OKFICHE R./V. x 2 La villa face (Page 1)
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FICHE PÉDAGOGIQUE Fiche 1/2 La villa d’en face Boileau-Narcejac Collection J’aime lire, Bayard Jeunesse 2003 Texte Ld’explication e g e n de r ela fiche à trouver. Texte d’explication de la fiche à trouver.Texte d’explication de la fiche à trouver. Texte d’explication de la fiche à ,trouver. Textefaite d’explication de la C’est un roman policier une enquête d’observations, fiche à trouver. Texte d’explication de laet fiche à trouver. d’hypothèses, de vérifications d’hypothèses, de conclusions, Texte d’explication auxquelles s’ajoute l’action. de la fiche à trouver. Texte d’explication de la fiche à trouver. Résumé Les parents de Philippe et de Claudette sont absents. Philippe, immobilisé par une bronchite, passe son temps à observer, avec les jumelles de son père, le comportement bizarre des habitants de la villa d’en face. Claudette adore regarder la télévision où elle suit, aux informations, un fait divers : un hold-up, un gangster en fuite... Les deux histoires se rejoignent : l’invité de la villa d’en face est le gangster des informations. Entre temps Philippe, aidé de sa sœur, a enquêté et deviné bien des choses. Mais les enfants ont été repérés : le gangster vise Philippe dans la lunette de son fusil et tire sur lui. Panique, fuite, arrestation des gangsters. La structure du roman 1) Le texte est rythmé par une alternance entre : ■ Les observations (11) de Philippe avec les jumelles, toujours signalées au début par une phrase explicite, moins systématiquement par la suite. Elles sont complétées par les nouvelles du monde extérieur apportées éventuellement par Claudette. ■ Les informations données par la télévision. 2) Tableau de cette alternance : ■ 1er jour, heure du déjeuner : Observation p. 6 : le Hollandais n’a pas de pansement lorsqu’il est chez lui. Apport de Clo : dehors il a un pansement. Information à la télévision, p. 8-9 : nouvelle du holdup, de la fuite d’un gangster, annonce de la prime. ■ Après-midi : Observation p.13 : le télégramme reçu, lu, déchiré et jeté. Observation p. 14 : sortie du Hollandais avec pansement. Clo le suit. Apport de Clo : Il a acheté du Dakin à la pharmacie. ■ Soir : Observation p. 17 : la Hollandaise sort sa poubelle. Apport de Clo : elle rapporte le télégramme, qui parle de Dakin et de renseignements. Information à la télévision, p. 19-20 portrait-robot du gangster, dont la fuite le rapproche de la région des enfants. ■ Nuit : Observation p. 21-23 : les diapositives. ■ 2e jour, matin : Observation p. 28 : le Hollandais sort avec un paquet. ■ 3e jour, matin : Observation p. 28-29 : gros approvisionnement chez les Hollandais. ■ Soir : Information à la télévision : la police a perdu la trace du gangster. ■ Nuit : Observation p. 31 : une personne est arrivée chez les Hollandais. ■ 4e jour, dimanche : Observation toute la journée p. 34 : l’invité est le gangster. Clo agit : crève les pneus de la voiture des voisins. ■ 5e jour, matin : Observation p. 39 : le gangster vise Philippe, à travers la lunette de son fusil. 3) Au dernier chapitre, cette ordonnance est rompue, l’action devient directe : le gangster tire, Philippe sort enfin pour fuir, se réfugie à la gendarmerie. À la télévision, les enfants assistent à l’arrestation du gangster. 4) On pourra faire repérer cette alternance par les enfants, et, à mesure, les hypothèses que formule Philippe par déduction. Faire placer dans l’ordre chronologique les phrases ou morceaux de phrases suivants, tirés des deux premiers chapitres – les morceaux sont donnés dans l’ordre où ils se présentent, leur place chronologique par son numéro entre parenthèses) : ■ p. 5 : « C’est son jeu préféré depuis deux jours. » (n°6) Il est venu habiter là récemment avec sa femme. » (n°2 ou n°1) ■ p. 7 : « Je l’ai rencontré ce matin... il avait un gros pansement au bras. » (n°7) ■ p. 8 : « Pas le moindre pansement ! » (n°8) ■ p. 11 : « ... le puits du jardin, profond, glacé. Il a bien failli se noyer en tombant là-dedans. » (n°4) ■ p. 11-12 : « Maman est partie ■ p. 5-6 : « Il avait attrapé une chez grand-mère pour quelques jours en les confiant à une voisine. » (n°3) bronchite en tombant dans le puits du jardin. » (n°5) ■ p. ,12 : « Le père de Philippe... ■ p. 6-7 : « C’est un Hollandais. navigue sur un pétrolier, quelque part en mer Rouge. » (n°1 ou n°2) Le suspense 1) Définition : ■ Emprunté au français « suspens », l’anglais suspense, appartient au vocabulaire du cinéma, et c’est à ce titre qu’il est repris en français, comme néologisme. ■ Il désigne un « moment ou passage d’un film et par extension d’un spectacle ou d’un récit, où l’action provoque une attente angoissée ; le caractère de ce qui provoque un tel sentiment ». 