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O bse rvatoi re
N°
Bulletin d’informations statistiques des URSSAF de Franche−Comté
La déclaration unique d’embauche en Franche-Comté
en 2010
La fin de la crise s'amorce en début d'année et se concrétise par la suite. Sur un an, le nombre
de déclarations uniques d’embauche (DUE) augmente de 3,4 % en Franche-Comté. Quel que
soit le département, l’évolution est positive. Elle concerne tous les types de contrats et plus
particulièrement les CDI. L'industrie est le secteur le plus dynamique.
Ces nouveaux emplois sont destinés aux femmes et aux jeunes, même s'ils tendent à être de
plus en plus offerts aux cinquantenaires et plus, et cependant ils restent précaires.
Les contrats intérim font un retour en masse en Franche-Comté avec une augmentation très
forte en un an à Belfort et Montbéliard. Cela peut s’expliquer par la présence prédominante de
l’industrie dans ce secteur.
Ce sont surtout les très grandes entreprises qui ont utilisé ces contrats.
Reprise des embauches
Tableau 1 : Intentions d'embauche hors intérim en 2010 (données annuelles et brutes)
Nb de DUE
Évol. 2010/2009
Part des CDD
Part des CDD
(en %)
moins d’un mois
plus d’un mois
Part des CDI
FRANCHE-COMTÉ
211 236
3,4
56
29
16
Doubs
104 642
1,6
56
27
16
Jura
50 093
4,7
56
31
13
Haute-Saône
26 753
4,4
49
33
18
29 748
6,5
58
26
15
19 411 597
8,2
63
21
16
Territoire de Belfort
NATIONAL
Source : Acoss - Urssaf
Un redressement modéré
Entre 2009 et 2010 le nombre total de déclarations d’embauche augmente de 3,4 % (soit 211 000 contrats). Après 2 années
de baisse, l’amélioration de la situation des embauches est confirmée, même si le rythme de la reprise est moins soutenu
qu’au niveau national (+ 8,2 %).
La reprise s’observe pour tous les types de contrats
La reprise globale du nombre de DUE s’explique par le dynamisme des embauches tous types de contrats confondus, et notamment des CDI. En effet, même si les contrats de courte durée restent majoritaires (56 % des DUE), ce sont les contrats
permanents qui enregistrent la plus forte progression. Ces derniers augmentent de + 9,5 %, soit un score proche de la
moyenne nationale (+ 9,8 %).
S’agissant des contrats courts, seuls types de contrats en progression sur les 2 années précédentes, ceux-ci poursuivent
leur progression en 2010 sur un rythme légèrement positif (inférieur à 5 %). La dynamique des contrats précaires s’est ainsi
maintenue à son niveau de crise mais elle est dorénavant dépassée par celle des contrats permanents.
Augmentation des CDI
Graphique n°1 : Evolution de la part des DUE par type de contrat (en %) pour la région
Source : Acoss - Urssaf
L'ensemble des DUE augmente dès 2009,
avec un répit début 2010 et une reprise de la
croissance dès février en Franche-Comté
La part des CDD de plus d’un mois a décliné
après 2003.
Par ailleurs la part des CDI a repris un peu
d’ampleur en 2010 alors qu’elle diminuait depuis 2006.
En ce qui concerne la part des CDD de
moins d’un mois elle diminue légèrement en
Franche-Comté.
Carte 1 : Evolution du nombre de DUE entre 2009 et 2010 par bassin d'emplois et type de contrat
Ensemble des contrats
Contrats courts
Contrats longs
(CDD de moins d’un mois)
(CDD de plus d’un mois + CDI)
Une progression des intentions d’embauche sur l’ensemble du territoire
Après 2 années de baisse quasi généralisée, le nombre de DUE croit pour l’ensemble des départements de la région en
2010. Excepté dans le Doubs où la reprise s’avère modérée, tous les autres départements se voient créditer d’une croissance soutenue (entre 4,4 et 6,5 %).
L’évolution des embauches en contrats longue durée est de nouveau positive
Le nombre de promesses d’embauches augmente sur l’ensemble du territoire excepté dans les bassins de Montbéliard et
du Revermont. Ce sont surtout les contrats longs qui bénéficient de cette embellie, ceux-ci étant en progression dans 12 des
13 bassins d’emploi franc-comtois.
Les plus fortes progressions (> +12 %) sont enregistrées à Morteau et Pontarlier, une hausse portée pour le premier par la
croissance du nombre d’embauches en contrats longs (+ 25 % de CDI) et dans une moindre mesure à Pontarlier (+11,4 %).
