Monsieur Guillaume Pepy Président de la SNCF 2 Place aux Etoiles

Transcription

Monsieur Guillaume Pepy Président de la SNCF 2 Place aux Etoiles
Fédération des syndicats de travailleurs du rail
17 boulevard de la libération – 93200 – Saint Denis
Tel 01 42 43 35 75 - Fax 01 42 43 36 67
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www.sudrail.fr
Monsieur Guillaume Pepy
Président de la SNCF
2 Place aux Etoiles
93633 La Plaine St Denis Cedex
Monsieur,
Une nouvelle fois, nous vous interpellons à propos de la situation de Monsieur Fouad Harjane, envers qui
l’entreprise publique a intenté des poursuites judiciaires pour des faits qui remontent maintenant à … 8
ans. Il est poursuivi, sur plainte de la SNCF, pour un rassemblement sur les voies en gare de Metz en 2006,
lors de la lutte menée contre le « Contrat Première Embauche », … une lutte d’ampleur nationale mêlant
étudiant-es et salarié-es qui permit l’abandon de ce projet.
L’acharnement contre Fouad Harjane est totalement injuste :
 Pourquoi une personne parmi le millier qui était sur les voies SNCF ce jour-là ?
 Pourquoi cette pression envers un syndicaliste alors étudiant, alors que l’entreprise se montre beaucoup
moins virulente lors des multiples actions (y compris de dégradations du matériel) menées par les
propriétaires terriens intervenant au nom, par exemple de la FNSEA ?
 Pourquoi la SNCF veut-elle faire condamner à 40 000 euros de dommages et intérêts un jeune pris
parmi mille personnes qui agissaient collectivement, alors qu’elle abandonne bien vite les poursuites
lorsque des patrons, collectivement aussi, insultent le personnel SNCF et s’en prennent au matériel de
l’entreprise ?
Le Directeur de la Région Lorraine vous a saisi par fax, le 12 septembre. Même si la plainte initiale a été
déposée localement, il a indiqué aux manifestant-es présent-es pour soutenir Fouad Harjane qu’une
décision de désistement ne pouvait être prise par lui-même mais était désormais du ressort de la Direction
de l’entreprise.
La fédération des syndicats SUD-Rail, l’Union syndicale Solidaires, comme bien d’autres forces syndicales,
ont activement participé au mouvement qui permit en 2006 d’enterrer le CPE. Syndicalistes, nous sommes
extrêmement favorables à la défense du service public, à tout moment ; l’acharnement envers Fouad Harjane
n’a rien à voir avec la défense du service public.
Une nouvelle audience est prévue le 14 novembre au Tribunal de Grande Instance de Metz. Outre l’injustice
que représente ces poursuites ciblées sur une personne parmi un millier, pour des faits sans gravité au regard
d’autres pour lesquels la direction de l‘entreprise se montre bien plus souple, refuser de clore ce dossier c’est
décider de multiplier dans le temps les manifestations, rassemblements, articles de presse, etc., visant la
SNCF, ce qui ne nous parait pas raisonnable, y compris de votre point de vue.
Monsieur le Président, il nous semble qu’il serait bon que la Direction de l’entreprise prenne la sage
décision de se désister, enfin, dans cette affaire : le message que vous souhaitiez faire passer (que nous ne
partageons pas, mais il n’est pas surprenant que nos positions soient opposées) est passé : n’était-ce pas là
votre principale préoccupation en tant que représentant de l’entreprise publique ?
Dans l’attente de votre décision que nous espérons positive, nous vous adressons monsieur le Président nos
salutations.
Pour la fédération des syndicats SUD-Rail :
Nathalie Bonnet
Pour l’Union syndicale Solidaires :
Christian Mahieux