À Washington, la solution intérimaire fait son chemin

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À Washington, la solution intérimaire fait son chemin
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haiti
observateur
Lè manke gid, pèp la gaye !
VoL. XXXXV, No. 40 New York : Tel : (718) 812-2820; •
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30 septembre - 7octobre 2015
QUELLES DÉCISIONS PRENDRE CONCERNANT LE SCRUTIN BÂCLÉ DU 9 AOÛT ?
À Washington, la solution
intérimaire fait son chemin
En visite au Département d’État, Evans Paul est reçu en Premier ministre de facto...
Par Léo Joseph
Au moment où la majorité des
partis politiques lésés par le brigandage électorale du 9 août 2015
se mobilise pour exiger son annulation purement et simplement, à
la capitale américaine, les consultations vont bon train autour d’une
solution qui serait susceptible de
causer le moins de bris. Après
avoir reçu le Premier ministre de
facto haïtien « en civil » et non en
numéro 2 de l’exécutif, le secrétaire John Kerry, suivant le mot
d’ordre de la Maison-Blanche,
s’est mis sérieusement au travail.
Si les démarches en cours sont
menées dans la plus grande discrétion, on semble cheminer vers
une solution de consensus, un
modèle modifié de celui qui a été
trouvé en février 2004.
En effet, à la capitale américaine, les acteurs qui ont participé
aux dernières rencontres concernant les élections catastrophiques
dont a accouché le Conseil électoral provisoire (CEP) de PierreLouis Opont, ont été avisés de «
ne rien divulguer ». Au bout d’une
série de rencontres menées discrètement, et dont la dernière en date
remonte à peine à la huitaine, la
décision est sur le point d’être
prise d’inciter les représentants en
Haïti des pays formement impliqués dans le déroulement des
élections dans ce pays à faire la
promotion d’un gouvernement
intérimaire pour organiser le prochain scrutin. Après le passage
d’Evans Paul, dit K-Plim, à
Washington, voilà déjà deux semaines, tout le monde semble se
NI JUDE CÉLESTIN NI JOVENEL MOÏSE
Lamothe prétend rester
neutre pour les présidentielles
précipiter dans la recherche d’un
issu. C’est sans doute ce qui favorise la propagation d’une rumeur
selon laquelle Paul se prépare afin
que, le moment venu, il soit prêt à
assumer les responsabilités pour
Evans Paul recu̧ par John Kerry
au Département d'État.
lesquelles il pense qu’il sera appelé à se mobiliser.
Reçu
en
Premier
ministre de facto par
John Kerry
Il est de notoriété publique
qu’Evans Paul a effectué une visite à Washington, au début de ce
mois, visite au cours de laquelle il
a rencontré le secrétaire John
Kerry ainsi que des membres du
Black Caucus. Pourtant, de retour
à Port-au-Prince, il n’a pipé mot
concernant les sujets discutés. Et
pour cause !
En effet, on apprend d’une
source proche du Département d’État que, pour commencer, Paul
n’a pas été reçu en Premier ministre par le secrétaire d’État américain. La personne qui a fait cette
révélation — et qui souhaite que
son identité ne soit pas divulguée
—, a précisé que le chef de la
Suite en page 15
ENCORE, ENCORE ET
PLUS ENCORE…
Mission réussie de
« USNS Comfort »
Jude Célestin à Hinche, première étape de sa campagne présidentielle.
Par Léo Joseph
L’ex-Premier ministre de Michel
Martelly ne semble pas avoir trouvé hospitalité auprès des candidats
à la présidence qui, selon lui,
auraient les meilleures chances de
se faire élire. Dans la confusion
totale dans laquelle évolue la campagne pour le Palais national, il a
jugé plus prudent de rester neutre.
Cela veut dire que le marché conclu avec Jude Célestin, que certains secteurs politiques lui attribuaient, a tourné court. Car, selon
lui, il n’a investi un seul sous pour
financer les démarches d’un quelconque postulant à la première
magistrature de l’État.
En effet, suite à la publication
dans d’édition du 26-30 septembre 2015 d‘Haïti-Observateur faisant état du versement d’USD 2
millions $ dans la campagne présidentielle de Jude Célestin, un
proche de ce candidat a déclaré
que les discussions qui ont eu lieu
entre le candidat et l’ex-Premier
Suite en page 2
Bouclier affiche fièrement sa devise : Légitime Défense (photo
Mirabel).
La mission humanitaire de donnée à elle-même depuis
l’USNS Comfort a pris fin le 19 1804. D’une part, les spécialistes
septembre dernier, à la grande en constructions de ce naviresatisfaction de toutes les parties hôpital travaillaient à la réfection
concernées. Les témoignages af- de divers locaux endommagés;
fluent sur le grand bien que ces d’autre part, son personnel médihumanitaristes ont procuré à notre population besogneuse abansuite enpage 5
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Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
NI JUDE CÉLESTIN NI JOVENEL MOÏSE
Lamothe prétend rester neutre pour les présidentielles
Suite de la page 1
ministre n’ont pas abouti à une
entente, encore moins à l’appui de
M. Lamothe.
Selon ce personnage, qui
passe pour être un membre de
l’état-major de la campagne de
Célestin, l’ex-chef de la primature
a décidé de mettre fin à ses entretiens avec le candidat. Cette étape
franchie, Laurent Lamothe doit
avoir porté ses espérances ailleurs.
recommander à ce que l’ancien
Premier ministre soit traité « avec
impartialité », sans chercher à imposer sa volonté aux autorités
appelées éventuellement à décider
du sort de Laurent Lamothe relative à la décharge.
D’autres sources proches de
Célestin ont précisé que Laurent
Lamothe aimerait faire l’acquisition des biens de la Haitel, qui fait
présentement l’objet d’un procès
l’ancien Premier ministre.
Puisque, dit-il, plusieurs candidats
avaient pris contact avec son ami
Ostos Sola, dans l’espoir qu’il
pouvait l’engager dans la promotion de leur campagne, y compris
Jude Célestin. Dans le cadre des «
conversations » avec de tels candidats à la présidence, Lamothe
participait au recrutement de
clients pour son ami Sola, relationniste d’origine espagnole qui
nistre gère la collecte des minutes
générées par les appels téléphoniques entrants, et qui servent,
Jovenel Mois̈ e.
avec les USD 1,50 perçues sur les
transferts de la diaspora sur Haïti,
au « financement de l’éducation
universelle gratuite ».
même de s’engager à lui faire
donner décharge, une fois qu’il
aura pris le pouvoir. Mais,
explique-t-il, il n’affiche aucun
souci de faire acte d’allégeance à
un quelconque prétendant.
En effet, à l’idée qu’il s’était
rallié au candidat à la présidence
du PHTK, Laurent Lamothe a
précisé qu’il s’est entretenu ave
plusieurs candidats, mais qu’il n’a
pas décidé d’appuyer exclusivement aucun d’entre eux.
Au cours d’une conversation
téléphonique avec Léo Joseph, il a
profité pour tirer au clair les dernières rumeurs le concernant. À la
question de savoir s’il avait opté
pour appuyer le candidat de son
ami le président, il répondu qu’il
ne soutient la candidature de personne.
Interrogé sur l’intervention de
son ami Ostos Sola dans la campagne de Jovenel Moïse, il a déclaré que c’est « une question
d’affaires ». Pour qu’il s’agit d’une somme d’argent qu’il aurait
touchée sous forme de commission dans le contrat signé entre
Sola et PHTK, il a tout simplement expliqué encore que c’est
«une question d’affaires ».
Célestin en campagne
:Bonne
recette
à
Hinche et à Croix des
Bouquets
Jude Célestin, le candidat de
LAPEH.
Croix des Bouquets : deuxième étape de la campagne présidentielle de Jude Célestin.
Il faut dire que, tout au début, il
pensait que Célestin était le candidat qu’il fallait courtiser. Selon des
sources proches de ce dernier, au
moins deux rencontres entre MM.
Lamothe et Célestin se sont produites à Miami. D’ailleurs, il était
un moment où le candidat
Célestin s’imaginait qu’il allait
bénéficier de l’appui de Lamothe.
La question de
décharge primordiale
pour Lamothe
Ce même conseiller de Célestin a
souligné que, selon lui, Laurent
Lamothe est déçu de son candidat,
parce que ce dernier « hésitait à
donner une réponse positive » aux
requêtes de l’ancien Premier
ministre, notamment la nécessité
pour lui d’obtenir « décharge ».
Le même personnage a précisé pour H-O que Jude Célestin n’a
pas voulu s’engager à faire pression sur les autorités compétentes
afin d’accéder à la requête de M.
Lamothe, au cas où il serait victorieux aux urnes. Selon cet informateur, Jude Célestin a promis de
entre l’État haïtien et Franck Ciné,
le propriétaire-fondateur de cette
société de téléphonie mobile.
À noter que, selon le propriétaire de la Haitel, le président
Martelly était sur le point de trouver une entente à l’amiable avec
lui en vue de résoudre ses problèmes avec le fisc et la CONATEL, mais son Premier ministre
Lamothe « a saboté le projet ».
On affirme aussi, dans l’entourage de Célestin, que lors des discussions avec des candidats à la
présidence en vue de son appui,
l’ancien Premier ministre aurait
exprimé le désir d’acheter les 40
% d’actions que possède l’État
haïtien dans Natcom, la société
vietnamienne qui a fait l’acquisition de la Téléco, la compagnie de
téléphone d’État.
Quelle relation entre
Lamothe et PHTK ?
Ceux qui affirmaient que Lamothe avait misé USD 2 millions $
dans la campagne du candidat à la
présidence de LAPEH ne semblent pas bien saisir la stratégie de
avait organisé la campagne de
Sweet Mickey, en 2010-2011.
Dans l’entourage de Célestin
on affirme que l’ex-Premier ministre a fini par qualifier le candidat du Parti haïtien tèt kale de
Michel Martelly comme client
d’Ostos Sola. Selon des sources
proches du camp Célestin, un
marché a été conclu au terme
duquel un total d’USD 5 millions
$ seront versés à ce relationniste
pour services de relations publiques et de promotion de sa candidature. La moitié de cette somme
aurait déjà été versée; le restant
ultérieurement, fait-on savoir. Les
mêmes sources ont précisé que
Lurent Lamothe aurait négocié en
vue de toucher une commission
d’USD 500 mille $ de ce deal.
D’aucuns prétendent que, mis
au courant des conversations que
Lamothe a eues avec Jude Célestin, Michel Martelly s’était révolté contre lui, menaçant de « résilier » le contrat de la Global Voice,
la firme de télécommunications
de Lamothe. Selon les informateurs, la firme de l’ex-Premier mi-
Sur ces entrefaites, dit-on,
Lamothe a rassuré son ami Mickey en promettant de faire chercher Ostos Sola pour réaliser en
Laurent Lamothe, aucun engagement personnel pour les présidentielles.
faveur de Jovenel Moïse, le candidat à la présidence de PHTK, la
même prouesse qu‘il avait faite
pour le candidat à la présidence
Michel Martelly en 2010-2011 :
favoriser l’élection de ce dernier à
la présidence d’Haïti.
Une question
d’affaires, dit Lamothe
À entendre l’ex-Premier ministre
Lamothe expliquer ses activités
politiques, dans le cadre des élections annoncées, on a l’impression
qu’il n’a aucun état d’âme, bien
qu’il souhaite ardemment trouver
un candidat à la présidence à
Entre-temps, Jude Célestin a
démarré sa campagne, avec une
première tournée à Hinche, dans
le Plateau-Central où des centaines de personnes ont répondu
présent au rassemblement organisé par ses partisans dans cette
région du pays.
Selon les observateurs, ce candidat a fait bonne recette, car il
semble qu’il ait repris du poil de la
bête, comparé à ses prestations
lorsqu’il était en campagne en
2010. Nombre de témoins ont dit
avoir remarqué une nette cohérence dans son discours de campagne. Ce qui porte plus d’un à faire
remarquer : il semble qu’il se soit
libéré du carcan de Préval qui
donnait le ton à ses discours de
campagne pour les présidentielles
de 2010. Trié sur le volet comme
son candidat par l’homme de
Marmelade, pour les présidentielles de 2010-2011, Célestin
donnait alors l’impression qu’il
suivait les directives d’un chef
d’orchestre.
L’expérience de Hinche s’est
répétée à Croix des Bouquets,
banlieue nord-est de Port-auPrince, où ce candidat a tenu sa
deuxième réunion de masse.
À moins d’un mois des élections, les partisans de Jude
Célestin pensent que leur candidat a le vent en poupe.
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Haïti-observateur
HEALTH NUGGETS
FOR SMART PEOPLE
Did You Know…?
By Garry Emmanuel
Many conventional mosquito
repellents contain the active
ingredients DEET or picaridin.
A mosquito repellent does not
actually
kill
mosquitoes.
Repellents work by making people less attractive to mosquitoes.
So, they are less likely to bite
you. People are usually prone to
bites due to a combination of
scent, light, heat, and humidity.
Most government agencies
recommend DEET (insect repellent) products; however, they can
cause health and environmental
problems.
Experts claim that you can
use the following natural repellents keep mosquitoes away:
Lemon
Eucalyptus Oil
Lemon eucalyptus oil is one of
the more well-known natural
repellents. The Centers for
Disease Control and Prevention
(CDC) has approved eucalyptus
oil as an effective mosquito
repellent. A recent study showed
that a mixture of 32 percent
lemon eucalyptus oil gave more
than 95 percent protection
against mosquitoes for three
hours.
You can create your own
mixture with one part lemon
eucalyptus oil to 10 parts sun-
around your home, and onto
upholstery or plants.
Thyme Oil
Lavender
When it comes to repelling
malarial mosquitoes, thyme oil is
one of the best at providing protection. In one study, hairless
mice had 5 percent thyme oil
applied to the skin, with a 91 percent protection rate.
For a homemade brew, combine
four drops of thyme oil to every
teaspoon of base oil, such as
olive or jojoba oil. For a spray,
mix five drops of thyme oil with
2 ounces of water.
Cinnamon Oil
Nepeta parnassica is a member
of the mint family related to catnip that can also ward off mosquitoes. The white and pink
flower grows up to 18 inches, but
it’s the extract and oil from the
bruised leaves that’s the most
valuable.
One study found that oil from
the plant can repel mosquitoes
effectively for two to three hours.
Additionally, researchers at Iowa
State University found catnip to
be 10 times more effective than
DEET at repelling mosquitoes.
Volume 3, Issue 97
flower oil or witch hazel.
Note: University of Florida
researchers caution against using
the mixture on children under
three years old.
Crushed lavender flowers produce a fragrance and oil that can
repel mosquitoes.
You can grow lavender in
your outside garden or in indoor
planters. Crush the flowers and
apply the oil to bite-sensitive
areas of the body, such as your
ankles and arms. Alternatively,
drop some lavender oil on a clean
cloth and rub it onto the skin.
Lavender has analgesic and
antiseptic qualities. This means
that in addition to preventing
mosquito bites.
Cinnamon is more than just a
great topper to applesauce or oatmeal. According to a study conducted in Taiwan, cinnamon oil
can kill off mosquito eggs. It can
also act as a repellent against
adult mosquitoes, most notably
the Asian tiger mosquito.
A concentrated dose of cinnamon oil on your skin can be irritating, so be careful.
To make a diluted 1 percent
solution, mix ¼ teaspoon (or 24
drops) of oil for every 4 ounces
of water. You can spray the fluid
onto your skin or clothing,
D E BROSSE& STUDLEY, LLP
Richard A. De Brosse
Attorney at Law
ACCIDENTS * REAL ESTATE
MALPRACTICE
182-38 Hillside Avenue (Suite 103)
Jamaica Estate, N.Y. 11432
Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187
[email protected]
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30 septembre - 7octobre 2015
SUR LA ROUTE DU CINÉMA
Bob Lemoine
Un homme, une voix sans image
Par Dan Albertini
Quand Bob Lemoine a présenté
son film l’Automne en mille
morceaux, avait-il en tête un
film européen ? S’il ignorait la
proximité d’un adieu, il avait
Greek Catnip Oil
Soybean Oil
According to the University of
Florida Medical Entomology
Laboratory, soybean-based products like Bite Blocker for Kids (2
percent soybean oil) can provide
longer lasting protection from
mosquitoes than citronella-based
products — a more common
ingredient in mosquito repellents.
In addition to just soybean oil,
you can also add a little lemongrass oil to your home mixture.
The combination has been tested
to guard against multiple species
of mosquitoes.
CoNCLUDING TIPS
Although these remedies come
from plants, the oils can be harmful in high concentrations. The
trick is diluting the home remedies with either lotion or water as
suggested. To make sure you’re
not allergic to any of these potential repellents, do a spot test on a
small patch of skin for one or two
days before any full-on usage. If
you suspect an allergic reaction,
stop use, wash the area, and
check in with your local poison
control center.
