité.
- Une déclaration d’auteur à signer ainsi
que l’acceptation des règles du concours.
2 - L’original de l’attestation européenne
d’inscription ; toute photocopie rend la
proposition irrecevable.
Modalités de participation
Prestations à remettre par les candidats
2.5.3 Langue
Les propositions s’expriment dans la
langue du pays auprès duquel elles sont
remises, ou en anglais.
Attention : le cahier du concept urbain
et architectural doit être rédigé en anglais,
et éventuellement dans la langue du pays
auprès duquel il est remis.
2.5.4 Forme du dossier
2.5.2 Anonymat
Pour chaque projet rendu, le candidat
ou l’équipe de candidats se choisit un code
spécifique composé de
- 2 lettres de l’alphabet romain,
- suivies de 3 chiffres.
Ce code doit obligatoirement figurer sur
l’ensemble des documents et emballages
à remettre, à l’exclusion de toute autre
indication :
Sur chaque panneau, sur les cahiers reliés,
et sur l’enveloppe scellée contenant la
fiche d’identification du candidat ou de
l’équipe de candidats.
Sur chaque document, le numéro de code
est inscrit dans un cadre horizontal de
25 mm de haut et de 100 mm de large,
et placé en haut à gauche.
Tout code non conforme peut, si le jury
le décide, entraîner l’élimination du
concurrent en défaut.
Au cas où un candidat ou une équipe de
candidats rend deux propositions sur deux
sites différents dans deux pays différents,
il ou elle doit choisir deux codes
différents.
Les panneaux sont constitués
de documents graphiques montés sur
des supports plans, rigides, légers
et résistants.
Les deux cahiers en deux exemplaires
et l’enveloppe scellée sont placés dans
une enveloppe.
Tous les documents et emballages
porteront systématiquement la mention
du code garantissant l’anonymat.
2.5.5 Rendu des dossiers
13
Dans chaque secrétariat national, une
personne, qui ne participe ni à l’expertise
des projets ni au jury, est habilitée à
recevoir les dépôts et les envois nominatifs
par services rapides ou postaux.
2.5.6 Réception des dossiers envoyé
par services rapides ou postaux
Dans le cas de documents envoyés par
services rapides ou postaux, une date
limite de reception au siège de chaque
secrétariat national est fixée au 30 octobre
1998.
Cette date limite de reception ne remplace
en aucun cas la date limite du rendu.
Toute proposition expédiée par services
rapides ou postaux après la date limite
de rendu fixée au 30 septembre 1998 est
déclarée irrecevable. Toute proposition
expédiée par services rapides ou postaux
dans les délais et reçue après la date limite
de reception du 30 octobre 1998 est
déclarée irrecevable.
La date limite de rendu des propositions
est fixée au 30 septembre 1998.
2.5.7 Droits de douane
Le secrétariat national du rendu est celui
du pays du site choisi par le candidat ou
l’équipe de candidats sauf pour les pays
partenaires. Dans ce cas, le secrétariat
du rendu est celui spécifié en annexe.
Pour les concurrents qui envoient leur
proposition dans un pays autre que
le leur : les secrétariats nationaux ne
prennent pas en charge les frais de
douane.
Soit les documents sont directement
déposés au siège du secrétariat national ;
et ce jusqu’à l’heure de fermeture dudit
secrétariat* le jour du 30 septembre 1998.
Pour éviter la non-acceptation de leur
proposition, ils doivent se renseigner
auprès de leur service de transport des
conditions nécessaires à la prise en
charge, par eux-mêmes, de tous frais
occasionnés par le passage des frontières :
frais de douane, déclaration de valeur
et assurance entraînant une surtaxe
douanière, etc.
Soit les documents sont envoyés par
services rapides ou postaux, et quel que
soit le moyen de transport choisi doivent
faire figurer une date d’expédition qui fait
foi. Toute proposition expédiée après
la date limite du 30 septembre 1998 est
irrecevable. Tout envoi doit être effectué
en port payé, le secrétariats nationaux
n’étant pas tenu de payer de quelconques
frais.
règlement
2.
2.
2.6
2.7
14
2.6
Dispositions d’ordre général
2.6.1 Assurances
Envois
En cas de dommage ou de perte, aucune
indemnité n’est prise en charge par les
organisateurs.
Si le concurrent désire assurer l’envoi de
sa proposition, il doit prendre en charge
les frais de cette assurance comme les
frais de douane occasionnés par ce choix.
Durée du concours
En cas de dommage ou de perte, aucune
indemnité n’est prise en charge par les
organisateurs*.
2.6.2 Propriétés
Tous les documents parvenus aux
organisateurs deviennent leur propriété.
La propriété artistique des propositions
reste entièrement acquise à leurs auteurs.
2.6.3 Droits d’exposition et de publication
Toutes les propositions envoyées sont
consultables lors de la manifestation
nationale des résultats du concours du pays
dans lequel elles ont été jugées, soit sous
forme d’un ou des panneaux du concours,
soit sous une forme de diapositives.
Toutes les propositions primées et citées
sont exposées dans la présentation
nationale des résultats du concours
du pays dans lequel elles ont été jugées.
Seules les propositions primées sont
présentées lors de l’exposition
internationale d’Europan 5.
Modalités de participation
Dispositions d’ordre général
Calendrier
Les organisateurs se réservent le droit
de publier librement l’ensemble des
propositions qui leur sont parvenues.
Chaque secrétariat national édite une
publication de qualité présentant, au
moins, les propositions primées dans
le pays.
Le secrétariat européen publie les
propositions primées dans l’ensemble
des concours de la session.
Les propositions sont exposées ou
publiées sous le nom du ou de leurs
auteurs : mandataire et associés.
Questions
Date limite de demande de questions :
6 juillet 1998
Date limite d’envoi des réponses aux
questions :
30 juillet 1998
2.6.4 Litiges
Sélection
Présélection des propositions par les jurys
nationaux :
Octobre-novembre 1998
Commission d’analyse comparative
européenne des idées des projets
présélectionnés, suivi de l’Atelier des jurys
et des représentants des sites sur la base
de cette analyse comparative européenne :
décembre 1998-janvier 1999
Sélection définitives des propositions
par les jurys nationaux :
février 1999
En cas de litiges, le Bureau de
l’Association européenne d’Europan
fonctionne comme institution d’arbitrage.
Sauf exception.
Il est possible qu’une association,
responsable de concours d’architecture
à un niveau national, et ayant accepté
au préalable et par écrit le règlement
d’EUROPAN, puisse servir d’institution
d’arbitrage pour des litiges relatifs à des
concurrents qui ont rendu leur proposition
dans le pays* où cette association
nationale existe.
2.7
Calendrier
Inscription
Date de lancement du concours
et ouverture des inscriptions :
6 avril 1998
Date limite des inscriptions :
6 juillet 1998
Date limite de modification des équipes :
6 juillet 1998
Dossiers complets de sites
Date d’ouverture de demande de
dossier(s) complet(s) de sites :
6 avril 1998
Date limite de demande de dossier(s)
complet(s) de site(s) :
30 juillet 1998
Rendu
Date limite de rendu des propositions :
30 septembre 1998
Date limite de réception des propositions
envoyées par services rapides ou postaux :
30 octobre 1998
Résultats
Date de proclamation des résultats :
28 février 1999
Date de présentation internationale
des résultats :
septembre 1999
* Voir en annexe le détail pour chaque pays.
3.
Fonctionnement des jurys
et résultats
3.1
Jugement
3.1.1 Commission technique
Dans chaque pays, une commission
technique est mise en place.
La commission n’a pas de rôle de décision
sur le jugement des projets.
La commission veille à la conformité
du dossier.
Elle examine l’ensemble des propositions
déposées dans son pays afin de préparer
le travail du jury.
Les membres sont désignés par les
structures nationales et la liste est
communiquée au Bureau de l’Association
européenne d’Europan. La commission
peut comprendre des représentants des
villes et des experts nationaux.
3.1.2 Composition des jurys
Dans chaque pays, un jury est mis en
place dont les membres sont désignés
par la structure nationale et approuvés
par le Bureau de l’Association Europan.
Le jury examine tous les projets conformes
aux règles du concours et est souverain
dans son jugement. En cas de non-respect
des prescriptions, il décide ou non
de l’élimination des candidats. En aucun
cas, il ne peut examiner de documents
surnuméraires ni de maquettes.
Chaque jury est constitué de neuf
membres indépendants des sites, soit :
- un représentant de l’administration
ou d’une instance tutélaire,
- deux représentants de la commande
parmi lesquels un possible représentant
d’une ville non-participante au concours,
- quatre architectes,
- deux personnalités.
Sur ces neuf membres, trois au minimum
doivent être étrangers dont au moins deux
architectes.
La structure nationale désigne au
minimum deux suppléants dont au moins
un architecte.
Fonctionnement des jurys et résultats
Jugement
Par ailleurs, un délégué étranger au pays
est présent dans chaque jury, avec un rôle
d’expert-observateur. Il peut être un
membre du comité scientifique européen
à condition qu’il soit d’une nationalité
différente du pays du jury dans lequel il se
trouve. Il explicite au jury les thématiques
du concours et veille à l’application des
règles communes.
Les membres du jury peuvent consulter
les représentants des villes des sites, mais
en aucun cas, ces derniers ne peuvent
participer au jugement.
La composition du jury est rendue
publique lors du lancement des concours
et se trouve dans les annexes par pays du
présent règlement.
3.1.3 Méthode de travail des jurys
Le jury est souverain dans le respect du
règlement d’Europan.
Le jury se réunit en deux sessions
distinctes dans le temps. Lors de la
première, il examine l’adéquation des
projets par rapport aux thèmes de la
session et présélectionne au maximum
vingt pour cent des projets rendus pour la
qualité de leurs idées. Lors de la seconde,
il examine les projets présélectionnés en
fonction de leur adéquation au contexte
des sites dans lesquels ils s’insèrent,
et choisit les lauréats, les mentionnés
et les cités.
Au début de la première session, le jury
désigne, parmi ses membres, un président
à ses débats et adopte sa méthode de
travail.
Le jugement est établi suivant l’intérêt
des projets en fonction des critères définis
par le thème d’Europan 5. Le jugement est
global et le choix des équipes primées ne
dépend pas d’une répartition égale entre
les sites.
A l’issue de la procédure, le jury désigne
des propositions lauréates sans classement
et des propositions mentionnées avec
classement.
15
Si la qualité des projets le permet, le jury
peut décider que seront remplacées
les propositions primées qui seraient
disqualifiées lors de la vérification de la
validité des inscriptions par le secrétariat
général européen.
Dans ce cas, il désignera des propositions
suppléantes avec un classement.
En cas de disqualification d’un lauréat,
c’est le projet mentionné en tête qui le
remplace. Le projet suppléant classé en
tête prend alors le dernier rang des projets
mentionnés. La même procédure est
répétée si plusieurs projets lauréats sont
disqualifiés.
En cas de disqualification d’un mentionné,
le projet suppléant classé en tête prend
alors le dernier rang des projets
mentionnés. La même procédure est
répétée si plusieurs projets mentionnés
sont disqualifiés.
Ce classement des projets mentionnés
et des projets suppléants est purement
technique et optionnel. A l’issue de la
vérification, il n’est pas rendu public.
Le jury peut décider de ne pas donner
l’ensemble des primes. Dans ce cas,
les raisons en seront rendues publiques.
Le jury peut citer des propositions.
Les auteurs des propositions citées ne
reçoivent pas de primes. Ces propositions
sont publiées et exposées au niveau
national mais non au niveau européen.
3.1.4 Critères d’évaluation
Le jury dispose, avant ses travaux,
de recommandations promulguées
par l’Association européenne.
D’abord, le jury doit examiner les projets
ne respectant pas les prescriptions afin
de décider de l’élimination ou non
du concurrent en défaut. En aucun cas,
le jury ne peut examiner des documents
surnuméraires.
règlement
3.
3.1
16
3.
3.1
3.2
Fonctionnement des jurys et résultats
Jugement
Projets présélectionnés et analyse comparative européenne
Lors de la première session du jugement,
le jury évalue les propositions selon :
- leur contenu conceptuel,
- leur apport innovant par rapport à la
problématique et aux thèmes de la session.
3.2
Projets présélectionnés et analyse
comparative européenne
Lors de la seconde session du jugement,
le jury examine les propositions selon :
- leur pertinence par rapport au thème
d’Europan 5 ;
- la pertinence de leur programme par
rapport au cadre programmatique du site
dans lequel elles s’inscrivent ;
- leurs qualités architecturales ;
- la pertinence des solutions proposées
par rapport à la problématique sociale
et urbaine choisie ;
- l’aspect innovant des logements proposés;
- la prise en compte du rapport entre
l’habitat et les autres fonctions ;
- leur validité socio-économique ;
- leurs qualités techniques.
Le jury rédige et publie un rapport qui fait
la synthèse des débats et énonce les critères
du choix des propositions primées.
3.1.5 Levée de l’anonymat
Les experts et les jurys n’ont connaissance
que de propositions anonymes.
Après décision des résultats, le président
du jury ouvre les enveloppes scellées
et communique aux divers membres
du jury les noms des équipes primées.
Afin de garantir l’anonymat des
propositions, le candidat ou l’équipe
de candidats ne peut en aucun cas faire
usage de son projet pour une quelconque
communication avant le jugement du jury.
Le candidat ou l’équipe de candidats ne
peut soumettre un projet ayant déjà été
publié avant la date de clôture du
concours. Il ne peut rendre publics les
dessins présentés au concours ou lever
son anonymat avant le jugement du jury
sous peine d’exclusion du concours.
3.2.1 Projets présélectionnés
À l’issue de la première session du
jugement, les jurys font connaître à leur
structure nationale les projets
présélectionnés en fonction de leur idées
- au maximum vingt pour cent des projets
rendus.
Le secrétariat national communique
immédiatement au secrétariat européen
les cahiers du concept urbain et
architectural des candidats présélectionnés.
Ces projets restent anonymes et ne sont
identifiables que par leur code.
3.2.2 Commission d’analyse comparative
européenne des idées
Les membres du comité scientifique
européen se réunissent pour prendre
connaissance des projets anonymes
présélectionnés par des les différents
jurys nationaux.
Avec l’assistance d’un groupe d’experts, ils
établissent une classification thématique
des projets en prenant en compte la
problématique de la session et des idées
proposées. Ils utilisent pour cela une
méthode comparative.
Leur rôle est de rendre explicite les
“familles thématiques” dans lesquelles
les projets présélectionnés s’inscrivent
et de constituer un matériau de débat
européen pour les représentants des sites
et les membres des jurys ; ce afin de
permettre à ces derniers un repérage
parmi les idées intéressantes émergeant
de l’ensemble de la session d’Europan 5.
En aucun cas, la commission d’analyse
comparative européenne des idées ne
procède à un jugement. Elle établit une
classification des projets. Son rôle est
purement thématique et comparatif.
3.2.3 Atelier des jurys
et des représentants des sites
Un atelier réunissant les membres
des jurys nationaux et les représentants
des sites se réunit entre les deux sessions
du jugement des jurys nationaux, afin de
débattre des conclusions de la commission
d’analyse comparative européenne des
idées.
Les projets restent anonymes.
Son objectif est de donner une culture
commune aux différents partenaires
d’Europan 5 participant à l’évaluation
de la session.
3.3
Résultats et prix
3.3.1 Proclamation des résultats
Les jurys communiquent immédiatement
leur décision à leur structure nationale,
qui les communique à son tour au
secrétariat général européen.
Après vérification par le secrétariat général
européen de la validité des inscriptions, et
les éventuels reclassements nécessaires,
les résultats des différents concours sont
annoncés simultanément par les
structures nationales et par l’Association
européenne.
Les résultats sont rendus publics dans
les 15 jours suivant la réunion du dernier
des jurys.
Les résultats sont communiqués à partir
de cette date et par écrit, à tous les
candidats ayant participé au concours,
par les secrétariats nationaux où leur
proposition a été déposée.
3.3.2 Récompense aux lauréats
Les auteurs des propositions lauréates
reçoivent une récompense fixée à
l’équivalent de 10 000 Euros toutes taxes
comprises dans la monnaie du pays qui
les a désignés (valeur à la date du
paiement des primes).
Les organisateurs s’engagent à respecter
la décision des jurys nationaux et à payer
les primes dans les 90 jours suivant la
proclamation des résultats.
3.3.3 Récompense aux mentionnés
Les auteurs des propositions mentionnées
reçoivent une récompense fixée à
l’équivalent de 4 000 Euros toutes taxes
comprises dans la monnaie du pays qui
les a désignés (valeur à la date du
paiement des primes).
Les organisateurs s’engagent à respecter
la décision des jurys nationaux et à payer
les primes dans les 90 jours suivant la
proclamation des résultats.
Fonctionnement des jurys et résultats
Résultats et prix
3.3.4 Diffusion des projets primés
Les organisateurs s’engagent à diffuser
les projets primés à l’échelle nationale
et à l’échelle européenne par le moyen
d’expositions, de rencontres et de
publications.
Devant l’importance du nombre d’équipes
primées, les organisateurs diffusent sous
une forme détaillée les projets lauréats.
Les projets mentionnés bénéficient
également d’une publicité, mais sous une
forme plus réduite.
3.3.5 Réalisations
L’Association européenne et les structures
nationales s’engagent à mettre les moyens
nécessaires pour inciter les villes et/ou
aménageurs ayant proposé des sites aux
concours, ou les promoteurs qu’ils ont
désignés, à confier des réalisations
innovantes, en priorité aux équipes
lauréates et si possible aux équipes
mentionnées.
Ces réalisations et projets doivent prendre
en compte les idées formulées dans les
propositions.
En amont, il est concevable d’avoir recours
à des ateliers, séminaires, études urbaines,
etc., toutes procédures permettant de
préciser ou d’adapter les idées des équipes
primées en préalable à une réalisation.
Pour cette phase intermédiaire, les
équipes primées doivent être rémunérées.
Les équipes primées doivent se conformer
aux règles d’exercice de la profession en
vigueur dans le pays qui les charge d’une
réalisation. Une synthèse de la législation
de chaque pays participant concernant les
conditions d’exercice est jointe en annexe
au présent document.
Après le concours et pour le contact avec
les villes et/ou les aménageurs, les équipes
primées doivent désigner un mandataire
parmi leurs membres, qui sera architecte
et interlocuteur unique.
17
règlement
3.
3.3
4.
4.1
18
Manifestations et publications européennes
Manifestations
4.
Manifestations et publications
européennes
4.1.3 Annonces nationales et européenne
des résultats : 28 février 1999
4.1
Manifestations
Fin février 1999 sont proclamées les listes
des résultats, aux niveaux nationaux et
européen.
4.1.1 Lancement du concours :
Rencontres nationales de la jeune
architecture : avril 1998
Le lancement des concours est l’occasion
de conférences de presse dans chaque
pays organisateur ou partenaire,
et éventuellement de rencontres.
Ces rencontres ont pour but de permettre
une confrontation et un débat sur le
thème d’Europan 5 et sur les sites
proposés dans chaque pays organisateur.
Des réunions complémentaires
d’informations se déroulent sur chaque
site entre mai et juin 1998.
4.1.2 Atelier européen des jurys
et des représentants des sites :
janvier 1999
Un atelier réunissant les membres
des jurys nationaux, les représentants
des sites, le comité scientifique et les
organisateurs d’Europan 5 est tenu entre
les deux sessions de jugement des jurys
nationaux.
Son rôle est de débattre des idées les plus
intéressantes rendues lors de la session
et présélectionnées par les jurys nationaux.
Les experts et le comité scientifique y
expliquent leur analyse comparative
de ces idées. Cette analyse comparative
sert de matériau aux débats thématiques
des jurys et des responsables des sites
et leur permet un repérage et une
appropriation à l’échelle européenne
des idées remarquables de l’ensemble
de la session.
4.1.4 Manifestations nationales :
mars-juin 1999
Toutes les propositions recueillies à
l’occasion des concours participent à des
présentations des résultats, publiques et
nationales, dans les trois mois qui suivent
la proclamation des jugements. Les
projets lauréats sont exposés sous une
forme détaillée, les projets mentionnés
sont exposés sous une forme plus réduite,
les projets cités sont présentés et
l’ensemble des projets envoyés sont
consultables sur le lieu de l’exposition.
Simultanément, des rencontres sont
organisées, à l’instigation des structures
nationales, entre les équipes primées,
des professionnels de la construction,
des villes et des aménageurs, pour
amorcer la phase de réalisation.
4.1.5 Événement de clôture de la session,
exposition internationale et Europan
Forum : septembre 1999
La clôture de la cinquième session
d’Europan est l’occasion d’un événement
réunissant une exposition internationale
des résultats, un forum-débat autour des
projets primés et de leur possibilité de
réalisation.
L’exposition internationale comprend
l’ensemble des projets primés, les
maquettes des lauréats, et la présentation
des sites.
Une version itinérante de cette exposition
est proposée aux pays participants.
Europan forum conçu comme une
rencontre professionnelle ouvre le débat
autour des résultats.
A cette occasion, des ateliers sont organisés
avec la participation des équipes primées,
des représentants des sites et de
professionnels de la construction.
Simultanément une présentation des
réalisations des sessions précédentes est
organisée.
Manifestations et publications européennes
Publications
4.2
Publications
4.2.1 Catalogue européen des résultats
Au cours de la session d’Europan 5 est
organisé un atelier réunissant les équipes
primées, les villes et représentants des
sites, les maîtres d’ouvrage des réalisations
terminées ou en cours d’Europan 3 et 4.
Son objectif est d’obtenir une analyse
comparative européenne des procédures
de passage des concours d’idées aux
phases opérationnelles ainsi qu’une
évaluation des réalisations d’Europan.
Le secrétariat européen coordonne la
publication d’un catalogue européen des
résultats qui présente l’ensemble des
projets lauréats et mentionnés selon deux
analyses, l’une thématique et l’autre
critique.
Chaque équipe primée en reçoit un
exemplaire.
Le livre est en vente dans les librairies
spécialisées d’Europe, les secrétariats
nationaux et le secrétariat européen.
4.2.2 Livre des réalisations
Le secrétariat européen coordonne les
publications européennes des réalisations,
qui présentent les projets lauréats et
mentionnés des sessions précédentes
réalisés et en cours de réalisation.
19
règlement
4.1.6 Atelier des réalisations
d’Europan 3 et 4
4.
4.2
Thème
21
22
10 points d’Europan 5
Les nouveaux paysages de l’habitat, déplacement et proximité
Points de vue sur le thème
24
Mobilités et proximité
26
Modernités, discontinuités et urbanités : quels enjeux pour les villes européennes ?
François Ascher
Le logement et la ville : accessibilités et déplacements
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Habitat et nature
30
36
38
42
48
50
53
thème
Le paysage en tant qu’allié, vides et valeurs
Hans van Dijk
Ville - densité - nature
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Petites opérations complexes
Hybridation urbaine
Pascal Amphoux
Le management urbain de petites opérations complexes
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions du séminaire
de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
les 10 points d’EUROPAN 5
21
1 Europan 5 s’adresse à tous les jeunes architectes et jeunes professionnels de la
conception, âgés de moins de quarante ans, d’Europe.
europan 5
2 Europan 5 est un appel d’idées suivi de réalisations sur le thème :
“les nouveaux paysages de l’habitat - déplacement et proximité”.
3 Europan est une fédération européenne d’organisations nationales gérant des
concours d’architecture suivis de réalisations, lancés simultanément par plusieurs
pays sur un thème et des objectifs communs.
4 Règlement et modalités de jugement sont identiques pour tous les concours.
Les concours sont des appels d’idées, ouverts, publics et européens.
Les concours sont anonymes
Les concurrents peuvent s’inscrire librement dans le pays de leur choix.
5 Un ensemble de sites urbains, accompagnés de cadres programmatiques est proposé
aux concurrents dans des villes européennes. Les concurrents devront choisir parmi
ces sites celui ou ceux sur le(s)quel(s) ils inscrivent leur(s) proposition(s).
6 Chaque projet devra comporter deux modalités de rendu :
- projet-réflexion stratégique par rapport à la problématique de la session,
aux enjeux urbains et aux orientations thématiques, à l’échelle urbaine du site retenu;
- projet architectural réalisable dont le programme comprendra une part d’habitat
sur une aire clairement délimitée du site.
7 Dans chaque pays, un jury national juge projets réflexion et projets architecturaux
correspondant aux sites de ce pays.
Au niveau européen, un conseil scientifique analyse de manière thématique et
comparative les projets réflexion sélectionnés par chaque jury national.
8 Chaque jury d’un concours national désignera des lauréats et des mentionnés
à qui des primes seront attribuées.
9 Les équipes primées se verront aidées par les organisateurs afin que leur soient
confiées des réalisations.
10 Les propositions primées seront exposées et publiées.
A l’occasion d’Europan 5, des rencontres seront organisées entre les partenaires,
les organisateurs, les représentants des villes, des professionnels, les jurys et les
concurrents.
22
Les nouveaux paysages de l’habitat, déplacement et proximité
Didier Rebois
Secrétaire général d’Europan
Europan 5 a choisi les délaissés urbains des villes européennes
et leur croisement avec les réseaux de déplacement comme
champ d’investigation. Le développement des villes européennes
dans les cinquante dernières années a entraîné la consommation
de grands territoires périphériques pour implanter les nouvelles
zones et leurs infrastructures. Des périphéries se sont composées
à partir des lignes de déplacement et des fragments bâtis. Dans
l’entre-deux ont subsisté des espaces non ou faiblement affectés.
En même temps la ville laissait en jachère des emprises foncières
aux fonctions obsolètes. De quoi faire surgir une ville en creux
composée des laissez pour compte de l’urbanisation extensive.
Alors que les visions unificatrices de la ville sont en crise, se pose
la question de comment se réapproprier ces espaces interstitiels
pour en faire des lieux à habiter. Comment inventer de nouvelles
formes de paysage urbain? Et si on ne cherche plus à maîtriser
la forme globale de la ville comment alors transformer ces sites
contemporains résiduels et disparates en autant de territoires
de valorisation ? Comment créer des entités résidentielles,
paysagères et architecturales, comme des parties nouvelles dans
le puzzle de la ville existante, dans le tapis déchiré et discontinu
de la métropole moderne.
Autour de cet enjeu, Europan 5 propose aux jeunes architectes
européens plusieurs thèmes, formulés comme autant de questions
posées à la fois à la conception architecturale et aux politiques
urbaines. Ces thèmes peuvent se croiser et induire des réponses
sous forme de projets d’idées. A partir de situations concrètes
sélectionnés dans un grand nombre de villes européennes,
ces projets devront s’inscrire dans des cultures urbaines très
différentes mais traversées par les mêmes questionnements.
Nature et habitat
Nature et bâti s’entremêlent sans ordre apparent et prolifèrent
les lotissements d’habitations. Ce phénomène est-il irréversible?
Comment éviter le modèle de la banlieue tentaculaire? Peut-on
concilier densification urbaine, espaces collectifs, nature et désir
des habitants d’un habitat fortement individualisé?
Déplacement et accessibilité résidentielle
Dans la ville des fonctions éclatées et des déplacements
multiples, la question de l’accessibilité des aires résidentielles
devient centrale. Suivant quelle logique et quel traitement spatial
ces réseaux peuvent-ils favoriser les liaisons urbaines au lieu
d’être des facteurs de coupure spatiale?
Un urbanisme induit
Comment mettre en relation l’espace abstrait de la mobilité et
celui physique et sensible des quartiers de logements? Comment
induire alors de nouveaux modes de formalisation de la ville?
De nouvelles formes d’habiter
Comment concevoir l’espace de la proximité, du face-à-face
et de la rencontre propres aux aires résidentielles? Mais que
signifie habiter la ville aujourd’hui? Est-ce posséder une maison
individuelle dans un lotissement périphérique? Avoir plus
d’espace individuel habitable? Vivre dans des immeubles
collectifs mais à proximité des services urbains? Vivre en contact
avec la nature ? Ou trouver au pas de son logement des espaces
publics animés ?
Une intensification des usages
Quels types de programmes sont à même de générer dans ou
autour des quartiers d’habitat de la vie urbaine? Doit-on aménager
un réseau de pôles fonctionnels, penser des mosaïques de
programmes pluriels ou gérer les opportunités contextuelles dans
leur diversité socio-économique?
Gérer la complexité
Tester la capacité du projet à intégrer les paramètres
de la complexité urbaine et de leur gestion : multiplicité des
intervenants, mélange des acteurs publics et privés, instabilité
programmatique, mutation des usages affectent l’espace urbanoarchitectural qui doit se concevoir comme un processus en
mouvement, des allers retours permanents entre idée d’ensemble,
formalisations multiples et réalisations échelonnées. Comment
inventer un projet suffisamment fort pour dérouler sa logique sur
un temps long tout en intégrant la négociation permanente entre
forme urbaine, programmation et définition architecturale?
Situations
Des villes européennes s’inscrivant dans des cultures et des
histoires de la ville différentes vont proposer aux concours
Europan 5 des situations urbaines à modifier.
Les sites d’Europan 5 seront situés dans n’importe quelle partie de
la ville pourvu qu’elle ait été dans le passé récent soit laissée de
côté parce qu’elle ne faisait l’objet d’aucune logique
de développement, soit qu’elle ait subi une déqualification
fonctionnelle et d’image. Ils peuvent se localiser donc dans le
centre, les faubourgs, les périphéries anciennes ou plus récentes.
Les sites d’Europan 5 devront néanmoins être soit situés
à proximité immédiate d’un réseau existant de déplacement
métropolitain ou faire l’objet d’une modernisation des réseaux
de transports qui vont les desservir. Ces réseaux peuvent être
de nature différente : voiries automobiles de grande vitesse
(autoroute ou périphérique urbain, pénétrante dans la ville)
ou/et réseaux de transport public - métro, train, tramway, avec
une station dans ou aux abords directs du site. Les concurrents
devront pouvoir intervenir sur l’interface entre la zone du transport
(voiries, sites propres, etc.) et l’espace résidentiel à concevoir.
Les sites d’Europan 5 auront une superficie compris entre un
minimum de 0,5 hectare (5000 m2) et un maximum de 3 hectares
(30 000 m2). Ces sites doivent cependant être intégrés dans une
zone de transformation urbaine plus large liée à la modernisation
des infrastructures plus large sur laquelle les concurrents devront
réfléchir, pour autant que la zone du projet architectural se situe
dans la fourchette ci-dessus. Les sites d’Europan 5 peuvent
prendre la forme d’un ou plusieurs fragments discontinues.
Les sites devront permettre de développer des morphologies
bâties différentes dans des relations à l’espace public et paysager
variées permettant une densification de l’espace bâti en rapport
à l’espace non bâti.
Les cadres programmatiques proposés sur les sites seront libres
mais doivent comporter plusieurs fonctions différentes : activités
commerciales, lieux de travail, espaces culturels, services urbains
divers... Cependant la fonction “habitat” restera prépondérante.
Aucune densité n’est imposée car sa valeur dans les zones
résidentielles est fonction des cultures et des politiques locales.
Pourtant seront écartés les programmes ne comportant que
du logement et les programmes qui ne prescriraient que du
lotissement pavillonnaire. Les cadres programmatiques doivent
offrir la possibilité de créer une intensité d’usages dans ou autour
des espaces d’habitat.
23
thème
Les nouveaux paysages de l’habitat, Déplacement et proximité
mobilités et proximité
mobilités et proximité
thème
25
26
François Ascher
professeur à l’Institut Français d’Urbanisme
conseiller scientifique du Plan Construction et Architecture
Modernités, discontinuités et urbanités :
quels enjeux pour les villes européennes?
Les pays européens n’en ont pas fini avec l’urbanisation. Qu’ils
soient déjà totalement urbanisés ou qu’il leur reste beaucoup
de petites villes et de zones rurales, que leur armature urbaine
soit polycentrique, hiérarchisée ou centralisée, tous sont marqués
par un même processus de formation de zones urbaines de plus
en plus vastes, qui constituent une nouvelle échelle pour la vie
quotidienne comme pour le fonctionnement économique courant.
Au delà des différences nationales et régionales, ces nouveaux
territoires forment des “métapoles” qui présentent des
caractéristiques communes : elles s’étendent et incluent
progressivement des villes et des villages de plus en plus éloignés ;
elles sont discontinues et remettent en cause les différenciations
habituelles entre villes et campagnes; elles sont hétérogènes et se
forment en leur sein de nouvelles spécialisations et polarisations
fonctionnelles et sociales; elles constituent entre elles, à partir
des grands noeuds d’échange, des réseaux internationaux dont
les logiques s’imposent de plus en plus aux systèmes locaux
et régionaux.
Cette dynamique urbaine trouve très certainement ses principaux
ressorts dans l’approfondissement de la division technique
et sociale du travail, dans l’accumulation des richesses matérielles
et intellectuelles, dans l’accélération des échanges, dans la
globalisation. La force contemporaine de l’économie et son
internationalisation tendent ainsi à imprimer des évolutions
de même nature aux villes européennes. Certes, les conditions
initiales géographiques, matérielles, culturelles, variant d’un pays,
voire d’une région à l’autre, les réactions et les adaptations
à la globalisation urbaine sont différenciées. Mais la question
qui se pose avec de plus en plus d’acuité est bien celle de la
capacité que les villes européennes garderont de préserver voire
de développer leurs spécificités sans pour autant s’exclure
du développement économique.
