À Washington, la solution intérimaire fait son chemin
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À Washington, la solution intérimaire fait son chemin
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 1 ENglish PagEs : 3, 11 Kreyòl : Paj 6 haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye ! VoL. XXXXV, No. 40 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 30 septembre - 7octobre 2015 QUELLES DÉCISIONS PRENDRE CONCERNANT LE SCRUTIN BÂCLÉ DU 9 AOÛT ? À Washington, la solution intérimaire fait son chemin En visite au Département d’État, Evans Paul est reçu en Premier ministre de facto... Par Léo Joseph Au moment où la majorité des partis politiques lésés par le brigandage électorale du 9 août 2015 se mobilise pour exiger son annulation purement et simplement, à la capitale américaine, les consultations vont bon train autour d’une solution qui serait susceptible de causer le moins de bris. Après avoir reçu le Premier ministre de facto haïtien « en civil » et non en numéro 2 de l’exécutif, le secrétaire John Kerry, suivant le mot d’ordre de la Maison-Blanche, s’est mis sérieusement au travail. Si les démarches en cours sont menées dans la plus grande discrétion, on semble cheminer vers une solution de consensus, un modèle modifié de celui qui a été trouvé en février 2004. En effet, à la capitale américaine, les acteurs qui ont participé aux dernières rencontres concernant les élections catastrophiques dont a accouché le Conseil électoral provisoire (CEP) de PierreLouis Opont, ont été avisés de « ne rien divulguer ». Au bout d’une série de rencontres menées discrètement, et dont la dernière en date remonte à peine à la huitaine, la décision est sur le point d’être prise d’inciter les représentants en Haïti des pays formement impliqués dans le déroulement des élections dans ce pays à faire la promotion d’un gouvernement intérimaire pour organiser le prochain scrutin. Après le passage d’Evans Paul, dit K-Plim, à Washington, voilà déjà deux semaines, tout le monde semble se NI JUDE CÉLESTIN NI JOVENEL MOÏSE Lamothe prétend rester neutre pour les présidentielles précipiter dans la recherche d’un issu. C’est sans doute ce qui favorise la propagation d’une rumeur selon laquelle Paul se prépare afin que, le moment venu, il soit prêt à assumer les responsabilités pour Evans Paul recu̧ par John Kerry au Département d'État. lesquelles il pense qu’il sera appelé à se mobiliser. Reçu en Premier ministre de facto par John Kerry Il est de notoriété publique qu’Evans Paul a effectué une visite à Washington, au début de ce mois, visite au cours de laquelle il a rencontré le secrétaire John Kerry ainsi que des membres du Black Caucus. Pourtant, de retour à Port-au-Prince, il n’a pipé mot concernant les sujets discutés. Et pour cause ! En effet, on apprend d’une source proche du Département d’État que, pour commencer, Paul n’a pas été reçu en Premier ministre par le secrétaire d’État américain. La personne qui a fait cette révélation — et qui souhaite que son identité ne soit pas divulguée —, a précisé que le chef de la Suite en page 15 ENCORE, ENCORE ET PLUS ENCORE… Mission réussie de « USNS Comfort » Jude Célestin à Hinche, première étape de sa campagne présidentielle. Par Léo Joseph L’ex-Premier ministre de Michel Martelly ne semble pas avoir trouvé hospitalité auprès des candidats à la présidence qui, selon lui, auraient les meilleures chances de se faire élire. Dans la confusion totale dans laquelle évolue la campagne pour le Palais national, il a jugé plus prudent de rester neutre. Cela veut dire que le marché conclu avec Jude Célestin, que certains secteurs politiques lui attribuaient, a tourné court. Car, selon lui, il n’a investi un seul sous pour financer les démarches d’un quelconque postulant à la première magistrature de l’État. En effet, suite à la publication dans d’édition du 26-30 septembre 2015 d‘Haïti-Observateur faisant état du versement d’USD 2 millions $ dans la campagne présidentielle de Jude Célestin, un proche de ce candidat a déclaré que les discussions qui ont eu lieu entre le candidat et l’ex-Premier Suite en page 2 Bouclier affiche fièrement sa devise : Légitime Défense (photo Mirabel). La mission humanitaire de donnée à elle-même depuis l’USNS Comfort a pris fin le 19 1804. D’une part, les spécialistes septembre dernier, à la grande en constructions de ce naviresatisfaction de toutes les parties hôpital travaillaient à la réfection concernées. Les témoignages af- de divers locaux endommagés; fluent sur le grand bien que ces d’autre part, son personnel médihumanitaristes ont procuré à notre population besogneuse abansuite enpage 5 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 2 2 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 NI JUDE CÉLESTIN NI JOVENEL MOÏSE Lamothe prétend rester neutre pour les présidentielles Suite de la page 1 ministre n’ont pas abouti à une entente, encore moins à l’appui de M. Lamothe. Selon ce personnage, qui passe pour être un membre de l’état-major de la campagne de Célestin, l’ex-chef de la primature a décidé de mettre fin à ses entretiens avec le candidat. Cette étape franchie, Laurent Lamothe doit avoir porté ses espérances ailleurs. recommander à ce que l’ancien Premier ministre soit traité « avec impartialité », sans chercher à imposer sa volonté aux autorités appelées éventuellement à décider du sort de Laurent Lamothe relative à la décharge. D’autres sources proches de Célestin ont précisé que Laurent Lamothe aimerait faire l’acquisition des biens de la Haitel, qui fait présentement l’objet d’un procès l’ancien Premier ministre. Puisque, dit-il, plusieurs candidats avaient pris contact avec son ami Ostos Sola, dans l’espoir qu’il pouvait l’engager dans la promotion de leur campagne, y compris Jude Célestin. Dans le cadre des « conversations » avec de tels candidats à la présidence, Lamothe participait au recrutement de clients pour son ami Sola, relationniste d’origine espagnole qui nistre gère la collecte des minutes générées par les appels téléphoniques entrants, et qui servent, Jovenel Mois̈ e. avec les USD 1,50 perçues sur les transferts de la diaspora sur Haïti, au « financement de l’éducation universelle gratuite ». même de s’engager à lui faire donner décharge, une fois qu’il aura pris le pouvoir. Mais, explique-t-il, il n’affiche aucun souci de faire acte d’allégeance à un quelconque prétendant. En effet, à l’idée qu’il s’était rallié au candidat à la présidence du PHTK, Laurent Lamothe a précisé qu’il s’est entretenu ave plusieurs candidats, mais qu’il n’a pas décidé d’appuyer exclusivement aucun d’entre eux. Au cours d’une conversation téléphonique avec Léo Joseph, il a profité pour tirer au clair les dernières rumeurs le concernant. À la question de savoir s’il avait opté pour appuyer le candidat de son ami le président, il répondu qu’il ne soutient la candidature de personne. Interrogé sur l’intervention de son ami Ostos Sola dans la campagne de Jovenel Moïse, il a déclaré que c’est « une question d’affaires ». Pour qu’il s’agit d’une somme d’argent qu’il aurait touchée sous forme de commission dans le contrat signé entre Sola et PHTK, il a tout simplement expliqué encore que c’est «une question d’affaires ». Célestin en campagne :Bonne recette à Hinche et à Croix des Bouquets Jude Célestin, le candidat de LAPEH. Croix des Bouquets : deuxième étape de la campagne présidentielle de Jude Célestin. Il faut dire que, tout au début, il pensait que Célestin était le candidat qu’il fallait courtiser. Selon des sources proches de ce dernier, au moins deux rencontres entre MM. Lamothe et Célestin se sont produites à Miami. D’ailleurs, il était un moment où le candidat Célestin s’imaginait qu’il allait bénéficier de l’appui de Lamothe. La question de décharge primordiale pour Lamothe Ce même conseiller de Célestin a souligné que, selon lui, Laurent Lamothe est déçu de son candidat, parce que ce dernier « hésitait à donner une réponse positive » aux requêtes de l’ancien Premier ministre, notamment la nécessité pour lui d’obtenir « décharge ». Le même personnage a précisé pour H-O que Jude Célestin n’a pas voulu s’engager à faire pression sur les autorités compétentes afin d’accéder à la requête de M. Lamothe, au cas où il serait victorieux aux urnes. Selon cet informateur, Jude Célestin a promis de entre l’État haïtien et Franck Ciné, le propriétaire-fondateur de cette société de téléphonie mobile. À noter que, selon le propriétaire de la Haitel, le président Martelly était sur le point de trouver une entente à l’amiable avec lui en vue de résoudre ses problèmes avec le fisc et la CONATEL, mais son Premier ministre Lamothe « a saboté le projet ». On affirme aussi, dans l’entourage de Célestin, que lors des discussions avec des candidats à la présidence en vue de son appui, l’ancien Premier ministre aurait exprimé le désir d’acheter les 40 % d’actions que possède l’État haïtien dans Natcom, la société vietnamienne qui a fait l’acquisition de la Téléco, la compagnie de téléphone d’État. Quelle relation entre Lamothe et PHTK ? Ceux qui affirmaient que Lamothe avait misé USD 2 millions $ dans la campagne du candidat à la présidence de LAPEH ne semblent pas bien saisir la stratégie de avait organisé la campagne de Sweet Mickey, en 2010-2011. Dans l’entourage de Célestin on affirme que l’ex-Premier ministre a fini par qualifier le candidat du Parti haïtien tèt kale de Michel Martelly comme client d’Ostos Sola. Selon des sources proches du camp Célestin, un marché a été conclu au terme duquel un total d’USD 5 millions $ seront versés à ce relationniste pour services de relations publiques et de promotion de sa candidature. La moitié de cette somme aurait déjà été versée; le restant ultérieurement, fait-on savoir. Les mêmes sources ont précisé que Lurent Lamothe aurait négocié en vue de toucher une commission d’USD 500 mille $ de ce deal. D’aucuns prétendent que, mis au courant des conversations que Lamothe a eues avec Jude Célestin, Michel Martelly s’était révolté contre lui, menaçant de « résilier » le contrat de la Global Voice, la firme de télécommunications de Lamothe. Selon les informateurs, la firme de l’ex-Premier mi- Sur ces entrefaites, dit-on, Lamothe a rassuré son ami Mickey en promettant de faire chercher Ostos Sola pour réaliser en Laurent Lamothe, aucun engagement personnel pour les présidentielles. faveur de Jovenel Moïse, le candidat à la présidence de PHTK, la même prouesse qu‘il avait faite pour le candidat à la présidence Michel Martelly en 2010-2011 : favoriser l’élection de ce dernier à la présidence d’Haïti. Une question d’affaires, dit Lamothe À entendre l’ex-Premier ministre Lamothe expliquer ses activités politiques, dans le cadre des élections annoncées, on a l’impression qu’il n’a aucun état d’âme, bien qu’il souhaite ardemment trouver un candidat à la présidence à Entre-temps, Jude Célestin a démarré sa campagne, avec une première tournée à Hinche, dans le Plateau-Central où des centaines de personnes ont répondu présent au rassemblement organisé par ses partisans dans cette région du pays. Selon les observateurs, ce candidat a fait bonne recette, car il semble qu’il ait repris du poil de la bête, comparé à ses prestations lorsqu’il était en campagne en 2010. Nombre de témoins ont dit avoir remarqué une nette cohérence dans son discours de campagne. Ce qui porte plus d’un à faire remarquer : il semble qu’il se soit libéré du carcan de Préval qui donnait le ton à ses discours de campagne pour les présidentielles de 2010. Trié sur le volet comme son candidat par l’homme de Marmelade, pour les présidentielles de 2010-2011, Célestin donnait alors l’impression qu’il suivait les directives d’un chef d’orchestre. L’expérience de Hinche s’est répétée à Croix des Bouquets, banlieue nord-est de Port-auPrince, où ce candidat a tenu sa deuxième réunion de masse. À moins d’un mois des élections, les partisans de Jude Célestin pensent que leur candidat a le vent en poupe. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 3 Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE Did You Know…? By Garry Emmanuel Many conventional mosquito repellents contain the active ingredients DEET or picaridin. A mosquito repellent does not actually kill mosquitoes. Repellents work by making people less attractive to mosquitoes. So, they are less likely to bite you. People are usually prone to bites due to a combination of scent, light, heat, and humidity. Most government agencies recommend DEET (insect repellent) products; however, they can cause health and environmental problems. Experts claim that you can use the following natural repellents keep mosquitoes away: Lemon Eucalyptus Oil Lemon eucalyptus oil is one of the more well-known natural repellents. The Centers for Disease Control and Prevention (CDC) has approved eucalyptus oil as an effective mosquito repellent. A recent study showed that a mixture of 32 percent lemon eucalyptus oil gave more than 95 percent protection against mosquitoes for three hours. You can create your own mixture with one part lemon eucalyptus oil to 10 parts sun- around your home, and onto upholstery or plants. Thyme Oil Lavender When it comes to repelling malarial mosquitoes, thyme oil is one of the best at providing protection. In one study, hairless mice had 5 percent thyme oil applied to the skin, with a 91 percent protection rate. For a homemade brew, combine four drops of thyme oil to every teaspoon of base oil, such as olive or jojoba oil. For a spray, mix five drops of thyme oil with 2 ounces of water. Cinnamon Oil Nepeta parnassica is a member of the mint family related to catnip that can also ward off mosquitoes. The white and pink flower grows up to 18 inches, but it’s the extract and oil from the bruised leaves that’s the most valuable. One study found that oil from the plant can repel mosquitoes effectively for two to three hours. Additionally, researchers at Iowa State University found catnip to be 10 times more effective than DEET at repelling mosquitoes. Volume 3, Issue 97 flower oil or witch hazel. Note: University of Florida researchers caution against using the mixture on children under three years old. Crushed lavender flowers produce a fragrance and oil that can repel mosquitoes. You can grow lavender in your outside garden or in indoor planters. Crush the flowers and apply the oil to bite-sensitive areas of the body, such as your ankles and arms. Alternatively, drop some lavender oil on a clean cloth and rub it onto the skin. Lavender has analgesic and antiseptic qualities. This means that in addition to preventing mosquito bites. Cinnamon is more than just a great topper to applesauce or oatmeal. According to a study conducted in Taiwan, cinnamon oil can kill off mosquito eggs. It can also act as a repellent against adult mosquitoes, most notably the Asian tiger mosquito. A concentrated dose of cinnamon oil on your skin can be irritating, so be careful. To make a diluted 1 percent solution, mix ¼ teaspoon (or 24 drops) of oil for every 4 ounces of water. You can spray the fluid onto your skin or clothing, D E BROSSE& STUDLEY, LLP Richard A. De Brosse Attorney at Law ACCIDENTS * REAL ESTATE MALPRACTICE 182-38 Hillside Avenue (Suite 103) Jamaica Estate, N.Y. 11432 Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187 [email protected] 3 30 septembre - 7octobre 2015 SUR LA ROUTE DU CINÉMA Bob Lemoine Un homme, une voix sans image Par Dan Albertini Quand Bob Lemoine a présenté son film l’Automne en mille morceaux, avait-il en tête un film européen ? S’il ignorait la proximité d’un adieu, il avait Greek Catnip Oil Soybean Oil According to the University of Florida Medical Entomology Laboratory, soybean-based products like Bite Blocker for Kids (2 percent soybean oil) can provide longer lasting protection from mosquitoes than citronella-based products — a more common ingredient in mosquito repellents. In addition to just soybean oil, you can also add a little lemongrass oil to your home mixture. The combination has been tested to guard against multiple species of mosquitoes. CoNCLUDING TIPS Although these remedies come from plants, the oils can be harmful in high concentrations. The trick is diluting the home remedies with either lotion or water as suggested. To make sure you’re not allergic to any of these potential repellents, do a spot test on a small patch of skin for one or two days before any full-on usage. If you suspect an allergic reaction, stop use, wash the area, and check in with your local poison control center. The challenge: If you want to protect yourself against mosquito bites and enhance your immune system, perhaps it is time to consider using at least one of the aforementioned natural repellents. