numéro 8 4e trimestre 2006
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numéro 8 4e trimestre 2006
“ EDITORIAL EDITORIAL Nous avons levé les obstacles de tout ordre qui subsistaient : difficultés pour exproprier, multiples exigences administratives (respect de la loi sur l’eau, diagnostic archéologique, etc.) et surtout les sceptiques… Aujourd’hui, Tonnerre est en ordre de marche et les partenariats qui nous sont proposés sont particulièrement importants. Jugez-en plutôt : Un partenariat avec l’Etat représenté par Le développement économique de Tonnerre : du concret ! C’est maintenant concret, Tonnerre peut dès aujourd’hui proposer des terrains, des locaux et des aides intéressantes aux entreprises qui ont de nouveaux projets ! Le travail a porté ses fruits et ce sont 18 hectares aux « Petits Ovis » (proche du Petit Béru), plus de 20 hectares dans la zone industrielle et 4 hectares sur la « Côte Putois » qui sont proposés selon les cas pour le commerce, l’industrie ou l’habitat et qui vont tout prochainement être viabilisés. La communauté de communes et la ville, en étroite concertation avec Yonne développement, la chambre de commerce et d’industrie de l’Yonne, et le centre de développement du Tonnerrois, sont d’ores et déjà prêts à proposer ces terrains aux entreprises susceptibles d’investir à Tonnerre. La chambre de commerce termine la construction d’un hôtel d’entreprises qui comportera cinq modules de 300 m2 chacun, tandis que Yonne Equipement construira l’an prochain un bâtiment-relais comprenant trois modules de 300 m2 chacun. C’est la réponse concrète apportée par les acteurs de terrain que nous sommes aux délocalisations, aux centralisations rampantes de services publics vers les grandes villes, aux réductions d’effectifs de tout poil… Voilà des mots qui hantent les Tonnerrois (comme beaucoup d’autres) depuis des années. En cinq ans de mandat, votre équipe municipale n’a pas assisté impuissante à ces pertes d’emplois qui signifient presque toujours perte de pouvoir d’achat ou de population. Que manquait-il à Tonnerre pour attirer des entreprises ? Certainement pas une maind’œuvre, abondante et qualifiée. Ce qui nous manquait vraiment, c’était des terrains viabilisés, prêts à accueillir des projets, mais surtout un véritable projet politique de développement, inexistant en 2001 ! Nous avons construit ce projet. Notre « Projet de ville », qui concerne aussi bien le quartier des Prés-Hauts que la ville ancienne, a été élaboré pendant que nous faisions l’acquisition des terrains nécessaires. Monsieur le préfet : un fonds de soutien à l’emploi et aux financements, débloqué par le ministère des finances et Vivendi Universal, grâce aux efforts du président du conseil général et du député de l’arrondissement, va se conjuguer au solde du premier plan « Thomson » et au « projet de territoire du Tonnerrois ». L’équivalent de deux cents emplois devrait ainsi être assuré dans le Tonnerrois en deux ans : ce n’est pas rien ! La reconnaissance par l’Etat du label « Pôle d’excellence rurale » pour le pôle Services du centre de développement du Tonnerrois permettra de subventionner jusqu’à 50% les projets de développement économique fondés sur un partenariat entre collectivités locales et entreprises privées : c’est remarquable ! p23 Un service municipal Le service « Etat-civil » p24/25Nouvelles technologies L’e.administration p27 Chronique juridique la mise en œuvre du volet Habitat du projet de ville, engageant sur sept ans un investissement de 8,2 millions d’Euros, pour la réhabilitation de l’habitat existant et la construction de nouveaux pavillons, afin de mieux répondre aux besoins de notre population : c’est inespéré ! Nous ne sommes pas de ceux qui se lamentent sur le passé. De nouveaux partenariats sont en cours, entre les acteurs du commerce de la ville, d’une part et entre les acteurs de la santé et de la précarité sociale, d’autre part. Nous ferons tout pour qu’ils réussissent. Raymond Hardy, maire de Tonnerre p9 La page des jeunes p10/11 Au fil des chantiers p12 Le conseil général nous aide p14 Bibliothèque Des livres et vous... p15 Culture Le thème culturel de 2007 p15 Histoire locale Le chevalier d’Eon p16 Patrimoine Les trésors cachés Habitat et projet de ville Se loger à Tonnerre Un partenariat avec l’Opac 89 pour Bien à vous, Conseil municipal des jeunes p18/21 Dossier nauté de communes et nos partenaires (CCI / Yonne développement ) pour la mise en œuvre et la commercialisation de notre zone industrielle commune : c’est exceptionnel ! Je gage que 2007, qui va voir tant de projets se concrétiser, sera vraiment l’année du renouveau à Tonnerre. de la maison Thévenin Un partenariat étroit avec la commu- Nous sommes convaincus que ces réussites présentes seront la source de réussites futures et que chaque Tonnerrois, par son action individuelle quotidienne, peut être à l’origine de notre réussite commune. “Sommaire p4/5 Interview de Monsieur le maire p7 Economie Galerie Saint-Pierre p8 Nos petits Tonnerrois Centre social La responsabilité des mineurs p28/29 Santé Brigitte Lorriaux, nouvelle directrice du centre hospitalier p30 Société Les anciens combattants p32/33 Vie associative Association Renouer Plus près des associations... p34 Animations de Noël p36 Sport Le nouveau terrain de rugby p36 Voix de l’opposition p37 Carnet p37 Agenda des festivités p38 En bref... p38 Permanences Numéros utiles NOUS CONTACTER rue de l’Hôtel-de-ville 89700 Tonnerre Téléphone : 03 86 55 22 55 Fax : 03 86 55 30 64 [email protected] 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p3 “ Interview Interview Raymond Hardy s’exprime sur l’economie tonnerroise Tonnerre Infos : Monsieur le maire, vous aviez quitté le CDT en raison de l’impossibilité que vous aviez d’être traité comme un véritable partenaire au sein de ce groupement. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis aujourd’hui ? Raymond Hardy : en effet la ville n’était pas considérée comme elle aurait dû l’être au sein de cette association loi 1901 appelée « Centre de développement du Tonnerrois » et constituée d’un collège d’institutionnels. De plus, tout en y apportant une subvention conséquente de plus de 18 000 euros, elle n’avait pas la possibilité de relayer les demandes concrètes des commerçants, artisans et industriels de Tonnerre car tous les projets étaient déjà programmés. Or, vous le savez, notre équipe municipale s’était engagée dès 2001 à relancer d’urgence l’économie de la ville : pour ce faire elle avait proposé de s’appuyer sur une association ouverte aux acteurs de terrain. C’est la raison pour laquelle, en nous inspirant de ce qui est fait dans de nombreuses villes, nous avons créé un « Office du commerce », dans lequel siègent les unions commerciales bien sûr, mais aussi les viticulteurs, les grandes surfaces, l’office de tourisme, les artisans, l’hôpital et la ville notamment. Ce qui a changé ? C’est tout simplement le fait que le centre de développement du Tonnerrois reconnaisse aujourd’hui l’existence de l’office du commerce, et l’importance que joue l’avis des acteurs locaux dans la conduite des projets. Ce qui est concret ? C’est que Monsieur Simonato, l’actuel président de la chambre de commerce et d’industrie de l’Yonne (et du CDT) a obtenu le vote d’une subvention pour l’office du commerce, et qu’il était présent lors de son dernier conseil d’administration. Les élus de Tonnerre sont à présent traités comme de vrais partenaires au sein du CDT. Il n’y a donc plus de raison pour qu’ils s’en tiennent écartés, surtout à l’heure où les difficultés économiques imposent une mobilisation générale et une entente entre les différents partenaires. p4 | Tonnerre TI : maintenant que la ville de Tonnerre a retrouvé toute sa place au sein du CDT à quoi va bien servir un office du commerce ? RH : à ce pour quoi il a été créé : comme l’a dit la présidente de l’office, Madame Céline Coté, Il s’agit d’abord d’un lieu de débat et de réflexion associant tous les partenaires impliqués dans la vie commerciale de Tonnerre. Il n’est jamais efficace d’attendre que les projets vous tombent du ciel. Il ne faut rien attendre de l’inaction. Or les structures, telles le Pays, les organismes consulaires, les agences de développement, ont déjà tellement à faire qu’elles s’occupent en priorité des demandes construites, argumentées et portées par des groupes volontaristes. Voilà à quoi cela va servir : à exprimer les projets de notre ville en matière de commerce de façon dynamique et concertée ! D’ailleurs, si l’office du commerce n’existait pas, il faudrait l’inventer… TI : pensez-vous vraiment que le budget de l’Office du commerce va lui permettre d’être efficace ? RH : après ce que je viens de dire, faut-il vraiment raisonner en terme de budget ? Il lui faut d’abord bâtir des projets bénéfiques au développement global de la ville et à son attractivité. Pour cela, pas besoin d’argent. Mais il y a bien un moment où il faudra aborder les problèmes budgétaires. L’effort global de la ville en direction du développement du commerce est de 40 000 euros chaque année. Je proposerai qu’ils soient répartis entre le centre de développement du Tonnerrois (18 000 €) et l’office du commerce (22 000 €). A l’office d’utiliser ces moyens de façon pertinente, en cohésion avec les moyens d’autres partenaires. Ce qui est important, c’est que l’office du commerce, conserve une petite part d’autonomie et une voix dans les projets. Ses frais de fonctionnement sont très limités, il pourra donc subventionner les projets d’animations ou d’équipement qui auront été retenus en son sein. Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 Raymond Hardy et Lætitia Degoix, responsable de l’office du commerce. TI : on commence à voir sortir de terre l’hôtel d’entreprises, construit par la CCI sur la route de Soulangy. Où en êtes-vous dans vos différents projets de ZAC ? RH : depuis cinq ans, l’obsession de notre équipe municipale, c’est la relance de l’activité locale pour favoriser l’emploi. Nous avons été élus pour représenter la population et ce sujet demeure sa préoccupation numéro un. Mais comment faire ? II n’est pas possible d’employer tout le monde dans les services municipaux ! Le fait que des entreprises importantes ferment leurs portes nous dépasse totalement. En 2001, nous avons été confrontés à l’absence de terrains ou de bâtiments pouvant être vendus ou mis à la disposition d’entreprises souhaitant s’implanter à Tonnerre. Cela nous désolait d’autant plus que nous avons été sollicités par plusieurs investisseurs à ce sujet sans pouvoir leur répondre favorablement. Si nous voulions nous en sortir, la chose la plus urgente de toutes, était de faire les sacrifices nécessaires pour acheter des terrains, pour rendre possible la construction, même si cela se faisait au détriment d’autres projets. Nous avons donc fait faire les études nécessaires, modifier le plan d’urbanisme général, étudier les impacts sur l’environnement, fouiller les restes archéologiques, puis nous avons acheté des terrains aux agriculteurs (pour lesquels il s’agissait aussi d’un sacrifice), planifié l’aménagement… Tout cela nous a pris cinq ans. Cela peut sembler long à qui n’a jamais eu à conduire un projet public. “ Interview Interview Raymond Hardy s’exprime sur l’economie tonnerroise • suite Ce que l’on voit sortir de terre est le premier résultat de tout ce travail. L’hôtel d’entreprises, qui est construit par la chambre de commerce de l’Yonne, est cependant construit sur un terrain échangé avec l’entreprise Roysol. Il ne s’agit pas encore de l’utilisation de nouveaux terrains. Sauf à traiter encore des problèmes de sécurité qui nous préoccupent