Pour le dire autrement, les villes européennes sont-elles
condamnées à une version à peine adaptée de la ville nordaméricaine, dans la mesure où elles sont confrontées au mêmes
dynamiques, c’est à dire à l’usage croissant de l’automobile,
au développement des centres commerciaux périphériques, à la
prolifération des multiplexes de salles de cinéma, à la multiplication
des complexes hôteliers et des centres de congrès, à l’extension
des zones d’activités aéroportuaires et des plates-formes
logistiques ? Ou bien, auront-elles les moyens, comme beaucoup
d’entre semblent l’ambitionner, de développer une ou des
modernités spécifiques ?
Mais, dans ces efforts que les villes doivent déployer pour
maîtriser leur avenir, elles ont à faire face, non seulement aux
logiques économiques globales, mais à plusieurs évolutions
structurelles des sociétés occidentales, qu’il serait probablement
illusoire de prétendre totalement bloquer et qu’il leur faudra donc
d’une façon ou d’une autre, gérer et aménager. Dans le cadre
de cet article, nous en retiendrons quatre qui ont un rapport plus
étroit avec l’urbanisme et l’architecture : la croissance des vitesses
de déplacement, l’ubiquité partielle rendue de plus en plus
possible par le développement des technologies de communication,
de nouveaux rapports aux temps de la vie quotidienne, la poursuite
du processus d’individuation commencé il y a déjà plusieurs
siècles.
La vitesse
La durée et le nombre des déplacements urbains est à peu près
stable dans les divers pays. En revanche, partout les vitesses
s’accroissent. En Europe, elles ont cru en moyenne de près
de trente pour cent en une quinzaine d’années, grâce à l’usage
des moyens mécanisés et en premier lieu des automobiles
individuelles. La vitesse de déplacement n’est pas à l’origine
de la croissance des villes, mais elle en est l’un des instruments
principaux, et elle participe à une mutation radicale des espaces.
Ainsi, la proximité, qui est un des caractères essentiels de la ville,
et qui est un des éléments déterminants de son potentiel
économique et culturel, ne nécessite plus la contiguïté. Cela
implique que la densité, qui fut longtemps un moyen décisif pour
assurer cette contiguïté, prend une importance relative plus faible
parmi les divers instruments qui permettent d’accroître le
potentiel d’échange du monde urbain.
La vitesse des déplacements produit toutes sortes de
discontinuités : entre les bâtiments qui peuvent être disjoints sans
être lointains ; entre les points de départ et de destination d’une
automobile, car les passagers sont en partie déconnectés du
territoire ; les stations des transports collectifs car aucun arrêt n’y
est plus possible. De fait, plus les sont transports rapides, plus
leurs infrastructures et leurs usages accroissent les discontinuités,
en concentrant le développement urbain le long d’axes majeurs
par ailleurs peu franchissables, en le polarisant autour des gares,
des aérogares, des stations de métro, des lieux de
correspondances et des plates-formes logistiques, et en vidant
les territoires interstitiels.
La vitesse change aussi les mesures de toutes les spatialisations.
Ainsi, la ségrégation sociale comme la spécialisation fonctionnelle
des activités s’expriment dans des territoires de plus en plus
vastes : de l’échelle de la maison, elles sont passées
progressivement à celle du quartier, puis à celle de la ville,
différenciant des zones de plus en plus vastes. La distance sociale
ou le zoning économique sont à mesurer, non seulement par
rapport à la vitesse de déplacement du piéton, mais aussi par
rapport aux vitesses mécaniques croissantes.
Mobilités et proximité
27
La ville étant faite d’échanges et de mouvements, le changement
des vitesses introduit donc des modifications profondes dans son
fonctionnement comme dans sa conception. Les interstices
qu’elle engendre sont-ils pour autant des discontinuités qui
introduiraient une rupture dans les continuités sur lesquelles se
sont construites la plupart des villes européennes? La notion de
“délaissés” est-elle de ce point de vue pertinente? Doit-on et peuton s’efforcer de combler ce type de “vide”, en reproduisant les
formes anciennes ou/et en forçant les citadins à ralentir? Peut-on
dans cette perspective, décomposer les agglomérations urbaines
contemporaines en petites villes, à portée de main, comme le
proposent certains partisans du développement durable ou les
promoteurs américains du New Urbanism? Ou doit-on affronter
positivement l’enjeu urbain d’une nouvelle modernité en
renouvelant les continuités de la ville européenne dans un
nouveau compromis avec la vitesse?
L’ubiquité
L’évolution des villes et de la vie urbaine est profondément
marquée par le développement des télécommunications. Mais,
contrairement à ce qu’il est souvent affirmé, celui-ci ne freine pas
l’urbanisation et il ne pas faut en attendre que spontanément il
enraye la croissance des grandes villes. Au contraire, les nouvelles
technologies de l’information et de la communication participent
à la dynamique métapolitaine et complètent le perfectionnement
des systèmes de transport. En fait, les télécommunications
rendent possible la croissance des villes et elles ne se substituent
pas simplement aux transports physiques car elles suscitent plus
de déplacements qu’elles n’en économisent. Cela n’est pas
nouveau. Déjà au tournant du siècle, le téléphone, le tramway
et l’ascenseur, avaient permis aux villes de sortir des limites dans
lesquelles les transports traditionnels les cantonnaient,
engendrant ainsi la croissance simultanée de la ville en étendue
(suburbanisation) et en hauteur (gratte-ciel). Des études au début
du siècle ont même montré que le téléphone ne diminuait pas les
rencontres et qu’au contraire il permettait aux habitants des
grandes villes de garder plus de contacts, de se fixer des rendezvous, de multiplier les affaires professionnelles. Il en est de même
de nos jour : les télécommunications rendent possibles pour les
entreprises des restructurations spatiales et des délocalisations
multiples. Le téléphone portable rend aussi multifonctionnel
le temps de transport car en permettant de travailler tout en se
déplaçant, il en diminue d’autant le coût économique et
psychologique. De fait, ce sont les villes où l’on télécommunique
le plus qui se développent le plus, et ce sont les individus qui
utilisent le plus les nouvelles technologies de communication qui
voyagent le plus.
Mais les télécommunications provoquent aussi des recompositions
importantes des motifs et des circonstances des déplacements :
les citadins ne se déplacent pas moins, au contraire; mais ils se
déplacent pour d’autres motifs, autrement, à d’autres heures
et avec d’autres périodicités. Un phénomène tout à fait important,
est le développement des livraisons, non seulement dans les
relations entre entreprises, mais aussi avec les particuliers.
Le développement du “commerce électronique” (ventes par
Internet), de la fourniture à domicile de produits de plus en plus
nombreux par les grands magasins, de services de maintenance
de l’électroménager, du recours aux livreurs de pizzas etc.,
c’est de plus en plus la ville qui vient au logement. La mobilité
individuelle de chaque consommateur, “bricolée” et fondée sur
une expérience personnelle des lieux, est peu à peu remplacée
par une mobilité marchande et professionnelle, fonctionnant sur
des logiques et des registres différents, qui appellent probablement
à des modifications significatives dans la conception, les gestion
et la signalisation des espaces. L’accès de la ville au domicile
nécessite ainsi de repenser leur interface, le sas qui sépare le privé
et le public, l’individuel et le collectif, le dedans et le dehors tout
en leur permettant de communiquer.
Mais, il ne faudrait pas pour autant croire que les ménages vivront
repliés sur leur domicile et verseront dans le cocooning et le
“confinement interactif généralisé” (P. Virilio). Car les citadins,
s’ils ont des activités plus nombreuses et plus variées dans leur
domicile, en sortent aussi de plus en plus, soit pour se rendre
dans le domicile de parents et amis, soit pour accéder à des lieux
plus urbains. De fait, on peut même considérer qu’en se
banalisant, les télécommunications valorisent de plus en plus tout
ce qui ne se télécommunique pas et ne s’enregistre pas, donc
les activités et les circonstances qui mobilisent le “face à face”,
l’odorat, le toucher, le goûter, ou qui jouent sur l’événement,
le direct (le life). Le paradoxe des télécommunications, c’est donc
qu’elles donnent de la valeur économique, symbolique et
culturelle à tout ce qui ne se médiatise pas. Cela exige un effort
de renouvellement de la réflexion architecturale et urbanistique,
de nouvelles approches des espaces publics, et la prise en compte
de toutes les dimensions sensorielles dans la conception des
divers lieux de la vie sociale.
Les télécommunications modifient aussi les territoires
relationnels : dans un même endroit, on peut être simultanément
en relation avec plusieurs groupes et réseaux. Elles engendrent
en quelque sorte des hyperterritoires, au sens de l’hypertexte,
c’est à dire des lieux à partir desquels on peut cheminer dans des
territoires sociaux multiples. L’usage des téléphones mobiles dans
le logement comme dans la ville témoignent de cette dynamique :
le téléphone n’est plus attaché à un lieu (le logement, le bureau,
ou plus précisément le guéridon de l’entrée ou la commode
de la chambre à coucher) mais à une personne qui, d’où elle est,
peut communiquer de façons multiples et quasi simultanément.
Comment concevoir ces nouveaux lieux?
Les nouvelles discontinuités temporelles
Les temps de l’économie et du travail évoluent en raison des
exigences de flexibilité, de l’internationalisation, de la recherche
d’une meilleure utilisation des équipements productifs,
de la dynamique d’aménagement du temps de travail. Dans
thème
Modernités, discontinuités et urbanités : quels enjeux pour les villes européennes ?
François Ascher
28
ce contexte, les durées, les horaires, les rythmes, les séquences,
les régularités du travail et de la vie quotidienne se modifient
et tendent vers des horaires flexibles ou inusuels (la nuit, le weekend), vers l’accroissement du travail posté et plus généralement
vers des irrégularités quotidiennes, hebdomadaires voire
saisonnières ou annuelles plus variées et plus nombreuses.
Cette dynamique s’ajoute à d’autres facteurs socio-économiques,
démographiques et culturels (travail féminin salarié, autonomie
des enfants, etc.) qui rendent également nécessaires l’ouverture
et le fonctionnement des services publics et privés sur des plages
de temps de plus en plus larges, en particulier le soir et le week-end.
Cela n’est pas sans poser de nombreux problèmes, sociaux bien
sûr (traditions syndicales, modes de vie familiaux), mais aussi
urbains car les cités et l’habitat ne sont pas conçus pour concilier
aisément la ville qui dort, la ville qui travaille, la ville qui s’amuse
et la ville qui bouge.
Ainsi, la “plage d’ouverture” des villes s’élargit. La notion
d’heure de pointe perd peu à peu une partie de sa signification :
les citadins comme les entreprises jouent avec les moyens
de désynchronisation dont ils disposent et avec l’individualisation
des activités, pour éviter les heures de grandes affluence,
répartissant ainsi les flux dans le temps. Parallèlement,
la diversification des parcours individuels, professionnels
et domestiques contribue à la dilution relative des flux urbains,
mais aussi parfois, à un encombrement plus généralisé.
Cette évolution appelle à une réflexion nouvelle sur les services
publics, sur les équipements collectifs, sur l’architecture
(notamment pour tenir compte de nouvelles répartitions jour-nuit,
mais aussi pour développer une réflexion sur l’esthétique et la
fonctionnalité nocturnes), sur les zonages : ainsi ne doit-on pas
s’orienter vers un chrono-urbanisme fait de schémas directeurs
temporels, des zonages des temporalités, de nouvelles centralités
temporelles ? Dans quelle mesure ne doit-on pas aussi diversifier
nos conceptions de la centralité et de “l’animation urbaine”
largement fondées sur la foule, la coprésence massive, voire
la congestion ?
la possibilité de maîtriser leur emploi du temps, de désynchroniser
ou de synchroniser leurs activités et leurs rencontres : le
magnétoscope, le répondeur, le congélateur, le micro-ondes, les
télécommandes et les programmateurs, les téléphones portables,
les agendas, et bien sûr les automobiles individuelles (qui sont
un outil décisif de l’autonomie urbaine contemporaine).
La ville offre ainsi de plus en plus à la vie quotidienne une sorte
de vaste menu chinois, rendant possible des combinatoires
variées et variables, mais aussi socialement différenciées et
inégalitaires.
Autonomie, spécialisations, désynchronisation, hyperchoix
pourraient conduire à une forme d’atomisation de la société
urbaine, à sa pulvérisation. Pourtant, on constate le contraire et la
croissance des sociabilités. Certes, les gens passent de plus en
plus de temps dans leur logement et regardent plus la télévision.
Mais, dans les grandes agglomérations urbaines en tous cas, ils
“sortent” aussi de plus, pour aller au restaurant, pour rencontrer
des parents ou amis, pour partir en week-end, pour aller en
vacances, pour visiter des musées, et assez récemment pour
retourner au cinéma (comme en témoigne notamment le succès
des grands complexes de salles de cinéma multiples, qui
mobilisent une clientèle nouvelle).
Les individus ne sont pas moins socialisés et urbanisés : ils le
sont autrement. Les liens entre les personnes apparaissent parfois
moins serrés et moins durables qu’autrefois, mais ils sont de plus
en plus nombreux et variés. Des liens faibles en plus grand
nombre forment ainsi un tissu social qui n’est pas moins solide
que celui fait de quelques fils beaucoup plus gros mais en petit
nombre.
On connaît quelques uns des impacts de cette individuation sur
les usages du logement, et en particulier sur la transformation
des chambres à coucher en pièces à vivre, sur l’évolution des
pratiques de la cuisine, des salles de séjours etc. Mais, quels en
sont les implications sur les espaces semi-collectifs, semi-publics,
sur les “périphériques” du logement? Quelles en sont aussi les
conséquences sur les pratiques des espaces publics, sur le cadre
des rencontres, sur la conception des lieux de la ville?
L’individuation
Historiquement, depuis la fin du Moyen âge, l’urbanisation peut
être caractérisée comme la combinaison d’une individuation
croissante (c’est à dire la capacité pour les individus de
s’approprier de façon personnelle, singulière, des objets,
des lieux, des situations), et d’une poursuite de la spécialisation
de toutes les activités humaines (en particulier par la division
du travail marchand et domestique, par des professionnalisations
de plus en plus pointues, des loisirs de plus en plus spécifiques
etc.). Les dynamiques urbaines sont ainsi marquées à la fois par
une complexité croissante et par la recherche d’une plus grande
maîtrise individuelle des espaces-temps.
Dans ce contexte, les citadins se saisissent de toutes les
technologies qui augmentent leur autonomie, qui leur donnent
Quel urbanisme et quelles architectures pour une société urbaine
plus affinitaire, plus variée, plus changeante, plus mobile?
Le temps et la sociabilité n’étant pas illimités, ce sont les relations
sociales non choisies et les activités contingentes qui tendent
à régresser.
Nous nous dirigeons ainsi vers une société qui ouvre probablement
des possibilités pour de nouvelles sociabilités, plus choisies,
plus affinitaires, et moins surdéterminées qu’auparavant. Cela
ne signifie pas qu’elles seront plus intenses, moins conflictuelles,
plus durables. Le précédent de l’évolution des pratiques
conjugales mérite réflexion : si le choix amoureux a en grande
partie remplacé le choix social, il a aussi fragilisé l’union…
Du point de vue des conceptions de la ville, cette évolution
Mobilités et proximité
29
est lourde d’implications potentielles.
L’autonomie croissante des individus, la diversification des
sociabilités au sein d’une même famille, la mobilité
professionnelle, le travail féminin salarié, la vitesse des moyens
de déplacements, s’ajoutent à la différenciation fonctionnelle des
territoires pour rendre de plus en plus difficile pour chaque citadin
de rapprocher physiquement ses lieux de résidence et d’activités.
La ville des courtes distances est un mot d’ordre qui ne peut avoir
de sens que figuré.
Cela tend à modifier considérablement les réalités sociales
de voisinage et de quartier. Il est en effet de plus en plus rare que
le voisin soit aussi un collègue, un parent, un ami. Cela ne signifie
pas que toute vie sociale de proximité soit exclue, et de fait on
assiste à une forte demande en la matière. Mais la vie de quartier
doit être réinventée sur de nouvelles bases, celles des affinités
volontaires et des intérêts de voisinage collectifs. Cela ne peut
manquer évidemment d’avoir des conséquences sur la manière
dont les architectes et les urbanistes doivent concevoir les
espaces de proximité. La question qui leur est posée est bien
d’aider les individus à accroître leur intimité comme à se
rencontrer, à accéder à un logement dont les fonctions se sont
enrichies et diversifiées, comme à accéder à la ville toute entière.
Les concepteurs doivent être capables de répondre
simultanément à une demande croissante de fixité et de mobilité :
en quelque sorte à un ancrage plutôt qu’à un enracinement,
car si on jette une ancre dans un endroit,, on peut aussi la lever
lorsqu’on veut le quitter. Ils ne doivent pas considérer ces
exigences comme contradictoires. De façon plus générale,
ils devraient probablement s’efforcer d’éviter des solutions
architecturales et urbaines qui limitent les possibilités de choix
des citadins. Car, les souhaits de ceux-ci et leurs modes de vie
sont de plus en plus diversifiés et changeants.
Bibliographie
- Annales de la Recherche Urbaine, no 77, décembre 1997 :
“Temporalités urbaines” (Paris, ministère de l’Équipement)
- Ascher, F. (1995) : “Métapolis, ou l’avenir des villes”
(Paris, Editions Odile Jacob)
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- Benko, Georges, Strohmayer, Ulf (ed.) (1997) :
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- Bonfiglioli, Sandra (1995) : “Il tempo e la città fra natura
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- Dubois-Taine, Geneviève, Chalas, Yves (1997) (dir.) :
“La ville émergente” (La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube)
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(Paris, Éditions Anthopos)
- Garreau, J. (1991) : “Edge City : Life on the New Frontier”
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- Graham, Stephen, Marvin, Simon (1996) : “Telecommunications
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Urban Places” (London, Routledge Ed.)
- Mongin, Olivier (1995) : “Vers la troisième ville”
(préface de Christian de Portzamparc) (Paris, Éditions Hachette)
- Obadia, Alain (coord. ) (1997) : “Entreprendre la ville.
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Éditions de l’Aube.)
- Orfeuil, Jean-Pierre (1994) : “Je suis l’automobile”
(Datar, Éditions de l’Aube)
- Rusk, David (1995) : “Cities without suburbs”
(The John Hopkins Press)
- Wachs, Martin & Crawford, Margaret (ed.) (1992) :
The Car and the City. The Automobile, the Environment, and
Daily Urban Life (Ann Harbor, The University of Michigan Press)
thème
Modernités, discontinuités et urbanités : quels enjeux pour les villes européennes ?
François Ascher
30
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions
du séminaire de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Le logement et la ville :
accessibilités et déplacements
Roger Perrinjaquet, sociologue chercheur (Suisse)
L’urbain gagne l’ensemble du territoire; le sub- et péri-urbain
abrite aujourd’hui 50% de la population des pays industrialisés.
Il est temps d’avoir des concepts, des politiques, des catégories
architecturales et urbaines qui correspondent à ce phénomène.
On s’aperçoit que dans cette extension de l’agglomération,
qui n’est finalement qu’un processus physique la notion
de périphérie, comme opposition au centre, n’existe plus car
la périphérie peut se trouver autant à l’extérieur de la ville qu’au
centre de la ville : zones d’exclusion, friches, espaces mal définis;
la “non ville” à l’intérieur de la ville. La périphérie concerne les
laissés-pour-compte de l’urbanisation, des politiques sociales,
des espaces délaissés où se focalisent les concours Europan pour
provoquer auprès des jeunes architectes européens une prise de
conscience, des capacités à proposer des idées nouvelles.
L’orientation d’Europan consiste à dégager des espaces et des
concepts qui permettent de mobiliser des jeunes architectes sur
des thèmes urbains et architecturaux qui ne sont plus les mêmes
que ceux de l’après-guerre. Pour éviter la désolidarisation sociale
et urbaine, on croyait dans l’après-guerre, que l’on pouvait
répondre par des pratiques sociales en faisant de l’habitat
collectif, des équipements collectifs, de la consommation
collective, en créant une unicité de pratique; l’urbanisme a créé
la banlieue.
Ce sont des pays comme la France, l’Espagne, le Portugal par
exemple, mais aussi des pays qui étaient de l’autre côté du
“rideau de fer”, qui ont créé des villes satellites. Ces pays ont
essayé de procéder par une unification des pratiques sociales
tandis que d’autres pays européens sont restés hors de cette
logique. C’est le cas de l’Allemagne qui n’a pas essayé de créer
de situations suburbaines. Si l’on regarde un peu plus loin aux
États-Unis, ou au Japon, on voit des réponses très différentes en
ce qui concerne la conception de la ville et les politiques urbaines.
Comment imaginer des stratégies qui permettent d’intervenir
sur ces espaces laissés-pour-compte de la planification? Quelles
stratégies peuvent créer dans l’espace urbain des liens, des face
à face, des corps à corps, des coudes à coudes et des têtes à têtes
souhaitables pour favoriser la communication? C’est pourquoi
l’accessibilité au moyen des transports collectifs ou individuels
a été développée afin de tisser une communication donnant
un sens à la collectivité. Il faut inciter les architectes à produire
du sens, avec les moyens de l’architecture, autour de ces
transferts modaux qui se présentent dans la ville, de ces noyaux
qui émergent, de ces infrastructures. Comment faut-il s’organiser,
comment peut-on cristalliser de l’espace urbain autour
de la notion d’accessibilité qui pourrait remplacer la notion plus
ancienne de proximité ? À Bilbao, dans une ville en pleine
mutation, quelles stratégies ont été imaginées pour répondre
à cette question ?
Pablo Otaola, directeur de RIA 2000 (Espagne)
Bilbao, une revitalisation urbaine et périphérique autour du métro
Je veux vous présenter les opérations urbanistiques en cours
de réalisation à Bilbao, plutôt du point de vue de leur accessibilité
particulièrement par les transports publics. Ce sont des
opérations d’aménagement dans la ville déjà construite. Dans
une certaine partie elles s’appuient sur une grande infrastructure
en cours de construction et partiellement en service : une ligne
de métro. À Bilbao, la périphérie est constituée de friches
industrielles qui se trouvent en centre ville ou dans une ville déjà
existante. La métropole de Bilbao au nord de l’Espagne est une
aire métropolitaine d’un million d’habitants dont 400000 dans
la ville même. C’est une communauté urbaine industrielle en crise
dont on essaie de transformer la structure industrielle en structure
de services.
La rivière s’étire depuis le cœur de la ville jusqu’à l’embouchure
sur la mer, des montagnes entourent l’agglomération, l’industrie
au bord de la rivière constitue une importante contrainte. L’aire
métropolitaine se situe en hauteur et l’industrie en bas sur le
terrain plat. La localisation de cette dernière en fait un potentiel
de développement pour la vie urbaine. L’aire métropolitaine
linéaire est longue de douze kilomètres entre le centre ville et la
mer ; le réseau viaire ne possède presque pas de pont sur plus
de deux kilomètres.
À la structure viaire s’ajoute en parallèle le réseau ferré, avec
de nombreuses lignes de chemins de fer qui ne se connectent pas
et font un détour du centre ville. Il y a des terrains industriels
en mutation à cause de la crise industrielle. De nombreuses
opportunités existent en ce moment de travailler sur ce territoire
en bande.
Le plan de revitalisation de Bilbao s’accomplit à partir des
infrastructures, surtout par le transport public mais aussi par une
revitalisation culturelle. Sont en cours de réalisation une extension
du port, un nouvel aéroport, deux projets culturels importants que
sont le musée Guggenheim, conçu par l’américain Franck Ghery
et un Palais des Congrès. L’extension du port libère du terrain
et permet la création d’un métro qui dessine un “Y” sur l’aire
métropolitaine, une couture, un moyen de transport moderne
et rapide, conçu par Norman Foster.
Les opérations urbanistiques partent des infrastructures, avec
des voiries automobiles nouvelles et l’assainissement de la rivière.
Le centre de Bilbao est l’endroit où se concentrent tous les emplois
tertiaires entraînant beaucoup de déplacements de la périphérie
jusqu’au centre ville avec une diminution du nombre d’habitants
dans le centre ville, et une absence de zones vertes en bord
de rivière et d’accès urbain à l’eau. A partir de cet état de fait,
Mobilités et proximité
31
une opération intègre urbanisme, transport et environnement,
en essayant de travailler sur deux sites principalement desservis
par une nouvelle ligne de chemin de fer et le métro.
Deux aires nouvelles, l’une de 30 hectares, l’autre d’une dizaine.
Sur l’une on réalise une opération résidentielle, 100000 m2
d’habitat sur 10 hectares, avec un parc, qui a nécessité le
déménagement de deux gares de marchandise. On est en train
de construire la ligne de transport public qui donne non seulement
un accès à cette nouvelle zone résidentielle mais à tout le sud
de Bilbao. Une connexion en deux points est réalisée avec le
métro. Pour le transport public on a utilisé l’espace ferroviaire
des marchandises qui existait au centre de Bilbao. Une voie est
réservée pour les marchandises, odes lignes sont ajoutées pour
les voyageurs. La coupure du centre de Bilbao est supprimée
et une accessibilité est donnée à toute la zone sud.
L’autre opération, sur 30 hectares au centre de Bilbao, est une
opération mixte, centre d’affaires, habitat et université. Un centre
commercial est construit basé sur le loisir, très contesté par les
commerçants mais qui va donner de l’activité à cette zone, avec
un accès piétonnier reliant une rive à l’autre par des passerelles.
Le nouveau centre d’affaires est proche du métro mais pas des
réseaux de transports publics. Un tramway est donc créé qui va
finir la boucle avec le métro puis un autre métro sera réalisé qui
reliera d’autres lignes venant de San Sébastien par l’est et peutêtre même celles venant de Santander par l’ouest. Cela permettra
de relier en plein centre tous les chemins de fer, tout en
s’appuyant sur des opérations urbaines.
La société d’aménagement, Bilbao RIA 2000 est une société
d’économie mixte financée à 50% par l’État et à 50% par la région
basque, la mairie de Bilbao et la mairie de Baracaldo. Nous
travaillons avec des aménageurs sans financement public : on
nous donne gratuitement les terrains publics et c’est avec la vente
de ces terrains que l’on réaménage et que l’on construit les
chemins de fer, les infrastructures, etc., financés par la plus-value
obtenue alors de la vente de l’opération urbaine.
Roger Perrinjaquet (Suisse)
Bilbao offre un exemple extraordinaire de désenclavement
de périphéries et de friches urbaines au moyen des équipements
de transports.
Existe-t-il un contrôle urbain sur la forme de l’espace, ou les
terrains sont-ils vendus libres de leurs opérations? Chaque
opération a-t-elle sa propre logique liée au contexte et aux acteurs,
aménageurs ou promoteurs?
Pablo Otaola (Espagne)
Dans la première opération, le bureau d’urbanisme de la mairie
a élaboré un plan général et a conçu le dessin de ces aires. Puis
les promoteurs immobiliers et le service d’urbanisme de la mairie
ont été rapprochés. Par contre, c’est l’aménageur qui a conçu les
plans dans l’opération plus récente avec la mairie de Baracaldo.
Yorgos Simeoforidis, architecte,
directeur de la revue d’architecture TEFCHOS (Grèce)
Quel est le rapport entre les projets urbains que le bureau
technique de la ville ou vous-mêmes avez conçus et les œuvres
signées par des architectes assez connus? Est-ce la ville
elle-même qui a commissionné ces derniers ou ont-ils été
sélectionnés au travers des concours d’architecture?
Pablo Otaola (Espagne)
Les situations sont différentes. La fondation Guggenheim est
issue d’un concours gagné par Franck Ghery. Pour le Palais des
Congrès, la province a organisé un concours d’architecture ouvert
mais réservé aux architectes espagnols. Pour le métro, c’est
le Département des Transports du gouvernement basque qui
a organisé un concours et choisi Norman Foster. Pour la partie
au bord du fleuve, on a aussi organisé un concours en deux
phases : un premier concours développé par le collège des
architectes basques a permis de choisir deux équipes espagnoles
qui ont ensuite été regroupées avec trois équipes internationales,
un second concours avec les cinq bureaux d’architectes a permis
de désigner César Pelli. Le projet de ce dernier est d’une culture
urbaine différente.
Roger Perrinjaquet (Suisse)
À Bilbao, l’identité urbaine préexistait, il fallait la valoriser, savoir
l’exploiter mais ce n’est pas toujours le cas, notamment quand on
travaille sur des sites suburbains.
Charles Bachofen, urbaniste chercheur (France)
Maîtriser les extensions périphériques : Fribourg, Munich,
Hambourg, Vienne
En Allemagne, les réflexions des planificateurs sont axées sur la
mise en valeur des grandes pénétrantes urbaines, les voies qui
vont vers le centre des villes et ont joué un grand rôle dans les
processus d’urbanisation, au même titre qu’à la fin du xixe siècle
les lignes de chemins de fer ont pu fixer des noyaux urbains
à l’extérieur des villes, ou bien encore le tramway qui a permis
de grandes extensions urbaines, avec la fixation de populations
sur ces grandes voies magistrales. La croissance exponentielle
du déplacement en voiture a modifié le système car il n’y avait
plus de raisons de se fixer sur ces pénétrantes. Les concepts
de cette époque conduisaient plutôt à fixer des pôles d’activité,
des centres d’habitats résidentiels, de façon relativement éclatée
dans la périphérie loin des voies principales.
Le retour vers l’idée que l’accessibilité est un élément fondamental
de l’organisation urbaine prend des formes différentes selon
la taille des villes, l’histoire, les sites. Cela se traduit cependant
presque constamment par un même schéma, comme celui de
la ville de Fribourg-en-Brisgau. Il s’agit de penser la voirie comme
un système complexe qui permet de recevoir en même temps
thème
Le logement et la ville : accessibilités et déplacements
32
un transport en commun en site propre, des voies pour les
voitures et de larges esplanades pour la circulation des cyclistes
et des piétons ; techniquement cela représente une voirie de
cinquante mètres de large avec un terre-plein central de quinze
mètres sur lequel le “tram” circule sur deux voies, deux fois deux
voies de voitures et ensuite une esplanade qui va varier
en fonction des éléments qui vont border cette voie. L’objectif
est d’offrir aux habitants un choix réel entre l’un ou l’autre de ces
modes de transport.
Ce système technique de déplacement s’accompagne de la
nécessité de rentabiliser l’infrastructure, donc de densifier de part
et d’autre de cette voie, et de retrouver des continuums urbains
sur une distance définie par le trajet à pied depuis son domicile
jusqu’à l’arrêt du tramway, de 150 à 250 mètres de part et d’autre
de cette voirie. On trouve du logement, des activités, du commerce
et des services de proximité.
On a appelé système en “doigt de gant”, les rubans linéaires qui
permettent de laisser de part et d’autre de ces zones urbanisées
des secteurs moins denses ou pas occupés du tout dans lesquels
peuvent subsister des activités de maraîchage, des terrains
de sport, des terrains de loisirs, de promenade, des petits
équipements et qui sont en arrière de l’organisation plus dense,
des lieux de détente pour les habitants.
Il s’agit d’essayer de rentabiliser au maximum l’infrastructure
mise en place, de rechercher un certain nombre d’effets
d’agglomérations, de limiter les dépenses en infrastructure
et la consommation des sols. Il s’agit également d’avoir une vue
sociale. L’idée de cristalliser sur les points d’échanges entre
les modes de transport et sur les points d’arrêt du transport
en commun un certain nombre de petits centres se situe dans une
perspective d’accueil, d’animation urbaine, sachant que dans tous
ces cas 50% des nouveaux habitants sont des personnes isolées
ou des personnes qui sont arrivées depuis peu dans la ville et qui
recherchent le contact, la rencontre, les échanges, les activités
de proximité et d’autres qui leur permettent de survivre dans ces
villes.
L’exemple de Vienne est une ville qui a un rôle politique. Il y a la
ville ancienne avec le Ring qui l’entoure, puis des faubourgs qui
sont assez importants et qui se sont développés au xixe siècle.
Des extensions franchissent le Danube de part et d’autre.
Le principe est ici de fonder l’urbanisation sur les grands axes
de sortie à partir d’une série de centres secondaires importants
d’où partent d’autres branches de développement, chaque fois sur
le principe d’une ligne de transport en commun accompagnant
des routes pour les voitures et avec une épaisseur d’urbanisation
qui permette la marche à pied.
Il y a là un travail de conception qui dépasse la simple question
du transport en commun et de l’accessibilité au profit d’un travail
de recherche de l’identité des secteurs. Pour que les nouveaux
habitants s’approprient leur territoire, l’attention est portée non
seulement sur les secteurs d’habitations eux-mêmes, mais aussi
sur les équipements, sur les possibilités de travail qu’on y
recense, sur les cheminements piétons qui conduisent aux points
d’arrêt des transports en commun. L’idée des Viennois est que
si l’on vient s’installer quelque part c’est pour y rester. Il faut que
l’on puisse se sentir chez soi, que l’on puisse s’approprier cet
espace là, avec un travail sur l’espace piéton, sur les points de
rupture, sur les stations elles-mêmes et finalement sur les trajets,
y compris les trajets du transport en commun.
La ligne de transport en commun vient au coeur des nouveaux
quartiers. Le long des voies principales vont se concentrer des
bâtiments qui offrent des activités, du commerce. Puis assez
rapidement on trouve en arrière des secteurs de logements et
des couronnes d’ateliers ou d’activités , des secteurs plus libres,
plus verts, avec éventuellement un lac. Le tramway est mis
en place avant l’opération d’habitation, avant l’ensemble urbain,
et il faut le rentabiliser par la concentration des constructions.
