ROBERT BEAUVERY C`est la sépulture de Robert Beauvery qui
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ROBERT BEAUVERY C`est la sépulture de Robert Beauvery qui
ROBERT BEAUVERY C’est la sépulture de Robert Beauvery qui nous réunit ici, ce matin, dans cette chapelle du Prado. C’est fondamentalement Jésus Christ, Dieu, pour qui Robert avait donné sa vie qui nous rassemble. Dans cette célébration présidée par vous, Mgr Batut, Evêque auxilliaire de Lyon, se trouve présente d’abord la famille de Robert qui est venue entre autre du centre de la France, de la région de Limoges en particulier, où d’ailleurs aura lieu l’inhumation. Il y a bien sûr de nombreux prêtres qui ont partagé la mission avec Robert, d’une manière ou d’une autre. Il y la famille du Prado et d’autres amis, d’autres personnes, qui l’ont côtoyé sur leur route. Des chrétiens de la Paroisse de Limonest dont il fut le curé, se sont aussi joints à nous, avec en particulier Mr Vincent maire de cette commune. Un membre du Prado (Pierre Le Cabellec) m’écrivait hier : « Au-delà de la tristesse que cause toute mort, c’est l’action de grâce qui domine en ces jours où sa mort me le rend plus présent. Entre septembre 1954 et Juillet 1967, nous avons été ensemble au séminaire de Limonest et ce fut pour moi un grand moment de grâce de vivre dans une telle communauté » Ayant été lui-même formé au Prado, Robert passa un long temps de sa vie comme enseignant, aussi bien au séminaire de Limonest qu’à la faculté catholique de Lyon. Après avoir étudié à l’école biblique de Jérusalem, il a enseigné l’Ecriture Sainte, passionné de la Parole de Dieu tout au long de sa vie. D’autres missions ont marqué son service de l’Eglise. Je pense en particulier au service du diaconat ou de l’art sacré dans le diocèse. J’ai évoqué sa charge de curé de la paroisse de Limonest pendant 10 ans. L’été dernier, j’ai eu l’occasion d’échanger profondément avec lui. J’ai été frappé par l’élan intérieur qui l’habitait. Il m’avait partagé son désir que la fête du 150° anniversaire de la fondation du Prado soit bien l’occasion d’une impulsion missionnaire dans l’Esprit Saint, ouvrant l’avenir. Il portait aussi le souci que la mémoire de Mgr Ancel ne se perde pas. Il avait été lui-même, très proche d’Alfred Ancel qu’il considérait comme un vrai « fils » du père Chevrier, dans sa manière d’être disciple et apôtre de Jésus Christ. La vie du père Robert Beauvery, avec ses grandeurs et sans doute aussi la part de limites propre à toute personne, nous remet devant l’essentiel de l’écoute de la Parole de Dieu et d’une vie évangélique engagée. Ces mots du Père Chevrier résonnaient en lui comme ils peuvent résonner en nous (Que Robert puisse les vivre pleinement aujourd’hui !) : « Parlez, Seigneur, vous êtes mon Seigneur et mon Maître et je ne veux écouter que vous. Dans votre parole, il y a la vie, la joie, la paix et le bonheur » (Robert Daviaud, Accueil, sépulture de Robert Beauvery. 22-12 2010) Père Robert DAVIAUD Responsable Général Association des Prêtres du Prado Le 2 Mai 2011 [email protected] GUY CHARVAULT Le départ du Père Guy Charvault vers Dieu le Père me touche profondément et c’est avec bien des regrets que je ne peux être parmi vous au cours de cette célébration. Réunis avec le Conseil Général du Prado, nous célébrons la messe de ce jour en communion de prière avec vous tous, avec vous Monseigneur qui présidez cette eucharistie, avec tout particulièrement les sœurs de Guy et sa famille, avec tous ses amis qu’il a eu la joie d’accompagner et de servir. L’Association des prêtres du Prado a été pour lui comme une véritable famille. Il aimait raconter comment Mgr Alfred Ancel, alors Responsable Général, l’avait envoyé, jeune prêtre, pour un temps court d’études à Rome en vue d’assurer un service de formation ensuite à Lyon. En fait, il ne revint jamais et c’est toute sa vie ministérielle qu’il vécut dans ce diocèse. Il rendit un service précieux en permettant le lien entre le Prado et le Vatican, notamment au moment de la mise en place des nouvelles Constitutions de notre Institut Séculier. Sa charité pastorale fut appréciée de beaucoup de prêtres, de beaucoup de chrétiens, lors de ses responsabilités de Curé, à la Borghesiana, à Santa Maria de la Fiducca, et dans son accompagnement de la pastorale des travailleurs. Dans un texte que j’ai retrouvé et qui est comme un testament spirituel, le Père Guy écrit : « Je n’aurais voulu avoir qu’un idéal, l’essentiel : la conformité au Seigneur Jésus pour que le plus possible d’hommes vivent de sa vie ». Conscient « des obstacles qu’il a pu mettre à la grâce du Seigneur toujours si bon pour ses amis les prêtres », il évoque sa passion de laisser l’Esprit Saint le faire devenir un véritable