The challenge: If you want to
protect yourself against mosquito
bites and enhance your immune
system, perhaps it is time to consider using at least one of the
aforementioned natural repellents. So in the end, as with
everything else, what you do
with this information is as always
up to you. But do remember that
your health is the most precious
asset you have. It is up to you to
choose how to preserve it. Let us
launch our mosquito awareness
campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015!
Food for Thought: “Your daily
choices determine the quality of your
health. Your lifestyle reveals your
choices.”
Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart
People is for general information or
entertainment purposes only and
does not constitute professional
health advice. Please contact your
personal physician or an independent health professional for advice
regarding your specific situation.
September 30, 2015
Dan Albertini
accouché d’une œuvre qui frisait le crépuscule. Semblait déjà
perdre le goût de la bataille fougueuse des années antérieures :
prince à Port-au-Prince, puissant communicateur à la radio.
La voix résonnait pour le bas
quartier de la ville. Pas pour le
grand écran. L’exil lui aurait
tout enlevé, New York ne lui rendait pas son dû. De la petite
bourgeoisie locale qui s’étonnait plus de la voix que du contenu. NY se réclame de la grosse business tandis que la voix du
bas de la rue Pavée était un
numéro sans image, là où la star
reçoit des Awards sur un Km de
tapis rouge. Bob n’en avait eu à
cette fin. Néanmoins, quelle
image cherchait cet homme qui
n’était un ignare, mais définitivement pas. La question nous
concerne tous qui voulons faire
du cinéma en pensant à l’art,
sans avoir nécessairement les
moyens de notre politique. Mais
le film cité est donc un prétexte
pour parler d’un Bob sans
image.
Quelle affaire que de parler
sans cesse d’image tandis qu’un
montage peut faire parler une
image muette en soi. Puis, produire un film. D’ailleurs, le dessin animé arrive à produire des
films qui ne laissent personne
indifférent. Chico de Trueba,
par exemple. Bob aurait tout
simplement pu faire du dessin
animé avec un imaginaire exubérant. Il connaissait La Panthère rose, Bugs Bunny, etc. Il connaissait sûrement les histoires de
Jules Verne, Cent-milles lieux
sous les mers. Avait-il honte de
notre culture pour n’avoir su
exploiter, vendre l’Haïti mystère
qui a traversé évidemment les
océans avec nous en exil. Il a
préféré les morceaux de l’automne, comme si son Hollywood se résumait à une quenelle de TV à Long Island où l’on
confond vente de parfum avec
journalisme. Pour tenter de
vendre une image. Mieux, un
film. Voyez-vous, l’affaire de
l’image revient.
Je me rappelle de la maison de beaux-parents à Queens.
Quand arrive l’automne, les
feuilles tombent. Ces feuilles
sont des visages. Il faut, à l’intérieur, le rêve d’un projet de
retour comme élixir pour arracher une étincelle de blague de
vie. J’aurais tout simplement
placé une caméra à la Godard à
l’intérieur, ON, laisser tourner.
Comme bien d’entre nous le faisons, soit en hiver ou en été.
Mais restons Lemoine, donc en
automne quand cette saison
étend son manteau. Mais nous
sommes tous tristes en ce tempslà. Oh notre tronche, quelle face
pour une caméra peu bavarde.
Pour une image. Elle ne serait
vendable. À moins d’un montage plus ou moins…. C’était ça le
film de Bob Lemoine et l’Haïtien de New York n’en a pas fait
cas. Bob, dit-on à Montréal,
aurait même râlé du manque de
discernement de Fabienne Colas à son égard. Si l’on parlait
d’un label qui faisait de nous
une école, Bob en aurait tenté.
Sans l’image. Quel écho, quelle
oreille ? Dieu seul sait que Bob
aurait aimé jouer à la place d’un
Jimmy Jean-Louis à Beverly
Hill. C’eût été un cinéma haïtien
mondial, mais ce n’est pas encore le cas. Nous voici déjà en
automne, il sera en mille morceaux, comme à l’accoutumée.
Nous émigrons encore massivement du pays pour un rêve,
NYC. Le mien est carrément
Haollywood 2104.
Merci d’y croire !
[email protected]
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Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Violence psychologique
Par Rosie Bourget
L’homme qui exerce de la violence verbale, psychologique, physique ou sexuelle, veut maintenir
à tout prix le contrôle sur sa compagne. C’est tout simplement un
homme qui veut dominer. Il peut
être jaloux, coléreux, possessif,
manipulateur, utilisant la violence
comme prétexte pour justifier son
comportement narcissique. Les
entités responsables ont pour tâche d’examiner toutes les formes
de violence dont les femmes sont
victimes. Certes, la violence psychologique est difficile à identifier, mais elle fait des dommages
considérables avant même que la
victime en soit consciente. Cela
prend du temps avant qu’elle additionne les événements et réalise
qu’il s’agit de violence exercée de
façon rationnelle. Par contre, cela
finit par former une plaie qui
s’agrandit progressivement, et qui
devient de plus en plus douloureuse.
Comment une femme intelligente et autonome peut-elle se
retrouver victime de violence
psychologique ? Les femmes ne
sont pas à l’abri de quelque forme
de violence que ce soit ni par
leurs diplômes universitaires, ni
par leur statut économique, ni par
une éducation exemplaire. Fort
souvent, la victime ne se rend pas
immédiatement compte de ses
blessures narcissiques. La violence fait son œuvre et la domination
s’installe à mesure que la confiance et l’estime de soi de la victime
déclinent. L’homme qui a recours
à la violence psychologique sait
déceler les points faibles de sa
partenaire et n’hésite pas à les utiliser pour l’atteindre et la contrôler. La violence verbale peut aussi
s’exercer sans que l’agresseur ait
même recours à des insultes. Le
fait de répéter sans cesse à quelqu’un qu’il n’a aucun discernement peut, à la longue, avoir les
mêmes conséquences destructrices sur la personnalité.
peut être battue, néanmoins, les
paroles détruisent et laissent la
« Je n’ai pas besoin de toi », « Tu
plupart du temps des séquelles
n’y arriveras pas, tu n’as pas le
plus sévères que les agressions
niveau », « Tu es folle, tu dis n’imphysiques.
porte quoi », « Regarde de quoi tu
La violence psychologique ne
as l’air », « Tu n’es qu’une incaconcerne pas uniquement des
pable », « Tu es bonne à rien ». Si
agissements propres aux hommes
votre partenaire vous lance ces
envers les femmes. Elle a aussi
propos dénigrants, vous êtes vicdes effets négatifs à long terme
time de violence psychologique.
sur les enfants, qu’ils la subissent
directement ou qu’ils en soient témoins, elle a sur eux une influence néfaste considérable. Imposer
ses goûts, ses vues à sa partenaire
(alimentation, loisirs, fréquentations, etc.), choisir à sa place
(amies, coiffure, habillement,
etc.), prendre des décisions importantes sans la consulter, lui
dicter sa conduite, lui donner des
ordres... Le partenaire prend le
dessus, empêche sa compagne de
vivre librement. Il sait mieux
qu’elle ce qui est bon pour elle.
Rosie Bourget.
Elle doit faire comme il veut, se
plier à sa volonté. C’est une preCette violence atteint profondémière forme de violence psychoment l’estime de soi et la santé
logique.
des victimes, la plus méconnue.
Les comportements d’intimiElle peut être difficile à identifier.
dation font aussi partie de la vioTous les propos, tous les comporlence psychologique. Afficher un
tements sont des mensonges et
regard ridicule, crier, hurler ou à
des abus de pouvoir et n’ont
l’inverse baisser le ton, prendre sa
d’autres buts que de manipuler la
voix la plus suave, voire chuchovictime. Elles sont intentionnelles
ter pour effrayer sa partenaire, déet mises en scène sous couvert
truire ses effets personnels, clad’amour (jalousie, contrôle, chanquer les portes, casser des objets
tages, violences sexuelles), d’de la maison, conduire la voiture
éducation, de nécessité, de resà toute allure, frapper dans les
ponsabilité, d’impératifs profesmurs, dans les portes, maltraiter
sionnels, économiques ou de
un animal domestique, etc., voilà,
sécurité. Elles sont toujours préen quelque sorte, des formes de
sentées par l’auteur comme étant
démonstration de la force. C’est
uniquement dues à l’attitude de la
un avertissement qu’il ne faut pas
victime, survenant par sa faute : «
prendre à la légère, un signe qu’il
Tu m’as énervé, tu es insupporest capable d’aller plus loin, justable, dangereuse, tu fais tout
qu’à assassiner sa conjointe.
pour me mettre hors de moi, pour
La violence n’est pas une came contrarier, me frustrer », etc.,
tastrophe, mais elle peut causer
alors qu’elles sont « fabriquées »
des dégâts considérables à long
de toute pièce pour les besoins de
terme, jusqu’à des pertes en vies
l’auteur.
humaines. Lorsqu’on est victime
Ce dernier peut en toute indéde violence de la part de son parcence s’autoriser ces mensonges,
tenaire, il est difficile de voir clair
aidé par les stéréotypes et les Violence psycholo- dans la situation sans s’éloigner,
fausses représentations que la gique non verbale
au moins momentanément. Metsociété véhicule sur la famille, Une autre façon, celle-ci non ver- tre une distance permet de vous
l’amour, la sexualité, l’éducation, bale, d’user de violence psycho- retrouver, de reprendre confiance
le travail, l’obéissance, la hiérar- logique consiste à adopter une en vous et de faire le point. Si
chie, la sécurité, et par les inégali- attitude indifférente envers sa votre conjoint est violent, un chef
tés encore profondément ancrées conjointe, à afficher un sourire d’esclaves qui jette la panique
au sein de cette même société, et méprisant lorsqu’elle parle, à lui partout, vous n’êtes pas obligée
bien trop tolérées par elle. L’au- faire sentir insidieusement qu’elle de rester avec lui. N’étant pas la
teur sait que ces violences sont ne vaut pas plus qu’un meuble, propriété privée de quiconque,
illégitimes et injustifiables, qu’- que personne d’autre ne voudrait vous avez tout le droit de mettre
elles portent atteintes aux droits et d’elle, etc. Qu’elle se manifeste fin à la relation. Vous pouvez à
à la dignité de la victime, mais il verbalement ou autrement, la vio- n’importe quel moment quitter
peut se permettre de les com- lence psychologique tend tou- définitivement le domicile conjumettre, particulièrement dans le jours à dévaloriser la victime dans gal avant qu’il ne soit trop tard. Il
huis-clos d’une famille.
son intégrité, à la dénigrer/déshu- n’est pas nécessaire de signaler
Nous vivons dans une société maniser en tant qu’individu. votre départ au poste de police ni
basée sur le pouvoir des uns s’- Certains hommes sont passés d’attendre l’autorisation de la jusexerçant au détriment des autres. maîtres dans cet art. Une femme tice. En partant vous ne perdez
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Le Cabinet Mondésir et Associés avise le public en
général, en particulier les justiciables, qu’à la date du
vendredi vingt février deux mille quinze, en présence du substitut du commissaire du gouvernement, Me
Sheila Monsanto Bazile, faisant office du ministère
public, et avec l’assistance de Jean Serge Duvert,
greffier du siège. Le Tribunal de première instance de
Port-au-Prince jugeant en ses attributions civiles, a
rendu un jugement par défaut. Lequel jugement
admet le divorce de Marie Micheline JoSEPH
d’avec le sieur Jean Claude DoIRIN, pour injures
graves et publiques aux torts de l’époux défendeur;
prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant
existé entre les dits époux.
AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me
GERTY LÉoN ALEXIS, juge en audience civile
ordinaire et publique de divorce.
IL EST oRDoNNÉ, ETC.
EN FoI DE QUoI, ETC.
Me. Estimé Richardson, Av.
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 5
5
Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015
ENCORE, ENCORE ET PLUS ENCORE…
Mission réussie de « USNS Comfort »
suite de la page 5
cal s’acharnait à des
consultations à l’hôpital
Saint-Luc (Tabarre) et à la base navale Amiral Killick
(Bizoton) où avait accosté ledit navire. D’ailleurs, son bloc
opératoire, équipé de scanner, prodiguait des soins nécessaires à plusieurs milliers de malades qui ne pouvaient
trouver, voire payer de tels services dans leur propre pays.
Au total, plus de quatorze mille (14 000) Haïtiens ont reçu
des soins médicaux et dentaires gratuitement pendant
approximativement dix jours.
Malgré les belles paroles de politiciens véreux, le succès de cette mission humanitaire consacre l’échec du gouvernement du président Martelly qui n’a pas su, pendant
cinq ans, prendre des mesures élémentaires nécessaires
pour pallier aux besoins primaires urgents de la population,
la circulation automobile restant bloquée, parfois plusieurs
fois par jour. Vendredi dernier (18 septembre) un employé
de Haitian Tractor, Dalkenson Marsan, a été tué à Cabaret,
alors que le papadap (minibus rapide) qui le transportait a
été capturé par d’autres groupes de mécontents. Aucune
trêve n’est observée, car le dimanche 27 septembre, au
niveau de la ville de l’Arcahaïe, la Route nationale a été
envahie par des mécontents qui l’ont bloquée, le matin et
le soir. Une situation qui a découragé nombre de personnes
qui voulaient profiter de la mer. Des hordes d’individus
armés opèrent également au niveau de la Cimenterie nationale (CINA) où continuellement des pneus enflammés
entravent la circulation automobile, sans que la Police
nationale n’arrive à pacifier ces populations abandonnées
à leur propre sort.
L’argent sale finance les
élections
Il ne fait aucun doute que c’est l’argent sale qui
finance les élections actuellement en Haïti. En
attendant que d’autres candidats en fassent la
preuve, Ernest Jeudy, dit Ti-Jeudi, qui se déclarait déjà en pole position pour le poste de député de Delmas, est éjecté de la course par le
Conseil électoral provisoire (CEP) pour trafic de
drogue aux États-Unis.
Selon un expert en publicité de la capitale, les affiches géantes, telles celles utilisées
par l’ex-candidat Jeudy, coûtent en moyenne
soixante mille dollars américains ($60 000)
pour la location de l’espace. Dans le même
ordre d’idées, le candidat à la présidence du parti
Bouclier, Steeve Khawly, possède une dizaine
de ces affiches géantes à la capitale et ses enviCette plage paradisiaque de Grand-Goâve (sud) est renduerons, sans compter d’autres panneaux installés sur
impraticable aux baigneurs qui ont raz-le-bol des inconvénientsles pilonnes électriques. Pour le moment, alors
qui les privent de leurs petits bains de mer (photo Mirabel). que l’idée d’élections honnêtes, libres et démocratiques bat de l’aile, Bouclier et ses acolytes du
monde interlope ont déjà investi plus d’un million
principalement dans le domaine de la santé. Avec peu de de dollars pour prendre le pouvoir avec l’argent sale. Mais,
moyens, ledit gouvernement aurait pu facilement organi- d’autres candidats aussi dangereux croupissent dans
ser des « combites » avec des médecins bénévoles haïtiens, l’ombre avant qu’un CEP impartial ne vienne les démaspartout dans le pays, pour soulager l’armée souffrante de quer afin de sauver Haïti du désastre appréhendé.
nos compatriotes ravagés par la misère et la maladie. Pour
simple exemple, il a fallu que l’USAID (Agence américaine d’aide internationale) et l’Union européenne viennent
au secours de l’Hôpital général (Hôpital de l’Université
d’État d’Haïti — HUEH), le principal centre hospitalier du
pays, afin de la reconstruire pour que les Haïtiens puissent
recevoir des soins dignes d’un pays civilisé.
Durant près de quatre heures, le tronçon Marassa-Fleuriot
Parallèlement, un président inconscient danse conti- (Croix-des-Bouquets/pont de Tabarre) a été paralysé par
nuellement. Chaque soir, il fait la tournée des bars de une panne de la caravane du candidat à la présidence Jude
Pétion-Ville tout en priorisant la réfection de salles de spec- Celestin, qui voulait rejoindre le candidat à Carrefour
tacles (Rex et Triomphe) au coût de dix millions de dollars Gérald Bataille. Un gigantesque char allégorique avec DJ
($10 000.000), alors que son peuple souffre et agonise len- muni de ses accessoires musicaux bloqua cet artère achatement. Au cœur de l’Amérique, Haïti mérite mieux et landé qui dessert également les transporteurs en provenanpeut faire incontestablement mieux.
ce de la République dominicaine. On se demande de quelAinsi, l’action bénévole du personnel de l’USNS le manière un tel candidat arrivera à diriger le pays, au cas
Comfort mérite tous les éloges face à la démission du gou- où il arriverait au Palais national ? À part la musique endiavernement Martelly, et il faudrait souhaiter que d’autres blée et les bandes de raras, plusieurs candidats requièrent
missions humanitaires viennent soulager la misère du les services des « ti sourit », dans le noir de la nuit. Pour
peuple en ravitaillant d’autres points stratégiques de ce ceux qui ne se sont pas recyclés dans le nouveau vocabupays malade afin d’étendre les largesses du gouvernement laire haïtien, les « ti sourit » sont des jeunes filles mineures
et du peuple américains au plus grand nombre.
exploitées à des fins sexuelles pour régaler certains
hommes en mal de sensations fortes.
