Zoom sur des boues d`épuration nourricières

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Zoom sur des boues d`épuration nourricières
Chronique janvier 2004 - Environnement & Technique, Emmanuel ADLER
Zoom sur des boues d'épuration nourricières
Pour la première de l'année 2004, votre chroniqueur a concocté un menu organique, hétérogène et
fertilisant pour vous rapporter, dans le désordre, des échos du fonds de garantie des boues
d'épuration, de Daniel Duminy, Directeur général du SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour
l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne), de Christian Nicourt (INRA), du Bousier, champion
du monde de l'écologie et du développement durable (EED), de Roselyne Bachelot, Ministre
hexagonale de l'EED, et de Jean-Michel Lemétayer, Président de la FNSEA. Et, comme le veut la
tradition et sans attendre, bonne et heureuse année, excrémement fertile à tous les recyclophiles
invétérés !
Le bousier, un exemple de symbiose avec la déjection
Faire son beurre avec de la merde, voilà le vrai développement durable, et c'est le bousier, dont un
vieux proverbe français déclare qu’il y a mis au point diverses façons de porter un fardeau, à qui il faut
rendre hommage aujourd'hui.
Bousier roulant sa boule
Bousier confectionnant une boule d'excrément
Exemple de gestion des déjections1
Le bousier, avec son corps noir et brillant sur la face supérieure et ses élytres sillonnés et bleutés sur
la face inférieure, est un coléoptère dont la taille moyenne est d'environ 1 à 2 cm. Coprophage, il vole
pour flairer les tas d'excréments, principalement en soirée ou la nuit et se rencontre du printemps à
l'automne sous nos climats. Repérant une bouse ou du crottin, il y creuse une longue galerie au fond
de laquelle il pond ses œufs, sa larve se nourrissant de bouse, généralement de vache ce qui
explique le nom bousier. Coléoptère coprophage, le bousier appartient à l'embranchement des
Arthropodes, classe des Insectes, ordre des Coléoptères, famille des Scarabéidés et espèce des
Géotrupidés. Identique au Scarabée sacré rouleur de boule (ou de pilule) vénéré par les Egyptiens
anciens, le bousier est associé au dieu Rê et l'insecte pousse sa boule semblable au dieu du soleil qui
assure le déplacement de l'astre du jour dans le ciel. Et, sortant des profondeurs du sol, il démontre
en symbolisant le concept d'immortalité qu'il peut s'échapper du royaume des morts.
En fait, il existe de nombreux types de bousiers. Ainsi, si les Aphodius vivent à même la masse
d’excréments, montrant une spécialisation très marquée dans le choix des déjections qu’ils
fréquentent (A. Cervorum recherche les excréments du cerf; Ammoecius elevatus, ceux de l’homme;
Onthophagus drescheri, ceux du tigre); les Copris isolent une fraction de la masse excrémentielle et
l’enfouissent directement en dessous. S'il existe peu de Coléoptères parasites, Plesiocanthon
gibbicollis est associé aux escargots du genre Bulimus du sud du Brésil mais n’incommode pas son
hôte, se contentant de consommer mucus et déjections. Quelques espèces d’Aphodius et
d’Onthophagus (Scarabéidés) pratiquent le cleptoparasitisme, et vivent aux dépens des réserves
d’excréments rassemblés par les Scarabaeus et les Géotrupes. En revanche, il existe un certain
nombre de Coléoptères myrmécophiles et termitophiles.
Sur le plan de la construction mécanique, le bousier est une merveille d'ingénierie, avec une tête se
terminant par un rebord dentelé en forme de pelle pour découper la bouse, des pattes antérieures
larges et aplaties fonctionnant comme de véritables truelles pour (1) façonner en boule la matière
fécale et (2) la propulser à reculons, et enfin, des pattes postérieures longues et minces pour stabiliser
la boule pendant son transport. Stratège efficace, le scarabée se sauve avec son butin et évite ainsi la
compétition des insectes qui opèrent sur le site de la bouse. Doté d'une sensibilité de pointe et
1
http://cimnts.mnhn.fr/Evolution/Gge.nsf/0/17f8b299a31a3f74802565bb006d7aef?OpenDocument
nettoyeur hors pair, une bouse d'éléphant, masse de matières fécales de 1,5 kg, peut attirer une
équipe de plus de 4 000 coléoptères en moins de 30 minutes et disparaître en moins de 2 heures.
