1 Apocalypse 16.12-21 : La 7ème coupe et la bataille d`Armageddon
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1 Apocalypse 16.12-21 : La 7ème coupe et la bataille d`Armageddon
Apocalypse 16.12-21 : La 7ème coupe et la bataille d’Armageddon Armageddon est une idée que le monde autour de nous reconnaît, sans forcément bien comprendre de quoi il s’agit vraiment. Armageddon fait peur à certaines personnes, mais cet événement inspire l’imagination des cinéastes et des créateurs des jeux vidéo. Il existe en fait plusieurs jeux qui ont une édition « Armageddon ». Et vous avez probablement entendu parler du film « Armageddon » - qui ne correspond pas du tout à l’enseignement biblique de cet événement, mis à part cette vague idée que ce sera la fin du monde, puisque l’action du film, c’une mission envoyé sur un astéroïde pour le faire exploser, avant qu’il ne heurte la terre, provoquant sa destruction. Sinon, beaucoup de personnes associent la bataille d’Armageddon avec les témoins de Jéhovah, puisqu’ils diffusent beaucoup d’enseignement à ce sujet. En fait, ce mot n’apparaît dans la Bible qu’une seule fois, dans le passage que nous venons de lire. Et il y a déjà une première correction à apporter au nom, qui rectifie la prononciation et l’orthographe du mot : il faut dire « Harmaguédon », puisque, comme le v.16 le souligne, ce mot vient de l’hébreu – et c’est donc la prononciation la plus exacte. Le sens de ce mot en hébreu est tout simplement « montagne de Meguiddo ». Dans l’Ancien Testament, la ville de Meguiddo se situe entre le mont Tabor et le mont Carmel, dans la plaine de Jizréel, qui rejoint la plaine d’Esdrelon, plus vers le sud. Ces plaines couvrent une grande partie du nord et du centre d’Israël, et, en plus d’être la route principale entre les pays du nord, et du sud, c’était très souvent un champ de bataille idéal tout au long de l’histoire. C’est là que Baraq et Débora ont eu la victoire sur les Cananéens (en Juges 4-5) et que Gédéon a battu les Madianites (en Juges 7). C’est là aussi que le roi Saül a trouvé la mort, de même que le roi Josias, lorsque ce dernier a voulu combattre contre le Pharaon Néko (2 Rois 23.29). Napoléon, en traversant cette région, a fait la remarque que toutes les armées du monde trouveraient là un champ de bataille idéale. Harmaguédon est donc devenu le symbole des grandes batailles – gagnées ou perdues. D’après notre passage, il servira encore une dernière fois, pour la plus grande et ultime bataille de ce monde, que notre texte, au v.14 appelle plutôt « le combat du grand jour de Dieu, le Tout-Puissant ». Avant d’entrer plus directement dans le détail du passage, une dernière précision, tirée justement du v.14. Le mot utilisé pour « combat » est plutôt un mot grec (polemos) qui signifie plus tout une campagne militaire qu’une seule bataille. Nous pouvons donc souligner déjà que les événements des 6ème et 7ème coupes se poursuivront jusqu’à la fin d’Apoc 19, lorsque le Seigneur posera les pieds sur le mont des Oliviers, et vaincra Satan, l’Antichrist, le faux prophète, et toutes les nations de la terre qui combattront avec eux. Ayant établi cette perspective générale, considérons maintenant les détails de ces deux dernières coupes. Il faut penser que Dieu laisse encore un peu de temps, et donne un peu de répit à la terre et à ses habitants, suite aux cinq plaies déjà passées ; mais on pourrait dire, comme nous utilisons l’expression, que « c’est reculer pour mieux sauter ». Car les deux dernières coupes ont plutôt pour effet de laisser s’exprimer jusqu’à son aboutissement la rébellion de Satan, de l’Antichrist, du faux prophète (la première fois qu’il est appelé ainsi, mais c’est la « deuxième bête », qui monte de la terre, que nous avons vu en Apoc 13.11-17), pour amener l’intervention définitive de Dieu 1 contre ses ennemis. La sixième coupe prépare le chemin, en séchant l’Euphrate, pour permettre aux rois d’Orient de venir avec leurs armées. L’Euphrate a souvent été une frontière, dans l’histoire de ce monde, et une barrière qui empêchait des invasions. Mais lorsque le fleuve est tari, rien n’empêchera le passage très facile de grandes armées. Ce n’est pas du tout extravagant de considérer l’accomplissent de ces détails de manière littérale. Dieu a déjà fait un chemin à travers la mer pour permettre à Israël de sortir d’Égypte. Il a encore agi de la même manière