Ouest France le 22 janvier 2013 Nantes

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Ouest France le 22 janvier 2013 Nantes
Nantes
Ouest France 22/01/2013
La maison de retraite la Providence change de main
Cemavie, la fondation du Crédit Mutuel, dirige depuis le début de l’année cet établissement de 88 lits.
Avec pour objectif de créer une unité spécialisée pour personnes désorientées.
Construite en 2006, par l’association indépendante Guillaume-Grou,
(fondée à cet effet), sur le site d’un
ancien établissement tenu par des
religieuses, la maison de retraite La
providence, sise à Nantes près du
jardin des Plantes, vient de changer
de main. C’est Cemavie, la fondation
d’utilité publique et à but non lucratif, crée par le Crédit Mutuel de LoireAtlantique et centre ouest, qui est devenu propriétaire depuis le 1er janvier.
« Le passage de relais s’est fait en
douceur », explique Jean-Luc Pellerin, directeur général de Cemavie et
Marie-francoise Crochu, présidente
de l’association Guillaume-Grou.
« Pendant six mois en 2012, nous
avons géré ensemble la maison.
Cela nous a permis d’informer les
88 résidents et leurs familles et de
leur dire qu’il n’y aurait pas de bouleversement »
« Le secteur évolue énormément
depuis dix ans. Nous nous sentions
isolés. De plus, cela devient lourd
à gérer pour un conseil d’administration constitué uniquement de bénévoles », explique Marie-Françoise
Crochu qui demeure au conseil d’établissement. « C’est pour cela que
nous avons cherché un partenaire
ou un repreneur qui partageait nos
Au premier rang, de gauche à droite Jean-Luc Pellerin, directeur général de
Cemavie, Alain Têtedoie, président de Cemavie et du Crédit Mutuel de LoireAtlantique et du centre-ouest, Marie-Françoise Crochu présidente de
l’association Guillaume-Grou.
valeurs. »
Cemavie, la fondation, a su
convaincre et a donc repris complètement l’établissement depuis le
1er janvier. Le transfert de propriété
s’est fait par le biais d’une donation
transmission.
« Nous nous inscrivons dans
la continuité », souligne Jean-Luc
Pellerin. Seul changement pour
l’heure, un nouveau directeur JeanMichel Ruhlin, a été nommé il y a
quelques mois. « Le prix de journée demeurera accessible au plus
grand nombre. Et nous demeurons
bien entendu habilités aux aides
sociales. »
Cemavie a toutefois l’intention de
faire quelques travaux d’aménagement pour créer une unité spécialisée pour personnes désorientées
(souffrant souvent de la maladie
d’Alzheimer). « Nous accueillons
déjà ces personnes, mais elles
étaient mélangées aux autres. Ce
chantier sera l’occasion aussi d’optimiser les conditions d’accueil et
de travail du personnel. »
Cemavie, née à l’aube des années
2010, a pour objectif de gérer une
dizaine d’établissements à terme.
Elle a d’abord inauguré dès 2011 un
Ephad, un établissement pour personnes âgées dépendantes à Rezé
sur les bords de Sèvres. Dans le département, elle ouvrira dans le quartier de la Bottière-Chenaie à Nantes,
90 lits au 1er semestre 2014 et 90
autres fin 2015 à Saint-Herblain (résidence Alliende). Avec toujours
le même objectif : « apporter une
aide aux personnes fragilisées du
fait d’un handicap ou du vieillissement », souligne Alain Têtedoie, président de Cemavie et du Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du CentreOuest.
Philippe GAMBERT.
La Grande-Providence : un peu d’histoire
La Grande Providence est issue
d’une communauté religieuse fondée par Jeanne Delanoue à Saumur
en 1704, la congrégation des Sœurs
de la Providence. Grâce à une donation de Guillaume Grou, riche négociant et armateur nantais, un hospice pour orphelins y est créé. Au
XIXe siècle, l’établissement dirigé par
les religieuses dites des incurables
hébergea des femmes âgées, des infirmes et des aliénés.
Pas d’occupation allemande dans
les années de guerre car la Maison des Incurables leur faisait peur.
En 1955, 35 religieuses assurent le
fonctionnement de l’établissement.
Des religieuses qui se rattacheront
en 1968 à la Congrégation des Servantes des Pauvres de Jeanne Delanoue dont elles étaient issues.
Les sœurs vendent en 2001 les locaux qui n’étaient plus adaptés. Une
nouvelle résidence naît, régie par
l’association Guillaume-Grou. Aujourd’hui, l’histoire de la résidence
se poursuit avec la Fondation Cemavie. Une exposition photographique
dans le hall de la résidence retrace
l’histoire de l’établissement.
La résidence La Grande-Providence au 87, rue Gaston-Turpin à Nantes

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