tous les jours, où de maintenir nos équipements sociaux et notre patrimoine en l’état, je ne vois pas de tâche plus importante que d’assurer la subsistance et l’habitat de nos concitoyens pour les années à venir. Nous allons également bientôt voir le bâtiment-relais qui sera construit par Yonne Equipement. Il se situera également sur un terrain pour lequel la mise à disposition et la viabilisation auront présenté moins de difficulté. TI : quand peut-on espérer voir des créations d’emplois à Tonnerre à la suite de ces actions ? Certain me disent, mais pourquoi acheter de si grands terrains aux Ovis ou à Vauplaine ? RH : c’est une question difficile. « Nous avons choisi de construire un avenir économique ambitieux pour Tonnerre. » C’est parce qu’il faut prévoir l’avenir. C’est tellement long de mettre des terrains sur le marché à disposition des entreprises ! TI : est-ce que votre action économique n’est pas trop lourde pour les finances communales, dont, après tout, ce n’est pas la vocation première ? RH : il faut savoir si l’on veut de l’emploi ou non. Et s’il est vrai que toute action comporte une part de risque, en revanche, si l’on ne fait rien, ou si on se limite à gérer le quotidien comme cela a été le cas dans les années passées, on est absolument certain de voir la ville régresser, les actifs partir, les services fermer … et les moyens de la municipalité baisser. C’était la voie dans laquelle nous étions engagés. Nous avons choisi de construire un avenir économique ambitieux pour Tonnerre. Heureusement, quand on a des projets on n’est jamais seul. C’est ce qui se vérifie aujourd’hui avec éclat. Nous constatons tous les jours que les forces vives de ce département nous accompagnent avec constance, il faut les remercier. Chacun se rend compte des efforts déployés par la préfecture pour mettre en place de nouvelles aides, de nouveaux plans, susceptibles de créer des emplois sur le territoire tonnerrois. Le conseil général et son président nous appuient de leur expertise (Yonne développement) pour mettre en place les zones d’activité et font des investissements exceptionnels à Tonnerre (travaux routiers, bâtiments nouveaux). Les communes les plus proches de nous, réunies avec nous au sein de la communauté de communes du Tonnerrois, ont choisi de prendre toute leur part dans le développement d’une zone industrielle à Tonnerre , et travaillent avec nous à la réalisation conjointe de nos projets. De même qu’il est impossible de prévoir de façon précise la mort d’une entreprise, il est difficile de prévoir la date de sa naissance. Ce dont on peut être certain, c’est que des entreprises vont venir s’installer là ou nous aurons des bâtiments et des terrains parce qu’il s’agit d’un besoin naturel et permanent de l’activité humaine. Mais combien et quand, je ne peux y répondre précisément sauf à risquer d’être détrompé, en bien ou en mal, par les événements. Ce que l’on sait en revanche c’est qu’à l’énergie que nous déploierons à commercialiser les zones, s’ajoutera un facteur « chance ». A nous de nous trouver au bon moment pour proposer le bon produit aux industriels en développement et à transformer nos risques en succès ! TI : peut-on vraiment croire que les « fonds Vivendi » seront plus utiles à l’emploi local que les « fonds Thomson » ? RH : les deux choses n’ont rien à voir : dans le cas de Thomson, il s’agissait d’une opération de reclassement à la suite de la fermeture d’une usine employant un grand nombre de salariés locaux. Avec Vivendi, c’est un fonds de développement qui s’ouvre à nous. De nombreux porteurs de projets craignent de se lancer en raison du coût élevé de la main d’œuvre dont ils ont besoin. Grâce à cette manne financière, ils pourront, s’ils sont retenus par Vivendi et par l’Etat, bénéficier de l’aide financière dont ils ont besoin pour créer leurs emplois. Cette aide pourra même concerner de très petites entreprises. Elle vise surtout à développer le tissu économique déjà existant. Si le cabinet spécialisé, qui sera recruté pour coordonner cette opération, parvient à attirer de nouvelles entreprises dans le Tonnerrois, c’est tant mieux, mais il est plus réaliste de croire qu’il aidera davantage les projets de développement locaux. Quoi qu’il en soit, rien n’entamera mon optimisme ni mon ambition pour Tonnerre ! La région, les chambres consulaires, le CDT , le Pays du Tonnerrois, le service départemental d’incendie et de secours… tous travaillent à notre développement commun. Enfin, un vaste projet de ville est en route pour les dix prochaines années avec l’appui des administrations de l’Etat, et de l’Opac89 notamment, dans le cadre d’un investissement immobilier de 8,2 millions d’€uros, qui va accompagner notre développement économique. Vous dites que ce n’est pas notre vocation première ? Mais quelle serait la vocation première d’une municipalité, si elle n’assurait pas la gestion de la commune au service de ses habitants ? Zone industrielle de Soulangy 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p5 “ Economie Economie Du nouveau au quartier Saint-Pierre Le projet de revitalisation du quartier Saint-Pierre constitue un axe majeur du Projet de ville terminé l’an dernier. Premier maillon de cette pépinière d’artisans d’arts : la galerie Saint-Pierre. Tonnerre Infos a souhaité connaître le parcours et l’état d’esprit de sa fondatrice, Alexandra Brin. Tonnerre Infos : comment êtes-vous arrivée dans le quartier Saint-Pierre ? Alexandra Brin : cela fait longtemps que je suis icaunaise puisque je me suis installée à Chablis dès 1983. J’aime cette région qui a le mérite d’avoir des racines, dont témoigne son exceptionnel patrimoine, et d’être proche de Paris, où se trouve les matériaux dont j’ai besoin et… nombre de mes clients ! Je lui ai pourtant fait quelques infidélités mais j’y suis toujours revenue. Dernièrement j’étais à Epineuil dont j’aime les collines de vignobles mais j’ai souhaité m’installer dans la ville centre du Tonnerrois, à nouveau pour son patrimoine, et aussi pour la commodité de ses services. J’avais déjà l’idée d’un regroupement d’artisans d’art. C’est en expliquant mon projet à Raymond Hardy, lors des dernières Vinées tonnerroises, qu’il m’a informé de son souhait pour le quartier Saint-Pierre. Lorsque j’ai visité les lieux qu’il me proposait, j’ai tout de suite été conquise. C’est un artisanat qui n’a pas connu la vogue de certains, comme l’ébénisterie ou la reliure. Il ne s’apprend donc pas aisément. J’ai étudié ses techniques pendant deux ans chez un véritable artiste qui m’a enseigné les « ficelles » (c’est le cas de le dire !) du métier. Attirée par l’histoire de l’art, j’ai étudié cette discipline qui m’a permis de mieux comprendre l’esprit des tapisseries sur lesquelles je travaillais. Dix ans d’expérience Salle Drouot* ont complété ma connaissance et ma pratique, à la fois de mon métier d’origine, et du commerce d’objets d’art en général. * Salle des ventes aux enchères de Paris TI : quel avenir voyez-vous pour le quartier Saint-Pierre ? AB : c’est le véritable cœur de la ville et il a vocation à retrouver son rôle central. J’adhère totalement au projet municipal de restauration de la place dégagée par l’ancienne halle Daret. Avec un café et des tables sur les terrasses en été, cela deviendra un « must » pour les Tonnerrois comme pour les touristes. J’ai demandé à Raymond Hardy s’il accepterait de me louer également les locaux occupés par l’Office du commerce. Celui-ci doit déménager et la possibilité de créer une ouverture entre les deux boutiques me permettrait de concrétiser l’idée d’un « village » d’artisans d’art. TI : votre boutique est pourtant une ancienne boucherie ! Cela ne se prêtait pas a priori à l’exercice du métier d’antiquaire… AB : certes ! Je me suis d’ailleurs amusée à transformer l’espace de telle façon qu’on aurait du mal aujourd’hui à deviner l’ancienne activité des lieux. Toutefois, je tiens à corriger l’image que beaucoup de gens ont de ma galerie. Si je vends en effet des antiquités et de la brocante, par passion, mon vrai métier est la restauration de tapisseries anciennes. En effet, je connais déjà plusieurs professionnels (l’ébéniste Jean-Louis Questre, la céramiste Brigitte Pasquelins, un spécialiste de la vannerie en osier, entre autres) qui aimeraient pouvoir y exposer l’une de leurs réalisations avec leurs coordonnées, de façon à promouvoir leurs talents. Au printemps, ce projet devrait voir le jour. Par la suite, leur succès pourrait les inciter à s’installer complètement à Tonnerre en rouvrant les boutiques aujourd’hui fermées sur la place. On peut me juger trop optimiste mais si les artistes ne rêvaient pas, qui le ferait ? TI : quelles sont vos impressions après quelque six mois sur place ? AB : elles sont très bonnes. Les services municipaux ont superbement restauré les locaux que je loue et, même s’ils ne sont pas entièrement finis, il est clair que je bénéficie d’un beaucoup plus grand passage qu’auparavant. D’une manière générale, la restauration de tapisseries anciennes traverse une certaine crise, c’est aussi pour cela que je complète mes activités par le commerce d’art. Les tapisseries sont moins à la mode (même si je suis persuadée que celle-ci reviendra) et les restaurations réalisées en Asie ou en Afrique constituent une concurrence déloyale pour des artisans comme moi. Ma clientèle vient essentiellement des marchands parisiens et des collectionneurs fortunés mais, là aussi, les dépenses pour les tapisseries ont été freinées. Il y a vingt ans, j’étais allée visiter la Biennale des antiquaires, à Paris. En distribuant seulement sept cartes de visite, j’ai eu du travail pour dix ans… Ce ne serait plus possible aujourd’hui. Pour m’adapter, je propose des services auxquels les gens ne pensent pas toujours. Ainsi je possède nombre de modèles de canevas anciens que je suis capable d’adapter, sur des sièges notamment. Je peux aussi personnaliser des coussins ou des dessus de lit, grâce aux techniques de la tapisserie. Je peux enfin restaurer des sièges recouverts d’une tapisserie dont leurs propriétaires sont persuadés qu’elle est irréparable ! Les gens craignent souvent que ce travail ne coûte trop cher ; ils seraient surpris de connaître les devis (que je réalise gratuitement !). Autre atout pour Tonnerre : la galerie est ouverte tous les dimanches. De plus en plus de promeneurs en profitent pour venir me voir et faire un petit voyage dans le temps… Contact Galerie Saint-Pierre 28, rue Saint-Pierre 89700 Tonnerre Y 03 86 55 11 01 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p7 “ petits Tonnerrois NosNospetits Tonnerrois Le centre social s’adapte aux nouveaux besoins Le centre social, présent aux Prés-Hauts, aux Lices et en centre-ville, est un équipement municipal qui se veut : Un lieu de proximité, ouvert à tous, sans discrimination, proposant un accueil convivial ; Un projet participatif, fondé sur les initiatives et les ac- tions des habitants ; Une plate-forme d’accompagnement de la vie asso- ciative, et des projets personnels ou collectifs ; Une équipe de professionnels qui propose diverses animations et services. Accompagnée d’un coordonnateur, l’équipe du centre social est organisée par secteur : Le secteur Petite enfance est géré par la halte-garderie « A petits pas » qui accueille les enfants de 0 à 3 ans ; Le secteur Enfance concerne le centre de loisirs et l’accompagnement scolaire pour les enfants de 4 à 10 ans ; Le secteur Jeunes accueille la tranche d’âge 11-17 ans dans le cadre de l’accompagnement scolaire et des activités du mercredi et des vacances ; Le secteur Adultes accompagne les familles et les per- Ainsi le centre social concerne