Roger Perrinjaquet (Suisse)
Ces espèces de chapelets qui sont formés autour des radiales,
comment leur donne-t-on une identité urbaine?
Charles Bachofen (France)
On considère que la forme urbaine est susceptible de créer des
ambiances, de créer des lieux qui soient agréables et qui soient
appropriables. À partir du site, du paysage existant, on recherche
les traces de l’histoire qui peuvent être mises en valeur, mises
en évidence et on essaie de jouer sur cette qualité produite par la
mise en forme de l’espace. En même temps est créé le maximum
d’ouvertures sur des implantations de commerces, d’activités.
La culture urbaine au quotidien passe par la capacité de voir
des gens au travail, avec des petites entreprises près des centres
commerciaux et près des lieux d’échanges. Le traitement des
détails est valorisé par la forme d’une chaussée, la qualité d’un
revêtement, le choix des végétaux. La voiture autant que possible
est non pas supprimée, parce qu’on admet qu’elle continue à être
l’un des moyens de déplacement nécessaire, mais son impact est
atténué ce qui implique que si les trottoirs sont larges les voiries
sont par contre étroites et les vitesses limitées.
Bernard Reichen, architecte, urbaniste (France)
Caen, le site propre du tramway comme générateur d’urbanité
Le rôle d’un moyen de transport n’a pas forcément le même sens
suivant la taille de la ville que l’on a à traiter. Pour une ville
moyenne comme Caen, son rôle structurant peut être d’une
nature spécifique.
Ville détruite à la fin de la dernière guerre et reconstruite dans
les années cinquante, Caen a eu une extension très forte dans
les années 60-70, et le territoire de la ville a été multiplié par dix.
Son développement à partir de la dernière guerre est assez
classique avec un paysage urbain extrêmement varié et étalé.
Mobilités et proximité
33
Souffrant de la crise économique, Caen est sortie du cycle de
l’extension lié au besoin démographique et à la croissance
économique, et elle mise sur un objectif de modernisation.
En concrétisant la taille de la ville par un mode de transport,
le tramway est rendu indépendant de son contexte d’implantation.
Fabriquer sur treize kilomètres ce transport n’implique pas
de créer une urbanisation qui aille avec. À partir de ce constat
et pour combattre l’autonomie du site du tramway par rapport
à la ville, la réflexion menée pendant deux ans repose sur
plusieurs axes. Le premier axe est la notion d’urbanisme induit,
comment faire de l’urbanisme non plus une science en soi mais
un élément induit par un développement d’une autre nature?
Le second axe est thématique, comment par cette ligne de treize
kilomètres concrétiser la dimension nouvelle de la ville? Il s’agit
alors d’analyser les conditions de développement de chacun des
secteurs traversés par ces treize kilomètres. En créant une logique
de dynamique urbaine autour et à travers la concession du
transport que l’on croise avec la réalité économique différente de
chaque site traversé, on développe une échelle de temps suivant
la logique de la ligne elle-même, un ruban qui parcourt le territoire
et qui doit assumer sa rentabilité financière, une logique d’usage
matérialisée par un certain nombre de sites qui sont des
articulations urbaines essentielles, enfin une logique de
développement en profondeur de l’urbanisation qui inclut la zone
urbaine plus large. Cela fabrique une sorte de cité linéaire assez
curieuse.
À Caen, le tramway choisi est sur pneus et l’impact de la trace
au sol est absolument minime. Guidé par un monorail, c’est un
système à double traction, une traction électrique et une traction
diesel sans aucune infrastructure ferroviaire. Le tramway devient
un autobus le soir pour rentrer à son dépôt et peut fonctionner
sur une voie double et sur une voie unique.
A partir de là, le territoire a été coupé en zones géographiques,
avec des critères d’évaluation, des situations urbaines larges.
Le premier critère est l’identité de chacun des lieux et les forces
en présence, les acteurs. Le deuxième critère concerne les
caractéristiques physiques de ces lieux, enfin le troisième est le
cycle de développement où se trouve ce secteur par rapport à ce
qu’on pourrait appeler une moyenne générale du développement
de la ville.
Au travers de quatre sites, on peut illustrer quatre niveaux
de démarches différentes sur la dizaine de situations traitées.
La première situation est celle du centre historique avec le château
et une population qui rejette la population périphérique, et qui n’a
pas envie de voir arriver cette dernière par le tramway et transiter
à travers le patrimoine urbain. Il s’agissait de rendre “le projet
invisible”. Le transport en commun n’est pas visible car la ligne
utilise les bas côtés du château, avec un traitement du sol où rien
n’est apparent et rien n’est visible. Des zones d’échanges et de
stationnement ont été créées ainsi que l’idée de ville touristique
en fabriquant sur un terre-plein qui n’est pas visible du château,
un grand espace d’accueil pour les autocars et les véhicules de
transit. S’y croisent à la fois le transport en site propre, un centre
d’accueil touristique sur la ville et des zones d’échanges sur
l’extérieur.
Le second site concerne la ville périphérique d’Hérouville, une cité
nouvelle avec des quartiers de logements sociaux traités selon
des systèmes de voiries en boucles, un centre commercial de type
périphérique connecté à la ville. À partir de ces quartiers d’habitats
a été conçu un centre ville composé d’équipements construits
par Jean Nouvel, Massimiliano Fuksas, Alsop.
Dans la cartographie thématique, la galerie marchande du centre
commercial est représentée comme un élément de la ville,
des rues, avec une réorientation de tout le système d’accès
et la création d’un système de parkings et de façade du centre
commercial, une sorte de ville basse qui se prolonge à l’intérieur
de la ville. La deuxième intervention a consisté à fabriquer une
plate-forme urbaine de quatre hectares, travaillée en termes
d’usage, de sol, avec des matériaux de pierre riches pour les trois
stations de transport en commun. L’idée est de solidifier le sol, de
régler les problèmes d’usage qui existaient sans être matérialisés,
avec un souci de rechercher des modes de développement
et des modes d’insertion commerciale qui n’isolent pas le grand
commerce qui existe actuellement et qui redonne une notion
de centralité, qui n’a rien à voir avec la ville centre historique.
Le troisième projet est la place de la gare avec d’immenses
secteurs ferroviaires inutilisés, un système d’accès devenu
obsolète. Nous avons dans ce cadre une mission particulière et
des logiques partielles d’ingénierie. Un projet négocié est fabriqué
qui concerne le carrefour de la gare, prototype d’un système
routier inséré dans un centre ville. Il faut traiter à cet endroit six
modes de transports qui se croisent et créer l’amorce d’un projet
cohérent mélangeant analyse et projet dans une démarche
progressive de transformation de la discussion technique en une
discussion sur l’espace.
La quatrième situation urbaine est le quartier du stade avec
des urbanisations fragmentées d’un côté et de l’autre un vide
resté sans constructions parce que il y a des carrières de pierre
en dessous. L’enjeu de ce quartier n’est plus le site propre mais
le nouveau stade de football et une pénétrante automobile.
C’est une autre logique urbaine que j’appelle les “quartiers
événementiels”. Un stade de 15000 places sans parking au milieu
d’une zone qui est restée rurale est un problème de même ordre
que ces nœuds d’échanges et d’articulations urbaines.
La pénétrante qui est conçue comme une grande avenue avec
deux contre-allées insère en même temps le site propre dans
le dispositif de façon à fabriquer un étalement des voitures.
Le problème est que ce quartier est à la fois périphérique,
événementiel, lié aux infrastructures de transport et en même
temps un quartier de développement puisqu’il y a 70 hectares
d’urbanisation qui se font sur des terrains vierges.
La densité y est habituellement de type pavillonnaire, avec un
coefficient d’occupation des sols de 0,5 à 0,6. En complément du
stade, le projet propose une immense zone verte qui accompagne
le boulevard et le site propre afin d’obtenir donc une densité sur
les îlots qui ne sera plus de 0,5 mais de 1,3 à 1,5. Une première
thème
Le logement et la ville : accessibilités et déplacements
34
cartographie représente la trame verte, les espaces libres. Une
autre représente le plan des équipements du quartier conçu
autour de la logique événementielle avec le stade et un centre
commercial intermédiaire. Des parkings et un équipement
de quartier donneront en même temps accès aux carrières
historiques et à un musée lapidaire, avec des microéquipements
liés au quartier.
Ce quartier mettra dix ans à se développer, d’où l’idée de créer
un damier, qui soit une pépinière urbaine, un espace clos protégé.
Au fur et à mesure de l’urbanisation les arbres sont déplacés
et un parc est constitué que l’on ouvre au public en même temps
que l’on végétalise les systèmes d’habitation. Le transport en site
propre va se réaliser sur deux années et l’urbanisation sur une
dizaine d’années avec cette mécanique d’ouverture des espaces
publics collectifs simultanée à la mise en place des quartiers.
Ces quatre projets représentent donc quatre méthodes, quatre
modes d’intervention avec enquête publique et travail de
concertation avec la population avant le démarrage de l’opération.
Chaque problème urbain est traité à la fois par rapport à l’identité
du quartier et par rapport à l’appartenance à une ville nouvelle
linéaire. Ces deux éléments font toujours l’objet d’une
concertation dans le développement urbain avec des différentiels
de temps considérables. C’est un projet qui ne mise absolument
pas sur des développements forts et puissants mais sur ce que
j’appelle un urbanisme d’opportunité : on crée de la richesse tout
au long d’un fil conducteur puis on l’exploite en fonction des
besoins ou des demandes.
Roger Perrinjaquet (Suisse)
Cet urbanisme intégré qui échappe aux logiques partielles éclatées
des autres acteurs pourrait-il s’appliquer dans le contexte du “tout
voiture” de la ville américaine?
David Slovic, architecte chercheur (États-Unis)
Habitat périphérique et voiture ou le modèle de la banlieue
américaine est-il en train de s’exporter en Europe?
En janvier 1997, le journal Le Monde indiquait que l’on avait
compté en France une majorité de la population vivant dans la
périphérie. C’est une expérience que connaissent les États-Unis
depuis les années 60. Depuis, il y a eu trente ans de croissance
intense où les banlieues ont véritablement dépassé les villes
traditionnelles. Dans les années 80 un événement crucial
a changé l’équilibre urbain, les résidents des banlieues n’ont plus
dépendu des villes pour leur emploi, leur achat, l’éducation et les
activités sociales et culturelles. Les banlieues sont devenues
indépendantes. Aujourd’hui plus de deux tiers des travailleurs
américains font la navette entre les banlieues et seul un tiers entre
la banlieue et le centre ville. Cela a modifié le processus connu de
développement urbain. Le résultat de cette dispersion incroyable
est un nouveau type d’urbanisme, une nouvelle forme de contrat
social urbain. Il a été créé pour satisfaire les exigences de
mouvement des véhicules d’une façon qui ne fait pas place aux
signes urbains traditionnels. L’utilisation de l’automobile comme
premier moyen de transport a transformé la notion de distance,
d’échelle, de temps, de matérialité et également la perception
visuelle. Le fil conducteur est le flux, le mouvement, la création
d’un réseau de routes pour les usagers. On va d’un endroit
à l’autre dans un espace privé, l’automobile, en passant à travers
des zones urbanisées conçues pour la voiture avec une faible
densité bâtie, des immeubles bas et monofonctionnels. C’est ce
que l’on appelle en français une banlieue tentaculaire et cela se
traduit par une croissance incontrôlée et une mutation du paysage
en un front commercial qui ne cesse de s’étendre.
La nouvelle ville est une ville linéaire née à la périphérie des
autoroutes, structurée autour d’une route qui devient une rue
principale et qui remet en cause le centre de la vieille ville.
L’étendue tentaculaire a modifié la structure de la vie urbaine,
transformé la ville en une région pluricentrale où le centre ville
traditionnel n’est qu’un des nombreux noyaux commerciaux.
Les routes dominent le paysage et l’interaction. Les autoroutes
traversent le paysage, se connectent à un réseau complexe
de rampes, de sorties, de ponts aériens, de trèfles qui prennent
la place d’un village entier. Ces autoroutes sont connectées à des
routes d’accès caractérisées par des circulations intenses,
balisées par des feux rouges, des parcs de stationnement
et des constructions commerciales qui s’étendent sur des rubans
de développement à l’infini. Les routes d’accès rejoignent d’autres
routes plus petites, tout un filigrane de voiries résidentielles qui
s’étendent sur ce qui était auparavant des terres agricoles créant
des enclaves séparées d’habitations. Les voiries contrôlent l’accès
et le flux, déterminent également la disposition des parcs
de stationnement. Le développement d’ensembles distincts
de densité au sein de cette banlieue tentaculaire représente un
changement structurel significatif. On les a défini comme étant
des villages urbains avec des bureaux, des magasins, des
logements, des divertissements, tout autour des centres
commerciaux et des aires de stationnement. Ces ensembles
urbains appelés villes périurbaines contiennent toutes les
fonctions d’une ville mais d’une façon très vague et peu définie.
La ville périurbaine grandit de plus en plus, s’étend sur ce qui était
auparavant des terres agricoles. On compte aujourd’hui à peu
près 200 villes périurbaines. Deux tiers des bureaux s’y trouvent.
À Atlanta, au cours de la croissance des années 80, le centre ville
s’est agrandi de 430 m2 de bureau, tandis que les villes
périurbaines se sont agrandies de plus de deux millions de mètres
carrés. L’une d’elles est d’ores et déjà plus grande que le centre
ville. Washington par exemple s’est agrandi de 14 ensembles
périurbains autour de la ville elle-même.
Les zones résidentielles remplissent les vides des terrains. Il s’agit
d’ensembles de faible densité composé de maisons individuelles
et de petits immeubles entourés de jardins, un enchevêtrement
indéfini de logements privés. La plupart des terrains des vieilles
Mobilités et proximité
35
villes sont aujourd’hui sous utilisés ou vides. La plupart des
centres villes comprennent une population importante à faibles
revenus. La faible valeur des terrains et la perte d’emploi au profit
des banlieues a diminué les revenus des villes et les services se
sont réduits au minimum, les immondices par exemple ne sont
ramassés qu’une fois par semaine et les routes et les
infrastructures ne peuvent pas être entretenues. C’est un
phénomène commun : les ensembles périurbains ont pris
le dessus sur le centre ville aujourd’hui déserté.
Les villes toutefois ne contrôlent pas les régions décentralisées
tout autour d’elles. Les villes traditionnelles sont dépassées,
passées de mode, la région est devenue une nouvelle entité
urbaine, un noeud non organisé de municipalités et de
bureaucraties séparées qui sont dominées par la demande
économique et par le marché privé. Les centres villes et les villes
périurbaines ne travaillent pas encore ensemble pour mettre au
point des connexions, des infrastructures, des services, un projet
urbain. Le résultat en est une inefficacité qui coûte très chère et
une faible coordination avec l’environnement physique. Les
caractéristiques physiques de cet environnement résultent de la
nécessité d’adapter les infrastructures à l’automobile. C’est une
manière de vivre isolé dans un monde où le piéton et l’automobile
sont maintenus séparés. Les espaces publics sont libérés et
indemnes de trafic. Ceci protège les piétons et permet d’établir
une distinction entre le monde extérieur qui est dominé par la
voiture et un monde intérieur qui est aseptisé et sûr et qui offre
l’illusion pour le piéton d’un bien-être.
Dans cette pratique urbaine, les zones monofonctionnelles
connaissent un essor considérable. Les bâtiments sont regroupés
en fonction de leur affectation, les bâtiments de bureaux
construits près des bureaux, les bâtiments qui abritent les
magasins construits près des magasins… Il n’y a qu’une
possibilité de se déplacer entre les deux, l’automobile. Cette
séparation intentionnelle bloque toute interaction et toute vie
urbaine. Le résultat est une création de zones monofonctionnelles.
Leur isolement élimine l’aspect collectif et crée ce qu’on appelle
le domaine commun mais d’où en fait les espaces publics sont
éliminés.
Il est possible de repenser l’utilisation et l’aménagement du
territoire au sein de cette banlieue tentaculaire. Cela signifie créer
un domaine public prenant en charge l’automobile et les zones
qui sont attribuées aux parkings. Ces dernières doivent être
réorganisées et requalifiées. Des zones et des espaces publics
avec un parking permettent certaines formes d’interaction,
des variations d’échelles, d’utilisation, d’affectation des espaces
et de l’architecture, la création par exemple de structures
publiques, de jardins, d’abris bus, de zones de parking pour
obtenir une nouvelle échelle urbaine. Les centres commerciaux
doivent être compris comme des agoras contemporaines, une
zone d’interactions multiples, d’échanges politiques, financiers,
culturels et sociaux. La multifonction et une variété d’espaces
piétonniers peuvent commencer à donner un aspect plus collectif
à ces différents lieux et à donner un rôle civique à ces agoras.
Dans le mode de pensée banlieusard américain, on tourne le dos
à la voirie, alors que l’on voudrait au contraire prendre une
attitude différente, faire que les bâtiments soient face à la rue
permettant aussi de réduire la vitesse du trafic. Les appartements
des étudiants au-dessus des magasins pourraient faire face aux
bureaux et aux infrastructures universitaires. Il faut également
qu’il y ait une participation du public en faveur d’un engagement
conscient pour créer l’environnement d’aujourd’hui. Il faut
espérer que les trente années de banlieues tentaculaires que nous
avons expérimentées, qui ont révélé la mainmise de l’automobile
et qui ont créé des zones monofonctionnelles destructrices pour
l’environnement, vont s’achever.
Roger Perrinjaquet (Suisse)
Les villes périphériques qui sont souvent mal comprises en
Europe, sont une juxtaposition d’espaces privés qui n’ont aucune
communication entre eux.
Bernard Ousset, directeur général adjoint de l’Établissement public
Marne-La-Vallée (France)
En tant que directeur général adjoint de la ville nouvelle
de Marne-La-Vallée, je voudrais à partir de l’exposé qui a été fait
sur l’évolution urbaine aux États-Unis, apporter le témoignage
d’une confrontation que nous vivons à Marne-La-Vallée entre,
je dirais le modèle américain tel qu’il nous est décrit avec des
variantes et le modèle européen. En effet, à Marne-La-Vallée nous
avons une implantation forte de Disneyland, un parc et des droits
sur 1 500 hectares autour où il est prévu de développer un des
centres les plus importants de Marne-La-Vallée, un des grands
centres urbains d’Île-de-France, à la croisée d’un nœud de
transports important puisqu’il y a à la fois un RER, un TGV et deux
autoroutes. Sur ce site le modèle urbain de “la ville du rêve”, qui
est le parc Disneyland, est une représentation mythique de la ville
traditionnelle avec à côté le développement d’un centre urbain
réel comprenant du grand commerce, des cinémas, un pôle
universitaire de 15 à 20 000 étudiants, 5 000 logements, un pôle
de bureaux de 500 à 700 000 m2, plus un certain nombre
d’équipements publics. Une des questions qui se posent, est
de savoir si l’on veut une spécialisation urbaine ou de la mixité
relative. Une autre question est l’articulation de ces espaces
par des espaces publics ou par des zones tampons, lieux
de rassemblement ou lieux de séparation?
thème
Le logement et la ville : accessibilités et déplacements
habitat et nature
habitat et nature
thème
37
38
Hans van Dijk
critique d’architecture
dans la Revue hollandaise d’Architecture “Archis”
Le paysage en tant qu’allié
vides et valeurs
Ce xxe siècle a vu se définir architecture et urbanisme en tant
que création d’espace. Une fois démolis leurs systèmes de défense,
les villes du passé, jadis repliées derrière leurs murs, se sont
déployées dans le paysage. Avec l’introduction de nouveaux
matériaux et de nouvelles méthodes de construction, les
immeubles sont sortis de leur coquille de maçonnerie. Les
architectes se sont employés à inventer une nouvelle organisation
de l’espace interne à mettre en relation avec le vaste espace
extérieur. Quel était donc cet espace extérieur? Un simple vide,
une étendue cosmique aux accents de métaphysique kantienne,
un sublime désir d’infini, aussi horrible qu’inimaginable?
Ou était-ce une terre vierge, devenue pour de multiples raisons
un lieu sûr, un objet de plaisir esthétique et l’occasion de nouveaux
modes de récréation ? Imaginé sous son aspect le plus pastoral
par des générations entières de peintres italiens, britanniques ou
néerlandais, le paysage était-il devenu le lieu de prédilection de
ces nantis souhaitant échapper à la ville qui fondèrent d’opulentes
stations de villégiature aux villas représentatives? A moins que les
champs qui s’étendaient au-delà des anciens remparts de la ville
n’eussent été qu’un nouveau terrain à occuper, un facteur
de production encore inutilisé, comme dans le Tableau Économique
du physiocrate François Quesnay, voire, violente pratique,
l’établissement de colonies dans des continents lointains et
étrangers par les nations européennes ou la frontière mouvante
des États-Unis d’Amérique ?
Pour l’architecture et l’urbanisme néerlandais récents, ces
questions semblent de plus en plus pertinentes. La raison en est
que “cet espace au-delà des murs”, dont l’acquisition, il y a plus
d’un siècle, semblait receler des possibilités illimitées d’expansion,
est devenu une denrée rare. Le paysage, encore perçu à la fin
du xixe siècle comme un extérieur plein d’un potentiel inattendu,
est devenu un intérieur qu’il faut aménager et qui, la plupart du
temps, a effectivement été aménagé et réaménagé plusieurs fois.
Ce qui est encore plus vrai aux Pays-Bas qu’ailleurs, étant donné
la très forte densité de leur population et leur grande vulnérabilité
face aux eaux, tant de mer que de rivières.
Aux Pays-Bas, un intérêt nouveau pour le paysage et son histoire
engendre une polémique sur la nature de cet espace rare et la
façon de le gérer. Cet intérêt a émergé il y a quelque vingt-cinq
ans, notamment à la faculté d’Architecture de l’université
technique de Delft, la plus grande école d’Architecture des Pays-Bas.
La vie universitaire de Delft était alors le théâtre de plusieurs
influences qui se livraient une lutte ouverte. Mais avec le recul
du temps, on ne peut s’empêcher de penser que leur énigmatique
synergie joue un rôle non négligeable dans le récent essor dont
bénéficie le statut de l’architecture paysagiste, le rôle des valeurs
paysagères au sein des pratiques établies de l’urbanisme
néerlandais et les nombreux contrats d’urbanisme conclus avec
les architectes paysagistes.
Dans le cas qui nous intéresse, il faut mentionner trois des
tendances ayant eu cours à Delft au début des années 70. La
première était l’influence d’Aldo van Eyck. Sa nomination en 1966
comme professeur à l’université de Delft a marqué non seulement
le déclin des forces conservatrices et traditionalistes, mais aussi
l’influence grandissante des étudiants dans la gestion de l’école,
anticipant le mouvement plus “révolutionnaire” des années 68-69.
Van Eyck n’a pas fondé une “école” à lui, avec des disciples
dociles, il a créé un espace de recherche interdisciplinaire
au sein des relations entre l’architecture d’un côté et l’économie,
l’anthropologie et la psychanalyse de l’autre. L’une des études
les plus intéressantes réalisées à l’époque a été la recherche
cartographique du paysage préindustriel néerlandais par Pjotr
Gongrijp.
La deuxième tendance a été déclenchée par les étudiants les plus
engagés politiquement, chez qui était né en outre un intérêt tout
particulier pour les questions d’ordre écologique étant donné
que des technocrates mégalomanes projetaient de nouveaux
ports, usines et raffineries de pétrole aux alentours de Rotterdam.
Au-delà de leur cursus normal, ils étudiaient non seulement les
textes de théoriciens politiques mais aussi les rapports officiels
du gouvernement sur des projets en matière d’économie et
d’espace ainsi que des écrits sur la nature et l’environnement.
Troisièmement, de nouvelles recherches quant à la nature tant
de l’architecture que de l’urbanisme ont émergé sous l’influence
d’études françaises et italiennes en typologie et en morphologie,
ce qui exigeait une approche résolument analytique du parc
existant d’immeubles, paysages et “paysages urbains”. Cette
troisième tendance impliquait que soit requalifiée la pertinence
du passé, c’est-à-dire que soit réévaluée l’histoire urbaine
et architecturale en tant que discipline.
Ce regain d’intérêt a notamment entraîné une recrudescence
des études sur le paysage néerlandais qui coïncidait avec une
réinterprétation théorique des grands classiques dans l’histoire
de l’architecture paysagère : les villas aux alentours de Florence,
de Rome et en Vénétie, les palais baroques français, leurs vastes
jardins et l’architecture paysagère de la Grande-Bretagne
romantique du début du xixe siècle. L’ouvrage de Gerrit Smiensk,
Clemens Steenbergen et Wouter Reh, avec ses analyses
morphologiques détaillées, a porté un regard neuf sur la structure
39
Habitat et nature
des jardins, parcs et paysages, sujet que l’on croyait généralement
bien connu et sur-étudié1.
D’autres centres universitaires des Pays-Bas ont eux aussi assisté
à l’émergence d’une nouvelle sensibilité pour le “bloc-notes”
humide et marécageux que constitue ce paysage originel sur
lequel se sont inscrites les civilisations tant urbaine qu’agricole.
Ed Taverne était titulaire de la chaire d’Histoire de l’art et
de l’architecture à l’université d’État de Groningen. Sa thèse
de doctorat, en 1978, portait tout particulièrement sur l’urbanisme
aux Pays-Bas à la fin du xvie et au début du xviie siècles
(y compris cet “enfermement” des cités dessinées d’après les
modèles d’inspiration parfois utopiques de Simon Stevin2)
Pendant ses fonctions à Groningen à partir de 1981, il a ouvert
la voie à une nouvelle approche en matière de recherche
historiographique (l’école des Annales, de Fernand Braudel), mais
aussi aux nouveaux types d’analyses historico-morphologiques
d’aujourd’hui (Bruno Fortier) ainsi qu’aux nouvelles pratiques
alliant ce genre d’approche analytique à l’exercice pratique
de l’urbanisme (Bernardo Secchi).
Le climat intellectuel qui régnait autour de Taverne à Groningen
a motivé deux études majeures en matière d’histoire du paysage
néerlandais.
La première fut la thèse de doctorat de Auke van der Woud3.
Dans “La campagne vide” (1987), il recentre l’attention sur la
“vacuité” du paysage néerlandais du xixe siècle que célébraient
également, presque vingt ans plus tôt, les cartes de Pjotr
Gongrijp. Mais étant historien de formation et fortement inspiré
par le concept de longue durée de Braudel, Van der Woud a mis
en lumière la dynamique, lente mais impeccable, qui régit
le paysage néerlandais au cours de la période précédent
l’industrialisation et le développement de l’urbanisation. Son
étude a révélé que “La campagne vide” n’était pas si vide que cela.
Dès le xixe siècle, elle avait été l’écran sur lequel se projetait une
forte politique gouvernementale visant à implanter des industries
dans diverses régions et à les relier entre elles (d’abord par des
canaux, puis par des chemins de fer). Mais l’ouvrage de Van der
Woud révèle également quel pivot constituait l’activité agricole
et quels schémas sociaux émergeaient dans les campagnes.
La seconde étude que produisit le cercle de Groningen autour
de Taverne a été un travail de recherche universitaire sur l’histoire
de l’urbanisme dans les polders de l’IJselmeer, ancien Zuyderzee
(la mer du sud), réalisé par Koos Bosma et Gerry Andela4. Le
projet de gagner des terres sur cette mer intérieure néerlandaise,
conçu à l’origine par l’ingénieur Cornelis Lely en 1891, a été adopté
par le gouvernement néerlandais et réalisé à 80%. Entre 1927
et 1967, les Pays-Bas ont ajouté 1600 km2 à leur territoire.
Ensemble, le polder de Wieringermeer, ou polder du nord-est,
et ceux de Flevoland-Est et Flevoland-Sud forment une telle
étendue de nouvelles terres qu’on peut même les voir sur une
carte du monde ou un globe de taille moyenne. C’est à cause des
polders de l’IJselmeer que le terme de “colonisation” a conservé
quelque chose d’optimiste en néerlandais. L’esprit d’aventure avec
lequel les colons ont occupé cette “terre nouvelle” a parfois été
comparé à la “mentalité de pionniers” du xixe siècle aux USA.
Mais, comme l’ont souligné Bosma et Andela, rien n’est plus
différent de cette acquisition spontanée et individuelle que la
colonisation planifiée des polders néerlandais. Cette immense
tabula rasa n’avait pas l’innocente réceptivité dont bien des
urbanistes d’avant-garde avaient rêvé. Il s’agissait au contraire
d’un champ de bataille dynamique où de nombreuses forces
ont lutté pour le pouvoir et tenté d’établir des compromis
acceptables : partis politiques, groupes de pression économiques,
réseaux institutionnels, conceptions d’urbanisme collectif aux
motivations idéologiques, fascinations de concepteur,
considérations de génie civil présentées comme des faits
accomplis et, last but not least, le changement des temps
en général et des complications inattendues en particulier.
C’est-à-dire que même au temps où les bateaux de pêcheurs
naviguaient encore sur le Zuyderzee, les contraintes de la future
colonisation étaient mises en place par une sorte de “machine à
planifier”, multipolaire et parfois imprévisible, digne de Tinguely.
Ces deux études historiques, réalisées dans les années 80, n’ont
pas eu d’impact direct sur les pratiques urbanistes ou paysagères,
bien qu’elles aient joué un rôle de catalyseur sur le nouveau cadre
de référence : l’architecture paysagère aux Pays-Bas a toujours dû
composer avec des conditions da base qui étaient la plupart
du temps le résultat des décisions architecturales délibérées
du passé.
Depuis qu’au xie siècle les Frisons ont commencé à construire
des digues pour protéger leur pays de la mer et que, un siècle plus
tard, les premières tentatives ont eu lieu pour contrôler le niveau
du delta du Rhin, le paysage néerlandais a été sans cesse
redessiné. Et bien qu’au fil du temps, il ait été en grande partie
refondu pour la troisième ou quatrième fois, nous percevons
toujours ce palimpseste comme un paysage “naturel”. Dans les
provinces occidentales, ces lacs, devenus aujourd’hui de si
populaires centres de sports aquatiques, ont été créés par la
pratique des exploitations minières à ciel ouvert du xviie siècle,
lorsque l’on extrayait la tourbe à grande échelle. Pour prendre un
exemple plus récent : les lacs d’Oostvaarden forment une région
marécageuse où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux. Les
protecteurs de l’environnement y attachaient un tel prix qu’une
ligne de chemin de fer a dû être détournée pour la préserver.
Mais cette zone naturelle se situe dans le polder de Flevoland-Sud,
lequel n’a été complètement asséché qu’en 1967. Aux Pays-Bas,
même les “zones naturelles” sont artificielles. Au moins sont-elles
soigneusement préservées.
thème
Le paysage en tant qu’allié, vides et valeurs
Hans van Dijk
40
Cette perception du paysage en tant que palimpseste des
interventions humaines et patchwork géographique de fragments
d’activité professionnelle passée a été stimulée par un événement
essentiel dans le milieu de l’intelligentsia architecturale : le
concours du Parc de la Villette à Paris en 1982-1983. Le sujet
de ce concours pourrait se définir comme un vide de 55 hectares
devant être “colonisé” par une forte concentration d’activités
humaines et une multitude de projets. L’idée de parc du xixe siècle,
romantique et paysager, en tant que “poumon vert”, porteur
de bonne santé au sein d’une ville génératrice de maladie,
a été remplacée par celle d’une contribution contemporaine
à l’environnement métropolitain. C’était un des “grands projets”
du président Mitterrand et il était à prévoir que le résultat de ce
concours, assorti de la promesse que le projet serait réalisé, allait
influencer le débat international sur l’architecture paysagère.
Ce qui fut le cas. Des propositions comme celle de OMA/Rem
Koolhaas ou de Bernard Tschumi (qui remporta le concours) ont
émergé car elles apportaient les réponses les plus inattendues
à l’improbable demande d’un “parc métropolitain”. Mais elles ont
également révélé que la notion de palimpseste, pour un “paysage
urbain”, pouvait aussi se traduire par une approche architecturale
fonctionnelle. C’est la superposition de plusieurs idées qui,
dans ces deux projets, a préservé la variété de l’environnement
et le côté imprévisible des activités.
Presque dans le même ordre d’idée, mais méthodologiquement
à l’opposé, on trouve l’approche de l’architecte et urbaniste
Fritz Palmboom avec son analyse du paysage urbain de la ville
néerlandaise de Rotterdam. Au lieu de créer une variété artificielle
en superposant différents concepts de forme et d’organisation,
il s’est efforcé de comprendre la véritable nature de la complexité
urbaine de cette grande ville en se lançant dans une étude quasi
archéologique des strates historiques qui l’avaient structurée par
le passé et dont les reliquats et émanations font toujours partie
intégrante de ce patchwork d’environnements de nature et d’âge
différents5. Plus provocant, mais sans analyse historique, WillemJan Neutelings, le collègue de Palmboom, a présenté son idée de
“Tapijtmetropool” (littéralement “métropole-tapis”, “métropolepatchwork” étant plus approprié) en 1990. Ici, la structure
composite de la surface de la terre et ses schémas contemporains
de l’activité humaine ont été idéalisés en une conception d’autant
plus désirable qu’elle est inéluctable.
Toutes ces études ont une chose en commun. Elles mettent fin
à la traditionnelle dichotomie entre la ville et la campagne qui
a longtemps été un thème récurrent des théoriciens en économie,
géographie, politique et urbanisme. En ses lieu et place, la notion
de palimpseste propose un instrument d’analyse plus réaliste
et mieux adapté pour répondre aux exigences de l’urbanisation
contemporaine.
