Pouleten agriculture biologique - Chambre d`Agriculture des Deux
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Pouleten agriculture biologique - Chambre d`Agriculture des Deux
Poulet en agriculture biologique Présentation de l’exploitation (Enquête volailles Grand-Ouest) Main d’œuvre : 0,16 UTH pour un bâtiment de 480 m². Historique C’est pour répondre à la demande et par goût pour la production biologique que des éleveurs se sont tournés vers cette production. Si, au départ, la production de volailles se faisait plutôt dans des structures mobiles de 120 m², la tendance aujourd’hui se tourne vers des bâtiments fixes avec la construction de poulaillers de 480 m². La production organisée est présente depuis plusieurs années dans les Pays de La Loire et les Deux-Sèvres : Etablissements BODIN, MERCIER, LOUE (origine des données collectées). Spécificité La production et conduite En volaille de chair, la superficie du bâtiment d’élevage ne peut pas dépasser 480 m² et une exploitation ne peut pas disposer de plus de 1 600 m², ce qui correspond à un 2/3 temps de travail environ. Il existe ainsi souvent d’autre production sur l’exploitation, pas obligatoirement en agriculture biologique. Les producteurs ne sont pas spécialisés sur une seule espèce et alternent dans l’année les bandes de poulets, de dindes voire de canards. Toutefois, la production de poulets étant la plus fréquente, les résultats présentés porteront sur cette espèce élevée en bâtiment fixe. La réglementation impose, dans le cadre du lien au sol, que 20 % de l’alimentation nécessaire aux volailles soient produits sur l’exploitation. Des dérogations demeurent possibles en passant des contrats avec des agriculteurs en bio de la région ou des régions limitrophes, de même qu'avec les fabricants d'aliments. De plus, si l'exploitation possède des surfaces en céréales et oléoprotéagineux, la surface en bio doit être au minimum équivalente à la part des 20 % d'aliments issus de la région. Le bâtiment doit avoir une température de 32° C à la réception des poussins d’1 jour (10/m²) et ceux-ci doivent disposer d’un aliment démarrage et d’eau. A partir de 42 jours, les volailles ont accès à un parcours enherbé de 4 m²/poulet soit presque 2 ha pour un bâtiment de 480 m². En règle générale, pour bien maîtriser la production, l’aliment (céréales) n’est pas produit sur l’exploitation ; les producteurs sont intégrés dans une filière organisée. Données technico-économiques Enquête 2013 Enquête 2012 Nombre de lots 99 54 Durée du lot (j) 89,1 87,3 Poids moyen (kg) 2,395 2,386 IC technique 3,098 3,001 % de perte 4,76 3,00 % de saisies 0,84 0,29 10 10 Kg/m²/lot 22,84 23,06 Marge PA*/m²/lot 14,34 14,78 Durée du vide (j) 23,7 24,2 Nombre de lots/an 3,24 3,27 Charges variables/m²/lot 3,983, 3,944 Dont : Gaz 1,532 1,462 Dépenses de santé 0,856 0,882 Marge PA/m²/an 46,46 48,32 Marge brute/m²/an 33,56 35,42 Densité * MPA = marge poussin-aliment : vente moins les achats d’aliment et de poussins. Gestion des risques Points sensibles La maîtrise du poste aliment, en évitant tout dérapage de l’IC, est primordiale. Observer les animaux, les peser régulièrement, contrôler les consommations d’aliments et d’eau et appliquer un minimum d’hygiène permettent d’anticiper les problèmes sanitaires. La prévention limite les solutions curatives. Les charges variables sont également affectées par l’accroissement du prix du gaz qui devrait malheureusement se poursuivre dans les années à venir. Il faut donc veiller au bon état de l’isolation des bâtiments, en la renforçant si besoin et en assurant un entretien régulier des appareils de chauffage. Le poste alimentation (indice de consommation) génère près de 70 % des charges. Ainsi, un écart d’IC de 50 g se traduit, tout critère étant égal par ailleurs, par un écart de 1 100 € sur l’année pour un poulailler de 480 m². De même, une isolation défectueuse peut engendrer un surcoût de consommation de gaz de 3 000 €. Point positif, sans pour autant garantir une rentabilité certaine, le prix de reprise des volailles est indexé en partie sur le prix des céréales pour les ateliers intégrés. Rentabilité Compte tenu des données technico-économiques récoltées, un atelier de 480 m² dégage un résultat annuel de 4 000 € en période de remboursement pour un investissement initial de 88 000 €. Données issues des Chambres d’agriculture du Grand Ouest. Dispositif associant des éleveurs, les Chambres d’agriculture. Ce document a reçu l’appui financier du Casdar et du Conseil Général des Deux-Sèvres. Juin 2014 Réalisation : Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres – Crédit photos : CA79 – CRAPL – IDELE - Juin 2014 L’augmentation de l’indice de consommation, des pertes plus importantes et le prix du gaz qui grimpe expliquent au final la baisse de la marge brute annuelle en 2013. Cette dernière se situe légèrement en-dessous de celle observée en production de poulets Label.