Battement de Coeur 4: Appelé – Prédication

Transcription

Battement de Coeur 4: Appelé – Prédication
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Auteur:
Paul Fluckiger
Appelé
D’un seul coup dans de nouvelles dimensions
Prédication
Semaine 4 – Appelé / Prédication
Prédication
Appelé
D’un seul coup dans de nouvelles dimensions
De la nuit au jour, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie :
Nous vivons, en tant qu’église, une réalité extraordinaire et unique.
Passages bibliques:
1 Pierre 2:9
Exode 19:5-6 ; Esaïe 61:6 ; Apocalypse 1:5-8
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Prédication
INTRODUCTION
Le message de 1 Pierre 2:9 s’est accompli dans la vie et dans le ministère de l’apôtre :
• Lui, le simple pécheur du lac de Génésareth, est appelé par Jésus, puis il prêche devant des
milliers de personnes à Jérusalem.
Il témoigne du Christ devant le Grand Conseil. Il vit dans de nouvelles dimensions lorsqu’il
veut savoir, plein de courage, s’il est juste d’obéir aux hommes plus qu’à Dieu (Actes 4:19),
même s’ils sont de célèbres savants. « Quant à nous, nous ne pouvons pas renoncer à parler
de ce que nous avons vu et entendu » (verset 20).
Celui qui avait peur, qui était orgueilleux et présomptueux et qui avait renié Jésus trois fois,
c’est lui qui reçoit du Seigneur l’ordre de rassembler l’église et d’en prendre soin comme
berger.
Il fait partie de ceux qui apportent l’Évangile au monde entier, afin que ces gens trouvent le
salut éternel.
• En Actes 2, il comprend l’événement extraordinaire de la venue du Saint-Esprit. Avec ses
connaissances de l’Ancien Testament, il comprend que les promesses de Dieu se sont
accomplies en Jésus. Dieu réalise dans l’histoire profane son histoire du salut pour ceux qui
reconnaissent et confessent leurs péchés.
• Pierre devient témoin comment l’Église est bâtie et se développe (Actes 2:42 ss). Appelés
hors du monde, les chrétiens se rassemblent tout en restant une minorité. Pierre sait que
l’Église doit passer par la persécution venant de ceux « du dehors » et par des soucis et
crises venant du « dedans » (Actes 15).
Ces événements caractérisent les premières années de Pierre et le forment après la mort et la
résurrection de Jésus et le mandat d’apporter l’Évangile au monde entier.
Il écrit sa première épître presque trois décennies plus tard. Dans sa vie et sa foi, Pierre a vécu toutes
sortes de surprises, de déceptions, d’espoirs, etc. dans sa propre vie et dans son ministère, tout
spécialement dans l’Église de Jésus.
Est-ce que Pierre perçoit déjà que Jean 21:18-19 se réalisera bientôt dans sa vie ?
Loin de Jérusalem, il écrit à ces quelques petites églises de la diaspora (1 Pierre 1:1) et leur assure
cette identité incroyable : Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple
acquis (1 Pierre 2:9). C’est vrai malgré les oppositions et imperfections, malgré le fait d’être peu
nombreux et dispersés, car Dieu le leur assure.
Pierre a écrit cette épître. Elle se trouve dans la Bible. La Bible est la Parole de Dieu. Ainsi 1 Pierre
2:9 est une affirmation de Dieu à son peuple. Cela vaut aussi pour nous. Ceci est le premier point de
la prédication.
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Semaine 4 – Appelé / Prédication
1. L’affirmation de Dieu
Phrase-clé de la semaine 4 « APPELÉS » :
D’un seul coup dans de nouvelles dimensions.
De la nuit au jour, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie :
Nous vivons, en tant qu’église, une réalité extraordinaire et unique.
Après avoir été libérés par Dieu de nos péchés et de la condamnation (Rom 8:1), Dieu continue dans
sa grâce avec l’affirmation : Vous êtes mon peuple.
Peut-être, en nous levant ce matin, cela nous semblait évident. Mais en réalité c’est le fruit de l’amour
infini de Dieu pour nous, les êtres humains. C’est pour cela que Jésus a souffert à la croix et a subi la
mort. Étant passé par là, il a la puissance, le droit et la majesté de prononcer sa bénédiction sur nos
vies : Vous êtes mes enfants. Vous êtes mon peuple. C’est possible parce que j’ai tout accompli pour
cela.