Partout dans le monde, l’urbanisation avance. En l’an 2000,
presque la moitié de la population mondiale vivra dans des villes.
En 2006, cette proportion atteindra les 61%. L’image devient
familière : Rio de Janeiro, Mexico, Bombay... les méga-cités (celles
qui comptent plus de dix millions d’habitants) sont au nombre
de douze et elles seront vingt-cinq en l’an 2000. Mais tout aussi
familière est l’image de villes petites et moyennes, menacées
d’immersion dans la “soupe” monotone d’une banlieue qui
n’en finirait pas. Les communautés rurales se trouvent à la fois
vampirisées et contaminées par cette évolution.
Comparé à la situation sud américaine et est asiatique,
le processus d’urbanisation semble s’effectuer de façon plus
disciplinée aux Pays-Bas. Mais ses effets n’en sont pas moins
radicaux. Les Pays-Bas sont le pays le plus densément peuplé
d’Europe. Un sixième de leur territoire est inondé. Sur les 34000
km2 qui restent, 27% sont au-dessous du niveau de la mer.
Actuellement, plus de 15 millions de personnes se partagent
ce paysage. Elles habitent six millions de maisons dont les troisquarts ont été construites après la seconde guerre mondiale.
D’ici l’an 2005, un autre million viendra s’y ajouter. Une nouvelle
vague de colonisation est en route.
Les modalités selon lesquelles le gouvernement se propose de
répartir cette “marée” d’un million d’habitations à travers le pays
sont prévues dans le quatrième rapport (Extra) sur l’occupation
des sols (VINEX) de 1993. Les nouveaux toits se dresseront
en marge d’anciens projets d’expansion. Dans les documents
officiels, les termes de “ville” et “campagne” ont été remplacés
par ceux, plus neutres, de “rouge” et “vert”. Ce qui ne veut pas
dire qu’ils ne soient pas idéologiquement chargés ni que la
subordination hiérarchique de l’un par rapport à l’autre ait été
abandonnée. Si la politique officielle prévoit que le paysage encore
ouvert (que l’on a tendance à qualifier improprement de “nature
intacte”) doit être protégé tout en confiant dans le même temps
la réalisation du “programme d’un million d’habitations” aux
autorités locales et aux lois du marché, le “vert” sera toujours
perdant face à une usurpation graduelle mais implacable par
le “rouge”.
Le paysagiste néerlandais Adriaan Geuze, fondateur, en 1987,
du bureau West 8 Landscape Architects, s’est insurgé contre
ce processus de canalisation décentralisée de surfaces “vertes”
hypocritement défendues par l’incontrôlable appétit d’une
suburbanisation incontrôlée. D’après lui, le paysage néerlandais
(y compris les zones perçues comme “vides”) a été redessiné
à grande échelle tous les cent ou deux cents ans. L’actuel
programme de (sub)urbanisation d’un million de maisons
n’est rien d’autre que la prochaine tentative historique dans
ce perpétuel réaménagement de toute la carte des Pays-Bas.
41
Habitat et nature
Deux études de Geuze mettent en évidence sa vision d’une
alternative à la colonisation des paysages néerlandais encore
perçus comme “vides”. Son objectif est de faire de la morphologie
du paysage (ce qu’il appelle la “texture du vide”) le fil conducteur
de l’urbanisation. Pour lui, le paysage, ce qu’il représente et les
valeurs qu’il incarne, n’est pas le perdant annoncé dans la lutte
contre l’inéluctable inondation sous “un océan d’immeubles”.
Bien au contraire, le paysage est un allié aux multiples visages
dans les nouvelles stratégies qui non seulement sont à même
de répondre aux exigences contemporaines d’une société qui
s’urbanise peu à peu, mais peuvent aussi déclencher de nouvelles
idées à tous les niveaux, de l’échelle du territoire national
jusqu’aux plans et coupes de nouveaux types d’habitat.
Dans sa contribution à la manifestation AIR-Alexander, en 1993,
Geuze a littéralement mis à plat la texture du Randstad
(la conurbation circulaire formée par Amsterdam, Utrecht,
Rotterdam, Leyde et Haarlem autour du paysage ouvert du “cœur
vert”). Son étude indiquait non seulement le dessin des cours
d’eau, la structure des polders et la division en zones construites
ou non, mais aussi le tracé des autoroutes, des chemins de fer
et des zones protégées. Toutes ces cartes différentes mettaient
en évidence que le vide abritait une profusion d’environnements6.
Suite logique à cette étude, Geuze est invité en 1994 par le
STAWON (un institut de recherche lié à l’association des
architectes néerlandais) à travailler sur les maisons ou immeubles
les mieux adaptés à chaque type d’environnement paysager.
Le front de mer de la côte belge peut servir de modèle à la digue
circulaire du polder de Flevoland-Sud. Sur les digues fluviales
du centre des Pays-Bas, on peut reprendre la vieille tradition
des maisons sur digues. On peut mettre au point une nouvelle
variante des innombrables barrières phoniques qui séparent
les autoroutes des aires d’habitation. Dans les anciennes zones
portuaires des villes, on peut imaginer un développement faible,
d’une densité de cent foyers à l’hectare. Dans les villes, de petits
espaces ouverts peuvent être utilisés pour les logements “au petit
pied” tandis que les plus grands serviraient aux “machines
à habiter”. La “datcha” et une version moderne, de type
coopérative, de la maison de campagne offrent la possibilité
de transformer les espaces ruraux en zones d’habitation à faible
densité. De cette manière, l’opposition entre la ville et la
campagne permet de générer une plus grande diversité entre les
types et styles d’habitat en fonction des différents groupes cible.
Des dizaines d’architectes se sont penchés sur ces concepts et,
en mai 1994, ils ont participé à un important salon de la
construction7.
C’est là une stratégie comparable aux nouvelles formes et
typologies d’habitat élaborées par Alison et Peter Smithson dans
les années 50. Elles soulevaient également des questions d’ordre
social au sein de la discipline et les traduisaient en concepts
d’intérêt général. Tandis que les Smithson s’intéressaient
essentiellement à la dépendance grandissante vis-à-vis
de l’automobile, à l’érosion de l’Angleterre rurale et à l’extension
de la vie urbaine, Geuze aborde des questions aussi actuelles que
l’offre de logements au nombre croissant des demandeurs d’asile,
la mise en place d’une nouvelle affectation des terres agricoles,
le reboisement du Randstad, le développement de l’infrastructure
et la protection de l’environnement.
Au sein des Pays-Bas, la position de Geuze est délibérément
polémique. Elle menace des professions entières. Elle présente
le paysage non pas comme une faible victime mais comme
une riche source d’inspiration pour la créativité typologique
des architectes, la pratique ordinaire s’en trouve contournée et
d’innombrables paysagistes et urbanistes sont mis sur la touche.
Quant à la question du million de maisons à construire aux
Pays-Bas (qui pour être bondés n’en sont pas moins toujours
perçus comme “vides”), Geuze la remet à sa place, à savoir sur
l’agenda des hommes politiques. L’oeuvre d’urbanisation est trop
vaste pour être confiée aux autorités locales. L’argument
de Geuze est que cela suppose une institution mettant en place
un plan global, tout comme ce fut le cas pour les polders
du Zuyderzee. Mais, comme l’a montré le vaste dossier
historiographique élaboré par Bosma et Andela sur ces polders,
des idées fortes comme celles de Geuze pourraient au mieux
jouer un rôle de catalyseur au sein d’un réseau complexe
de rapports de forces.
1. Seenbergen, Clemens, Reh, Wouter avec la co-operation
de Smienk, Gerrit, “Architecture and Landscape”, Bussum, 1996.
2. Taverne, Ed, “In ’t land van belofte: in de nieue stadt. Ideaal
en werkelijkheid van de stadsuitleg in de Republiek 1580-1680”,
Maarssen, 1978
3. van der Woud, Auke, “Het lege land. De ruimtelijke orde van
Nederland 1798-1848”, Amsterdam, 1987.
4. Bosma, Koos, Andela, Gerry, “Het landschap van de
IJsselmeerpolders/The landscape of the IJsselmeerpolders”
Het Nieuwe Bouwen. Amsterdam 1920-1960, Delft, 1983,
p. 142-174.
5. Palmboom, Frits, “Rotterdam. Verstedelijkt landschap”,
Rotterdam, 1987, 19902.
6. van Dijk, Hans, “The crowded country”, Archis, 1993, no 10,
p. 52-61.
7. van Dijk, Hans, “On the housing problem”, Archis, 1994, no 6,
p. 36-49.
Voir aussi van Dijk, Hans “Colonizing the void”, dans Colonizing
the void, catalogue hollandais de la vie Mostra Internationale
de l’Architecture, Biennale de Venise, septembre-novembre
1996, Rotterdam, 1996.
thème
Le paysage en tant qu’allié, vides et valeurs
Hans van Dijk
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Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions
du séminaire de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Ville - densité - nature
Manuel Gausa, architecte,
directeur de la revue d’architecture Quaderns (Espagne)
Paysages
Aujourd’hui, la ville se dissout dans le territoire, dans la nature,
et perd la continuité de la ville contemporaine. Les infrastructures
sont peut-être les traces les plus évidentes de cette dissolution
mais elle n’est pas produite que par les infrastructures. C’est une
dissolution qui se crée d’une façon beaucoup plus complexe.
Ce qui nous intéresse serait l’idée de développement autonome
discontinu, non plus contrôlable d’après la figuration classique
de la ville opposée à la campagne. Il existe une idée de vide
interstitiel. On peut parler de paysages, de nature, de vide. On a
aujourd’hui une ville cassée, fractale, chaque fois plus éparpillée,
qui se dissout avec des processus beaucoup moins planifiés,
beaucoup plus spontanés, des processus d’occupation du
territoire qui sont finalement assez libres, assez proches de ceux
qui se produisent dans la nature ou même dans la société. Cette
idée de non agglomération, de dissolution, est assez récente.
L’idée d’agglomération compacte pour se défendre, pour
communiquer, pour entrer en contact, se perd dans la liberté
offerte par les nouveaux systèmes de communication, les
systèmes restructurants. La ville est comme une plage où les
gens occupent les territoires mais laissent aussi des espaces
de protection entre eux. La ville contemporaine occupe le
territoire, mais en laissant des espaces libres pour avoir une
grande accessibilité, des espaces vides, non occupés. Ces
processus ne sont pas homogènes, ne sont pas isotropes.
On trouve un phénomène, un processus abstrait, universel,
global et des manifestations particulières qui répondent à des
perturbations du système. Le vide a la possibilité d’être compris
comme une interruption mais aussi un intervalle entre des
manifestations, des événements divers. Mais aussi dans
le vide, il y a l’idée de séquence, et de paysage, non plus naturel
mais hybride, métis, chaque fois plus complexe. Ce paysage
que l’on dirait apparemment naturel présente cependant les
manifestations de la ville qui croît, des espaces pavillonnaires,
des zones industrielles, etc. On trouve une globalité des
structures, une globalité phénoménale agissant au niveau
macroscopique comme des satellites. Les villes se ressemblent
alors d’une certaine façon toutes parce qu’il y a une volonté
d’occupation spontanée du territoire. Mais il y a aussi
des manifestations de perturbations propres à chaque contexte.
Injri Lisi Saglie, chercheur à l’Institut norvégien
de recherche régionale et urbaine (Norvège)
Oslo, préserver la nature en densifiant la ville?
La densité nous intéresse parce que le processus de densification
est lié aux problèmes de protection de l’environnement, qui ne
peuvent être ignorés dans aucune partie de la société ni dans
l’urbanisation ni dans l’aménagement du territoire. Dans bon
nombre de villes, la protection de l’environnement constitue un
des problèmes graves et la “ville durable” est un concept qui fait
l’objet d’un grand débat. Il existe toute une série de modèles, des
modèles urbains, des modèles de villes compactes avec une haute
densité condition sine qua non pour la préservation de la nature
et des biotopes. Des études au sein de notre institut qui ont été
conduites dans différentes villes nordiques ont révélé qu’il était
possible d’organiser dans les villes denses la réduction des
modes de transport. Les conclusions de nos études peuvent
être résumées brièvement comme suit : une forte densité de
population pour l’ensemble de la ville et un modèle de résidences
bien organisées peut minimiser ou réduire le mode de transport.
Par exemple la localisation centralisée de certaines zones de
résidences ainsi que la capacité de parking sur le lieu de travail
permet de réduire la consommation en énergie. Le gouvernement
norvégien a préconisé la solution de la ville compacte,
en promouvant une utilisation efficace des terres et des modes
de transport. Un des problèmes de la ville compacte, c’est la
contradiction qui se présente entre densité de logements et bien
être. Les espaces verts constituent également un des aspects
souvent débattus. Le problème qui se pose c’est que nous ne
sommes pas en mesure de répondre à bon nombre de questions
posées car les problèmes liés à la protection de l’environnement
sont très complexes et le comportement humain n’est pas
toujours prévisible. Bien entendu il faut réduire les émissions
nuisibles mais nous ne savons pas quelle est la densité optimale
d’une ville permettant d’atteindre une réduction significative des
émissions de CO2. Nous sommes donc confrontés à certaines
incertitudes. Le problème de l’élaboration d’une stratégie
de densification fait également l’objet de controverse. On peut
se poser la question de savoir si une ville plus compacte est
recherchée par la population. Il existe toute une série de valeurs
culturelles qui sous-tendent la construction de l’habitat. Différents
concepts qui prévalaient dans les années 60-70 ne sont plus
valables aujourd’hui.
Tout ceci nous amène à poser des questions en particulier dans
les zones à forte densité. Que signifie cette densité? Comment la
densité est-elle perçue dans le contexte norvégien et qu’en est-il
de l’accès à la nature, l’accès aux espaces verts? Ce sont
différentes questions que nous avons examiné dans le cadre d’une
étude anthropologique dans différentes municipalités ainsi que
dans des petits villages norvégiens.
On s’est rendu compte que pour bon nombre de personnes,
les plaisirs que procure la ville semblaient plus importants que
les plaisirs procurés par la vie dans la nature, la campagne.
Habitat et nature
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Ainsi les valeurs urbaines propres à la ville semblent être très
importantes. 60% des personnes interrogées préfèrent les
maisons individuelles et sont prêtes à se rendre dans des zones
à forte densité pour autant qu’elles aient des maisons
individuelles. Certains ont estimé que la vie en ville n’était guère
agréable mais qu’il s’agissait d’un choix réalisé par facilité. Bon
nombre de personnes vivant dans les villes à forte densité
estiment qu’il est utile d’avoir des voisins à proximité car elles
se sentent plus en sécurité. D’autres préfèrent des habitations
plus petites dans la ville car les enfants ont quitté la maison.
Un espace réduit y compris un jardin de taille réduite permet de
ne pas avoir trop de tâches ménagères. Mais 95% des personnes
interrogées ont estimé qu’il n’était pas naturel d’accroître la
densité dans les villes norvégiennes étant donné l’espace dont on
dispose dans ce pays.
S’il est aisé d’accroître la densité, il est difficile de maintenir et de
préserver les grands espaces verts comme les parcs. Ceci étant,
les zones de loisirs sont préservées et permettent à chacun de s’y
rendre en été. En zone urbaine on peut se poser la question de
savoir jusqu’où accroître la densité, et comment cela sera accepté
car la perception sociale de la densité est hautement culturelle et
ne correspond pas toujours à la densité telle qu’elle est mesurée
objectivement. Il faut donc essayer de déterminer quelle est la
densité optimale que nous pouvons atteindre.
Vincent Fouchier, urbaniste et chercheur,
conseiller de la ville nouvelle d’Evry
et de la Direction régionale de l’Équipement
Vers un retour de la densité urbaine en Europe enjeux et arguments contradictoires
Il existe d’énormes implications au niveau régional quand on parle
de densité par rapport aux grandes villes notamment. Trois points
sont importants. Le premier est de savoir ce qu’est la densité,
quels en sont les critères, comment elle peut être mesurée,
comment elle peut être comparée, ce qu’on appelle une forte
densité, une faible densité. Il faut se mettre d’accord sur un
vocabulaire pour ensuite parler de la perception de la densité.
La densité est un chiffre. Prenons Paris par exemple. On peut
calculer la densité en prenant soit un seul arrondissement de
Paris, soit une zone beaucoup plus large, il existe alors une
densité nette et une densité brute, la zone construite parisienne et
la zone non construite. Bien entendu les deux données comparées
donnent des chiffres tout à fait différents ce qui conduit à se poser
la question de savoir quelle est la véritable densité à Paris?
Doit-on considérer la densité construite ou la densité en terme
d’habitants ? Et il y a d’autres aspects très importants à prendre en
considération, par exemple l’emploi. Quant on parle de densité,
qu’elle soit nette, brute, humaine, de construction, peut importe,
il faut préciser de quelle densité l’on parle. Parler simplement
de densité n’est pas suffisant car c’est un terme beaucoup trop
vague. Tout cela conduit à privilégier la densité humaine, qui
n’est pas un indicateur parfait mais qui fournit une évaluation
intéressante.
La ville d’Evry est une ville à 28 kilomètres au sud de Paris, divisée
en deux, avec à l’ouest une zone résidentielle avec des maisons
individuelles et l’autoroute. La partie la plus importante de la ville
est le centre ville entre les deux autoroutes. À l’époque, les
urbanistes envisageaient que chaque partie de la ville soit peuplée
de façon assez dense et entre ces zones denses étaient prévus
des parcs donc des zones vertes pour compenser la densité. À un
endroit se trouvaient le centre social, administratif, commercial
donc toute une concentration d’activités. La ville a été réalisée en
fonction de ces principes. Il existe un arrondissement très spécial,
appelé Pyramide, qui est la zone commerciale et administrative.
L’idée qui sous-tend ce schéma original était de fournir à chaque
famille une sorte de jardin. Chaque appartement devait avoir
un minimum de quatorze mètres carrés de terrasse c’est-à-dire
un petit jardin. Même l’appartement en haut de la pyramide devait
avoir son petit jardin. Les parkings devaient se trouver à la base
de la pyramide. A l’époque les architectes pensaient qu’il était
possible de donner un accès sur la nature par des terrasses. Avec
la forme de la pyramide, le passant aurait vu très peu du bâtiment.
Malheureusement dans cet arrondissement la population s’est
modifiée, le revenu moyen des familles a diminué à un taux
extrêmement rapide et aujourd’hui existent des problèmes sociaux
importants. Cet arrondissement jouit d’une image sociale
négative. Cependant quand on demande aux gens ce qu’ils
pensent de cette zone, ils ont une analyse positive du bâti en
rappelant que les petits jardins sont très agréables. Et ils profitent
des avantages du centre ville, des commerces. En fait ils ont tout
ce dont ils avaient besoin, les équipements urbains et la verdure.
C’est un exemple réussi de forte densité mais comme dans toutes
les grandes villes à travers le monde, Evry s’est étendue
énormément et a réduit finalement sa densité.
Toutefois sommes-nous aujourd’hui en mesure de faire un
choix pour l’avenir ? Voulons-nous continuer à nous étendre
ou concentrer la densité dans certaines zones urbaines?
On a réussi à concentrer le développement des villes nouvelles
mais le potentiel de ces villes nouvelles va diminuer. Alors que
se passera-t-il ? Quel que soit le critère de densité, plus la densité
est élevée, plus les distances que vous parcourez par jour sont
faibles. Les implications en terme d’émission de gaz et de
pollution sont considérables. Alors quels sont les choix qui se
présentent ? D’une part il est possible de faire ce qu’on appelle
un développement durable, un concept utilisé dans les pays
nordiques, aux Pays-Bas, en Norvège, en Grande-Bretagne : on
prend comme points de départ les problèmes engendrés par la
voiture, c’est-à-dire la pollution, la consommation d’énergie pour
concentrer le développement, accroître l’utilisation des transports
publics. Le deuxième choix est de considérer que les gens
veulent profiter de l’espace qui leur est disponible, c’est-à-dire
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Ville - densité - nature
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des maisons plus grandes et diminuer la densité, ce qui veut dire
étendre les villes mais la conséquence est d’accroître l’utilisation
de la voiture.
Quelqu’un qui n’est pas un spécialiste d’urbanisme et à qui je
disais que l’urbanisation dévore la nature, les espaces naturels
périphériques, m’a répondu bien sûr (on était à Evry dans la ville
nouvelle, une ville assez verte) mais avant la ville nouvelle il y
avait des espaces agricoles, rien de moins naturel que des
espaces agricoles. Maintenant il y a des arbres, des oiseaux,
des insectes, la ville nouvelle a réintroduit la nature dans
ce secteur. J’ai été déstabilisé, je n’ai pas su quoi répondre.
L’urbanisation est-elle nuisible à la nature ou la réintroduit-elle?
Monsieur Kossak, ingénieur, responsable de l’urbanisme
de la ville de Hambourg (Allemagne)
Hambourg, ville compacte - ville inerte
Il n’y a pas véritablement de vides dans une ville. La nature fait
partie intégrante d’une ville. Les schémas directeurs en terme
architectural et l’aménagement du territoire du point de vue
du jardinier constituent deux éléments d’une même tâche, d’une
même responsabilité. Hambourg se situe entre le Cap Nord et
Lisbonne, et compte 1,7 million d’habitants. Il y a cinquante-cinq
ans 1,85 million habitaient sur moins d’un tiers de la zone qui est
aujourd’hui habitée par 1,7 million d’habitants. Le fleuve a marqué
de son empreinte le caractère de la ville. Cette ville n’est pas aussi
large, ni aussi grande que Rotterdam, mais le fleuve est un
élément naturel, le port un élément physique et tous deux ont un
impact considérable sur l’identité de la ville. Il y a environ
cinquante cinq ans, Hambourg a été détruite à 65%. Cela a
constitué un véritable défi pour l’ensemble des architectes et des
urbanistes au début des années 50. Un plan de redéveloppement
a vu le jour, qui a abouti dans les années 70. C’est ainsi que petit
à petit, on a élevé les constructions à des fins de développement
urbain et dans une certaine mesure on a également augmenté la
densité. Mais ce qui est important c’est que dans les années 50,
60 et 70, on a utilisé des terrains vierges pour étendre la ville en
bâtissant sur des terres agricoles. Ceci s’applique non seulement
à la ville de Hambourg mais à la plupart des villes d’Europe
occidentale et d’Europe centrale. En substance, cela a abouti au
résultat suivant : les structures urbaines de la fin du xixe siècle
sont celles qui recueillent la préférence de la population car elles
présentent une mixité, une densité intéressantes. On y trouve
toujours des espaces verts, des parcs, des espaces publics,
des espaces de rencontres pour les habitants. Hambourg est
une ville particulièrement conservatrice et le débat a été lancé.
On a commencé par mettre un frein à toute forme de bâtiments
élevés, avec un maximum de huit étages pour les bâtiments,
avec la même stratégie depuis dix-sept ans. Les zones
reconstruites posent un problème de densité. La plupart
de ces bâtiments ont été construits après les années soixante,
et pourtant on a l’impression qu’ils ont été construits il y a plus
de deux cents ans.
Il s’agit au contraire d’un redéveloppement, d’une requalification,
d’une réaffectation, d’une réutilisation, d’une revalorisation et
même d’une redensification. Le renouvellement urbain ne signifie
pas nécessairement de construire de nouveaux bâtiments,
de nouvelles maisons et de remplacer les anciennes. Il s’agit en
quelque sorte d’intégration de parties nouvelles dans ce qui reste
des structures de la ville intérieure. Cette politique de
redéveloppement, de reconstruction, de revalorisation, ne
constitue qu’un des volets de la politique mise en place au début
des années 80. Un autre volet a été l’élaboration d’un programme
d’aménagement global pour la ville dans sa totalité en tenant
compte également des villages et les petites villes à proximité,
dans un rayon d’environ cinquante kilomètres autour du centre
historique de la ville de Hambourg. Ce plan de développement
trouve ses origines dans les années 30, et repose sur une idée
extrêmement simple. Il s’agit de concentrer tous les efforts de
développement le long de principales lignes ferroviaires ou lignes
de transport public. Ce plan en doigt de gant, ressemble à celui
de la ville de Copenhague. C’est un plan stratégique, un schéma
directeur tout à fait ordinaire, simple dans le meilleur des sens.
On concentre les mesures de développement au sein même
de la ville et on tient compte des principaux axes de transport.
Ensuite il a fallu réfléchir à la procédure ou à l’idée que nous
pouvons appliquer aux différentes zones construites, sans tenir
compte uniquement des activités de construction mais également
de la qualité du paysage, des espaces verts. On a conçu quinze
combinaisons de zones construites avec des densités bien
définies en fonction des types de bâtiments, des zones publiques,
des espaces verts. On peut donc travailler de manière ponctuelle
en fonction des différents milieux. Un plan réseau vert existe déjà,
qui permet de définir les zones intouchables selon leur mode de
protection et celles qui peuvent être développées. Au cours des
5 dernières années, 10 000 logements ont été construits par an.
Seul 10 % sont développés dans des zones de terres agricoles,
et seulement si ces terrains agricoles sont le long des axes
ferroviaires et des gares.
On peut se poser la question de savoir quelles sont les stratégies
à mettre en place, comment est-on en mesure de concentrer les
efforts de développement ? Le ménage moyen Hambourgeois est
composé de 1,7 personnes, la plupart des ménages sont d’une
personne ou de deux personnes et la pression est grande en
terme de logements. Dans les trois quarts des cas, un logement
est habité par une seule personne. La stratégie est très simple, il
s’agit de commencer par effectuer des recherches, de déterminer
qui est propriétaire des sites, ensuite il faut apporter des
subventions le cas échéant, pour permettre le développement.
Les arrières cours ont également été exploitées là où il y avait
aussi la possibilité de joindre à la fois le logement et les petites
activités industrielles, les activités à petite échelle. Il existe donc
une combinaison de logements et de bâtiments industriels avec
cette possibilité de combinaison de nouveaux développements.
Un ou deux étages ont été ajoutés à des bâtiments. Il y a un défi
nouveau à relever : le chemin de fer allemand actuellement veut
Habitat et nature
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vendre la plupart des zones qu’il emprunte car il estime
particulièrement coûteux de maintenir et d’entretenir ces zones
autour des gares.
Kees Christiaanse, architecte
Amsterdam : densités urbaines, faibles hauteurs et espaces
collectifs, vers de nouveaux modèles résidentiels
En Hollande, il y a une tendance à l’étendue, c’est à dire aux
banlieues tentaculaires. Les habitants sont riches et il est bon
marché de s’acheter une maison et beaucoup de gens achètent
des résidences secondaires. Il y a deux ans le taux de construction
dans la campagne était de l’ordre de cent mille maisons par an,
ce qui est considérable. En dix ans, on pouvait espérer un million
de nouvelles maisons tout autour de la ville. Il y a des aspects
négatifs, mais aussi des avantages.
Trois exemples de projets dans la ville d’Amsterdam ont à voir
avec la densification de la ville, avec trois schémas qui ont trait à
la même zone d’Amsterdam, trois aires avec la même densité,
cent maisons par hectares. Aux Pays-Bas, on ne parle que de
maisons par hectares. C’est ce qu’on entend par densité, c’est une
caractéristique nationale. Ces projets ont la même densité mais
ils sont différents en terme de typologie urbaine, en terme
d’architecture urbaine, mais pas véritablement en terme de
programme. On ne peut pas dire que telle solution est meilleure
que telle autre, elles sont toutes les trois intéressantes
et peuvent coexister.
Le premier projet se trouve dans la zone est du port d’Amsterdam,
c’est l’île “KNSM”. Le concept est de l’architecte Jo Coenen.
Il s’agit de grands entrepôts qui ont été divisés en appartements.
Au rez-de-chaussée de ces constructions, il y a des appartements
et des cafés. Sur l’île KNSM, dont Kollhoff est un des architectes,
un bâtiment comporte trois cent appartements, constitué de
briques. Les matériaux utilisés pour le sol viennent du port pour
recréer un environnement portuaire. Il y a beaucoup de logements
sociaux et beaucoup d’étudiants.
Le second projet est un concept complètement différent. Il est
situé sur la péninsule de Bornéo.
Le modèle urbain est fait par l’architecte Adrian Gueuze, la
densité est identique. Il y a un terminal de containers dans le port.
Il s’agit de bâtiments qui ne font pas plus de trois étages et entre
chacun d’eux il y a des patios. Le plan est traditionnel
d’Amsterdam, de la région de Haart, avec la maison traditionnelle
hollandaise, c’est à dire la maison à l’avant et la maison à l’arrière.
Les constructions sont réalisées de telle sorte que chaque 25
mètres a été attribué à un architecte différent.
Le troisième projet est également un projet avec cent logements
par hectare. Ont été placés plusieurs bâtiments de logements sur
chaque zone définie. C’est un programme durable, où sont
utilisées les ressources disponibles dans la zone pour alimenter
les appartements en eau et en électricité. C’est également une
conception fondée sur les concepts du dix neuvième siècle, mais
en même temps sont créés des espaces ouverts collectifs avec des
sortes de petites villas qui font comme des enclaves et où il y a
des jardins entre les bâtiments. Quatre bâtiments principaux ont
au maximum neuf étages à l’est et à l’ouest, et ont pour fonction
de barrer le quartier de créer une protection contre le bruit. Une
vieille tour sert de réserve d’eau.
Ce concept rempli la surface totale du site.
En Hollande il n’existe pas de nature mais un paysage. La théorie
de la mobilité ou l’immobilité, la théorie selon laquelle on vit dans
une zone peuplée, une ville ou à la campagne, n’est plus valable,
nous vivons dans des paysages avec plusieurs centres urbains.
Certains de ces centres sont à dix kilomètres les uns des autres.
Beaucoup de gens vivent à un endroit et travaillent à un autre.
Beaucoup de familles se déplacent pour travailler, le père travaille
à Amsterdam, la mère à Rotterdam; mais on s’est rendu compte
en Hollande que près de la moitié de la circulation en voiture est
une circulation qui n’est pas due au travail. Vivre dans un quartier
avec des bâtiments peu élevés est très utile car cela engendre une
économie d’énergie.
Clara Mendes, géographe à Lisbonne (Portugal)
En ce qui concerne le Portugal, ce qui importe c’est la différence
entre la densité et la perception de densité, car effectivement la
définition est surtout liée à la culture. Concernant les rapports
entre familles, les questions de logements, la situation au
Portugal est fort différente, comparativement aux pays de l’Europe
du nord. En réalité, nous assistons à un retour à la nature et nous
connaissons au Portugal une extension des maisons individuelles
due à une accessibilité plus développée. Ceci peut-être considéré
comme une réaction à la planification technocratique que nous
avons connu ces dernières années mais, en réalité, est-ce que
nous n’assistons pas à un isolement social? Allons-nous vers une
fragilisation sociale entre groupes de population, vers l’apparition
de plus petits groupes, de plus petites unités, de cellules
familiales qui vivent dans les zones urbaines? Et que pouvonsnous faire en terme de relations sociales? Les relation sociales
constituent un élément très important de la vie urbaine. Existe-t-il
des possibilités en terme de planification alors que la politique en
terme d’aménagement du territoire ne semble pas
particulièrement bien gérée ?
Monsieur Kossak (Allemagne)
Il est délicat de discuter de densité si on n’établit pas une
distinction entre la densité architecturale et la densité sociale.
Dans les sociétés d’Europe centrale, on apprend que l’espace ou
la superficie nécessaire à une personne ou à un individu ne cesse
de croître, on parle à Hambourg de 45 m2 par individu, ainsi la
densité d’une construction à étages ne signifie rien, en ce qui
nous concerne.
thème
Ville - densité - nature
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Les zones construites à la fin du xixe siècle correspondent à
environ un dixième de la surface ultérieurement construite. Cela
représente une situation complètement différente. Ce qui est très
important, c’est de trouver des logements pour ce qu’on appelle
des “dink” (double income no kids). Aux Pays-Bas, on fait
toujours un certain rapport entre le nombre de logements et les
hectares. Pour l’heure cela ne parait pas tout à fait utile, peut-être
dans l’avenir, cela aura une valeur économique, mais pour l’heure
qu’il y ait une ou cinq personnes ce n’est peut-être pas très
important.
La densité est un problème de construction mais en ce qui nous
concerne c’est également un problème social, car plus la densité
est faible et plus il est difficile d’aboutir à une société intégrée
dans le cadre du développement urbain moderne. Car à quoi
cela sert-il d’avoir un centre de jeunesse ou d’avoir une aire de
rencontre, ou d’avoir des restaurants, des cafés, etc.? On utilise
peut-être une aire très importante, mais si la population qui
assure l’infrastructure économique fait défaut cela peut poser
un problème. Toute cette infrastructure va jouer un rôle non
négligeable dans la définition de la qualité de la vie. Chaque fois
qu’un nouveau programme de développement est conçu, la
densité architecturale, la densité sociale, la structure sociale sont
très importantes. Et c’est en définissant la structure sociale
qu’on va définir les programmes d’infrastructure sociale.
Le développement urbain moderne a connu bon nombre
de problèmes au début. Il a été confronté à une forte densité
de bâtiment et une faible densité de population. Si on ne
subventionne pas les loyers des tenanciers de cafés, de restaurants,
il ne sera pas possible de développer la vie active de ces nouveaux
logements et de ces nouvelles régions.
À cause de cela il a été pratiquement mis un terme, un frein à tous
les développements sociaux, et il a fallu se retourner vers une
autre solution et intégrer les anciens logements et les anciennes
zones, ce qui est beaucoup moins cher en terme de financement
public mais aussi en terme de financement privé.