pour permettre à son peuple de traverser le Jourdain en cru pour entrer dans la terre promise. Cyrus, par une œuvre importante de génie militaire, à coupé les eaux de l’Euphrate, pour entrer par le lit de ce fleuve dans la ville de Babylone pour la prendre. Pour cette dernière campagne militaire, ce sera Dieu lui-même qui faciliterait donc le rassemblement. Qui sont ces « rois de l’Orient » ? Nous pouvons lire plus littéralement « ceux du lever du soleil ». Ces armées représentent donc les pays à l’est de l’Euphrate – le Japon, la Chine, l’Inde, l’Iran, etc. Mais si la sixième coupe leur ouvre la voie, cela ne parle pas de leur motivation. C’est ce détail qui nous est donné dans les v. 13-14 : Des démons, ayant pour origines Satan, l’Antichrist, et le faux prophète, convaincront tous les rois de la terre de se rassembler pour faire la guerre, les persuadant par des prodiges et miracles. Beaucoup d’auteurs interprètent ce passage en disant que les différents pays se rassembleront pour faire la guerre entre eux, dans le but de prendre le contrôle des richesses manifestées en Israël à la fin des temps, et que ce conflit changera de cible, toutes les nations s’alliant lorsqu’ils voient venir le Christ lors de son avènement. Mais je ne vois pas cela dans le contexte. D’après ce passage, il est très clair que le but de ce rassemblement, ce n’est pas une guerre entre l’Antichrist et certaines nations, mais une alliance commune de toutes les nations, pour combattre envahir Israël afin de l’anéantir. Aucun pays ne sera absent de ce conflit, y compris les pays européens ou des Amériques – et tous seront des alliés de l’Antichrist, et contre Dieu. Et si nous avons la description du point de vue des ennemis de Dieu dans ce chapitre, nous verrons la perspective du côté des vainqueurs à la fin du chapitre 19. Si cela peut sembler surprenant, en fait, la Bible l’a annoncé depuis très longtemps, comme nous l’avons d’ailleurs vu l’autre soir dans l’étude du livre de Daniel. Cette perspective nous est donnée dans la vision de Néboukadnetsar – tous les différents royaumes dominant la terre, depuis Babylone, sont représentés dans cette statue – et ils sont tous ennemis de Dieu et de son Messie, puisque la pierre qui se détache de la montagne les renverse et les pulvérise tous, pour mettre en place un royaume éternel (Voir Dan 2.37-45). Dans le fond, toutes les nations de la terre sont sous la domination de Satan, et seront les ennemis de Dieu, sous le règne de l’Antichrist. Ces deux coupes sont aussi cohérentes avec d’autres passages parlant du jour de jugement de Dieu sur les nations. Pour constater les ressemblances, lisons Joël 4.11-14 (ou 3:11-14) dans certaines versions : « Dépêchez-vous et venez, vous toutes, nations d'alentour, et rassemblez-vous ! Là, ô Éternel, fais descendre tes héros ! Que les nations se réveillent et qu'elles montent vers la vallée de Josaphat ! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d'alentour. Lancez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent ! Car grande est leur méchanceté. (Voici) des foules et des foules, dans la vallée 2 du verdict ; car le jour de l’Éternel est proche ; dans la vallée du verdict ». Et c’est dans un tel contexte, avant même de finir sa description, au v.16, que le Seigneur intercale, au v.15, une promesse – et une exhortation – qui nous concerne très directement : « Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte » ! Comme la Bible le dit, si nous sommes prévenus de comment vont finir toutes choses, c’est afin d’être vigilants, et ne pas nous laisser endormir ou nous dépouiller par les mensonges de Satan ! Notre veille, ce n’est pas pour voir arriver ces événements, car le contexte, comme nous l’avons déjà vu, est clair. Le contraste est entre ceux qui dorment – ceux de ce monde – et ceux qui veillent, ce qui montre qu’ils sont de Dieu. C’est un rappel très clair que nous ne devons jamais oublier que notre véritable maison et patrie ne sont pas sur cette terre, mais avec le Christ, pour ne pas nous laisser détourner par les promesses de bonheur ou de richesses ici, dans ce monde, qui disparaîtra lors du jugement de Dieu ! Ensuite, au v.17 nous trouvons la description de la 7ème coupe – versé dans les airs, et qui provoque de grands bouleversements, et la fin des manifestations de la colère de Dieu. Nous avons cette simple affirmation du