Les soins aux seniors en Flandre : quelques

Transcription

Les soins aux seniors en Flandre : quelques
Les soins aux aînés en Flandre :
quelques considérations
Annemie Doms
Directrice de l’administration soins
résidentiels et spécialisés
Aperçu du contenu
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D’où venons-nous ?
Quelques chiffres – évolutions sociales
Défis, opportunités
A la recherche de solutions : différentiation
Sources de financement
Décret du Parlement flamand sur les soins
résidentiels et à domicile
– Etat des lieux
– Périmètre
– Outils
• Conclusion
D’où venons-nous : historique
• de
– « maisons de repos »
– aide volontaire des proches et des amis
– et soins dans un environnement hospitalier
• en passant par
– la création de maisons de repos et de soins infirmiers (en transformant des
lits d’hôpital)
– l’assurance maladie finance les aspects médicaux/infirmiers des soins (à
domicile ou dans les homes) – niveau fédéral
– une croissance explosive des soins à domicile
• vers
– une poursuite de l’expansion des soins à domicile offerts
– et des services de soutien aux soins à domicile (centres de soins de
jour/séjour bref)
– assurance publique pour l’assistance journalière (Flandre)
Pouvoirs fragmentés entre les
gouvernements
• Niveau fédéral : financement public + planification
des soins de santé (également les aspects de
soins de santé pour les résidents de homes)
• Flandre : planification + qualité des soins
résidentiels et à domicile
• Réforme de l’Etat : compétences fédérales
transférées à la Flandre (aspect soins de santé +
contrôle économique des prix)
Population
• 2010 : Belgique : 12,7 (Flandre : 7 millions – Wallonie : 3,7 millions
– Bruxelles : 2 millions)
Population vieillissante :
• 65+ en Flandre : 18 % en 2010, 25 % en 2030, 28 % en 2060
• 80+ en Flandre : 5 % en 2010 --------------11 % en 2060
Equilibre ?
• 2010 : Pour 100 personnes de 20 à 64 ans, 30 personnes 65+
• 2060 : Pour 100 personnes de 20 à 64 ans, 45 personnes 65+
• (aujourd’hui, 4 actifs pour un senior ------1 personne active devra
prendre en charge 1 senior)
Défis majeurs : assurance maladie, politique des pensions, soins pour
les seniors. En 1997, les soins à domicile concernaient 2,34 % des
ménages, en 2009 ce chiffre s’élevait à 3,35 %
Encore quelques chiffres
• Causes de mortalité : maladies cardio-vasculaires, pour les plus
jeunes : suicide et accidents de la route
• Pauvreté : 10,4 % de la population flamande et 20 % des 65 ans et
plus ont des revenus inférieurs à 60 % de la moyenne nationale
(=973 € isolé, =2044 € pour un ménage avec 2 enfants)
• PNB par habitant en 2009(29.600 euros) : seuls le GDL, l’Irlande et les
Pays-Bas font mieux. La moyenne belge est 22 % supérieure à la
moyenne européenne (27 Etats membres)
• Emploi : Flandre 62,7% (2009), 3,4 % inférieur à la moyenne UE
• Cadre social : 13 % des personnes vivent seules. Evolution entre
1960 et 2007 : de 16 % à 33,4 % des ménages sont des isolés.
Evolutions sociales
• Les familles sont plus petites, les couples sont moins
stables, tant les hommes que les femmes travaillent…
moins de possibilités pour des soins informels et
intergénérationnels.
• Société multiculturelle : 1er janvier 2010 = 1.896.000 de
personnes non Belges ou nées d’une autre nationalité.
L’immigration se globalise (davantage de nations
différentes) et plus de femmes.
• Nouvelle génération de seniors : veut plus d’opportunités
de choix, une plus grande qualité de soins et de conditions
de vie, mieux formée, possède souvent sa maison.
Défis
• Marché du travail : plus de femmes dans le
secteur des soins, les travailleurs veulent des
conditions de travail plus flexibles.
• Main-d’œuvre disponible en baisse.