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch our mosquito awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. September 30, 2015 Dan Albertini accouché d’une œuvre qui frisait le crépuscule. Semblait déjà perdre le goût de la bataille fougueuse des années antérieures : prince à Port-au-Prince, puissant communicateur à la radio. La voix résonnait pour le bas quartier de la ville. Pas pour le grand écran. L’exil lui aurait tout enlevé, New York ne lui rendait pas son dû. De la petite bourgeoisie locale qui s’étonnait plus de la voix que du contenu. NY se réclame de la grosse business tandis que la voix du bas de la rue Pavée était un numéro sans image, là où la star reçoit des Awards sur un Km de tapis rouge. Bob n’en avait eu à cette fin. Néanmoins, quelle image cherchait cet homme qui n’était un ignare, mais définitivement pas. La question nous concerne tous qui voulons faire du cinéma en pensant à l’art, sans avoir nécessairement les moyens de notre politique. Mais le film cité est donc un prétexte pour parler d’un Bob sans image. Quelle affaire que de parler sans cesse d’image tandis qu’un montage peut faire parler une image muette en soi. Puis, produire un film. D’ailleurs, le dessin animé arrive à produire des films qui ne laissent personne indifférent. Chico de Trueba, par exemple. Bob aurait tout simplement pu faire du dessin animé avec un imaginaire exubérant. Il connaissait La Panthère rose, Bugs Bunny, etc. Il connaissait sûrement les histoires de Jules Verne, Cent-milles lieux sous les mers. Avait-il honte de notre culture pour n’avoir su exploiter, vendre l’Haïti mystère qui a traversé évidemment les océans avec nous en exil. Il a préféré les morceaux de l’automne, comme si son Hollywood se résumait à une quenelle de TV à Long Island où l’on confond vente de parfum avec journalisme. Pour tenter de vendre une image. Mieux, un film. Voyez-vous, l’affaire de l’image revient. Je me rappelle de la maison de beaux-parents à Queens. Quand arrive l’automne, les feuilles tombent. Ces feuilles sont des visages. Il faut, à l’intérieur, le rêve d’un projet de retour comme élixir pour arracher une étincelle de blague de vie. J’aurais tout simplement placé une caméra à la Godard à l’intérieur, ON, laisser tourner. Comme bien d’entre nous le faisons, soit en hiver ou en été. Mais restons Lemoine, donc en automne quand cette saison étend son manteau. Mais nous sommes tous tristes en ce tempslà. Oh notre tronche, quelle face pour une caméra peu bavarde. Pour une image. Elle ne serait vendable. À moins d’un montage plus ou moins…. C’était ça le film de Bob Lemoine et l’Haïtien de New York n’en a pas fait cas. Bob, dit-on à Montréal, aurait même râlé du manque de discernement de Fabienne Colas à son égard. Si l’on parlait d’un label qui faisait de nous une école, Bob en aurait tenté. Sans l’image. Quel écho, quelle oreille ? Dieu seul sait que Bob aurait aimé jouer à la place d’un Jimmy Jean-Louis à Beverly Hill. C’eût été un cinéma haïtien mondial, mais ce n’est pas encore le cas. Nous voici déjà en automne, il sera en mille morceaux, comme à l’accoutumée. Nous émigrons encore massivement du pays pour un rêve, NYC. Le mien est carrément Haollywood 2104. Merci d’y croire ! [email protected] Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 4 4 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Violence psychologique Par Rosie Bourget L’homme qui exerce de la violence verbale, psychologique, physique ou sexuelle, veut maintenir à tout prix le contrôle sur sa compagne. C’est tout simplement un homme qui veut dominer. Il peut être jaloux, coléreux, possessif, manipulateur, utilisant la violence comme prétexte pour justifier son comportement narcissique. Les entités responsables ont pour tâche d’examiner toutes les formes de violence dont les femmes sont victimes. Certes, la violence psychologique est difficile à identifier, mais elle fait des dommages considérables avant même que la victime en soit consciente. Cela prend du temps avant qu’elle additionne les événements et réalise qu’il s’agit de violence exercée de façon rationnelle. Par contre, cela finit par former une plaie qui s’agrandit progressivement, et qui devient de plus en plus douloureuse. Comment une femme intelligente et autonome peut-elle se retrouver victime de violence psychologique ? Les femmes ne sont pas à l’abri de quelque forme de violence que ce soit ni par leurs diplômes universitaires, ni par leur statut économique, ni par une éducation exemplaire. Fort souvent, la victime ne se rend pas immédiatement compte de ses blessures narcissiques. La violence fait son œuvre et la domination s’installe à mesure que la confiance et l’estime de soi de la victime déclinent. L’homme qui a recours à la violence psychologique sait déceler les points faibles de sa partenaire et n’hésite pas à les utiliser pour l’atteindre et la contrôler. La violence verbale peut aussi s’exercer sans que l’agresseur ait même recours à des insultes. Le fait de répéter sans cesse à quelqu’un qu’il n’a aucun discernement peut, à la longue, avoir les mêmes conséquences destructrices sur la personnalité. peut être battue, néanmoins, les paroles détruisent et laissent la « Je n’ai pas besoin de toi », « Tu plupart du temps des séquelles n’y arriveras pas, tu n’as pas le plus sévères que les agressions niveau », « Tu es folle, tu dis n’imphysiques. porte quoi », « Regarde de quoi tu La violence psychologique ne as l’air », « Tu n’es qu’une incaconcerne pas uniquement des pable », « Tu es bonne à rien ». Si agissements propres aux hommes votre partenaire vous lance ces envers les femmes. Elle a aussi propos dénigrants, vous êtes vicdes effets négatifs à long terme time de violence psychologique. sur les enfants, qu’ils la subissent directement ou qu’ils en soient témoins, elle a sur eux une influence néfaste considérable. Imposer ses goûts, ses vues à sa partenaire (alimentation, loisirs, fréquentations, etc.), choisir à sa place (amies, coiffure, habillement, etc.), prendre des décisions importantes sans la consulter, lui dicter sa conduite, lui donner des ordres... Le partenaire prend le dessus, empêche sa compagne de vivre librement. Il sait mieux qu’elle ce qui est bon pour elle. Rosie Bourget. Elle doit faire comme il veut, se plier à sa volonté. C’est une preCette violence atteint profondémière forme de violence psychoment l’estime de soi et la santé logique. des victimes, la plus méconnue. Les comportements d’intimiElle peut être difficile à identifier. dation font aussi partie de la vioTous les propos, tous les comporlence psychologique. Afficher un tements sont des mensonges et regard ridicule, crier, hurler ou à des abus de pouvoir et n’ont l’inverse baisser le ton, prendre sa d’autres buts que de manipuler la voix la plus suave, voire chuchovictime. Elles sont intentionnelles ter pour effrayer sa partenaire, déet mises en scène sous couvert truire ses effets personnels, clad’amour (jalousie, contrôle, chanquer les portes, casser des objets tages, violences sexuelles), d’de la maison, conduire la voiture éducation, de nécessité, de resà toute allure, frapper dans les ponsabilité, d’impératifs profesmurs, dans les portes, maltraiter sionnels, économiques ou de un animal domestique, etc., voilà, sécurité. Elles sont toujours préen quelque sorte, des formes de sentées par l’auteur comme étant démonstration de la force. C’est uniquement dues à l’attitude de la un avertissement qu’il ne faut pas victime, survenant par sa faute : « prendre à la légère, un signe qu’il Tu m’as énervé, tu es insupporest capable d’aller plus loin, justable, dangereuse, tu fais tout qu’à assassiner sa conjointe. pour me mettre hors de moi, pour La violence n’est pas une came contrarier, me frustrer », etc., tastrophe, mais elle peut causer alors qu’elles sont « fabriquées » des dégâts considérables à long de toute pièce pour les besoins de terme, jusqu’à des pertes en vies l’auteur. humaines. Lorsqu’on est victime Ce dernier peut en toute indéde violence de la part de son parcence s’autoriser ces mensonges, tenaire, il est difficile de voir clair aidé par les stéréotypes et les Violence psycholo- dans la situation sans s’éloigner, fausses représentations que la gique non verbale au moins momentanément. Metsociété véhicule sur la famille, Une autre façon, celle-ci non ver- tre une distance permet de vous l’amour, la sexualité, l’éducation, bale, d’user de violence psycho- retrouver, de reprendre confiance le travail, l’obéissance, la hiérar- logique consiste à adopter une en vous et de faire le point. Si chie, la sécurité, et par les inégali- attitude indifférente envers sa votre conjoint est violent, un chef tés encore profondément ancrées conjointe, à afficher un sourire d’esclaves qui jette la panique au sein de cette même société, et méprisant lorsqu’elle parle, à lui partout, vous n’êtes pas obligée bien trop tolérées par elle. L’au- faire sentir insidieusement qu’elle de rester avec lui. N’étant pas la teur sait que ces violences sont ne vaut pas plus qu’un meuble, propriété privée de quiconque, illégitimes et injustifiables, qu’- que personne d’autre ne voudrait vous avez tout le droit de mettre elles portent atteintes aux droits et d’elle, etc. Qu’elle se manifeste fin à la relation. Vous pouvez à à la dignité de la victime, mais il verbalement ou autrement, la vio- n’importe quel moment quitter peut se permettre de les com- lence psychologique tend tou- définitivement le domicile conjumettre, particulièrement dans le jours à dévaloriser la victime dans gal avant qu’il ne soit trop tard. Il huis-clos d’une famille. son intégrité, à la dénigrer/déshu- n’est pas nécessaire de signaler Nous vivons dans une société maniser en tant qu’individu. votre départ au poste de police ni basée sur le pouvoir des uns s’- Certains hommes sont passés d’attendre l’autorisation de la jusexerçant au détriment des autres. maîtres dans cet art. Une femme tice. En partant vous ne perdez pas vos droits par rapport à votre logement, à vos biens, ou à vos enfants. Les violences psychologiques MAISoN À VENDRE sont très destructrices, entraînant Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carde très graves atteintes à l’intégrireau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. té psychique avec de véritables Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de déstructurations assimilables à bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option des morts psychiques ou pouvant affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout pousser ses victimes au suicide. Il court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840. est pour cela nécessaire de collectionner des témoignages et de garder des preuves (lettres, mes1 bdrm & studio apts for Rent sages téléphoniques, SMS ou Located in Upper Darby, PA 19082 courriels). Rappelez-vous que Utilities included (not electric) vous êtes la seule maîtresse de vous-même, donc prenez le controle de la situation. Call: 610-352-5975 lve msg or [email protected] 610-342-5914 MTS (Maitrise en Travail Social) Solisyon, 1, 2 ,3 Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou Fanm kou Gason kap soufwi depi lontan Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit) E sou Zafè Sex la tou... Genou. Cheviy.Zepol Kou. Epol. Ren. Koud. Bra Pranye. Janb. kwuis. Hanch... .Pou Plase Komand ou Rele san pèdi tan nan : New York ou Montréal (347) 933-987 Mande pou Salomon E-mail: [email protected] AVIS DE DIVORCE Le Cabinet Mondésir et Associés avise le public en général, en particulier les justiciables, qu’à la date du vendredi vingt février deux mille quinze, en présence du substitut du commissaire du gouvernement, Me Sheila Monsanto Bazile, faisant office du ministère public, et avec l’assistance de Jean Serge Duvert, greffier du siège. Le Tribunal de première instance de Port-au-Prince jugeant en ses attributions civiles, a rendu un jugement par défaut. Lequel jugement admet le divorce de Marie Micheline JoSEPH d’avec le sieur Jean Claude DoIRIN, pour injures graves et publiques aux torts de l’époux défendeur; prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me GERTY LÉoN ALEXIS, juge en audience civile ordinaire et publique de divorce. IL EST oRDoNNÉ, ETC. EN FoI DE QUoI, ETC. Me. Estimé Richardson, Av. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 5 5 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 ENCORE, ENCORE ET PLUS ENCORE… Mission réussie de « USNS Comfort » suite de la page 5 cal s’acharnait à des consultations à l’hôpital Saint-Luc (Tabarre) et à la base navale Amiral Killick (Bizoton) où avait accosté ledit navire. D’ailleurs, son bloc opératoire, équipé de scanner, prodiguait des soins nécessaires à plusieurs milliers de malades qui ne pouvaient trouver, voire payer de tels services dans leur propre pays. Au total, plus de quatorze mille (14 000) Haïtiens ont reçu des soins médicaux et dentaires gratuitement pendant approximativement dix jours. Malgré les belles paroles de politiciens véreux, le succès de cette mission humanitaire consacre l’échec du gouvernement du président Martelly qui n’a pas su, pendant cinq ans, prendre des mesures élémentaires nécessaires pour pallier aux besoins primaires urgents de la population, la circulation automobile restant bloquée, parfois plusieurs fois par jour. Vendredi dernier (18 septembre) un employé de Haitian Tractor, Dalkenson Marsan, a été tué à Cabaret, alors que le papadap (minibus rapide) qui le transportait a été capturé par d’autres groupes de mécontents. Aucune trêve n’est observée, car le dimanche 27 septembre, au niveau de la ville de l’Arcahaïe, la Route nationale a été envahie par des mécontents qui l’ont bloquée, le matin et le soir. Une situation qui a découragé nombre de personnes qui voulaient profiter de la mer. Des hordes d’individus armés opèrent également au niveau de la Cimenterie nationale (CINA) où continuellement des pneus enflammés entravent la circulation automobile, sans que la Police nationale n’arrive à pacifier ces populations abandonnées à leur propre sort. L’argent sale finance les élections Il ne fait aucun doute que c’est l’argent sale qui finance les élections actuellement en Haïti. En attendant que d’autres candidats en fassent la preuve, Ernest Jeudy, dit Ti-Jeudi, qui se déclarait déjà en pole position pour le poste de député de Delmas, est éjecté de la course par le Conseil électoral provisoire (CEP) pour trafic de drogue aux États-Unis. Selon un expert en publicité de la capitale, les affiches géantes, telles celles utilisées par l’ex-candidat Jeudy, coûtent en moyenne soixante mille dollars américains ($60 000) pour la location de l’espace. Dans le même ordre d’idées, le candidat à la présidence du parti Bouclier, Steeve Khawly, possède une dizaine