Le tronçon Carrefour Marassa/
Fleuriot entravé par une panne
du candidat Jude Célestin
Martelly s’accroche au décret Michel Martelly inscrit à
contesté créant la commune l’École de droit des Gonaïves
des Arcadins
Le président Michel Martelly, qui se vantait de n’avoir pas
Le directeur de l’Initiative de la société civile, le profes- eu de diplômes, aux élections 2010-2011, découvre subi-
seur Rosny Desroches, a réclamé le retrait du décret présidentiel créant la commune des Arcadins. Après plus d’un
mois de troubles et quatre morts par balles, sur les lieux de
la contestation, sans compter les pertes encourues par les
automobilistes et les transporteurs publics, le retrait de ce
fameux décret apparaît inévitablement comme l’unique
solution à la crise. Surtout que le prochain gouvernement
devra faire face à ses responsabilités afin de ramener le
calme en revenant au statu quo ante. Mais voilà que M.
Martelly propose d’aller au devant des événements en visitant les villageois mecontents, qui avaient rejeté violemment son initiative qui sert uniquement ses intérêts personnels à travers le luxueux domaine qu’il vient de construire
dans le périmètre concerné. Une tentative louable, certes,
mais qui devrait répondre aux attentes des villageois ainsi
que des municipalités concernées, à savoir Saint-Marc et
Montrouis.
Pour comble de malheur, c’est toute la région nord qui
souffre des maladresses de l’ex-chanteur de compas direct,
tement le besoin d’obtenir un titre universitaire. C’est, du
moins, ce qu’il faut retenir par son inscription à l’École de
droit des Gonaïves. À l’instar de nombre de sinécuristes et
de recalés, il n’aura pas à se rendre quotidiennement à la
Cité de l’indépendance pour suivre des cours. S’il ne s’agit
pas d’une nouvelle dérobade du chef de l’État en mal de
paraître cultivé et instruit, malgré un vocabulaire de rue qui
le trahit toujours, il pourra fréquenter une succursale de
ladite institution ayant pignon sur rue à la capitale, tout en
allant passer des tests aux Gonaïves.
Après la gloire consommée de Sweet Micky déambulant sur des chars allégoriques des carnavals haïtiens, les
« honneurs » qu’il a reçus au Vatican, à l’Élysée et à la
Maison-Blanche, verra-t-on un Michel Martelly soucieux
de protéger la veuve et l’orphelin, et capable, finalement,
de freiner ses bas instinct de menacer de descendre son
pantalon continuellement ?
K-Plim, Hérard Abraham…
candidats
pour le provisoire ?
Des rumeurs persistantes « en haut lieu », à la capitale haï-
tienne, placent le Premier ministre de facto, Evans Paul, à
la tête du prochain gouvernement provisoire qui dirigera
les destinés du pays, pendant les cinq prochaines années.
L’ex-général Hérard Abraham, qui fut ministre des
Affaires étrangères, sous le dernier de facto, aurait du bon
vent en poupe, nous a-t-on appris. Depuis quelques jours,
l’homme reprend du poil de la bête. Par le temps qui court,
il n’est pas donné à n’importe qui de circuler en Prado avec
chauffeur et escortes. Il n’en fallait pas plus pour que des
courtisans créent des embouteillages aux environs de son
domicile, du matin au soir.
Quant à Evans Paul, il se bombe le torse exagérément
depuis son retour de Washington où il rencontrait le secrétaire d’État John Kerry et d’autres officiels. S’il circule
avec sirènes, motos de sécurité sur les 28 750 kilomètres
du territoire national, son ambition ne s’arrête pas là. Ses
multiples courbettes à la capitale fédérale en disent long
sur ses prétentions démesurées.
D’autres sources extrapolent sur ses prises de gueule
avec une première dame tentaculaire, Sophia Saint-Rémy
Martelly, tout en dissimulant des manœuvres du chef de
l’État pour mettre Plim sur la défensive. Grand manœuvrier, le président Martelly vient d’humilier son Premier
ministre en lui mettant dans les jambes l’ex-ministre de la
Communication du défunt gouvernement AristideNeptume, Mario Dupuis. Il faut se rappeler que, au fort
de Grenn nan bouda, le militant K-Plim qualifiait son
actuel ministre de la Communication de « Mario le
Pire ». Singulier petit pays ! Dans tous les cas, cette affaire de transition revient en force face à la déconfiture du
gouvernement Martelly-K-PLim qui a perdu deux
ministres en moins d’une semaine, alors que Pierre Louis
Opont est rejeté par l’ensemble des partis politiques, hormis Bouclier et PHTK (Parti haïtien tête kale) qui jouissent des faveurs du CEP.
Il ne faudrait pas s’étonner que, dans les prochains
jours, la liste des prétendants au prochain gouvernement
de transition ( ?) augmente à la vitesse de l’éclair.
Nos plages envahies
par
des algues
Depuis quelques semaines, nos plages sont systématique-
ment envahies par des algues marines, sans que des
mesures appropriées soient prises par le ministère de
l’Environnement pour pallier à cette situation. Un silence
maléfique couve l’incapacité gouvernementale face à ce
nouveau fléau qui affecte également d’autres îles de la
Caraïbe.
Pour le moment, ce sont les régions de la mer des
Antilles qui en souffrent. La côte des Arcadins, SaintMarc, Montrouis et Délugé sont attaqués avec vigueur,
tandis que les plages du sud reçoivent régulièrement des
tonnes de ces encombrantes algues. Parallèlement, Jacmel,
Côte de Fer, les Cayes, Saint-Louis-du-Sud et Port-salut
sont épargnés. Pour combien de temps ? Nul ne le sait,
puisque nos experts restent muets. D’après des renseignements qui nous parviennent, les hôteliers affectés ont dû
engager du personnel supplémentaire qui nettoient régulièrement leurs stations balnéaires afin qu’elles soient
capables de recevoir des visiteurs.
Rationnement
d’électricité
La région métropolitaine subit de manière éhontée les
affres du rationnement d’électricité. Cette anomalie survient au moment où la rentrée scolaire se fait graduellement avant d’atteindre des effectifs louables le deuxième
lundi du mois d’octobre. Depuis que le président Martelly
a pris le pouvoir, Electricité d’Haïti (EDH) a connu six
changements de direction, sans que cet organisme autonome de l’État n’arrive à apporter un soulagement à ses
abonnés.
Un état d’incurie prévaut à de hauts niveaux dans ladite administration où le coulage du matériel et du mazout
fait rage. C’est pour pallier à ce phénomène que l’ancienne administration Préval avait estimé nécessaire de faire
appel à des fournisseurs indépendants qui vendaient le
courant électrique à des prix concurrentiels à l’État. Mais,
l’actuel gouvernement a tenté de renverser cette situation
en mettant en coupe réglée les fournisseurs d’électricité.
Sans toutefois que des dividendes appréciables n’arrivent
à renflouer les coffres de l’EDH.
D’autres raisons expliqueraient la faillite de l’EDH,
notamment le vol du courant par la majorité des utilisateurs. Jusqu’à Duvalier, on procédait à l’enlèvement des
prises sur les pilonnes, mais les brigades actuels restent
dans l’incapacité d’agir au détriment des vrais payeurs
dont la facture augmente exagérément. Donc, le « E »
Energie du président Martelly n’a jamais connu même un
semblant d’envol.
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 6
6
Haïti-observateur
Kreyòl
VERITE SOU TANBOU :
Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite
Anpil kandida payaya ap pale koze
kredi ki pa janm ekri sou kaye
Bwouklin, Nouyòk – Pèp ayisyen deja pran bon nòt sou ajisman
malonnèt kèk kandida ki vin poteboure pou yo sa pran daso san preparasyon pou youn nan yo al chita sou
chèz boure a. Pa gen okenn prèv ki
kapab pwouve yo te prepare e rive fèt
pou penmèt pèp la wè tout bon vre sa
yo tout pote. 9 dawou 2015 ki sot
pase a, sete eleksyon pou senatè ak
depite pou mete palman an djanm,
paske te gen anpil degoutan ki te anpeche peyi a demare nan bon direksyon. Nou kapab remake anpil nan sa
ki deklare tèt yo kòm kandida eli ankò
tonbe si pousantaj la pa plis ke 99,9
pou 100. Kòm moun yo di se kandida payaya. E gen anpil lòt tou.
Nou te absan semenn pase a,
paske n te Èljin, nan Oklawoma, nou
retounen pou n kontinye travay la nan
menm lanmou an pou n toujou ranmase opinyon sou sa k ap pase an
Ayiti pou nou kapab enfòme lòt ki
toujou bezwen li sa k genyen sou zafè
peyi a. Tout zanmi Bwouklin yo ap
kontan nou retounen pou n sèvi yo
nan tout sans.
Nou soti pou n sèvi tout moun san
diskriminasyon, paske nou toujou la
pou n pran tout koze yo jan yo tout ye
pou evite pawòl anpil jeneralman san
nou pa meprize yon lòt pati. Nouyòk
deja jwenn anpil satisfaksyon de nou
menm, paske se la n ap viv. Nou konnen n ap viv avèk moun ki gen anpil
konpreyansyon, lisidite e ki obsève
bagay yo tou. Yo tout konnen ke egoyis p ap mennen nou okenn kote e ke
se linyon ki mwayen esansyèl la, pou
n pa di efikas, k ap fè n pwogrese nan
tout sans. N ap di yo ke n toujou avèk
yo e nou p ap kite pèsonn dèyè. Nou
toujou avèk tout moun pou n sèvi yo
tout san prejije e san rankin. Nou renmen tout moun e nou toujou pre pou
travay e sèvi tou.
Kòm nou te deja di, nou retounen
pou n kontinye travay la avèk menm
rannman, paske nou deja konnen ke
senmenn k ap vini yo ap cho pou rive
nan eleksyon k ap dewoule lakay 25
oktòb 2015 ant 54 kandida pou yon
sèl chèz boure. Anpil moun ki kwè
nan evolisyon ak bèl bagay pou pwomosyon peyi n fè konnen se twòp atò.
Li lè e li tan pou n òganize nou tankou
moun serye pou n monte 2 ou 3 pati
serye pou fè kesyon yo. Pou 54 kandida nan yon kous elektoral se yon
bann deja ak kantite. Li twòp pou yon
peyi ki deja pòv e ke se kominote
entènasyonal la k ap reyèlman ede l.
Lòt yo fè konnen se yon bann vagabon ki reyèlman pa gen lojik lakay yo
k ap aji pou enterè mesken yo e non
pa pou kolektivite a, sètadi pou pèp la.
Dayè si yo te serye nan demach yo, se
pa konsa pou yo ta aji. Bagay lèd sa a,
ki gaye nan figi chak grenn Ayisyen,
dwe fini nan peyi a. Tout moun konsyan sipòte deklarasyon sa a.
Jodi samdi swa a, nou egzateman
nan Bwouklin nan youn nan restoran
ayisyen yo pou n te kapab jwenn kèk
koze ki te tonbe pandan senmenn
nan. Tout moun an souriyan, paske
komedi nan peyi Dayiti kòmanse, ki
se yon teyat dan griyen. Nou pral
eseye retire kò nou pou n penmèt yo
di sa yo gen nan kè yo.
Twò prese pa jan fè jou louvri e malè avèti pa touye
kokokbe
Adèl : Bagay yo lèd tout bon nan
figi nou menm Ayisyen e menm nan
pa etranje tou k ap swiv nou nan evolisyon peyi a. Nou pa janm vle mete
tèt ansanm pou reyalize yon bon
bagay. Nou toujou ap kouri pou kont
nou tankou chen fou ki reyèlman pa
konnen ki direksyon pou l fè. Nou
refize pran konsyans.
Simon : Adèl, ou di tout verite yo,
paske w tonbe toudwa nan lojik nou
ye jodi a. E m dakò avèk ou pou bay
verite a jan l ye a. Nou refize konprann tout bon ke « yon sèl dwèt pa
manje kalalou » e ke « twò prese pa
30 septembre - 7octobre 2015
reyèlman fè jou louvri ».
Adèl : Konpè Simon, ou pa manti.
Nou pa janm regle anyen depi 17
oktòb 1806 kote nou te touye lanprè
Jan Jak Desalin nan Pon Rouj pou n
te lage yon kalamite san parèy nan peyi a. Nou eritye yon malpwòpte opozisyon ki reyèlman p ap janm sèvi
nou pou n fè byen men pou n fè mal
nan tout sans.
Simon : Mezanmi, bagay yo,, pa
fouti kontinye konsa nan 21yèm syèk
ki blayi a, kote lasyans ap travay pou
pwogr`, pa pou disparisyon ke nou
renmen kòm kriz.
Adèl : Pale-mwa-d-sa, gason ! Ou
di yon pakèt pawòl la a ki dwe sèvi
nou kòm gid pou n ranje chita nou. Se
pa nan pale anpil e kritike yon lòt n ap
rive ranje peyi a. Nou dwe pran konsyans pou n kapab realize bon bagay.Yon pakèt enkonsyan anvayi nou.
Simon : Kòmè Adèl, w ap pale dò,
w ap di bon bagay pou mete nou tout
ki la a konprann, paske n kapab fè
bon bagay pou ede peyi nou. Si gen
yon ti gwoup k ap ranse tout lajounen
nan kritike, mwen pa wè rezon pou n
pa jwenn okazyon pou n voye yo
odyab. Nou pa bezwen giyon ak kandida payaya. Tout pral chita yon kote.
Adèl : Konpè Simon, tèlman verite
sou tanbou ap tonbe e ke zanmi nou
yo ap tande nou avèk anpil atansyon,
pawòl yo ap vini tankou dlo k ap
koule nan fè tiyo. Nou salye tout
moun ki reponn prezan pou asiste
prezantasyon nou an. Se pa yon bagay ke nou fè souvan. Men nou jije
nòmal ke moman an vini pou n rasanble ansanm pou n sonnen kòn lanbi
tèt ansanm nan ke anpil nan nou pa
vle pou yon rezon ou yon lòt.
Simon : Koumachiboulout ! Adèl,
pa nan rans, paske l djanm sou koze
yo. Aswè a, se nèt alkole. Nou pa
sanble nou se yon nasyon, paske jan
nou aji a pa pwouve ke nou se vrèman Ayisyen ki te dwe yon modèl
pou limanite pou bèl bagay zansèt
nou yo te fè avan 18 novanm 1803 ki
konsakre viktwa nou devan Lame
franse nan peyi nou ki te dirije par
jeneral Wochanmbo.
Adèl : Jodi a, nou kite divizyon
anvayi nanm nou nan fè tout sa k pa
bon e nou bliye tou ke se tèt ansanm
nou dwe fè pou n sa realize yon bon
bagay. Nou kite divizyon pran devan
nou pou nou kreye anpil pwoblèm k
ap lage n nan tchouboum. Nou refize
fè jefò pou n rive antann nou pou nou
rebati peyi a ansanm. Se sa nou dwe
fè, bann kandida payaya !
Simon : Se chak moman nou fè
yon bann dilèm pou nou sa toujou
rete ap frennen. Non, bagay ki nan je
n kounye a pa fouti rete konsa. Se pou
n retire lasi a ki nan je nou pandan n
ap lave figi nou ak savon san pwoblèm ak bon dlo pwòp pou retire tout
salte.
Adèl : Nou pa renmen tèt nou. Si
nou te renmen tèt nou tout bon vre se
pa konsa nou ta viv. Pou mwen, nou
se etranje nan peyi a pou jan nou konpòte n. Epi se yon ti ponyen degoutan
ki chita oubyen kanpe k ap bay pwoblèm. Nou mande pou pèp ayisyen
kale je l byen gran pou l kapab pran
nòt de tout tenten ke bann avadra yo
ap di. Dayè, nou pa gen dwa vote
kandida payaya, men sa ki konpetan.
Kandida payaya yo pa janm fè anyen
serye e valab nan peyi a. Se yon pakèt
paladyòl.
Simon : Mwen dakò avèk ou, sitou
nou nan yon peryòd eleksyon pou
prezidan ak kèk senatè epi depite; e si
m pa tronpe m, ak delege ak sa yo rele
KAZÈK TOU. Nèg yo bouye bagay
yo ak yon seri de non. Mwen pa renmen Konstitisyon 1987 la, ki se yon
diskriminasyon ke yo pote nan peyi a.
Se pou Konstitisyon 1987 sa A chanje avèk tèt repoze. Nou pa nan konstitisyon sa a, paske gen anpil atik ki
reyèlman pa aplike. Yo pote malatchong pou nou.
Adèl : Mwen dakò avèk ou sou
pwen sa a. Mesye-dam yo ap fè anpil
degoutans pou anpeche peyi a demare jan sa dwe ye. Nou lwen peyi n se
vre, men nou gen posibilite granmesi
entènèt, jounal, televizyon ak teledyòl
tou pou nou jwenn enfomasyon. Nou
nan tan modèn, kote lasyans ap fè
mèvèy e Ayisyen ap di tenten.