L’Ancien Testament se réalise dans le Nouveau
Ce que Dieu a promis à Israël en Exode 19:5-6, s’applique en Jésus à ses enfants et à son Église
dans le monde entier.
C’est une affirmation spirituelle fondamentale et non un compliment de l’apôtre pour ces meilleurs
amis, ni une opinion personnelle de Pierre, ni une formule magique. Il affirme comme vérité
inébranlable cette élection vers un état privilégié qui est fondé sur Jésus, la pierre d’angle :
• Peuple choisi : Deut 7:6-8 ; Jean 15:16 ; 1 Jean 4:10
• Royaume de prêtres : Exode 19:6
• Peuple saint, le peuple qui lui appartient : Exode 19:6 ; Deut 7:6 ; Esaïe 62:12.
Peuple choisi
Avant de nous pencher sur cette identité, quelques clarifications pourraient être utiles.
• Il s’agit de l’œuvre de Dieu et non de la nôtre. Paul décrit ce choix libre de Dieu par grâce en
Rom 9:15-16 : En effet, Dieu dit à Moïse : « J'aurai pitié de qui je veux avoir pitié et j'aurai
compassion de qui je veux avoir compassion. » Cela ne dépend donc pas de la volonté de
l'homme ni de ses efforts, mais uniquement de Dieu qui a pitié.
• Deut 7:6-8 : Vous êtes en effet un peuple qui appartient en propre au Seigneur votre Dieu.
C'est vous que le Seigneur a choisis, parmi tous les autres peuples de la terre, pour être son
bien le plus précieux. Si le Seigneur s'est attaché à vous et vous a choisis, ce n'est pas parce
que vous étiez un peuple plus nombreux que les autres. En fait vous êtes un peuple peu
nombreux par rapport aux autres, mais le Seigneur vous aime, et il a accompli ce qu'il a
promis à vos ancêtres : grâce à sa force irrésistible, il vous a fait sortir du pays où vous étiez
esclaves, il vous a arrachés aux griffes du Pharaon, le roi d'Égypte.
• C’est une « grâce » et un « honneur » qui sont accordés à l’Eglise comme exprimé en 1 Pierre
2:1ss.
C’est Dieu qui a décidé de nous intégrer dans sa famille. Nous ne pouvons ni l’expliquer, ni
comprendre ou justifier, mais tout simplement l’accepter plein de reconnaissance. Grâce à sa
décision, nous avons le droit de devenir ses enfants et de le rester (Jean 1:12).
Maintenant, nous ne devrions pas être arrogants ou complaisants dans ce monde, mais rester
émerveillés et reconnaissants pour ce que Dieu nous accorde en Jésus : la paix avec le Dieu tout
puissant (Rom 5:1ss), la vie éternelle (Jean 11:25-26), et une espérance éternelle (Ps 23 ; Jean
14:1ss).
Royaume de prêtres
Au nom de Sa Majesté, nous devons servir les êtres humains et utiliser les ressources divines. Le
service de prêtres se vit en équipe. Depuis toujours, le peuple de Dieu est appelé à la prêtrise royale
(cf. « passages biblique »).
Les apôtres sont d’un même avis : Jean confirme en Apo 1:5-6 la parole de Pierre lorsqu’il dit : « …et
de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le Fils premier-né, le premier à avoir été ramené d'entre
les morts, et le souverain des rois de la terre. Le Christ nous aime et il nous a délivrés de nos péchés
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Semaine 4 – Appelé / Prédication
par son sacrifice, il a fait de nous un royaume de prêtres pour servir Dieu, son Père. A lui soient la
gloire et la puissance pour toujours ! Amen. » Pour être clair, c’est clair !
Jésus nous sauve, nous libère, nous fait quitter les ténèbres d’une vie sans Dieu (Gal 1:4 ; Phil 3:12b).
Il nous met dans une nouvelle position. D’un seul coup dans de nouvelles dimensions et ceci avec des
paroles puissantes qui sont exprimées clairement dans la Parole de Dieu. A Lui soit l’honneur et la
puissance d’éternité en éternité.