de ces affiches géantes à la capitale et ses enviCette plage paradisiaque de Grand-Goâve (sud) est renduerons, sans compter d’autres panneaux installés sur impraticable aux baigneurs qui ont raz-le-bol des inconvénientsles pilonnes électriques. Pour le moment, alors qui les privent de leurs petits bains de mer (photo Mirabel). que l’idée d’élections honnêtes, libres et démocratiques bat de l’aile, Bouclier et ses acolytes du monde interlope ont déjà investi plus d’un million principalement dans le domaine de la santé. Avec peu de de dollars pour prendre le pouvoir avec l’argent sale. Mais, moyens, ledit gouvernement aurait pu facilement organi- d’autres candidats aussi dangereux croupissent dans ser des « combites » avec des médecins bénévoles haïtiens, l’ombre avant qu’un CEP impartial ne vienne les démaspartout dans le pays, pour soulager l’armée souffrante de quer afin de sauver Haïti du désastre appréhendé. nos compatriotes ravagés par la misère et la maladie. Pour simple exemple, il a fallu que l’USAID (Agence américaine d’aide internationale) et l’Union européenne viennent au secours de l’Hôpital général (Hôpital de l’Université d’État d’Haïti — HUEH), le principal centre hospitalier du pays, afin de la reconstruire pour que les Haïtiens puissent recevoir des soins dignes d’un pays civilisé. Durant près de quatre heures, le tronçon Marassa-Fleuriot Parallèlement, un président inconscient danse conti- (Croix-des-Bouquets/pont de Tabarre) a été paralysé par nuellement. Chaque soir, il fait la tournée des bars de une panne de la caravane du candidat à la présidence Jude Pétion-Ville tout en priorisant la réfection de salles de spec- Celestin, qui voulait rejoindre le candidat à Carrefour tacles (Rex et Triomphe) au coût de dix millions de dollars Gérald Bataille. Un gigantesque char allégorique avec DJ ($10 000.000), alors que son peuple souffre et agonise len- muni de ses accessoires musicaux bloqua cet artère achatement. Au cœur de l’Amérique, Haïti mérite mieux et landé qui dessert également les transporteurs en provenanpeut faire incontestablement mieux. ce de la République dominicaine. On se demande de quelAinsi, l’action bénévole du personnel de l’USNS le manière un tel candidat arrivera à diriger le pays, au cas Comfort mérite tous les éloges face à la démission du gou- où il arriverait au Palais national ? À part la musique endiavernement Martelly, et il faudrait souhaiter que d’autres blée et les bandes de raras, plusieurs candidats requièrent missions humanitaires viennent soulager la misère du les services des « ti sourit », dans le noir de la nuit. Pour peuple en ravitaillant d’autres points stratégiques de ce ceux qui ne se sont pas recyclés dans le nouveau vocabupays malade afin d’étendre les largesses du gouvernement laire haïtien, les « ti sourit » sont des jeunes filles mineures et du peuple américains au plus grand nombre. exploitées à des fins sexuelles pour régaler certains hommes en mal de sensations fortes. Le tronçon Carrefour Marassa/ Fleuriot entravé par une panne du candidat Jude Célestin Martelly s’accroche au décret Michel Martelly inscrit à contesté créant la commune l’École de droit des Gonaïves des Arcadins Le président Michel Martelly, qui se vantait de n’avoir pas Le directeur de l’Initiative de la société civile, le profes- eu de diplômes, aux élections 2010-2011, découvre subi- seur Rosny Desroches, a réclamé le retrait du décret présidentiel créant la commune des Arcadins. Après plus d’un mois de troubles et quatre morts par balles, sur les lieux de la contestation, sans compter les pertes encourues par les automobilistes et les transporteurs publics, le retrait de ce fameux décret apparaît inévitablement comme l’unique solution à la crise. Surtout que le prochain gouvernement devra faire face à ses responsabilités afin de ramener le calme en revenant au statu quo ante. Mais voilà que M. Martelly propose d’aller au devant des événements en visitant les villageois mecontents, qui avaient rejeté violemment son initiative qui sert uniquement ses intérêts personnels à travers le luxueux domaine qu’il vient de construire dans le périmètre concerné. Une tentative louable, certes, mais qui devrait répondre aux attentes des villageois ainsi que des municipalités concernées, à savoir Saint-Marc et Montrouis. Pour comble de malheur, c’est toute la région nord qui souffre des maladresses de l’ex-chanteur de compas direct, tement le besoin d’obtenir un titre universitaire. C’est, du moins, ce qu’il faut retenir par son inscription à l’École de droit des Gonaïves. À l’instar de nombre de sinécuristes et de recalés, il n’aura pas à se rendre quotidiennement à la Cité de l’indépendance pour suivre des cours. S’il ne s’agit pas d’une nouvelle dérobade du chef de l’État en mal de paraître cultivé et instruit, malgré un vocabulaire de rue qui le trahit toujours, il pourra fréquenter une succursale de ladite institution ayant pignon sur rue à la capitale, tout en allant passer des tests aux Gonaïves. Après la gloire consommée de Sweet Micky déambulant sur des chars allégoriques des carnavals haïtiens, les « honneurs » qu’il a reçus au Vatican, à l’Élysée et à la Maison-Blanche, verra-t-on un Michel Martelly soucieux de protéger la veuve et l’orphelin, et capable, finalement, de freiner ses bas instinct de menacer de descendre son pantalon continuellement ? K-Plim, Hérard Abraham… candidats pour le provisoire ? Des rumeurs persistantes « en haut lieu », à la capitale haï- tienne, placent le Premier ministre de facto, Evans Paul, à la tête du prochain gouvernement provisoire qui dirigera les destinés du pays, pendant les cinq prochaines années. L’ex-général Hérard Abraham, qui fut ministre des Affaires étrangères, sous le dernier de facto, aurait du bon vent en poupe, nous a-t-on appris. Depuis quelques jours, l’homme reprend du poil de la bête. Par le temps qui court, il n’est pas donné à n’importe qui de circuler en Prado avec chauffeur et escortes. Il n’en fallait pas plus pour que des courtisans créent des embouteillages aux environs de son domicile, du matin au soir. Quant à Evans Paul, il se bombe le torse exagérément depuis son retour de Washington où il rencontrait le secrétaire d’État John Kerry et d’autres officiels. S’il circule avec sirènes, motos de sécurité sur les 28 750 kilomètres du territoire national, son ambition ne s’arrête pas là. Ses multiples courbettes à la capitale fédérale en disent long sur ses prétentions démesurées. D’autres sources extrapolent sur ses prises de gueule avec une première dame tentaculaire, Sophia Saint-Rémy Martelly, tout en dissimulant des manœuvres du chef de l’État pour mettre Plim sur la défensive. Grand manœuvrier, le président Martelly vient d’humilier son Premier ministre en lui mettant dans les jambes l’ex-ministre de la Communication du défunt gouvernement AristideNeptume, Mario Dupuis. Il faut se rappeler que, au fort de Grenn nan bouda, le militant K-Plim qualifiait son actuel ministre de la Communication de « Mario le Pire ». Singulier petit pays ! Dans tous les cas, cette affaire de transition revient en force face à la déconfiture du gouvernement Martelly-K-PLim qui a perdu deux ministres en moins d’une semaine, alors que Pierre Louis Opont est rejeté par l’ensemble des partis politiques, hormis Bouclier et PHTK (Parti haïtien tête kale) qui jouissent des faveurs du CEP. Il ne faudrait pas s’étonner que, dans les prochains jours, la liste des prétendants au prochain gouvernement de transition ( ?) augmente à la vitesse de l’éclair. Nos plages envahies par des algues Depuis quelques semaines, nos plages sont systématique- ment envahies par des algues marines, sans que des mesures appropriées soient prises par le ministère de l’Environnement pour pallier à cette situation. Un silence maléfique couve l’incapacité gouvernementale face à ce nouveau fléau qui affecte également d’autres îles de la Caraïbe. Pour le moment, ce sont les régions de la mer des Antilles qui en souffrent. La côte des Arcadins, SaintMarc, Montrouis et Délugé sont attaqués avec vigueur, tandis que les plages du sud reçoivent régulièrement des tonnes de ces encombrantes algues. Parallèlement, Jacmel, Côte de Fer, les Cayes, Saint-Louis-du-Sud et Port-salut sont épargnés. Pour combien de temps ? Nul ne le sait, puisque nos experts restent muets. D’après des renseignements qui nous parviennent, les hôteliers affectés ont dû engager du personnel supplémentaire qui nettoient régulièrement leurs stations balnéaires afin qu’elles soient capables de recevoir des visiteurs. Rationnement d’électricité La région métropolitaine subit de manière éhontée les affres du rationnement d’électricité. Cette anomalie survient au moment où la rentrée scolaire se fait graduellement avant d’atteindre des effectifs louables le deuxième lundi du mois d’octobre. Depuis que le président Martelly a pris le pouvoir, Electricité d’Haïti (EDH) a connu six changements de direction, sans que cet organisme autonome de l’État n’arrive à apporter un soulagement à ses abonnés. Un état d’incurie prévaut à de hauts niveaux dans ladite administration où le coulage du matériel et du mazout fait rage. C’est pour pallier à ce phénomène que l’ancienne administration Préval avait estimé nécessaire de faire appel à des fournisseurs indépendants qui vendaient le courant électrique à des prix concurrentiels à l’État. Mais, l’actuel gouvernement a tenté de renverser cette situation en mettant en coupe réglée les fournisseurs d’électricité. Sans toutefois que des dividendes appréciables n’arrivent à renflouer les coffres de l’EDH. D’autres raisons expliqueraient la faillite de l’EDH, notamment le vol du courant par la majorité des utilisateurs. Jusqu’à Duvalier, on procédait à l’enlèvement des prises sur les pilonnes, mais les brigades actuels restent dans l’incapacité d’agir au détriment des vrais payeurs dont la facture augmente exagérément. Donc, le « E » Energie du président Martelly n’a jamais connu même un semblant d’envol. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 6 6 Haïti-observateur Kreyòl VERITE SOU TANBOU : Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite Anpil kandida payaya ap pale koze kredi ki pa janm ekri sou kaye Bwouklin, Nouyòk – Pèp ayisyen deja pran bon nòt sou ajisman malonnèt kèk kandida ki vin poteboure pou yo sa pran daso san preparasyon pou youn nan yo al chita sou chèz boure a. Pa gen okenn prèv ki kapab pwouve yo te prepare e rive fèt pou penmèt pèp la wè tout bon vre sa yo tout pote. 9 dawou 2015 ki sot pase a, sete eleksyon pou senatè ak depite pou mete palman an djanm, paske te gen anpil degoutan ki te anpeche peyi a demare nan bon direksyon. Nou kapab remake anpil nan sa ki deklare tèt yo kòm kandida eli ankò tonbe si pousantaj la pa plis ke 99,9 pou 100. Kòm moun yo di se kandida payaya. E gen anpil lòt tou. Nou te absan semenn pase a, paske n te Èljin, nan Oklawoma, nou retounen pou n kontinye travay la nan menm lanmou an pou n toujou ranmase opinyon sou sa k ap pase an Ayiti pou nou kapab enfòme lòt ki toujou bezwen li sa k genyen sou zafè peyi a. Tout zanmi Bwouklin yo ap kontan nou retounen pou n sèvi yo nan tout sans. Nou soti pou n sèvi tout moun san diskriminasyon, paske nou toujou la pou n pran tout koze yo jan yo tout ye pou evite pawòl anpil jeneralman san nou pa meprize yon lòt pati. Nouyòk deja jwenn anpil satisfaksyon de nou menm, paske se la n ap viv. Nou konnen n ap viv avèk moun ki gen anpil konpreyansyon, lisidite e ki obsève bagay yo tou. Yo tout konnen ke egoyis p ap mennen nou okenn kote e ke se linyon ki mwayen esansyèl la, pou n pa di efikas, k ap fè n pwogrese nan tout sans. N ap di yo ke n toujou avèk yo e nou p ap kite pèsonn dèyè. Nou toujou avèk tout moun pou n sèvi yo tout san prejije e san rankin. Nou renmen tout moun e nou toujou pre pou travay e sèvi tou. Kòm nou te deja di, nou retounen pou n kontinye travay la avèk menm rannman, paske nou deja konnen ke senmenn k ap vini yo ap cho pou rive nan eleksyon k ap dewoule lakay 25 oktòb 2015 ant 54 kandida pou yon sèl chèz boure. Anpil moun ki kwè nan evolisyon ak bèl bagay pou pwomosyon peyi n fè konnen se twòp atò. Li lè e li tan pou n òganize nou tankou moun serye pou n monte 2 ou 3 pati serye pou fè kesyon yo. Pou 54 kandida nan yon kous elektoral se yon bann deja ak kantite. Li twòp pou yon peyi ki deja pòv e ke se kominote entènasyonal la k ap reyèlman ede l. Lòt yo fè konnen se yon bann vagabon ki reyèlman pa gen lojik lakay yo k ap aji pou enterè mesken yo e non pa pou kolektivite a, sètadi pou pèp la. Dayè si yo te serye nan demach yo, se pa konsa pou yo ta aji. Bagay lèd sa a, ki gaye nan figi chak grenn Ayisyen, dwe fini nan peyi a. Tout moun konsyan sipòte deklarasyon sa a. Jodi samdi swa a, nou egzateman nan Bwouklin nan youn nan restoran ayisyen yo pou n te kapab jwenn kèk koze ki te tonbe pandan senmenn nan. Tout moun an souriyan, paske komedi nan peyi Dayiti kòmanse, ki se yon teyat dan griyen. Nou pral eseye retire kò nou pou n penmèt yo di sa yo gen nan kè yo. Twò prese pa jan fè jou louvri e malè avèti pa touye kokokbe Adèl : Bagay yo lèd tout bon nan figi nou menm Ayisyen e menm nan pa etranje tou k ap swiv nou nan evolisyon peyi a. Nou pa janm vle mete tèt ansanm pou reyalize yon bon bagay. Nou toujou ap kouri pou kont nou tankou chen fou ki reyèlman pa konnen ki direksyon pou l fè. Nou refize pran konsyans. Simon : Adèl, ou di tout verite yo, paske w tonbe toudwa nan lojik nou ye jodi a. E m dakò avèk ou pou bay verite a jan l ye a. Nou refize konprann tout bon ke « yon sèl dwèt pa manje kalalou » e ke « twò prese pa 30 septembre - 7octobre 2015 reyèlman fè jou louvri ». Adèl : Konpè Simon, ou pa manti. Nou pa janm regle anyen depi 17 oktòb 1806 kote nou te touye lanprè Jan Jak Desalin nan Pon Rouj pou n te lage yon kalamite san parèy nan peyi a. Nou eritye yon malpwòpte opozisyon ki reyèlman p ap janm sèvi nou pou n fè byen men pou n fè mal nan tout sans. Simon : Mezanmi, bagay yo,, pa fouti kontinye konsa nan 21yèm syèk ki blayi a, kote lasyans ap travay pou pwogr`, pa pou disparisyon ke nou renmen kòm kriz. Adèl : Pale-mwa-d-sa, gason ! Ou di yon pakèt pawòl la a ki dwe sèvi nou kòm gid pou n ranje chita nou. Se pa nan pale anpil e kritike yon lòt n ap rive ranje peyi a. Nou dwe pran konsyans pou n kapab realize bon bagay.Yon pakèt enkonsyan anvayi nou. Simon : Kòmè Adèl, w ap pale dò, w ap di bon bagay pou mete nou tout ki la a konprann, paske n kapab fè bon bagay pou ede peyi nou. Si gen yon ti gwoup k ap ranse tout lajounen nan kritike, mwen pa wè rezon pou n pa jwenn okazyon pou n voye yo odyab. Nou pa bezwen giyon ak kandida payaya. Tout pral chita yon kote. Adèl : Konpè Simon, tèlman verite sou tanbou ap tonbe e ke zanmi nou yo ap tande nou avèk anpil atansyon, pawòl yo ap vini tankou dlo k ap koule nan fè tiyo. Nou salye tout moun ki reponn prezan pou asiste prezantasyon nou an. Se pa yon bagay ke nou fè souvan. Men nou jije nòmal ke moman an vini pou n rasanble ansanm pou n sonnen kòn lanbi tèt ansanm nan ke anpil nan nou pa vle pou yon rezon ou yon lòt. Simon : Koumachiboulout ! Adèl, pa nan rans, paske l djanm sou koze yo. Aswè a, se nèt alkole. Nou pa sanble nou se yon nasyon, paske jan nou aji a pa pwouve ke nou se vrèman Ayisyen ki te dwe yon modèl pou limanite pou bèl bagay zansèt nou yo te fè avan 18 novanm 1803 ki konsakre viktwa nou devan Lame franse nan peyi nou ki te dirije par jeneral Wochanmbo. Adèl : Jodi a, nou kite divizyon anvayi nanm nou nan fè tout sa k pa bon e nou bliye tou ke se tèt ansanm nou dwe fè pou n sa realize yon bon bagay. Nou kite divizyon pran devan nou pou nou kreye anpil pwoblèm k ap lage n nan tchouboum. Nou refize fè jefò pou n rive antann nou pou nou rebati peyi a ansanm. Se sa nou dwe fè, bann kandida