Simon : Ou pa manti, sè mwen.
Lontan-lontan, se toujou kote ki
reyèlman p a t bon nan je moun ke
televizyon te konn prezante pou avili
peyi a. Jodi a piske lasyans pote mwayen pou n wè realite yo jan yo prezante a, pa gen moun ki kapab blofe
moun ankò e fè nou vale absent anmè
a . Nèg yo mechan pou y ap di lekontrè !
Adèl : Nou konpran byen fòk gen
opozisyon pou bagay yo kapab mache. Men nan peyi Dayiti, ki se peyi
tout Ayisyen, nou pa gen sa yo rele
opozisyon tout bon, nou gen pito sa
nou kapab di dekonpozisyon k ap
toujou lage nou nan chire pit tout
lasent jounen san anyen pa janm
regle.
Simon : Tande koze k ap soti nan
bouch Adèl ! Mwen pa vle kwè se
Adèl pa m nan k ap pale konsa. Yon
Adèl ki te gen yon tanperaman
Lavalas, k ap pale konsa jodi a. Sa
pwouve m klèman ke bagay yo ap
chanje e ke peyi Dayiti gen pou l
lanse nan evolisyon an.
Adèl : Mwen dakò avèk ou, Simon.
Si yon moun pa gen nen nan figi l, l
ap di tout tenten e aksepte tout malpwòpte. Lavalas la pa t janm renmèt
anyen osnon divizyon ak vyolans
jouk jounen jodi a, malgre yo fini tankou yon kreyon. Nou mèt di tout
bagay de gouvènman Mateli a, men li
bay yon demokrasi kote tout moun
kapab pale. Sa se yon diplis pou li,
kèlkeswa sa yon moun gen kont li.
Nou pa fouti rete pou n bay tout detay
yo, paske lè a limite. Ensanse, ou dwe
pran men w, paske ou pèdi nan kafou
tenten.
Simon : Se reyèlman sa ! Limite ou
pa, jodi a nou gen okazyon pou n
pale, n ap di tout sa k nan kè nou,
paske nou la pou laverite. Nou kwè
gen nan nou ki kapab pwouve reyalite a lè nou rive nan moman refleksyon an.
Adèl : Nou gen anpil sanba ki pote
yon voum mesaj pou nou, men nou
refize mete tout sa yo di a an pratik.
Peyi Dayiti kale anpil bon mesaje ki
renmen li e ki reyèlman fè nou viv.
Simon : Ou pa manti ! Jinèt se youn
ladan yo. Malerèzman li pa avèk nou
aswè a pou l ta fè nou viv yon bon
moman, paske tout sa l pote pou nou
gen sibstans nan fason li prepare program nan pou nou. Mwen kwè tou ke
gen anpil nan nou ki kapab mete yon
ti animasyon tou, paske nou gen anpil
bon sèvo isi ak nou.
Matid : Frè m ak sè m yo, kouman
nou ye anba bann mechan yo ? Mwen
kwè n ap boule anba mechan yo pou
n sa pote laviktwa nètalkole. Nou pa
bezwen pè, n ap kraze tèt mechan yo,
paske Sen Michèl toujou la pou kraze
tèt satan. Pou m imite sanba Jinèt, m
ap di :
« Ya tande
Ya tande nouvèl
N ap voye ba yo
N ap fè yo konnen
Ke yo pa anyen
Yo dwe kite peyi n mache
Pou yo pa antrave.
Nou konnen yo trè byen
Yo se yon ti ponyen
Ki p ap regle anyen
Ke grennen tenten
Pou twonpe lòt yo
Ki sanse nan dlo.
Nou pran anpil kou
Ki lage n nan twou
Jodi a je n byen kale
Pou n di fò sètase
Konplo sa a p ap pase
Metòd la p ap itilize
Aba tout vagabon
Nou lage nan dèyè tout lawon ».
Simon : Konpliman, Matid pou
retro sa a. Ou fè nou sonje sanba Jinèt
ki pa la aswè a. N’ap pare pou tout
jalou yo ki rete ap betize olye yo travay pou lonè peyi a. Nou gen yon
bann demmèplè-teworis ki konprann
yo kapab dirije peyi a pandan ke yo
pa t janm administre oubyen jere
okenn enstitisyon. Yo tout se kandida
payaya.
Adèl : Mwen kwè yo tout fou sou
pwen sa a. Yo konprann dirije yon
peyi se menm bagay ak lakay yo kote
yo konprann yo gen tout pouvwa. Si
m sonje trè byen yon ti koze pou yo
pase bann tenmerè yo nan tenten. Si
nou konnen ti chante sa a, m ap
mande pou n chante avèk mwen :
« Ils sont fous.
Ils sont devenus fous.
Le docteur a décrété
Que je suis fou.
Moi je m’enfoue.
Ils sont fous, fous ».
Simon : Se sa li ye menm, paske se
yon pakèt moun san tèt ki gen foli
pouvwa pou antere peyi a pi fon.
Bann enkonsyan yo, ki gaye toupatou
nan peyi a, pa gen parèy. Si nou koute
bann djèdjè sa yo, na fè kòlè. Yo
reyèlman pa gen anyen y ap pote pou
ede peyi a ki bezwen yon administratè zele, moun ki kapab travay ak
panse pou pwogrè. Tout madigra
mwen wè la yo, pèp la pa pè yo.
Pèp la pral vote
kalite ak konpetans
Selya : Mwen tande nou tout nan
pawoli nou yo. Yo prefere kritike san
repare, paske yo tout pa gen vizyon.
Pèp la pa pral vote yo, paske yo pa
gen konpetans ak kalite. Se poutèt sa
pep la ap veye yo tout pou ba yo kanè.
Se yon bann kandida payaya.
Adèl : Mwen dakò avèk ou e se tout
mounn ki konsyan ki kwè bann vagabon nou gen kòm kandida yo pa gen
anyen serye yo pral regle pou pèp la e
pou peyi. Yo deja nan ka, paske pèp la
pral ba yo tout kanè. Kit li te rele
Dyesèl, Moyiz, Pyè, Estiven, Jak,
Edmonn latriye, yo tout deja nan tout
sa k pa bon. Yo pa pwouve sa yo fè e
y ap kontinye fè pou avansman peyi
a.
Simon : Ou pa manti, paske pèp la
avèk tout lisidite l pou l fè kesyon yo.
Mwen remake ke Selya vle di yon
koze, m ap ba l lapawòl.
Selya : Mèsi, konpè Simon avèk
tout Adèl. Nou tout ki la a dwe pote
mesaj la ale pou tout moun nan peyi a
ki gen kapasite pou yo vote boude
tout vagabon yo ki konprann y ap vin
pou vòlè. N ap mande nou tout pou :
« Veye yo »
« An nou veye tout kou
Yo pare pou nou
Gen jalou ki pa vle
Nou tout reyalize.
An nou di yo
N ap monte pi wo
Se zafè yo
Nou deja an wo.
Nou konnen gen pèlen
Tout sa yo se tenten
Y ap fè nan mitan kafou
Yo sanble bann moun fou.
Pèp la di yo tout souple
Je l louvri byen kale
Pou l kapab pran nòt
Pou yo sispann tout radòt ».
Adèl : Jodi a nou gen yon peyi ki vle
pran wout devlopman, paske l gen
Ale nan paj 14
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 7
7
Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015
TEKNIK POU BON JAN CHITA PALE
Volume 3, Edition 88
Voye jete tout vye abitid konvèsasyon initil
Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D.
[2]
Pwen santral atik jodi a : Anpil
moun pran rezolisyon pou yo
kòmanse nouvèl ane a, tankou :
pèdi pwa, sere lajan, ak fè plis
egzèsis. Men pouki sa yo pa mete
sou lis la : voye jete kèk vye abitid
konvèsasyon pandan y ap ajoute
bon jan abitid konvèsasyon ?
Avèk sa yo, ou kapab wè yon gwo
diferans imedyatman.
Abitid nou dwe voye jete yo se sa
yo ki anpeche nou fè bon jan konvèsasyon efikas e ki bay satisfaksyon. Vye abitid konvèsasyon
sa yo si natirèl ak otomatik ke souvan anpil moun pa rann yo kont ki
jan yo vin pa ka mache.
Men kèk vye abitid konvèsasyon mwen ta rekòmande w
pou w voye jete :
1. Abitid « Mwen menm tou ».
Atire atansyon sou tèt ou nan sèvi
avèk lòt moun kòm tranplen pou
pwòp enterè w. Pa egzanp, lè
mwen retounen nan gwoup jimnastik mwen an apre de semèn
vakans nan Hawaii (kote m te viv
pandan plis ke 30 lane), apèn mo
« Hawaii » a soti nan bouch
mwen, yo kòmanse rakonte m
yon kwazyè yo te fè nan Hawaii
an 1996, oswa ke bo-fis yo a yon
fwa te fè sèvis militè nan Hawaii.
Mwen pa t gen chans pou m te
pale de eksperyans mwen fèk sot
fè a; mwen te sèlman rete tande
yo. Abitid « Mwen menm tou » a
pa itil nan fè avanse konvèsasyon.
Nou dwe bay lòt moun yo yon
chans pou yo pataje lide yo oswa
eksperyans yo. Pa fè tèt ou vin yon
obstak. Epi tou pa janm manke
yon okazyon pou w fèmen bouch
ou.
2. « Wi-Men ». Nan monn sa a,
ki vin pi divèsifye chak jou, nou
pral rankontre anpil moun ki gen
opinyon ki diferan. Anjeneral li pi
bon pou pwòp aprantisaj ou ak
pou bonjan relasyon sosyal pou w
kenbe diferans ou yo sekrè –
omwen pendan yon ti bout tan, jiskaske lòt moun yo pataje pwòp
lide pa yo. Lè sa a, aprè yo fin pale
kont pale yo, ya p pi dispoze pou
yo tande w. Gen kèk moun ki gen
yon nosyon defòme ke yo dwe
defann oswa opoze imedyatman
pou ke yo pa parèt kòm « Depite
japouv ». Non, se pa sa ditou.
Okontrè, sa mande anpil kouraj
pou w koute avèk atansyon lòt
moun ak eksplore lide diferan ke
yo genyen. Si w gen yon abitid «
Men » repons, sa pa p pènmèt ou
aprann anyen nouvo. Okontrè, l
ap senpleman ranfòse lide (limite)
yo ke ou deja genyen. Kòm yon
bon jan altènatif li pi bon pou w di
konsa : « Ban mwen plis enfòmasyon sou sa w sot pale di a ».
3. « Dyare vèbal ». Moun ki
renmen pale anpil gen tendans sa
a. Yo renmen pou moun rete tande
yo, epi yo pale manch long, lè
konsa yo monopolize konvèsasyon an. Si gen yon ti pòz, yo gen
tandans fè ranplisaj, menm si
patnè konvèsasyon yo a pran yon
ti moman pou reflechi anvan li
reponn. Voye jete tout tandans pou
monopolize konvèsasyon sosyal
nan bay lòt moun okazyon tou
pou yo pale pandan ke w ap pran
tan pou w tande yo.
4. « Dikte solisyon ak bay konsèy ». Èske ou gen yon pwoblèm
? Yo te gen tan gen yon solisyon
pou ou. Se souvan yon solisyon ke
CHRONIQUE DE FIN DE RÈGNE EN HAÏTI
De l’intolérance à la censure : La vente
d’Haïti-observateur perturbée
Par Michel Léandre
Le numéro 38 d‘Haïti Obeservateur, édition du du 17 au 22 septembre 2015, révélant la mise en
résidence surveillée, en Floride,
d‘Olivier Martelly, le fils aîné du
couple présidentiel haïtien, dans le
cadre des problèmes légaux de la
première famille d’Haïti avec la
justice américaine. Immédiatement après la livraison du journal
à Port-au-Prince, des sbires du
régime étaient sur place pour
s’emparer d’autant de copies qu’ils pouvaient. Aussi avaient-il
poursuivi partout les des crieurs
avec ou sans argent, nous pmt
confié les vendeurs de journaux,
qui dépendent ordinairement de la
vente de ces publications pour
vivre et nourrir leurs familles.
Cette révélation m’est parvenue lundi dernier quand un crieur
qui offrait ses marchandises dans
les rues de Port-au-Prince m’a offert des journaux, aux abords du
Lycée de Pétion-Ville. Mais
quand j’ai décliné d’acheter, il m‘a
répondu sur un ton rassurant :
«Met-la m gen ti pate cho a wi ».
J’étais absolument étonné, car ne
sachant pas qu’il faisait allusion à
Haïti-Observateur. Aussi commençait-il à me raconter ses
déboires et les difficultés rencontrées par lui et tous les autres
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crieurs toutes les fois que cet hebdomadaire fait des révélations inédites qui dérangent les tenants du
pouvoir. Par exemple, dit-il,
Lamothe faisait ramasser à coups
de bâton un numéro d‘H-O qui
n’était pas en sa faveur; et puis
des pressions à tout moment
étaient exercées sur nous. Mais,
poursuit-il, je ne peux abandonner puisque c’est la vente de ce
journal qui me fait vivre ».
Mon interlocuteur m’a dit
qu’il avait le dernier numéro en
question mais qu’il ne lui en reste
que cinq copies à la maison, en sus
de celles gardées en réserve pour
des clients réguliers.
Il devait ajouter : « Moi, je
réclame 20 dollars pour ce numéro avec livraison à domicile, mais
les autres crieurs le vendent a 25
dollars », ajouta-t-il.
Cette information a conduit
l‘auteur de cette rubrique à mener
une enquête encore plus poussée
dans l’aire métropolitaine, de la
plaine du Cul-de-Sac, à Léogâne,
afin de mieux cerner l’ampleur du
problème qui s’est révélé d’une
grande complexité.
En effet, à Carrefour, un fanatique du régime achetait 15 copies
de ce même numéro du journal et
les brûla ensuite avec énervement.
Aux Champs de Mars, des hommes du régime tèt-kale en saisissent avec fracas et menaces, forçant les crieurs à leur révéler leurs
lieux de résidence afin d‘aller
chercher les copies qui restaient
encore.
Le même scénario s‘est reproduit dans divers coins de la capitale, des sicaires du gouvernement
en place s’acharnant à s’emparer
de cette édition précise afin d‘en
éliminer définitivement toutes les
copies de la circulation. Signalons
que Jean Paul, à Delmas, vendeur
de vieille date de journaux et de
livres usagés, avait des démêlés
ou te deja konsidere oswa etidye.
Moun sa yo ale alantou pou yo
chanje lòt moun, rezoud pwoblèm
yo, epi fè rekòmandasyon preseprese. Kòm yon altènatif, moun k
ap bay solisyon sa yo ta fè pi byen
si yo koute epi poze kèk kesyon,
tankou : « Ki jan menm ou pral fè
fas ak sitiyasyon sa ? » Oswa « Ki
sa ou deja eseye pou w rezoud
pwoblèm sa a ? » Poze kèk
kesyon olye ou dikte solisyon retire tout aparans yon pozisyon siperyorite ke souvan solisyonè yo
genyen. Atitid sa a bay ankourajman ak sipò moral pandan ke lòt
moun yo kapab byen genyen ase
mwayen pou rezoud pwòp pwoblèm yo. Si ou ensiste nan enpoze
pwòp « bon konsèy » ou yo san yo
pa mande w, lè sa a ou riske andomaje anpil relasyon. Olye de sa, «
Doktè, geri pwòp tèt pa w ».
5. « Sètitid » Gen kèk lane, Dr
Jack Gibb te dekri kontras nan atitid ki limite osnon ogmante bon
jan kalite nan kominikasyon. Nan
rechèch li yo, li konstate ke yon
atitid absoli sètènman antrave
kominikasyon ak konpreyansyon
youn-lòt, pandan ke yon atitid
relativis ranfòse kominikasyon ak
konpreyansyon youn-lòt. Nan langaj kouran, sètitid oswa yon atitid
absoli vle di lespri fèmen, pandan
ke yon atitid relativis penmèt lòt
opinyon ki diferan. Li facil pour
sètitid parèt tankou dògmatik, lespri siperyè, oswa lespri fèmen.
avec un homme armé non identifié qui était venu enlever ses journaux avec fracas. Haïti-Observateur, disait-il, à cet énergumène,
est disponibles partout dans le
monde et même sur internet. Il ne
faut pas oublier de briser tous les
ordinateurs du pays. Cette déclaration lui a valu un coup de bâton
à la tête avant que le quidam ne
disparaisse sans être inquiété.