Vincent Fouchier (France)
Il est possible d’augmenter ou de baisser une densité en agissant
sur trois paramètres, la hauteur du bâti, l’emprise au sol du bâti et
dernier indicateur qui extrêmement important, l’intensité d’usage
du bâti. Quand on fait de l’industrie on n’a pas la même densité
d’emploi que quand on fait du bureau. On n’a pas la même chose
quand on fait du logement individuel en terme de mètre carré par
personne que lorsque l’on fait un studio, un logement d’une pièce
ou de pièces. Les statistiques aident beaucoup et on ne manipule
pas assez ces critères de densité pour avoir une stratégie
de densité. On planifie, on fait des plot-ratio mais derrière tout
cela existent rarement des stratégies qui combinent ces trois
paramètres pour atteindre un but fixé de densité. L’intensité
d’usage n’est pas un critère négligeable. Par exemple dans la
région parisienne, d’ici 2015, il a été calculé qu’un tiers du besoin
de construction vient de la dédensification interne, du gain
d’espace par individu. Le problème se pose très vite lorsque dans
un tissu urbain, constitué, cette dédensification a lieu. Parce que
si l’on ne construit pas, ipso facto, on perd de manière naturelle
de la population et des emplois par dédensification. Cela se
vérifie tous les jours, dans Paris, dans la proche couronne
de l’agglomération parisienne et c’est un problème majeur.
Le problème de la qualité est un problème récurent qui ressort
régulièrement et les élus, en tout cas en France, sont demandeurs
de preuves qui leur montrent que l’on peut faire de la densité
avec de la qualité. Il y a beaucoup d’exemples malheureux dans
le passé qui ont démontré l’inverse.
Il existe un problème de mobilité qui va avec la densité. Il est vrai
que pendant longtemps les villes dépendaient de l’homme pour
créer de la proximité. Les villes disposaient de transports très
peu efficaces, la proximité dépendait de la densité et de la mixité,
cela fonctionnait relativement bien. Des éléments nouveaux
se sont imposés à ce système. Les communications, les
télécommunications, les transports ont gagné en efficacité,
l’accessibilité a progressé, on se déplace plus vite, et on parcourt
plus de kilomètres en un temps égal. Les villes n’ont plus besoin
d’être denses d’un point de vue strictement fonctionnel. On peut
distendre les villes et les impacts en terme de planification sont
énormes et appellent beaucoup de réflexions. On a pas pris
la mesure de ces mouvements au niveau très local dans les
planifications, dans les choix de quartier.
Roger Perrinjaquet, sociologue chercheur (Suisse)
Monsieur Kossak dit qu’il y a un problème de masse critique dans
la ville de Hambourg. C’est le même problème de masse critique
que dans la banlieue lointaine d’une ville. Ce problème n’est pas
différent de celui que l’on peut avoir dans une banlieue
quelconque à trente kilomètres ou quarante kilomètres d’une ville.
Il faut bien admettre que le problème d’accessibilité, du transport
est peut-être un moyen d’attaquer cette question. Là où il y a flux,
là où il y a transport cette masse critique est potentiellement
atteinte. Si l’on admet que partout où il n’y a plus une masse
critique suffisante pour créer une urbanité, le seul ancrage qu’on
peut avoir est autour des problèmes de transport. C’est un pas
de plus de dire qu’avec le bâti, avec l’habitat, avec les fonctions
industrielles on ne fait plus de ville. Il s’ajoute un point prospectif,
c’est qu’il faut aussi créer des services urbains. Le service est lui
aussi sorti de sa prison du lieu et du temps. Si on fait une
prospective de la ville , il faut aussi réfléchir au service dans sa
spatialité. Le service n’est pas consommé là nécessairement
où il est produit.
Habitat et nature
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Ourania Kloutsiniotis, architecte urbaniste (Grèce)
Il faut savoir dans quelle direction rechercher l’avenir du
développement. Les tendances déjà développées, d’une part le
social, d’autre part l’écologie sont bien clairs. Il faut être conscient
que nos villes européennes sont responsables pour au moins
30% de consommation en énergie et 40% en production des
émissions en CO2. Il y a une dimension que l’on ne voit jamais,
c’est l’infrastructure en réseaux, l’alimentation en eau, en électricité,
en énergie, le chauffage, la climatisation, l’éclairage. Partout dans
le monde et dans les villes européennes, dans les unités
résidentielles traditionnelles où les habitants construisaient,
ils savaient sentir, ils savaient écouter la nature, ils construisaient
de façon à se protéger, à envisager la nature, le froid, la grande
chaleur sans dépenser, sans polluer l’environnement. Par exemple
en Grèce, en ce moment, des lois proposent un retour en arrière,
à l’existant pour renouveler l’enveloppe du bâtiment, l’enveloppe
du tissu urbain mais surtout pour envisager le problème
écologique en ce qui concerne les matériaux utilisés et en ce
qui concerne l’énergie.
Bertrand Ousset, directeur général adjoint
de l’Établissement public de Marne La Vallée (France)
Il y a trois tendances.
Il y a une demande sociale de plus d’espace disponible, avoir plus
d’espace pour se loger, un appartement plus grand, une maison
plus grande, cela va dans le sens d’une certaine dédensification.
Il y a moins de personnes par mètre carré. Une des conséquences,
c’est que compte tenu des coûts en centre ville, on s’expatrie plus
loin.
Il y a une deuxième tendance qui est la concentration des services.
Les centres commerciaux régionaux, en sont un exemple : une
opportunité d’avoir sous la main un maximum de services. Mais
cette spécialisation, cette densification des services se transforme
en un éclatement de leur implantation et les fait sortir des centres
villes, et accompagne un système d’éclatement du tissu urbain.
Il y a enfin la demande de plus d’espace naturel, qui amène
0au paradoxe de rechercher la maison à la campagne. Si on fait
l’analyse de ces trois demandes sociales et de leurs coûts sociaux,
et si on les traite séparément, elles poussent à une certaine
concentration, à une certaine intensification.
Le défi de nos villes est de moins consommer d’espace vide,
de restreindre la croissance sur les espaces naturels. C’est donc
de produire un espace concentré. Sur cet espace il s’agit de
construire plus de mètres carré par habitants car telle est la
demande sociale.
thème
Ville - densité - nature
petites opérations
complexes
petites opérations complexes
thème
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50
Pascal Amphoux
géographe, architecte
professeur à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne
Hybridation urbaine
Ma première réflexion se fera justement sur ce mot : management.
C’est un mot anglais, qui dérive du verbe to manage (manier,
diriger), et qui aujourd’hui désigne toute activité, que je qualifierais
de modélisée, de direction, d’administration, ou de gestion d’une
grande entreprise - que l’on entende le mot entreprise au sens
de l’organisation avec son personnel ou au sens de “ce que
j’entreprends”.
Manager une opération c’est optimiser des rendements, définir
et réaliser les objectifs que l’on s’est donné. Et quelque soit les
efforts actuels que dans le management on donne pour inventer
des formes systémiques, des formes qui intègrent de la
rétroaction, de l’interaction des processus, pour dépasser ainsi
les aspects strictement administratif, financier, ou juridique
de définition des normes ; je dirai que le mot management repose
fondamentalement sur une conception qui est de trois ordres
principaux. C’est une conception qui est finalisée, hiérarchisée,
et programmée pour tout ce qui concerne les tâches à exécuter.
On définit des objectifs. On définit des priorités. Et on définit
des délais. Par conséquent la connotation dominante me paraît
être technico-économique. Ce n’est pas seulement le sens récent
du mot, c’est toute l’histoire sémantique du terme manage en
anglais, et son étymologie. Pourquoi? Si l’on étudie son histoire,
on s’aperçoit qu’à l’origine le management est quelque chose qui
va toucher l’entraînement, l’entraînement d’un cheval, mais aussi
l’entraînement du sportif. C’est la première connotation.
La deuxième connotation se trouve dans la manipulation d’une
arme ou d’un outil, mais également d’une personne. “Manager”
quelqu’un, c’est le flatter dans un certain sens pour obtenir
quelque chose ensuite. C’est également de la stratégie, conduire
une guerre, contrôler des affaires, et c’est enfin la réussite,
accomplir une tâche préméditée.
Toutes ces connotations – l’entraînement, la manipulation,
la stratégie, la réussite– sont d’ordre technique et économique.
Selon son origine étymologique, le terme manage vient du mot
français manège, qui lui même vient de la main, manus, en latin.
On dit d’un bon “manageur” en français, qu’il doit mener, c’està-dire que la main est derrière. Mener ses affaires rondement, ou
d’une opération réussie, on dira que c’est une affaire qui tourne.
C’est une façon de faire un clin d’oeil au fait que ces expressions
sous-entendent une conception linéaire du temps et une
conception mécanique.
Ensuite, je mets cela en rapport avec le mot ménagement en
français. Ménagement qui vient du verbe ménager, et qui signifie
l’attention, l’égard, ou la précaution que l’on prête à une chose ou
à une personne, mais plus par respect collectif que par stratégie,
ou par intérêt personnel. Ménager une situation, ce n’est plus
définir ou réaliser des objectifs, c’est beaucoup plus préserver
un potentiel.
Là encore, quelques soient les situations dans lesquelles
le ménagement implique un certain calcul, un certain intérêt,
cet intérêt est moins stratégique que tactique. Le ménagement va
moins fixer des objectifs que définir une orientation. Ce que l’on
pourrait appeler une intentionnalité.
Il va moins édicter des règles normatives, comme le fait
management, que des principes d’interaction. Il va moins adopter
une conception, une conduite programmée à l’avance, qu’une
conduite ordinaire, présente, en acte, qui agit sur le vif. Autrement
dit, il apparaît que le ménagement repose non pas sur une
conception finalisée, hiérarchisée et programmée, mais sur une
pratique que l’on peut qualifier d’intentionnelle, d’interactive
et de spontanée des faits et des gestes à adopter. La connotation
dominante cette fois n’est plus technico-économique, mais
anthropologique, on pourrait dire habitante; ce que révèle le sens
premier du mot ménage, qui veut bien dire habiter, faire le
ménage et l’étymologie plus lointaine la mansio en latin qui est
la maison, la demeure c’est-à-dire le fait de rester ou de séjourner,
ce qui demeure, ce qui subsiste. On note cette fois que l’origine
sémantique sous-entend une conception vivante et récurrente
du temps, et non pas la conception linéaire et mécaniste de tout
à l’heure.
À partir de là une hypothèse est posée, très simplement, qui
consiste à dire que l’architecture, l’urbanisme, et l’aménagement
contemporain du territoire “managent” beaucoup mais ménagent
peu, ou ne ménagent rien. Ils prétendent, ils croient parfois
ménager mais ils ne font que “manager” un espace, un temps,
une fonction : un espace par des techniques de zonage, un temps
par des techniques de phasage, une fonction par des techniques
d’attribution de telle ou telle fonction à tel espace…
D’où la problématique suivante : comment rapprocher les deux
mots – anglais et français– ou encore comment ramener la
connotation technico-économique du management à celle
socio-anthropologique du ménagement. D’où la question :
que ménages-tu, toi qui “manages”?
Faisons le même exercice avec les deux mots programme
et projet, où l’on sent l’homologie qu’il y a dans la relation
entre programme et projet, et la relation entre management
et ménagement.
Petites opérations complexes
51
Le programme a une connotation technico-scientifique.
Son l’enjeu est une représentation sécuritaire de l’avenir.
Le programme sert à rassurer sur l’avenir, il représente un moyen
de lutte contre le temps. Alors que le projet –là aussi il y a tout
un travail qui peut être fait sur les origines sémantiques– a une
connotation plutôt artistique et culturelle, par rapport au
programme, en même temps que son enjeu n’est pas le contrôle
ou la lutte contre le temps mais au contraire l’expression libre
et toujours à réactualiser, à reprendre, d’un certain potentiel.
Le projet est un moyen de construction avec le temps, en même
temps qu’un instrument de valorisation de l’événement. Loin
de la terreur programmatique, il s’émerveille devant tout ce qui
est imprévisible. Il vise la représentation de ce qui n’est pas
représentable, l’occurrence de ce qui n’est pas répétable.
C’est cela l’enjeu du projet.
L’hypothèse pourrait consister à dire que programme et projet
sont aujourd’hui disjoints dans la pratique, séparés dans le
quotidien de l’urbanisme contemporain, mais sémantiquement
confondus. On prend souvent l’un pour l’autre. On va cautionner
le programme tout tracé d’une autoroute par un projet paysager,
ou inversement des grands projets architecturaux vont apparaître
très rapidement comme l’enveloppe de programmes extrêmement
contraints. Il y a donc une confusion sémantique entre les deux.
La problématique consiste à repenser l’articulation entre
programme et projet, qui dans la pratique ordinaire sont disjoints.
C’est l’un des enjeux d’Europan. Ou encore : comment relier
ces deux logiques qui sont aujourd’hui disjointes dans la pratique ?
Et la question homologue à celle des verbes “manager” et
ménager : que programmes-tu, toi qui projettes? Ou inversement
que projettes-tu, toi qui programmes?
Mon idée est d’énoncer cette problématique, sous la notion
d’hybridation. C’est là qu’apparaît un enjeu pour Europan :
hybrider ces deux doublets que sont comment “manager”
un programme tout en ménageant un projet?
C’est ce croisement, cette hybridation, au sens presque génétique
du terme, qui peut constituer un très bel enjeu pour Europan,
et ce pour quatre raisons différentes.
La première est que cette hybridation permet de définir des trajets
inverses, précis, simples à exprimer et d’attribuer des rôles croisés
à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’oeuvre. Ce rapport entre
maîtrise d’oeuvre et maîtrise d’ouvrage est très précieux et doit
absolument être valorisé. D’un côté il va falloir réfléchir aux façons
d’énoncer non pas des programmes au sens catalogue du terme,
mais des orientations de programmes, avec l’attitude et les
principes du projet. De l’autre, il va falloir demander aux jeunes
architectes d’inventer de nouvelles modalités de projets, mais
qui permettent de jouer sur le programme. Il s’agit à la fois
de s’adapter et de faire évoluer les orientations des programmes
qui ont été donnés, donc de rechercher une co-naturalité, une
co-naissance entre le programme et le projet.
La deuxième raison est que cette hybridation paraît désigner avec
précision un certain type de rapport d’implication réciproque
entre théorie et pratique, ou plus précisément entre connaissance
et action. Il faut alors demander aux chercheurs de formuler des
principes opératoires qui ne tombent ni dans le piège de la
recherche abstraite, ni dans celui de ce qui pourrait être appliqué,
de la recommandation technique.
Je formulerais trois principes opératoires qui paraissent à la fois
révéler les fondements épistémologiques d’une session Europan,
et peut-être en même temps permettre de fournir des règles
déontologiques à des niveaux très différents –aussi bien au
niveau de la définition d’un programme que dans des règles et
principes d’organisation des jurys, que dans la façon dont nous
souhaiterions que les concurrents concourent et produisent leurs
projets.
Le premier principe est celui d’incomplétude, qui casse l’idée
des visions oecuméniques de l’urbanisme, et qui oblige à prendre
acte du caractère inachevé par principe : c’est la richesse de tout
projet urbain. Je crois que nous sommes à une période où nous
commençons à prendre conscience de cette nécessité, et l’enjeu
de cette incomplétude est justement le passage du projet produit
au projet processus, de la connaissance d’un espace homogène
à la reconnaissance d’hétérogénéité d’usages, d’espaces, etc.,
du remplissage du plan de zone à des représentations évolutives,
de ce que j’appelle une partition de l’espace urbain c’est-à-dire
de documents qui permettent, comme pour un musicien, de jouer
à partir d’une partition.
Le deuxième principe est le principe de récurrence, qui loin
des visions fonctionnalistes, permet cette fois-ci de prendre acte
de l’évolution permanente des usages, des désirs ou des besoins.
On commence à reconnaître que l’usage n’est pas quelque chose
de fixe mais qu’il faut pouvoir s’adapter à l’évolution des usages
et des pratiques. L’enjeu est le passage d’une temporalité linéaire
à une temporalité récursive, qui fait retour tout en avançant.
Ceci est tout aussi intéressant dans la conduite d’opération où
c’est le passage des modèles hiérarchiques de management
à des modèles de conception négociée. Dans la mise en service
d’un espace bâti, comment réinterpréter l’usage pour réinjecter
les observations qu’en fait l’usage dans la conception, etc.,
également dans les techniques de communication, dans le
passage de procédures de participation des usagers à des
procédures d’implications.
Le troisième principe est le principe de sensibilité, qui cette fois,
s’il s’écarte des visions formalistes, œcuméniques,
fonctionnalistes – les visions formalistes et le formalisme sont
thème
Hybridation urbaine
Pascal Amphoux
52
aujourd’hui un courant très important– doit obliger à prendre
acte de la mutation actuelle de l’esthétique contemporaine.
Entendez l’esthétique au sens de l’aisthêsis grec, et de la mutation
liée notamment à l’apparition de nouvelles technologies, de la
synthèse de l’image, du son et bientôt du geste et du mouvement,
qui se joue dans le passage d’un art de la forme à un art de la
morphogenèse. Ce qui commence à toucher non plus la forme
en tant que telle mais comment la forme naît, le mouvement
de la naissance de la forme, avec des passages de l’analyse typomorphologique traditionnelle en architecture, à l’énoncé de
principes topologiques, la définition d’ambiances. Au niveau
de la représentation, c’est le passage du plan conventionnel
à la visualisation dynamique des choses. Au niveau de la définition
de ce qu’est ou de ce que n’est pas un style, c’est le passage
du style entendu comme stéréotype formel convenu, au style
comme mode d’inscription de l’hétérogénéité de nos territoires.
La troisième et dernière raison est que l’hybridation est
fondamentalement contextuelle. C’est-à-dire que, et c’est
là un enjeu très important pour Europan, elle s’ouvre à une
multiplicité de modalités et n’est pas une dualité. Hybrider ne
consiste pas simplement à réunir deux choses, c’est inventer
une infinité de modalités d’articulation entre management
et ménagement, entre programme et projet. Il s’agit d’inventer
et de développer de manière spécifique dans des contextes
particuliers. On ne peut pas le faire en dehors de contextes locaux
et circonstanciels. J’évoquerais la figure du puzzle qui témoigne
semble-t-il très bien de la diversité potentielle de ces modes
d’hybridation dans le projet. La pièce de puzzle, par un jeu
d’opérations tiroirs échelonnées dans le temps permet de
régénérer un milieu vivant sans le détruire, avec des espaces
hybrides dont l’affectation n’est pas strictement déterminée mais
justement adaptable au jour le jour, au mois ou à l’année, suivant
une réflexion sur le temps. Elle débouche sur un projet souple
et adaptable, fait non pas de formes mais d’enveloppes formelles,
non pas d’articulations mais de principes d’articulations entre
des fonctions différentes.
Enfin, l’hybridation paraît pouvoir cadrer la question fondamentale
de l’enchevêtrement des temporalités différentes dans le projet
urbain.
Petites opérations complexes
53
Textes présentés sous formes de débats à partir des interventions
du séminaire de Lisbonne 31 janvier - 1er février 1997
Le management urbain
de petites opérations complexes
Marcel Smets, architecte, urbaniste,
professeur à l’Université catholique de Louvain (Belgique)
Mutation des usages et structures urbaines
La complexité se comprend à partir de trois éléments essentiels.
Le premier est que la complexité signifie l’intégration du projet
dans un complexe plus vaste, ce qui veut dire qu’il existe
des relations réciproques avec une globalité environnante.
Le deuxième est que la complexité comporte une mixité
d’activités, une densification ou une intensification de la vie
urbaine. Le troisième élément, quant à lui, à cause de la structure
du marché et de la maîtrise d’ouvrage, est que le programme
change en fait constamment jusqu’à la réalisation.
Pour illustrer la complexité, j’évoquerais un des projets pour la
zone de la gare ferroviaire à Louvain, qui passe tangentiellement
entre la ville historique et les faubourgs. Il s’agit d’une aire
de 180 hectares pour laquelle on a essayé de délimiter un nombre
de projets urbains selon une vision d’homogénéité, considérant
le chenal ferroviaire comme une rivière et essayant d’aménager
les deux rives tout en faisant de nouvelles traverses au point
même de la gare.
J’évoquerais une petite partie de ce projet que l’on pourrait
intituler un petit projet complexe. Il y a la gare historique avec
un emplacement pour le nouveau siège provincial qui peut
fonctionner comme un élément moteur d’un développement
plus ou moins linéaire sur une zone de 450 m de long avec une
structure urbaine plus ou moins complexe et intensive.
Il s’agissait de prendre en compte un nombre d’éléments
substantiels du contexte. Les terrains ferroviaires sont horizontaux
avec une différence de huit mètres entre la route et le chemin
de fer. Tout le long du parcours, la différence de hauteur entre
le terrain ferroviaire et la zone environnante s’accroît. Le terrain
se trouve sur un boulevard historique du xixe siècle, et il s’agissait
d’essayer de retrouver cet élément du boulevard en y insérant
un morceau contemporain, un traitement d’espace ouvert qui
complète le boulevard historique.
Cela a donné lieu à des versions minimales-maximales suivant
le type de programmes ou de programmation qui se dessinerait
par la suite, et qui permettait tout en gardant le concept d’adapter
le projet à d’autres programmes éventuels. Tout fut discuté très
longuement avec les autorités concernées pour aboutir à un
accord. Puis les promoteurs se sont introduits dans le jeu.
Dans ce cas, un grand promoteur souhaitait simplement réaliser
le bâtiment public de la province à côté de la gare et voulait que
ce dernier soit beaucoup plus visible, plus représentatif dans son
emplacement, c’est-à-dire un peu en arrière des bâtiments
existants.
Il s’est agit alors de trouver des arguments pour combattre cette
représentation. Il a fallu démontrer que l’accessibilité des parkings
dans ce type de projet serait néfaste au projet urbain, alors que le
programme qu’on avait conçu permettait de construire 20000 m2
de plus, et que si l’on mettait le bâtiment là où le promoteur le
voulait il n’y aurait aucune possibilité d’extension. Il a fallu aussi
montrer aux députés de la Province que leur bâtiment est très
présent dans le champ urbain et qu’il ne s’agissait pas d’une
position de mise à l’écart comme ils le craignaient. Il a donc fallu
construire des maquettes pour montrer que le “mastodonte”
prévu par le promoteur donnait une perspective urbaine
inacceptable par rapport à celle proposée dans le projet urbain
permettant quant à elle de produire un grand boulevard avec un
espace public significatif. Ces montages ont permis de démontrer
que le projet du promoteur était inconcevable, hors d’échelle
tandis que le projet qu’on prévoyait était un projet qui donnait lieu
à une intensification de la vie urbaine.
Ensuite, ce furent les représentants des chemins de fer qui ont
critiqué l’idée d’une dalle, du fait des investissements lourds que
cette dernière nécessitait et qui n’étaient pas récupérables à brève
échéance parce l’on n’avait pas encore de programme pour les
bâtiments qui s’y rattacheraient. On a été amené à prévoir un tout
autre type de profil tout en conservant le concept de base : une
petite route de service qui dans premier temps pouvait fonctionner
en parking ouvert pour être couverte par la suite, là où il y aurait
éventuellement des bâtiments.
C’était une opération qui devait se faire par morceaux indépendants,
tout en couvrant une partie et en laissant découvertes les autres.
Il fallait essayer de trouver un moyen de créer des parcelles,
de lotir, tout en garantissant l’idée finale de ce boulevard.
Une grande réflexion a été menée en ce qui concerne l’espace
public, sa définition, à savoir un espace public qui ne serait
pas complètement public dans le vrai sens du mot, mais qui
comporterait de petits terrains privés non constructibles liés aux
bâtiments existants.
Si l’on n’a pas une opération d’ensemble mais une opération
éparpillée dans le temps, il faut savoir trouver des règles et des
manières de lotir, tout en sachant que lotir ce qui est au-dessus
a beaucoup d’implication pour le type de parking que l’on peut
avoir en dessous.
On en vient à définir des prescriptions de deux types : comment
peut-on retrouver des assemblages de bâtiments qui, s’ils se
développent à l’intérieur de règles, donneront lieu à un
thème
Le management urbain de petites opérations complexes
54
environnement maîtrisé. C’est dire que l’on trouve des règles pour
l’ensemble des parcelles qui permettent ensuite de voir les types
de programmes que l’on peut intégrer et l’évolution de ces types.
Puis on s’est aperçu avec la compagnie des chemins de fer que,
pour construire une route de service en dessus, les coûts étaient
très élevés. Ainsi, au lieu de cette route il fut décidé de simplement
combler la zone. L’idée d’avoir déjà une plantation effectuée en
même temps que la construction du bâtiment permettait de créer
une sorte d’esplanade verte, de finaliser dans un premier temps
toute une opération. Restait toujours le problème de récupérer
la différence de huit mètres qui existe entre le chemin de fer et le
boulevard. Il fallait une sorte de place qui permettrait aux voitures
de marquer cette différence.
Il s’agissait bien sûr d’un petit morceau à l’intérieur de tout
un concept, avec d’autres choses qui se dessinaient autour.
Le nouveau problème fut encore que le programme changeait
parce que l’on avait toujours l’idée qu’il fallait un programme qui
soit mixte de façon verticale, tandis que les promoteurs bien sûr
préféraient des bâtiments séparés, une mixité de juxtaposition.
En même temps, il fallait trouver un lieu pour parquer quatre mille
vélos, la seule possibilité était de les mettre en arrière, là où se
trouvent les trains. De nouveau il fallait dessiner une nouvelle
perspective urbaine. Il n’y avait pas simplement une mixité qui
se dessinait de façon verticale –des habitations, des bureaux,
des commerces – mais il s’agissait de retrouver le moyen d’avoir
à l’arrière et à l’avant du bâtiment une correspondance avec des
fonctions – garer les bicyclettes, commerces.
Le promoteur insistait à ce moment là pour qu’il y ait beaucoup
de commerces dans cette zone, et l’on essayait de dire qu’il fallait
en fait aller sous la dalle, ce qui entraînait une différence entre
le niveau piéton, public, et un autre niveau sous cette dalle.
On devait réétudier la coupe des deux premiers niveaux, ainsi
que la hauteur par rapport aux bâtiments existants.
On dit que la complexité signifie une intégration d’un espace
à l’intérieur d’une urbanité plus globale. Le morceau en soi,
par définition, n’est pas isolé, et la complexité est issue d’un
programme qui n’est jamais fixé mais qui est en mutation
constante. Il faut donc nécessairement une discussion avec
des promoteurs qui -à l’intérieur d’un marché- ont en tête des
typologies qu’ils croient évidentes et qu’il faut essayer d’analyser
et de modifier. La mixité ne correspond pas à la typologie fixée.
Il se pose un certain nombre de dilemmes à l’intérieur de ce type
de projet, qui pourrait se poser aussi à l’intérieur des projets
Europan.
On pourrait être tenté, pour ne pas avoir à gérer toute cette
complexité, de définir un projet qui a une certaine autonomie,
qui n’est pas inspiré par cette mutation constante, ou bien,
et cela se voit dans l’Europan, de se retrancher avec une idée
de complexité intériorisée dans un fragment autonome dans
lequel une complexité est mise en marche sans nécessairement
influer sur les abords.
Il faut en tout cas prévoir que les projets qui sortiront vainqueurs
d’Europan 5 soient des projets inclusifs et non exclusifs, qui
peuvent permuter à l’intérieur d’eux-mêmes, hybrides, et qui
peuvent changer sans aucunement abandonner le concept urbain
de base car ce dernier est la force motrice de ce qui se passera
ultérieurement.
Eduardo Leira, architecte (Espagne)
Grand projet et petites interventions
On a parlé de management, de complexité. Je vais parler, pour
ma part et pour commencer, du “petit” . Du “petit” au dedans
du “grand”.
Aujourd’hui dans les grandes villes, il est besoin de projets et
même de grands projets de transformation interne. L’extension
métropolitaine a laissé des situations d’obsolescence structurelle.
Mais c’est là que l’on trouve des opportunités, des besoins
de transformer et de moderniser la ville après des décades
de conservation et de maintien de l’héritage.
C’est cette obsolescence structurelle qui doit être le cadre dans
lequel il faut prévoir des petites opérations qui seront moins
complexes mais elles-mêmes prises dans la complexité de la
transformation des grands fragments de la ville.
La sélection ou le choix du lieu pour faire le projet dépend
quelquefois d’opportunités infimes. Ce sont des lieux résiduels
qui n’ont pas d’intérêt et qui peuvent, par manque d’intérêt au
lieu, permettre un projet autonome, fermé sur lui même, oublieux
du contexte. Ce qui est peut-être beaucoup plus stimulant est
d’essayer de produire de petites opérations à l’intérieur de plus
grandes, beaucoup plus complexes, de transformation de la ville.
Ce qui pourrait faire des petites opérations un facteur déclenchant
avec des éléments stratégiques permettant de pousser une
transformation plus générale.
On a besoin de faire ces grandes opérations qui, en premier,
sont la “remodélisation” des premières périphéries de croissance
de la ville centrale, issues de l’époque où le développement
métropolitain s’est répandu -les infrastructures ferroviaires,
les industries obsolètes, les favellas de Lisbonne, et même les
centres historiques. En conséquence les franges de la ville centrale
sont devenues les lieux d’une possible centralité, de nouvelles
centralités : un type de centralité autre par rapport à la ville
Petites opérations complexes
55
traditionnelle qui permette des opérations de couture pour
terminer la ville.
Les secondes sont liées à l’obsolescence structurelle,
à l’obsolescence de l’usage du sol, des bâtiments, qui sont
parfois détruits, mais aussi à l’obsolescence du terrain.
Les troisièmes concernent les fragments, les morceaux de la cité
pensés comme un projet de forme générale de la ville.
Pour arriver à réaliser la centralité potentielle d’un lieu dans ce qui
avait été des lieux périphériques, il est toujours nécessaire d’avoir
un élément de structure puissant à l’échelle de la ville avec une
forme symbolique et fonctionnelle et des relations directes avec
l’ensemble de la structure urbaine. Dans les différents projets que
nous avons fait, il y a presque toujours un élément viaire, routier,
une voie urbaine qui donnent les dynamiques et déterminent
le support pour un projet d’ensemble. Les axes qui avaient été
utilisés presque seulement comme élément d’extension de la ville,
comme ordonnateur de la croissance commencent à pouvoir
s’utiliser d’une façon différente, et peuvent faire participer les
fragments de la ville qui étaient périphériques à une nouvelle
centralité. À Bilbao, les axes proposés comme nouvelle armature
de l’espace sont la rivière et l’estuaire, éléments principaux
du projet. Naturellement ce sont les bâtiments qui constitueront
le nouveau tissu, mais surtout ce seront les processus de
réurbanisation qui prendront de importance.
Il s’agit de mettre en mouvement la créativité programmatique;
il ne s’agit pas de formaliser un programme fixe, par avance;
ce n’est plus le type de travail traditionnel de l’architecte de
formaliser un programme préétabli par les autres. Il faut jouer
et proposer à l’intérieur d’un management à caractère complexe
une mixité des usages et des possibilités différentes de nouvelles
activités dans le logement.
Il faut aussi donner une forme, un mode de formalisation
à ce grand projet que je nommerais projet stratégique et qui met
en place des instruments à articuler. Il n’y a pas, dans ces projets,
de plans formellement approuvés, mais davantage des idées qui,
si elles ont suffisamment de force, permettent de produire des
projets plus petits, à l’intérieur de ces idées générales. Je pense
que la clé de ce type de projets complexes est l’innovation
en ce qui concerne le guidage de l’investissement privé vers une
compatibilité avec l’investissement public, voir de l’investissement
privé vers l’investissement public habituel.
Nuno Portas, architecte, professeur,
urbaniste expert en procédures urbaines (Portugal)
La gestion du projet urbain
La plupart des thèmes d’Europan 5 –comment penser le long
terme et la grande et moyenne échelle?, comment construire un
cadre ouvert et durable qui permettrait flexibilité et évolutivité?,
comment assurer la qualité de l’environnement urbain malgré
le changement des fonctions?– introduisent le facteur temps.
Il s’agit de soulever les questions spécifiques issues des formes
du management ou de la gestion des projets urbains de ces
dernières années -dont l’influence sur les solutions aux problèmes
posés par les sites d’Europan 5 justifierait qu’ils soient pris
en compte dans le thème des concours.
Quels sont les aspects issus du thème du management qui doivent
être présents pour ne pas fausser les conditions réelles de projet,
et qui justifient que ces dernières soient prises en compte dans
le choix du thème lui-même, puis dans le choix des sites.
Le processus est un thème relativement nouveau. On parle
de plus en plus de processus c’est-à-dire des différents acteurs,
de leurs différents rôles, et des différences dans l’ordre des
interventions dans la transformation urbaine; surtout dans le cas
d’interventions qui peuvent être programmées dès le début, ou
à l’inverse de celles qui dépendent de décisions qui ne peuvent
être précisées qu’après certains résultats, et qui ont donc des
degrés de certitude ou d’incertitude très différents. Les processus
sont devenus partie des problèmes, partie des solutions.
Le projet urbain n’est plus dissociable des options sur la
composition du capital investi par exemple, des indéterminations
de programme lors du démarrage d’un projet, du partage des
travaux entre le public et le privé, entre l’”urbanisateur” et le
constructeur, etc.
Il n’en a pas toujours été ainsi.