payaya ! Simon : Se chak moman nou fè yon bann dilèm pou nou sa toujou rete ap frennen. Non, bagay ki nan je n kounye a pa fouti rete konsa. Se pou n retire lasi a ki nan je nou pandan n ap lave figi nou ak savon san pwoblèm ak bon dlo pwòp pou retire tout salte. Adèl : Nou pa renmen tèt nou. Si nou te renmen tèt nou tout bon vre se pa konsa nou ta viv. Pou mwen, nou se etranje nan peyi a pou jan nou konpòte n. Epi se yon ti ponyen degoutan ki chita oubyen kanpe k ap bay pwoblèm. Nou mande pou pèp ayisyen kale je l byen gran pou l kapab pran nòt de tout tenten ke bann avadra yo ap di. Dayè, nou pa gen dwa vote kandida payaya, men sa ki konpetan. Kandida payaya yo pa janm fè anyen serye e valab nan peyi a. Se yon pakèt paladyòl. Simon : Mwen dakò avèk ou, sitou nou nan yon peryòd eleksyon pou prezidan ak kèk senatè epi depite; e si m pa tronpe m, ak delege ak sa yo rele KAZÈK TOU. Nèg yo bouye bagay yo ak yon seri de non. Mwen pa renmen Konstitisyon 1987 la, ki se yon diskriminasyon ke yo pote nan peyi a. Se pou Konstitisyon 1987 sa A chanje avèk tèt repoze. Nou pa nan konstitisyon sa a, paske gen anpil atik ki reyèlman pa aplike. Yo pote malatchong pou nou. Adèl : Mwen dakò avèk ou sou pwen sa a. Mesye-dam yo ap fè anpil degoutans pou anpeche peyi a demare jan sa dwe ye. Nou lwen peyi n se vre, men nou gen posibilite granmesi entènèt, jounal, televizyon ak teledyòl tou pou nou jwenn enfomasyon. Nou nan tan modèn, kote lasyans ap fè mèvèy e Ayisyen ap di tenten. Simon : Ou pa manti, sè mwen. Lontan-lontan, se toujou kote ki reyèlman p a t bon nan je moun ke televizyon te konn prezante pou avili peyi a. Jodi a piske lasyans pote mwayen pou n wè realite yo jan yo prezante a, pa gen moun ki kapab blofe moun ankò e fè nou vale absent anmè a . Nèg yo mechan pou y ap di lekontrè ! Adèl : Nou konpran byen fòk gen opozisyon pou bagay yo kapab mache. Men nan peyi Dayiti, ki se peyi tout Ayisyen, nou pa gen sa yo rele opozisyon tout bon, nou gen pito sa nou kapab di dekonpozisyon k ap toujou lage nou nan chire pit tout lasent jounen san anyen pa janm regle. Simon : Tande koze k ap soti nan bouch Adèl ! Mwen pa vle kwè se Adèl pa m nan k ap pale konsa. Yon Adèl ki te gen yon tanperaman Lavalas, k ap pale konsa jodi a. Sa pwouve m klèman ke bagay yo ap chanje e ke peyi Dayiti gen pou l lanse nan evolisyon an. Adèl : Mwen dakò avèk ou, Simon. Si yon moun pa gen nen nan figi l, l ap di tout tenten e aksepte tout malpwòpte. Lavalas la pa t janm renmèt anyen osnon divizyon ak vyolans jouk jounen jodi a, malgre yo fini tankou yon kreyon. Nou mèt di tout bagay de gouvènman Mateli a, men li bay yon demokrasi kote tout moun kapab pale. Sa se yon diplis pou li, kèlkeswa sa yon moun gen kont li. Nou pa fouti rete pou n bay tout detay yo, paske lè a limite. Ensanse, ou dwe pran men w, paske ou pèdi nan kafou tenten. Simon : Se reyèlman sa ! Limite ou pa, jodi a nou gen okazyon pou n pale, n ap di tout sa k nan kè nou, paske nou la pou laverite. Nou kwè gen nan nou ki kapab pwouve reyalite a lè nou rive nan moman refleksyon an. Adèl : Nou gen anpil sanba ki pote yon voum mesaj pou nou, men nou refize mete tout sa yo di a an pratik. Peyi Dayiti kale anpil bon mesaje ki renmen li e ki reyèlman fè nou viv. Simon : Ou pa manti ! Jinèt se youn ladan yo. Malerèzman li pa avèk nou aswè a pou l ta fè nou viv yon bon moman, paske tout sa l pote pou nou gen sibstans nan fason li prepare program nan pou nou. Mwen kwè tou ke gen anpil nan nou ki kapab mete yon ti animasyon tou, paske nou gen anpil bon sèvo isi ak nou. Matid : Frè m ak sè m yo, kouman nou ye anba bann mechan yo ? Mwen kwè n ap boule anba mechan yo pou n sa pote laviktwa nètalkole. Nou pa bezwen pè, n ap kraze tèt mechan yo, paske Sen Michèl toujou la pou kraze tèt satan. Pou m imite sanba Jinèt, m ap di : « Ya tande Ya tande nouvèl N ap voye ba yo N ap fè yo konnen Ke yo pa anyen Yo dwe kite peyi n mache Pou yo pa antrave. Nou konnen yo trè byen Yo se yon ti ponyen Ki p ap regle anyen Ke grennen tenten Pou twonpe lòt yo Ki sanse nan dlo. Nou pran anpil kou Ki lage n nan twou Jodi a je n byen kale Pou n di fò sètase Konplo sa a p ap pase Metòd la p ap itilize Aba tout vagabon Nou lage nan dèyè tout lawon ». Simon : Konpliman, Matid pou retro sa a. Ou fè nou sonje sanba Jinèt ki pa la aswè a. N’ap pare pou tout jalou yo ki rete ap betize olye yo travay pou lonè peyi a. Nou gen yon bann demmèplè-teworis ki konprann yo kapab dirije peyi a pandan ke yo pa t janm administre oubyen jere okenn enstitisyon. Yo tout se kandida payaya. Adèl : Mwen kwè yo tout fou sou pwen sa a. Yo konprann dirije yon peyi se menm bagay ak lakay yo kote yo konprann yo gen tout pouvwa. Si m sonje trè byen yon ti koze pou yo pase bann tenmerè yo nan tenten. Si nou konnen ti chante sa a, m ap mande pou n chante avèk mwen : « Ils sont fous. Ils sont devenus fous. Le docteur a décrété Que je suis fou. Moi je m’enfoue. Ils sont fous, fous ». Simon : Se sa li ye menm, paske se yon pakèt moun san tèt ki gen foli pouvwa pou antere peyi a pi fon. Bann enkonsyan yo, ki gaye toupatou nan peyi a, pa gen parèy. Si nou koute bann djèdjè sa yo, na fè kòlè. Yo reyèlman pa gen anyen y ap pote pou ede peyi a ki bezwen yon administratè zele, moun ki kapab travay ak panse pou pwogrè. Tout madigra mwen wè la yo, pèp la pa pè yo. Pèp la pral vote kalite ak konpetans Selya : Mwen tande nou tout nan pawoli nou yo. Yo prefere kritike san repare, paske yo tout pa gen vizyon. Pèp la pa pral vote yo, paske yo pa gen konpetans ak kalite. Se poutèt sa pep la ap veye yo tout pou ba yo kanè. Se yon bann kandida payaya. Adèl : Mwen dakò avèk ou e se tout mounn ki konsyan ki kwè bann vagabon nou gen kòm kandida yo pa gen anyen serye yo pral regle pou pèp la e pou peyi. Yo deja nan ka, paske pèp la pral ba yo tout kanè. Kit li te rele Dyesèl, Moyiz, Pyè, Estiven, Jak, Edmonn latriye, yo tout deja nan tout sa k pa bon. Yo pa pwouve sa yo fè e y ap kontinye fè pou avansman peyi a. Simon : Ou pa manti, paske pèp la avèk tout lisidite l pou l fè kesyon yo. Mwen remake ke Selya vle di yon koze, m ap ba l lapawòl. Selya : Mèsi, konpè Simon avèk tout Adèl. Nou tout ki la a dwe pote mesaj la ale pou tout moun nan peyi a ki gen kapasite pou yo vote boude tout vagabon yo ki konprann y ap vin pou vòlè. N ap mande nou tout pou : « Veye yo » « An nou veye tout kou Yo pare pou nou Gen jalou ki pa vle Nou tout reyalize. An nou di yo N ap monte pi wo Se zafè yo Nou deja an wo. Nou konnen gen pèlen Tout sa yo se tenten Y ap fè nan mitan kafou Yo sanble bann moun fou. Pèp la di yo tout souple Je l louvri byen kale Pou l kapab pran nòt Pou yo sispann tout radòt ». Adèl : Jodi a nou gen yon peyi ki vle pran wout devlopman, paske l gen Ale nan paj 14 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 7 7 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 TEKNIK POU BON JAN CHITA PALE Volume 3, Edition 88 Voye jete tout vye abitid konvèsasyon initil Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Pwen santral atik jodi a : Anpil moun pran rezolisyon pou yo kòmanse nouvèl ane a, tankou : pèdi pwa, sere lajan, ak fè plis egzèsis. Men pouki sa yo pa mete sou lis la : voye jete kèk vye abitid konvèsasyon pandan y ap ajoute bon jan abitid konvèsasyon ? Avèk sa yo, ou kapab wè yon gwo diferans imedyatman. Abitid nou dwe voye jete yo se sa yo ki anpeche nou fè bon jan konvèsasyon efikas e ki bay satisfaksyon. Vye abitid konvèsasyon sa yo si natirèl ak otomatik ke souvan anpil moun pa rann yo kont ki jan yo vin pa ka mache. Men kèk vye abitid konvèsasyon mwen ta rekòmande w pou w voye jete : 1. Abitid « Mwen menm tou ». Atire atansyon sou tèt ou nan sèvi avèk lòt moun kòm tranplen pou pwòp enterè w. Pa egzanp, lè mwen retounen nan gwoup jimnastik mwen an apre de semèn vakans nan Hawaii (kote m te viv pandan plis ke 30 lane), apèn mo « Hawaii » a soti nan bouch mwen, yo kòmanse rakonte m yon kwazyè yo te fè nan Hawaii an 1996, oswa ke bo-fis yo a yon fwa te fè sèvis militè nan Hawaii. Mwen pa t gen chans pou m te pale de eksperyans mwen fèk sot fè a; mwen te sèlman rete tande yo. Abitid « Mwen menm tou » a pa itil nan fè avanse konvèsasyon. Nou dwe bay lòt moun yo yon chans pou yo pataje lide yo oswa eksperyans yo. Pa fè tèt ou vin yon obstak. Epi tou pa janm manke yon okazyon pou w fèmen bouch ou. 2. « Wi-Men ». Nan monn sa a, ki vin pi divèsifye chak jou, nou pral rankontre anpil moun ki gen opinyon ki diferan. Anjeneral li pi bon pou pwòp aprantisaj ou ak pou bonjan relasyon sosyal pou w kenbe diferans ou yo sekrè – omwen pendan yon ti bout tan, jiskaske lòt moun yo pataje pwòp lide pa yo. Lè sa a, aprè yo fin pale kont pale yo, ya p pi dispoze pou yo tande w. Gen kèk moun ki gen yon nosyon defòme ke yo dwe defann oswa opoze imedyatman pou ke yo pa parèt kòm « Depite japouv ». Non, se pa sa ditou. Okontrè, sa mande anpil kouraj pou w koute avèk atansyon lòt moun ak eksplore lide diferan ke yo genyen. Si w gen yon abitid « Men » repons, sa pa p pènmèt ou aprann anyen nouvo. Okontrè, l ap senpleman ranfòse lide (limite) yo ke ou deja genyen. Kòm yon bon jan altènatif li pi bon pou w di konsa : « Ban mwen plis enfòmasyon sou sa w sot pale di a ». 3. « Dyare vèbal ». Moun ki renmen pale anpil gen tendans sa a. Yo renmen pou moun rete tande yo, epi yo pale manch long, lè konsa yo monopolize konvèsasyon an. Si gen yon ti pòz, yo gen tandans fè ranplisaj, menm si patnè konvèsasyon yo a pran yon ti moman pou reflechi anvan li reponn. Voye jete tout tandans pou monopolize konvèsasyon sosyal nan bay lòt moun okazyon tou pou yo pale pandan ke w ap pran tan pou w tande yo. 4. « Dikte solisyon ak bay konsèy ». Èske ou gen yon pwoblèm ? Yo te gen tan gen yon solisyon pou ou. Se souvan yon solisyon ke CHRONIQUE DE FIN DE RÈGNE EN HAÏTI De l’intolérance à la censure : La vente d’Haïti-observateur perturbée Par Michel Léandre Le numéro 38 d‘Haïti Obeservateur, édition du du 17 au 22 septembre 2015, révélant la mise en résidence surveillée, en Floride, d‘Olivier Martelly, le fils aîné du couple présidentiel haïtien, dans le cadre des problèmes légaux de la première famille d’Haïti avec la justice américaine. Immédiatement après la livraison du journal à Port-au-Prince, des sbires du régime étaient sur place pour s’emparer d’autant de copies qu’ils pouvaient. Aussi avaient-il poursuivi partout les des crieurs avec ou sans argent, nous pmt confié les vendeurs de journaux, qui dépendent ordinairement de la vente de ces publications pour vivre et nourrir leurs familles. Cette révélation m’est parvenue lundi dernier quand un crieur qui offrait ses marchandises dans les rues de Port-au-Prince m’a offert des journaux, aux abords du Lycée de Pétion-Ville. Mais quand j’ai décliné d’acheter, il m‘a répondu sur un ton rassurant : «Met-la m gen ti pate cho a wi ». J’étais absolument étonné, car ne sachant pas qu’il faisait allusion à Haïti-Observateur. Aussi commençait-il à me raconter ses déboires et les difficultés rencontrées par lui et tous les autres APARTEMENT À LoUER/ APPARTMENT FoR RENT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. 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Mais, poursuit-il, je ne peux abandonner puisque c’est la vente de ce journal qui me fait vivre ». Mon interlocuteur m’a dit qu’il avait le dernier numéro en question mais qu’il ne lui en reste que cinq copies à la maison, en sus de celles gardées en réserve pour des clients réguliers. Il devait ajouter : « Moi, je réclame 20 dollars pour ce numéro avec livraison à domicile, mais les autres crieurs le vendent a 25 dollars », ajouta-t-il. Cette information a conduit l‘auteur de cette rubrique à mener une enquête encore plus poussée dans l’aire métropolitaine, de la plaine du Cul-de-Sac, à Léogâne, afin de mieux cerner l’ampleur du problème qui s’est révélé d’une grande complexité. En effet, à Carrefour, un fanatique du régime achetait 15 copies de ce même numéro du journal et les brûla ensuite avec énervement. Aux Champs de Mars, des hommes du régime tèt-kale en saisissent avec fracas et menaces, forçant les crieurs à leur révéler leurs lieux de résidence afin d‘aller chercher les copies qui restaient encore. Le même scénario s‘est reproduit dans divers coins de la capitale, des sicaires du gouvernement en place s’acharnant à s’emparer de cette édition précise afin d‘en éliminer définitivement toutes les copies de la circulation. Signalons que Jean Paul, à Delmas, vendeur de vieille date de journaux et de livres usagés, avait des démêlés ou te deja konsidere oswa etidye. Moun sa yo ale alantou pou yo chanje lòt moun, rezoud pwoblèm yo, epi fè rekòmandasyon preseprese. Kòm yon altènatif, moun k ap bay solisyon sa yo ta fè pi byen si yo koute epi poze kèk kesyon, tankou : « Ki jan menm ou pral fè fas ak sitiyasyon sa ? » Oswa « Ki sa ou deja eseye pou w rezoud pwoblèm sa a ? » Poze kèk kesyon olye ou dikte solisyon retire tout aparans yon pozisyon siperyorite ke souvan solisyonè yo genyen. Atitid sa a bay ankourajman ak sipò moral pandan ke lòt moun yo kapab byen genyen ase mwayen pou rezoud pwòp pwoblèm yo. Si ou ensiste nan enpoze pwòp « bon konsèy » ou yo san yo pa mande w, lè sa a ou riske andomaje anpil relasyon. Olye de sa, « Doktè, geri pwòp tèt pa w ». 5. « Sètitid » Gen kèk lane, Dr Jack Gibb te dekri kontras nan atitid ki limite osnon ogmante bon jan kalite nan kominikasyon. Nan rechèch li yo, li konstate ke yon atitid absoli sètènman antrave kominikasyon ak konpreyansyon youn-lòt, pandan ke yon atitid relativis ranfòse kominikasyon ak konpreyansyon youn-lòt. Nan langaj kouran, sètitid oswa yon atitid absoli vle di lespri fèmen, pandan ke yon atitid relativis penmèt lòt opinyon ki diferan. Li facil pour sètitid parèt tankou dògmatik, lespri siperyè, oswa lespri fèmen. avec un homme armé non identifié qui était venu enlever ses journaux avec fracas. Haïti-Observateur, disait-il, à cet énergumène, est disponibles partout dans le monde et même sur internet. Il ne faut pas oublier de briser tous les ordinateurs du pays. Cette déclaration lui a valu un coup de bâton à la tête avant que le quidam ne disparaisse sans être inquiété. On sait que d’une manière générale, les régimes politiques haïtiens, quels qu’ils soient, ne digèrent pas une presse objective et indépendante. Aristide, qui se réclamait d’une certaine gauche, avait ouvertement invité ses partisans à « observer Haïti-Observateur avec moi ». Ces propos étaient tenus à Rodrigue Louis, reporter d’H-O, en présence des représentants de la presse nationale, qui assistaient à une conférence de presse que donnait Jean-Bertrand Aristide, qui venait d’être élu président d’Haïti. Personne n’a osé lever le petit doigt. Il y en avait même qui encourageaient le petit prêtre dans sa mégalomanie. Au moment de quitter les lieux, seul Clarens Renois, actuel candidat à la présidence d’Haïti, osa s’afficher avec M. Louis l’accompagnant à la sortie de l’ancien local de la Téléco, à Lalue, où s’était tenue cette conférence de presse (Mwen pa kwè ou ta renmen lòt moun wè ou konsa, èske se pa vre ? Pwen esansyèl pou w retire nan atik jodi a : Li difisil pou chanje vye abitid sa yo, paske yo se abitid. Sa vle di yo nan sibkonsyan w epi yo otomatik. Pou w chanje yo sa mande yon bon jan travay serye pou w mennen yo nan konsyans ou pandan w ap fè bon jan jefò pou w elimine enflyans otomatik yo. Li kapab yon ti jan difisil, men li pa enposib. Voye jete omwen youn nan vye abitid konvèsasyon initil sa yo nou sot pale la a se pa ta yon move rezolisyon pou nouvèl ane a. [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin Pi bon konvèsasyon. Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn nan: www.conversationmatters.com [2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal. Tradwi soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA 30 sektanm 2015 [1] postélectorale. Même chose en diaspora. À Miami, l‘auteur de cet article avait subi des menaces ouvertes d’un représentant attitré du régime Lavalas. Les points de vente subissaient aussi des menaces à peine voilées de la part de lavalassiens zélés leur demandant de cesser de vendre ce journal sous peine de boycott, voire de sabotage. En fait le vieux démon de la censure n’a jamais fait peur à HO, qui continue de jouer son rôle de porte-étendard des média écrits haïtiens avec objectivité pour parure. ML NoTE DE LA RÉDACTIoN — Pour mémoire : Depuis qu’Haïti-Observateur se vend publiquement en Haïti, après la chute de la dictature des Duvalier, Léo Joseph, le directeur du journal, avait décidé d’aider les crieurs à gagner leur vie en leur faisant payer 2 gourdes 50 pour chaque copie. Le coût de la copie vendue aux crieurs a été révisé à la hausse, suite à la décote spectaculaire de la monnaie haïtienne par rapport au dollar américain, il y a plus de quinze ans. Aujourd’hui, le vendeur paie 10 gourdes pour une copie d’H-O. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 8 8 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 WE’RE INVESTED IN THE SUCCESS OF HIGH-GROWTH COMPANIES. LITERALLY. New York State makes equity investments directly in businesses and in partnership with other venture capital funds throughout the state. Together with private matching funds, we’ve helped make over $150 million in equity investments. And we want to do more. We’re here to help high-growth companies like yours secure the investment you need to spur innovation and move forward. Let’s talk. Because when your business succeeds, we all do. How can we help you? Call us at 800-782-8369 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 9 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 9 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 10 10 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 ÉDITORIAL Élections 2015 en Haïti : Qui peut plus peut moins, mais non le contraire D epuis la tenue de la mascarade électorale du 9 août, des révélations les unes plus spectaculaires que les autres dominent l’actualité nationale. Toutes les informations, d’un bout à l’autre du processus, des préparatifs à la journée du scrutin, en sus des étapes suivantes, tout révèle l’incompétence doublée de l’impréparation du Conseil électoral provisoire (CEP) dirigé par Pierre-Louis Opont. Les faits sont là pour confirmer ce que les critiques ne cessaient de clamer : Opont et ses collaborateurs de l’organisme électoral n’ont pas les compétences nécessaires pour organiser des élections justes, démocratiques, transparentes et inclusives. Face à l’insuffisance technique affichée par le CEP dans le premier tour des élections et les dispositions prises par Opont pour réaliser le second tour, le raisonnement suivant est à l’ordre du jour : qui peut plus peut moins, et non le contraire. La manière dont l’organisme électoral, sous la houlette de PierreLouis Opont, a mené la journée électorale du 9 août 2015 ne laisse aucun doute quant à l’incapacité des hommes et femmes à qui était incombée la responsabilité d’accomplir la tâche si importante de réaliser des élections en connaissance de cause. Le président du CEP et son équipe n’étaient pas techniquement préparés pour mener à bien une telle entreprise. Or, avec toutes les lacunes constatées chez l’institution électorale, dépourvue de préparations techniques et organisationnelles pour réaliser des élections législatives, comment peut-on s’attendre à ce que le même groupe, dont la performance s’est révélée si piètre au premier tour, puisse gérer avec compétence un second tour encore plus alambiqué que le premier ? À la lumière des nombreuses failles techniques et administratives démontrant une méconnaissance totale de l’opération d’une machine électorale, il faut craindre que, faute d’une préparation adéquate, les mêmes organisateurs du premier tour n’aient trop de lacunes pour réaliser le prochain tour objectivement. En effet, il est impensable qu’un conseil électoral, qui a organisé un scrutin pour renouveler les deux tiers du Sénat, soit 20 élus, et la Chambre basse dans son intégralité ( 99 députés), puisse avoir la compétence pour réaliser en un seul second tour, et dans l’espace d’un jour, un vote encore plus complexe. Car il y a un monde de différence entre le suffrage tenu le 4 août et celui projeté pour le 25 octobre. À cette date, et dans l’espace de douze heures, le CEP d’Opont, qui a bâclé les dernières législatives, se propose d’ordonnancer les présidentielles, les municipales, les CASECs et ASECs, en sus de la reprise des opérations du 9 août 2015. Certes, dans n’importe quelle cir- constance, une entreprise ou un patron qui se respecte ne confie jamais un ouvrage au premier candidat qui offre ses services, sans établir le fait de son passé impeccable en matière d’organisation de la tâche en question. La dernière performance de M. Opont donne raison à ceux qui avaient évoqué sa participation, avec Gayot Dorsinvil, à l’organisation du scrutin de 2011, qui avait porté Michel Martelly au pouvoir, pour tirer la sonnette d’alarme sur son inaptitude et son incapacité à diriger l’actuel CEP. Aujourd’hui, on sait pourquoi les décideurs du pays avaient passé outre aux avertissements lancés contre le choix d’Opont. En collaboration avec Dorsinvil, le président du CEP de 2015 avait bel et bien établi sa réputation d’organisateur d’élections bâclées. À titre de référence du vote réalisé par le tandem Dorsinvil-Opont, citons, entre autres experts, Mike Weisbrot, un économiste américain, qui est aussi journaliste politique et co-directeur, avec Dean Baker, du «Center for Economic and Policy Research » (CEPR) basé à Washington. Dans ses réflexions sur les élections de 2011, M. Weisbrot écrit : «La tentative de l’OEA pour réhabiliter un processus fondamentalement vicié serait risible s‘il n’y avait une injustice tragique pour les Haïtiens». En tant qu’expert en politique, Mike Weisbrot collabore au New York Times, au Guardian de Londres et à Folha de Sao Paulo, le plus grand quotidien du Brésil. De toute évidence, les défaillances organisationnelles du CEP dirigé par Dorsinvil, de concert avec Opont, étaient bien établies. À la lumière des résultats publiés alors, le Centre pour la recherche économique et politique de Washington avait, en janvier 2011, qualifié ce scrutin d’« élections mortellement imparfaites ». Dès lors, la communauté internationale n’ignorait pas que Gayot Dorsinvil et Pierre-Louis Opont n’avaient aucune compétence à mettre à contribution pour réaliser des élections justes, transparentes, inclusives et démocratiques, telles qu’elle les prônait. En optant pour se taire lorsque ce dernier a été choisi pour diriger et superviser des opérations électorales quatre mois en retard, les pays et institutions qui financent et cautionnent les élections en Haïti n’avaient aucun doute des résultats qu’allait accoucher Opont. En omettant d’objecter le retour de celui-ci à la tête de ce CEP, les pays dits amis d’Haïti et leurs alliés internationaux savaient à l’avance à quels résultats s’attendre. Il est donc plus qu’évident qu’un Pierre-Louis Opont, qui n’avait aucune compétence dans l’organisation de bonnes élections en 2011, ne pouvait démontrer qu’il avait appris de ses erreurs, encore moins qu’il avait décidé de faire autrement. Puisque la question de son incompétence n’a jamais été posée après sa nomi- nation comme président de l’institution électorale, au début de cette année. Le scrutin du 9 août 2015 étant la résultante des insuffisances techniques de l’équipe qui a été chargée de mener les opérations, on ne peut penser à confier la gestion du second tour à Opont et aux hommes et femmes sous sa direction. Puisque, qui peut plus peut moins, et non le contraire. Après avoir piteusement échoué dans la gestion et la supervision du premier tour, de loin moins complexe, il n’y a aucune chance que cette même équipe puisse réussir le second tour. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 11 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 11 EDITORIAL 2015 Election in Haiti: Who can do more can do less, but not the other way around S ince the holding of the electoral masquerade of August 9, some of the most spectacular revelations are being made, which are dominating the national news. All information released throughout the entire process, including preparations for the polling day, in addition to the following steps, individually and collectively point to the incompetence multiplied by the unpreparedness of the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) led by Pierre-Louis Opont. The facts are there confirming exactly what critics never ceased to proclaim: Opont and his colleagues of the electoral body don’t have the skills necessary to organize fair, democratic, transparent and inclusive elections. Given the technical inadequacy displayed by the electoral board in the first round of the election and the steps taken by Opont to immediately usher in the second round, the following reasoning is in order: ‟who can do more can do less, but not the opposite.“ The way the electoral body, under the leadership of Pierre-Louis Opont, organized the election day on August 9, 2015 leaves no doubt as to the inability of men and women who have the responsibility to accomplish such an important task of conducting elections properly. The president of the CEP and his team were not technically prepared to carry out such an undertaking. But with all the gaps in the electoral institution devoid of technical and organizational preparations to carry out the vote, how can one expect that the same group, whose performance has been so poor in the first round, to now competently manage a second round even more convoluted than the first? In light of the numerous technical and administrative shortcomings demonstrating total ignorance of the operation of an electoral machine, with reason, it‘s feared that without adequate preparation, the same organizers of the first round have too many gaps to achieve the next round objectively. Indeed, it‘s unthinkable that an electoral council, which organized a vote to renew two thirds of the Senate to elect 20 Senators and the lower house in its entirety (99 deputies) may have the competence to perform in a single second round — and within one day — an even more complex vote. For there is a world of difference between the election held on August 4 and the one planned for October 25. On that date, and within twelve hours, Opont’s CEP, which botched the last legislative election, proposes to schedule the presidential, municipal, and the CASECs ASECS in addition to the second round of the legislative elections held August 9, 2015. Certainly, in any circumstances, a company or a boss worthy of their standing would never hand a job to the first candidate who offers his services without first establishing their track record in performing such a task. Mr. Opont‘s last work supports the argument of those who had pointed out his involvement with Gayot Dorsinvil in organizing the 2011 elections, which brought Michel Martelly to power, to pull the alarm concerning his being unfit to preside over the current CEP. Now we know why the country’s decision-makers ignored the warnings against choosing Opont. In collaboration with Dorsinvil, the president of the 2015 CEP had indeed established his reputation for organizing botched elections. In reference to the vote organized by team Dorsinvil-Opont include, among other experts, Mike Weisbrot, an American economist, who is also a columnist and co-director, with Dean Baker, of the “Center for Economic and Policy Research“ (CEPR) based in Washington, reflects on the 2011 elections in Haiti. Mr. Weisbrot writes: “The attempt of the OAS to rehabilitate a fundamentally flawed process would be laughable if it were a tragic injustice for Haitians.” As an expert in politics, Mike Weisbrot contributes to The New York Times, The Guardian of London and Folha de Sao Paulo, the largest newspaper in Brazil. Clearly, organizational failures of the CEP lead by Dorsinvil together with Opont were well established. In light of the results published then, the Center for Economic and Policy Research in Washington had, in January 2011, described that vote as “fatally flawed elections.” Therefore, the international community was aware that Gayot Dorsinvil and Pierre-Louis Opont had no expertise to contribute to achieving fair, transparent, inclusive and democratic elections, as it advocated for them. By choosing to keep quiet when Opont was picked to direct and supervise the four year late electoral process, countries and institutions that finance and endorse the vote in Haiti had no doubt about what kind of results Opont was going to render for the current elections. By failing to object to his return to head this CEP, the countries so-called friends of Haiti and their international allies knew in advance what results would be expected. So it‘s more than obvious that Pierre-Louis Opont, who had no competence in organizing proper elections in 2011, could not demonstrate that he had learned from his mistakes, much less that he had decided to proceed differently since the question of his incompetence was never even raised after his appointment as chairman of the electoral institution earlier this year. The proclaimed results of the August 9, 2015 election being the fallout of technical shortcomings of the team that was responsible for conducting the operations, one should never think of entrusting the management of the second round to the same crew, namely Opont and the men and women under his direction. Since who can do more can do less, and not the opposite. Having failed miserably in the management and supervi- sion of the first round, which is far less complex, there is no chance that this same team can successfully organize the second round. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 12 12 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 POSTCARDS FROM AFRICA Volume 3, Issue 97 Memories of My Childhood By Reginald Barthelemy Time is such a great healer. I just cannot believe it has already been almost one and a half years since the passing of my beloved mother. Had my Mom been alive, she would have turned 92 this month. I must confess that the stubborn reality of her departure from this world was a painful journey for me. But my fond memories of her have been my solace and daily companion over the past 17 months. Please, allow me to share a few of them. Close bond My Mom and I had a close bond. I was so close to Mom that my neighbors thought I would never have a family of my own, but I have. As a child I remember I once left the parental home for the first time to spend the summer vacation in Port-au-Prince, the capital city of Haiti, with my God-mother. Early one afternoon within the first week of arrival, I sat alone on the stairway of the house in Deuxième Avenue du Travail (French for Second Avenue of Labor). Suddenly, a vivid image of my Mom flashed into my mind, and tears of sadness and loneliness began pumping out of my eyes. Late evening, with tears in my voice, I told my God-mother that I missed my Mom and wanted to go home. Without any attempt to talk me out of it, she quickly made arrangements and had one of her nephews accompany me back home. Like a little child, Mom erupted in joy and dancing when she saw me. Then she ran toward me and hugged me and surrounded me with her loving arms. Shortly thereafter, some of our neighbors confided to me that on the day of my departure Mom spent the whole night out until the following morning, crying out loud, because she missed me so much. Our minds somehow communicated thoughts of loneliness with each other. Perhaps that’s why I could not stay long. Dream of becoming a soldier It was not just in life, but even in death I wanted to stay close to Mom. As a child I had the dream of becoming a soldier. The desire to join the army was not for me, but because of my passion and love for my Mom. I wanted to watch over her grave day and night so that no one would come and take away her body when she died. But that was the dream of the innocent child I was. In reality, my dream never came true. What’s more, I was not around to attend to Mom during her last days on earth. I was in Africa when she passed away. In a way, this was a blessing in disguise. Perhaps God wanted to spare me the pain of seeing Mom die at close sight. Even the thought of Mother Earth ruthlessly swallowing the soft cadaver of Mom has always been overwhelming to me. Moreover, as of this writing, the sadness of her passing continues to grip me. Dry sense of humor My mom had a dry sense of humor. During my childhood, my siblings and I would gather around Mom on the veranda in the early evenings. She would tell us stories drawn from popular wisdom and common beliefs and traditions. With a straight face, she would start cracking our fingers one by one while telling us stories. It was painful. But Mom would laugh out loud while we would lash out “Mom, it hurts!” Mom used to make fun of me because of my eyes. She used to call me “Chinese eyes” just because, to her, my eyes are small. And I would say: “Well, you are the one who brought me into the world. So, you bear the sole responsibility that my eyes are Chinese-like.” You could never get Mom to remain serious when sharing personal life’s challenges with her. She would turn your story into a joke. I would complain: “Mom, I don’t like to come to you for advice because you almost always try to make light of my circumstances.” Mom saw the funny side in every life’s situation. The “No stealing” rule Mom was adamant about raising responsible and honorable and honest citizens in her home. From early on, she established ten (10) cardinal laws. “No stealing” was the top one. But I was too young to understand that Mom was dead serious about her principles, and one day I crossed the line. I remember I was about 7-8 years old when I was playing marbles with my little neighborhood friends one afternoon. (Similar to the board game called Ludo, the Marble game is instead played on the ground between two opposing parties.) Mom was not at home, and my stock of marbles ran out. I went inside the house and stole 5 pennies to buy marbles so I could continue playing with my friends. My two older siblings Hubie and Marie who were at home saw when I took the money. That was the family news of the day. Immediately, they reported the incident to Mom as soon as she returned home that late afternoon. With anger yet with love, Mom grabbed me and punished me so severely that I regretted the day I was born. While spanking me, Mom kept saying: “I don’t want to raise a little thief in my family. I hope that you get it clear now.” Unfortunately, Dad was not around to rescue me. Although the punishment was painful, I was convinced that Mom did it for my own good. This was the first and last time I ever did this. After the incident, knowing me now inside out, Mom never questioned my integrity whenever money was lost in the house. In fact, I became her banker and confident until I relocated to Africa five years ago. Today I am very grateful to Mom for not having watered down her cardinal principles. As a financial accounting manager within the U.S. state government organizations, I daily handled billions of dollars during my 11 years of public service. Thanks to Mom’s upright parenting, not a single day had I ever been tempted to embezzle U.S. tax payers dollars. Mom brought me up to be a responsible, transparent, and honest steward citizen. Name calling Mom was affectionately nicknamed “Man Nico” (short in French for Madame Nicolas) by town residents across the board. Mom was our hometown’s name caller par excellence. Amazingly, this won her many friends among youth and young adults. She was so creative in name calling that she would find or invent a physical deformity or a speech problem that may have never existed to make fun of you. I remember one particular teenage boy who used to pass by our home almost every single to go fetch water for his family. In Mom’s personal assessment, the boy’s head was abnormally long, and she thought that his head looked like the head of a pig. Each time the boy would pass by running with a bucket glued to his chest like the steering wheel of a car, he would say out loud “Man Nico,” and Mom would respond “Hello, Pig Head!” CoNCLUSIoN I hold dear to my heart the aforementioned and other fond memories I have of Mom. Apart from my 5-foot-9 height (taller than Mom) and my complexion (darker than my light-skinned Mom), I am a Xerox copy of my Mom. So, if you see me, you see my Mom in character and principles. I am not a wall builder because my Mom was a bridge builder during her lifetime. I do not know how to gossip because my Mom was not a gossiper. She was too busy taking care of me and my siblings to mind other people’s businesses. I am not a whiner because my Mom was a diehard optimist. She saw the silver lining in every situation. Her motto was: “Things will get better tomorrow.” I do not know how to lie because my Mom did not speak from both sides of her mouth. She was a person of her word. I am a hard worker because I never saw Mom sit on her hands. From childhood, she taught me the value and love of hard work. I do not know how to steal because Mom instilled in me, from early on, the respect of personal property. Although she was only a 5-foot-2 built woman, I have never met anyone as tall as Mom in terms of character and integrity. I am a grateful person because my Mom taught me how to be content with what I have. I am very playful because Mom taught me how to see the funny side of life. I am a principled man because Mom brought me up with ten fundamental laws. Although Mom departed from this world for good, the principles and values she instilled in me have continued to blossom beyond her grave. My fond memories of her are my daily companion. And you, what kinds of memories would you like to leave behind? Fond ones? If so, like my beloved Mom, live TODAY the way you would like to be remembered tomorrow. September 30, 201 MAISoN À VENDRE Position Strategique donnant sur deux rues Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-5694068. A Vendre 2 Propriete/Terrain Terrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-AuPrince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe. 2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, PortAu-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etre serieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)850-6019. For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land is located in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at $60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Second piece of land located at Avenue Christophe, Valued at $50-60 thousand dollars. If you are seriously interested, please call (718)850-6019. Leave a message when answering message is on. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 13 Haïti-observateur La diaspora et les élections : L’organisation Friends of Haiti 2010 veut orienter les politiques de l’intégration de la diaspora dans les bonnes directions Aujourd’hui, nul ne peut prétendre ignorer la signification de la contribution de la diaspora à l’économie haïtienne. Au cours de ces dernières années, les transferts de fonds de la diaspora haïtienne, provenant principalement de la République dominicaine et des Etats-Unis, ont représenté plus de 20 % du PIB d’Haïti. Pour comprendre les dimensions économiques de la contribution des travailleurs haïtiens vivant à l’étranger, il suffit de la comparer aux taux d’envois de fonds des autres communautés implantées en Amérique latine et dans les Caraïbes (LAC). En effet, parmi ces pays, ceux qui affichent des transferts de plus de 10 % en proportion de leur PIB sont le Salvador et la Guyane (16,4 %), le Honduras (15, 7 %) et la Jamaïque (14, 5 %). Ainsi, l’apport économique de la diaspora haïtienne, représentant plus d’un cinquième du PIB, est de loin le plus significatif parmi les pays du LAC. Mieux encore, les recherches ont montré que les transferts de la diaspora haïtienne ont un effet non négligeable sur le taux de pauvreté. N’étaient-ce ces transferts, l’extrême pauvreté grimperait de 23,8 % à 28,9 % ; d’un autre côté, la pauvreté modérée serait de 63 % au lieu de 58,5 %.1 La dimension économique n’est qu’un aspect de l’importance de la diaspora haïtienne pour le développement d’Haïti. Plus de 70 % des Haïtiens ayant un diplôme universitaire vit à l’étranger. Ce qui signifie qu’Haïti, à court et à moyen termes, ne peut ne pas tenir compte de ce vaste répertoire de ressources humaines, dans la mesure où le développement économique est inconcevable dans un pays qui n’utilise pas efficacement son capital humain. Après tout, les recherches n’ont-elles pas montré qu’il faut à Haïti 70 ans pour produire autant de ressources humaines qualifiées en Haïti qu’elle se dispose déjà en terre étrangère ?2 C’est certainement dans ce contexte qu’il faut comprendre les initiatives pré-électorales des organisations de la diaspora haïtienne consistant à inviter les prétendants à la magistrature suprême à venir s’entretenir avec les Haïtiens vivant à l’étranger. Le droit de vote, l’intégration, de meilleures politiques migratoires sont, entres autres, les principales préoccupa- tions de la diaspora haïtienne. Pour le moment, ils ne peuvent pas voter, mais aux yeux des candidats ils sont importants tant par leur contribution financière dans le cadre des campagnes électorales que par leur indubitable influence sur les membres de la famille et des amis vivant en Haïti. Consciente de ce fait, l’organisation Friends of Haiti 2010 (FOH2010) avait organisé avec succès le premier débat présidentiel de la diaspora en 2010. Cette année encore, elle entend renouveler son engagement en organisant, du 3 et 4 octobre 2015, son deuxième grand débat présidentiel de la diaspora dans l’état de la Floride, à Miami. Pour ce faire, FOH2010 collabore avec plusieurs autres institutions telles, entres autres, Radiotélé Caraïbes, Audio Now, Couleurs d’Haïti, à Montréal; (CHAM), INFINI et NAPSA (République dominicaine). Plusieurs candidats dont les noms suivent ont déjà confirmé leur présence : Aviol Fleurant, Charles Henri Baker, Eric Jean Baptiste, Irvenson Steven Benoit, Jean Clarens Renoit, Jean Henry Ceant, Jude Célestin, Mario Andrésol, Michel Fred Brutus, Michel Nestor et Samuel Madistin. Parmi les animateurs de ce débat présidentiel, la présence du journaliste vedette de Radio Vison 2000, Valery Numa, est aussi déjà confirmée. En prélude au débat du 4 octobre, soit le 3 octobre, une émission spéciale de Ramase sur les élections, avec Jean Monard Métellus, se tiendra au restaurant Moca Café. Cette année encore, l’audience sera imposante, car plus de 500 personnes ont déjà confirmé leur participation en se procurant des tickets gratuitement sur le site Eventbrite. Et, le débat sera retransmis en direct par Radiotélévision Caraibes et plus d’une cinquantaine de station de radios. Les organisateurs espèrent atteindre plus 3 millions d’auditeurs. Interrogé sur les résultats escomptés, Edens Débats, l’un des membres fondateurs de FOH2010, affirme qu’il espère que ce débat puisse influencer les politiques publiques en matière d’intégration de la diaspora haïtienne dans le processus de développement en Haïti. L’un des indicateurs de cette intégration, a-t-il fait Take out & Catering We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566 13 30 septembre - 7octobre 2015 savoir, est de permettre aux Haïtiens vivant à l’étranger de voter dans les prochaines élections. À ceux qui croient que la contribution de la diaspora est de nature familiale et non un investissement, Patrick Morisseau, un autre membre instigateur du mouvement, déclare que plus de 60 % des ménages pauvres et extrêmement pauvres dépendent, d’une façon ou d’une autre, des transferts de la diaspora. Plus de 15 % de ces transferts sont consacrés à l’éducation des enfants. Il poursuit pour dire qu’il ne peut exister de meilleur investissement que celui consacré à l’éducation des enfants. Claude Joseph Adjunct Professor Fordham University Contacts : Emails [email protected] [email protected] Website:www.friendsofhaiti2010.com RÉFERENCES : Videos Debat Presidentiel 2010: http://friendsofhaiti2010.com/2 015-07-31-13-44-08/debat-presidentiel-2010-video.html Galerie Photo 1er Débat présidentiel de la diaspora : http://friendsofhaiti2010.com/2 015-07-31-13-44-08/photo-gallery.html Press release — Communiqué de pressev: http://friendsofhaiti2010.com/n ews-media/press-releases.html Haitian Diaspora Casts Symbolic Votes for President : http://friendsofhaiti2010.com/n ews-media/13-haitian-diaspora-casts-symbolic-votes-forpresident.html Boston Globe : Having their say in mock election – Haitian immigrants want do vote for leader http://friendsofhaiti2010.com/n ews-media/12-boston-globehaving-their-say-in-mock-election-haitian-immigrants-wantdo-vote-for-leader.html Vote symbolique de la diaspora: http://friendsofhaiti2010.com/r ealisations/2-uncategorised/24first-haitian-diasporavote.html#.Vdnq3_ToTld Pour réserver votre place pour assister au Débat 2015 - cliquez sur le lien cihttp://www.eventbrite.com/e/th e-second-haitian-presidentialdebate-of-the-diasporas-tickets18144379327 1Ces statistiques sont disponibles dans le dernier rapport de la Banque Mondiale intitulé “Haïti: Opportunités pour tous,” le rapport sur les ECVMS2012 et le rapport de l’ONPES “Haïti: investir dans l’humain pour combattre la pauvreté” 2 Tatiana Wah : http://cgsd.columbia.edu/files/2 013/07/ENGAGING-THEHAITIAN-DIASPoRA.pdf DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Canada : Trudeau peine à hériter de son nom Par Dan Albertini Entre (). Global. Si Trump gagne les primaires, verra-t-on un remake de ce film-portrait arrogant du Star system reaganien ressurgir face au désespoir des démocrates ascendant Carter ? Puis, un second vice-président Bush ? Objectif : évincer le Poutine Tsar system. Obama a-t-il prononcé « guerre froide » ? Estce là la diplomatie nouvelle ère ? Fermons les (). Le Canada est-il si démocratisé pour se payer une révolution NPD 24 Sussex ? Il lui faudrait d’abord créer des indices avant de crier victoire. Le Mulcair-bar avec des candidats peu convaincants, encore moins vedettes qu’expérimentés, semble stagné pour une zone rouge d’influence. Si l’on ne peut parler de potentiel, la limite serait la réserve d’hypothèse pour un gros score, à moins d’un miracle sans pape. Car, les Libéraux fédéraux sont d’un délestage féodal approprié pour ne pas se saisir du besoin de négocier la chute de la montée Mulcair. Il suffira que le fils à Trudeau s’assume Trudeau-Trudeau pour que l’électorat vacille au rouge. Ce serait là une véritable résurrection d’une école de la diplomatie canadienne dans les relations internationales. Elle sait rassurer sur de nouvelles suites sino-soviétiques. Oui, quand le président américain prononce ce mot dépassé, à moins d’avoir le courage de déclencher lui-même une nouvelle guerre mondiale en Syrie, pour réinstaurer ce mot dit hier. Que nous dirait alors Juliane Smith ? Pourquoi donc Trudeau peine à être le fils à PET en campagne, tandis que le scrutin ne tarde plus, a-t-il été recruté pour son savoir, ou