• Qualité des soins : besoin de main-d’œuvre plus
qualifiée (immigration : problème linguistique…)
• Le prix qu’un résident doit payer est trop élevé :
souvent plus élevé que la pension qu’il/elle reçoit
de l’Etat. De nombreux résidents paient avec
leurs économies.
Défis
• Proposer plus de la même chose n’est pas la réponse au
défi du vieillissement de la population.
• Les utilisateurs potentiels n’optent pas pour le centre de
soins infirmiers classique.
• Les finances ne suffiront pas pour maintenir le niveau
effectif de financement public.
• Main-d’œuvre disponible en baisse.
Opportunités
• Les secteurs évoluent.
• (Des années de) vastes débats avec le secteur.
• Consensus pour une réforme profonde des
réglementations existantes.
• La coopération semble chaque jour plus évidente.
• L’IT facilite l’échange de données et la coopération.
• Professionnalisation croissante.
A la recherche de solutions: différentiation
dans les soins à domicile
Mouvement vers les maisons privées pour fournir les soins
aux personnes, mais aussi :
• équipes et coopération pour la disponibilité de nuit –
rassembler plus de personnes en un endroit.
• Centres de service : conseils pour l’adaptation du domicile,
outils curatifs, systèmes personnels d’alarme, organisation
de l’aide d’urgence, repas chauds, soins hygiéniques, aide
pour faire les courses, mobilité.
• Services de soins logistiques, nettoyage, soulagement en
familles d’accueil
Différentiation dans les soins à domicile
• Formes de soins hybrides : centres de vie assistée, soins de jour, séjours
brefs, centres de soins de nuit.
• Groupes cibles spéciaux : seniors handicapés, malades mentaux, démence
(y compris démence précoce) – petits groupes en soins résidentiels, avec
soins et approche spécialisés.
• Impliquer des bénévoles, des clubs de hobby, des organisations culturelles
dans les activités au home résidentiel.
• Services de garde d'enfants à proximité.
• Bâtiments modernes et confortables.
• Coopération ‘soins à domicile’ et ‘soins résidentiels’ (repas, coiffeur, kiné…)
Ressources financières du centre
résidentiel
• 60 % des coûts du bâtiment : Communauté flamande.
• En moyenne 60 euros par jour et par résident, selon le
degré d’invalidité du résident (Sécurité sociale – fédéral).
• Prix par jour, payé par le résident (ou le service de
Sécurité sociale de l’autorité locale) – en moyenne, 45
euros par jour (= 1350 par mois).
• Communauté flamande : ‘assurance dépendance’ (130
euros par mois). Chaque citoyen en Flandre paie 25/40
euros par an.
Marché libre ou politique publique ?
Planification : régulation du nombre maximal de lits qui
peuvent être installés par rapport au nombre de seniors.
Tout candidat qui veut lancer un centre de soins infirmiers
doit disposer d’un permis délivré par l’autorité flamande.
Tout le monde peut demander ce permis (autorités locales
ou acteur privé marchand/non marchand).
Tout centre de soins infirmiers actif soit être légalement
agréé par l’autorité flamande et satisfaire aux normes
d’agréation et de qualité.
Tarifs journaliers contrôlés (dans une certaine mesure) par
le ministre fédéral de l’Economie.
S’il n’est pas remédié à un défaut de qualité, l’autorité
flamande peut finalement fermer le centre de soins.
Questions…
• Les prix ne sont, en moyenne, pas inférieurs dans le non
marchand. Qualité plus élevée… ?
• Les homes « de luxe » sont OK dans une certaine mesure :
quel équilibre ?
• Le secteur non marchand est moins flexible pour créer plus
de centres de soins (qui seront nécessaires dans le futur).
• Passé récent : de grandes entreprises conquièrent de plus
grandes parts de marché, souvent dans un but lucratif.
• Comment contrôler la qualité et le rapport qualité/prix
qu’elles peuvent proposer ?
• Besoin de transparence publique sur la qualité des soins.
Politique personnes agés: pas seulement le
bien-être et la politique de santé
• Transports publics
• Pensions
• Politique du travail (cf. congés pour soins
palliatifs, possibilités de travail à temps
partiel…)
• Logement (adapté aux personnes à mobilité
réduite, maison kangourou, projets de
logements sociaux…)