On sait que d’une manière
générale, les régimes politiques
haïtiens, quels qu’ils soient, ne
digèrent pas une presse objective
et indépendante. Aristide, qui se
réclamait d’une certaine gauche,
avait ouvertement invité ses partisans à « observer Haïti-Observateur avec moi ». Ces propos
étaient tenus à Rodrigue Louis,
reporter d’H-O, en présence des
représentants de la presse nationale, qui assistaient à une conférence
de presse que donnait Jean-Bertrand Aristide, qui venait d’être élu
président d’Haïti. Personne n’a
osé lever le petit doigt. Il y en avait
même qui encourageaient le petit
prêtre dans sa mégalomanie. Au
moment de quitter les lieux, seul
Clarens Renois, actuel candidat à
la présidence d’Haïti, osa s’afficher avec M. Louis l’accompagnant à la sortie de l’ancien local
de la Téléco, à Lalue, où s’était
tenue cette conférence de presse
(Mwen pa kwè ou ta renmen lòt
moun wè ou konsa, èske se pa vre
?
Pwen esansyèl pou w
retire nan atik jodi a :
Li difisil pou chanje vye abitid sa
yo, paske yo se abitid. Sa vle di yo
nan sibkonsyan w epi yo otomatik. Pou w chanje yo sa mande
yon bon jan travay serye pou w
mennen yo nan konsyans ou pandan w ap fè bon jan jefò pou w elimine enflyans otomatik yo. Li
kapab yon ti jan difisil, men li pa
enposib. Voye jete omwen youn
nan vye abitid konvèsasyon initil
sa yo nou sot pale la a se pa ta yon
move rezolisyon pou nouvèl ane
a.
[1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr
Loren Ekroth, editè magazin Pi
bon konvèsasyon. Pou moun ki
prefere vèsyon orijinal la nan
lang angle, yo ka enskri pou
abònman gratis magazin nan
chak semèn nan: www.conversationmatters.com
[2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal
nan convèsasyon biznis ak lavi
sosyal.
Tradwi soti nan angle pa
Réginald Barthélemy, MBA
30 sektanm 2015 [1]
postélectorale.
Même chose en diaspora. À
Miami, l‘auteur de cet article avait
subi des menaces ouvertes d’un
représentant attitré du régime
Lavalas. Les points de vente
subissaient aussi des menaces à
peine voilées de la part de lavalassiens zélés leur demandant de cesser de vendre ce journal sous
peine de boycott, voire de sabotage.
En fait le vieux démon de la
censure n’a jamais fait peur à HO, qui continue de jouer son rôle
de porte-étendard des média écrits
haïtiens avec objectivité pour
parure.
ML
NoTE DE LA RÉDACTIoN
— Pour mémoire : Depuis
qu’Haïti-Observateur se vend
publiquement en Haïti, après la
chute de la dictature des Duvalier,
Léo Joseph, le directeur du journal, avait décidé d’aider les crieurs
à gagner leur vie en leur faisant
payer 2 gourdes 50 pour chaque
copie. Le coût de la copie vendue
aux crieurs a été révisé à la hausse, suite à la décote spectaculaire
de la monnaie haïtienne par rapport au dollar américain, il y a plus
de quinze ans. Aujourd’hui, le
vendeur paie 10 gourdes pour une
copie d’H-O.
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Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
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Haïti-observateur
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Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
ÉDITORIAL
Élections 2015 en Haïti : Qui peut
plus peut moins, mais non le contraire
D
epuis la tenue de la mascarade électorale du 9
août, des révélations les
unes plus spectaculaires
que les autres dominent
l’actualité nationale. Toutes les informations, d’un bout à l’autre du processus, des préparatifs à la journée
du scrutin, en sus des étapes suivantes, tout révèle
l’incompétence doublée de l’impréparation du Conseil électoral provisoire (CEP) dirigé par Pierre-Louis
Opont. Les faits sont là pour confirmer ce que les critiques ne cessaient
de clamer : Opont et ses collaborateurs de l’organisme électoral n’ont
pas les compétences nécessaires
pour organiser des élections justes,
démocratiques, transparentes et inclusives. Face à l’insuffisance technique affichée par le CEP dans le
premier tour des élections et les dispositions prises par Opont pour réaliser le second tour, le raisonnement
suivant est à l’ordre du jour : qui peut
plus peut moins, et non le contraire.
La manière dont l’organisme
électoral, sous la houlette de PierreLouis Opont, a mené la journée électorale du 9 août 2015 ne laisse aucun
doute quant à l’incapacité des hommes et femmes à qui était incombée
la responsabilité d’accomplir la tâche
si importante de réaliser des élections en connaissance de cause. Le
président du CEP et son équipe n’étaient pas techniquement préparés
pour mener à bien une telle entreprise. Or, avec toutes les lacunes constatées chez l’institution électorale,
dépourvue de préparations techniques et organisationnelles pour
réaliser des élections législatives,
comment peut-on s’attendre à ce que
le même groupe, dont la performance s’est révélée si piètre au premier
tour, puisse gérer avec compétence
un second tour encore plus alambiqué que le premier ? À la lumière des
nombreuses failles techniques et
administratives démontrant une méconnaissance totale de l’opération
d’une machine électorale, il faut
craindre que, faute d’une préparation
adéquate, les mêmes organisateurs
du premier tour n’aient trop de
lacunes pour réaliser le prochain tour
objectivement.
En effet, il est impensable qu’un
conseil électoral, qui a organisé un
scrutin pour renouveler les deux tiers
du Sénat, soit 20 élus, et la Chambre
basse dans son intégralité ( 99 députés), puisse avoir la compétence pour
réaliser en un seul second tour, et
dans l’espace d’un jour, un vote
encore plus complexe. Car il y a un
monde de différence entre le suffrage
tenu le 4 août et celui projeté pour le
25 octobre. À cette date, et dans l’espace de douze heures, le CEP d’Opont, qui a bâclé les dernières législatives, se propose d’ordonnancer
les présidentielles, les municipales,
les CASECs et ASECs, en sus de la
reprise des opérations du 9 août
2015.
Certes, dans n’importe quelle cir-
constance, une entreprise ou un
patron qui se respecte ne confie
jamais un ouvrage au premier candidat qui offre ses services, sans établir
le fait de son passé impeccable en
matière d’organisation de la tâche en
question. La dernière performance
de M. Opont donne raison à ceux qui
avaient évoqué sa participation, avec
Gayot Dorsinvil, à l’organisation du
scrutin de 2011, qui avait porté Michel Martelly au pouvoir, pour tirer
la sonnette d’alarme sur son inaptitude et son incapacité à diriger
l’actuel CEP. Aujourd’hui, on sait
pourquoi les décideurs du pays
avaient passé outre aux avertissements lancés contre le choix d’Opont. En collaboration avec Dorsinvil, le président du CEP de 2015
avait bel et bien établi sa réputation
d’organisateur d’élections bâclées.
À titre de référence du vote réalisé par le tandem Dorsinvil-Opont,
citons, entre autres experts, Mike
Weisbrot, un économiste américain,
qui est aussi journaliste politique et
co-directeur, avec Dean Baker, du
«Center for Economic and Policy
Research » (CEPR) basé à Washington. Dans ses réflexions sur les élections de 2011, M. Weisbrot écrit :
«La tentative de l’OEA pour réhabiliter un processus fondamentalement
vicié serait risible s‘il n’y avait une
injustice tragique pour les Haïtiens».
En tant qu’expert en politique, Mike
Weisbrot collabore au New York
Times, au Guardian de Londres et à
Folha de Sao Paulo, le plus grand
quotidien du Brésil.
De toute évidence, les défaillances organisationnelles du CEP dirigé
par Dorsinvil, de concert avec
Opont, étaient bien établies. À la
lumière des résultats publiés alors, le
Centre pour la recherche économique et politique de Washington avait,
en janvier 2011, qualifié ce scrutin
d’« élections mortellement imparfaites ». Dès lors, la communauté internationale n’ignorait pas que Gayot
Dorsinvil et Pierre-Louis Opont n’avaient aucune compétence à mettre
à contribution pour réaliser des élections justes, transparentes, inclusives
et démocratiques, telles qu’elle les
prônait. En optant pour se taire lorsque ce dernier a été choisi pour diriger et superviser des opérations électorales quatre mois en retard, les
pays et institutions qui financent et
cautionnent les élections en Haïti n’avaient aucun doute des résultats
qu’allait accoucher Opont. En omettant d’objecter le retour de celui-ci à
la tête de ce CEP, les pays dits amis
d’Haïti et leurs alliés internationaux
savaient à l’avance à quels résultats
s’attendre.
Il est donc plus qu’évident qu’un
Pierre-Louis Opont, qui n’avait
aucune compétence dans l’organisation de bonnes élections en 2011, ne
pouvait démontrer qu’il avait appris
de ses erreurs, encore moins qu’il
avait décidé de faire autrement. Puisque la question de son incompétence
n’a jamais été posée après sa nomi-
nation comme président de l’institution électorale, au début de cette
année. Le scrutin du 9 août 2015
étant la résultante des insuffisances
techniques de l’équipe qui a été chargée de mener les opérations, on ne
peut penser à confier la gestion du
second tour à Opont et aux hommes
et femmes sous sa direction. Puisque,
qui peut plus peut moins, et non le
contraire. Après avoir piteusement
échoué dans la gestion et la supervision du premier tour, de loin moins
complexe, il n’y a aucune chance
que cette même équipe puisse réussir
le second tour.
HaïtiObservateur
P.O. Box 356237
Briarwood, NY
11435-6235
Tél. (718) 8122820
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 11
Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
11
EDITORIAL
2015 Election in Haiti: Who can do more
can do less, but not the other way around
S
ince the holding of the
electoral masquerade of
August 9, some of the most
spectacular revelations are
being made, which are
dominating the national news. All
information released throughout the
entire process, including preparations for the polling day, in addition
to the following steps, individually
and collectively point to the incompetence multiplied by the unpreparedness of the Provisional Electoral Council (French acronym CEP)
led by Pierre-Louis Opont. The facts
are there confirming exactly what
critics never ceased to proclaim:
Opont and his colleagues of the electoral body don’t have the skills necessary to organize fair, democratic,
transparent and inclusive elections.
Given the technical inadequacy displayed by the electoral board in the
first round of the election and the
steps taken by Opont to immediately
usher in the second round, the following reasoning is in order: ‟who
can do more can do less, but not the
opposite.“
The way the electoral body, under
the leadership of Pierre-Louis Opont,
organized the election day on August
9, 2015 leaves no doubt as to the
inability of men and women who
have the responsibility to accomplish
such an important task of conducting
elections properly. The president of
the CEP and his team were not technically prepared to carry out such an
undertaking. But with all the gaps in
the electoral institution devoid of
technical and organizational preparations to carry out the vote, how can
one expect that the same group,
whose performance has been so poor
in the first round, to now competently manage a second round even more
convoluted than the first? In light of
the numerous technical and administrative shortcomings demonstrating
total ignorance of the operation of an
electoral machine, with reason, it‘s
feared that without adequate preparation, the same organizers of the first
round have too many gaps to achieve
the next round objectively.
Indeed, it‘s unthinkable that an
electoral council, which organized a
vote to renew two thirds of the
Senate to elect 20 Senators and the
lower house in its entirety (99
deputies) may have the competence
to perform in a single second round
— and within one day — an even
more complex vote. For there is a
world of difference between the election held on August 4 and the one
planned for October 25. On that date,
and within twelve hours, Opont’s
CEP, which botched the last legislative election, proposes to schedule
the presidential, municipal, and the
CASECs ASECS in addition to the
second round of the legislative elections held August 9, 2015.
Certainly, in any circumstances, a
company or a boss worthy of their
standing would never hand a job to
the first candidate who offers his
services without first establishing
their track record in performing such
a task. Mr. Opont‘s last work supports the argument of those who had
pointed out his involvement with
Gayot Dorsinvil in organizing the
2011 elections, which brought Michel Martelly to power, to pull the
alarm concerning his being unfit to
preside over the current CEP. Now
we know why the country’s decision-makers ignored the warnings
against choosing Opont. In collaboration with Dorsinvil, the president
of the 2015 CEP had indeed established his reputation for organizing
botched elections.
In reference to the vote organized
by team Dorsinvil-Opont include,
among other experts, Mike Weisbrot,
an American economist, who is also
a columnist and co-director, with
Dean Baker, of the “Center for Economic and Policy Research“ (CEPR)
based in Washington, reflects on the
2011 elections in Haiti. Mr. Weisbrot
writes: “The attempt of the OAS to
rehabilitate a fundamentally flawed
process would be laughable if it were
a tragic injustice for Haitians.” As an
expert in politics, Mike Weisbrot
contributes to The New York Times,
The Guardian of London and Folha
de Sao Paulo, the largest newspaper
in Brazil.
Clearly, organizational failures of
the CEP lead by Dorsinvil together
with Opont were well established. In
light of the results published then,
the Center for Economic and Policy
Research in Washington had, in
January 2011, described that vote as
“fatally flawed elections.” Therefore,
the international community was
aware that Gayot Dorsinvil and Pierre-Louis Opont had no expertise to
contribute to achieving fair, transparent, inclusive and democratic elections, as it advocated for them. By
choosing to keep quiet when Opont
was picked to direct and supervise
the four year late electoral process,
countries and institutions that finance and endorse the vote in Haiti had
no doubt about what kind of results
Opont was going to render for the
current elections. By failing to object
to his return to head this CEP, the
countries so-called friends of Haiti
and their international allies knew in
advance what results would be
expected.
So it‘s more than obvious that
Pierre-Louis Opont, who had no
competence in organizing proper
elections in 2011, could not demonstrate that he had learned from his
mistakes, much less that he had
decided to proceed differently since
the question of his incompetence
was never even raised after his
appointment as chairman of the electoral institution earlier this year. The
proclaimed results of the August 9,
2015 election being the fallout of
technical shortcomings of the team
that was responsible for conducting
the operations, one should never
think of entrusting the management
of the second round to the same
crew, namely Opont and the men and
women under his direction. Since
who can do more can do less, and not
the opposite. Having failed miserably in the management and supervi-
sion of the first round, which is far
less complex, there is no chance that
this same team can successfully
organize the second round.
HaïtiObservateur
P.O. Box
356237
Briarwood, NY
11435-6235
Tél. (718) 8122820
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 12
12
Haïti-observateur
30 septembre - 7octobre 2015
POSTCARDS FROM AFRICA
Volume 3, Issue 97
Memories of My Childhood
By Reginald Barthelemy
Time is such a great healer. I just
cannot believe it has already been
almost one and a half years since
the passing of my beloved mother.
Had my Mom been alive, she
would have turned 92 this month. I
must confess that the stubborn
reality of her departure from this
world was a painful journey for
me. But my fond memories of her
have been my solace and daily
companion over the past 17
months.
Please, allow me to share a few
of them.
Close bond
My Mom and I had a close bond. I
was so close to Mom that my
neighbors thought I would never
have a family of my own, but I
have. As a child I remember I once
left the parental home for the first
time to spend the summer vacation
in Port-au-Prince, the capital city
of Haiti, with my God-mother.
Early one afternoon within the first
week of arrival, I sat alone on the
stairway of the house in Deuxième
Avenue du Travail (French for
Second Avenue of Labor). Suddenly, a vivid image of my Mom
flashed into my mind, and tears of
sadness and loneliness began
pumping out of my eyes. Late
evening, with tears in my voice, I
told my God-mother that I missed
my Mom and wanted to go home.
Without any attempt to talk me out
of it, she quickly made arrangements and had one of her nephews
accompany me back home. Like a
little child, Mom erupted in joy
and dancing when she saw me.
Then she ran toward me and hugged me and surrounded me with
her loving arms. Shortly thereafter,
some of our neighbors confided to
me that on the day of my departure
Mom spent the whole night out
until the following morning, crying out loud, because she missed
me so much. Our minds somehow
communicated thoughts of loneliness with each other. Perhaps that’s
why I could not stay long.
Dream of becoming a
soldier
It was not just in life, but even in
death I wanted to stay close to
Mom. As a child I had the dream
of becoming a soldier. The desire
to join the army was not for me,
but because of my passion and
love for my Mom. I wanted to
watch over her grave day and night
so that no one would come and
take away her body when she died.
But that was the dream of the innocent child I was. In reality, my
dream never came true. What’s
more, I was not around to attend to
Mom during her last days on earth.
I was in Africa when she passed
away. In a way, this was a blessing
in disguise. Perhaps God wanted
to spare me the pain of seeing
Mom die at close sight. Even the
thought of Mother Earth ruthlessly
swallowing the soft cadaver of
Mom has always been overwhelming to me. Moreover, as of
this writing, the sadness of her
passing continues to grip me.
Dry sense of humor
My mom had a dry sense of
humor. During my childhood, my
siblings and I would gather around
Mom on the veranda in the early
evenings. She would tell us stories
drawn from popular wisdom and
common beliefs and traditions.
With a straight face, she would
start cracking our fingers one by
one while telling us stories. It was
painful. But Mom would laugh out
loud while we would lash out
“Mom, it hurts!”
Mom used to make fun of me
because of my eyes. She used to
call me “Chinese eyes” just
because, to her, my eyes are small.