toutes les générations, de la petite enfance aux personnes âgées en passant par la famille. Menant une action d’animation globale et de lien social, il contribue au développement culturel, sportif et éducatif ainsi qu’à la lutte contre l’exclusion. sonnes âgées dans diverses activités allant des ateliers de travaux manuels aux après-midi dansants. Il faut noter que la caisse d’allocations familiales de l’Yonne reste notre premier partenaire institutionnel pour le financement de ces activités. Nous recherchons des bénévoles principalement pour l’aide aux devoirs de 16h30 à 18h les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Renseignements Centre social rue Emile Bernard Y 03 86 55 03 71 ou 03 86 54 46 16 de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30. a [email protected] Le conseil municipal des jeunes nouvelle equipe et nouveaux projets Elue le 2 juin 2006, la nouvelle équipe a commencé par visiter les différents services municipaux afin d’apprendre le fonctionnement et les diverses possibilités dont ils disposent avant de proposer et de réaliser de nouveaux projets. Les jeunes conseillers, réunis en quatre commissions (loisirs, sport et culture, finances, aménagement et travaux, et solidarité, prévention et citoyenneté), vont rechercher et proposer des idées pour améliorer la ville et la vie des Tonnerrois. Ils mettront au point, avec les services municipaux compétents, les projets qu’ils auront décidés ensemble, en disposant d’un budget de 10 000 euros. Pour cela, ils s’informent, étudient, font approuver et réaliser leurs projets, tout comme le font les élus adultes. Interviewés sur leurs nouvelles fonctions Julien, Maurane et Rose-Léonie, prennent leur travail à cœur : « Etre conseiller municipal nous permet de découvrir le fonctionnement de la maire, mais pas forcément pour faire de la politique plus tard ! En plus, c’est super intéressant d’avoir à gérer un budget, ça nous apprend la vie. On a plein d’idées pour aider la ville, améliorer la vie des jeunes et des personnes en difficulté. On va d’abord se réunir dans les commissions et faire des propositions, puis on décidera tous ensemble pendant le conseil municipal. » p8 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 LES ELUS DU CONSEIL MUNICIPAL DE JEUNES Wendy Mota De Souza maire Morane Aveline et culture adjointe loisirs, sports Rachel De Cuypère adjointe aux finances ier Bastien Emile Gauth nt et travaux me ge na mé adjoint a Emilie Rieh té vention et citoyenne adjointe solidarité, pré “ a page jeunes La Lpage desdes jeunes KESAKO ? Le secteur jeunes est un lieu d’accueil pour tous les adolescents de 13 à 17 ans. L'AVIS DES JEUNES... Tonnerre Infos : que pensez vous du secteur Jeunes ? Hasnaa : j’aime bien parce qu’on est les plus grands du centre et donc on peut faire des tas de trucs bien. Brahim : j’aime bien car il y a des activités qui me plaisent comme le sport. Nicolas : c’est bien parce qu’il y a plein d’animations différentes et on peut apprendre à faire des activités sympas ! Tonnerre Infos : avez vous envie d’y changer quelque chose et qu’avez-vous envie d’y faire ? Hasnaa : tout est bien pour moi. J’aimerais faire une sortie à Paris, aller à la piscine d’Auxerre et de Montbard. Brahim : le secteur Jeunes, c’est bien comme ça. Mais je voudrais faire du quad, du moto-cross, une sortie vélo et karting. J’aimerais bien aussi aller au parc Astérix et faire du paint-ball. Nicolas : j’aimerais qu’il y ait un peu plus de monde et je voudrais faire plus de sorties au cinéma et aussi – pourquoi pas ? – visiter des pays étrangers. Tonnerre Infos : que pensez vous de Tonnerre ? Hasnaa : c’est bien mais c’est un peu petit. Brahim : c’est bien, mais j’espère que ce sera plus vivant quand ils auront restauré le centre-ville. Nicolas : Tonnerre est une petite ville et je trouve que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus d’animations et plus de magasins. (prévenLes jeunes peuvent y trouver différentes documentations jeux espace un et tion, aide aux projets…), un espace détente tes…). (ping-pong, fléchet que Ce lieu permet de se retrouver dans un cadre sain autre ant investiss en omie l’auton à accès un favorise scolaire ou familial et un maximum les jeunes dans leurs loisirs. leurs Une animatrice est toujours présente pour les aider dans différentes démarches. Plus de 18 ans et un projet… aucun problème ! es, L’animatrice vous aidera à organiser vos projets (sorties, vacanc financement, organismes…). Objectifs : jeunes ; des Favoriser l’insertion sociale, culturelle et professionnelle thèmes qui Sensibiliser, prévenir et permettre la réflexion autour de touchent les jeunes ; Favoriser une démarche citoyenne : Développer l’autonomie du jeune ; Améliorer l’accès aux loisirs. Horaires : Lundi : 16h30 - 18h30, accompagnement scolaire Mardi : 16h30 - 18h30, accompagnement scolaire Mercredi :10h00 - 12h00, atelier « Ados en action » 14h00 - 16h00, accueil 11/15 ans 16h00 - 17h30, accueil 15/18 ans Jeudi : 16h30 - 18h30, accompagnement scolaire Vendredi : 16h30 - 18h30 : accompagnement scolaire Pendant les vacances : du lundi au vendredi de 14h00 à 19h00 (variables selon les activités) Renseignez-vous auprès d’Elise Reygrobellet Y 03 86 54 49 16 - 03 86 55 03 71 [email protected] 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p9 “ u fildesdeschantiers chantiers AuAfil Le point sur... les travaux en cours HOTEL COEURDEROY Soucieuse de la qualité de vie à Tonnerre et de l’attractivité de la ville, la municipalité a procédé au ravalement de la façade de l’hôtel Cœurderoy, bâtiment municipal hébergeant actuellement la bibliothèque. Il est destiné à accueillir également le futur musée municipal. Avant... Le résultat est spectaculaire, les images parlent d’elles-mêmes… La municipalité a voulu donner l’exemple au moment où elle lançait un « fonds façades » justement destiné à encourager les travaux de rénovation. L’entreprise Blot a procédé au nettoyage de la façade en octobre dernier. Située dans le périmètre des bâtiments historiques, la restauration de cette façade devait respecter les indications en termes de matières et de couleurs prescrites par l’architecte des bâtiments de France, compétent dans ce domaine. En 2007, les travaux feront l’objet de finitions. En effet l’entreprise va reprendre les joints, les pierres et les corniches afin d’harmoniser et d’étanchéifier le bâtiment. ... et après nettoyage de la façade Parallèlement, la salle du rez-de-chaussée de l’aile gauche de l’hôtel Cœurderoy a été mise à disposition du groupe d’activités manuelles « Les Tamalous ». Cette salle avait déjà fait l’objet d’un premier travail de restauration lors d’un chantier-école. A cette occasion, les poutres, parquets et boiseries murales avaient été mis en valeur. Les travaux récemment réalisés par les services municipaux ont apporté du confort à la salle, notamment par l’installation de l’électricité, du chauffage et d’un point d’eau. La salle du rez-dechaussée de l’aile gauche de l’hôtel Cœurderoy LE GYMNASE ABEL MINARD Le gros œuvre est quasiment achevé. En effet le gymnase est aujourd’hui hors d’eau et hors d’air. La charpente et le toit sont posés, donnant ainsi le volume du bâtiment. Les murs et les fenêtres, quant à eux, le protègent des intempéries. La première phase du chantier laisse place à d’autres corps de métiers tels les électriciens et les menuisiers. Le calendrier est respecté, les délais sont conformes à ceux envisagés, la grande salle devrait en effet être livrée pour l’été, ce qui permettrait d’accueillir les classes dès la rentrée 2007 A noter que les travaux continuent pendant les périodes de fête. p10 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 Vues extérieure et intérieure du gymnase “ u fildesdeschantiers chantiers AuAfil HOTEL DES IMPOTS ET PERCEPTION Désormais les travaux touchent à leur fin. L’accueil commun est déjà opérationnel depuis le 15 octobre. La gêne des usagers et des employés occasionnée par les travaux est maintenant récompensée par le maintien de ce service de proximité et la modernisation du bâtiment. Ce chantier a constitué un véritable défi, car les travaux ont eu lieu alors que les administrations concernées devaient continuer à fonctionner sur place... Accueil commun de la perception et des impôts Visite de chantier au 1er étage avec l’architecte et le responsable du service des impôts 5 RUE DE L'HOTEL-DE-VILLE Le premier étage de l’immeuble destiné à accueillir les personnes sans domicile fixe et les pèlerins de SaintJacques avait fait l’objet d’une première phase de restauration en 2005. Entrée de l’immeuble, 5 rue de l’Hôtel-de-Ville Actuellement, les services techniques commencent les travaux du rez-de-chaussée de l’immeuble, où se trouvent les locaux syndicaux. Les travaux prévoient notamment l’aménagement du futur local de l’Unsa. Il s’agit de conserver les éléments architecturaux de valeur et de repeindre les revêtements muraux, de restaurer les sols et de remettre aux normes l’ensemble de l’électricité. PRIEURE La salle du Prieuré a été restaurée afin d’accueillir le Club Marguerite de Bourgogne, dont l’ancien local, appartenant au centre hospitalier, a été récupéré par celui-ci. Les travaux réalisés en majorité par les services techniques municipaux, ont consisté en une remise aux normes et une restauration apportant un meilleur confort. Un chauffage réversible permettant à la fois de chauffer et de climatiser la salle a été installé. Un coin cuisine ainsi que des sanitaires pouvant accueillir des personnes handicapées ont été construits. Il reste encore à changer les fenêtres et les barreaudages extérieurs. Les travaux, co-financés par l’association, sont menés en concertation avec les futurs résidants. Salle commune et futur bureau du Club Marguerite de Bourgogne 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p11 “ Politiquelocale locale Politique Le conseil general nous aide UNE NOUVELLE UNITE TERRITORIALE DE SOLIDARITE ( UTS ) POUR TONNERRE Depuis plusieurs mois, les Tonnerrois avaient pu remarquer les travaux importants en cours dans les anciens bâtiments de l’usine Camus. Ils sont aujourd’hui terminés et abritent la nouvelle unité territoriale de solidarité. Depuis l’automne dernier, le centre d’aide médico-sociale de Tonnerre (ancien Cams) a en effet acquis son indépendance vis-àvis d’Avallon et constitue désormais une unité territoriale de solidarité (UTS) à part entière. Il s’agit là d’un investissement important du conseil général, chargé par les lois de décentralisation de l’action sociale au niveau local. Unité territoriale de solidarité, rue Vaucorbe Cette UTS assure trois missions principales : la protection maternelle et infantile (avec des consultations par des puéricultrices), le service social (avec des assistantes sociales) et la sous-direction Enfance-famille, laquelle suit une centaine d’enfants placés en familles d’accueil (rôle assuré précédemment par la Ddass) et organise des mesures d’assistance éducative à domicile pour les familles en difficulté. L’école municipale de musique et de danse agréée (Emma) propose à ses élèves, comme son nom l’indique, des cours de danse classique et contemporaine. Pas moins de vingt trois personnes sont ainsi mises à disposition par le conseil général pour le mieux-être des Tonnerrois les plus fragiles. Cette activité rencontre un succès croissant, dû en partie au talent de son professeur, Madame Béatrice Habert, laquelle enseigne désormais à 53 élèves. En dehors de l’agrément pour le personnel de l’UTS et pour ses utilisateurs, cette importante opération immobilière assainit toute cette partie du faubourg Vaucorbe et embellit significativement