Appel à contribution : « Imposture et jeu », à l`occasion de la 33

Appel à contribution : « Imposture et jeu », à l’occasion de la 33ème journée
des romanistes à Würzburg
Lydia Bauer, Université de Berlin (TU Berlin) / Kristin Reinke, Université de Mayence
On entend beaucoup parler de défis et d’opportunités, soit au travail, à la télévision ou dans la
vie privée. Apparemment, il est devenu un devoir de surmonter tout défi, prendre tout risques
ou de saisir toute opportunités – jusqu’à considérer la crise comme chance.
Dans notre atelier, nous voudrions nous consacrer à deux formes d’agir pour lesquelles
les opportunités et les défis sont constitutives et dont les actants savent saisir les occasions et
donner éventuellement un coup de pouce au bonheur: l’imposture et le jeu. Tandis que le
joueur se présente généralement comme un tel et respecte les règles du jeu fixé auparavant – à
condition qu’il ne triche pas -, l’imposteur cache son jeu en ayant recours à des mise en
scènes et des mascarades. Dans l’histoire littéraire et culturelle, nous rencontrons d’un côté
des parvenus sans scrupules comme Rastignac, et de l’autre côté le pícaro qui réussit grâce à
sa ruse et son intelligence de grimper l’échelle sociale. Les deux caractères, qui peuvent être
homme ou femme, reflètent l’image d’une société aveuglée par les apparences et le jeu.
En général, la société refuse d’accepter les imposteurs et les joueurs, et pourtant ils
marquent notre société de plus en plus. Les exemples sont nombreux : les scandales autour
des thèses de doctorat de plusieurs politiciens qui se sont avérés être des plagiats et qui ont
même poussé l’ancien Ministre des affaires étrangères allemand Karl-Theodor zu Guttenberg
à démissionner ; l’idée de devoir « se vendre » pour faire carrière, une idée également bien
connue dans le monde de la science ; ou encore les nombreuses règles du jeu connues ou
inconnues qui permettent le succès professionnel ou social.
Atelier interdisciplinaire des sciences du langage et des lettres et carrefour entre les
sciences sociales et des sciences de la communication, la psychologie, la sociologie et les
gender studies, nous entendons nous consacrer à l’imposture, au jeu et à leur protagonistes
dans la littérature et les médias des langues romanes ainsi que dans les discours sociaux pour
rechercher les parallèles et les différences dans leurs formes respectives de mise en scène. Un
premier thème central seront les signes verbaux, para-verbaux et non-verbaux et leur
interaction qui trahissent le joueur et l’imposteur. D’autres aspects thématisés seront les
dimensions éthiques et morales de l’imposture et du jeu ainsi que le rapport entre ces deux
notions et leurs champs lexicales tels que exagérer, dissimuler, mentir, duper, se tromper,
manipuler, bluffer, masquer. Nous souhaitons notamment des contributions qui appréhendent
le sujet d’un point de vue intertextuel, pragmatique, prosodique, des analyses du discours et
de la conversation ainsi que des motifs et de leurs développements
Remise des titres :
Veuillez soumettre le titre de votre article jusqu’au 15 octobre 2012.
Contact :
Lydia Bauer, Technische Universität Berlin, ([email protected])
Kristin Reinke, Johannes Gutenberg-Universität Mainz-Germersheim ([email protected])