Puissant guerrier de l'ordre fécal, un scarabée rouleur de boule pesant 5 g peut déplacer une boule de
250 g à une vitesse de 20 cm/s.
L'engagement sur l'ouverture du plus grand producteur de boues d'épuration français
2
Intervenant dans le cadre de l'espace mis en place par la Mairie de Paris sur Internet intitulé
"conférences et débats du forum de l'eau", la contribution de Daniel Duminy, Directeur général du
SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne) expose la
démarche du premier gestionnaire de boues d'épuration avec 270 000 t/an de boues. Ainsi, soulignant
le rôle essentiel de l'histoire pour appréhender les problèmes du présent et anticiper ceux à venir, il
rappelle que :"le SIAAP est l'héritier d'une histoire relativement récente puisque le premier programme
de collecte et de traitement des eaux usées à Paris a été mis en place en 1930. La création dans la
plaine d'Achères de la première usine d'épuration remonte à 1940 […]. Car parler de l'eau à Paris,
c'est aussi parler de l'eau utilisée comme moyen de transport des différents résidus de l'activité
humaine […]. Il s'agit à chaque fois de déplacer et d'évacuer un produit indésirable vers une
destination souvent inconnue pour le commun des mortels : la station d'épuration. aujourd'hui 98%
contre seulement 70 ou 80% il y a cinquante ans. C'est la principale activité de nos 4 usines, situées à
Achères, Colombes, Noisy-le-Grand et Valenton. Elles traitent actuellement les eaux usées de plus de
8 millions de Franciliens, ce qui représente un volume de 3 millions de m3/jour…". Concernant la
question des boues, il admet avec honnêteté que le SIAAP est confronté à un sérieux problème de
traitement et d'utilisation. Il précise en outre que, "bien que la qualité de ces boues fassent l'objet de
contrôlés et de certifications, la filière de revalorisation agricole privilégiée par la France suscite des
craintes chez les agriculteurs tandis que les filières d'élimination comme l'incinération ou la mise en
décharge se heurtent à l'opposition des associations de protection de l'environnement. Il y a là un
véritable enjeu de société dont le SIAAP souhaite la mise en débat…".
En direct des "rencontres européennes sur les boues d'épuration" organisées par le SIAAP
Et c'est précisément lors des premières "rencontres européennes sur les boues d'épuration", tenues à
Paris le 11 décembre 2003, que le SIAAP, présidé par Maurice Ouzoulias, a alimenté le débat en
réunissant "pouvoirs publics, experts nationaux et européens, collectivités et entreprises pour
échanger autour des enjeux liés à la gestion des boues d'épuration en France et en Europe dans un
souci de développement durable". Ainsi et pour le plus grand intérêt des 300 participants, plus de 20
intervenants (représentants de pays de l'Union européenne, entreprises et experts)3 ont-ils fait part de
leur expérience et pu donner leur sentiment concernant le futur de la gestion des boues. Au cours de
la première et plus intéressante table ronde intitulée "boues d'épuration : vers quel contexte et quelle
réglementation européenne à moyen terme ?", les interventions de spécialistes étrangers ont pu
recadrer efficacement le problème franco-français dans les contextes communautaire et scientifique.
En particulier, le cas de la Suisse, représentée par Georges-Marc Chassot, Ingénieur agronome à la
Section des eaux usées et de l'agriculture Office Fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage
(OFEFP) est tout à fait édifiant. Ainsi et sous la pression conjuguée de l'Union Suisse des Paysans et
des Centrales d'approvisionnement agroalimentaires (Migros et Coop), l'utilisation fertilisante des
boues d'épuration, interdite depuis le 01.05.03 sur cultures maraîchères et fourragères, sera-t-elle
prohibée le 1.10.06 au bénéfice des filières de l'incinération4 et de la valorisation énergétique après
séchage. Et pourtant, une étude officielle sur les risques liés au devenir des boues5 (apport dans le sol
de métaux lourds, de polluants organiques, d’agents pathogènes et d’organismes génétiquement
modifiés !) a conclu que "lors de l’utilisation de boues d’épuration ou d’autres engrais à base de
déchets (EBD), on n’a constaté aucun danger mesurable pour la santé humaine. Le problème posé
par ces engrais est qu’ils peuvent contenir plusieurs polluants organiques dont le comportement dans
le sol n’est que partiellement connu. Deuxième handicap, le risque économique. Dans l’exemple des
boues d’épuration, des lacunes dans les connaissances en la matière et des raisons d’ordre
psychologique font que leur risque économique est considéré comme grand. Dans l’analyse des
risques, les boues d’épuration ont, d’un point de vue général, été considérées comme les EBD se
prêtant le moins bien à une utilisation dans l’agriculture". Dans un autre registre, le cas de la Norvège,
représentée par Hallvard Odegaard, Professeur à l'Université norvégienne des sciences et des
technologies illustre la volonté politique en faveur du recyclage des boues et la pertinence d'une
2
http://www.paris.fr/fr/actualites/forum_eau/contributions/contribution_Daniel_Duminy.asp
Lire le compte-rendu sur Waternunc http://www.waternunc.com/fr/siaap03_2003.htm
4
Si en 2002 environ 10% des boues (280 kt/an) était évacué en cimenterie, l'objectif est d'atteindre 30 à 40%.