cette entrée dans Tonnerre. Les locaux de l’UTS réhabilités par le conseil général étant plus grands que les besoins des services sociaux ne le justifiaient, M. de Raincourt, président de l’assemblée départementale, a proposé à la ville de Tonnerre de la faire bénéficier gratuitement d’un espace pour ses activités éducatives. La proximité de l’école de musique et son besoin d’un lieu mieux adapté pour la danse ont rapidement déterminé le choix de réaliser dans les nouveaux locaux une salle de danse de qualité professionnelle. Celle-ci offre un espace d’évolution de 70m2, des vestiaires, des douches et des toilettes, le tout pour les garçons et pour les filles. UN GRAND PAS DANS LE MONDE DE LA DANSE Depuis la mi-novembre, les élèves peuvent ainsi profiter de ces équipements et notamment du tapis de danse respectant les normes européennes. A noter qu’un seul fournisseur est habilité pour cela en Europe. L’installation de ce tapis a nécessité un épaississement spécifique de la dalle du sol. Cette qualité de matériaux nous permettra notamment de recevoir des stages de danse, ce qui est toujours très motivant pour les élèves et leur professeur. Ultime geste du conseil général : les charges locatives, y compris le chauffage, sont offertes à la ville de Tonnerre. La nouvelle salle de danse ravit les jeunes élèves ! p12 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 “ Bibliotheque- des livres - deslivres Bibliotheque et et vousvous Sandor Marai Metamorphoses d’un mariage Albin Michel En 1949, en Italie où il s’est exilé après avoir quitté la Hongrie, Sandor Maraï commence l’écriture de ce roman qu’il n’achève qu’en 1979 en Californie, dix ans avant de se suicider. Roman bilan d’une époque, d’une vie peut-être, l’autobiographie étant sous-jacente, l’écrivain décrit la désagrégation de la haute bourgeoisie hongroise des années 1920 à la fin de la Seconde guerre mondiale et l’effondrement des valeurs anciennes sur lesquelles reposait la société. A Budapest, Peter, industriel hongrois, dirige l’usine très prospère que, depuis des générations, sa famille possède. La jeune fille qu’il a épousée, Ilonka, est pauvre, d’une condition sociale inférieure à la sienne mais pourvue d’une parfaite éducation. Derniers représentants d’une classe bourgeoise imbue de ses privilèges et de son pouvoir ancestral, un carcan de conventions régit leur vie matérielle et affective ne laissant aucune place à la liberté et au bonheur. Toute transgression est impossible car ce serait remettre en cause leur existence même. Chacun à leur tour, les trois personnages livrent leur vision de l’histoire. Ilonka et Peter traquent leur propre incapacité à se libérer du joug de leur conformisme, subissant sans broncher les aléas de leur vie. Judit, au contraire, prend en main sa destinée, tente de se forger une vie indépendante et libre. Mais le poids du passé est trop lourd. La période nazie, l’arrivée des Russes en 1945, font voler définitivement en éclats toute cette société. Avec un regard d’entomologiste, non dépourvu Le grain de sable qui, peu à peu, grippe les rouages parfois d’un certain humour, Sandor Maraï analyse bien huilés de leur vie, est Judit, la bonne des parents avec beaucoup de lucidité et d’amertume la fin d’un de Peter. Petite paysanne, sans aucune éducation, elle monde. a vécu toute son enfance dans une misère extrême. Accueillie comme domestique, elle a éprouvé toutes les humiliations mais aussi toutes ner aussi bien les révoltes que l’opulence et ez nous, le petit déjeu ch ie on rém cé it « Tout éta la condescendance de cette ions entre parents et en société, les relat que le dîner, la vie famille ont fait naître en elle. ou du moins ce n – même l’amour, bie is cro le je – et enfants… t toujours tenus de si. Comme s’ils étaien Belle et intelligente, elle qu’ils appelaient ain ément à des plans , ils vivaient conform prend sa revanche sur cette rendre des comptes établis. injustice. S’apercevant des senélaborent rigoureusement pré rtains grands peuples ce is, sa timents de Peter à son égard, le tu , ue oq A notre ép x pour le bonheur elle va attiser son désir, sachant aux ou quadriennau des plans quinquenn ’ils exécutent se refuser pour plus tard réapnation, des plans qu de la race ou de la , que cela plaise ou paraître, sûre d’elle-même, et r le fer et par le feu implacablement, pa se faire épouser. Conscient du non aux citoyens. bien-être ou le double jeu de sa femme qui, pece n’est pas tant le r ce qui importe ici, Ca réalisation du à tit à petit, détourne son argent is le salut, grâce la eur de l’individu, ma nh bo tion. na la pour assurer son avenir, il se sépeuple ou de la communauté, du de n, pla n, selon iso ma à la pare d’elle. u ainsi qu’on vivait Eh bien, c’est un pe le moindre ns sa s, de cinquante an ou nte ara qu de des plans autres. eur des uns ou des égard pour le bonh au mariage i présidait au travail, Car le cérémonial qu intien et la sens profond – Le ma ou à la mort avait un eois ». urg bo famille et de l’ordre conservation de la EXTRAIT p14 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 “ Culture Culture 2007 Annee chevalier d’Eon A Tonnerre, 2007 sera avant tout l’année chevalier d’Eon ! Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Thimothée d’Éon de Beaumont, dit le Chevalier d’Éon a connu l’un des destins les plus passionnants du XVIIIme siècle. Il est évidemment célèbre pour son habillement qui le faisait passer pour une femme mais, d’esprit curieux et universel, il s’est intéressé aux sujets les plus divers : l’espionnage, bien sûr, mais aussi l’escrime, les voyages, le féminisme, la religion, le commerce, la diplomatie... En 2007, nous célébrerons cette personnalité hors du commun et le programme est déjà bien nourri : Samedi 16 juin : fête de la musique ; Samedi 20 janvier, à 18h : concert du nouvel an de l’Harmo- Vendredi 29 et samedi 30 juin : concerts de l’école de mu- Samedi 10 février : défilé costumé du carnaval de Griboudin ; Samedi 28 juillet, à 11h : inauguration de l’exposition « che- nie municipale et vœux du maire ; Mardi 8 mai : pièce de théâtre sur le chevalier d’Eon par “ la compagnie Les baladins d’Eon et le Théâtre de la Résurgence, à la salle polyvalente, suivie d’un repas ; sique, salle polyvalente (création sur le chevalier d’Eon) ; valier d’Eon : un aventurier des Lumières », au vieil hôpital Notre-Dame des Fontenilles, en présence d’une délégation britannique et américaine. Histoirelocale locale Histoire Un heros troublant : le chevalier d’Eon par Elisabeth Chaussin Tout se passe comme si les Tonnerrois étaient quelque peu embarrassés de ce héros né dans leurs murs au XVIIIme siècle. Chevalier ? Chevalière ? Est-ce cela qui dérange tellement ? Il est vrai que, de nos jours, on le perçoit comme un travesti. Il est également vrai qu’en quelques décennies ce mot a changé de sens, et que de travesti à transsexuel, il n’y a qu’un pas avec, toujours, une connotation de tromperie. Devenu péjoratif, le mot n’incline pas à l’indulgence. L’anglais a l’expression cross-dressing (« habillement croisé ») beaucoup plus neutre et sans connotation perverse, que nous pourrions emprunter. Qui est cet être qui a vécu une vie d’homme durant 51 ans (1728-1779), condamné à une vie de femme pour laquelle il opte finalement durant les 31 ans restant (1779-1810) ? Un être qui, sciemment, entretient l’ambiguïté, à tel point qu’aujourd’hui, beaucoup se posent encore la question de son sexe et de son genre. Il a donc fallu le courage des élus pour lancer une exposition sur le chevalier d’Eon, alors qu’aucun anniversaire n’est à célébrer. Les loisirs tonnerrois de l’année 2007 devraient tourner autour du personnage et de son siècle. Pourtant : aucun écho au lycée Chevalier d’Eon, un recul des écoles primaires qui ont préféré travailler sur la forêt, beaucoup plus neutre. Inquiétude donc, dans le corps enseignant. Puis il y eut une brèche : l’Académie de musique décida courageusement de monter un spectacle, du théâtre chanté et musical, sur notre personnage. C’est ainsi que des petites conférences ont été données devant des enfants de 8 à 11 ans, filles et garçons. Un âge où, dans l’imaginaire au moins, le genre est une question intéressante. Une mouche volait. Attention maximale. Multiples questions. Héros accepté et intégré dans des jeux en cour de récréation. Tant et si bien que même une école primaire a ouvert ses portes à ce conte de fée. Nous ne sommes pas si loin du conte en effet, tant se mêlent dans la vie du chevalier le vrai et la légende, le réel et l’imaginaire. Tandis que les petites filles retiennent la présentation à la cour, mais aussi l’espion et le soldat, les jeunes garçons mettent en scène le combat contre le méchant Guerchy ou l’assaut contre Saint-Georges. Aucun des enfants n’est gêné par la « métamorphose » du chevalier. Il demeure insaisissable. C’est sa vie et elle est respectable. Ce que les enfants savent à présent, c’est que le chevalier d’Eon est un aventurier du siècle des Lumières, un érudit, un collectionneur de livres et de manuscrits, un écrivain (23 publications et quelques manuscrits) ; grand escrimeur, soldat, espion du Secret du Roi ; européen de la République des Lettres sachant manier les médias de l’époque mieux que quiconque et finalement, un « people » du XVIIIme siècle connu dans le monde entier. Le questionnement auquel nous invite d’Eon touche à tous les domaines, de la psychologie à la politique en passant par la littérature et la vie quotidienne. C’est ce dont l’exposition rendra compte au mois d’août prochain et, déjà, nous sommes assurés d’un public : celui des enfants. 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p15 “ Patrimoine Patrimone Maison Thevenin : un ecomusee du commerce a Tonnerre Pour les Tonnerrois et leurs visiteurs, cette boutique sombre, avec son décor ancien, fermée depuis tant d’années, est un sujet d’étonnement et d’interrogations. Les plus jeunes ne peuvent se souvenir de l’avoir vue en activité puisqu’elle a fermé ses portes dans les années 70 mais beaucoup de nos concitoyens ont connu sa dernière propriétaire, Mademoiselle Thévenin, qui s’est éteinte en septembre dernier à la maison de retraite de l’hôpital. Les Tonnerrois les moins jeunes ont au moins le souvenir de la réputation de cette confiserie emblématique du commerce en centre-ville. L’histoire de cette boutique constitue pourtant une véritable saga que Tonnerre Infos a souhaité vous raconter, un peu comme un conte de Noël… UNE AVENTURE ECONOMIQUE ET FAMILIALE En 1904, Antoine Thévenin rachète une confiserie existante à cet endroit depuis le Second Empire. Il la transforme en épicerie fine. A l’origine, en effet, on y vendait également ses pâtés, mais aussi du beurre dont la marquise de Louvois, propriétaire du château des Charmées, à Ancy-le-Franc, était une cliente fidèle. Le fondateur de l’affaire s’était même essayé à la vente de souvenirs de Tonnerre en bois. Le succès va croissant : les spécialités en confiserie, chocolaterie et pâtisserie attirent une clientèle de plus en plus large et vont désormais constituer l’essentiel de la production et des ventes. Signe de cette réussite économique, dans les années 20, les Thévenin sont les premiers Tonnerrois à posséder une automobile. Ils se font installer tout le confort moderne (salle de bains…). La consécration vient avec la création d’une succursale ultra-moderne à Saint-Florentin (on a retrouvé les factures de l’architecte et des entreprises). La deuxième guerre mondiale va marquer le début du déclin. Plus aucun travaux ne sera fait après cela. La fille, Jeanne-Françoise, travaille avec ses parents puis avec son père après le décès de sa mère, en 