l`indice ATMO et la surveillance de la qualité de l`air
Transcription
l`indice ATMO et la surveillance de la qualité de l`air
Zoom sur : l'indice ATMO et la surveillance de la qualité de l'air L’air est prélevé à l’extérieur par aspiration grâce à une pompe, au niveau d’une tête de prélèvement à l'extérieur de la station. Il est ensuite emmené à l’intérieur des analyseurs par des lignes de prélèvement. Le saviez-vous ? ATMO a été créé dans le cadre de la loi sur l'air du 30 décembre 1996. L'indice de la qualité de l'air est le plus souvent représenté par une girafe nommée ATMO. En France, l'État confie la surveillance de la qualité de l'air à une trentaine d'associations : les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Elles constituent le réseau national ATMO (comme "atmosphère") de surveillance et d'information sur l'air. L'indice ATMO L'indice ATMO est calculé chaque jour et pour chaque agglomération. D'abord, à onze heures, une prévision est réalisée pour le jour même et pour le lendemain. Puis, à la mi-journée (aux environs de seize heures), un bilan général est calculé. Ce n'est que le lendemain vers neuf heures trente que l'indice définitif de la journée est connu. Les résultats (sous le contrôle du Laboratoire Central de la Surveillance et de la Qualité de l'Air – LCSQA) sont diffusés sur Internet à l'adresse suivante : www.lcsqa.org/. Ils sont en général accompagnés d'une tendance : amélioration, stabilité ou dégradation. Ils sont jugés sur une échelle de 1 (excellente) à 10 (très mauvaise). La qualité de l'air dépend à la fois des conditions météorologiques et des polluants rejetés. Ces polluants sont : le dioxyde de souffre (SO 2), les particules en suspension (Ps), les oxydes d'azote (NO2), l'ozone (O3), les composés organiques volatils (COV), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les métaux toxiques (plomb, mercure, arsenic, nickel, zinc, etc.) et les autres polluants tels que l'ammoniac (NH3), le sulfure d'hydrogène (H2S), l'acide chlorhydrique (HCl) et les pesticides. Mais l'indice ATMO est calculé à partir de la concentration dans l'air ambiant de seulement quatre polluants mesurés en continu par des appareils automatiques : les oxydes d'azote (NO2) dégagés principalement par les automobiles et la circulation de celles-ci ; le dioxyde de souffre (SO2) dégagé par les industries ; les poussières (PM 10) qui sont d'origine industrielle et automobile ; l'ozone (O3) d'origine photochimique. Au fur et à mesure de l'évolution de la réglementation et des dispositifs de surveillance, de nouveaux polluants participeront au calcul de l'indice ATMO. L'indice ATMO concerne les agglomérations de + de 100 000 habitants. Pour les plus petites, c'est l'indice IQA qui s'applique (indice de qualité de l'air simplifié). Les analyseurs détectent la concentration des polluants présents dans l’air prélevé grâce à des méthodes basées sur les caractéristiques optiques ou physiques des polluants. L'indice ATMO est calculé à partir de stations de calcul. Pour chaque station, on calcule la concentration horaire maximale du jour pour les oxydes de carbone, le dioxyde de souffre et l'ozone, puis la concentration journalière pour les poussières. Ensuite, pour chaque polluant, on calcule la moyenne des concentrations maximales de toutes les stations. Ces valeurs sont ensuite classées sur une échelle allant de 1 à 10 et dont les niveaux sont fixés par les réglementations européenne et française. Ce classement permet alors de déterminer, pour chaque polluant, un sous-indice allant de 1 à 10. C'est le sous-indice le plus élevé qui est l'indice ATMO de la journée pour l'agglomération prise en compte. L'air intérieur La pollution de l'air intérieur, jusqu'à présent, a été moins considérée que la pollution de l'air extérieur, pour laquelle de nombreux textes réglementaires existent. En effet, les études à son sujet sont plus difficiles à mener, étant donné qu’il s’agit de la sphère privée. Récemment, la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments est devenue une préoccupation majeure, au même titre que l'est celle de l’air extérieur. En effet, par le temps passé à l'intérieur de locaux, nous sommes exposés à de nombreux polluants (composés organiques volatils, phtalates, moisissures, allergènes etc.) qui peuvent endommager notre santé. C'est pourquoi, en 2001, les pouvoirs publics ont créé l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), chargé entre autres missions de mener des campagnes de mesures. Par ailleurs, la loi Grenelle 2 a déjà rendue obligatoire la surveillance de la qualité de l'air intérieur dans certains ERP (établissements recevant du public). Les critiques des ONG Les organisations non gouvernementales Greenpeace, WWF et Ecoforum ont dénoncé la non transposition par la France de la directive européenne en matière d'information du public sur les métaux lourds et les HAP, ainsi que le manque de moyens consacrés par l'État aux AASQA pour contrôler efficacement la qualité de l'air, ce qui les inquiète quant à leur avenir et leur indépendance. En conclusion… L'indice ATMO est un outil d'information pouvant être amené à évoluer ou à s'améliorer avec le temps. Il nous permet de savoir si l'air du dehors peut nuire à notre santé. Louana Deveau, 4e C Comment le mesurer ? Chaque agglomération possède plusieurs sites de mesures. Chacun de ces sites de mesures est équipé d’un ou de plusieurs analyseurs mesurant, en continu et automatiquement, des polluants précis. Sources Ici, le sous-indice le plus élevé est 7 (pour l'ozone), il est donc l'indice ATMO de la journée. (source www.buldair.org) www.lcsqa.org/ www.atmo-france.org/ Actu-Environnement.com www.buldair.org/ 100 gestes pour la planète (Nathalie Fontrel et Yann Brett), guide France Info, éditions Jacob Duvernet.