Il ne s’agit pas d’une première promotion dans une entreprise en reconnaissance pour des services
rendus. Non, d’un seul coup, Jésus nous accorde cette identité de prêtres du roi.
Les rois et les prêtres ne doivent pas vivre pour eux-mêmes ni servir leurs propres intérêts. Ils sont
appelés à être des serviteurs. Serviteurs du Tout-Puissant et serviteurs du prochain.
Ils ne devraient pas rester au palais ou au temple avec la vaisselle en or et de la belle musique, se
sentir bien et s’attendre à ce que les simples serviteurs fassent le travail dehors, à leur place. En tant
que prêtres du roi, nous ne devrions pas nous croire trop précieux pour rendre des services, même les
moindres (Jean 13 laver les pieds). Nous pouvons nous le permettre puisque Jésus qui nous a
accordé une place en tant que rois et prêtres. Cela nous suffit.
Peuple saint
Saint = entier, parfait ; consacré à Dieu. Nous appartenons à Dieu. Celui qui veut nous enlever ce que
Dieu nous a donné, aura à faire à Dieu. Ni dans le monde visible, ni invisible, y a-t-il une autorité
envers laquelle nous serions plus redevable qu’envers Dieu.
Quelle est votre réaction quand vous entendez cela ? Vous sentez-vous honoré, flatté, honteux,
encouragé, calmé, abattu, voire dépassé ?
Qu’est-ce qui apparaît de ce « peuple saint » dans ma vie de tous les jours ?
En lisant les passages bibliques qui parlent de la construction du tabernacle et plus tard du temple à
Jérusalem, l’aspect de la sainteté est omniprésent. Ceci comme encouragement de Dieu à son peuple
qui est différent des autres peuples. Mais c’est aussi avertissement laissant entendre que le peuple de
Dieu doit vivre selon d’autres principes que ne le font les autres peuples.
En Éphésiens 1:3ss, cette vérité est exprimée avec des mots du Nouveau Testament : « Louons Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a bénis dans notre union avec le Christ, en nous
accordant toute bénédiction spirituelle dans le monde céleste. Avant la création du monde, Dieu nous
avait déjà choisis pour être siens par le Christ, afin que nous soyons saints et sans défaut à ses yeux.
Dans son amour, Dieu avait décidé par avance qu'il ferait de nous ses enfants par Jésus-Christ ; dans
sa bienveillance, voilà ce qu'il a voulu. Louons donc Dieu pour le don magnifique qu'il nous a
généreusement fait en son Fils bien-aimé. Car, par le sacrifice du Christ, nous sommes délivrés du
mal et nos péchés sont pardonnés. Dieu nous a ainsi manifesté la richesse de sa grâce, qu'il nous a
accordée avec abondance en nous procurant une pleine sagesse et une pleine intelligence. »
Oui, nous sommes choisis et sauvés, nous sommes un peuple saint, des prêtres royaux, bref, nous
appartenons à Dieu.
Demandons-nous donc ce que nous allons faire de cet appel. Ceci devrait nous préoccuper en tant
qu’Église, voire – dans un sens positif – nous poursuivre.
Un appel vient d’une autorité en dehors de nous- On ne peut postuler pour un appel, mais nous
pouvons le refuser.
Donc quelle est notre réponse ?
Mais avant de donner la réponse, nous voulons voir le 2e point de la prédication afin que nous
sachions quelles serons les conséquences de cette appel. Le fait de répondre à cet appel nous
charge d’une responsabilité. Oui, noblesse oblige.
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Semaine 4 – Appelé / Prédication
2. Dieu nous demande d’annoncer ses bienfaits
Ce que Dieu a fait dans sa puissance et son amour, et continue de faire, nous devrions l’annoncer
ensemble dans le monde en tant que prêtres. Avec ses propres expériences et dons, chacun est une
partie importante dans cette tâche de communication.
Souvent, 1 Pierre 2:9b ne se vit que dans nos salles de cultes, par « les initiés » qui le savent déjà
tout.
L’Église a reçu « grâce » et « gloire ». De nouveau, il s’agit de nouvelles dimensions où nous devrions
vivre : reconnaître notre responsabilité pour le monde au lieu de vivre dans la complaisance et dans
l’égoïsme spirituel pour soi-même ou pour son Église.