disciple et apôtre de Jésus Christ auprès des gens, auprès des plus pauvres, des plushumbles. « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que, Fils Unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père » Combien de fois le Père Guy n’a-t-i pas médité cette parole de l’Ecriture ! Avec le Bienheureux Antoine Chevrier, prêtre diocésain et fondateur du Prado, il a prié avec ces mots : «O Verbe ! O Christ ! Que vous êtes beau ! Que vous êtes grand ! Faites, ô Christ, que je vous connaisse et que je vous aime ! » Désormais, il est appelé à vivre vraiment cette communion avec le Seigneur là où il y a « la vie, la joie, la paix et le bonheur » Je termine avec les mots écrits par Guy : « Merci et pardon à tous mes frères prêtres. Merci et pardon à tous ceux et à toutes celles que le Seigneur a mis sur ma route de prêtre pour que je leur transmette sa vie. Qu’ils l’aient en abondance ! » Père Robert Daviaud, Responsable Général du Prado. Père Guy BARBIER (1921 – 2011) Lors de la visite que j’ai effectuée auprès de Guy, il y a déjà quelques années, il m’avoua tout rayonnant : « J’ai été heureux dans mon ministère de prêtre ! » et pendant quelques jours je fus le témoin de son activité débordante. A peine arrivé à Helsinki, il me fit prendre le train pour Moscou où il anima une journée de réflexion avec l’évêque et le presbyterium de ce diocèse. Puis il me fit découvrir sa mission à Tallinn en Estonie, avant de terminer en Finlande. Le premier sentiment qui m’habite est donc l’action de grâce à Dieu pour la ferveur de la foi qui animait Guy et pour son énergie missionnaire jusqu’au bout. Au mois de Mai dernier, il écrivait : « J’ai de plus en plus de travail », en partageant sa joie de voir la continuité de son agir et en se réjouissant de tel ou tel projet à mettre œuvre au cours de l’été prochain, notamment un congrès en Pologne avec un groupe de laïcs. Ancien résistant, ancien déporté, il manifesta dès sa jeunesse une disponibilité pour des engagements courageux au service de la liberté, de la justice et de l’attention aux plus pauvres. Il répondit avec beaucoup de détermination, à l’appel du Père Ancel, alors Responsable Général du Prado, qui l’envoya dans le nord de l’Europe, avec la mission de se faire proche des chrétiens de ces pays, tout particulièrement de ceux de l’Union Soviétique. Tout au long des années, bien des rencontres, bien des actions ont marqué son ministère. Je pense à la présence à la communauté Emmaüs, la rencontre des Sœurs de Mère Térésa, le ministère d’exorciste qu’il exerça avec passion ces derniers temps. Ceux qui l’ont connu pourraient ajouter sans doute bien d’autres dimensions de son activité missionnaire. Le Bienheureux Antoine Chevrier parle de l’attrait et de l’élan qui pousse une personne à suivre Jésus Christ de plus près et à le servir dans sa beauté évangélique. Au milieu des combats contre le péché et des obstacles propres à toute existence humaine, Guy nous a témoigné d’un attachement profond à Jésus Christ qui se traduit dans une véritable charité pastorale, avec le souci de rencontrer les personnes et de former des croyants solides et fidèles. Il disait l’importance de commencer par regarder Jésus Christ dans sa relation au Père et dans sa relation aux gens. Sensible au pouvoir de délivrance et de libération du Ressuscité, il a su témoigner qu’il était possible de sortir du mal, de ne pas se résigner à rester sous son emprise. Par où passent les chemins de la grâce ? s’interrogeait-il, tout en mettant en œuvre dans la prière, les actes de salut et de guérison que Dieu nous offre. A travers ses capacités et ses limites mêmes, il tenait à devenir comme du bon pain, afin que les chrétiens, les personnes, notamment celles qui souffrent le plus, puissent trouver par lui la bonne nourriture qui vient du ciel, puissent avoir la joie de recevoir la Vie en abondance. Je terminerai cette intervention en citant les mots mêmes de Guy, qui, il y a quelques mois, s’exprimait sur ce qui fut l’essentiel de son existence : « Quand la mort se présente, on ne peut plus cacher ce qui a été le but de notre vie. Le prêtre, la religieuse, seront compris suivant le rôle social qu’ils auront rempli, mais on ne soupçonne pas ce qui a été l’origine de leur vocation : un appel personnel de Dieu, par la personne du Christ, afin de s’attacher à lui comme disciple, un amour qui ne se révèle en plénitude qu’à ceux qui le vivent… Quand depuis sa tendre enfance, on a été toute sa vie attiré par un Maître aussi extraordinaire que le Christ, on ne peut que désirer le rejoindre le plus vite possible… Dieu nous a créés à son image afin que nous puissions vivre avec lui dans l’éternité ! » Père Robert Daviaud Responsable Général du Prado