And I would say: “Well, you are
the one who brought me into the
world. So, you bear the sole
responsibility that my eyes are
Chinese-like.”
You could never get Mom to
remain serious when sharing personal life’s challenges with her.
She would turn your story into a
joke. I would complain: “Mom, I
don’t like to come to you for advice because you almost always
try to make light of my circumstances.” Mom saw the funny side
in every life’s situation.
The “No
stealing” rule
Mom was adamant about raising
responsible and honorable and
honest citizens in her home. From
early on, she established ten (10)
cardinal laws. “No stealing” was
the top one. But I was too young to
understand that Mom was dead
serious about her principles, and
one day I crossed the line. I
remember I was about 7-8 years
old when I was playing marbles
with my little neighborhood
friends one afternoon. (Similar to
the board game called Ludo, the
Marble game is instead played on
the ground between two opposing
parties.) Mom was not at home,
and my stock of marbles ran out. I
went inside the house and stole 5
pennies to buy marbles so I could
continue playing with my friends.
My two older siblings Hubie and
Marie who were at home saw
when I took the money. That was
the family news of the day. Immediately, they reported the incident
to Mom as soon as she returned
home that late afternoon. With
anger yet with love, Mom grabbed
me and punished me so severely
that I regretted the day I was born.
While spanking me, Mom kept
saying: “I don’t want to raise a little thief in my family. I hope that
you get it clear now.”
Unfortunately, Dad was not
around to rescue me. Although the
punishment was painful, I was
convinced that Mom did it for my
own good. This was the first and
last time I ever did this. After the
incident, knowing me now inside
out, Mom never questioned my
integrity whenever money was lost
in the house. In fact, I became her
banker and confident until I relocated to Africa five years ago.
Today I am very grateful to Mom
for not having watered down her
cardinal principles. As a financial
accounting manager within the
U.S. state government organizations, I daily handled billions of
dollars during my 11 years of public service. Thanks to Mom’s
upright parenting, not a single day
had I ever been tempted to embezzle U.S. tax payers dollars. Mom
brought me up to be a responsible,
transparent, and honest steward
citizen.
Name calling
Mom was affectionately nicknamed “Man Nico” (short in
French for Madame Nicolas) by
town residents across the board.
Mom was our hometown’s name
caller par excellence. Amazingly,
this won her many friends among
youth and young adults. She was
so creative in name calling that she
would find or invent a physical
deformity or a speech problem that
may have never existed to make
fun of you.
I remember one particular
teenage boy who used to pass by
our home almost every single to go
fetch water for his family. In
Mom’s personal assessment, the
boy’s head was abnormally long,
and she thought that his head
looked like the head of a pig. Each
time the boy would pass by running with a bucket glued to his
chest like the steering wheel of a
car, he would say out loud “Man
Nico,” and Mom would respond
“Hello, Pig Head!”
CoNCLUSIoN
I hold dear to my heart the aforementioned and other fond memories I have of Mom. Apart from my
5-foot-9 height (taller than Mom)
and my complexion (darker than
my light-skinned Mom), I am a
Xerox copy of my Mom. So, if
you see me, you see my Mom in
character and principles. I am not a
wall builder because my Mom
was a bridge builder during her
lifetime. I do not know how to gossip because my Mom was not a
gossiper. She was too busy taking
care of me and my siblings to mind
other people’s businesses. I am not
a whiner because my Mom was a
diehard optimist. She saw the silver lining in every situation. Her
motto was: “Things will get better
tomorrow.” I do not know how to
lie because my Mom did not speak
from both sides of her mouth. She
was a person of her word. I am a
hard worker because I never saw
Mom sit on her hands. From childhood, she taught me the value and
love of hard work. I do not know
how to steal because Mom instilled in me, from early on, the respect of personal property.
Although she was only a 5-foot-2
built woman, I have never met
anyone as tall as Mom in terms of
character and integrity. I am a
grateful person because my Mom
taught me how to be content with
what I have. I am very playful
because Mom taught me how to
see the funny side of life. I am a
principled man because Mom
brought me up with ten fundamental laws. Although Mom departed
from this world for good, the principles and values she instilled in
me have continued to blossom
beyond her grave. My fond memories of her are my daily companion. And you, what kinds of memories would you like to leave
behind? Fond ones? If so, like my
beloved Mom, live TODAY the
way you would like to be remembered tomorrow.
September 30, 201
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Haïti-observateur
La diaspora et les élections : L’organisation Friends of
Haiti 2010 veut orienter les politiques de l’intégration
de la diaspora dans les bonnes directions
Aujourd’hui, nul ne peut prétendre ignorer la signification de
la contribution de la diaspora à
l’économie haïtienne. Au cours de
ces dernières années, les transferts
de fonds de la diaspora haïtienne,
provenant principalement de la
République dominicaine et des
Etats-Unis, ont représenté plus de
20 % du PIB d’Haïti. Pour comprendre les dimensions économiques de la contribution des travailleurs haïtiens vivant à l’étranger, il suffit de la comparer aux
taux d’envois de fonds des autres
communautés implantées en
Amérique latine et dans les Caraïbes (LAC). En effet, parmi ces
pays, ceux qui affichent des transferts de plus de 10 % en proportion de leur PIB sont le Salvador et
la Guyane (16,4 %), le Honduras
(15, 7 %) et la Jamaïque (14, 5 %).
Ainsi, l’apport économique de la
diaspora haïtienne, représentant
plus d’un cinquième du PIB, est
de loin le plus significatif parmi
les pays du LAC. Mieux encore,
les recherches ont montré que les
transferts de la diaspora haïtienne
ont un effet non négligeable sur le
taux de pauvreté. N’étaient-ce ces
transferts, l’extrême pauvreté
grimperait de 23,8 % à 28,9 % ;
d’un autre côté, la pauvreté modérée serait de 63 % au lieu de 58,5
%.1
La dimension économique
n’est qu’un aspect de l’importance de la diaspora haïtienne pour le
développement d’Haïti. Plus de
70 % des Haïtiens ayant un diplôme universitaire vit à l’étranger.
Ce qui signifie qu’Haïti, à court et
à moyen termes, ne peut ne pas
tenir compte de ce vaste répertoire de ressources humaines, dans la
mesure où le développement économique est inconcevable dans un
pays qui n’utilise pas efficacement
son capital humain. Après tout, les
recherches n’ont-elles pas montré
qu’il faut à Haïti 70 ans pour produire autant de ressources humaines qualifiées en Haïti qu’elle se
dispose déjà en terre étrangère ?2
C’est certainement dans ce
contexte qu’il faut comprendre les
initiatives pré-électorales des organisations de la diaspora haïtienne consistant à inviter les prétendants à la magistrature suprême à
venir s’entretenir avec les Haïtiens
vivant à l’étranger. Le droit de
vote, l’intégration, de meilleures
politiques migratoires sont, entres
autres, les principales préoccupa-
tions de la diaspora haïtienne.
Pour le moment, ils ne peuvent
pas voter, mais aux yeux des candidats ils sont importants tant par
leur contribution financière dans
le cadre des campagnes électorales que par leur indubitable
influence sur les membres de la
famille et des amis vivant en Haïti.
Consciente de ce fait, l’organisation Friends of Haiti 2010
(FOH2010) avait organisé avec
succès le premier débat présidentiel de la diaspora en 2010. Cette
année encore, elle entend renouveler son engagement en organisant, du 3 et 4 octobre 2015, son
deuxième grand débat présidentiel de la diaspora dans l’état de la
Floride, à Miami. Pour ce faire,
FOH2010 collabore avec plusieurs autres institutions telles, entres autres, Radiotélé Caraïbes,
Audio Now, Couleurs d’Haïti, à
Montréal; (CHAM), INFINI et
NAPSA (République dominicaine).
Plusieurs candidats dont les
noms suivent ont déjà confirmé
leur présence : Aviol Fleurant,
Charles Henri Baker, Eric Jean
Baptiste, Irvenson Steven Benoit,
Jean Clarens Renoit, Jean Henry
Ceant, Jude Célestin, Mario
Andrésol, Michel Fred Brutus,
Michel Nestor et Samuel Madistin. Parmi les animateurs de ce
débat présidentiel, la présence du
journaliste vedette de Radio Vison
2000, Valery Numa, est aussi déjà
confirmée. En prélude au débat du
4 octobre, soit le 3 octobre, une
émission spéciale de Ramase sur
les élections, avec Jean Monard
Métellus, se tiendra au restaurant
Moca Café. Cette année encore,
l’audience sera imposante, car
plus de 500 personnes ont déjà
confirmé leur participation en se
procurant des tickets gratuitement
sur le site Eventbrite. Et, le débat
sera retransmis en direct par
Radiotélévision Caraibes et plus
d’une cinquantaine de station de
radios. Les organisateurs espèrent
atteindre plus 3 millions d’auditeurs.
Interrogé sur les résultats
escomptés, Edens Débats, l’un
des membres fondateurs de FOH2010, affirme qu’il espère que ce
débat puisse influencer les politiques publiques en matière d’intégration de la diaspora haïtienne
dans le processus de développement en Haïti. L’un des indicateurs de cette intégration, a-t-il fait
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30 septembre - 7octobre 2015
savoir, est de permettre aux Haïtiens vivant à l’étranger de voter
dans les prochaines élections. À
ceux qui croient que la contribution de la diaspora est de nature
familiale et non un investissement, Patrick Morisseau, un autre
membre instigateur du mouvement, déclare que plus de 60 %
des ménages pauvres et extrêmement pauvres dépendent, d’une
façon ou d’une autre, des transferts de la diaspora. Plus de 15 %
de ces transferts sont consacrés à
l’éducation des enfants. Il poursuit
pour dire qu’il ne peut exister de
meilleur investissement que celui
consacré à l’éducation des enfants.
Claude Joseph
Adjunct Professor
Fordham University
Contacts :
Emails
[email protected]
[email protected]
Website:www.friendsofhaiti2010.com
RÉFERENCES :
Videos Debat Presidentiel
2010:
http://friendsofhaiti2010.com/2
015-07-31-13-44-08/debat-presidentiel-2010-video.html
Galerie Photo 1er Débat présidentiel de la diaspora :
http://friendsofhaiti2010.com/2
015-07-31-13-44-08/photo-gallery.html
Press release — Communiqué
de pressev:
http://friendsofhaiti2010.com/n
ews-media/press-releases.html
Haitian Diaspora Casts
Symbolic Votes for President :
http://friendsofhaiti2010.com/n
ews-media/13-haitian-diaspora-casts-symbolic-votes-forpresident.html
Boston Globe : Having their
say in mock election – Haitian
immigrants want do vote for
leader
http://friendsofhaiti2010.com/n
ews-media/12-boston-globehaving-their-say-in-mock-election-haitian-immigrants-wantdo-vote-for-leader.html
Vote symbolique de la diaspora:
http://friendsofhaiti2010.com/r
ealisations/2-uncategorised/24first-haitian-diasporavote.html#.Vdnq3_ToTld
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e-second-haitian-presidentialdebate-of-the-diasporas-tickets18144379327
1Ces statistiques sont disponibles
dans le dernier rapport de la
Banque Mondiale intitulé “Haïti:
Opportunités pour tous,” le rapport sur les ECVMS2012 et le
rapport de l’ONPES “Haïti:
investir dans l’humain pour combattre la pauvreté”
2 Tatiana Wah :
http://cgsd.columbia.edu/files/2
013/07/ENGAGING-THEHAITIAN-DIASPoRA.pdf
DIPLOMATIE
INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
Canada : Trudeau peine
à hériter de son nom
Par Dan Albertini
Entre (). Global. Si Trump gagne
les primaires, verra-t-on un
remake de ce film-portrait arrogant du Star system reaganien
ressurgir face au désespoir des
démocrates ascendant Carter ?
Puis, un second vice-président
Bush ? Objectif : évincer le Poutine Tsar system. Obama a-t-il
prononcé « guerre froide » ? Estce là la diplomatie nouvelle ère ?
Fermons les ().
Le Canada est-il si démocratisé pour se payer une révolution
NPD 24 Sussex ? Il lui faudrait
d’abord créer des indices avant
de crier victoire. Le Mulcair-bar
avec des candidats peu convaincants, encore moins vedettes
qu’expérimentés, semble stagné
pour une zone rouge d’influence.
Si l’on ne peut parler de potentiel, la limite serait la réserve
d’hypothèse pour un gros score,
à moins d’un miracle sans pape.
Car, les Libéraux fédéraux sont
d’un délestage féodal approprié
pour ne pas se saisir du besoin de
négocier la chute de la montée
Mulcair. Il suffira que le fils à
Trudeau s’assume Trudeau-Trudeau pour que l’électorat vacille
au rouge. Ce serait là une véritable résurrection d’une école de
la diplomatie canadienne dans
les relations internationales.
Elle sait rassurer sur de nouvelles suites sino-soviétiques.
Oui, quand le président américain prononce ce mot dépassé, à
moins d’avoir le courage de
déclencher lui-même une nouvelle guerre mondiale en Syrie,
pour réinstaurer ce mot dit hier.
Que nous dirait alors Juliane
Smith ?
Pourquoi donc Trudeau peine à être le fils à PET en campagne, tandis que le scrutin ne
tarde plus, a-t-il été recruté pour
son savoir, ou pour son nom ?
Pourquoi le Parti Libéral a été
choisir Trudeau s’il ne veut se
montrer sous la bannière Trudeau-Trudeau ? Soyons suspi-
cieux, est-il un fan caché de Harper au point de vouloir laisser le
Canada glisser vers un précipice? Pourquoi ce dénie quand
Mulcair a su récupérer l’héritage
de son prédécesseur ? Pourquoi
cet embarras, quand Duceppe ne
s’embarrasse pour revenir mentir à l’électorat tandis qu’il ne
sera jamais PM, ni le rêve du
Québec ? Pourquoi courir le risque de laisser les sièges du Bloc,
libres aux autres, tandis que Harper tente de s’accrocher après
scandales Brazeau sur scandale
Dufy/Wright ? Après avoir réduit la démocratie canadienne à
une monarchie féodale qui
agresse l’intégrité du citoyen.
Trudeau alors, pourquoi ne
pas foncer à la manière électoraliste, en élection ? C’est-à-dire
avec le zest gagnant qui sait
mener aux commandes.
La question a été soulevée à
hauteur d’homme avec un militant néo-démocrate mécontent
de Mulcair, sur l’affaire du voile
musulman. Il ne se la pose à hauteur d’institution ! Voilà : «mieux
vaut Trudeau que Harper», se
dégageait d’une humeur... La
tournure résultait de la mauvaise
image du Canadien à l’extérieur
du pays, depuis la deuxième
prise électorale mineur de Harper. Le passeport canadien « a
perdu son lustre de pays neutre
et pacifique » dit-il. Il poursuit :
« Nous ne sommes plus d’une
réputation de coopérant ni de
chercheurs humanistes aux yeux
du monde, mais un pays agresseur et lâche d’affirmer l‘autre
ambition déguisée ». Il croit
Trudeau apte à rétablir cette image si chère aux Canadiens, mais
ces élections en jeu appellent
aux garanties du travailleur.
C’est avec un souhait qui frise
l’espoir qu’il aborde la question
du scrutin, tout en nourrissant
une admiration liée à l’ère
Trudeau qui, dit-il, « était une
fierté canadienne ».
[email protected]
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14
Kreyòl
Soti nan paj 6
moun ki vle ede l ale sou ray pwogrè
a san demagoji e san radòt. Nou pa
dwe bay satan pouvwa pou l fè nou
mal. Tout egri, paske yo la twò lontan
ap ranse, non pa ap travay pou yon
amelyorasyon.
Selya : Si mechan yo konprann yo
kapab jwe nou pou yo pran peyi a nan
men nou, yo chire san yo p ap janm
koud. Se pou n voye yon mesaj klè
bay tout voryen, kandida payaya pou
yo sispann ranse, radote. Peyi a pa
bezwen yo kòm radòtè.
Simon : Ou gen rezon tout bon vre,
paske y ap radote nan tout sans.
Mateli pa manke anpil mwa. Yo te
dwe insiste sou avni peyi a e non pa
sou Mateli ki gen pou l ale, ki prèske
fin fè tan li. Moun sa yo san sans e yo
pa konprann kritike p ap janm regle
anyen pou yo. Se solisyon reyèl ki
konte. Nou gen yon peyi ki delabre e
ki bezwen anpil èd, pa vye rezònman
ki, anverite, p ap sèvi anyen.
Simon : Se pa pou granmesi nou
reyini aswè a. Nou tout ki la gen responsabilite sou zepòl nou pou n ede
peyi nou, pa tankou pakèt aloufa yo ki
vin pou souse tout lèt manman nou;
men nou pou brase lide e fè pèp ayisyen konnen devwa li pou l vote
moun ki kapab, pa moun k ap voye
monte tout lajounen pou granmesi.