2) Faire rechercher ■ à quel moment le suspense « monte »: lorsque Philippe se met à observer sans cesse la villa, même la nuit, et que ses hypothèses se vérifient. Et le suspense atteint son sommet quand Philippe et le gangster se voient chacun dans leur « lunette » respective. ■ quels moyens sont utilisés pour faire ressentir au lecteur une « attente angoissée ». On regardera en particulier les fins de chapitres qui laissent le lecteur sur une attente. Le suspense très fort de la fin du chap. 5, qui s’interrompt alors que l’homme sur lequel Philippe « braque ses jumelles » « le vise à travers la lunette de son fusil ». 3) Exercice sur la montée du suspense, puis de la peur dans les chapitres 5 et 6 Surveillance redoublée (p. 33). Attente (p. 34 : « leur invité ne se montre toujours pas »). « Enfin » (p. 34), il apparaît, est identifié, et comparé au terrifiant Frankenstein. Faire repérer : ■ La multiplication des points d’exclamation p. 34-35. ■ L’idée de danger induite par la répétition de « dangereux » (un type, p. 35, un jeu, p. 37), par la description de l’homme « comme une bête en cage » p. 36 et par le vocabulaire de la surprise (p. 34 Philippe reçoit « un coup au cœur », « prévient » sa sœur avant de la laisser regarder). ■ Les manifestations physiques de l’inquiétude (Claudette a les mains qui « tremblent » (p. 35). Cette nuitlà, Philippe a du mal a dormir (p. 38). ■ Le champ lexical de la peur : on va de « la peur » (p. 36) à « l’épouvante » (p. 41), en passant par « la consternation » (p. 38), « une énorme inquiétude » (p. 38), « une terreur glaciale » (p. 39), « la panique » enfin (titre du dernier chapitre). Q ues ti o n s sur le frère et la sœur, leurs noms, leurs diminutifs (Philou et Clo) ; leur âge (12 et 8 ans), le lien qui les unit (« ils s’aiment beaucoup », p. 14). Faire détailler leur rôle respectif : ■ Le héros : Figure un peu particulière du détective qui ne se déplace jamais. Il est celui des deux qui réfléchit. Sans donner d’ordres à Claudette, il impulse ses actions. Il est toujours très gentil avec elle, et ne la contredit pas ouvertement. ■ Claudette : cf. rubrique « Cinéma ». Assistante du détective et valide. Elle est pleine d’une sollicitude maternelle pour son frère (« N’oublie pas ton sirop, Philou ! », répété à chacun de ses départs pour l’école), mais n’hésite pas à le contredire (sur la télé par exemple) et se moque parfois – gentiment – de lui. Elle l’admire (voir p. 27, où elle « siffle d’admiration »). Toute disposée à lui faire plaisir, elle précède ses désirs (filature du Hollandais), et même les dépasse (elle crève les pneus de la voiture des gangsters). La villa d’en face 1/2 • 2004 • Illustratrice : Annie-Claude Martin • Création : La Clique Paris 5° 1) Exercice pour mettre en place les éléments essentiels de la situation initiale Personnages UFVILA - La situation FICHE PÉDAGOGIQUE Fiche 2/2 La villa d’en face - Boileau-Narcejac Le vocabulaire 1) À propos de l’usage des jumelles et de la télévision : ■ Qu’est-ce que des jumelles, parler de leur puissance, de leur prix, etc. ■ Faire chercher les sens du préfixe « télé » : au loin, à distance. ■ Faire trouver des mots d’usage actuel courant qui le contiennent, comme téléphone, télévision, télécommande, téléchargement, télécommunication, télécopie, télédiffusion, téléenseignement, télégramme – présent dans le texte –, téléguidage, téléobjectif, télépaiement, télépathie, téléphérique, télescope, télésiège, téléski, etc. et sélectionner ceux qui parlent de la vision au loin et de l’image (télévision, téléobjectif, télescope...) auxquels on ajoutera « longue-vue », « lunette astronomique », « lorgnette » et, présentes dans le texte, les « jumelles » et la « lunette du fusil ». ■ Montrer qu’il existe une parenté entre eux : comme les jumelles (ce mot a privilégié l’idée de double, mais pas « longue-vue »), tous rapprochent le monde. S’agit-il du même monde, observé dans le même but ? etc. À utiliser dans le débat sur la télévision et la réalité. ■ Évoquer peut-être la mise en abyme dans le chap. 3 : les jumelles permettent à Philippe de voir des diapositives, images sans doute prises au téléobjectif et projetées, grossies, sur un mur ou un écran. 