5
http://www.blw.admin.ch/gbericht_2001/f/fal.htm
3
démarche réglementaire globale. En effet,
à compter du 20.07.03 et dans un souci
d'homogénéisation, une nouvelle réglementation a été adoptée qui s'applique à l'ensemble des
résidus recyclés en agriculture (boues, lisier, support de culture…) en distinguant 4 classes de qualité.
De l'autre côté du Rhin, l'Allemand Ralf Bleicher, Adjoint au conseil de district, Fonds de garantie et
contrôle de la qualité des boues a crée la surprise contre toute attente. En effet et pour mémoire6, un
premier fonds d'indemnisation des communes allemandes reposant sur le principe de la libre
association "Klärschlammfonds" a été constitué en 1990 par le syndicat fédéral des assureurs des
communes allemandes (900 producteurs de boues adhérents), suivi d'un second système assurantiel,
le fonds d'indemnisation pour l'utilisation des boues urbaines qui a été engagé début 1999 par le
ministère fédéral de l'agriculture en application de la loi sur les engrais. Avec des modalités pratiques
distinctes, ces 2 fonds de garantie, à finalité identique, n'ont eu à traiter aucun cas sérieux et doivent
désormais gérer des sommes conséquentes (respectivement 36 et 63 M€), soulevant comme Ralf
Bleicher à haute voix la question "le fonds sert-il à quelque chose ou bien n'est-il qu'une certaine
forme de garantie des agriculteurs ?". Car en effet, pour le fonds assurantiel, les 20 cas étudiés ont
coûté 26 000 € dont 2/3 pour payer les experts, le seconds fonds, depuis sa création, n'a jamais
fonctionné.
Le monde agricole hexagonal et le fonds de garantie des boues d'épuration
6
Déjà cité , l'APCA avait pris une solide position en faveur du fameux fonds géré par l'Etat (mais Bercy
avait refusé), mais sa création, dépendante des Pouvoirs Publics avait été stoppée, semble-t-il, par le
7
ministère des finances. Nouvelle charge fournie du monde agricole en faveur du fonds, une lettre du
9.12.03 adressée à Roselyne Bachelot dans le cadre du Débat national sur la réforme de la politique
de l'eau et signée de Luc Guyau (Président de l’APCA), Philippe Mangin (Président de COOP de
France), Jeannette Gros (Présidente de la CNMCCA), Jérôme Despey (Président de Jeunes
Agriculteurs) et Jean-Michel Lemétayer (Président de la FNSEA). Insistant sur l'importance du
"renforcement de la concertation avec les acteurs de terrain de la politique de l’eau, tant dans
l’identification des principaux problèmes que dans la définition des objectifs à atteindre ou dans la
mise en œuvre de programmes d’évaluation", cette contribution officielle revendique "l’instauration
d’un fonds de garantie pour couvrir les risques de développement liés à l’épandage, sur les terres
agricoles, des boues des stations d’épuration des eaux usées et leurs conséquences économiques
sur les filières agricoles et agro-alimentaires". Au colloque du SIAAP évoqué plus haut, Michel
Masson, membre du bureau de la FNSEA, avait d'ailleurs déclaré8 que l’agriculture ne fait que rendre
service à la collectivité en participant à l’évacuation des boues, mais elle n’y est pas attachée, le fonds
de garantie devant stopper les pressions négatives. Ainsi, ce fonds de garanties devrait être, "au-delà
de l’aspect financier, un signe de solidarité de la filière et devrait fonctionner comme un déclencheur
psychologique sur la population". Pour conclure –provisoirement- sur le sujet, la question est bien de
savoir s'il faut-il ou pas mettre en place un tel système pour rassurer aujourd'hui et être inutile le
lendemain et qui doit le gérer (acteur public ou privé) ? tous les lecteurs sont ainsi invités à donner
leur avis à [email protected].
