Dunlopillo va renaître de ses cendres
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Dunlopillo va renaître de ses cendres
Dunlopillo va renaître de ses cendres Jeudi, 19 Février 2015 12:02 C’est signé ! Le protocole d’accord formalisant le déménagement de l’entreprise Dunlopillo, qui quitte son site historique à Mantes-la-Jolie pour s’installer à Limay et Porcheville, a été officialisé le 13 février. L’usine spécialisée dans la literie recherchait de nouveaux locaux pour se moderniser depuis plusieurs années. Cette démarche avait même pris un caractère d’urgence suite à un incendie survenu en 2012 qui a sensiblement amoindri ses capacités industrielles. « La production quotidienne est passée de 2 000 matelas à seulement 600 », chiffrent les représentants du personnel. Plusieurs pistes locales à Guerville ou à Buchelay ont été explorées mais aucune n’a pu aboutir. Face à la menace de voir l’un des plus importants employeurs privés du Mantois disparaître, les pouvoirs publics et les politiques se sont mobilisés. 318 EMPLOI SAUVÉS Le conseil général a finalement débloqué 10 M€ afin de permettre la relocalisation à Limay/Porcheville. « L’intervention du département est décisive car lui seul avait la capacité financière de sauver Dunlopillo, rappelle Pierre Bédier, son président. Lutter pour maintenir l’emploi, notamment dans le Mantois qui a souffert de la désindustrialisation, est une de nos priorités. » 318 postes sont ainsi maintenus dans le bassin local, auxquels il faut ajouter plus d’une centaine d’emplois indirects. « Nous avons bâti un programme de redressement productif concret », salue le sous-préfet Philippe Portal. « Nous resterons vigilants pour que les engagements pris soient tenus », ajoutent Éric Roulot, maire de Limay, et Paul Martinez, président de la Camy, qui ont suivi le dossier de près. Quant aux salariés, dans l’incertitude depuis plusieurs années, ils respirent enfin. « L’entreprise est sauvée et on déménage à proximité. C’est primordial pour les employés et les familles, soulignent les élus Cgt.Tout le monde a vraiment joué le jeu : les élus, notamment Pierre Bédier et Éric Roulot, notre actionnaire et le sous-préfet. » 1/2 Dunlopillo va renaître de ses cendres Jeudi, 19 Février 2015 12:02 « RESTER COMPÉTITIF » Gilles Silberman est vice-président du groupe Cauval propriétaire de Dunlopillo mais aussi de Simmons, Treca, Pirelli et Trump. Jtm : Depuis quand souhaitiez-vous déménager ? Gilles Silberman : « Nous avons racheté cette usine il y a 8 ans et depuis nous cherchions de nouveaux locaux car les nouvelles normes ne nous autorisaient pas à reconstruire sur le site. Pour avancer et rester compétitif, il était indispensable de trouver des locaux modernes et préférable de rester dans le Mantois. Il existe localement un savoir-faire auquel nous tenons. La solution trouvée permet de maintenir les activités de production de mousse et d’assemblage de matelas. Que les 2 restent étroitement liées est un gage de pérennité. » Jtm : Quels sont les conséquences sur l’emploi ? G. S. : « Notre engagement est clair : nous allons préserver tous les emplois. C’est écrit noir sur blanc dans le protocole d’accord. Nous allons même augmenter la fabrication de sommiers avec des postes supplémentaires à la clé. Par ailleurs, des services administratifs du groupe Cauval vont être regroupés à Limay. » LES NOUVEAUX SITES Dunlop va donc s’installer de part et d’autre de l’avenue du Val. Le déménagement à Porcheville devrait intervenir fin 2015 et à Limay, au cours du 2e semestre 2016. Le protocole d’accord prévoit que le conseil général, par le biais de l’Epfy et d’Yvelines aménagement, se porte acquéreur du site actuel de Dunlopillo à Mantes-la-Jolie, voué à accueillir à terme plusieurs centaine de logements, et de l’usine Ros-Casares à Porcheville, où 100 postes seront réimplantés. Ce dernier site va ensuite être cédé à des investisseurs privés pour être loué au fabricant de matelas. Par ailleurs, l’entrepôt Dunlopillo à Limay va connaître une extension de 2 800 m2 pour permettre l’accueil de 218 salariés. 2/2 Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)