« Afin que vous proclamiez ses œuvres magnifiques » :
• Témoigner de ce que Dieu a fait et continue de faire en Jésus-Christ
• Témoigner de ce que Dieu a fait et continue de faire en Jésus-Christ dans ma vie
• Témoigner de ce que Dieu a fait et continue de faire dans notre Église
• Témoigner qui est ce grand Dieu extraordinaire et unique qui fait ces grandes choses
L’Église nait, vit, grandit et évangélise là où la foi est dans le cœur des hommes et quand les gens en
témoignent. Dieu construit son Église et nous y associe, dans l’Église locale et dans l’Église
universelle.
Oser de nouvelles voies ?
Osons-nous réfléchir à nos anciennes voies et prendre de nouvelles voies pour annoncer les
« bienfaits de Dieu » ?
Essayons-le une fois de plus, même si les tentatives du passé ont porté peu de fruits visibles. Il est
vrai qu’il faut du courage, parce que « annoncer » ("exaggellô", la seule fois qu’il apparait dans le NT
est en 1 Pierre) signifie au sens littéral porter la bonne nouvelle à l’extérieur, la rendre publique.
Annonçons donc clairement de quoi il s’agit.
Etre visible
Il est important de témoigner avec notre vie de Jésus, et maintenant Pierre nous exhorte de glorifier
Dieu avec nos lèvres et d’annoncer ses bienfaits. Il est évident que nous n’obtiendrons ni les
honneurs ni les applaudissements pour cela, mais est-ce que cela doit nous retenir ? Il nous est
important de préserver la bonne réputation de notre église, nous aimerions être respectés des autres.
Mais il y a une profonde différence entre l’Église de Jésus et le monde. Si cette différence n’est plus
visible et tangible, nous devons nous demander, si le monde s’est amélioré, ou si nous, en tant
qu’Église, nous avons perdu en visibilité.
La société et la politique veulent cantonner la foi à la sphère privée. Déjà Pierre et ses collègues
avaient été intimidés, pour qu’ils n’annoncent plus le nom de Jésus (Actes 4ss). Par contre les lobbys,
les partis et la publicité ne se gênent pas d’annoncer et de prêcher au monde leurs « religions » en
espérant convaincre un grand nombre.
Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, quand le ferons-nous ?
Que pouvons-nous faire aujourd’hui en tant qu’Église, afin que la Bonne Nouvelle soit connue, que les
gens ne voient plus Jésus comme pierre d’achoppement qui les fait trébucher, mais le voient comme
pierre d’angle qui leur donne la vie ? Que nous faudrait-il ? Du temps, de la force, de l’amour, du
courage, de la conviction, des idées…
Que puis-je faire en tant qu’individu, afin que notre Église réussisse dans ca mandat ?
Quelques suggestions, pour méditer, prier et agir
→ Voici la place pour faire des liens concrets avec ce que votre Église fait ou prévoit et comment
chacun(e) peut s’y engager.
L’engagement personnel :
• Des yeux ouverts : Je veux voir les personnes que Dieu place à mes côtés ou sur mon
chemin. Je veux les voir comme des personnes que Dieu aime et cherche. Ils ont peut-être
tout ce que l’on peut souhaiter et acheter, mais sont perdus sans Jésus.
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Des oreilles ouvertes : Entendre l’autre et l’écouter signifie s’intéresser à la personne, lui
accorder mon attention, entrer en relation, faire cadeau de mon temps et prendre part à sa
vie.
Des lèvres ouvertes : Je réfléchis qui je rencontrerai probablement demain, lundi. Je prie pour
une de ces personnes et que Dieu m’accorde une possibilité et le courage de témoigner de
ses bienfaits.
Un cœur ouvert pour Dieu, les autres chrétiens et pour mon prochain.
Là où l’identité et l’appel se rejoignent et restent ensemble, l’église de Jésus est construite, au niveau
local et global.
Propositions pour une conclusion de la prédication :
• Montrer comment la bénédiction finale du culte nous nous met en piste pour la semaine à
venir.
• Montrer comment, dans la semaine, il est possible d’approfondir le sujet dans les cellules et
par les questions personnelles du manuel.
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