2) Voyeur et voyeurisme risquent d’être utilisés à un moment ou à l’autre. Ne pas oublier que le mot « voyeur » s’est spécialisé dans l’observation érotique, mais qu’à l’origine il s’agissait de simple curiosité, devenue ensuite malsaine. Il s’agit le plus souvent d’un comportement habituel, ce qui n’est pas le cas pour Philou. Voir si on peut tout de même l’utiliser. 3) A propos du genre : ■ Enquête, observations, déductions, hypothèses. ■ Détective, gangster, hold-up, portrait-robot. Débats 1) 1er débat : la télévision est-elle plus intéressante que la réalité, comme le soutient Claudette ? Après avoir évoqué le temps passé devant la télévision par Claudette et son frère respectivement, les enfants se demanderont quelle sorte d’intérêt eux-mêmes portent aux spectacles de la télé (ici, il s’agit d’un fait divers, notion à creuser) et aux personnes qu’ils croisent, dans leur ville ou village, dans leur immeuble, etc. Repérages préalables : • Les phrases de Claudette qui contiennent un jugement en faveur de la télé : ■ p. 5 : « La télé, c’est comme si on regardait le monde avec des jumelles. Tout est beaucoup plus près. » (On pourra discuter sur le contenu de ce « tout ».) ■ p. 6 : « À la télé, il se passe des trucs plus intéressants que dans le village. » (On s’attardera sur le terme « intéressant ».) ■ p. 8 : « Oui, monsieur. Elle fait mieux que ça (la télé). » ■ p. 9 : (après l’histoire du hold-up et de la prime offerte) : « Alors, Philou, c’est pas intéressant, ça ? » ■ p. 19 : « Oh ! Philou, laisse tomber, c’est trop compliqué ! Regardons plutôt la télé. » ■ p. 20 : « Philou, ces hold-up à la télé, c’est quand même plus intéressant que le faux pansement de Van der Bidule, non ? » ■ p. 31 : « La télé, c’est tout de ■ p. 20 : « Peut-être pas » • la dernière phrase de Claudette (et du roman) : ■ p. 45 : « T’avais quand même raison, Philou. Dans un village, il peut se passer des trucs aussi terribles qu’à la télé ! » • On peut faire deux équipes, qui reprennent les arguments des uns et des autres et surtout les complètent et les illustrent à l’aide de leur expérience personnelle. même marrant ! Il y a toujours du suspense. » 2) 2e débat : peut-on dénoncer ? • Les doutes émis à mesure par Philippe : ■ Partir de l’évolution de l’attitude ■ p. 5 : « Oui, petite sœur » dit-il « machinalement ». ■ p. 6 : « Pas sûr, Clo, pas sûr. » ■ p. 8 : « Tu vois, Clo, il se passe des trucs intéressants dans le village. (...) Elle fait mieux que ça, la télé ? » ■ p. 9 : « Peut-être... » de Philippe, qui se réfugie chez les gendarmes lorsque sa vie est en danger, après avoir clamé qu’il ne dénoncerait « jamais personne ». ■ Peuvent être évoqués les problèmes de délation à l’école, dans la société, en temps de guerre en particulier. Mais c’est évidemment un sujet difficile. Écriture Cinéma 1) Récits, débuts possibles : ■ « Mes voisins » (ou mon voisin, ou ma voisine, ou le chien du voisin etc.), à la maison ou en vacances, ce que je vois d’eux, ce que j’imagine. ■ « Je ne connais pas mes voisins... ». ■ « Chaque matin, je rencontre... Un jour je décide de le/la/les suivre... ». ■ « Un jour j’ai eu peur... » ■ Faire utiliser par exemple le vocabulaire relevé dans l’exercice (voir la rubrique vocabulaire). ■ Les enfants peuvent avoir vu de nombreux films qui utilisent le thème, en particulier Fenêtre sur cour, de Hitchcock. On pourra en regarder des passages, et montrer que le héros Jeff (James Stewart), immobilisé par une jambe dans le plâtre, agit lui aussi par désœuvrement, qu’il a lui aussi besoin d’une « assistante » valide, sa fiancée Lisa (Grace Kelly), qu’il est journaliste de métier, et que l’instrument qu’il utilise pour épier ce qui se passe dans l’appartement d’en face est un téléobjectif (voir la rubrique vocabulaire). ■ Voir si on choisit de s’intéresser à Frankenstein, mais cela permet seulement d’illustrer le parallèle entre la cicatrice du gangster et le visage couturé de la créature, et rappelle la scène ou celle-ci s’approche de l’enfant. Mais le thème de la peur y est évidemment utilisable. 2) Réécriture de la fin ■ Après : « Qui vient s’y assommer » p. 44. Réécrire la fin comme si elle était vécue et vue par Philippe dans la réalité et non vue à la télévision. ■ C. Houyel et C. Poslaniec : Activités de lecture avec la littérature policière, Hachette ■ M.-L. Gion et P. Slama : Lire et écrire avec le roman policier, CRDP de Créteil UFVILA - Elles sont nombreuses sur le thème du roman policier. On peut se référer aux sites académiques, ou aux ouvrages de référence ci-dessous : La villa d’en face 2/2 • 2004 • Illustratrice : Annie-Claude Martin • Création : La Clique Paris 5° - Lectures