Kritike Mateli jodi a se yon zak ki san
valè, paske l fini manda li. An nou
serye, bann demagòg ki konprann se
nan dezabiye moun san nesesite ya
rive pran pouvwa a. Non, se pa sa
ditou. Fòk nou aprann panse pou n
rive ak yon solisyon k ap itil nou tout
san manke yon grenn. Tout siksè yon
administrasyon se siksè peyi a ak pèp
la. Sispann imite tenten ki reyèlman p
ap janm itil nou. Bann sanwont,
pitye !
Adèl : Se sa l ye menm. Pèp la
bouke avèk bann magouyè yo ki definitivman pa vin regle anyen serye ke
vin fè ranblè ak asanblaj pou plen
valiz yo. Ekip Mateli a montre trè klè
ke politik pa janm fèt nan rablabla ni
nan pale anpil pou granmesi. Men
pou travay an konsekans. Bann payaya yo dwe pran nòt.
Selya : Jodi a nou dwe pran kòn
lanbi a pou n fè sonnen, pa yon sèl
kote, men toupatou pou n fè yo konnen ke jou a rive pou n fè chwa konpetans ak kapasite tout bon, defason
pou peyi a pa retounen dèyè. Yo renmen kritike san yo pa pote solisyon
nesesè pou ede travay la ki kòmanse.
Ann fè yon sèl vwa pou n di yo tout
alawonnbadè ke peyi Dayiti p ap peri
e se yo menm k ap detwi :
Pa kite Ayiti peri
« An nou tout fè youn sèl fanmi
Pou
nou
sa
ede
Ayiti
Peyi
nou
ki
fin
delala
Tèlman li pran anpil koutba
Nan men plizyè piti li yo
Ki lage li nan basen dlo.
Kote
lodè
ap
degaje;
Ke lòt yo pa ka respire.
Ayiti
pa
merite
sa
Nan men pitit li ki engra.
Si nou ka vin yon nasyon lib
Se paske nou te fè sak posib
Pou n pa rete ak mounn,
Piske’n pa timoun, men granmoun,
Ki kapab itil tèt nou byen;
Pou yo pa pase n nan tenten.
Nou tout konnen byen sa nou vle
Lanmou sensè pou n simaye
Malgre
ideoloji
nou
Pou yo pa trete noukou moun fou.
Ayiti
pa
gen
dwa
peri
Tout espwa l se sou pitit li.
An nou fè tout sa nou konnen
Pou nou tout sa ba li lamen ».
Simon : Se sa menm, Selya. Ou di
tout bagay. Nou pa gen dwa kite peyi
Haïti-observateur
nou detwi. Bann vagabon sa yo, ke
nou wè k ap radote touttan, pa vin
regle anyen serye pou evolisyon peyi
a. Yo tout san eksepsyon pa janm vin
regle anyen nan peyi a. Yo tout pa gen
sa ki rele lanmou patriyotik e yo san
konsyans.
Selya : Nou gen yon travay ekstraòdinè pou n fè defason pou voye
tout teworis yo ale. Se pa serye nan
2015 pou n kite yon bann ensanse ap
aji konsa pou elinmine nou nan monn
nan. Nou manke 85 lane pou 300 lane
a pran nou nan malsite ak enkonpetans. Se poutèt sa nou gen pou n voye
yon mesaj byen kadanse bay tout asosye yo pou n mande yo pou :
« Panse byen Asosye
Asosye, ou dwe panse
Pou w kapab byen avanse
Se pa rete ap kritike
Pou kwè w ap rive
Di m kisa w regle
Ma di w sa m pote
Ou kontinye ap betize
Mwen menm ap pwogrese
Ou ta renmen devore
Men dan w pa ka mòde
Ou fin mande anraje
Tèlman ou deploge
Ou gen pou w deraye
Si w pa vle fè yon ti kanpe.
Fòk ou sispann radote
Nan tonbe di koze raje
Ki p ap mennen w okenn kote ».
Adèl : Ou fè tout, Selya ! Aswè a se
pale. Tout moun wè verite a e yo konprann tou rezon ki lakòz jalouzi nan
sen denmèplè yo ki te konprann yo t
ap vin pran piyay pou yo te kapab fè
chita yo. N ap fè yo konnen pa gen
plas pou endezirab nan peyi Dayiti.
Simon : Nan kout kat sa a, yo vle se
yo menm ki pou gen lavwa ochapit
pandan yo p ap regle anyen serye pou
peyi a kapab avanse pou pi devan.
Pèp la bouke avèk bann vwayou yo,
bann delenkan yo, ak bann enkonsyan yo ki panse sèlman enterè pèsonèl yo, pa enterè pèp la k ap soufri
akòz de yo menm.
Selya : M ap fè yo tout konnen tout
bon vre pa gen okenn toupare ki
kapab twonpe nou ankò, paske pèp la
ke yo te konprann ki an anfans la di
fòk sa fini, paske l pran leson e li
chode nan dlo tyèd, li pa vle boule.
Adèl : Bann mechan sa yo pa vle
kolabore, piske se nan jan sa yo tout
fè chita yo, vin prezidan peyi a pandan y ap kalewès. Pou tout vanyan
gason yo k ap travay pou yon chanjman total-kapital. Men sa mwen pote
pou yo avèk tout lespwa yon jou sa va
chanje pou pitit peyi a yo kapab respire byen :
« Gason mwen
Se pou w mete tèt ou an plas
Ou te tete bon lèt
Yo pa konnen.
Kite yo aji konsa
Se van y ap bwè
Nan kafou malè
Ou pa responsab.
Ya va ba w tout non
Kòm yo se bann denmon
Kite yo tout divage
Se metye yo, yo p ap kite
Ya va tounen eskòpyon
Nan mitan plantasyon
Ou pou ryen nan tout sa.
Malgre yo tout pa t janm kwè
Se ou menm y ap wè
Nan mouvman devlopman an
Ki gen pou bay bon rannman.
Ayiti, peyi n, gen pou l bouje
Malgre ipokrit yo menm pa vle.
Yo gen pou yo tout regrèt
Tan an pase pou yo fè kèt ».
Selya : Mwen renmen nou tout nan
fason n ap eseye fè travay la k ap bon
pou pèp la. Travay la fèk kòmanse,
paske fòk nou voye tout manje ranje,
bann 3 degout yo ale pou bagay yo sa
amelyore. Si bann grimas yo te mete
tèt yo ansanm ak gouvènman an, t ap
gen plis amelyorasyon.
30 septembre - 7octobre 2015
Simon : Se pa sa yo vin regle. Yo
vin pou gate tout bagay, paske yo se
patizan « gate-pati » ke yo asosye pou
yo fè peyi a anpil mal. Se yon bann
malonnèt, yon pakèt odasye, rize,
awogan e mennm degoutan tou.
Selya : Yo kite kè yo vin di nan
jalouzi pou yo fè dezòd nan peyi a.
Men imaj yo prezante nan figi nou
kòm zak teworis ke sosyete a pa ka
tolere. Se pou n rele chalbari dèyè yo
pou bay peyi a yon chans. Kenbe fèm
e pi fèm ankò, pou n voye tout simagri, grimas yo nan fon raje, paske nou
pa pral vote bann ensanse yo ki reyèlman pa vin pou konstwi, men pou
detwi.
Adèl : Yon pakèt enkonsyan. Se pa
blag ! Yon bann vagabon pran peyi a
an otaj kòm si yo gen yon bagay serye
y ap regle. Yo tout nan ka. Pèp la
boude yo.
Simon : Poutan se jilbrèt/vagabondaj y ap renmèt chak fwa yo louvri
bouch yo pou yo pran lapawòl e fè
aksyon malonnèt tou. Yo tout pa gen
anyen serye pou yo di. Se kritike
Mateli ki deja fin fè tan li. Bann visye,
gwo lide ak ti lespri ba ki bezwen tout
pou yo e anyen pou lòt yo nan peyi a
pa gen anyen y ap regle.
Selya : Nou gen moun sa yo ki ban
nou degou. Nou pa rayi yo, men nou
repwoche yo pou ajisman yo k ap
kraze peyi a. Nou konnen yo tout e n
ap travay byen pou pèp la konnen yo
tou e pou li pran nòt de tout tenten y
ap renmèt pou antrave evolisyon peyi
a. N ap fè yo konnen tout bon :
« Ayiti p ap peri
te nou pitit peyi a?
Bagay yo pa bon menm konsa
Ayiti, peyi nou nan ka
Kouri, prese, avan l two ta
Nou pa fouti rete chita
Ayiti bezwen anpil bra
Avan kafe l koule ak ma.
Nou tout rele alatraka
Pou peyi a k ap pran kout ba
Nou tounen youn bann delala
Tèlman n’pale pou mete la
Nou tounen youn bann gate sa.
Si y ap bay bon jan doktora
Nou tout ap pran l nan rablabla.
Abitid nou se bay dikta
Nou kite frè n ak sè n anba
Pou etranje taye banda
Nan bèl mereng Papa Legba
Kote nou menm paka fè pa
Ayiti pa merite sa
Divizyon an wo ak anba.
Nou pa kapab ap viv konsa.
Ayiti pa ban nou traka
Se nou menm ki mete l nan ka ».
Simon : Yon bann vagabon pran
peyi a nan tout sans an otaj. Se pa
mwen menm ki vin avèk pawòl sa a.
Se pèp la ki bouke avèk bann maskarad yo, paske l bouke avèk bann gate
pati sa yo ki refize pran konsyans.
Tout moun konnen vre ke se jalouzi
ki nan kò yo, paske pòt eleksyon pou
prezidan an te louvri pou tout sitwayen ki te gen 18 an ou plis. Se pou
y al montre konpetans yo si yo byen
plase tou nan sa yo gen pou yo fè a.
Adèl : Moman an retounen pou yo
tout kapab demontre konmpetans yo.
Olye pou yo ta insiste sou plan yo pou
regle zafè peyi a, se yon sèl chanson y
ap chante : Mateli ki pi byen pase yo.
Ti Maryo mannken li menm bezwen
fè yon plim, li amize l ap pale koze
kredi ki pa janm ekri sou papye. N ap
pran plezi nou pou n mande yo :
« Kote moun yo ?
Mwen pa wè moun yo o
Kote moun k ap pale moun mal.
Pa wè moun k ap pale moun mal.
O, wa yo
Devan byen ! Dèyè mal o ».
Simon : Anverite, Adèl, mwen pa
wè youn ki kapab fè pi plis. Yon pakèt
chalatan kote moun k ap pale moun
mal yo. Kote bann enkonsyan yo !
Adèl : Yo tout ap prepare yo pou
pran daso. Yo bliye ke se eleksyon ki
obligatwa e non pa kou pa konprann.
Sètadi chak kandida ki kwè li kapab
gouvènen peyi zansèt nou yo pou l
pran responsabilite l pou itil peyi, pa
ranje kòl pou l bay koudeta nan
n e n p ò t s a n s .
Simon : Mezanmi, fòk bagay sa a
fini nan peyi a: « kritike san rezon ».
Mateli pa janm anpeche pèsonn al
poze kanditati l nan kous la, paske l
pa gen monopòl pou l anpeche yon
aksyon parèy. Aristide te fè pas bay
Preval e Preval te retounen pas la bay
Arisrtid ki retounen li ankò jiskaske
Preval te vin avèk kandida pa l kit
erele Jid Selesten. Pa gen yon grenn
senk ki, nòmalman, te kritike mouvman mesye yo. Kidonk, se Mateli ki
gen move do a, bann sibèlgwens. Jodi
a, Mateli vin avèk kandida pa l ke
bann voryen yo tonbe kritike kòm si
Mateli komèt tout 7 peche kapito yo.
Moun sa yo pa manke sanwont pou
yo tonbe kritike. Mateli pa okipe yo
tankou chen.
Adèl : Tout dezòd ak demagoji nou
wè e n ap viv jodi a ak yon bann ak
kantite lòbèy sa yo pa lòt bagay ke
mesye-dam yo sezi pou yo wè ke se
yon novis ki te pran pouvwa a e
menm te gen plan pou Ayiti kapab
chanje. Se pou n ede peyi n.
Selya : Anverite, se pou nou tout ki
konsyan ramase karaktè nou pou n
kapab mete peyi a tout bon vre sou
ray devlopman li, ke l bezwen. Nou
dwe denonse tout sanginè yo ki
anpeche peyi a fonksyonne. Kounye
a, tout moun ki vle di 2 mo gen chans
pou yo fè l nan lòd ak disiplin san
derapaj. Sou nòt sa a, mwen di : « jwèt
pou ou ».
Palmantè 49yèm Lejislati
yo responsab malè peyi a
Kantav : Nou pa bezwen di anpil
bagay, paske tout sa w di la a avèk
Adèl ak Selya se verite sou tanbou.
Lè n konsidere zak vagabondaj bann
palmantè 49yèm yo, ki reyèlman te
travay nan malonnètete, yo plonje
peyi a nan yon kriz san parèy. Bondye
fè yo te echwe e pèp la pa t janm
koute yo. Yo tout kite Palman an tèt
bese. Bann malonnèt yo !
Savena : Nou mèt kontinye,
paske tout sa n ap di se verite. M ap
mande pou nou tout ramase karaktè
nou pou yo kapab respekte pèp ayisyen an. Nan mannèv tèt chat, yo
definitivman pa janm gen tan pou yo
te fè lwa yo. Bann denmèplè yo ale ak
men yo vid san yo pa janm vote
okenn lwa. Tout tounen palmantè
payaya.
Adèl : Nou pa t fouti konprann wòl
moun sa yo anndan Lachanm nan.
Pèp ayisyen vin antrave e menm mele
avèk bann payaya yo. Si tèlman se
yon verite, tout sa ki reyèlman te
retounen pa menm fè 0,5 kòm nòt nan
eleksyon 9 dawou 2015 la. Pèp la
tande e l pran nòt tout bon pou l sa ba
yo sa yo merite.
Selya : Bann denmèplè yo te konprann yo te kapab vire lòlòj nou. Men
pèp ayisyen pa ni poum ni pwèt e l ba
yo tout sa yo merite. Tout ale kite
Mateli ki se yon democrat zele. Bann
vagabon yo sezi. Yo di tout sa ki sot
nan bouch yo san oken respè.Yo tout
fouti. Nou rive nan kafou verite a.
Simon : Moun sa yo, mezanmi,
pa t fouti senatè ak depite. Se nan peyi
Dayiti sèlman pou yo ta tolere bann
palmantè yo ki pa gen etik. Nou mele
avèk bann malonnèt yo ki pran nou
kòm enbesil nan lakou peyi Dayiti.
Nou konprann byen se pa tout ki
konsa, paske tout règ gen eksepsyon.
Selya : Gen anpil nan yo ki natirèlman pa janm dakò avèk ajisman bann
gate pati yo, pou n pa di denmèplè yo.
N ap kenbe nètale pou nou :
« Pa dekouraje
Pa kriye, zanmi ak tout fanmi
Fòk nou reziye nou soufri
Lavi sa a pa yon vi fasil
Nou nan moman trè difisil
Nou pa fouti ap betize
Nan founi je n pou nou gade
Nou chak gen yon obligasyon
Ki pou nou tout yon gwo misyon.
Nou tout pitit dwe travay ansanm.
Se sa k fè nou tout se yon sèl manm !
Nou dwe tout bon pote-kole
Pou nou kapab realize.
Se pou nou tout kolabore
Nou pa dwe aksepte divize.
Ann chache chanje karaktè
Pou nou viv nan bon jan lapè.
Ayiti se bon manman nou
An nou montre l nou gen lanmou.
Nou tout ta renmen bèl bagay
An nou tout kontinye travay ».
Maladi foli a ap monte yo
san yo pa menm reyalize
dega
yo
Simon : Peyi Dayiti pa merite tout
tribilasyon sa yo. Se bann moun sa yo
k ap pouse pèp la pou l pran lari pou l
al pèdi lavi l pou granmesi. Epi tou,
yo menm kontinye ap banbile, banboche e vòlè tou. N ap pare pou yo
tout.
Adèl : Nou gen yon bann ak yon
kantite denmèplè ki refize peyi a pran
elan li. Yo tounen yon pakèt ti kriye :
Simon : Ti kriye san karaktè yo gen
foli prezidan. N ap lage chen dèyè yo
tout pou dechire kanson yo tou ak
wòb yo tout. Pa gen yon moun nan
nou k ap ba yo chans pou foli yo tout
pase. Na voye yo nan sant Bedè pou
yo kapab jwenn gerizon. Yo deja konnen ke pèp la boude yo e se tan yo y
ap
pèdi
kòm
kandida.
Adèl : Mesye-dam yo fou pèdi. Yo
gen foli prezidan ke y ap reve e menm
devine chak jou. Men moun yo ki vle
vin prezidan peyi a pandan yo soufri
maladi prezidantit. Prezidan Mateli
pa t janm gen foli sa a. Se Bondye
menm ki te fè l favè a pou l te kale
tout gwo dinozò yo ki vin gen foli
pouvwa. Pèp la menm, ki konnen yo
malad nan tèt, pa janm okipe yo pou
yo pa voye wòch. Daprè sa m konnen
nan bon ti mamit, kite yo tout ranse
kont yo, paske yo tout pa gen okenn
pwogrè y ap fè pou yo ta pran mayèt
la aprè Mateli.