Existe-t-il une stratégie gouvernementale en matière de boues ?
Il était légitime de se poser une telle question le 16.12.03 au CNIT lors de la Conférence de Synthèse
relative au Débat national sur la réforme de la politique de l'eau. Si dans son discours de clôture9,
Roselyne Bachelot, a utilement rappelé certaines évidences (caractère écologique du recyclage,
faiblesse de la réglementation…), elle a aussi longuement insisté sur la question de l'assurance du
risque lié à l'épandage. Elle a déclaré dans un premier temps que "le recyclage en agriculture des
boues résiduaires urbaines représente un bon compromis écologique et économique. Dans la mesure
où la réglementation est respectée, et elle doit évidemment l'être, ce recyclage ne pose pas de
problème sanitaire […]. Nous devrons donc encourager cette filière, notamment à travers une politique
renforcée de contrôle, ou par la mise en place d'une politique de communication et d'information des
élus et des citoyens sur les enjeux de la politique de gestion des sous-produits de l'assainissement".
Puis, sur le sujet des risques liés à la gestion des boues, elle a affirmé que "ce sont les risques
classiques d'un incident technique, entraînant une non-application de la réglementation. Ce sont des
risques assurables comme ceux qui sont liés à n'importe quelle activité. Cela étant dit, nous devrons
mener une réflexion spécifique avec les assureurs et les élus locaux, pour améliorer les dispositifs
6
Fonds d'indemnisation "boues", l'exemple allemand, la position française – Etudes & Activités n°92, 01.99 - APCA
http://www.fnsea.fr/liens_extranet/031216sbi_commun.pdf
8
Voir le Jura agricole et rural du 19 décembre 2003
http://www.juragricole.com/news/printpage.php/aid/3436/Boues_d'%E9puration_:_un_fonds_de_garanties_attendu.html
9
http://www.environnement.gouv.fr/actua/com2003/decembre/16-conf-eau.htm
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8
actuels d'assurance. Il est vrai que le risque d’apparition de phénomènes inconnus aujourd’hui existe.
Je comprends, à ce sujet, les craintes du monde agricole. Il y a été sévèrement confronté lors de la
crise de la vache folle. Aussi, afin de sécuriser la filière et de rassurer les acteurs, je souhaite que soit
mis en place un dispositif de garantie financière destiné à prémunir les agriculteurs contre d'éventuels
dommages non assurables liés à l'utilisation de boues."
Boues hygiénisées, l'approche des experts hexagonaux
A l'initiative de la Société Française de Parasitologie, un congrès intitulé "risques parasitaires liés à la
contamination de l'environnement, de l'eau et des aliments" s'est tenu à Maisons-Alfort du 16 au
10
18.12.03. Si c'est bien la première la fois qu'une telle manifestation était organisée en partenariat
avec l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) et la toute frétillante Agence
Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE), la publicité aura été elle réduite.
Soulignant le rôle des déjections dans l'origine des maladies de santé publique les plus fréquentes, le
programme a abordé la question des cryptosporidies qui sont associées à un protozoaire parasite très
répandu chez les jeunes animaux d’élevage (veaux, chevreaux principalement) et capable d’infecter
l’homme11 , provoquant des diarrhées, parfois très sévères chez les malades immunodéprimés (SIDA
en particulier). Enfin, la question du rôle des boues dans la diffusion de certaines parasitoses a été
présentée par Jacques Cabaret et Christian Nicourt12 de l'INRA de Nouzilly et d'Ivry qui "insistent
sur la nécessité de contrôler l’épandage des boues et de s’opposer à leurs épandages sur les zones
de pâture". En effet, "l’usage agricole des boues issues des stations d’épuration représente un risque
de dissémination parasitaire non négligeable, notamment du fait de la très forte résistance des œufs
de parasites aux traitements physiques et chimiques.