1947. Le fils, Pierre-Etienne, témoigne de l’ascension sociale de la famille : il devient médecin colonial. Ses filles sont aujourd’hui les seules descendantes de cette famille. Antoine Thévenin meurt en 1964. Il rejoint sa femme au cimetière Saint-Pierre. Avec lui s’éteint le fondateur de la maison et l’artisan surdoué. Il n’avait écrit aucun livre de recettes. Ses inventions vont donc disparaître avec lui. Sa fille va garder la boutique ouverte jusqu’en 1978 en revendant des confiseries fines. Elle obtient l’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques de l’immeuble en janvier 1992 et le vend à la ville de Tonnerre en septembre 2005. L'ANCIEN HOTEL DE VILLE DE TONNERRE L’histoire de l’immeuble abritant la boutique est cependant beaucoup plus ancienne. Jusqu’à la construction de l’actuelle mairie, au milieu du XIXme siècle, celle-ci se trouvait en effet aux numéros 25 et 27 de l’actuelle rue de l’Hôpital. La façade sur rue de l’ancien hôtel de ville donne aujourd’hui sur une cour fermée par une boutique et ne peut donc être vue que difficilement, ce qui est tout à fait dommage car elle est remarquable. L’architecte des Bâtiments de France la date de la fin du XVIme p16 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 siècle et son élégance à l’italienne fait penser au style de Serlio, architecte du château d’Ancy-le-Franc. Détail amusant : ce chef d’œuvre n’a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques que pour cet immeuble alors que la façade en question se poursuit sur l’immeuble voisin, propriété d’une banque ! Le complément d’inscription a été demandé et devrait être obtenu l’an prochain. Le fait que seule cette partie de l’immeuble présente un caractère patrimonial important s’explique par l’Histoire : en 1814, l’ancienne mairie avait été incendiée par les armées d’occupation prussiennes. Seule la façade côté rue de l’Hôpital a pu être sauvée. UN EXCEPTIONNEL PATRIMOINE COMMERCIAL ET ARTISANAL La direction régionale des affaires culturelles avait souhaité voir cette boutique protégée car, non seulement les décors peints en noir, vert et or, n’ont pratiquement pas bougé depuis le début du XXme siècle, mais de plus, la famille Thévenin n’a rien jeté (en matériel professionnel) pendant presque un siècle. Cela a permis la conservation d’un étonnant patrimoine qui témoigne du matériel utilisé par un chocolatier-confiseur (moules, plats, gaufriers, etc.) mais aussi de l’évolution des modes, à travers les collections de catalogues de fournisseurs notamment (papiers d’emballages, cartons, bolducs, verrerie, sacs à bonbons, etc.). On a pu retrouver également les livres d’achats, de comptes, des listes de clients et leurs consommations, parfois sur plusieurs générations de Tonnerrois ! La ville a fait réaliser très récemment un inventaire complet de ce patrimoine par Alain Lemure, érudit local. Ce travail va figurer dans les bases de données informatiques de l’Etat et sera consultable par tout un chacun. QUEL AVENIR POUR CE PATRIMOINE ? Depuis qu’elle en a acquis la propriété, grâce au conseil général de l’Yonne, la ville a entrepris de faire des réparations d’urgence au toit, de façon à arrêter les fuites. Le ravalement de la façade aura lieu en début d’année prochaine à la suite de l’opération « Fonds façades » lancée par la ville en 2006. L’idéal serait d’en faire un lieu de mémoire commerciale et artisanale, un « écomusée », mais les finances communales ne le permettent pas. Un appel a été lancé aux porteurs de projets mais, dans la mesure où l’on ne peut pas vendre l’immeuble et où les repreneurs doivent se lancer dans d’importants travaux, les candidatures ne se bousculent pas. Le projet le plus avancé est celui d’une dame, tombée sous le charme de cette boutique ancienne, qui cherche à la restaurer en lui conservant son cachet, pour y installer éventuellement un salon de thé au premier étage et vendre des produits d’épicerie fine et notamment des confiseries au rez-de-chaussée : les lieux retrouveraient donc un peu de leurs parfums d’autrefois… “ DOSSIER DOSSIER Habitat et projet de ville L’urbanisme définit la science et les techniques relatives à l’aménagement des agglomérations de l’espace urbain et rural (Larousse dixit !). C’est aussi une spécialité particulièrement adepte du jargon dont on se demande s’il n’a pas pour but de tenir éloigné tout non-initié… Et pourtant, la réflexion sur l’organisation d’une commune et sur l’avenir de celle-ci constitue bien une responsabilité essentielle des élus locaux. Les conseils municipaux se doivent d’élaborer un schéma d’urbanisme qui fixe les règles en la matière : quels sont les quartiers à développer, les zones à garder naturelles, etc. Ce document, que l’on appelait auparavant « Plan d’occupation des sols » (Pos) s’intitule aujourd’hui « Plan local d’urbanisme » (PLU). Tonnerre a arrêté le sien cette année. C’est un travail long et difficile qui requiert une grande technicité. Mais le travail d’un urbaniste ne s’arrête pas là. Aujourd’hui une ville, même de petite taille comme la nôtre, se doit de se doter également d’un véritable projet de ville. Celui-ci, dans le cadre du PLU, fixe les objectifs de la commune en matière de rénovation urbaine. A Tonnerre, la réflexion a porté d’abord sur l’habitat. Trop de maisons sont en mauvais état dans la vieille ville, une barre d’immeubles de la Saemit doit être détruite aux PrésHauts, et ce quartier doit être mieux relié au centre ancien : voici les grands axes de ce projet de ville. LA RENAISSANCE DU QUARTIER SAINT-PIERRE Le pâté de maisons enserré entre la rue Saint-Pierre et la rue Jean-Garnier, d’une part et la rue de l’hôtel-de-ville, d’autre part, est appelé « Ilot Saint-Pierre ». Sa forme évoque une sorte de haricot. Il constitue un quartier particulièrement typique de Tonnerre et concentre nombre d’immeubles très dégradés. L’idée maîtresse de cette partie du projet de ville est de mettre fin au regroupement des familles dans de trop grands immeubles qui s’intègrent mal à cet environnement quasi-rural et ne contribuent pas à l’harmonie des rapports sociaux. r e ru e de J l’ H ôt e- Vi lle Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 Cette solution, déjà préconisée par la municipalité précédente, confie ce patrimoine à un opérateur public et nous permettra d’obtenir en échange plus de huit millions d’euros d’investissements de l’Opac à Tonnerre. -d p18 | Tonnerre A ce sujet, la ville vient d’accepter la vente de ses actions de cette société à l’Opac89. Il s’agit d’une excellente opération car la Saemit n’avait plus les moyens d’entretenir son parc immobilier et la ville ne pouvait pas non plus vendre au détail ses appartements. el Le quartier des Prés-Hauts a été urbanisé dans les années 60, pour répondre aux besoins du personnel de l’usine Thomson, qui venait de s’installer à Tonnerre. Connu au XIXme siècle pour être le lieu de production d’un des meilleurs vins du Tonnerrois, ce quartier a vécu un développement rapide. Toutefois, le changement le plus spectaculaire dans ce quartier, viendra de la démolition du bâtiment A, chemin des Cordeliers, propriété de la Saemit. Cela représente 210 logements. Bien entendu, leurs occupants auront été relogés au préalable dans des bâtiments plus petits ou dans de nouveaux quartiers pavillonnaires. er rni Ga UN NOUVEL ELAN POUR LES PRES-HAUTS Les équipements publics devront également être réétudiés en fonction des besoins actuels de la population : les bâtiments scolaires ont vieilli et sont désormais trop vastes pour le nombre d’enfants qui les fréquentent. Il convient de regrouper les établissements, de restaurer ceux qui sont choisis et de démolir les autres. Enfin, le centre social, dont le succès et la nécessité ne se démentent pas, pourrait être agrandi, en particulier pour ses activités « Petite enfance ». u Pour y parvenir, plusieurs procédures d’aides ont été mises en place (voir p.29). La combinaison de ces différentes procédures se traduit par un programme d’intervention immeuble par immeuble (voir schéma ci-contre). Le projet de ville cherche précisément à répondre à ces handicaps en développant de nouvelles liaisons vers le centre-ville, au travers de la plaine de l’Armançon. Il vise aussi à améliorer les voies de communication avec les quartiers voisins. n ea L’objectif du projet de ville est ici la sauvegarde et la mise en valeur de l’urbanisme et de l’architecture de ce quartier. Il conviendra notamment de conserver son caractère et de préserver ses passages internes. Différents styles et époques sont ici représentés. L’édifice le plus ancien est sans doute l’hôtel Gauthier de Sibert, au 20 rue Jean-Garnier, dont la construction remonte à 1554. Cet immeuble, acquis en 2005 par la commune, fait actuellement l’objet d’un ambitieux projet de restauration et devrait accueillir à l’issue la maison du patrimoine tonnerrois. Ce futur service municipal renseignera les habitants du quartier et les investisseurs potentiels, à la fois sur les techniques et les matériaux de restauration à employer pour conserver son esprit à ce cœur de ville, et aussi sur les aides financières auxquelles ils peuvent prétendre pour cela. La préservation et parfois la réouverture des passages et venelles de cet îlot constituera également un axe privilégié pour l’avenir du quartier Saint-Pierre. Enfin, la réouverture des commerces, fermés pour la plupart, est un objectif majeur du projet de ville à cet endroit. Il n’a pas fait l’économie de certaines erreurs de conception, fréquentes à l’époque, et reste trop à l’écart du reste de la ville. “ PETIT GUIDE DES AIDES A L'INVESTISSEMENT DANS L'IMMOBILIER DOSSIER DOSSIER Programme d’intérêt général du Pays du Tonnerrois Seuls 162 logements, dont 38 logements sociaux, seront reconstruits aux Prés-Hauts. D’autres appartements ou pavillons seront construits aux Ovis, sur la Côte Putois et dans le quartier Saint-Pierre. Le fait d’avoir un quartier moins densément construit permettra également de replanter des arbres et d’améliorer ainsi les espaces publics. (PIG) : il sert de guichet unique sur ce territoire pour les aides de l’agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah), pour celles du conseil général et pour la caisse d’allocations familiales (Caf). Il vise à lutter notamment contre le mal logement. Tél. 03 86 54 87 08. Anah : en-dehors des objectifs du PIG, cette agence peut aider pour certains travaux. Tél. 03 86 48 41 00. Conseil général de l’Yonne : en complément de l’aide de l’Anah, il peut ajouter une subvention pour les bénéficiaires du RMI. Tél. 03 86 72 86 38. Convention Tonnerre-Saci (SA de crédit immobilier Bourgogne nord) : peut prêter à 1% pour financer ce qui ne l’a pas été par le PIG. Tél. 03 86 55 22 55. Caf : prête à 1% jusqu’à 80% de la dépense d’amélio- ration. Tél. 03 86 51 89 10. MSA : prêts complémentaires pour propriétaires occu- pants. Tél. 03 86 47 37 34. Prêt 1% logement : les salariés des entreprises de + de 10 salariés peuvent bénéficier d’un prêt pour l’amélioration de leur résidence principale. Tél. 03 86 72 09 40. Fonds façades : aide de la ville de Tonnerre et de la région Bourgogne pour restaurer les façades de certaines rues commerçantes. Tél. 03 86 55 22 55. Fondation du patrimoine : elle permet à un proprié- > Diversifier les types d’immeubles : Typologie Immeuble Petit immeuble Maison Habitat collectif collectifs de ville intermédiaire Total Situation actuelle 470 0 0 0 470 Programme 260 84 27 32 403 > Diversifier les produits : Typologie Locatifs sociaux Logement Maison Habitat locatifs sociaux de ville intermédiaire des travaux permettant aux retraités de rester dans leur domicile. Tél. 03 86 72 09 