L’urbanisme moderniste qui est notre tradition la plus récente
ignorait ce genre de détails. Il se basait sur la liberté par rapport
aux contraintes de la propriété. La coïncidence des rôles
propriétaire/maître d’ouvrage, projecteur, gestionnaire des
produits correspondait aux temps de l’État providence. Le projet
était global ou définitif ou alors il n’était qu’une juxtaposition
d’espaces dans un petit ensemble de projets globaux et définitifs.
Mais le temps n’était pas un facteur pertinent. Le temps n’était
même pas un facteur acceptable. Le temps était un virus.
Le projet urbain actuel peut être défini comme un type
d’intervention urbaine, architecturale, ou avec d’autres mots,
d’urbanisation ou d’édification avec géométrie et durée variables.
En principe, le projet urbain peut comprendre des actions
relativement dépendantes, par sa nature et ses opportunités.
En ce sens, il rejoint la tendance de la déconstruction par exemple,
avec des échelles et des dimensions différentes et avec des effets
de longue ou courte durée, dont quelques uns peuvent être prévus
et financés à terme tandis que d’autres dépendent des conditions
budgétaires du marché, ou même d’effets catalyseurs de
thème
Le management urbain de petites opérations complexes
56
premières interventions qui détermineront programme, projet
et chronologie d’exécution.
Le thème prévu pour Europan 5, de par sa complexité, entraîne
des réponses à deux ou trois “couches”, des projets de différentes
dimensions avec quelques articulations fixes mais aussi avec des
degrés variables d’indépendance, de liberté, qui sont fonction des
moments de décisions.
Je pourrais prendre deux ou trois exemples très caractéristiques
dans la formation urbaine moderne de Lisbonne.
D’abord la reconstruction de Lisbonne est projet à une seul
“couche”, où tout a été prévu comme s’il s’agissait d’un seul
maître d’ouvrage, tout au long du processus, avec des moyens
assurés au préalable -foncier, financement, connaissance de la
demande, et même culture. C’est un projet typique du Siècle des
Lumières. Second moment un siècle plus tard, l’extension libérale,
du xixe au tournant du xxe siècle, à l’exemple des tracés espagnols
(Cerda), où le tracé, la construction de l’espace public, a devancé
tous les autres éléments du projet. Le lotissement représente
alors l’articulation entre l’urbanisation et la construction, et donc
introduit le parcellaire. Il assure le relais entre la grande grille de
l’espace public et l’espace du privé,
les contraintes d’une phase vers l’autre restant minimales.
Aujourd’hui est une période libérale. L’opération Lisbonne Expo 98
a été conçue pour une partie avec un programme précis
d’accessibilité, des infrastructures, un périmètre stricte
d’exposition, et pour une autre partie –la moitié de la surface de
l’intervention soit 200 à 150 hectares– peu définie et partiellement
“infrastructurée”.
Cette seconde partie, ouverte, aura à subir certainement de
multiples adaptations en accord avec des réponses successives au
marché, les changements de politiques conjoncturelles de l’État, etc.
Dans le premier cas, il n’y a qu’un seul promoteur/maître
d’ouvrage. Dans le second, il n’y a qu’un seul promoteur pour
l’urbanisation du sol public, mais de multiples agents pour
la cinquantaine d’années que durera l’édification complète
du site. Dans le troisième, il n’y a qu’un seul promoteur/maître
d’ouvrage pour l’urbanisation de l’ensemble et aussi pour les
édifices de l’exposition, mais il y a déjà de multiples promoteurs
privés ou mixtes qui se chargent des programmes, des projets,
des travaux, et des commercialisations des fragments au sein
de cette totalité.
L’élément déterminant d’un projet urbain est la possibilité ou non
d’établir un programme pour le projet. Cela veut dire le moment
où il y a un degré de certitude ou de conviction suffisant pour
qu’un projet d’urbanisation ou même d’édification puisse
s’élaborer et la construction démarrer.
Dans une opération complexe avec des agents multiples
institutionnels, privés ou mixtes, avec des programmes fonctionnels
diversifiés, et avec des auteurs architectes indépendants les uns
des autres, chacun d’eux avec des options culturelles tout à fait
divergentes, ce qui est notre panorama actuel, le démarrage
des différentes parties, non seulement ne pourra pas coïncider
dans le temps, mais de plus ne pourra pas non plus être déduit
d’un projet global d’architecture, comme on le faisait dans les
années soixante, d’après un plan masse par exemple.
À la place de cette rigidité déductive, très fréquente dans les
réalisations que j’appellerais providentielles, qui va de la totalité
vers les parties, la méthodologie qui s’impose aujourd’hui est
nécessairement séquentielle et ouverte; dans la mesure où
augmente l’incertitude du programme, cela veut dire l’agent
pertinent des ressources fonctionnelles, le moteur du projet,…
Il convient d’ajouter un facteur décisif : la complexité n’est pas
celle de la dimension de l’intervention, mais plutôt celle des
degrés ou des niveaux d’indépendance relative d’un système
envers les autres, dans le même territoire. Si les programmes
s’imbriquent dès le début, la complexité se réduit. Le projet
urbain aussi modeste qu’il se présente, contient au moins deux
catégories de constructions avec des durées programmatiques
très différenciées. J’aimerais revenir à l’urbanisation, puis à la
construction avec différentes typologies de groupements d’unités.
Quelque soit la dimension choisie, le dispositif le plus intéressant
du projet urbain est celui du choix des éléments qui doivent
articuler les orientations des projets indépendantes les unes des
autres, ce sont donc les relais. Ce qui est intéressant dans le
projet urbain, ce sont les articulations nécessaires et suffisantes
pour permettre le passage de l’information depuis les aires de
bases. Ces articulations ne peuvent être assurées que par le biais
de règles du jeu, l’introduction de lotissements, des règlements,
exemples, des références, que Bernardo Secchi appelle des esempi.
Elles sont des points fixes à respecter, des formes indirectes qui
appartiennent à la famille des “méta-projets”.
Cette complexité, associée aux nouvelles donnes du rapport
public-privé, a comme caractéristique de ne pas aboutir à un
projet mais à un processus de projet, voire un projet multiple
dont la logique n’est pas nécessairement celle du zoom
des échelles, et moins encore celle de la simple juxtaposition
des parties indépendantes, typique des années soixante.
Il y aura maintenant des superpositions dans le temps, des
superpositions de programmes et de projets, quelques fois aussi
de plans – qui représentent un troisième niveau de décisions–
selon des mécanismes de feed back.
Seront créés de nouveau “méta-projets” qui introduisent des
règles pour d’autres projets ultérieurs et qui assurent les éléments
de cohérence, de continuité mais aussi de discontinuité s’il le faut,
Petites opérations complexes
57
et qui donc doivent pouvoir s’arrêter au moment même où l’on
valorise les interventions suivantes.
Dans le thème d’Europan 5, on peut souligner la volonté
d’articuler des systèmes ou des réseaux de déplacements avec
des solutions pour l’habitat. En principe, le premier des systèmes,
celui des déplacements est relativement dépendant car il affecte
positivement et négativement les morphologies et les typologies
résidentielles. Les réseaux de déplacements doivent s’adapter aux
conditions de l’environnement et à l’économie. Il y a des éléments
communs au système des déplacements et au système d’habitat,
ce qu’on pourrait appeler le système de l’espace collectif, qui fait
l’articulation entre les deux.
Mais les indépendances sont aussi notables et il ne faudrait pas
être obligé d’attendre que les accessibilités soient garanties et
dessinées pour que l’on puisse édifier des projets d’habitat. C’est
l’articulation de ces différents systèmes et de ces géographies
variables qu’il faut donc mettre au centre de l’attention, soit au
moment du choix des sites, soit au moment de produire les
solutions. Après des décades obsédées par le problème des
ensembles intégrés à tous les niveaux, nous sommes aujourd’hui
poussés par l’opérationnel et par les stratégies de captation des
opportunités, de décomposition des parties sans pour autant
perdre les éléments de continuité ou de repères qu’ils soient
fonctionnels ou symboliques.
Ghislain Geron, directeur de l’Aménagement actif
à la Direction générale de l’Aménagement du territoire
et du Logement pour la Région wallonne (Belgique)
Je dirige un service en Belgique qui s’occupe de ce que nous
appelons l’aménagement actif, c’est à dire l’ensemble des
politiques de développements opérationnels, la rénovation
urbaine, la revitalisation des centres urbains, le développement
rural, le remembrement des terres agricoles, l’assainissement
des friches industrielles, la valorisation des terrils… toute
l’action opérationnelle des pouvoirs publics sur le terrain
de l’aménagement du territoire.
Pour moi la question centrale est de connaître le propriétaire
du terrain, le financier et ses moyens, l’opérateur qui va le valoriser.
Le développement d’un projet complexe ne peut que très
difficilement s’imaginer au travers d’une intervention exclusive
d’un opérateur privé. Le but d’un promoteur privé, lorsqu’il
intervient dans une opération immobilière, consiste d’abord
à minimiser les risques. Il veut être quasiment sûr de ce qu’il
accomplit. Il veut bien entendu, une rentabilité forte. La
conséquence est que de moins en moins de purs professionnels
sont actifs sur le terrain au profit des financiers qui, entre autres,
ont une activité immobilière. Ces derniers comparent la
rentabilité d’un investissement immobilier à d’autres formes
d’investissements qu’ils peuvent faire, ils veulent alors une
rentabilité comparable à celles des autres types d’investissements,
de plus ils veulent un retour très rapide du capital investi. Cela est
très difficile à trouver dans un investissement immobilier et plus
encore lorsqu’il s’agit de projets à longs termes.
On voit difficilement comment on pourrait échapper à une
collaboration public-privé dans le cadre des opérations complexes
à mener sur le terrain, compte tenu de l’évolution actuelle en
Europe, où manifestement le libéralisme est en train de gagner
du terrain d’année en année, et ce dans un climat général où tous
semblent persuadé qu’il faut moins d’État, qu’il faut diminuer les
subventions publiques, pour utiliser la capacité financière privée.
La question se pose aujourd’hui de savoir si les pouvoirs publics
ont encore la capacité financière pour s’attaquer à des projets
d’envergures et à des projets complexes.
Si dans les années soixante, des projets globaux pouvaient
s’envisager en concertation exclusive avec les autorités publiques,
aujourd’hui ils doivent de plus en plus s’envisager avec les
habitants des quartiers, en effet il n’est plus possible d’agir sans
une concertation avec ces derniers. Dès lors comment pouvoir
concevoir un projet à long terme qui doit nécessairement être
pensé avec la participation de la population, en sachant bien que
l’opérateur de terrain qui le mettra en oeuvre ne le connaît pas
et qu’au moment où il le connaîtra, il voudra changer le projet,
et donc décevoir la population avec laquelle la concertation aura
eu lieu.
Marcel Smets (Belgique)
Il faut se poser la question de la nature des terrains, en la
croisant avec une thématique d’intensification urbaine voire de
densification. Souvent les instances publiques sont propriétaires
de terrains ferroviaires, portuaires, d’abattoirs, de casernes; ce qui
veut dire qu’elles disposent d’un capital inerte qu’il est possible
de faire fructifier. Ce faisant, il existe une large possibilité pour
le domaine public lui-même de contrôler l’opération. Ce sont des
terrains vides mais qui appartiennent à la puissance publique.
Le changement est en cours, accompagné d’une grande
libéralisation et de beaucoup moins de moyens publics, mais il
reste un capital fondamental et des budgets prévus. Il s’agit donc
de lancer des opérations stratégiques qui rassemblent tous les
moyens disponibles. Le projet de Louvain se trouve dans une
agglomération de 80 000 habitants, le budget y est déjà de 3
milliards et demi de francs belges; il est réparti entre le budget
de la ville, celui du ministère des travaux publics, celui de la
compagnie nationale des bus, celui des chemins de fer et celui
de la Province,… qui sont des opérateurs publics déterminés
à contribuer au changement des situations initiales afin que
le privé retrouve des raisons d’investir. Ces types de situations ne
se trouvent que dans de tels contextes car les sites appartiennent
thème
Le management urbain de petites opérations complexes
58
initialement à la puissance publique et que cela permet de
densifier la ville, de ne pas l’étendre,…
de transformer ou changer la forme de pensée et d’investir de
l’immobilier d’une manière différente de la manière traditionnelle.
Même si le financement public est présent, il peut y avoir
changement de la maîtrise d’ouvrage; il s’agit alors de reconsidérer
le type de projet que l’on fait en fonction du changement
de condition, pour faire de l’attraction à l’investissement, mais
de façon coordonnée afin de faire fructifier les terrains comme
pour modifier les situations urbaines initiales.
Le projet urbain doit être le lieu d’intégration d’un flux continu,
l’objet potentiel des investisseurs institutionnels, avec des
évolutions continues dans le temps car, avec les formes de travail
de l’immobilier traditionnel, il est aujourd’hui impossible de faire
des grands projets urbains .
Quand on regarde la balance entre le domaine public et le
domaine privé et que l’on conçoit que l’on a pas des moyens
illimités et qu’il faut introduire le financement privé, il faut penser
le projet en tant que manière de contrôler le privé. Par exemple,
les espaces publics structurants sont un moyen, sans doute très
efficace parce qu’il est clair qu’on ne contrôlera pas toujours
l’architecture hors de la commande publique. Pour le reste,
il faudra se servir d’une réglementation.
Nuno Portas (Portugal)
Pour presque tous les programmes actuels de rénovation,
il n’existe pas une phase mais un processus de négociation
qui traverse l’histoire du projet, une négociation entre le public
et le privé ou entre différentes institutions publiques et différents
privés. La complexité en est toujours augmentée parce qu’à
l’intérieur même du secteur public, il n’existe a pas de consensus
et ce sur beaucoup d’enjeux et d’objectifs de rénovation urbaine.
Cela signifie une négociation assez dure qui doit être appuyée
par une étude que l’on appelle en général une étude de viabilité,
par exemple, des études de marché qui comparent différentes
alternatives d’usage du sol et des financements,…
Du point de vue urbain, ces études de viabilité, essayent de plus
en plus et de manière déterminante de mettre en avant des
hypothèses, des solutions d’architectures urbaines, censées
pouvoir séduire certains secteurs -État, capitaux privés- ou
permettre de compléter une vérification qui ne peut se concevoir
seulement en terme d’économie et de règles de marché. Europan
pourrait être utilisé à des niveaux ou à des phases du concours
pour alimenter une discussion, une négociation entre promoteurs,
qui n’est pas encore achevée.
Aussi Europan pourrait intervenir beaucoup plus en amont
dans les négociations de conception d’un quartier, mais pourrait
en même temps proposer des solutions sur l’infrastructure,
l’accessibilité, et tous les autres aspects de la structure des
espaces publics qui articulent les différentes interventions
fragmentaires, comme des hypothèse à négocier.
Eduardo Leira (Espagne)
Je pense que le projet urbain –précisément dans le cadre
financier et le changement économique– doit être un moyen
En ce qui concerne le capital inerte du sol, les grandes installations
que sont les casernes, les voies ferrées publics, constituent un
capital potentiel mais qui n’est pas réel. Si l’on prétend revaloriser,
d’un point de vue public, la multitude des friches urbaines
disponibles, cela est absolument impossible. Ce que doit faire
cette puissance publique est de changer le sol par l’infrastructure,
puis le privé doit payer l’acquisition des terres en payant les
infrastructures.
Bertrand Ousset, directeur général adjoint
de l’Établissement public Marne-La-Vallée (France)
On peut positionner le questionnement de l’Europan sur deux
registres différents et complémentaires : d’abord une problématique
des maîtres d’ouvrages urbains face à la complexité puis une
approche instrumentale des réponses en terme de projets urbains
correspondant à celle de la maîtrise d’oeuvre urbaine.
La complexité urbaine a trois dimensions fondamentales : celle
de l’incomplétude spatiale qui est le rapport à la globalité, celle
de l’incomplétude temporelle qui est le rapport à la flexibilité,
au temps qui passe, et celle de la mixité des différentes fonctions,
bien sûr mixité sociale mais aussi mixité culturelle avec la notion
de métissage, qui face à la mondialisation et dans une ville
européenne parait tout à fait essentielle et fondamentale.
Face à ces questions, les réponses sont des réponses d’intégration.
Dans la problématique des maîtres d’ouvrage, je propose de
retenir la notion de projet transactionnel, c’est à dire d’un projet
qui n’est pas figé, mais qui s’inscrit dans un processus de
négociations avec des partenaires publics et privés, un projet
servant de base à la concertation et permettant d’intégrer
progressivement le fruit de cette négociation. Une problématique
de maîtrise d’ouvrage dans une réponse de projet transactionnel.
Une autre approche est celle de la maîtrise d’oeuvre urbaine. Il
faut être conscient que les villes européennes se sont faites selon
deux processus nécessaires et complémentaires : un processus
de villes sédimentaires, où la ville s’est faîte de façon presque
spontanée à partir d’un parcellaire plus ou moins agricole et un
processus sous forme de lotissements à partir de ce parcellaire
mais avec une forme planifiée.
Les faubourgs qui ont été faits par agrégations et lotissements,
ont tous ensuite fait l’objet de restructurations. Ce qui est
important, c’est la logique de maîtrise d’oeuvre urbaine : quelles
Petites opérations complexes
59
réponses peut-on apporter en terme de structuration urbaine
et de restructuration urbaine ? Quels outils peut-on utiliser? Il
existe quelques outils ou quelques concepts en matière de projets
urbains, comme par exemple celui de pénétrantes urbaines
multimodales, d’interventions urbaines autour d’un transport,
d’espaces publics structurants qui peuvent servir de support
à une intervention urbaine, dynamique dans le temps, générant
des restructurations.
Didier Rebois, secrétaire général d’EUROPAN
Ce qui intéresse Europan, ce sont les modes de formalisation
du projet urbain adapté aux processus de production de la ville
actuelle. Si cette manière de produire la ville nécessite du côté des
acteurs une instance de négociation qu’elle soit publique, ou
mixte, elle implique de faire évoluer le projet urbain -que nous
préférons appeler “urbano-architectural”, car il n’est ni un plan
rigide abstrait, ni une définition figée de la forme des objets, il se
situe à l’entre deux dynamique entre une forme de ville adaptée
aux mobilités et un projet architectural en perpétuel mutation
programmatique. Il s’agit donc dans Europan 5 de réfléchir sur
le statut d’un tel projet.
Avec le concours d’idées, on est au niveau du déclenchement,
de la première phase du projet qui va évoluer sous l’influence
de la négociation des acteurs, avec la superposition dans le temps
des programmes et des projets architecturaux. Si l’on se situe
à un niveau d’opérations de moyennes ou de petites dimensions
urbaines qui sont celles d’Europan, ce qui est intéressant c’est
qu’il existe plusieurs types de projets déclencheurs. À partir par
exemple de la production d’une nouvelle image de la ville ou
d’une stratégie urbaine dans laquelle sont valorisés des objets
médiatiques, c’est la stratégie de la séduction de Bilbao.
À partir d’un projet urbain comme vérification d’hypothèses
programmatiques ; là le projet a un rôle un peu mécanique,
fonctionnel. Mais il existe aussi un autre type de projet
déclencheur de processus urbains; c’est un projet qui se définit
comme contenu en terme de paysage urbain, un projet culturel
un peu indépendamment des programmes incertains et des aléas
qui vont se passer. Il y a des valeurs de thèmes qui sont mis dans
ce projet, qui sont articulées et qui aboutissent à une formalisation
avec une idée assez précise de ce que doivent être les points
d’articulations, même si, in fine, certaines parties vont bouger
et s’adapter.
L’une des questions à poser aux jeunes architectes est celle
de la formalisation d’un projet urbain qui ne soit justement pas
un projet formel tout de suite détruit par le processus concret
de fabrication, mais qui soit fondé sur des valeurs d’espaces,
de déplacements, de paysage, etc., et en même temps qui soit
stratégique et ouvert au processus d’acteurs.
thème
Le management urbain de petites opérations complexes
Annexes
Pays organisateurs + pays partenaires + pays associés : fiches signalétiques
Composition du comité national
Références du secrétariat
Exercice de la profession d’architecte pour les étrangers
Europan 1, 2, 3 & 4 les réalisations
Pays organisateurs
61
62
62
64
65
67
67
68
69
70
71
72
Belgique/België/Belgien
Deutschland
Ellás
España
France
Hrvatska
Italia
Nederland
Portugal
Suisse/Svizzera/Schweiz
Suomi-Finland
United Kingdom
Pays partenaires
73
73
73
74
74
75
75
Bǎlgarija
Eesti
Kypros
Magyarország
Österreich
România
Slovensko
Pays associés
76
76
Bosna I Hercegovina
Sverige
Europe
77
77
Secrétariat européen
Patronage
Les publications d’EUROPAN
78
annexes
Résultats, réalisations, thèmes
Pays organisateurs
Sécrétariat national
Gérard Gridelet, Anne Dalla Toffola,
143, rue de Campine
4000 Liège
téléphone 32- 4-226 69 40
télécopie 32- 4-226 47 35
horaires : de 9h30 à 12h30, les lundis,
mercredis et vendredis
Composition du comité national
président
Monsieur P. Sauveur, ir. architecte,
ancien président de la Fédération Royale
des Sociétés d’Architectes de Belgique
vice-présidents
Monsieur A. Van den Abeele, Icomos
Monsieur A. Dherte, Fédération nationale
des Entrepreneurs généraux et
Confédération de la Construction wallonne
secrétaire
Monsieur G. Gridelet, architecte, ancien
président de l’a.s.b.l. Infor-Architecture
trésorier
Monsieur Gh. Geron, ir. architecte,
inspecteur général à la Direction générale
de l’Aménagement du Territoire, Logement
et Patrimoine de la Région wallonne
administrateurs
Madame J. Miller, professeur de sociologie
Urbaine à l’Université libre de Bruxelles
Madame M. Stoop, professeur d’architecture
à St. Lucas, Gent
Monsieur G. Brien, ancien président
Fédération Royale des Architectes
de Belgique
Monsieur C. De Pauw, directeur général
du Centre Scientifique et Technique
de la Construction
Monsieur J-M. Fauconnier, ancien président
du Conseil des Architectes d’Europe
Monsieur Ph. Laporta, ancien président
de la Fédération Royale des Architectes
de Belgique
Monsieur A. Van Der Putten, architecte
Membre du Bureau européen
Monsieur P. Sauveur, ir. architecte,
ancien président de la Fédération Royale
des Sociétés d’Architectes de Belgique,
président d’Europan Belgique.
Langues officielles du secrétariat
Français et anglais
Sites et primes disponibles
2 sites : La Louvière, Namur
4 primes disponibles :
2 lauréats et 2 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Les prescriptions législatives concernant
l’exercice de la profession d’architecte en
Belgique, par des ressortissants d’un autre
pays, peuvent être réparties en deux
catégories :
Pour les ressortissants de l’un des pays
membres de l’Union européenne.
La matière relative à l’exercice de la
profession d’architecte dans un pays
membre de L’Union européenne par
un ressortissant de l’un de ces pays,
et porteur d’un diplôme reconnu par
la Directive dont question ci-dessous,
est régie par : “La directive du Conseil
des Communautés européennes du 10 juin
1985 visant à la reconnaissance mutuelle
des diplômes, certificats et autres titres
du domaine de l’architecture et comportant
des mesures destinées à faciliter l’exercice
effectif du droit d’établissement et de libre
prestation de services (85/384/CEE).
Les modalités de mise en oeuvre de cette
Directive sont fixées par chaque pays
d’accueil. La Directive a été transposée
en droit belge par les Arrêtés royaux
du 6 juillet 1990, modifiant la loi
du 20 février 1939 sur la protection
du titre et de la profession d’architecte,
et du 12 septembre 1990, modifiant la loi
du 26 juin 1963 créant un Ordre des
Architectes.
Si l’intéressé est porteur de l’un des
diplômes assimilés par ces règlementations,
son titre d’architecte est automatiquement
reconnu en vertu de la Directive précitée.
Pour les non-ressortissants de l’un des
pays membres de l’Union européenne.
A - L’intéressé est porteur d’un diplôme
autre que le diplôme légal belge donnant
accès à la profession d’architecte en
Belgique.
Pour pouvoir exercer la profession
d’architecte en Belgique, il doit obtenir
deux arrêtés successifs : l’Arrêté du
Gouvernement de la Communauté
française (dans le cas des 2 sites belges
d’Europan 5) établissant l’équivalence
du diplôme de l’intéressé avec le diplôme
légal belge d’architecte, et l’Arrêté royal
d’autorisation d’exercice de la profession
d’architecte en Belgique. C’est muni
de ces deux Arrêtés que l’intéressé peut
demander son inscription à l’Ordre
des Architectes de Belgique.
Les adresses de contact sont disponibles
aux secrétariat Europan belgique.
B - L’intéressé est porteur d’un diplôme
légal belge donnant accès à la profession
d’architecte en Belgique.
Pour pouvoir exercer la profession
d’architecte en Belgique, il doit obtenir le
seul Arrêté royal d’autorisation d’exercice
de la profession d’architecte en Belgique.
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 3
Le secrétariat Europan
Belgique/België/Belgien poursuit les
négociations sur le site de Liège.
europan 4
1 Xavier Bonnaud
Arlon. Études urbaines financées par
la Région wallonne en vue de finaliser
des réalisations.
2 Dominique Boulan - Orlane Zavaroni
Liège. Études urbaines financées par
la Région wallonne en vue de finaliser
des réalisations.
annexes
Belgique/België/Belgien
61
62
Deutschland
Sécrétariat national
Ulrike Poverlein, Michael Mussoter
Lützowstrasse 102-104
10785 Berlin
téléphone 49-30-262 01 12
télécopie 49-30-261 56 84
horaires : de 9 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Prof. Dr. Schmidt-Thomsen, architecte
membres
Jörg Nußberger, ministère A.D., Munich
Klaus Zillich, architecte
Tim Heide, Dipl. Ing. architect BDA, Berlin
Nina Sterf, M.A. Histoire de l’Art,
BAAG, Berlin
Gunter Maurer, ministère de l’Intérieur
du Land de Bavière
Ariane Gutzmer, architecte, Berlin
Wallie Heinisch, architecte, Stuttgart
Peter Fröhlich, ministère fédéral de la
Planification Régionale, de la Construction
et du Développement urbain, Bonn
Christa Reicher, architecte, Aix-la-Chapelle
Thomas Thurn, Dipl. Ing., ministère
de l’Habitat du Land de Brandebourg,
Potsdam
Membre du Bureau européen
Jörg Nußberger, ministère A.D., Munich
Langue officielle du secrétariat
Allemand
Sites et primes disponibles
7 sites : Essen, Geesthacht, Gotha,
München, Schwabach, Weissenfels,
Guben•Gubin
14 primes disponibles :
7 lauréats et 7 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Du fait de la structure fédérale
de la République fédérale d’Allemagne,
les règlements ou conditions d’exercice
de la profession d’architecte connaissent
des différences d’un Land à l’autre.
Ces conditions sont communiquées
aux candidats aux concours, en annexe
des dossiers sur les sites choisis.
Pour que des architectes étrangers
puissent voir leurs idées se concrétiser,
il suffit de nouer une collaboration avec
des architectes « contact ».
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 1
1 Wilfried Kneffel / Elisabeth Meik / Georg
Prokakis / Tim Heide - Verena von
Beckerath / Michael Mussoter - Ulrike
Poeverlein
Berlin Tiergarten. Projets de 17 logements
pour le Land et la Ville. Projet présenté
dans le cadre d’un vaste programme de
logements sociaux à Altglienicke Berlin Treptow, 72 logements sociaux répartis
en 9 plots de 8 logements partagés entre
5 équipes primées pour le Land et la ville.
2 Georg Prokakis / Wilfried Kneffel /
Elisabeth Meik / Thomas Wiesner Marete Ahnfeldt-Mollerup
Berlin-Tiergarten. Un bâtiment d’angle
constitué de quatre immeubles accolés,
60 logements sociaux, 5 locaux
commerciaux et un parking dans
le cadre d’une commande collective
à 4 équipes d’Europan pour P+R
Bauträgergesellschaft.
3 Andreas Hild - Tillmann Kaltwasser
Immenstadt. 14 logements pour la
Sozialbau Kempten.
europan 2
1 Dimitry Bush - Alexander Khomiakov /
Nathalie de Vries - Jacob van Rijs /
Walter Arno Noebel /
Christin Kreplin - Hubertus Duwensee
Berlin. Bornholmer Strasse. Ensemble
de logements sociaux répartis en lots
entre 4 équipes Europan et deux équipes
locales ; procédure interrompue à cause
de problèmes fonciers.
2 Andrea Melchior - Ulrich Eckey /
Kees Sigmond - Hans Sonneveld
Halberstadt. Les deux équipes primées
ont participé à un séminaire de travail
avec la ville et l’investisseur et réalisé
une étude urbaine. Arrêt de la procédure.
europan 3
A ce jour aucun engagement n’a été pris
avec les équipes primées.
europan 4
1 Wallie Heinisch - Marcus Lembach
Kempten. Invitation à un autre concours
sur un autre site à Kempten.
2 Annette Paul
Görlitz. Études urbaines.
3 Florence Wiel
Zgorzelec. Études urbaines.
Ellás
Sécrétariat national
Ioanna Georgoulia, architecte, directrice
de la politique du Logement et de l’Habitat
au ministère de l’Environnement,
de l’Urbanisme et des Travaux publics,
secrétaire générale
Eleni Klissiouni, architecte, secrétariat
Marilena Giannopoulou,
agent administratif, secrétariat
Loren Alexander, designer, secrétariat
Yiorgos Kounzakos, trésorier
Popi Venetsnakou, architecte,
responsable du bureau des réalisations
Lenoucha Holeva, architecte-urbaniste,
bureau des réalisations
Yiorgos Mallidis, architecte-urbaniste,
bureau des réalisations
Ministère de l’Environnement,
de l’Aménagement du Territoire
et des Travaux publics (Y.P.E.X.O.D.E.)
Direction de l’habitat,
Trikalon 36 and Mesogion Street
11526 Athènes
tél. 30-1-691 06 67 & 691 51 95
télécopie 30-1-692 64 26 & 692 43 99
horaires : de 8h à 14h30,
du lundi au vendredi
Pays organisateurs
directrice de l’Entreprise foncière
de Construction des Programmes d’Habitat
sociaux (E.K.T.E.N.E.P.O.L.)
Kostas Papastergiou, maire de la ville
de Trikala, représentant de l’Union centrale
des Autorités locales (K.E.D.K.E.)
Agelios Zarkadis, architecte,
représentant de l’Union panhéllénique
des Entreprises grecques de Construction
Dimitris Konstas, architecte, représentant
de la Société d’Architecture grecque
Panayis Psomopoulos, architecte-urbaniste,
représentant du Centre athénien d’Ekistics,
membre de l’Assemblée générale d’Europan
Socratis Pefanis, directeur du Bureau
du Secrétaire général au ministère
de l’Environnement, de l’Aménagement
du Territoire et des Travaux publics
Kiki Katsanou, reponsable des Municipalités
au Bureau du Secrétaire général
au ministère de l’Environnement,
de l’Aménagement du Territoire
et des Travaux publics
Membre du Bureau européen
Margarita Karavassili, architecte-urbaniste,
chef de la Section de Réglementation
et de l’Habitat exemplaire
Langues officielles du secrétariat
Grec, français et anglais.
Sites et primes disponibles
4 sites : Athinai-Amaroussion, Athinai-Agia
Anargiri, Thessaloniki-Chalastra,
Thessaloniki-Polichni
8 primes disponibles :
4 lauréats et 4 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Les architectes étrangers souhaitant
exercer leur profession en Grèce doivent
s’inscrire à la Chambre technique de
Grèce (T.E.E.). Ils doivent posséder un
diplôme grec d’architecte ou un diplôme
étranger reconnu par le Gouvernement
grec. Les architectes ayant la nationalité
d’un pays membre de la Communauté
européenne et en possession d’un diplôme
reconnu par la directive 85/384/CEE ont
les mêmes droits que les architectes grecs
à condition de s’inscrire à la Chambre
technique de Grèce (T.E.E.).
Ensuite, il est possible d’être
commissionné pour un plan détaillé sur
le site du concours ou pour la réalisation
d’un projet sous des conditions identiques
à celles des architectes grecs (directive
92/50/CEE). Les architectes n’appartenant
pas à la Communauté européenne
et souhaitant exercer en Grèce doivent
obtenir un permis de travail après une
certaine période de résidence en Grèce,
ou travailler en association avec un
architecte grec ou une agence d’architecture,
ou bien encore avec un architecte de la
Communauté européenne.
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 2
1 Amalia Kotsaki - Rosalia Christopoulou
Rodos. Commande en 1996 par la
municipalité pour une étude détaillée
de l’aménagement des espaces publics
sur le site du concours, en collaboration
directe avec les services techniques
du Bureau de la ville historique.
2 Bernard Cuomo - Prodromos Nikiforidis
Menemeni-Thessaloniki. Commande en
1996 par l’Organisme de Thessaloniki
Ville culturelle pour une étude détaillée
d’un Centre culturel sur le site du
concours ainsi que d’une étude urbaine
sur l’ensemble du site.
europan 3
1 Damianos Abakoumkin - Miltiades
Katsaros
Pyrgos-Ilias. Commande en janvier 95 par
la municipalité pour une étude détaillée
de l’aménagement des espaces publics
sur le site de l’Agora municipale de
Pyrgos. Études de restaurationrehabilitation des façades des bâtiments
autour de l’Agora. Remise et acceptation
du projet par le Conseil municipal en
mars 1997.