ciel, une voix provenant du trône de Dieu « C’en est fait » - affirmation qui montre que cela met fin aux jugements. Comme suite, il y a un résumé très bref des conséquences : Un grand tremblement de terre, qui dépassera de loin l’échelle de Richter, puisqu’il ne sera pas limité à un seul endroit, mais sera un bouleversement de la géographie générale de la terre entière. Nous voyons la précision de sa magnitude, au v. 18 - le plus grand jamais connu de toute l’histoire humaine. Et nous avons le résumé des effets au v.20 : « Les îles s’enfuient, et les montagnes ne furent pas retrouvées ». La coupe est versé dans l’air – ce qui sous-entend un effet global, total, sur toute la terre. Mais je crois qu’il y a une signification encore plus importante et plus directe, une suite logique au fait que la 5ème coupe avait été versée sur le trône de la bête. Après avoir atteint et montré l’impuissance de l’Antichrist, Dieu, par cette dernière coupe, atteint directement Satan. Comme nous le lisons en Éph 2.2, Satan est appelé « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ». Les manifestations célestes nous rappellent que cette dernière coupe est l’accomplissement ultime de la 7ème trompette, moment où il était déjà dit que le royaume de ce monde est devenu le royaume de Dieu et de Jésus-Christ. Nous lisons en Apoc 11.19 : « Le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple. Il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle ». Nous voyons aussi les autres résultats en Apoc 16.19 : La grande ville sera divisée en trois parties. (Je pense qu’il s’agit de Jérusalem, mais j’approfondirai les raisons lorsque nous aborderons la chute de Babylone dans le chapitre suivant). Évidemment, avec un tremblement de terre qui remodèle toute la géographie du monde, les autres villes seront également détruites, puis, il y a la mention, en troisième place, de la chute de Babylone, et que cette ville boira la coupe de la colère ardente de Dieu. La tournure et l’ordre signifient pour moi que la « grande ville », et Babylone sont donc deux villes différentes. Quelques remarques supplémentaires sur le v.20. Si nous prenons ce passage littéralement, nous n’avons aucun problème pour comprendre d’autres prophéties également, comme Ézék 40-48, et la géographie d’Israël telle que 3 ce pays est décrit à la fin du livre d’Ézékiel, qui ne correspond en rien à la géographie actuelle. La Bible affirme qu’à la fin des temps, lors du règne du Messie, que Sion sera devenue la montagne la plus élevée de la terre, comme nous le lisons en Es 2.2 : « Il arrivera à la fin des temps, que la montagne de la Maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront ». Mais cela ne termine pas encore les jugements de Dieu dans cette dernière coupe. Nous savons combien la grêle peut faire des dégâts, alors, imaginons la destruction qu’accomplira cette pluie de grêle où chaque grêlon pèsera environ 30 - 35 kg. Ce seront des « boulets de canon » qui tomberont sur les maisons, les villes, pour détruire. En dépit de tout cela, les hommes ne se repentiront pas, mais maudiront Dieu, étant dans une opposition totale, jusqu’au bout. Trois résultats de cette dernière coupe : le monde que nous connaissons aura disparu. Tous les monuments, bâtiments, villes, seront réduits en décombres ! Et même ceux qui ne sont pas venus combattre seront donc impliqués directement dans le jugement de cette dernière coupe. En conclusion, revenons à cette bénédiction adressé à tous ceux qui veillent – car, comme nous le voyons depuis le début de ce livre, c’est le but – nous encourager, nous aider à garder les yeux ouverts, et comprendre ce qui se passe, pour pouvoir faire les bons choix, pour croire en Dieu et être sauvés, plutôt que de subir ce qui est révélé dans ces chapitres comme juste justement de Dieu sur la rébellion et le péché des hommes, et le jugement de Satan et ses démons. Dans une telle perspective, lisons pour terminer, 1 Thess 5.2-11 : « Car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sécurité ! C’est alors que soudainement la ruine fondra sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres : revêtons la cuirasse de la foi et de l’amour, ainsi que le casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus–Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. Ainsi donc, exhortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà ». 4