40. Total aides directes ou une intervention auprès des propriétaires-bailleurs. Dans le Tonnerrois cette aide est remplacée par le PIG jusqu’en 2007. Tél. 03 86 72 09 40. Adil 89 : cette agence départementale d’information 470 0 0 0 470 Programme Dont neufs 298 38 25 70 10 403 Opac, constructeurs privés, Val d’Yonne Habitat et SCIC Habitat Bourgogne Champagne. pour le long terme : Côte Putois Secteurs diffus - - - 50 150 105 130 38 18 60 42 52 -172 +18 +60 +42 +52 73,5% 15% 40% 40% PrésHauts Ilot SaintOvis Pierre Démolition de logements sociaux 210 210 - Constructions neuves ou ancien rénové Dont logements sociaux 597 162 210 0 fiscalisation permet d’imputer ses déficits sur son revenu global sans limitation, et accorde une exonération des droits de succession. Nouveaux dispositifs d’investissements locatifs Robien > Orientations de programmation de logements Tous sites sur le logement peut vous aider à choisir l’aide appropriée. Tél. 03 86 72 16 16. Fiscalité Monument historique : un régime spécial de > Diversifier les bailleurs et opérateurs : Solde logements sociaux % du logement social sur le site Caisse nationale d’assurance vieillesse : subventionne Cal Pact : permet d’améliorer le logement par des Situation actuelle Sites taire détenteur d’un bien immobilier à caractère patrimonial mais non protégé, de bénéficier de déductions fiscales à l’occasion d’une restauration. Tél. 03 85 65 79 93. NB : s’agissant de long terme (15 ans) les objectifs de reconstitution de l’offre de logements sociaux sur la Côte Putois et les Ovis sont donnés à titre indicatif et peuvent s’envisager sur d’autres sites. et Borloo : offrent l’opportunité aux investisseurs de réduire leur pression fiscale, tout en développant une offre locative neuve et à loyers plafonnés. Société civile de placement immobilier (SCPI) de défis- calisation : elle acquiert et gère un patrimoine immobilier, collecte de l’argent dans le public et redistribue les loyers et les avantages fiscaux à ses associés porteurs de parts. Loueur meublé professionnel (LMP) : il est inscrit au re- gistre du commerce. Ses recettes annuelles doivent dépasser la moitié des revenus professionnels du foyer fiscal (minimum 23 K€). Plusieurs avantages fiscaux. Loueur meublé non professionnel (LMNP) : inférieur aux seuils précédents. Régime des plus-values de cession. 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p19 “ DOSSIER DOSSIER Se loger a Tonnerre Tonnerre s’est attachée à développer un véritable programme de logements sociaux, sous forme de réhabilitations, mais aussi de constructions. Globalement, les prix restent raisonnables, tant à l’achat qu’en location. Vous pourrez tout de même trouver quelques immeubles de très bon standing qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Notons enfin qu’il faut parfois oser entrer dans les immeubles aux façades peu attirantes. Les merveilles de Tonnerre sont en effet souvent cachées ou s‘exposent peu. LE LOGEMENT SOCIAL Offrir à tous les conditions de se loger décemment, tel est l’objectif de la politique du logement social. Principal volet de la politique du logement, elle s’inscrit également pour partie dans le cadre de la politique de la ville. Un tiers de logements locatifs et logements-foyers sont gérés par ces organismes : Opac89, entreprises sociales pour l’habitat. LES ORGANISMES DE LOGEMENTS SOCIAUX > L’office public d’aménagement et de construction 89 (Opac) L’Office Public d’HLM du département de l’Yonne a été créé le 9 novembre 1950 par le conseil général. Il a été transformé en Office Public d’Aménagement et de Construction de l’Yonne, Opac89 le 15 mars 1991. Implanté à Tonnerre depuis les années 70, l’Opac gère la plus grande partie des logements sociaux en ville. L’Opac offre un très vaste choix de logements dans différents secteurs de la ville : du logement collectif au logement individuel, du studio de 20 m² au type 6 de plus de 100m², à partir de 100 euros par mois. 60 % du parc locatif de l’Opac à Tonnerre se situe aux Prés-Hauts, 26% au centre-ville et 13% aux Lices. D’autre La plupart des logements sociaux sont collectifs. Un logement HLM sur quatre a été construit après 1985. part, l’Opac développe une politique d’acquisition dans le Les loyers sont deux fois moins élevés dans le secteur social centre historique et de construction aux Ovis et sur la Côte Putois pour assurer une répartition plus harmonieuse des que dans le privé. logements sociaux. Conditions à remplir Contact Agence de Tonnerre 5, rue Clermont-Tonnerre 89700 Tonnerre Y 0810 78 79 80 Permanences les mardis et jeudis de 10h. à 12h. Etre français ou étranger séjournant régulièrement en France. Disposer de ressources annuelles ne dépassant pas certains plafonds. L’attribution de chaque logement est décidée par une commission d’attribution. La décision tient compte des priorités fixées par la réglementation. En outre, les collectivités locales, les préfets et les employeurs peuvent, dans la mesure où ils ont contribué au financement du logement, présenter des candidats. > Val d’Yonne Habitat Entreprise sociale pour l’habitat, Val d’Yonne Habitat est une société anonyme d’HLM implantée à Auxerre. A Tonnerre, elle propose vingt-quatre logements collectifs en résidence rue de l’Europe. Elle propose également huit pavillons de type 3 et 4, mis en service en mars 2006, rue du Docteur Marion. Contact Agence d’Auxerre 4 rue d’Eckmühl 89000 Auxerre Y 03 86 72 20 80 > SCIC Habitat Bourgogne-Champagne L’entreprise se veut étendue à tous les secteurs de l’habitat : logements familiaux, logements d’insertion pour les plus démunis, logements étudiants... A Tonnerre, SCIC propose quarante logements individuels situés rue Pierre et Marie Curie et rue Monseigneur Baillot. D’une superficie de 60 m2 à plus de 100 m2 (type 3 à type 5), ces logements, dont les loyers sont situés entre 300 et 500 euros par mois, sont agréés pour recevoir les aides au logement. Quartier des Prés-Hauts p20 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 Contact Agence de Troyes 22, Rue du Beau Toquat 10000 Troyes Y 03 25 78 25 18 “ DOSSIER DOSSIER LES PROMOTEURS ET LES AGENCES A Tonnerre il existe cinq agences immobilières qui vous proposent tout type de logements à louer ou à acheter : Agences 89 Immobilier 6 rue Rougemont Y 03 86 55 11 19 Century 21 Chevalier d’Eon Quartier des Lices Prime de déménagement Le Tuc Immo Vous avez au moins trois enfants à charge, le dernier a moins de deux ans et vous percevrez l’APL ou l’AL pour votre nouveau logement ? Vous pouvez obtenir, sous certaines conditions, une prime de déménagement. Le formulaire de demande doit être adressé à la caisse d’allocations familiales de votre nouveau domicile dans un délai maximum de six mois suivant le déménagement. Tonnerre Immobilier Conseils Pour bénéficier de ces aides, le propriétaire du logement ! ne doit pas être l’un de vos ascendants. Par ailleurs, elles ne 29 rue de l’Hôtel de Ville Y 03 86 55 37 59 Immo 2G 13 rue du Pont Y 03 86 54 44 33 6 place Charles De Gaulle Y 03 86 55 29 08 15 place Charles De Gaulle Y 03 86 55 01 01 Il est à noter que les notaires et les huissiers sont également administrateurs de biens. LES PARTICULIERS Il est assez difficile d’évaluer l’offre de logements de particulier à particulier car certaines transactions se font de bouche à oreille. Toutefois, la mairie tient à votre disposition une liste de logements disponibles. LES AIDES AU LOGEMENT Pour obtenir une aide au logement, vous devez vous-même déposer un dossier à la caisse d’allocations familiales. La Caf vous aide dans vos démarches locatives (bail, loyer, charges...), dans la gestion de vos rapports avec votre bailleur (prévention et solution de litiges). A Tonnerre, un conseiller vous accueille tous les mardis à la maison des associations (12, rue Saint-Nicolas) et la borne située à l’accueil de la mairie vous permet d’actualiser votre situation. > Les aides de la Caf • Aide personnalisée au logement (APL) Cette aide varie suivant la composition de la famille, le montant du loyer et des ressources, etc. Si votre logement est conventionné, le chargé de gestion locative ou chargé d’unité de gestion de votre secteur de proximité vous aidera à remplir le dossier de demande d’APL. En cas d’avis favorable, l’APL vient en déduction de votre échéance de loyer. L’effet rétroactif est de trois mois au maximum. Même si vous pensez ne pas y avoir droit, vous avez tout intérêt à faire une demande car, si votre situation change, par exemple si vous perdez votre emploi dans les mois qui suivent, il y aura un rappel rétroactif à partir de la date d’enregistrement du dossier d’APL. Allocation de logement (AL) Cette aide de la caisse d’allocations familiales n’est pas cumulable avec l’APL. Si votre appartement n’est pas conventionné, vous pouvez peut-être en bénéficier. sont pas cumulables avec les prestations familiales versées aux parents pour les enfants de moins de 20 ans. Il faut donc choisir la solution la plus avantageuse. > Les autres aides Fonds de solidarité pour le logement (FSL) Les fonds de solidarité pour le logement sont des instances départementales chargées d’accorder des aides financières aux ménages se trouvant dans l’impossibilité d’assumer leurs obligations relatives au paiement de leur loyer. Ces aides, accordées sous forme de subvention ou de prêt sans intérêts, peuvent concerner l’accès à un logement ou le maintien dans le logement. Le Loca-pass Cette aide est destinée notamment à un salarié d’une entreprise du secteur privé non agricole, à une personne de moins de 30 ans en recherche ou en situation d’emploi ou à un étudiant bénéficiant d’une bourse d’Etat. Elle peut prendre deux formes : Aide au paiement du dépôt de garantie et prêt sans intérêt remboursable au départ du locataire ; Garantie du paiement du loyer et des charges, sur une durée de trois ans. Pour en bénéficier, adressez-vous à l’organisme gestionnaire du 1% logement, par exemple les comités interprofessionnels du logement (CIL) ou la chambre de commerce et d’industrie (CCI). Vous pouvez aussi appeler gratuitement le numéro : 0 800 800 690. • Le Codal Le Codal est un dispositif destiné aux personnes de conditions modestes souhaitant accéder à la propriété. Il propose un prêt complémentaire à 1% d’intérêts, de 7 000 à 9 000 euros. C’est une action qui s’effectue grâce au financement du conseil général et aux retours des prêts consentis. Pour plus de renseignements, contacter le 03 86 72 09 40. Contacts Caf Y 0 820 25 89 10 A Tonnerre : maison des associations, 12 rue Saint-Nicolas Tous les mardis de 9h30 à 11h30. 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p21 “ servicemunicipal municipal UnUnservice L’etat-civil simplifiez vos demarches L’état-civil est l’une des fonctions les plus anciennes des communes, puisque dès 1792 les registres d’état-civil se substituent aux registres paroissiaux qui existaient depuis 1539, à l’initiative de François Ier. Aujourd’hui, les registres d’état-civil sont informatisés. Sous l’autorité directe du maire, le service de l’étatcivil est composé de deux personnes à temps plein : Véronique Simon et Mauricette Pons. A Tonnerre, ce service délivre divers actes administratifs : réception des cartes nationales d’identité et des passeports, sorties de territoire pour les mineurs, légalisations de signature, attestation d’accueil. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 570 personnes qui sont venues, soit déposer un dossier de demande, soit retirer une pièce d’identité (cartes nationales d’identité et passeports). Ce bureau travaille en relation directe avec la sous-préfecture d’Avallon et la préfecture d’Auxerre. L’officier d’état-civil assure l’enregistrement des actes de naissance, reconnaissance, mariage, décès, transcriptions et délivre des copies, extraits d’actes, appose les mentions en marge des actes et délivre les livrets de famille, l’établissement des certificats d’hérédité et autres certificats. En 2006, le service de l’étatcivil de Tonnerre a reçu 65 avis de naissance et enregistré 216 décès et 26 mariages ont été célébrés par Monsieur le maire et ses adjoints. Ce service est également chargé de répondre aux demandes de copies d’actes d’état civil émanant soit des particuliers soit des administrations ou des notaires. Plus de 500 personnes se présentent chaque mois à son guichet. Ce service gère également les affaires générales de la commune telles que les élections, les affaires militaires et les taxes agricoles, le service Etrangers (carte de séjour, carte temporaire, carte de résident) et les autorisations temporaires de débit de boisson. Egalement rattaché au service de l’état-civil, le service des cimetières, délivre les nombreuses autorisations imposées par les opérations funéraires dans les quatre cimetières de la ville. Nouveaux Tonnerrois rales ! Inscrivez-vous sur les listes électo révisées en fin d’année, Les listes électorales étant re 2006 pour que leur deemb déc 30 les citoyens ont jusqu’au soit prise en compte. tion ifica mande d’inscription ou de mod au cours de l’année sont Les personnes ayant déménagé e démarche. cett par particulièrement concernées rs d’année sont, quant cou Les jeunes fêtant leurs 18 ans en s conseillé de vérifier efoi tout est leur Il . à eux, inscrits d’office e effectué en mairie, munis de que leur inscription a bien été d’un justificatif de domicile. et té enti leur carte nationale d’id européenne, peuvent Les ressortissants de l’Union liste complémentaire pour également s’inscrire sur la européen et les élections les élections au parlement municipales. RENSEIGNEMENTS Etat-civil Y 03 86 55 49 17 a [email protected] Elections Y 03 86 55 49 16 a [email protected] MOURIR A TONNERRE démarches et formalités après un décès La commune peut vous renseigner concernant toutes les questions administratives liées aux inhumations, exhumations et gestion du cimetière. Les services techniques sont chargés de l’entretien ainsi que du contrôle des travaux réalisés sur les concessions. > Les cimetières > Les concessions et les tarifs > Les inhumations Le service Cimetières est chargé de la gestion administrative des quatre cimetières de Tonnerre : 1) Saint-Pierre, chemin des Vieux Châteaux 2) Notre-Dame, boulevard Georges Lemoine 3) Les Lourdes, avenue de Champagne 4) Vaulichères, route de Molosmes > Achat d’une concession Concession adulte : 15 ans : 98,10 € 30 ans : 197,40 € 50 ans : 415,20 € > Renouvellement d’une concession Les concessions peuvent être renouvelées à l’échéance par le concessionnaire fondateur ou ses ayants-droit (enfants, petits-enfants) si celui-ci est décédé. Afin d’éviter la mise en place d’une procédure de reprise au terme du délai légal qui aboutira au retour de l’emplacement à la commune, il est indispensable que tout titulaire d’une concession informe le service lors de chaque changement de domicile afin de permettre le renouvellement de la concession ou de l’orienter vers un autre ayant-droit. Peuvent être inhumées à Tonnerre les personnes : Décédées à Tonnerre ; Ayant leur domicile actuel à Tonnerre mais décédées dans une autre commune ; Disposant d’une concession à Tonnerre. La famille est libre de s’adresser à l’entreprise de pompes funèbres de son choix sous réserve que cette dernière ait obtenu l’agrément de la préfecture. Elle est libre également de solliciter toute entreprise agréée pour l’ouverture de tombes. La liste des opérateurs et des chambres funéraires est à votre disposition en mairie. Les démarches et les formalités obligatoires après un décès La déclaration de décès doit être effectuée dans les 24 heures à la mairie du lieu du décès. Se munir des pièces suivantes : 1) Le certificat médical constatant le décès ; 2) Le livret de famille ou une pièce d’identité appartenant au défunt (la carte de séjour pour les étrangers) ; 3) Un justificatif d’identité pour la personne déclarante. La mairie remet des copies de l’acte de décès (en demander une dizaine d’exemplaires). Il est fait mention du décès sur le livret de famille. Dans le cas d’obsèques avec crémation : remettre le «certificat de non port de stimulateur cardiaque». Les entreprises de pompes funèbres peuvent être mandatées pour effectuer cette déclaration de décès. Lors d’un décès au centre hospitalier de Tonnerre, l’établissement effectue gratuitement cette déclaration à la mairie. 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p23 “ Nouvellestechnologies technologies Nouvelles L’e.administration ( prononcez « i.administration » ) e.administration est un anglicisme de plus pour parler de l’administration électronique ou, plus exactement, de l’introduction des techniques liées à l’informatique dans les actes de l’administration. Cela vous semble être du jargon ? Vous allez voir, c’est (presque) simple… Pour ceux d’entre nous qui n’ont pas eu à utiliser un ordinateur au cours de leur vie professionnelle, l’informatique demeure souvent un objet d’incompréhension et de crainte. Pour ceux qui s’y sont risqués sans y être obligés, un sujet d’énervement et de frustration. Pour ceux, enfin, qui ont su persévérer, ou pour les plus jeunes qui sont nés avec, c’est un outil formidable qui a révolutionné l’écriture, le calcul et maintenant l’information avec internet. L’administration de votre commune n’échappe pas au mouvement général d’informatisation de la société. Depuis cinq ans, l’ensemble des services municipaux a été équipé en ordinateurs à écrans plats. Pas seulement pour rendre plus confortables les conditions de travail du personnel (encore que cela ait son importance) mais bien plutôt pour améliorer son efficacité et sa rapidité à vous répondre et à faire progresser notre ville. 1) UN SITE INTERNET PERFORMANT Le site internet « tonnerre.fr » a été créé voilà trois ans. Il se divise en deux grandes parties : l’une consacrée à la vie locale, donnant de nombreuses informations pratiques aux Tonnerrois ou à ceux qui souhaitent s’installer dans notre ville, l’autre axée sur le tourisme, qui présente nos atouts dans ce domaine, tant sur le plan du patrimoine que de l’hébergement ou de la restauration. Ce site est actualisé en permanence : pour la partie « Vie locale » par Juliette Pialoux, chargée de communication à la mairie, et pour la partie « Tourisme », par Elise Hariot, de l’office du tourisme. En ce qui concerne la partie « Ville », vous pouvez y retrouver l’événementiel tonnerrois (développé et complété dans la partie « Tourisme »), la vie politique de la municipalité (calendrier des conseils municipaux, comptes-rendus de ceux-ci, mot du maire), l’organigramme des élus et des services municipaux (avec la possibilité de communiquer directement par courriel avec eux), le programme des travaux des services techniques, les appels d’offres publics, les offres d’emploi… Le bulletin municipal est disponible sur le site internet de la ville plusieurs jours avant que vous ne le receviez dans votre boite aux lettres. Le signe de son succès est le nombre croissant de personnes qui s’y connectent chaque mois : pas moins de 2 000 visiteurs ! p24 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 2) UNE ACCELERATION DES COMMUNICATIONS Le courrier électronique constitue une alternative beaucoup plus rapide et moins formaliste à la lettre. Vous pouvez désormais poser des questions directement à vos élus ou aux chefs de services. Ceux-ci regardent leur messagerie quotidiennement et essaient d’y répondre dans la journée pour éviter l’accumulation de messages. De même, les services municipaux n’hésitent plus à communiquer entre eux par ce biais pour éviter de déranger leurs collègues par téléphone à chaque instant. Ils peuvent aussi obtenir des informations plus rapidement auprès d’autres administrations. 3) LA DEMATERIALISATION DES ACTES SOUMIS AU CONTROLE DE LEGALITE Voilà qui sonne de plus en plus « jargon administratif » ! C’est vrai , et pourtant, ce n’est si compliqué. Les délibérations municipales, c’est-à-dire les choix faits par les élus en conseil municipal, doivent être transmis à l’Etat (en l’occurrence, son représentant, M. le sous-préfet d’Avallon) qui en vérifie la légalité. En effet, la collectivité prend ses décisions librement mais, pour protéger les citoyens d’erreurs possibles, le législateur a prévu ce garde-fou. Le représentant de l’Etat a deux mois pour se prononcer sur la légalité des délibérations. Si l’une d’entre elles lui paraît non conforme à la loi, il demande par courrier au maire de la modifier. Si ce dernier refuse, le préfet peut alors saisir le tribunal administratif, à Dijon, qui se prononcera sur la légalité de l’acte critiqué et pourra l’annuler s’il suit l’avis du représentant de l’Etat. “ Nouvellestechnologies technologies Nouvelles L’e.administration • suite Jusqu’à présent, le secrétariat de la mairie envoyait par la poste les délibérations du conseil et leur retour sous huit jours, revêtues du tampon de la sous-préfecture, en assurait le caractère légal et définitif (sous réserve des deux mois). Depuis novembre 2006, la ville a signé une convention qui lui permet d’envoyer par internet certaines délibérations (les plus lourdes, relatives aux finances ou à l’urbanisme, ne le seront que plus tard, une fois le système bien rodé). Dans la demi-heure, l’avis de réception nous parvient en retour et la délibération est dès lors applicable. Ce système, qui permet de gagner du temps et d’économiser du papier, a cependant ses contraintes : toutes les délibérations ne sont pas encore concernées et c’est le maire en personne qui doit procéder à la signature électronique des actes transmis pour en assurer l’authenticité. Il témoigne néanmoins de la confiance qu’ont les élus et l’Etat dans cette technologie pour lui confier les actes qui fixent les orientations des collectivités. 4) LA PLATE-FORME E.BOURGOGNE Les collectivités locales sont obligées de procéder à des consultations formalisées d’entreprises dès lors que le seuil de 210 000 € de travaux ou de fournitures est prévu. Cette procédure garantit aux citoyens que leurs élus ne seront pas tentés de confier ces marchés à une société plutôt qu’à une autre ou pour d’autres critères que le rapport qualité-prix. Afin d’aider les collectivités à diffuser l’information sur ces appels d’offres et de recueillir un maximum de réponses, une plateforme régionale spécifique a été créée. e.bourgogne nous permet de satisfaire à la loi et de toucher des entreprises éloignées qui auraient pu ne pas avoir connaissance de nos besoins alors qu’elles pouvaient y répondre dans de meilleures conditions. QUEL AVENIR POUR L'E.ADMINISTRATION ? On voit bien que le mouvement n’en est qu’à ses débuts. Certaines collectivités proposent déjà d’autres services par internet à leurs administrés, notamment en matière d’état-civil (voir l’exemple de Parthenay : www.parthenay.fr). Sans être aussi à la pointe, Tonnerre est tout à fait en avance dans ce domaine de l’administration électronique et elle n’a pas l’intention d’en rester là. De nouveaux services seront bientôt en ligne. Par ailleurs, le fait que les Tonnerrois se familiarisent de plus en plus avec cet extraordinaire outil de communication qu’est internet permet de penser qu’ils vont l’utiliser plus souvent encore pour communiquer avec les services municipaux et en obtenir les renseignements demandés. L’e.administration est donc bien une remarquable opportunité pour chacun d’entre nous. Tonnerre a adhéré en 2004 à cette plate-forme et n’a eu qu’à s’en féliciter. Il faut d’ailleurs noter que le formalisme qui entoure ces procédures de marché est devenu tellement lourd qu’une personne doit travailler à mi-temps dans ce domaine afin d’éviter que la commune ne se mette dans son tort par inadvertance. Enfin, on doit souligner l’avance de la région Bourgogne dans ce processus qui n’existe pas encore dans les autres régions et est régulièrement cité en modèle. Blog a part Le service culturel de la ville de Tonnerre vient de lancer le premier blog d’une série à venir. Vous pourrez ainsi consulter directement les dernières nouveautés littéraires et donner votre avis sur les ouvrages. Seront publiés vos coups de cœur et, bien sûr, toutes les animations culturelles et scolaires. Rendez-vous sur : bibliotheque.tonnerre.overblog.com « Blog », est la contraction de « web » et de « log », soit un carnet de bord sur le web. C’est un type de site internet composé uniquement de billets ou de notes postés au fil du temps et qui apparaissent de façon antechronologique. La particularité du blog c’est que chaque lecteur peut généralement laisser ses commentaires. 