Bulletin de Décembre 2004 - Fondation en faveur des Enfants Brûlés

FONDATION
EN FAVEUR DES
ENFANTS BRULES
Décembre 2004
Après les réchauds à pétrole, le gaz !
Certains disaient qu’en remplaçant les réchauds à pétrole, les « babour », bien des accidents ménagers seraient évités.
C’était sans compter avec la déficience du matériel, des normes de sécurité et l’ignorance des gens.
Aujourd’hui, l’Egypte est devenue un pays producteur et exportateur du gaz découvert lors des prospections pour le pétrole ou dans les anciens puits. L’Etat encourage la distribution du gaz liquéfié (connu sous le nom de butagaz) dans des bouteilles arrivant jusqu’aux plus petits villages
Un progrès, certes, mais il a amené avec lui sa cohorte d’accidents et une bombonne qui explose, c’est toute une famille qui est détruite.
Si le nombre d’accidents est moins importants qu’avec le réchaud à pétrole, le nombre de victimes est au moins dix fois plus grand. Le dernier accident est arrivé il y a près de deux semaines avec douze brûlés dont cinq morts. Une autre bombe à retardement : les petites bouteilles de gaz pour les réchauds de camping qui sont remplies, sans contrôle, à partir des grandes bouteilles. Contact: FEB, Jean­Jacques Clottu, Case postale 115 2024 Saint­Aubin­Sauges Ou encore des bouteilles vides de peinture sous pression sont utilisées aussi à cette fin, or ces dernières ne sont pas supposées être exposées à la chaleur qui augmente la pression du gaz liquéfié. Résultat : une explosion fatale ! Le 10 août 2004, une conférence rassemblant 50 personnes concernées par le problème de l’utilisation du gaz. Des ministres, des responsables de compagnies de distribution des bombonnes de gaz, des responsables des affaires sociales, des médecins ont discuté de la situation alarmante. A droite, le Dr Mahmud El Oteifi, chirurgien spécialiste des brûlés et directeur du Programme des Brûlés d’Assiut
Il est à espérer que cette famille fière de l’acquisition d’un réchaud à gaz soit consciente des dangers de son utilisation.
Contact: FEB, Jean­Jacques Clottu Case postale 115 2024 Saint­Aubin­Sauges
En 2003, les accidents dus au gaz ont fait 30 morts et 43 blessés selon les recensements faits dans les hôpitaux d’Assiut.
Ceci n’est pas une sculpture moderne mais les restes d’une bombonne qui a explosé.
On peut imaginer le désastre causé dans les alentours…
Ci­dessous, deux dessins suggestifs tirés d’une
brochure d’information éditée par le Centre, illustrant les accidents liés à l’emploi des bombonnes de gaz.
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Mary, huit ans, se trouvait par hasard devant la porte de sa maison quand un voisin vidait une bouteille de gaz qui fuyait dans des bacs d’eau, aidé par les voisins qui lui apportaient les bacs. Cela a duré une heure et demie quand, d’un coup, le feu prend au gaz, faisant dix sept victimes dont six morts.
Mary élève en troisième primaire est transférée à l’hôpital public d’Assiut où elle bien prise en charge. Elle en sort avec le visage défiguré et les deux mains atteintes. Elle vient donc au Centre pour un suivi de son traitement : greffes aux paupières, gants et bandes compressives au visage plus les exercices de physiothérapie. A l’école, elle ne joue plus avec ses camarades et ne sort pas de la classe pendant les récréations.
Elle a participé à une excursion pour les enfants brûlés au Caire et une projection de films pour eux au Centre. Toujours souriante, malgré ses souffrances, elle semait la joie autour d’elle, raison pour laquelle elle a mérité un prix que lui a remis Dr Mahmoud El­Oteify lors de la fête organisée par le Centre à l’occasion du Ramadan.
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