2 Anita Tournour-Viron
Trikala-Agia Faneromeni. Commande en
novembre 1996 par la municipalité pour
une étude détaillée de l’aménagement
des espaces publics sur le site du
concours. Études de restauration-
annexes
Composition du comité national
président
Dimitris Sarafoglou, secrétaire général
du ministère de l’Environnement,
de l’Aménagement du Territoire
et des Travaux publics, membre
de l’Assemblée générale d’Europan
membres
Margarita Karavassili, architecte-urbaniste,
chef de la Section de Réglementation
et de l’Habitat exemplaire
Ourania Kloutsinioti, architecte-urbaniste,
représentante de la Chambre technique
grecque
Agelios Gavalas, architecte, représentant
de l’Association des Architectes Grecs,
membre de l’Assemblée générale d’Europan
Nikos Kalogeras, professeur,
École polytechnique grecque,
président de la section des architectes
Maximos Chryssomalidis, professeur,
Université Aristotelion de Thessaloniki
Stylianos Sokos, ingénieur civil, représentant
des Entreprises grecques de construction
Theodora Galani, architecte-urbaniste,
représentante de l’Organisme pour
le Schéma Directeur d’Aménagement
Urbain du Grand Athènes
Theano Georgiadou, architecte, directrice
de l’Organisme pour le Schéma Directeur
d’Aménagement Urbain de Thessaloniki
Fotini Peressiadou, architecte-urbaniste,
représentante de l’Organisme de l’Habitat
ouvrier (O.E.K.)
Petros Petrakopoulos, architecte,
représentant de l’Association grecque
des Bureaux d’Études (S.E.G.M.)
Yiorgos Papaioannou, président
de l’Entreprise publique d’Urbanisme
et de l’Habitat (D.E.P.O.S.), membre
de l’Assemblée générale d’Europan
Eleni Gouliou-Matissen, architecte,
directrice générale de la Programmation
et des Travaux au ministère de
l’Environnement, de l’Aménagement
du Territoire et des Travaux publics
Parthena Karassavidou, architecte,
directrice de la Planification urbaine
au ministère de l’Environnement,
de l’Aménagement du Territoire
et des Travaux publics
Korina Dagli, architecte-urbaniste,
63
64
rehabilitation des façades des bâtiments
autour de la place Agia Faneromeni.
Fin des travaux en 1998.
3 Stefano Tagliati - Ricardo Asaro Carlo Bianchini - Marco Canciani Emilio Venditelli /
Michael Kislinger /
Matheos Papavassiliou
Thessaloniki. Organisation d’un séminaire
de travail en 1996 avec les 3 équipes
en vue d’une commande pour une étude
détaillée à partir d’un nouveau projet.
Procédure en attente.
europan 4
1 Ioannis Tsilis - Vasilis Ganiatsas
Lavrion-Attiki. Une commande pour une
étude détaillée est prévue pour 1999,
en attente de financements.
2 Maria Zogali - Kostas Michalopoulos
Stavroupolis-Thessaloniki. Commmande
en décembre 97 par la municipalité
pour une étude détaillée sur l’ensemble
du site du concours. Études de
réorganisation et d’aménagement des
espaces vert et des équipements publics.
España
Secrétariat national
Antonio Vélez, secrétaire
Carmen Imbernón, secrétaire adjointe
Ana Kursón Ghattas, chargée du suivi
et de la gestion des réalisations
Paseo de la Castellana, 12
4° planta.
28046 Madrid
téléphone 34-1-575 74 01 ou 435 22 00
télécopie 34-1-575 75 08
e-mail [email protected]
horaires : de 8h à 15h, du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Fernando Nasarre y de Goicoechea,
directeur général du Logement,
de l’Architecture et de l’Urbanisme
au ministère des Travaux publics
membres
José Antonio Arránz Aguirre, directeur
général de l’Architecture et du Logement
de la Junte de Castille et León
José Antonio Redondo López, directeur
général de l’Institut du Logement
et du Sol de la Junte de Galicie
José María García Zarco, directeur général
de l’Architecture du Gouvernement
autonome de Valence
Angel Rodríguez Hervás, gérant
de l’Entreprise municipale du Logement
de la Ville de Madrid (E.M.V.)
Víctor Pérez Escolano, directeur général
de l’Architecture et du Logement
de la Junte d’Andalousie
Javier María Tellería Elorz, directeur
général du Logement et de l’Architecture
du Gouvernement basque
Rafael Amat Tuduri, directeur général
du Logement et de l’Aménagement
du Territoire du Gouvernement autonome
de la Région de Murcie
Javier González Ramiro, représentant
de la Société d’État de Promotion
et d’Équipement du Sol (S.E.P.E.S.)
Joaquín María Gómez Pérez, président
d’ASEMAS
Bartolomé Abad Socías, directeur général
de l’Architecture et du Logement
du Gouvernement des Îles Baléares
Angel Luis Salinas Gómez, directeur
général de l’Urbanisme et du Logement
du Gouvernement autonome de La Rioja
Tirso Lumbreras Vázquez, directeur
général de l’Urbanisme et du Logement
du Gouvernement autonome
de Castille-La Manche
José María Segura, directeur général
du Logement, de l’Architecture
et de l’Urbanisme de la Ville autonome
de Ceuta
Fernando Moreno Jurado, directeur général
de l’Architecture et de l’Urbanisme
de la Ville autonome de Melilla
Amalia Castro-Rial, directrice générale
de l’Architecture et du Logement
du Gouvernement Autonome de Madrid
Isabel León García, secrétaire générale
du C.S.C.A.E.
José María Jiménez Gurucharri, directeur
général de l’Aménagement du Territoire
et du Logement du Gouvernement
autonome de Navarre
Angel Rodríguez Hervás, EMV
membres d’honneur
María de Corral López-Doriga,
présidente d’Europan 3
Luis Martínez Santa-María, architecte
Alberto Gutiérrez Alberca, Conseiller
de l’Urbanisme de la Ville de Valladolid
Pilar Barreiro Alvarez, maire de la Ville
de Cartagène
Membre du Bureau européen
Javier González Ramiro, membre
du comité national, représentant
de la Société d’État de Promotion
et d’Équipement du Sol (S.E.P.E.S.),
membre du comité d’Europan España
Langues officielles du secrétariat
Espagnol, français et anglais
Sites et primes disponibles
9 sites : Almería, Amurrio, Baracaldo,
Cartagena, Ceuta, Paterna, Puertollano,
Tolosa, Tudela
10 primes disponibles : 5 lauréats
et 5 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
L’exercice de la profession en Espagne
exige que l’on s’incorpore au Collège
des architectes correspondant au lieu
de la commande objet du concours.
Pour s’incorporer au collège, il faut être
en possession du diplôme espagnol
d’architecte ou d’un diplôme étranger
validé ou reconnu par le gouvernement
espagnol.
L’homologation des diplômes étrangers
devra être obtenue auprès du ministère
de l’Education et de la Culture (Ministerio
de Educacion y Cultura). Subdireccion
de Titulos, Paseo del Prado, 28. Madrid).
S’il s’agit de citoyens ressortissants
des pays de l’Union européenne ayant
un diplôme compris dans la Directive
85/384/CEE, la reconnaissance
du diplôme s’effectue par le biais
d’un certificat délivré par le ministère
de l’Education et de la Culture (même
adresse).
Quant aux citoyens ressortissants des
pays qui, avec ceux membres de l’Union
européenne, intégreront l’Espace
économique européen, la reconnaissance
des diplômes et autres formalités
nécessaires au développement de leur
Pays organisateurs
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 1
1 José González Gallegos - María José
Aranguren López - Juan Manuel Ros
García - Carlos Iglesias Sanz
Hortaleza. 56 logements en 2 tours pour
l’Entreprise municipale du Logement
de Madrid (E.M.V.).
2 Ricardo Sánchez Lampreave Lucas Recuenco
Entrevías. 86 logements pour L’Institut
du Logement de Madrid.
3 Isabel Bennasar Félix Ana María Noguera Nieto
Pravia. 64 logements pour la Principauté
des Asturies.
4 Susana Aparici Martín Fernando Moliner Robledo Inmaculada Núñez Reig
Vallecas. 30 logements pour l’Entreprise
municipale du Logement de Madrid
(E.M.V.).
5 Mercedes Peláez López
Ujo. 74 logements pour la Direction
régionale de l’Architecture et du
Logement de la Principauté des Asturies
Vallecas. 28 logements pour l’Entreprise
municipale du Logement de Madrid
(E.M.V.).
6 Félix Pozo Soro - Alberto Torres Galán
Huelva. 49 logements pour la Direction
générale de l’Architecture et du
Logement de Junte d’Andalousie.
europan 2
1 Alberto Martínez Castillo Beatriz Matos Castaño
Basauri (Bilbao). 80 logements pour
la Direction générale du Logement
du Gouvernement Basque.
2 Juan Ignacio García Pedrosa - Angela
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n.
3 Vicente Guallart Furió
Valence. Développement de la Plaza del
Arbol pour le gouvernement autonome
de Valence. En cours de négociation sur
un autre site.
4 Luis de Pereda Fernández - Elena
Sequeros Rodríguez - Francisco Burgos
Caravaca. 8 logements et équipements
pour la Commune autonome de Murcie.
europan 3
1 Luis Fontcuberta Rueda Aurora Fernández Rodríguez
Arrigorriaga. 40 logements pour
le Gouvernement basque.
En cours de réalisation.
2 Fernando Olba Rallo
Orense. Plan d’aménagement urbain
et 150 logements pour la Junte de Galice.
3 Enrique Johansson de Terry Francisco José Larrucea Camporo
Granada. 280 logements pour la Junte
d’Andalousie. En cours de réalisation
4 Frédéric Bonnet - Marc-Pierre Bigarnet
Alicante. Développement du parc urbain
de Ladera de Benacantil pour la
Généralité de Valence.
En cours de réalisation.
5 Sé Duch Navarro - Eva Prats Güerre
Guissona-Lérida. 32 logements pour
la Généralité de Catalogne. En cours
de construction.
6 Fernando Pardo Calvo
Orense. 150 logements pour la Junte de
Galice. Projet inclus dans le plan urbain.
7 Víctor García Gil -
annexes
activité professionnelle en Espagne
devront se plier à ce qui figurera dans
la Directive 85/384/CEE.
Les architectes ayant un diplôme non
reconnu ou homologué en Espagne
peuvent établir des collaborations
professionnelles ponctuelles avec
des diplômes établis en Espagne dans
les conditions autorisées.
65
66
Rosa María Briso Montiano
Requena. 62 logements pour la SEPES.
Projet présenté.
8 Esteban García Martínez
Alicante. Développement de la Plaza
del Carmen pour le gouvernement
autonome de Valence.
Plans préliminaires présentés.
9 Felipe Pich Aguilera Guillermo Maluenda Colomer
Alguazas. Logements pour le
Gouvernement autonome de Murcie.
En cours de réalisation.
europan 4
1 Eduardo Belzunce Tormo Luis Díaz Mauriño - Juan García Millán
Bilbao. Plan d’aménagement urbain sur
350 logements, des équipements publics,
des commerces et des parkings.
2 José María Lapuerta - Francisco Burgos
Bilbao. Études urbaines sur 350
logements, des équipements publics,
des commerces et des parkings.
3 Fuensata Nieto de la Cierva Enrique Sobejano García
Sevilla. 174 logements.
En cours de réalisation.
4 Angela García de Paredes José Ignacio García Pedrosa
Aranda de Duero. Plan d’aménagement
urbain sur 767 logements avec
équipements collectifs
5 Eduardo de la Peña Antonio Lleyda Delgado
Valladolid. Équipements sociaux
et culturels. En cours de réalisation.
France
Secrétariat national
Jean-Jacques Terrin, secrétaire général,
directeur du pôle programmer-concevoir au
Plan Urbanisme Construction Architecture
Anne Vigne, secrétaire adjoint
Danièle Valabrègue, conseillère scientifique
Claire Hallegouet, assistante
Laurence Schlumberger-Guedj,
chargée des réalisations expérimentales
Arche de la défense
Paroi Nord
92 055 Paris-la-Défense cedex 04
téléphone 33-1-40 81 24 54
télécopie 33-1-40 81 24 58
horaires : de 9 h à 12 h 30,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Georges Mercadal, délégué général
de l’Union Nationale des Fédérations
d’Organismes d’Habitations à Loyer
Modéré (U.N.F.O.H.L.M.)
représentants de l’administration
François Barré, directeur de l’Architecture
et du Patrimoine
Le directeur général de l’Urbanisme,
de l’Habitat et de la Construction
Paul Schwach, directeur de l’Aménagement
foncier et de l’Urbanisme
représentants des villes
Jacques Floch, député-maire de Rezé
Marie Noëlle Lienemann,
maire d’Athis-Mons, député européen
Jean-Pierre Schosteck,
sénateur-maire de Châtillon
Plan Urbanisme Construction
Architecture
Alain Sarfati, architecte,
membre du Comité Directeur
Le secrétaire permanent
François Ascher, professeur, conseiller
scientifique
Jean-Jacques Terrin, directeur du pôle
“programmer concevoir”
maîtres d’ouvrage
Bernard Ousset, directeur adjoint
de l’Établissement public d’aménagement
Marne-La-Vallée
Jean-Pierre Fort, directeur de l’Office Public
d’Aménagement et de Construction
du Rhône
Barthelemy Raynaud, directeur adjoint,
Direction des Affaires générales d’EDF
Jean-Pierre Roux, Caisse des Dépôts
et Consignation
Jean-Pierre Schaefer, directeur du
Département stratégie qualité à la SCIC-SA
Jean-Marc Pinet,
directeur général de l’Effort Rémois
architectes et urbanistes
Jérôme Grange, directeur de l’agence
d’urbanisme de Belfort
François Grether, architecte
Olivier Meheux, architecte, lauréat
d’Europan 3
Bernard Reichen, architecte
enseignants-chercheurs
Pascal Amphoux, professeur,
École polytechnique de Lausanne
Robert Prost, architecte, professeur à l’École
d’Architecture de Paris-Tolbiac
Michel Calon, professeur, École des Mines
Marc Weckstein, responsable du service
économique et prospection au CSTB
personnalités
Jean Maheu, conseiller-maître
à la Cour des Comptes
Francine Fort, directrice de Arc en Rêve,
Bordeaux
Membre du Bureau européen
Pays organisateurs
Langues officielles du secrétariat
Français et anglais
Sites et primes disponibles
6 sites : Brest, Chessy, Jeumont, Mulhouse,
Reims, Villetaneuse
10 primes disponibles :
5 lauréats et 5 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Pour exercer en France en tant
qu’architecte, les personnes physiques
de nationalité française ou étrangère
doivent être inscrites à un tableau régional
de l’ordre des architectes.
Pour ce faire, elles doivent répondre aux
2 conditions suivantes :
1 - d’une part, être titulaires d’un diplôme
d’architecte, français ou étranger, reconnu
par l’État français,
2 - d’autre part, être françaises ou
ressortissantes d’un État de la
communauté européenne, ou d’un État
partie (lié) à l’accord sur l’espace
économique européen (E.E.E.), ou
d’un État ayant conclu avec la France
une convention internationale pour
l’installation des architectes.
Les architectes étrangers ayant un
diplôme reconnu mais ne remplissant pas
la deuxième condition, peuvent, à titre
exceptionnel, être autorisés par arrêté
ministériel à réaliser un projet déterminé.
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 1
1 Vincent Bastié - Aude Bruguière Hubert Fontaine
Guyancourt. 62 logements pour la SA
HLM Logirel
2 Jean-Patrice Calori
Le Mans. 120 logements étudiants
pour la SAIEM du Mans
3 Isabelle Devin - Catherine Rannou
Nantes. 47 logements pour la SAMOSCIC région
4 Isabelle Minnazzoli - Christophe Chauvin
Elancourt. 41 logements collectifs et 16
maisons individuelles pour l’OPIEVOY
Saint-Quentin-en-Yvelines.
5 Catherine Lauvergeat - Pietro Cremonini
Reims. 40 logements pour l’Effort
Rémois.
6 Hélène Mouhot - Philippe Primard
Saint-Germain-en-Laye. Etude préalable
pour la réhabilitation de 180 logements
pour le Groupe immobilier 3F.
Arrêt de la procédure.
7 Dominique Maret - Zig Zag
Rezé-les-Nantes. Etude préalable pour la
réalisation de 20 000 m2 sur 3 ha pour
ACL. Arrêt de la procédure.
8 primés aux Pays-Bas : François Marzelle
- Isabelle Manescau - Hervé Daridan Edouard Steeg
Bordeaux. 110 logements pour la
SONACOTRA
9 primée en Belgique : Lucas Swinnen
Plaisir. 31 maisons groupées pour
le groupe immobilier 3F.
europan 2
1 Andrew Taylor
Châteauroux. Etude stratégique
de la relation “ville-rivière” et définition
du site de Bitray pour la Ville de
Châteauroux.
2 François Magendie - Véronique Parent Constantin Coursaris
Jaux. 49 logements pour l’OPAC
de l’Oise. En cours de réalisation
3 Claudine Marchadour Fabienne Sentein
Bussy-Saint-Georges. 50 logements
pour la SAHLM de l’Arche.
4 Sylvaine Glaizol / Sasa Randic
Sète. Participation à une étude de
programmation urbaine avec Campenon
Bernard Aménagement pour la Ville
de Sète.
5 Nicole Garo - Marc Boixel
Saint-Herblain. 40 logements pour
la SAMO de Nantes.
6 primés en Grèce : Bernard Cuomo Podromos Nikiforidis
Bussy-St-Georges. 25 logements pour
la SAHLM de l’Arche.
europan 3
1 Karin Krokfors - Severi Virolainen
Le Havre. Étude urbaine terminée
2 Armand Nouvet - Marc Reynaud - Cyrille
Veran - Thibaud Babled Laurent Berger
Saintes. Étude de faisabilité terminée,
contrat de maîtrise d’oeuvre en cours
de négociation.
3 Gaetan Le Penhuel - Jean-François
Renaud - Eric Babin
Reims. 107 logements avec locaux
d’activités et aménagement des espaces
publics sur le site du concours pour
l’Effort Rémois et le Foyer Rémois.
En cours de réalisation.
4 Thierry Maire - Olivier Meheux Alain Oesch
Mulhouse. Foyer de jeunes travailleurs de
80 lits avec services municipaux pour
l’OPAC de Mulhouse. En cours de
réalisation.
5 David Trottin Emmanuelle Marin-Trottin
Grande-Synthe. Étude de faisabilité pour
la ville de Grande-Synthe et l’agence
d’urbanisme de Dunkerque.
Étude terminée.
6 Mario Flory
Grande-Synthe. Étude de faisabilité pour
la ville de Grande-Synthe et l’agence
d’urbanisme de Dunkerque. Commande
de 24 logements.
7 Gilles Reichardt - Gilles Ferreux
Lons-Le-Saunier. Étude en cours d’un
projet urbain sur un secteur de la ville.
8 Louis Paillard - Anne Françoise Jumeau Lionel Penisson - Isabelle Schmidt Thierry Le Goff
Lievin. Étude de requalification paysgère
et architecturale d’une rue.
9 Pierre Bouget - Eileen Yankowski
Lorient. 40 logements à Guilers et
espaces publics pour l’OPAC de Brest.
europan 4
1 François Dussaux - Aurélien Lepoutre Vincent Wattier
Athis-Mons. Étude en cours de plan
masse et proposition architecturale
d’aménagement.
2 Ludovic Blanckaert
Athis - Mons. Étude de faisabilité sur
un site le long de la Nationale 7.
3 Anne de Robert de Hautequere Hélène Steve - François Noir
Belfort. Étude urbaine en cours et
annexes
Barthélémy Raynaud, directeur adjoint des
affaires générales d’Electricité de France,
membre du comité d’Europan France.
67
68
proposition de plan masse sur un site
militaire.
4 Philippe Vignaud - Vincent Lamperier
Rouen. Logements, équipements
et espaces extérieurs. En négociation
avancée.
5 Miguel Macian - Arianne Jouannais Colette Rémond
Aubervilliers. 12 logements.
En cours de réalisation.
6 Bruno Ressouche - Laurent Gonin
Strasbourg. Étude de faisabilité urbaine
du site du concours.
Hrvatska
Secrétariat national
Jasenka Kranjčević
c/o Ministarstvo prostonog uredenja,
graditeljstva i stanovanja
Ulica Republike Austrije 20
10000 Zagreb
téléphone 385-1-37 82 428 & 37 82 146
télécopie 385-1- 37 72 822
horaires : de 9 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Zdravko Švigir, ministère de l’Urbanisme,
de la Construction et de l’Habitat, Zagreb
membres
Naima Balić, historien d’Art,
ministère de la Culture, Zagreb
Marija Čačić, architecte,
CONING d.d. à Varaždin
Slavko Dakić, architecte, Agence municipale
d’Urbanisme et d’Aménagement, Zagreb
Milan Mitevski, architecte, ARHITEKT d.d.,
Osijek
Nives Kozulić, architecte, Département
de l’Urbanisme, Zadar
Hrvoje Njirić, architecte, NJIRIĆ + NJIRIĆ
d.d., Zagreb
Branimir Rac, architecte, ECOPLAN d.d.,
Zagreb
Saša Randić, architecte, RANDIC/TURATO
d.d., Rijeka
Ante Stojan, ministère du Renouveau
et du Développement, Zagreb
Fedja Vukić, professeur, historien d’Art,
Faculté d’Architecture, Zagreb
membre du Bureau européen
Zdravko Švigir, ministère de l’Urbanisme,
de la Construction et de l’Habitat, Zagreb,
président d’Europan Hrvatska
Langues officielles du secrétariat
Croate, français, anglais et allemand
Sites et primes disponibles
2 sites : Rovinj, Vukovar
4 primes disponibles :
2 lauréats et 2 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
La législation existante en Croatie sur
l’exercice de l’architecture (concours
et construction) ne mentionne pas le cas
d’architectes étrangers. Cependant, il est
attendu que le Parlement croate adoptera
une legislation (Loi sur l’Ordre des
Architectes et des Ingénieurs) qui régulera
le sujet en conformité avec la législation
de l’Union européenne.
Il est toutefois recommandé aux primés de
s’associer avec un bureau d’architecture
installé en Croatie. Europan Hrvatska
aidera à trouver des partenaires en Croatie
et arrangera alors les supports légaux
nécessaires.
2, EUROPAN 4, les réalisations
europan 2
La Croatie a participé à Europan 2 avec
trois sites. La guerre a considérablement
affectée l’organisation d’Europan 2 et
Europan Hrvatska est encore engagée
dans la réalisation d’Europan 2.
En conséquence, quelques lauréats
et mentionnés ont été impliqués dans
différents projets de la ville de Zagreb.
europan 4
À ce jour, aucun engagement n’est
intervenu.
EUROPAN
Italia
Secrétariat national
Marilia Rosalia Vesco
Corso Rinascimento, 11
00186 Roma
téléphone 39-6-688 99 01
télécopie 39-6-687 95 20
horaires : de 9 h à 14 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Alfonso Porrello, membre du Conseil
national des Architecte italiens
vice-président
Giuseppe Bertolo, Association nationale
des Offices HLM (ANIACAP)
maîtres d’ouvrage
Franco Dorigoni
Confédération italienne des Services
publics des Administrations locales
Fédération italienne pour l’Habitation
ANCE, Association nationale des
Communes d’Italie
villes
Flavio Zanonato, Association nationale
des Communes d’Italie
membre du Bureau européen
Alfonso Porrello, membre du Conseil
national des Architecte italiens,
président d’Europan Italia.
Langues officielles du secrétariat
Italien et français
Sites et primes disponibles
7 sites : Ancona, Catania, Collegno,
Palermo, Roma, Savona, Torino
14 primes disponibles :
7 lauréats et 7 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
La directive de l’Union européenne 85/384
qui réglemente la reconnaissance
mutuelle des titres d’études dans le
secteur de l’architecture n’a été transposée
en Italie qu’en 1992, avec le décret de loi
n° 129 du 27 janvier.
Ce décret établit les procédures que les
architectes d’autres pays doivent suivre
pour exercer en Italie.
La procédure de reconnaissance dépend
du texte littéral de la directive et elle est
probablement trop compliquée dans la
mesure où elle renvoie la demande de
reconnaissance du diplôme au ministère
de l’université lequel, après s’être concerté
Pays organisateurs
Une fois le décret interministériel émis,
l’Ordre inscrit l’architecte dans son registre
dans le cas où celui-ci est domicilié
en Italie, ou bien, en cas d’exercice
temporaire, dans un autre registre spécial.
En ce qui concerne les architectes qui,
au moment de l’approbation de la
directive en 1985, avaient déjà obtenu leur
diplôme et/ou exerçaient la profession ou
bien avaient commencé leurs études avant
l’année scolaire 1987-1988, aucune
procédure de reconnaissance n’est
nécessaire, le diplôme étant déjà reconnu,
à titre transitoire, par la directive ellemême. La procédure d’inscription peut,
par conséquent, être directement
accomplie auprès de l’Ordre. L’Ordre
et le CNA (art. 10) se chargent de fournir
aux architectes des autres pays
des informations sur la législation
professionnelle et sur la déontologie
et d’entreprendre des cours sur les
connaissances linguistiques nécessaires
à l’activité professionnelle.
1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
4, les réalisations
europan 1
1 Mauro Saito
Matera. 30 logements pour E.P.E.R.
Matera.
2 Ruggero Lenci - Nilda Valentin
Favaro Veneto (Venezia). 18 logements
pour COIPES.
3 Piero Ostilio Rossi - Danile de Luca Flavia Emilia Ferrone - Andrea Gnecco Angelo Maria Mari - Stefania Montagna
Vigevano. 20 logements pour l’Institut
autonome du Logement populaire
(IACP) de Pavia.
europan 2
À ce jour, aucun engagement n’est
intervenu.
europan 3
1 Jarmo Raveala - Jorma Tissari
Quarrata. Plan d’aménagement sur
le site du concours, conjointement avec
Emanuela Curtoni et deux équipes citées
par le jury, pour la ville de Quarrata.
Commande d’un musée.
2 Emanuela Curtoni
Quarrata. Plan d’aménagement sur
le site du concours, conjointement avec
Jarmo Raveala - Jorma Tissari et deux
équipes citées par le jury, pour la ville
de Quarrata. Commande d’une
bibliothèque municipale et de locaux
administratifs, réalisation des espaces
publics (place piétonnière, terminal
d’autobus, espaces verts, promenade).
europan 4
1 Ignacio de Viar
Firenze. Études urbaines sur le site
du concours, pour la ville.
Nederland
Secrétariat national
Emmie Vos, directrice
Anne Hoogewoning, chargée de mission
Sonja Anker, agent administratif
Museumpark 25
P.O. Box 2182
3000 CD Rotterdam
téléphone 31-10-440 12 38
télécopie 31-10-436 00 90
e-mail [email protected]
http //www.archined.nl/europan-nl
EUROPAN
EUROPAN
horaires : de 9h à 17h,
du mardi au vendredi
Composition du comité national
L’association Europan Nederland est
responsable du concours organisé aux
Pays-Bas. Le comité national est composé
par le bureau de l’association
président
Janwillem Schrofer, directeur de l’Académie
Royale des Arts à Amsterdam
vice-président
Peter Dordregter, directeur de l’Association
des Villes hollandaises
secrétaire
Joep Padberg, directeur de l’Entreprise
d’aménagement et de construction
ERA-bouw
trésorier
Nely Krijt, entreprise comptable
Deloitte & Touche à Amsterdam
membres
Marga Duijnker, directeur de la corporation
du logement Achtgoed Wonen en Bouwen
à Amersfoort
Han Meyer, urbaniste, département de
l’Urbanisme de l’Université de Technologie
de Delft
Endry van Velzen, architecte à Rotterdam,
lauréat d’Europan 2
membre du Bureau européen
Peter Dordregter, directeur
de l’Association des Villes hollandaises,
vice-président d’Europan Nederland
Langues officielles du secrétariat
Néerlandais et anglais
Sites et primes disponibles
5 sites : Almere, Amersfoort, Amsterdam,
Haarlemmermeer, Rotterdam
10 primes disponibles :
5 lauréats et 5 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Bien que tout un chacun puisse s’établir
en tant qu’architecte aux Pays-Bas,
le titre d’architecte est protégé
professionnellement depuis 1988. Ceci
signifie que toute personne souhaitant
faire usage du titre d’architecte aux
Pays-Bas doit se faire enregistrer auprès
du Stichting Bureau Architectenregister
(bureau d’enregistrement des architectes)
à La Haye.
1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
4, les réalisations
europan 1
1 Pim Köther - Ton Salman
Arnhem. 35 logements sociaux pour
Stichting Volkshuisvesting, Arnhem.
2 Dietmar Prietl - Gerhard Sacher
Amsterdam-Noord. 79 logements sociaux
pour Protestantse Woningbouwvereniging.
3 Tangram Architecten
En conséquence indirecte des résultats
d’Europan 1, divers projets de l’équipe
ont été réalisés.
4 Hans Sluymer
Almere. 30 logements sociaux pour
Woningbouwvereniging Almere.
EUROPAN
EUROPAN
annexes
avec les ministères des Affaires étrangères
et de la Justice, doit à son tour obtenir
l’avis du Conseil universitaire national
et du Conseil national des architectes
pour pouvoir ensuite adopter un décret
de reconnaissance pour chaque diplôme.
69
70
europan 2
1 Winfried van Zeeland
Nijmegen. Étude préliminaire confiée
par la ville pour la réalisation de 186
logements pour Hendriks-Heijmans.
2 Dick van Gameren Bjarne Mastenbroek
Nijmegen. 57 logements pour
Woningvereniging Kolping.
3 Tania Concko - Pierre Gautier
Zaanstadt. Étude urbaine sur le site du
concours, aménagement, coordination
architecturale et commande de 60
logements.
4 Gerard Maccreanor - Richard Lavington
Zaanstadt. 134 maisons et 33
appartements.
europan 3
1 Jonathan Woodroffe Christopher Moller - Dominic Papa
Groningen. Étude urbaine pour la Ville
sur le site du concours et commande
de 100 appartements, 60 logements
et des parkings.
2 Don Murphy
Den Bosch. Commande alternative
prévue de 60 logements.
3 Gary Young - Gabrielle Higgs
Haarlem. Étude préliminaire confiée
par la ville pour la réalisation de 120
logements pour Woningbouwverenigingt
Sant.
4 Tom Jefferies - Adrian Evans Dominic Wilkinson
Dordrecht. Etude préliminaire pour 45
logements sur une partie du site confiée
par la ville.
europan 4
1 Floor Arons
Amsterdam-Osdorp. Commande
de logements et parkings pour
Woningbouwvereniging Het Oosten.
2 Pierre Boudry - Marjolijn Boudry
Den Haag. Commande alternative
de 35 logements pour Bouwfonds
Woningbouw.
4 Ira Koers - Mikel van Gelderen Jurjen Zeinstra
Emmen. Etude préliminaire confiée par
la ville pour la réalisation de logements
pour Bouwfonds Woningbouw.
5 Madeleine Maaskant - Victor van Velzen
Almelo. Études pour la rénovation d’une
rue commerçante pour Wilma Vastgoed
et Woningstichting Sint Joseph.
Portugal
Secrétariat national
Pedro Brandão, architecte, secrétaire général
Teresa Branco, architecte
Travessa do Carvalho, 23
1200 Lisboa
téléphone 351-1-343 24 54 à 59
télécopie 351-1-347 23 97
horaires : de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h les
lundis, de 10 h à 13 h du mardi au vendredi
Composition du comité national
président
Nuno Portas, professeur, architecte
membres
Eduardo Vilaça, professeur, président
de l’Institut national d’Habitation
Olga Quintanilha, architecte, président
de l’Association des Architectes portugais
Demétrio Alves, ingénieur,
vice-président de l’Association nationale des
Municipalités portugaises
membre du Bureau européen
Nuno Portas, professeur, architecte,
président d’Europan Portugal
Langues officielles du secrétariat
Portugais et anglais
Sites et primes disponibles
3 sites : Lisboa-Chelas, Loures-Sacavém,
Vila Nova de Gaia
6 primes disponibles :
3 lauréats et 3 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Pour une activité professionnelle
d’architecte, il est nécessaire
de s’enregistrer à l’Association
des Architectes portugais.
Les étrangers doivent avoir un diplôme
d’architecte en conformité avec la
Directive de l’Union européenne 85.384.