pour son nom ? Pourquoi le Parti Libéral a été choisir Trudeau s’il ne veut se montrer sous la bannière Trudeau-Trudeau ? Soyons suspi- cieux, est-il un fan caché de Harper au point de vouloir laisser le Canada glisser vers un précipice? Pourquoi ce dénie quand Mulcair a su récupérer l’héritage de son prédécesseur ? Pourquoi cet embarras, quand Duceppe ne s’embarrasse pour revenir mentir à l’électorat tandis qu’il ne sera jamais PM, ni le rêve du Québec ? Pourquoi courir le risque de laisser les sièges du Bloc, libres aux autres, tandis que Harper tente de s’accrocher après scandales Brazeau sur scandale Dufy/Wright ? Après avoir réduit la démocratie canadienne à une monarchie féodale qui agresse l’intégrité du citoyen. Trudeau alors, pourquoi ne pas foncer à la manière électoraliste, en élection ? C’est-à-dire avec le zest gagnant qui sait mener aux commandes. La question a été soulevée à hauteur d’homme avec un militant néo-démocrate mécontent de Mulcair, sur l’affaire du voile musulman. Il ne se la pose à hauteur d’institution ! Voilà : «mieux vaut Trudeau que Harper», se dégageait d’une humeur... La tournure résultait de la mauvaise image du Canadien à l’extérieur du pays, depuis la deuxième prise électorale mineur de Harper. Le passeport canadien « a perdu son lustre de pays neutre et pacifique » dit-il. Il poursuit : « Nous ne sommes plus d’une réputation de coopérant ni de chercheurs humanistes aux yeux du monde, mais un pays agresseur et lâche d’affirmer l‘autre ambition déguisée ». Il croit Trudeau apte à rétablir cette image si chère aux Canadiens, mais ces élections en jeu appellent aux garanties du travailleur. C’est avec un souhait qui frise l’espoir qu’il aborde la question du scrutin, tout en nourrissant une admiration liée à l’ère Trudeau qui, dit-il, « était une fierté canadienne ». [email protected] Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 14 14 Kreyòl Soti nan paj 6 moun ki vle ede l ale sou ray pwogrè a san demagoji e san radòt. Nou pa dwe bay satan pouvwa pou l fè nou mal. Tout egri, paske yo la twò lontan ap ranse, non pa ap travay pou yon amelyorasyon. Selya : Si mechan yo konprann yo kapab jwe nou pou yo pran peyi a nan men nou, yo chire san yo p ap janm koud. Se pou n voye yon mesaj klè bay tout voryen, kandida payaya pou yo sispann ranse, radote. Peyi a pa bezwen yo kòm radòtè. Simon : Ou gen rezon tout bon vre, paske y ap radote nan tout sans. Mateli pa manke anpil mwa. Yo te dwe insiste sou avni peyi a e non pa sou Mateli ki gen pou l ale, ki prèske fin fè tan li. Moun sa yo san sans e yo pa konprann kritike p ap janm regle anyen pou yo. Se solisyon reyèl ki konte. Nou gen yon peyi ki delabre e ki bezwen anpil èd, pa vye rezònman ki, anverite, p ap sèvi anyen. Simon : Se pa pou granmesi nou reyini aswè a. Nou tout ki la gen responsabilite sou zepòl nou pou n ede peyi nou, pa tankou pakèt aloufa yo ki vin pou souse tout lèt manman nou; men nou pou brase lide e fè pèp ayisyen konnen devwa li pou l vote moun ki kapab, pa moun k ap voye monte tout lajounen pou granmesi. Kritike Mateli jodi a se yon zak ki san valè, paske l fini manda li. An nou serye, bann demagòg ki konprann se nan dezabiye moun san nesesite ya rive pran pouvwa a. Non, se pa sa ditou. Fòk nou aprann panse pou n rive ak yon solisyon k ap itil nou tout san manke yon grenn. Tout siksè yon administrasyon se siksè peyi a ak pèp la. Sispann imite tenten ki reyèlman p ap janm itil nou. Bann sanwont, pitye ! Adèl : Se sa l ye menm. Pèp la bouke avèk bann magouyè yo ki definitivman pa vin regle anyen serye ke vin fè ranblè ak asanblaj pou plen valiz yo. Ekip Mateli a montre trè klè ke politik pa janm fèt nan rablabla ni nan pale anpil pou granmesi. Men pou travay an konsekans. Bann payaya yo dwe pran nòt. Selya : Jodi a nou dwe pran kòn lanbi a pou n fè sonnen, pa yon sèl kote, men toupatou pou n fè yo konnen ke jou a rive pou n fè chwa konpetans ak kapasite tout bon, defason pou peyi a pa retounen dèyè. Yo renmen kritike san yo pa pote solisyon nesesè pou ede travay la ki kòmanse. Ann fè yon sèl vwa pou n di yo tout alawonnbadè ke peyi Dayiti p ap peri e se yo menm k ap detwi : Pa kite Ayiti peri « An nou tout fè youn sèl fanmi Pou nou sa ede Ayiti Peyi nou ki fin delala Tèlman li pran anpil koutba Nan men plizyè piti li yo Ki lage li nan basen dlo. Kote lodè ap degaje; Ke lòt yo pa ka respire. Ayiti pa merite sa Nan men pitit li ki engra. Si nou ka vin yon nasyon lib Se paske nou te fè sak posib Pou n pa rete ak mounn, Piske’n pa timoun, men granmoun, Ki kapab itil tèt nou byen; Pou yo pa pase n nan tenten. Nou tout konnen byen sa nou vle Lanmou sensè pou n simaye Malgre ideoloji nou Pou yo pa trete noukou moun fou. Ayiti pa gen dwa peri Tout espwa l se sou pitit li. An nou fè tout sa nou konnen Pou nou tout sa ba li lamen ». Simon : Se sa menm, Selya. Ou di tout bagay. Nou pa gen dwa kite peyi Haïti-observateur nou detwi. Bann vagabon sa yo, ke nou wè k ap radote touttan, pa vin regle anyen serye pou evolisyon peyi a. Yo tout san eksepsyon pa janm vin regle anyen nan peyi a. Yo tout pa gen sa ki rele lanmou patriyotik e yo san konsyans. Selya : Nou gen yon travay ekstraòdinè pou n fè defason pou voye tout teworis yo ale. Se pa serye nan 2015 pou n kite yon bann ensanse ap aji konsa pou elinmine nou nan monn nan. Nou manke 85 lane pou 300 lane a pran nou nan malsite ak enkonpetans. Se poutèt sa nou gen pou n voye yon mesaj byen kadanse bay tout asosye yo pou n mande yo pou : « Panse byen Asosye Asosye, ou dwe panse Pou w kapab byen avanse Se pa rete ap kritike Pou kwè w ap rive Di m kisa w regle Ma di w sa m pote Ou kontinye ap betize Mwen menm ap pwogrese Ou ta renmen devore Men dan w pa ka mòde Ou fin mande anraje Tèlman ou deploge Ou gen pou w deraye Si w pa vle fè yon ti kanpe. Fòk ou sispann radote Nan tonbe di koze raje Ki p ap mennen w okenn kote ». Adèl : Ou fè tout, Selya ! Aswè a se pale. Tout moun wè verite a e yo konprann tou rezon ki lakòz jalouzi nan sen denmèplè yo ki te konprann yo t ap vin pran piyay pou yo te kapab fè chita yo. N ap fè yo konnen pa gen plas pou endezirab nan peyi Dayiti. Simon : Nan kout kat sa a, yo vle se yo menm ki pou gen lavwa ochapit pandan yo p ap regle anyen serye pou peyi a kapab avanse pou pi devan. Pèp la bouke avèk bann vwayou yo, bann delenkan yo, ak bann enkonsyan yo ki panse sèlman enterè pèsonèl yo, pa enterè pèp la k ap soufri akòz de yo menm. Selya : M ap fè yo tout konnen tout bon vre pa gen okenn toupare ki kapab twonpe nou ankò, paske pèp la ke yo te konprann ki an anfans la di fòk sa fini, paske l pran leson e li chode nan dlo tyèd, li pa vle boule. Adèl : Bann mechan sa yo pa vle kolabore, piske se nan jan sa yo tout fè chita yo, vin prezidan peyi a pandan y ap kalewès. Pou tout vanyan gason yo k ap travay pou yon chanjman total-kapital. Men sa mwen pote pou yo avèk tout lespwa yon jou sa va chanje pou pitit peyi a yo kapab respire byen : « Gason mwen Se pou w mete tèt ou an plas Ou te tete bon lèt Yo pa konnen. Kite yo aji konsa Se van y ap bwè Nan kafou malè Ou pa responsab. Ya va ba w tout non Kòm yo se bann denmon Kite yo tout divage Se metye yo, yo p ap kite Ya va tounen eskòpyon Nan mitan plantasyon Ou pou ryen nan tout sa. Malgre yo tout pa t janm kwè Se ou menm y ap wè Nan mouvman devlopman an Ki gen pou bay bon rannman. Ayiti, peyi n, gen pou l bouje Malgre ipokrit yo menm pa vle. Yo gen pou yo tout regrèt Tan an pase pou yo fè kèt ». Selya : Mwen renmen nou tout nan fason n ap eseye fè travay la k ap bon pou pèp la. Travay la fèk kòmanse, paske fòk nou voye tout manje ranje, bann 3 degout yo ale pou bagay yo sa amelyore. Si bann grimas yo te mete tèt yo ansanm ak gouvènman an, t ap gen plis amelyorasyon. 30 septembre - 7octobre 2015 Simon : Se pa sa yo vin regle. Yo vin pou gate tout bagay, paske yo se patizan « gate-pati » ke yo asosye pou yo fè peyi a anpil mal. Se yon bann malonnèt, yon pakèt odasye, rize, awogan e mennm degoutan tou. Selya : Yo kite kè yo vin di nan jalouzi pou yo fè dezòd nan peyi a. Men imaj yo prezante nan figi nou kòm zak teworis ke sosyete a pa ka tolere. Se pou n rele chalbari dèyè yo pou bay peyi a yon chans. Kenbe fèm e pi fèm ankò, pou n voye tout simagri, grimas yo nan fon raje, paske nou pa pral vote bann ensanse yo ki reyèlman pa vin pou konstwi, men pou detwi. Adèl : Yon pakèt enkonsyan. Se pa blag ! Yon bann vagabon pran peyi a an otaj kòm si yo gen yon bagay serye y ap regle. Yo tout nan ka. Pèp la boude yo. Simon : Poutan se jilbrèt/vagabondaj y ap renmèt chak fwa yo louvri bouch yo pou yo pran lapawòl e fè aksyon malonnèt tou. Yo tout pa gen anyen serye pou yo di. Se kritike Mateli ki deja fin fè tan li. Bann visye, gwo lide ak ti lespri ba ki bezwen tout pou yo e anyen pou lòt yo nan peyi a pa gen anyen y ap regle. Selya : Nou gen moun sa yo ki ban nou degou. Nou pa rayi yo, men nou repwoche yo pou ajisman yo k ap kraze peyi a. Nou konnen yo tout e n ap travay byen pou pèp la konnen yo tou e pou li pran nòt de tout tenten y ap renmèt pou antrave evolisyon peyi a. N ap fè yo konnen tout bon : « Ayiti p ap peri te nou pitit peyi a? Bagay yo pa bon menm konsa Ayiti, peyi nou nan ka Kouri, prese, avan l two ta Nou pa fouti rete chita Ayiti bezwen anpil bra Avan kafe l koule ak ma. Nou tout rele alatraka Pou peyi a k ap pran kout ba Nou tounen youn bann delala Tèlman n’pale pou mete la Nou tounen youn bann gate sa. Si y ap bay bon jan doktora Nou tout ap pran l nan rablabla. Abitid nou se bay dikta Nou kite frè n ak sè n anba Pou etranje taye banda Nan bèl mereng Papa Legba Kote nou menm paka fè pa Ayiti pa merite sa Divizyon an wo ak anba. Nou pa kapab ap viv konsa. Ayiti pa ban nou traka Se nou menm ki mete l nan ka ». Simon : Yon bann vagabon pran peyi a nan tout sans an otaj. Se pa mwen menm ki vin avèk pawòl sa a. Se pèp la ki bouke avèk bann maskarad yo, paske l bouke avèk bann gate pati sa yo ki refize pran konsyans. Tout moun konnen vre ke se jalouzi ki nan kò yo, paske pòt eleksyon pou prezidan an te louvri pou tout sitwayen ki te gen 18 an ou plis. Se pou y al montre konpetans yo si yo byen plase tou nan sa yo gen pou yo fè a. Adèl : Moman an retounen pou yo tout kapab demontre konmpetans yo. Olye pou yo ta insiste sou plan yo pou regle zafè peyi a, se yon sèl chanson y ap chante : Mateli ki pi byen pase yo. Ti Maryo mannken li menm bezwen fè yon plim, li amize l ap pale koze kredi ki pa janm ekri sou papye. N ap pran plezi nou pou n mande yo : « Kote moun yo ? Mwen pa wè moun yo o Kote moun k ap pale moun mal. Pa wè moun k ap pale moun mal. O, wa yo Devan byen ! Dèyè mal o ». Simon : Anverite, Adèl, mwen pa wè youn ki kapab fè pi plis. Yon pakèt chalatan kote moun k ap pale moun mal yo. Kote bann enkonsyan yo ! Adèl : Yo tout ap prepare yo pou pran daso. Yo bliye ke se eleksyon ki obligatwa e non pa kou pa konprann. Sètadi chak kandida ki kwè li kapab gouvènen peyi zansèt nou yo pou l pran responsabilite l pou itil peyi, pa ranje kòl pou l bay koudeta nan n e n p ò t s a n s . Simon : Mezanmi, fòk bagay sa a fini nan peyi a: « kritike san rezon ». Mateli pa janm anpeche pèsonn al poze kanditati l nan kous la, paske l pa gen monopòl pou l anpeche yon aksyon parèy. Aristide te fè pas bay Preval e Preval te retounen pas la bay Arisrtid ki retounen li ankò jiskaske Preval te vin avèk kandida pa l kit erele Jid Selesten. Pa gen yon grenn senk ki, nòmalman, te kritike mouvman mesye yo. Kidonk, se Mateli ki gen move do a, bann sibèlgwens. Jodi a, Mateli vin avèk kandida pa l ke bann voryen yo tonbe kritike kòm si Mateli komèt tout 7 peche kapito yo. Moun sa yo pa manke sanwont pou yo tonbe kritike. Mateli pa okipe yo tankou chen. Adèl : Tout dezòd ak demagoji nou wè e n ap viv jodi a ak yon bann ak kantite lòbèy sa yo pa lòt bagay ke mesye-dam yo sezi pou yo wè ke se yon novis ki te pran pouvwa a e menm te gen plan pou Ayiti kapab chanje. Se pou n ede peyi n. Selya : Anverite, se pou nou tout ki konsyan ramase karaktè nou pou n kapab mete peyi a tout bon vre sou ray devlopman li, ke l bezwen. Nou dwe denonse tout sanginè yo ki anpeche peyi a fonksyonne. Kounye a, tout moun ki vle di 2 mo gen chans pou yo fè l nan lòd ak disiplin san derapaj. Sou nòt sa a, mwen di : « jwèt pou ou ». Palmantè 49yèm Lejislati yo responsab malè peyi a Kantav : Nou pa bezwen di anpil bagay, paske tout sa w di la a avèk Adèl ak Selya se verite sou tanbou. Lè n konsidere zak vagabondaj bann palmantè 49yèm yo, ki reyèlman te travay nan malonnètete, yo plonje peyi a nan yon kriz san parèy. Bondye fè yo te echwe e pèp la pa t janm koute yo. Yo tout kite Palman an tèt bese. Bann malonnèt yo ! Savena : Nou mèt kontinye, paske tout sa n ap di se verite. M ap mande pou nou tout ramase karaktè nou pou yo kapab respekte pèp ayisyen an. Nan mannèv tèt chat, yo definitivman pa janm gen tan pou yo te fè lwa yo. Bann denmèplè yo ale ak men yo vid san yo pa janm vote okenn lwa. Tout tounen palmantè payaya. Adèl : Nou pa t fouti konprann wòl moun sa yo anndan Lachanm nan. Pèp ayisyen vin antrave e menm mele avèk bann payaya yo. Si tèlman se yon verite, tout sa ki reyèlman te retounen pa menm fè 0,5 kòm nòt nan eleksyon 9 dawou 2015 la. Pèp la tande e l pran nòt tout bon pou l sa ba yo sa yo merite. Selya : Bann denmèplè yo te konprann yo te kapab vire lòlòj nou. Men pèp ayisyen pa ni poum ni pwèt e l ba yo tout sa yo merite. Tout ale kite Mateli ki se yon democrat zele. Bann vagabon yo sezi. Yo di tout sa ki sot nan bouch yo san oken respè.Yo tout fouti. Nou rive nan kafou verite a. Simon : Moun sa yo, mezanmi, pa t fouti senatè ak depite. Se nan peyi Dayiti sèlman pou yo ta tolere bann palmantè yo ki pa gen etik. Nou mele avèk bann malonnèt yo ki pran nou kòm enbesil nan lakou peyi Dayiti. Nou konprann byen se pa tout ki konsa, paske tout règ gen eksepsyon. Selya : Gen anpil nan yo ki natirèlman pa janm dakò avèk ajisman bann gate pati yo, pou n pa di denmèplè yo. N ap kenbe nètale pou nou : « Pa dekouraje Pa kriye, zanmi ak tout fanmi Fòk nou reziye nou soufri Lavi sa a pa yon vi fasil Nou nan moman trè difisil Nou pa fouti ap betize Nan founi je n pou nou gade Nou chak gen yon obligasyon Ki pou nou tout yon gwo misyon. Nou tout pitit dwe travay ansanm. Se sa k fè nou tout se yon sèl manm ! Nou dwe tout bon pote-kole Pou nou kapab realize. Se pou nou tout kolabore Nou pa dwe aksepte divize. Ann chache chanje karaktè Pou nou viv nan bon jan lapè. Ayiti se bon manman nou An nou montre l nou gen lanmou. Nou tout ta renmen bèl bagay An nou tout kontinye travay ». Maladi foli a ap monte yo san yo pa menm reyalize dega yo Simon : Peyi Dayiti pa merite tout tribilasyon sa yo. Se bann moun sa yo k ap pouse pèp la pou l pran lari pou l al pèdi lavi l pou granmesi. Epi tou, yo menm kontinye ap banbile, banboche e vòlè tou. N ap pare pou yo tout. Adèl : Nou gen yon bann ak yon kantite denmèplè ki refize peyi a pran elan li. Yo tounen yon pakèt ti kriye : Simon : Ti kriye san karaktè yo gen foli prezidan. N ap lage chen dèyè yo tout pou dechire kanson yo tou ak wòb yo tout. Pa gen yon moun nan nou k ap ba yo chans pou foli yo tout pase. Na voye yo nan sant Bedè pou yo kapab jwenn gerizon. Yo deja konnen ke pèp la boude yo e se tan yo y ap pèdi kòm kandida. Adèl : Mesye-dam yo fou pèdi. Yo gen foli prezidan ke y ap reve e menm devine chak jou. Men moun yo ki vle vin prezidan peyi a pandan yo soufri maladi prezidantit. Prezidan Mateli pa t janm gen foli sa a. Se Bondye menm ki te fè l favè a pou l te kale tout gwo dinozò yo ki vin gen foli pouvwa. Pèp la menm, ki konnen yo malad nan tèt, pa janm okipe yo pou yo pa voye wòch. Daprè sa m konnen nan bon ti mamit, kite yo tout ranse kont yo, paske yo tout pa gen okenn pwogrè y ap fè pou yo ta pran mayèt la aprè Mateli. Selya :Tèlman yo malad, yo menm joure pèp la ki pral ba yo tout kanè avèk