Avec des augmentations comprises entre + 5 % et + 12 %, les embauchent progressent de manière soutenue notamment
à Saint-Claude, Champagnole et Dole. La vitalité de ce dernier s’explique par la dynamique des contrats longs (+ 12 %). En
revanche, le dynamisme des 2 premiers est à mettre au profit d’un recours accru aux contrats de moins d’un mois.
A l’opposé, les zones d’emploi de Montbéliard et du Revermont continuent à souffrir de la crise. Montbéliard est le seul bassin de la région où les embauches sont en régression, et ce quel que soit le type de contrats (CDD court, CDD long et CDI).
Observatoire N°28
Graphique 2 : Evolution de la part des DUE par secteur d’activité (en %) pour la région
Des embauches de nouveau dynamiques dans l’industrie
TOTAL
9 000
50 000
8 000
45 000
40 000
35 000
7 000
6 000
L’industrie est le secteur d’activité où la reprise se fait sentir
avec le plus de vigueur. L’augmentation du nombre de DUE
se chiffre à + 23,6 % sur 2010, et s’observe quel que soit le
type de contrats. Les embauches sont tirées à la hausse par
les secteurs du textile, de la métallurgie, de l’électronique et
des transports (entre + 61 % et + 78 % d’augmentation entre
2009 et 2010). Malgré cette hausse, le niveau atteint à fin
2010 reste toutefois inférieur à celui observé avant la crise.
30 000
25 000
5 000
4 000
20 000
15 000
3 000
2 000
10 000
5 000
1 000
0
0
janv.- janv.-01 janv.00
02
janv.03
BTP
janv.- janv.-05 janv.- janv.-07 janv.04
06
08
Indus
janv.- janv.-10
09
Source : Acoss - Urssaf
Tert
Dans le BTP, la reprise s’observe également mais de manière moins évidente que dans l'industrie (+ 3,2 % entre 2009
et 2010).
Total plus d'un mois
8 000
20 000
7 000
19 500
19 000
Source : Acoss - Urssaf
6 000
5 000
18 500
18 000
4 000
17 500
3 000
17 000
16 500
2 000
Dans le Tertiaire, les embauches tardent à redémarrer. Avec
un accroissement de + 1,7 % entre 2009 et 2010, la reprise
se veut modérée même si le nombre de contrats longs augmente plus vite que celui des contrats courts. L’hémorragie
s’atténue mais se poursuit pour un certain nombre de secteurs qui tirent à la baisse les embauches dans le tertiaire. Il
s’agit de l’immobilier (- 6,4 %), de l’administration en général
(- 1,5 %) et de l’éducation (- 9,2 %). L’ampleur de la reprise
dans le tertiaire est encore peu marquée. De par son poids
dans l’économie, et malgré les gains importants enregistrés
dans l’industrie, la reprise en Franche-Comté reste mesurée.
16 000
15 500
1 000
0
15 000
janv.- janv.-01 janv.00
02
janv.03
janv.- janv.-05 janv.- janv.-07 janv.04
06
08
BTP
Indus
janv.- janv.-10
09
Tert
CDD COURT
1 800
30 000
1 600
25 000
1 400
20 000
1 200
1 000
15 000
800
600
10 000
400
5 000
200
0
0
janv.- janv.-01 janv.00
02
janv.03
BTP
janv.- janv.-05 janv.- janv.-07 janv.04
06
08
Indus
Tert
janv.- janv.-10
09
Source : Acoss - Urssaf
Des nouveaux emplois jeunes et féminins
Graphique 3 : Structure des intentions d'embauche par âge en 2010 en %
(données annuelles et brutes)
50 ans ou plus
femmes
ho mmes
Source : Acoss - Urssaf
40 à 49
25 à 39
Moins de 25 ans
50
40
30
20
10
0
10
20
30
40
La part des femmes est de 49 % dans la
population active franc-comtoise (source
INSEE) alors qu'elle est de 56 % dans
l'ensemble des nouvelles embauches.
En revanche la population féminine est sous
représentée (47 % en Franche-Comté) en
ce qui concerne les nouveaux contrats en
CDI.
50
Celle ci est beaucoup plus importante pour les CDD courts que pour les autres contrats (60 %).
Globalement en une décennie, la part des hommes augmente légèrement alors qu'elle ne fait qu'augmenter pour les
femmes.