Centre de compostage des boues de La Séauve-sur-Semène (Haute-Loire), suite
Suite aux récentes élections municipales provoquées par "le scandale du centre de compostage des
boues d'épuration" (voir chroniques précédentes), Le Progrès du 18.12.03 fait état de la suite du
feuilleton avec la réaction de Gérard Montélimard, maire de Pont-Salomon et président du SIDIC
(Syndicat intercommunal pour le développement industriel et commercial). Celui-ci déclare ainsi "alors
que l'on a fait beaucoup référence, sur ce dossier, à la démocratie, je vais aussi m'y référer et rappeler
quelques notions simples qui me semblent aujourd'hui perdues de vue. Pour la création d'un syndicat
intercommunal, les conseils municipaux des diverses communes intéressées élisent au sein de leur
conseil leur représentant ou délégués. Ces mêmes délégués réunis en assemblée élisent à leur tour
leur président et vice-président. Le président anime les réunions et fait exécuter les décisions prises
par délibération de son conseil syndical. En aucune manière ce n'est la décision du roi13 . Le projet
d'installation concerné a été proposé comme tous les autres projets par le cabinet chargé de la
prospection. Une délégation de volontaires a visité un site identique au projet, et une présentation de
son activité, au conseil syndical, par la société a été faite […]. Les supposées réserves de Monistrol
se référant à l'enquête publique sont en fait les réserves de fait de tout le conseil syndical, puisque
l'enquête publique fait partie des clauses restrictives […]. Je voudrais simplement terminer en notant
bien, avec l'accord du maire de Monistrol-sur-Loire, qu'il n'existe aucun contentieux entre nous et que,
14
s'il est quelque chose d'opaque, ce sont bien les intentions de Préservons notre avenir ".
Brèves
Pour information et dans le domaine de l'eau potable, le MEED a mis en ligne un dossier15 de presse
le 19 .12.03 intitulé "réduire le plomb dans l'eau : enjeux, réglementation, actions".
Les experts de l'AFSSA en charge des risques liés aux cryptosporidies16 ont considéré, pour
l'estimation et l'exposition de la population, que chaque Français utilise, en moyenne, 200 l/j d’eau
potable (environ 2 l pour la boisson, 10 l pour la cuisine, près de 50 l pour le lave vaisselle et le lavelinge et 100 l pour sanitaires et toilette).
10
http://www.afssa.fr/ftp/basedoc/presentationcongresparasitologie.pdf
Etats Unis : 400 000 personnes en 1993 / Grande Bretagne : 3 000 à 6 000 cas annuels / France : Sète, 150 enfants d’une
crèche en 1998 - Dracy le Fort (Saône-et-Loire), 480 cas en 2001 - Divonne (Ain) de août à septembre 2003.
12
Dont l'étude sociologique a été mentionnée dans la chronique parue dans la revue E&T n°231 de nov 2003.
13
Lors du conseil municipal de Monistrol du 5 décembre, Guy Granger avait annoncé «a balle est désormais dans le camp du
président du SIDIC qui a la possibilité de signer ou non la vente»
14
Toujours lors de la réunion, le président de l'association Préservons notre avenir, avait dit : «Nous ne savons pas ce qui se
passe au SIDIC. C'est inadmissible et cela symbolise l'opacité totale de la démarche».
15
http://www.environnement.gouv.fr/actua/com2003/decembre/19-plomb.htm
16
Contamination par Cryptosporidium - http://www.afssa.fr/ftp/basedoc/RapportCrypto.pdf
11
Veolia Environnement via Générale des Eaux de Bretagne et Dalkia, s'est engagé sur le contrat
d'exploitation et de maintenance de l'unité de traitement et de valorisation des matières organiques
L.S.E. à Lannilis (110 000 t MS/an, production de 42 gwh/an).
Relativement à la mise en application obligatoire de la fameuse norme 44-095 "compost de boues", la
date de parution serait temporisée dans l'attente de discussions entre le MEDD et la profession
agricole.
17
A St Malo , un retour sur les moments forts de 2003 rappelle que le 13 janvier "les boues du port ont
fait des remous, le comité local des pêches s'opposant unanimement au rejet en mer de 142 000 m3
de boues extraites du port. Ce projet, envisagé par l'État et la Ville n'est pas du goût des pêcheurs, qui
redoutent que ce déversement vienne anéantir leurs efforts en matière d'ensemencement de coquilles
saint-jacques".
Dans le cadre d'une recherche européenne, une récente présentation18 a produit une carte qui
souligne la très grande aptitude des sols européens a recevoir des boues d'épuration sur la base de
teneur en carbone organique.
17
18
http://www.saint-malo.maville.com/actu/detail.asp?idDoc=113050&IdCla=34
http://kearney.ucdavis.edu/Workshop%20presentations/Davis_Freibauer%20%5BRead-Only%5D.pdf