Selya :Tèlman yo malad, yo menm
joure pèp la ki pral ba yo tout kanè
avèk ekrito : « Remèt yo tout bay
fanmi yo. Ale yo tout vouzan ! » Se
metye yo pouse pèp la pou l pran lari
pou yo regle zafè yo ! Pèp la bouke
wè nan boutèy nwa pou l sispann di si
l te konnen. Pèp la deja konnen tout
Chaloska k ap fè bri pou twouble
moun.
Adel : Mwen konprann yo trè byen,
paske yo pa wè nan ki jan pou yo pase
pou yo pran pouvwa a nan bon kondisyon, ki se eleksyon, paske yo pa
gen moun dèyè yo. Epi tou, yo pa
fouti bay kou pa konprann pou yo
tout fè chita yo. Antouka yo tout :
« Ils sont fous
Comme des coucous
Pleins de poux
Sans bijoux ».
Simon : Ti Nèg Dayiti pa janm
aprann e yo toujou ap fè erè pou yo
vin di aprè si yo te konnen. Nou reyèlman pa konprann lojik Nèg yo vle itilize k ap lage yo nan tenten.
Selya : Se tout moun ki konsène e
ki renmen peyi a k ap plenyen
konpòtman opozan yo ki reyèlman pa
vle peyi a respire e menm rale yon
souf. Ayiti pa gen bon pitit ki pran
konsyans tout bon pou ede l.
Simon : Sa gen pou l fini nan peyi
a. Kòm tout moun konnen gen yon
limit nan tout bagay, jou a ap rive pou
tout denmèplè yo rantre nan yo
menm pou yo wè ke tout zak briganday nan peyi a p ap regle anyen pou
yo. Ya va mòde gwo pous yo.
Pa gen koupe mayi, na
konte
bougon
Adèl : Jodi a bagay yo lèd tout bon
nan je pitit peyi a, paske ti Nèg lakay
yo refize konprann se nan linyon na
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Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 15
Haïti-observateur
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30 septembre - 7octobre 2015
L’instabilité du marché musical haïtien : Une crise à gérer
Par Jean Robert Noël
La créativité et la production
constituent les éléments essentiels qui contribuent à l’avancement et au progrès d’un marché
musical. Certaines gens ne conçoivent pas l’existence d’une
industrie de la musique haïtienne,
oubliant que le marché musical
fait partie intégrante de cette
industrie. D’ailleurs, celle-ci est
aussi connue sous le nom de marché du disque. En fait, l’industrie
englobe toutes les activités ayant
rapport à l’offre des produits musicaux aux consommateurs.
L’arbre ne produit
plus des fruits
comme autrefois
Quand on fait un tour d’horizon
de cet univers musical, on constate que l’arbre ne produit pas suffisamment de fruits capables de
satisfaire la faim des consommateurs. Pourtant, il y a une demande pressante de produits musicaux de la part du public, qui sollicite des nouveautés. Mais l’offre ne répond pas aux exigences
du moment et à la demande.
L’esprit des musiciens se fixe
plutôt sur les contrats de bals de
fin de semaine, et cela sans exception aucune. C’est ce qui crée
cette grande instabilité du marché
musical et le rend faible. On doit
attendre entre deux ou quatre ans
avant qu’un orchestre puisse produire un nouveau disque. Les
orchestres ténors du Grand Nord
font exception à cette règle, si
c’en est une.
Il faut souligner que les
groupes musicaux d’aujourd’hui
jouent au chat et à la souris. Ils
attendent tous que leurs compétiteurs mettent un disque en circulation pour savoir dans quelle
direction s’orienter. Si les compétiteurs ne produisent aucune œuvre, on risque d’avoir un marché
musical « pèpè » avec des produits avariés laissant libre cours à
la baisse. Dans un tel cas, il ne
peut vraiment exister une compétition valable. Ce n’est pas sans
raison que toutes les formations
musicales d’aujourd’hui se ressemblent en style, forme et fond.
Par exemple, tous les guitaristes font la même chose.
Aujourd’hui, les accompagnateurs et les solistes utilisent des
plectres (pics) du début à la fin
d’une composition. On ne peut
les différencier. Souvent, ils
jouent dans la même octave. Les
chanteurs s’imitent, cherchant un
succès qui, des fois, n’arrive jamais En passant, on était surpris
d’entendre un jeune chanteur du
System Band, au cours d’une
interview accordée à la station de
radio « Difference FM », le samedi 26 septembre dernier, s’autoproclamer « artiste international ». Au secours, Dr. Bijou, ce
monde est fou ! Il manque un certain naturalisme vocal chez les
chanteurs d’aujourd’hui. Pourtant, des cours de chant sont offerts partout. La vérité blesse,
mais c’est une constatation générale. Les musiciens haïtiens n’aiment pas qu’on les critique, voire
si l’on reproche leur groupe
musical d’un certain fait anormal.
Quand un reportage leur plaît,
ils l’affichent sur leur site. Dans
le cas contraire, ils disent qu’on
essaie de mettre leur formation
musicale hors-jeu « kraze biznis yo ». Quand ils accordent des
entrevues, soit à la radio ou à la
télévision, ils font tous croire
qu’ils sont ouverts aux critiques
parce qu’elles aident à améliorer
ce qui doit l’être. Ce n’est que la
manifestation d’une pure hypocrisie. Si l’interlocuteur/ l’interviewer (animateur de radio ou
journaliste culturel) vit des miettes qui tombent de la table des
musiciens, il n’ose faire aucune
critique. Ce qui est contraire à la
déontologie. Il faut toujours présenter les faits avec impartialité.
L’étude du marché : Une
nécessité pour une
bonne promotion et un
marketing prometteur
La plus grande faiblesse des
groupes musicaux haïtiens se
résume dans l’insuffisance de
promotion et de marketing de
leurs produits. La conception de
flotteurs « nap pase sou yo » des
décideurs d’orchestres ne fait
qu’empirer la situation. Aujourd’hui, la relation musiciensanimateurs de radio n’est pas au
beau fixe. D’ailleurs, les artistes
veulent tout gratuitement, sans
faire les frais que réclame le service qu’ils sollicitent des animateurs de radio ou présentateurs
d’émissions télévisées. Un orchestre doit avoir un budget per-
manent pour la promotion. Combien de ces formations musicales
ont une telle structure en place?
Tout moun sou blòf. Ils vivent au
jour le jour, en superstar dans un
monde de rêve infini.
On doit aussi essayer de
comprendre la situation de la plupart des musiciens/orchestres
haïtiens. Car ils sont fauchés et
essaient de tromper le grand
public en faisant croire que tout
va à merveille. Il y a des formations musicales de renom qui ont
commencé à préparer un nouveau disque en studio et se trouvent dans l’obligation de sursoir à
leur projet, faute d’argent. Elles
se lancent à la recherche de bailleurs de fonds, qui de jour en jour
deviennent plus indisponibles,
puisque l’argent se fait rare et ils
ne veulent plus risquer leur investissement. Là encore, cela est dû
à l’absence de budget qui devrait
être mis en place par ces entités,
pour éviter qu’elles tombent dans
un vacuum financier. Parlant de
leurs groupes musicaux, les responsables d’orchestres font toujours référence au mot « institution ».
L’imprévisibilité du
marché musical haïtien
On aurait tendance à croire que
les groupes qui produisent des
disques sont financièrement stables. Le marché du disque devient de plus en plus risquant.
C’est un processus lent de récupération de son investissement, et
les pirates ne chôment pas. Profitant du grand vide, le groupe
Kreyòl La, après de longues
années d’attente, a récemment
mis un disque de bonne facture
sur le marché, qui faisait la une.
Mais, faute de promotion continue, l’impact du CD a baissé
considérablement. Toutefois, il
est possible aux dirigeants de cette formation det rallumer la flamme et d’insuffler une longue vie à
cette œuvre. Le manager doit
redoubler d’effort au lieu de perdre son temps à lancer des
menaces à l’endroit de ceux qui
font valoir leur opinion regardant
une certaine baisse, non de l’orchestre, mais du chiffre d’affaires
de la vente du CD.
Le silence est un langage fort
et complexe. Dans un pays où un
vrai état de droit est établi et respecté, les menaces peuvent
conduire son auteur en prison. Le
proverbe « bien faire et laisser
dire » peut nous éviter bien de
déboires, si l’on croit en la qualité de son œuvre. Sagesse oblige !
On n’écarte pas non plus la possibilité des mauvaises langues
qui veulent tout détruire, semant
la discorde sur leur passage comme un poison lent. Ces gens fortifient l’instabilité du marché au
lieu d’apporter des éléments de
solution à cette crise qui touche
tous les orchestres haïtiens
aujourd’hui.
Il est encore tôt pour que le
groupe Kreyòl La revivifie la
promotion de son dernier disque
et garantir une bonne retombée,
puisqu’aucune formation musicale n’est prête à produire un
nouvel album avant décembre
2015. Il faut que le chanteur et
ses collègues profitent du temps
et de l’espace pour ancrer leur
groupe musical plus solidement
sur l’échiquier musical. Il incombe à chaque dirigeant de groupe
le devoir de faire l’étude du marché en vue de comprendre son
évolution ou sa baisse. Actuellement, on remarque que les promoteurs changent leur mode d’opération, passant de double
affiche à triple affiche qu’ils présentent au cours d’une soirée
dansante.
Une telle configuration est
plutôt celle d’un concert, mais le
promoteur de la soirée du samedi
26 septembre, au Club Amazura
de Queens, à New York, a pu tirer
son épingle du jeu. Bon nombre
de gens espéraient le pire, surtout
après l’effusion de gaz à ce
même club, lors de l’affiche Carimi, Klass et T-Vice, le dimanche
6 septembre dernier. La réussite
de cette toute dernière soirée
change la perception de ceux qui
s’accusaient les uns et les autres.
Le public peut maintenant faire
une meilleure déduction de ce qui
s’était passé le 6 septembre. Le
dérapage a eu lieu au moment où
la formation Klass était en pleine
prestation. Cet acte prémédité
avait mis fin à la soirée dansante,
sans que T-Vice ait eu le temps de
jouer sa partition.
L’instabilité du marché rend
furieux certains responsables et
maestros de groupes. Pris d’émotions, un maestro très connu a fait
des remontrances à un animateur
et un journaliste culturel parce
que ces derniers avaient révélé un
nombre faible de participants à
une soirée qu’avait animée sa
formation musicale. Le chanteurmaestro a déclaré à ces messieurs
de la presse de ne plus jouer la
musique de son groupe ni de parler de lui. Quand on ne se respecte pas, on risque de se faire insulter par ces pauvres et arrogants
musiciens. C’est vraiment intéressant quand on vit de sa profession libérale réglementée et n’a
besoin d’aucune faveur de ces
musiciens ou de ces groupes
musicaux. La liberté d’expression permet aux journalistes de
reporter les faits vus et entendus,
pourvu qu’ils respectent ce que
prescrit la déontologie journalistique. Un reportage est un procès
verbal. Il relate les faits tels qu’ils
sont vus et non comme certaines
gens aimeraient qu’ils soient présentés au public.
Le maestro semble être sûr de
la légalité de son business aux
États-Unis. Kòlè krapo n’arrange jamais une situation de conflit,
surtout quand on comptait les
protagonistes parmi ses pairs d’autrefois. N’est-ce pas ce maestro
qui, hier aux bals, lançait toujours des « shots out » à l’endroit
de ces deux hommes de la presse dont il est question aujourd’hui
? Se te kòkòt ak figawo. Tous les
musiciens « konpa » se ressemblent en caractère. C’est comme
la douche écossaise — yon kout
dlo fwèt, yon kout dlo cho. Ils ne
veulent pas qu’on critique leur
orchestre. On comprend la situation tendue que vivent les formations musicales qui remarquent
que le nombre de participants à
leurs soirées subit une baisse
considérable. Ils en font un paramètre d’évaluation de leur succès.
On ne peut évaluer le nombre
de participants de chaque groupe
présenté en double ou triple
affiche au cours d’une soirée.
Tous les orchestres d’aujourd’hui
sont en mode « panique », ne
comprenant pas ou oubliant
même que dans tout business, il y
a une alternance entre haute et
basse saison. Il faut qu’ils trouvent des stratégies pouvant leur
permettre de s’adapter à chaque
situation. C’est ce que l’intelligence pratique nous enseigne
dans la vie.
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QUELLES DÉCISIONS PRENDRE CONCERNANT LE SCRUTIN BÂCLÉ DU 9 AOÛT ?
À Washington, la solution intérimaire fait son chemin
En visite au Département d’État, Evans Paul est reçu en Premier ministre de facto...
Suite de la page 1
diplomatie américaine considère
K-Plim comme « un Premier
ministre de facto ».
Elle a précisé pour dire qu’il
ne s’agissait pas d’une visite officielle à proprement parler, puisque le chef de la primature d’Haïti
n’était pas vraiment l’invité de M.
Kerry. On affirme qu’Evans Paul
était venu à Washington, à l’invitation du Black Caucus, suite à
l’intervention d’un personnage
dont le nom reste secret, et pour
laquelle on aurait « fait payer » à
M. Paul. Selon l’informateur, la
visite de K-Plim n’a même pas
duré dix minutes. Ce qui pourrait
indiquer l’absence de substance à
rapporter par le numéro 2 de
l’exécutif.
Une « patate chaude »
dans la main d’Evans
Paul
On affirme, par ailleurs, qu’en
présence de deux congressistes de
New York non identifiés, le secrétaire Kerry aurait tenu des propos
au Premier ministre de facto haïtien, qui seraient une « véritable
patate chaude » dans sa main.
De toute évidence, il s’agirait d’une « mission » à lui confiée dans
la plus grande discrétion. Ce qui
porte à croire qu’il n’est pas sensé
partager cette confidence avec
d’autres gens du gouvernement.
D’autre part, des sources généra-
lement bien informées des affaires
du Département d’État ont affirmé que la recommandation faite à
K-Plim par le secrétaire d’État
Kerry concerne la solution de la
crise électorale. En clair, a expliqué encore une de ces dernières
sources, tout porte à croire que
l’avertissement adressé à M. Paul
ne serait pas de nature à plaire à ce
dernier ou au président Martelly,
encore moins au président du
CEP.
Une rencontre quasiment en faveur de la
transition
Parmi les plus de trois rencontres
qui ont été tenues à Washington
autour de la crise électorale en
Haïti, au cours de ces trois dernières semaines, les participants à
une d’entre elles, en particulier,
ont discuté de long en large de la
question de trouver une issue qui
tiendrait compte de la gravité de la
situation. C’est pourquoi la majorité des invités ont argumenté en
faveur de l’annulation du scrutin
dénoncé en sus de la mise en
place d’une administration intérimaire qui aurait, au premier chef,
la responsabilité d’organiser de
«bonnes élections » dans un
«délai raisonnable ».
Des plus d’une trentaine de
participants à cette rencontre, plus
de 98 % ont préconisé la solution
intérimaire pour sortir de la crise.
Mais l’unique intervenant à dé-
fendre le maintien du statu quo a
recommandé d’éviter une telle
solution, car elle a le potentiel de
retarder le développement économique d’Haïti. Puisque, a-t-il
expliqué, le gouvernement intérimaire restera trop longtemps au
pouvoir. Durant cette période, le
pays ne pourra signer les accords
qui normalement lui permettent
d’avancer sur la voie du progrès et
du développement durable.
La majorité a rétorqué presqu’en
chœur que toutes les bonnes élections qui ont été organisées en
Haïti, au cours des 25 dernières
années, l’ont été par des administrations provisoires.
L.J.
Journal du 30 septembre - 7octobre 2015:hO 9/30/15 4:26 aM Page 16
Haïti-observateur 30 septembre - 7octobre 2015
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WE’VE GONE TO GREAT LENGTHS
TO ENSURE YOU CAN DO THE SAME.
THE 2015 CHEVROLET MALIBU WITH AN EPA-ESTIMATED 36 MPG HIGHWAY.
The Chevrolet Malibu offers seamless stop/start technology that can
automatically shut off the engine when the car is stopped to increase fuel
efficiency.* So by stopping, you’ll be able to keep going and going.
CHEVROLET MALIBU
*
Malibu with 2.5L engine 25 MPG city. **The Chevrolet Malibu received the lowest number of problems
per 100 vehicles among midsize cars in the proprietary J.D. Power 2015 Vehicle Dependability Study.SM
Study based on responses from 34,372 original owners of 2012 model-year vehicles after three years
of ownership about problems experienced in the past 12 months. Proprietary study results are based
on experiences and perceptions of consumers surveyed November–December 2014. Your experiences
may vary. Visit jdpower.com.
“Most Dependable
Midsize Car” in 2015**

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