Les 2/3 des nouvelles embauches sont destinées aux personnes de moins de 40 ans alors que cette population représente, selon la source INSEE, 53 % en Franche-Comté de la population active.
La moyenne d'âge est un peu plus élevée pour les personnes ayant eu accès à un contrat long, en effet, les CDI ont
été affectés principalement aux personnes de 25 à 39 ans alors que les CDD courts ont été confiés en grande partie
à ceux de moins de 25 ans.
Si l'emploi s’est beaucoup ouvert aux personnes de 50 ans et plus, elles restent encore dans la précarité.
Les femmes ont également davantage accès aux embauches mais de la même manière, elles sont cantonnées à des
contrats de courtes durées.
Observatoire N°28
Encadré Intérim :
Graphique 4 : Evolution de la part des DUE INTERIM (en %) pour la région
Déclarations Uniques d'Embauches INTERIM 2008 à 2011 Franche Comté
20000
Doubs
Haute Saône
18000
Jura
Territoire de Belfort
16000
14000
10000
8000
6000
4000
2000
Carte 2 : Evolution et nombre de DUE INTERIM
nov-10
juil-10
sept-10
mai-10
mars-10
nov-09
janv-10
juil-09
sept-09
mai-09
mars-09
nov-08
janv-09
juil-08
sept-08
mai-08
janv-08
0
mars-08
Source : Acoss - Urssaf
12000
339 000 DUE intérim ont été signées en 2010 en FrancheComté.
Elles représentent 62% des nouvelles offres d’emplois en 2010.
Certains départements sont plus « utilisateurs » de ce mode
d’embauche, comme la Haute-Saône (69 %) et le Doubs
(63 %), que d’autres comme le Territoire de Belfort (56 % ).
Explosion des embauches dans l’intérim
Entre 2009 et 2010, le nombre de DUE en intérim s’accroit
fortement : + 48 % après une décrue de - 44 % sur l’année
précédente. Cette progression s’explique par la recrudescence du recours à l’intérim dans l’industrie, notamment
automobile. À ce titre, les zones d’emploi de Montbéliard et
de Belfort, avec respectivement des hausses de + 76 % et
+ 56 % d’embauches intérimaires, enregistrent les plus
fortes progressions. Champagnole et Saint-Claude ne sont
pas en reste et progressent à un rythme supérieur à 40 %.
Intérim : signe tronqué de reprise ?
Même si les emplois permanents sont en nette hausse
depuis 2010, le recours massif à l’embauche intérimaire
est révélateur du caractère encore fragile de la reprise. Ce
constat s’observe dans les bassins d’emploi fortement
imprégnés par une industrie qui retrouve le chemin de la
reprise doucement, et… sûrement lorsque la dynamique
des embauches en contrats permanents sera l’égale ou
par bassin d’emplois (en %)
dépassera celle des contrats
intérimaires, ces derniers étant
privilégiés tant que la stabilité
du tissu économique n’offre
pas suffisamment de garantie.
Les contrats intérimaires permettent en effet de jouer sur
les effectifs en temps de crise.
La forte poussée de l’intérim
dans les bassins du nord-est
de la Franche-Comté est à
prendre en ce sens avec un
certain recul. Le déclin persistant de l’embauche dans la zone d’emploi de
Montbéliard est la preuve que la crise ne s’est
pas achevée et ce malgré l’augmentation des embauches
intérimaires.
N ote M ethodologique
La formalité administrative
Les formalités obligatoires liées à l’embauche doivent être effectuées sur un support unique, la déclaration
unique d’embauche (DUE), remplie par l’employeur et adressée à l’URSSAF ou à la Mutualité Sociale Agricole
(MSA) dont il relève, quelles que soient la durée et la nature du contrat de travail.
Champs
Dans toute l'étude, le champ couvre l'ensemble des activités concurrentielles hors entreprises affiliées à la MSA.
Il n'existe pas actuellement de suivi exhaustif des fins de contrat de travail, qui ferait le pendant du suivi des entrées au travers des DUE.
Sources (ACOSS/URSSAF)
Observatoire
BULLETIN D'INFORMATIONS STATISTIQUES DES URSSAF DE FRANCHE-COMTE
Analyse et rédaction : Cellule Statistique Régionale
Conception graphique : Chargée de communication régionale
Impression : UIOSS Besançon
Observatoire n° 28 - 230 exemplaires
Parution : septembre 2011
N° ISSN : 1637-4940