ekrito : « Remèt yo tout bay fanmi yo. Ale yo tout vouzan ! » Se metye yo pouse pèp la pou l pran lari pou yo regle zafè yo ! Pèp la bouke wè nan boutèy nwa pou l sispann di si l te konnen. Pèp la deja konnen tout Chaloska k ap fè bri pou twouble moun. Adel : Mwen konprann yo trè byen, paske yo pa wè nan ki jan pou yo pase pou yo pran pouvwa a nan bon kondisyon, ki se eleksyon, paske yo pa gen moun dèyè yo. Epi tou, yo pa fouti bay kou pa konprann pou yo tout fè chita yo. Antouka yo tout : « Ils sont fous Comme des coucous Pleins de poux Sans bijoux ». Simon : Ti Nèg Dayiti pa janm aprann e yo toujou ap fè erè pou yo vin di aprè si yo te konnen. Nou reyèlman pa konprann lojik Nèg yo vle itilize k ap lage yo nan tenten. Selya : Se tout moun ki konsène e ki renmen peyi a k ap plenyen konpòtman opozan yo ki reyèlman pa vle peyi a respire e menm rale yon souf. Ayiti pa gen bon pitit ki pran konsyans tout bon pou ede l. Simon : Sa gen pou l fini nan peyi a. Kòm tout moun konnen gen yon limit nan tout bagay, jou a ap rive pou tout denmèplè yo rantre nan yo menm pou yo wè ke tout zak briganday nan peyi a p ap regle anyen pou yo. Ya va mòde gwo pous yo. Pa gen koupe mayi, na konte bougon Adèl : Jodi a bagay yo lèd tout bon nan je pitit peyi a, paske ti Nèg lakay yo refize konprann se nan linyon na A swiv Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 15 Haïti-observateur 15 30 septembre - 7octobre 2015 L’instabilité du marché musical haïtien : Une crise à gérer Par Jean Robert Noël La créativité et la production constituent les éléments essentiels qui contribuent à l’avancement et au progrès d’un marché musical. Certaines gens ne conçoivent pas l’existence d’une industrie de la musique haïtienne, oubliant que le marché musical fait partie intégrante de cette industrie. D’ailleurs, celle-ci est aussi connue sous le nom de marché du disque. En fait, l’industrie englobe toutes les activités ayant rapport à l’offre des produits musicaux aux consommateurs. L’arbre ne produit plus des fruits comme autrefois Quand on fait un tour d’horizon de cet univers musical, on constate que l’arbre ne produit pas suffisamment de fruits capables de satisfaire la faim des consommateurs. Pourtant, il y a une demande pressante de produits musicaux de la part du public, qui sollicite des nouveautés. Mais l’offre ne répond pas aux exigences du moment et à la demande. L’esprit des musiciens se fixe plutôt sur les contrats de bals de fin de semaine, et cela sans exception aucune. C’est ce qui crée cette grande instabilité du marché musical et le rend faible. On doit attendre entre deux ou quatre ans avant qu’un orchestre puisse produire un nouveau disque. Les orchestres ténors du Grand Nord font exception à cette règle, si c’en est une. Il faut souligner que les groupes musicaux d’aujourd’hui jouent au chat et à la souris. Ils attendent tous que leurs compétiteurs mettent un disque en circulation pour savoir dans quelle direction s’orienter. Si les compétiteurs ne produisent aucune œuvre, on risque d’avoir un marché musical « pèpè » avec des produits avariés laissant libre cours à la baisse. Dans un tel cas, il ne peut vraiment exister une compétition valable. Ce n’est pas sans raison que toutes les formations musicales d’aujourd’hui se ressemblent en style, forme et fond. Par exemple, tous les guitaristes font la même chose. Aujourd’hui, les accompagnateurs et les solistes utilisent des plectres (pics) du début à la fin d’une composition. On ne peut les différencier. Souvent, ils jouent dans la même octave. Les chanteurs s’imitent, cherchant un succès qui, des fois, n’arrive jamais En passant, on était surpris d’entendre un jeune chanteur du System Band, au cours d’une interview accordée à la station de radio « Difference FM », le samedi 26 septembre dernier, s’autoproclamer « artiste international ». Au secours, Dr. Bijou, ce monde est fou ! Il manque un certain naturalisme vocal chez les chanteurs d’aujourd’hui. Pourtant, des cours de chant sont offerts partout. La vérité blesse, mais c’est une constatation générale. Les musiciens haïtiens n’aiment pas qu’on les critique, voire si l’on reproche leur groupe musical d’un certain fait anormal. Quand un reportage leur plaît, ils l’affichent sur leur site. Dans le cas contraire, ils disent qu’on essaie de mettre leur formation musicale hors-jeu « kraze biznis yo ». Quand ils accordent des entrevues, soit à la radio ou à la télévision, ils font tous croire qu’ils sont ouverts aux critiques parce qu’elles aident à améliorer ce qui doit l’être. Ce n’est que la manifestation d’une pure hypocrisie. Si l’interlocuteur/ l’interviewer (animateur de radio ou journaliste culturel) vit des miettes qui tombent de la table des musiciens, il n’ose faire aucune critique. Ce qui est contraire à la déontologie. Il faut toujours présenter les faits avec impartialité. L’étude du marché : Une nécessité pour une bonne promotion et un marketing prometteur La plus grande faiblesse des groupes musicaux haïtiens se résume dans l’insuffisance de promotion et de marketing de leurs produits. La conception de flotteurs « nap pase sou yo » des décideurs d’orchestres ne fait qu’empirer la situation. Aujourd’hui, la relation musiciensanimateurs de radio n’est pas au beau fixe. D’ailleurs, les artistes veulent tout gratuitement, sans faire les frais que réclame le service qu’ils sollicitent des animateurs de radio ou présentateurs d’émissions télévisées. Un orchestre doit avoir un budget per- manent pour la promotion. Combien de ces formations musicales ont une telle structure en place? Tout moun sou blòf. Ils vivent au jour le jour, en superstar dans un monde de rêve infini. On doit aussi essayer de comprendre la situation de la plupart des musiciens/orchestres haïtiens. Car ils sont fauchés et essaient de tromper le grand public en faisant croire que tout va à merveille. Il y a des formations musicales de renom qui ont commencé à préparer un nouveau disque en studio et se trouvent dans l’obligation de sursoir à leur projet, faute d’argent. Elles se lancent à la recherche de bailleurs de fonds, qui de jour en jour deviennent plus indisponibles, puisque l’argent se fait rare et ils ne veulent plus risquer leur investissement. Là encore, cela est dû à l’absence de budget qui devrait être mis en place par ces entités, pour éviter qu’elles tombent dans un vacuum financier. Parlant de leurs groupes musicaux, les responsables d’orchestres font toujours référence au mot « institution ». L’imprévisibilité du marché musical haïtien On aurait tendance à croire que les groupes qui produisent des disques sont financièrement stables. Le marché du disque devient de plus en plus risquant. C’est un processus lent de récupération de son investissement, et les pirates ne chôment pas. Profitant du grand vide, le groupe Kreyòl La, après de longues années d’attente, a récemment mis un disque de bonne facture sur le marché, qui faisait la une. Mais, faute de promotion continue, l’impact du CD a baissé considérablement. Toutefois, il est possible aux dirigeants de cette formation det rallumer la flamme et d’insuffler une longue vie à cette œuvre. Le manager doit redoubler d’effort au lieu de perdre son temps à lancer des menaces à l’endroit de ceux qui font valoir leur opinion regardant une certaine baisse, non de l’orchestre, mais du chiffre d’affaires de la vente du CD. Le silence est un langage fort et complexe. Dans un pays où un vrai état de droit est établi et respecté, les menaces peuvent conduire son auteur en prison. Le proverbe « bien faire et laisser dire » peut nous éviter bien de déboires, si l’on croit en la qualité de son œuvre. Sagesse oblige ! On n’écarte pas non plus la possibilité des mauvaises langues qui veulent tout détruire, semant la discorde sur leur passage comme un poison lent. Ces gens fortifient l’instabilité du marché au lieu d’apporter des éléments de solution à cette crise qui touche tous les orchestres haïtiens aujourd’hui. Il est encore tôt pour que le groupe Kreyòl La revivifie la promotion de son dernier disque et garantir une bonne retombée, puisqu’aucune formation musicale n’est prête à produire un nouvel album avant décembre 2015. Il faut que le chanteur et ses collègues profitent du temps et de l’espace pour ancrer leur groupe musical plus solidement sur l’échiquier musical. Il incombe à chaque dirigeant de groupe le devoir de faire l’étude du marché en vue de comprendre son évolution ou sa baisse. Actuellement, on remarque que les promoteurs changent leur mode d’opération, passant de double affiche à triple affiche qu’ils présentent au cours d’une soirée dansante. Une telle configuration est plutôt celle d’un concert, mais le promoteur de la soirée du samedi 26 septembre, au Club Amazura de Queens, à New York, a pu tirer son épingle du jeu. Bon nombre de gens espéraient le pire, surtout après l’effusion de gaz à ce même club, lors de l’affiche Carimi, Klass et T-Vice, le dimanche 6 septembre dernier. La réussite de cette toute dernière soirée change la perception de ceux qui s’accusaient les uns et les autres. Le public peut maintenant faire une meilleure déduction de ce qui s’était passé le 6 septembre. Le dérapage a eu lieu au moment où la formation Klass était en pleine prestation. Cet acte prémédité avait mis fin à la soirée dansante, sans que T-Vice ait eu le temps de jouer sa partition. L’instabilité du marché rend furieux certains responsables et maestros de groupes. Pris d’émotions, un maestro très connu a fait des remontrances à un animateur et un journaliste culturel parce que ces derniers avaient révélé un nombre faible de participants à une soirée qu’avait animée sa formation musicale. Le chanteurmaestro a déclaré à ces messieurs de la presse de ne plus jouer la musique de son groupe ni de parler de lui. Quand on ne se respecte pas, on risque de se faire insulter par ces pauvres et arrogants musiciens. C’est vraiment intéressant quand on vit de sa profession libérale réglementée et n’a besoin d’aucune faveur de ces musiciens ou de ces groupes musicaux. La liberté d’expression permet aux journalistes de reporter les faits vus et entendus, pourvu qu’ils respectent ce que prescrit la déontologie journalistique. Un reportage est un procès verbal. Il relate les faits tels qu’ils sont vus et non comme certaines gens aimeraient qu’ils soient présentés au public. Le maestro semble être sûr de la légalité de son business aux États-Unis. Kòlè krapo n’arrange jamais une situation de conflit, surtout quand on comptait les protagonistes parmi ses pairs d’autrefois. N’est-ce pas ce maestro qui, hier aux bals, lançait toujours des « shots out » à l’endroit de ces deux hommes de la presse dont il est question aujourd’hui ? Se te kòkòt ak figawo. Tous les musiciens « konpa » se ressemblent en caractère. C’est comme la douche écossaise — yon kout dlo fwèt, yon kout dlo cho. Ils ne veulent pas qu’on critique leur orchestre. On comprend la situation tendue que vivent les formations musicales qui remarquent que le nombre de participants à leurs soirées subit une baisse considérable. Ils en font un paramètre d’évaluation de leur succès. On ne peut évaluer le nombre de participants de chaque groupe présenté en double ou triple affiche au cours d’une soirée. Tous les orchestres d’aujourd’hui sont en mode « panique », ne comprenant pas ou oubliant même que dans tout business, il y a une alternance entre haute et basse saison. Il faut qu’ils trouvent des stratégies pouvant leur permettre de s’adapter à chaque situation. C’est ce que l’intelligence pratique nous enseigne dans la vie. [email protected] QUELLES DÉCISIONS PRENDRE CONCERNANT LE SCRUTIN BÂCLÉ DU 9 AOÛT ? À Washington, la solution intérimaire fait son chemin En visite au Département d’État, Evans Paul est reçu en Premier ministre de facto... Suite de la page 1 diplomatie américaine considère K-Plim comme « un Premier ministre de facto ». Elle a précisé pour dire qu’il ne s’agissait pas d’une visite officielle à proprement parler, puisque le chef de la primature d’Haïti n’était pas vraiment l’invité de M. Kerry. On affirme qu’Evans Paul était venu à Washington, à l’invitation du Black Caucus, suite à l’intervention d’un personnage dont le nom reste secret, et pour laquelle on aurait « fait payer » à M. Paul. Selon l’informateur, la visite de K-Plim n’a même pas duré dix minutes. Ce qui pourrait indiquer l’absence de substance à rapporter par le numéro 2 de l’exécutif. Une « patate chaude » dans la main d’Evans Paul On affirme, par ailleurs, qu’en présence de deux congressistes de New York non identifiés, le secrétaire Kerry aurait tenu des propos au Premier ministre de facto haïtien, qui seraient une « véritable patate chaude » dans sa main. De toute évidence, il s’agirait d’une « mission » à lui confiée dans la plus grande discrétion. Ce qui porte à croire qu’il n’est pas sensé partager cette confidence avec d’autres gens du gouvernement. D’autre part, des sources généra- lement bien informées des affaires du Département d’État ont affirmé que la recommandation faite à K-Plim par le secrétaire d’État Kerry concerne la solution de la crise électorale. En clair, a expliqué encore une de ces dernières sources, tout porte à croire que l’avertissement adressé à M. Paul ne serait pas de nature à plaire à ce dernier ou au président Martelly, encore moins au président du CEP. Une rencontre quasiment en faveur de la transition Parmi les plus de trois rencontres qui ont été tenues à Washington autour de la crise électorale en Haïti, au cours de ces trois dernières semaines, les participants à une d’entre elles, en particulier, ont discuté de long en large de la question de trouver une issue qui tiendrait compte de la gravité de la situation. C’est pourquoi la majorité des invités ont argumenté en faveur de l’annulation du scrutin dénoncé en sus de la mise en place d’une administration intérimaire qui aurait, au premier chef, la responsabilité d’organiser de «bonnes élections » dans un «délai raisonnable ». Des plus d’une trentaine de participants à cette rencontre, plus de 98 % ont préconisé la solution intérimaire pour sortir de la crise. Mais l’unique intervenant à dé- fendre le maintien du statu quo a recommandé d’éviter une telle solution, car elle a le potentiel de retarder le développement économique d’Haïti. Puisque, a-t-il expliqué, le gouvernement intérimaire restera trop longtemps au pouvoir. Durant cette période, le pays ne pourra signer les accords qui normalement lui permettent d’avancer sur la voie du progrès et du développement durable. La majorité a rétorqué presqu’en chœur que toutes les bonnes élections qui ont été organisées en Haïti, au cours des 25 dernières années, l’ont été par des administrations provisoires. L.J. Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 16 Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015 16 WE’VE GONE TO GREAT LENGTHS TO ENSURE YOU CAN DO THE SAME. THE 2015 CHEVROLET MALIBU WITH AN EPA-ESTIMATED 36 MPG HIGHWAY. The Chevrolet Malibu offers seamless stop/start technology that can automatically shut off the engine when the car is stopped to increase fuel efficiency.* So by stopping, you’ll be able to keep going and going. CHEVROLET MALIBU * Malibu with 2.5L engine 25 MPG city. **The Chevrolet Malibu received the lowest number of problems per 100 vehicles among midsize cars in the proprietary J.D. Power 2015 Vehicle Dependability Study.SM Study based on responses from 34,372 original owners of 2012 model-year vehicles after three years of ownership about problems experienced in the past 12 months. Proprietary study results are based on experiences and perceptions of consumers surveyed November–December 2014. Your experiences may vary. Visit jdpower.com. “Most Dependable Midsize Car” in 2015**