Pays organisateurs
Secrétariat national
Jürg Degen, architecte-urbaniste responsable
Irène Kölbl, secrétaire
p/a IREC/ Département d’Architecture
Ecole Polytechnique Fédérale
case postale 555
1001 Lausanne
téléphone 41-21-693 42 06
télécopie 41-21-693 38 40
e-mail [email protected]
horaires : de 9h à 12h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Rodolphe Luscher, architecte FAS/SIA,
urbaniste FUS, Lausanne
vice-présidents
Dr. oec Peter Gurtner, directeur du Bureau
fédéral pour le Logement, Bern
Ueli Marbach, architecte BSA/SIA, Zürich
maîtres d’ouvrage
Andreas Nyffeler, directeur des Affaires,
Sector Corporate Real Estate
Schweizerischer Bankverein, Basel
Dr. rer. pol. Doris Reffert-Schönemann,
Investor’s Dialogue GmbH, Zürich
Niki Wilczek, ingénieur dipl. ETH/SIA,
conseiller en marketing, Zumikon
Dr. Thomas C. Guggenheim,
ancien directeur du Bureau fédéral
pour le Logement, Bern
administration publique
Willy Küng, conseiller municipal,
Département des Finances de la Ville
de Zürich
Pietro Martinelli, conseiller d’État,
Service des Affaires sociales, Bellinzona
Niki Piazzoli, architecte BSA/SIA, directeur
du Bureau fédéral de la Construction, Bern
Michel Ruffieux, architecte, directeur
de la Division de l’aménagement
et des constructions, Département
des Travaux Publics de la Ville de Genève
Jean-Jacques Schilt, syndic de la Ville
de Lausanne
Fritz Schumacher, architecte SIA, urbaniste
BSP, architecte cantonal, Canton de Bâle
enseignants et chercheurs
Prof. Jean-Claude Badoux, ingénieur civil,
président de l’École polytechnique fédérale
de Lausanne
Prof. Dr. Michel Bassand, directeur
IREC DA École polytechnique fédérale
de Lausanne
Ivan Belopitov, ingénieur, IVT/ETHZ,
Zürich
Prof. Alexander Henz, architecte BSA/SIA,
Eidgenössische Technische Hochschule
Zürich, urbaniste BSP, Auenstein
Ellen Meyrat-Schlee, sociologue, urbaniste
BSP, chargée de cours à la Eidgenössische
Technische Hochschule Zürich, Zürich
Dr. Roger Perrinjaquet, architecte,
sociologue, Hanovre
Prof. Flora Ruchat, architecte BSA/SIA,
Eidgenössische Technische Hochschule
Zürich, Zürich et Agno
architectes
Jacques Blumer, président FAS/BSA, Atelier
5, Berne
Robert Frei, architecte FAS/SIA, Genève
Trix Haussmann, architecte BSA/SIA,
Zürich
Jakob Schilling, architecte BSA/SIA, Zürich
Jean-Michel Stotzer, architecte ETS/UTS,
Grandvaux
François-Joseph Z’Graggen, architecte
EPFL/SIA, service des bâtiments
État de Vaud, Nyon
Kurt Aellen, architecte FAS/SIA, Bern
l’inscription dans le registre professionnel
des architectes est dépendante de
plusieurs exigences (diplôme équivalent
aux diplômes des Écoles polytechniques
fédérales de Zürich et Lausanne, ou celui
de l’Université de Genève, âge minimal
25 ans, etc.), certains régimes, surtout
en Suisse alémanique, décrètent d’autre
obligations ou s’abstiennent de légiférer
dans ce domaine.
En Suisse, il n’y a donc pas de règles
générales à ce sujet. Si pour certains
architectes diplômés à l’étranger une
possibilité d’exercer leur métier à titre
d’indépendant est réelle, pour d’autres
on ne peut rien garantir. En tout cas,
la liberté d’exercer une profession
indépendante est garantie par la
Constitution. C’est surtout la législation
sur la limitation du nombre de travailleurs
étrangers qui restreint la concurrence.
Il existe cependant la possibilité que le
lauréat s’associe à un bureau établi en
Suisse, en agissant ensuite en son nom.
Europan Suisse se propose, en
l’occurrence, de soutenir les lauréats
en les aidant à trouver un architecte
ou en leur accordant les aides juridiques
nécessaires au bon déroulement de la
collaboration.
1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
4, les réalisations
europan 1
1 Jacques Richter
Lutry. Avant-projet sur un programme
mixte, habitat-artisanat.
Yverdon-les-Bains. Développement
de prototypes de logements modulables
“SWHOME”.
Lausanne. Construction de deux villas
“SWHOME”.
2 Pascale Volait - Pierre Bureau
Neuchâtel. Concours “mobilier urbain”
en 1990 : 1er prix suivi de la construction
de 72 abribus pour la Société générale
d’affichage, la Ville et les Transports
neuchâtelois.
Neuchâtel. Avant-projet et étude de
faisabilité d’un immeuble collectif type
“Europan” de 28 logements.
En négociation avancée.
EUROPAN
EUROPAN
Membre du Bureau européen
Rodolphe Luscher, architecte FAS/SIA,
urbaniste FUS, Lausanne, président
d’Europan Suisse
Langues officielles du secrétariat
Français, allemand, italien et anglais
Sites et primes disponibles
8 sites : Aarau, Bern-Ausserholligen,
Biel/Bienne, Genève, Lenzburg,
Massagno, Zug, Zürich-Affoltern
16 primes disponibles :
8 lauréats et 8 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
En Suisse, les lois et les règlements
qui gèrent l’exercice de la profession,
à titre d’indépendant, varient de canton
en canton. Si en Suisse romande,
annexes
EUROPAN, les réalisations
Le portugal entre dans l’Europan.
Suisse/Svizzera/Schweiz
71
72
3 Ivo Frei
Zürich. Avant-projet pour un quartier
de logements pour Oerlikon Bührle
europan 2
1 Philippe Bonhôte - Oleg Calame
Genève îlot 13. 32 logements étudiants
pour la CIGUE (coopérative étudiante)
réalisés. 60 logements pour Göhner
Merkur SA, en cours de réalisation.
Surélévation d’un immeuble pour
Mobag.
2 Robert Loader - Andrew Barnett Gillian Scampton
La Chaux-de-Fonds. Avant-projet sur le
site pour la Ville. Arrêt de la procédure
3 Peter van Dinter
La Chaux-de-Fonds. Avant-projet pour
la Ville. Arrêt de la procédure.
4 Olivier Brun
Wallisellen. Invitation au concours
“Wohnüberbauung Spitzackerstrasse” :
1er prix.
5 Michele Bardelli - Marco Büchler
Genève. Invitation à un concours pour
l’aménagement d’un jardin botanique
pour la Ville.
europan 3
1 Florian Riegler - Roger Riewe
Giubiasco. Étude urbaine avec intégration
du projet pour la ville. Renégociation
du projet sur un autre site. Arrêt
de la procédure suite à un référendum.
Zürich. Invitation au concours
“Steinfabrik”.
2 Eric Pajot - Antoine Ris / Alexios Dallas Catherine Diacomidou Nikolaos Haritos - Nikolaos Nikodimos Konstantinos Papandreou
Étude complémentaire pour
l’aménagement d’un nouveau parc
urbain, et une centaine de logements.
3 Atelier OÏ
Yverdon-les-Bains. Commande d’une
étude urbaine d’un quartier sur la base
de leur projet.
Zürich. Invitation au concours
“Steinfabrik”, 4ème prix.
Zollikofen. Invitation au concours
“Häberlimatte”, 3ème prix.
4 Rebecca Lyon - Barry Stanton
Zürich. Invitation au concours
“Steinfabrik”.
Zollikofen. Invitation au concours
“Häberlimatte”.
5 Peter Oestreich - Markus Schmid
Sankt-Gallen. Étude urbaine sur le site
pour la ville et Telecom.
Zollikofen. Invitation au concours
“Häberlimatte”.
europan 4
1 Cédric Schärer
Neuchâtel. Adaptation du projet
du concours en fonction des maîtres
d’ouvrage intéressés. Commande d’une
étude de plan de quartier par la Ville.
En négociation de réalisation.
2 Roland Montrone
Lausanne. 239 logements et un centre
commercial. Avant-projet avec
évaluation des coûts. Commande
d’adaptation du plan partiel
d’affectation. Réalisation en cours
de négociation.
3 Pierre-Yves Gruaz - Marco Becherraz
Lausanne. 239 logements et un centre
commercial pour la Société des
Transports Publics Lausannois.
Avant-projet avec évaluation des coûts
4 Peter Pretterhofer - Sonja Simbeni
Basel. Invitation par la Ville à un
concours comme membre du jury
en attendant les négociations avec
le nouveau partenaire Novartis
(fusion Ciba et Sandoz).
5 Antoine Hahne - Guy Nicollier
Biasca-Pollegio. Logements pour ouvriers.
Présentation du projet
au délégué des CFF pour l’AlpTransit.
Neuchâtel. Concours pour un hôtel
modulaire pour l’EXPO nationale 2001,
sur des principes du projet Europan 4.
Projet retenu.
Suomi - Finland
Secrétariat national
Antti Pirhonen
SAFA, Association Finlandaise
des Architectes
Yrjönkatu 11 A
00120 Helsinki
téléphone 358-9-58 444 217
télécopie 358-9-60 11 23
e-mail [email protected]
http://www.safa.fi/europan
Pays partenaires
United Kingdom
Composition du comité national
président
Juhani Katainen, professeur,
représentant de l’Association Finlandaise
des Architectes
vice-président
Mauri Tommila, architecte, représentant
de l’Association Finlandaise des Architectes
membres
Paula Huotelin, architecte, représentante
de l’Association Finlandaise des Architectes
Kaarlo Kantola, ingénieur civil,
représentant de la ville de Rovaniemi
Anita Pentinmikko, architecte,
représentante de la ville de Vantaa
Markku Toivonen, architecte,
représentant de la ville de Turku
Secrétariat national
Louise Harrison
Linda Roberts
Joanne Wallis
RIBA Competitions Office
8 Woodhouse Square
Leeds LS3 1AD
téléphone 44-113-234 13 35
télécopie 44-113-242 41 70
Membre du Bureau européen
Juhani Katainen, professeur, représentant
de l’Association Finlandaise des Architectes,
président d’Europan Suomi - Finland
Langues officielles du secrétariat
Finlandais et anglais
Sites et primes disponibles
3 sites : Rovaniemi, Turku, Vantaa
6 primes disponibles :
3 lauréats et 3 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Le diplôme d’architecte donne accès
à toutes les tâches de conception
et de la réalisation dans le domaine
de l’architecture.
EUROPAN 4, les réalisations
1 Mladen Jadric - Nevil Selimic
Helsinki. Études urbaines pour la ville.
2 Neil Armitage - James Brewster - Sandra
Woodsford
Tampere. Études urbaines pour la ville.
3 Pentti Kareoja
Vaasa. Plans pour 200 logements.
horaires : de 10 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Ian Ritchie, architecte
membres
Bryan Jefferson, conseiller à l’Architecture
au Gouvernement
Steve Mullin, Département
de l’Environnement, des transports
et des Régions (D.E.T.R.)
Paul Finch, éditeur, Architects Journal
Robert Loader, architecte
Gerard Maccreanor, architecte
Caroline Cole, chef de la Communication
au RIBA
Chris Palmer, directeur
de la Communication au RIBA
Louise Harrison, sections des concours
au RIBA
Membre du Bureau européen
Bryan Jefferson, conseiller à l’Architecture
au Gouvernement, membre du comité
Europan United Kingdom
Langue officielle du secrétariat
Anglais
Sites et primes disponibles
3 sites : Dartford, Nottingham, Sheffield
6 primes disponibles :
3 lauréats et 3 mentionnés
Exercice de la profession
pour les étrangers
Bien que n’importe qui soit libre
de construire au Royaume-Uni, le titre
d’architecte est professionnellement
protégé depuis 1930. Cela signifie
que quiconque souhaite user du titre
d’architecte au Royaume-Uni doit être
inscrit à l’ARCUK (conseil d’immatriculation
des architectes du Royaume-Uni). Pour
ceux qui ont obtenu le titre d’architecte
dans la Communauté européenne
et souhaitent l’utiliser au Royaume-Uni,
ARCUK prend sa décision selon
les recommandations en relation avec
la Communauté européenne.
EUROPAN 4, les réalisations
1 Hans van der Heijden - Rick Wessels
Liverpool. Réhabilitation. En négociation
avancée.
2 Hrvoje Njirić - Helena Njirić
Glasgow. Commande en cours de 50
logements sociaux sur un autre site
3 Willem Kloosterboer - Andrew
Woodcock
Manchester. En négociation avancée
4 Julian Cowie
Birmingham Castle Vale. Étude
de faisabilité sur un site adjacent au site
du concours
annexes
horaires : de 9 h à 16 h,
du lundi au vendredi
73
74
Bǎlgarija
Eesti
Kypros
Secrétariat national
Roumen Tihtchev,
Union des Architectes de Bulgarie
11 rue Krakra
1504 Sofia
téléphone 359-2-463 109 ou 442 673
télécopie 359-2-946 08 80
Secrétariat national
Tõnu Laigu, architect
Union des Architectes estoniens
Lai tn. 29
0001 Tallinn
téléphone 37-2-641 17 37 ou 645 43 33
télécopie 37-2-641 17 37 ou 645 50 19
e-mail [email protected]
Secrétariat national
Marios Pelekanos, architecte
Association des Architectes de Chypre
PO Box
5565 Nicosia
téléphone 357-2-44 28 87
télécopie 357-2-45 25 12
horaires : de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
en cours de composition
Langues officielles du secrétariat
Bulgare, français et anglais
Site et primes disponibles
1 site : Sofia
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession
pour les étrangers
L’architecte étranger peut exercer la
profession d’architecte :
- comme architecte libre, en coopération
avec un architecte bulgare,
- comme une firme enregistrée dans son
pays et enregistrant une filiale en Bulgarie
selon les lois commerciales, ou en
coopération avec une firme bulgare.
Une nouvelle loi est en préparation qui
sera bientôt adoptée par le Parlement.
EUROPAN 4, les réalisations
1 Filip Tchipev - Mila Nikiforova
Sofia. Contrat signé entre la municipalité
et l’équipe lauréate. Plans exécutifs
en cours.
renseignements auprès de Europan Ellás
horaires : de 10 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Veljo Kaasik, architecte, représentant
de l’Union des Architectes estoniens
membres
Peeter Pere, architecte, représentant
de l’Union des Architectes estoniens
Arvo Rikkinen, directeur adjoint, architecte
de la ville de Tallinn, représentant du
Bureau d’Urbanisme de la ville de Tallinn
Urmo Kala, vice chancelier, représentant
du ministère de l’Environnement
Ebe Nõmberg, chancelier, représentant
du ministère de la Culture
Tõnu Laigu, architecte, représentant
de l’Union des Architectes estoniens
Langues officielles du secrétariat
Estonien et anglais
Site et primes disponibles
1 site : Tallinn
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession
pour les étrangers
Le diplôme d’architecte donne la
qualification nécessaire à la pratique du
dessin dans le domaine de l’architecture.
Pour construire, un permis est nécessaire ;
l’architecte doit alors posséder une licence
professionnelle établie par le Bureau
d’État estonien des Licences pour les
Activités de Construction, ou s’associer
à un architecte ou une firme possédant
cette licence. Dans ce dernier cas, le droit
de l’auteur est préservé.
Composition du comité national
en cours de composition
Langue officielle du secrétariat
Grec et anglais
Site et primes disponibles
1 site : Pafos-Anavargos
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession
pour les étrangers
Les architectes étrangers, afin de pouvoir
travailler à Chypre, doivent obligatoirement
collaborer avec un architecte ou une
agence d’architecture de Chypre.
EUROPAN 4, les réalisations
À ce jour, aucun engagement n’est
intervenu.
Pays partenaires
Österreich
Sécrétariat national
Anikó Karner, architecte
Budapesti Müszaki Egyetem
Középületlervezési Tanszék
Müegyetem rakpart 3
1111 Budapest
téléphone 36-1-463 41 32
télécopie 36-1-463 36 59
Secrétariat national
Ernst Pogöschnik, secrétaire/secretary
Haus der Architektur
Engelgasse 3-5
8010 Graz
téléphone 43-664-21 38 515
télécopie 43-664-21 62 325
e-mail 43 664 213 [email protected]
horaires : de 14 h à 17 h, les lundis et jeudis
horaires : de 9 h à 16 h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Gábor Locsmándi, architecte - urbaniste,
conférencier à l’Université technique
de Budapest
membres
Katalin Korompay, architecte, conseiller
supérieur, Service de l’Architecte en chef
de la mairie de Budapest
György Radványl, architecte, conférencier
à l’Université technique de Budapest
Tibor Szolnoki, architecte
Balázs Gerö, architecte, membre du jury
Europan 4
Zsolt Gunther, architecte,
lauréat d’Europan 4
Langues officielles du secrétariat
Hongrois, français et anglais
Site et primes disponibles
1 site : Budapest
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession
pour les étrangers
Selon les recommandations de l’UIA
pour les concours internationaux.
EUROPAN 4, les réalisations
À ce jour, aucun engagement n’est
intervenu.
Composition du comité national
président
Klaus Kada, architecte
vice-président
Ulli Tischler, architecte
membres
Wolfdieter Dreibholz, gouvernement
du Land de Styrie
Hansjörg Luser, architecte, ville de Graz
Joost Meuwiesen, architecte,
Université technique de Graz
Ernst Pogöschnik,
gouvernement du Land de Styrie
Herfried Peyker,
Chambre des ingénieurs civils
Peter Weissenböck,
représentant du ministère
Elisabeth Weihsmann, déléguée
des promoteurs de l’Habitat autrichiens
Langue officielle du secrétariat
Allemand
Site et primes disponibles
1 site : Graz
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession
pour les étrangers
Pour obtenir une autorisation d’exercer la
profession d’architecte en Autriche, il faut
être diplômé d’une université enseignant
les disciplines de la construction, mais
seulement après avoir aussi passé un
examen national d’une part, et trois ans
d’activité dans une agence d’architecture
d’autre part. Dans ces conditions, le
ministère fédéral des Affaires économiques
décerne le titre d’“architecte” indispensable
pour s’inscrire à la Chambre des Architectes
et Ingénieurs civils. Le titre d’“architecte”
n’est donné qu’aux nationaux autrichiens.
Les règles de la Communauté européenne
définissent que les professionnels qui sont
diplômés dans leur pays peuvent exercer
leur métier dans n’importe quel pays de
l’Union européenne.
Jusqu’à présent, tous les projets réalisés
avec des architectes étrangers l’ont été
par des associations avec un architecte
autrichien autorisé à dresser des plans selon
les règlements autrichiens. Les architectes
ressortissants d’un pays hors de l’Union
européenne ou non agréés en Autriche
et qui désirent participer à un projet
d’architecture sont tenus de soumettre
leur projet en commun avec un architecte
agrée selon le règlement autrichien.
Plusieurs projets exemplaires ont déjà
été réalisés sans problèmes majeurs.
EUROPAN 1, EUROPAN 2, EUROPAN 3,
EUROPAN 4, les réalisations
europan 1
1 Le groupe Mardi
Graz. 28 logements pour Neue Heimat.
2 Christoph Zechner - Martin Zechner
Neufeldweg. 19 logements pour
Gemeinnützige Grazer
Wohnungsgenossenschaft.
3 Harald Roser - Sabine Gall
Graz. 23 logements pour la Ville .
europan 2
1 Peter Pretterhofer - Sonja Simbeni
Graz. 40 logements pour la Ville.
2 Martin Feiersinger
Vienne. 70 logements et services pour
la ville de Vienne.
europan 3
1 Emmanuel Choupis - James Njoo Hélène Deplante.
Graz. Étude urbaine accomplie sur la rue
Wasser et 50 logements pour la Ville en
voie de réalisation.
europan 4
1 Hans Huber
Klagenfurt. Chargé de la planification
des logements sur le site ATW.
annexes
Magyarország
75
76
Pays associés
2 Juan Carlos Gomez
Graz. Chargé d’une étude urbaine pour
le site du terrain de football du club
Sturm Graz.
România
Arch. Serban Sturdza, Timisoara
Dan Radoslav, représentant du Conseil local
de Timisoara
Arch. Arpad Zachi, représentant de la revue
d’architecture Arhitext
Arch. Vlad Gaivoronschi, représentant
de l’Union des architectes de Roumanie
(UAR)
membres d’honneur
Nicolae Noica, ministre, ministère
des Travaux publics
Gheorghe Ciuhandu, maire de la ville
de Timisoara
Viorel Lis, maire de Bucarest
Dorin Stefan, architecte, Bucarest
Le Centre roumain pour la Communication
Secrétariat national
Diana Chepetan, département des Relations
internationales de la ville de Timisoara,
secrétaire
Ramona Nicolaescu, architecte,
mairie de Timisoara
Ramona Laes, architecte,
mairie de Timisoara
Gabriel Bãlan, architecte,
mairie de Timisoara
Magda Nicoarã, ingénieur en génie civil,
mairie de Timisoara
Diona Purdea, ingénieur en génie civil,
mairie de Timisoara
Blanca Bâtcã, sociologue,
mairie de Timisoara
Marius Miclãus, architecte
Mairie de Timisoara
Direction de l’Urbanisme
Bd. C.D. Loga nr. 1
1900 Timisoara
téléphone 40-56-19 36 23 int.354
ou 19 97 76 ou 19 30 19
télécopie 40-56-19 30 19 ou 19 06 35
horaires : de 8h à 14h30,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Alexandru Beldiman, président de l’Union
des Architectes de Roumanie et viceprésident de l’UIA
membres
Arch. Radu Radoslav, directeur
de l’Urbanisme, mairie de Timisoara
Prof. dr. arch. Sandu Alexandru, recteur
de l’Institut d’Architecture “Ion Mincu”,
Bucarest
Prof.dr. arch. Florin Machidon, Institut
d’architecture “Ion Mincu”, Bucarest
Prof. dr. Victor Neuman, chercheur à
l’Institut des Sciences humaines, Bucarest
Conf.dr.arch. Teodor Georghiu,
département d’architecture de l’Université
technique de Timisoara
Langues officielles du secrétariat
Roumain, français et anglais
Sites et primes disponibles
1 site : Timisoara
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Exercice de la profession pour les
étrangers
Les architectes étrangers peuvent
professer en Roumanie, seulement si ils
s’associent avec un architecte roumain.
Slovensko
Secrétariat national
Viktor Malinovský, architecte, atelier
ARKONA, Košice, secrétaire général
Ladislav Kočiš, architecte au bureau
de l’architecte en chef de la ville de Košice
Jurav Koban, architecte, atelier KOPA,
Košice
Úha Mesta Košice
Hlavná 68
04265 Košice
téléphone 421-95-623 33 80
télécopie 421-95-623 33 80
horaires : de 8h à 12h,
du lundi au vendredi
Composition du comité national
président
Ján Mráz, ministre de la Construction
et des Travaux publics
président d’honneur
Rudolf Schuster, maire de la ville de Kosice
membres
Štefan Šlachta, professeur, doyen
de l’Académie des Beaux-Arts, Bratislava
Martin Drahovský, vice-président de la
Société des Architectes de la Slovaquie,
Košice
Peter Murko, architecte en chef de la ville
de Košice
Ivan Gürtler, architecte, Bratislava
Alena Kubová-Gauché, architecte, maîtreassistant à l’Ecole d’Architecture de Lyon
Peter Beňuška, architecte, Bratislava
Michal Bogár, architecte, atelier bogárkrálik-urban, Bratislava
František Kyselica, directeur de la Société des
architectes de Slovaquie, Bratislava
Štefan Mitro, architecte, design studio s.r.o.,
Prešov
Langues officielles du secrétariat
Slovaque et français
Sites et primes disponibles
1 site : Košice
2 primes disponibles :
1 lauréat et 1 mentionné
Europe
Les architectes étrangers ayant un diplôme
reconnu ou les jeunes architectes
slovaques ne bénéficiant pas de
l’inscription au tableau de l’Ordre des
Architectes ne peuvent dresser des plans
en République slovaque que s’ils
s’associent à un architecte ou à une agence
d’architecture locale autorisé
à dresser des plans selon les règlements
slovaques.
EUROPAN 4, les réalisations
À ce jour, aucun engagement n’est
intervenu.
Bosna I Hercegovina
Secrétariat national
Muhamed Serdarević
Sarajevo School of Architecture
Patriotske lige 30
71000 Sarajevo
téléphone 387-71-538 225
télécopie 387-71-538 225
Langue officielle du secrétariat
Bosniaque et anglais
Sverige
Secrétariat national
Mickaela Eckered
Hanne Weiss Lindencrona
Stiftelsen ARKUS
Norrlandsgatan 11
111 43 Stockholm
téléphone 46-8-21 05 85 ou 21 40 24
télécopie 46-8-21 40 39
Le secrétariat a participé à Europan 2, 3
et 4 mais est devenu pays associé pour
Europan 5 du fait de l’actuelle extrême
baisse d’activité du secteur de la
construction.
Langue officielle du secrétariat
Suédois et anglais
EUROPAN 2, EUROPAN 3, EUROPAN 4,
les réalisations
europan 2
1 Anita Tournour-Viron
Umeå. Invitation à travailler pendant
environ 6 mois dans un bureau d’études
suédois, pour la Ville. Arrêt de la
procédure.
europan 3
1 Alice B. Brown
Gävle. Commande d’une pré-étude sur
le site du concours.
2 Louise Robinson - Jim Forsberg
Stockholm. Commande d’une pré-étude
sur le site du concours.
europan 4
1 Anders Wilhelmsen
Trollhättan. Commande d’une pré-étude
sur le site du concours.
2 Britt Almqvist - Monica Albertsson
Sundbyberg. Commande d’une pré-étude
sur le site du concours.
annexes
Exercice de la profession
pour les étrangers
Pour exercer en République slovaque
en tant qu’architecte, les personnes
physiques de nationalité slovaque doivent
être inscrites au tableau de l’ordre
des architectes en accord avec la loi
n°136/1995 qui modifie la loi 138/1992
instituant l’Ordre des Architectes
de Slovaquie du 1er juin 1992.
Pour ce faire, elles doivent répondre
aux conditions suivantes :
1 - être titulaires d’un diplôme d’architecte,
slovaque ou étranger, reconnu par la
République slovaque,
2 - être slovaques ou ressortissantes d’un
État ayant conclu avec la République
slovaque une convention internationale
pour l’installation des architectes,
3 - être inscrites au tableau des architectes
de l’Ordre des architectes slovaques.
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Les publications d’EUROPAN
Résultats d’EUROPAN
Réalisations d’EUROPAN
Europan 1989, Projets primés
Édition spéciale coproduite par EUROPAN, EUROPAN Italia,
le CER (Comité pour l’Habitat) et le ministère italien
des Travaux Publics, Roma, Italia, 1989
quadrilingue français/anglais/allemand/italien,
294 pages en noir et blanc
Livre thématique des résultats de la première session des
concours européens d’architecture : présentation des 84 projets
primés.
Europan 1, Réalisations/Implementations
Éditions Pandora, Paris, France, 1991
bilingue français/anglais, 118 pages en noir et blanc
prix : 190 francs français
Livre des réalisations par pays : présentation de 45 projets
en voie d’exécution, comparaison entre dessins du concours
et constructions en cours.
Europan 1, Modes de vie, architectures du logement
Éditions Regirex, Techniques et Architecture, Paris, France, 1989
bilingue français/anglais
208 pages en noir et blanc
prix : 225 francs français
Livre thématique des résultats de la première session des
concours européens d’architecture : articles d’analyse critique,
sur 84 projets primés présentation des 45 projets lauréats.
Europan 2, Résultats européens, Habiter la ville,
requalification de sites urbains
Éditions Regirex, Techniques et Architecture, Paris, France, 1991
bilingue français/anglais,
280 pages en couleurs
prix : 280 francs français
Livre thématique des résultats de la seconde session des
concours européens d’architecture : articles d’analyse critique,
présentation de l’ensemble des 88 projets primés sur les 49 sites
européens, index et fichier.
Europan 3, Résultats européens, Chez soi en ville,
Urbaniser les quartiers d’habitat
Éditions Europan, Paris, France 1994
4 éditions : français, anglais, allemand, italien,
288 pages en couleurs
prix : 45 Écus
Livre thématique des résultats de la troisième session des
concours européens d’architecture : articles d’analyse critique,
présentation de l’ensemble des 85 projets primés sur les 48 sites
européens, index et fichier.
Europan 4, Résultats européens, Construire la ville sur la ville,
Transformation de sites urbains contemporains
Éditions Europan, Paris, France 1997
4 éditions : français, anglais, allemand, italien
340 pages en couleurs
prix : 300 francs français
Livre thématique des résultats de la quatrième session des
concours européens d’architecture : articles d’analyse critique,
présentation de l’ensemble des 110 projets primés sur les 65 sites
européens, index et fichier.
Idées et pratiques
Numéro 133 de la revue Arquitectos, Madrid, España, juin 1994,
coproduit par Europan et le Consejo Superior de Colegios
de Arquitectos
trilingue espagnol/français/anglais, 124 pages en couleurs
Bilan des réalisations d’Europan 1 et 2 construites ou en cours.
A partir d’un séminaire Europan à Santiago de Compostela,
España, en avril 1993 : 4 conférences, 4 synthèses des ateliers
et compte rendus des débats.
Collection
Éditions Ultimely Books, Athinai, Ellás : un livre pour une
réalisation Europan.
bilingue langue du pays de la réalisation/anglais,
50 pages en noir et blanc
prix recommandé : 4 Écus
Présentation du projet du concours et de la réalisation, article
d’analyse, points de vue des maîtres d’œuvre et d’ouvrage
1. Deux tours d’habitat à Hortaleza, Madrid, España
bilingue espagnol/anglais
Maria José Aranguren Lopez, José Gonzalez Gallegos,
Juan Manuel Ros Garcia, Carlos Iglesias Sanz
2. 40 logements à Reims, France
bilingue français/anglais
Catherine Lauvergeat, Pietro Cremonini, Anne Gaubert,
François Moget
3. 18 logements à Graz, Österreich
bilingue allemand/anglais
Zechner & Zechner
4. 35 logements à Arnhem, Nederland
bilingue hollandais/anglais
Pim Köther, Ton Salman
5. 160 logements étudiants au Mans, France
bilingue français/anglais
Jean-Patrice Calori
6. 5 blocs de logements à Amsterdam-Nord, Nederland
bilingue anglais/hollandais
Gerhard Sacher - Dietmar Prietl
7. 72 abribus à Neuchâtel, Suisse
bilingue français/anglais
Pascale Volait, Pierre Bureau
8. Un foyer pour travailleurs immigrés à Bordeaux, France
bilingue français/anglais
Isabelle Manescau, François Marzelle, Edouard Steeg
9. 70 logements à Huelva, España
bilingue espagnol/anglais
Felix Pozzo Soro, Alberto Torres
10. 2 tours de logements à Viña de Entrevias (Madrid), España
bilingue espagnol / anglais
Ricardo Lampreave, Luca Recuenco
11. 140 logements à Basauri-Bilbao, España
bilingue espagnol/anglais
Beatriz Matos Castaño, Alberto Martinez Castillo
Thèmes d’EUROPAN
Europan 1989,
Marchés du logement et exercice de l’architecture
Édition spéciale coproduite par Europan, le Plan Construction
et Architecture, le CER (Comité pour l’Habitat) et l’ANIACAP,
Roma, Italia, 1989
quadrilingue français/anglais/allemand/italien,
424 pages en noir et blanc
Études comparatives des marchés du logement en Europe
et des modes d’exercice de la profession d’architecte.
Europan 1989, 30 projets en Europe
Édition spéciale coproduite par Europan et la revue Revista
Costruire, Roma, Italia, 1989
quadrilingue français/anglais/allemand/italien,
168 pages en noir et blanc
Analyse comparative de 30 projets d’habitations innovants
en Europe.
Fragmentation et articulations urbaines
Numéro spécial, n° 4 de l’année 1991 de la revue
Architecture & Comportement, Département d’architecture
de l’École Polytechnique fédérale de Lausanne, Suisse
bilingue français/anglais, 486 pages en noir et blanc
A partir d’un séminaire Europan à Paris, France,
en février 1991 : 12 articles de réflexion sur l’urbain.
La ville requalifiée
Édition spéciale d’Europan, Paris, France, 1992
bilingue français/anglais, 24 pages en noir et blanc
A partir d’une rencontre Europan, clôture de la seconde session
des concours européens d’architecture à Madrid, España, en
décembre 1991 : 5 articles de réflexion sur la ville au travers des
résultats d’Europan 2.
Construire dans le construit, architecture moderne
et centres historiques
Numéro 9 de la revue Tefchos, Athinai, Ellás, 1992
quadrilingue français/anglais/allemand/grec,
152 pages en couleurs
prix : 65 dollars US pour l’Europe
A partir d’un séminaire Europan à Rodos, Ellás,
en juin 1992 : 6 sites et 10 projets primés de l’Europan 2, articles
sur le thème, comptes rendus des débats, réalisations
contemporaines.
Construire au bord de l’eau
Numéro 11 de la revue Tefchos, Athinai, Ellás, 1993
trilingue français/anglais/allemand, 144 pages en couleurs
prix : 65 Dollars US pour l’Europe
A partir d’un séminaire Europan à Zaanstad, Nederland,
en octobre 1992 : 6 sites et 10 projets primés de l’Europan 2,
articles sur le thème, comptes rendus des débats, exemples
contemporains.
La ville de tous les sens
Numéro spécial, n° 3 de l’année 1993 de la revue
Architecture & Comportement, Département d’architecture
de l’École Polytechnique fédérale de Lausanne, Suisse
bilingue français/anglais, 430 pages en noir et blanc
A partir d’une rencontre Europan, lancement de la troisième
session des concours européens d’architecture à Prague,
Czech Republik, en février 1993: 4 articles autour du thème
d’Europan 3 “Chez soi en ville”, 6 résumés des ateliers
et comptes rendus des débats.
les publications d’EUROPAN
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Responsable de l’édition et conception de l’ouvrage
Didier Rebois, secrétaire général d’Europan
Coordination et rédaction
Sylvie Chirat, architecte, coordinatrice d’Europan
Conception graphique et mise en page
Margaret Gray
assistée de Julien Gineste
Traduction française
Isabelle El Guedj
Photogravure
DUPONT
Impression
NEO typo

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