5) LA BORNE CAF DE LA MAIRIE Depuis mai 2006, la caisse d’allocations familiales de l’Yonne a installé une borne interactive dans le hall d’entrée de la mairie. Elle permet aux allocataires de venir consulter leurs dossiers de remboursement directement et gratuitement, sans avoir besoin de se déplacer à Auxerre. 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p25 “ Chroniquejuridique juridique Chronique “dura lex, sed lex”... “la loi est dure, mais c’est la loi” Les mineurs : quelle responsabilite ? image du film « La Haine » de Mathieu Kassovitz La presse écrite et les journaux télévisés relaient souvent les faits perpétrés par les mineurs. Mais qu’est-ce qu’un mineur et dans quelle mesure sa responsabilité peut-elle être engagée ? Etre mineur, c’est avoir moins de 18 ans. Etre mineur, c’est aussi être protégé par la loi en raison de son jeune âge mais cette protection n’est-elle pas évolutive au fur et à mesure que le mineur se rapproche de la majorité ? Le droit pénal et le droit civil considèrent que les mineurs sont responsables de leurs actes dans une certaine limite. A la date anniversaire des émeutes urbaines de novembre 2005, la violence des mineurs est plus encore d’actualité. En droit pénal, la loi Perben du 9 septembre 2002 a créé des sanctions éducatives applicables aux mineurs âgés de 10 à 18 ans. Parmi ces sanctions, nous pouvons notamment citer la confiscation de l’objet ayant servi à commettre l’infraction, l’interdiction pour le mineur de paraître dans les lieux dans lesquels l’infraction a été commise, l’interdiction de rencontrer la victime et les complices de l’infraction ou l’obligation de suivre un stage de formation civique ayant pour objet de rappeler au mineur les obligations résultant de la loi. L’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante régit le droit des mineurs. Cette ordonnance distingue entre plusieurs catégories de mineurs. Les mineurs âgés de moins de 13 ans sont déclarés irresponsables pénalement. La chambre criminelle de la cour de cassation a rendu un arrêt de principe le 13 décembre 1956 appelé plus communément « Arrêt Laboube » énonçant que les mineurs ne peuvent être condamnés s’ils n’avaient pas le discernement suffisant pour comprendre leur acte. Cela signifie que les enfants de moins de 7 ans environ n’ont pas de discernement et de ce fait, ne peuvent faire l’objet ni de mesures éducatives ni de sanctions pénales. Autrement dit, les mineurs âgés de moins de 13 ans mais faisant preuve d’un discernement suffisant peuvent, a contrario, faire l’objet de mesures éducatives. Parmi celles-ci, nous pouvons notamment citer le placement du mineur dans une institution ou un établissement public ou privé, d’éducation ou de formation professionnelle, le placement du mineur dans un établissement médical ou médico-pédagogique, la remise du mineur au service de l’assistance à l’enfant, le placement du mineur dans un internat approprié aux mineurs délinquants d’âge scolaire, le placement du mineur dans une institution publique d’éducation surveillée ou d’éducation corrective. Les mineurs âgés de 13 à 18 ans sont déclarés irresponsables pénalement mais cette irresponsabilité est de plus en plus limitée au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’âge de la majorité. En effet, les mineurs âgés de 13 à 18 ans peuvent faire l’objet de mesures éducatives prises à leur encontre. Toutefois, lorsque les circonstances de l’infraction commise par le mineur et sa personnalité l’exigent, les magistrats peuvent prononcer une peine privative de liberté mais dont la durée au vu de l’infraction commise sera divisée de moitié. En ce qui concerne les mineurs âgés de 16 à 18 ans, les magistrats auront la possibilité, eu égard aux circonstances de l’infraction commise par le mineur et à sa personnalité, de ne pas appliquer le principe de diminution de peine. Dès lors, le mineur encourra la même peine qu’un majeur. En droit civil, le fait que le mineur ne dispose pas du discernement suffisant pour analyser les événements ne constitue plus une cause d’irresponsabilité civile depuis les arrêts de principe rendus par l’assemblée plénière de la Cour de cassation le 9 mai 1984 dits notamment « arrêts Derguini, Lemaire et Gabillet ». En effet, les mineurs sont responsables de leurs actes en application des articles 1382 et suivants du code civil. Qu'est-ce-que un acompte et des arrhes ? Dans la vie quotidienne, chacun d’entre nous est amené à verser des acomptes ou des arrhes. Or, les conséquences juridiques de tels actes ne sont pas anodines. L’acompte peut se définir comme étant un paiement partiel imputé sur le montant total de la dette. L’acompte oblige chacune des parties à exécuter en totalité ses obligations. Autrement dit, dans l’hypothèse où le vendeur ou l’acquéreur n’exécute pas leurs obligations, leur responsabilité contractuelle pourra être engagée sur le fondement de l’article 1147 du code civil. Le vendeur devra restituer l’acompte versé et des dommages-intérêts pourront être alloués au profit de l’acquéreur. L’acquéreur quant à lui, s’il ne respecte pas le contrat qu’il a conclu perdra l’acompte versé et pourra également être condamné à verser des dommages-intérêts au vendeur. Les arrhes peuvent se définir comme étant une somme d’argent imputable sur le prix total, versée par le débiteur au moment de la conclusion du contrat et constituant un moyen de dédit, sauf stipulation contraire. Les arrhes offrent par conséquent à chacune des parties de revenir sur son engagement. Autrement dit, dans l’hypothèse où le vendeur se rétracte, il aura l’obligation de rembourser le double de la somme reçue à son client en application de l’article 1590 du code civil. En ce qui concerne l’acquéreur, il ne peut en aucun cas réclamer le remboursement de la somme versée. De plus, au cas où il subsisterait un doute sur la nature des sommes versées, l’article L114-1 du code de la consommation pose une présomption simple selon laquelle les sommes versées d’avance sont considérées comme des arrhes, sauf stipulation contraire du contrat. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes nous donne une petite astuce pour se souvenir de la différence : « en versant des arrhes, je peux m’arrêter » mais « en versant un acompte, je dois continuer ». 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p27 “ Sante Sante Brigitte Lorriaux, directrice du centre hospitalier de Tonnerre repond a Tonnerre Infos Tonnerre Infos : comment devient-on directrice du centre hospitalier de Tonnerre ? Brigitte Lorriaux : ma vocation est venue tardivement. Mon goût pour le service public m’avait conduit à faire SciencesPo, à Grenoble. De là, j’ai passé le concours d’entrée aux instituts régionaux d’administration et j’ai intégré la filière Ddass (les affaires sanitaires et sociales) croyant ainsi pouvoir « faire du social ». En réalité, ce type de fonction requiert une plus grande compétence de gestionnaire qu’une réelle « fibre sociale ». C’est au tour extérieur et non en passant le concours des hôpitaux que je suis devenue directeur d’hôpital. C’est là un chemin atypique mais qui me permet de connaître de l’intérieur les difficultés auxquelles sont confrontés mes partenaires institutionnels. On croit souvent creuser son propre sillon. En fait, l’histoire familiale m’a rattrapée puisque mes parents étaient soignants dans un sanatorium… Précédemment directeur financier du centre hospitalier de Dôle, j’étais parallèlement en charge du secteur médicosocial (handicapés et personnes âgées). C’est à ce double titre que M. Ballereau, directeur de l’agence régionale d’hospitalisation (ARH), m’a jugée apte à prendre la direction du centre hospitalier de Tonnerre. Je cherchais un nouveau poste et la proposition m’a semblé motivante. Toutefois, je ne suis pas salariée par l’ARH, c’est le syndicat inter-hospitalier d’Auxerre-Tonnerre qui m’emploie. J’en suis le directeur-adjoint et je porte le titre de directeur délégué au centre hospitalier de Tonnerre. TI : que pensez-vous des équipes et des infrastructures de l’établissement que vous dirigez ? BL : de bonnes choses, bien sûr ! D’autant que la certification hospitalière à laquelle sont contraints les hôpitaux tous les quatre ans est venue conforter cet a priori positif. En effet, les experts visiteurs, non contents de donner au centre hospitalier de Tonnerre son accréditation, y ont souligné trois points forts : l’organisation des consultations externes, la sécurité transfusionnelle et l’hémovigilance, et l’organisation des infrastructures. Arriver à en avoir deux est déjà difficile, en avoir trois est remarquable. En revanche, l’opinion que les équipes ont de leur outil et de leur propre performance n’est pas à la hauteur de ce résultat : elles sont trop modestes ! Leur propre auto-diagnostic n’est pas aussi favorable que celui d’experts extérieurs. Le seul point faible de l’établissement est le manque de médecins. Ceux que nous avons sont de bons professionnels mais ils ne sont pas assez nombreux. TI : comment s’articule votre rôle entre l’agence régionale d’hospitalisation et le conseil d’administration de l’hôpital ? BL : il n’est pas possible de répondre brièvement à une telle question car d’autres acteurs que les deux mentionnés interviennent également. Pour synthétiser, je dirais que le directeur a un rôle de « veille » pour connaître l’environnement dans le domaine de la santé, afin de l’intégrer dans la gestion de l’établissement. En clair, il ne m’appartient pas de dire aux praticiens hospitaliers comment faire leur travail. Il est en revanche de ma responsabilité de veiller à la bonne gestion p28 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 humaine, financière et matérielle de l’établissement et de connaître l’évolution du secteur hospitalier de façon à adapter en permanence l’hôpital à son avenir. La plupart des gens ne sont pas toujours conscients de la formidable évolution que connaît depuis une dizaine d’années le secteur de la santé. Autrefois, les hôpitaux publics étaient gérés en liens étroits avec la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), service déconcentré de l’Etat. Les Ddass ne s’occupaient que des hôpitaux publics. Désormais, les ARH coiffent également les établissements privés et ont mis en place la tarification à l’activité pour responsabiliser chaque centre de soins, public ou privé, au point que l’on a pu présenter les ARH à leurs débuts comme de véritables « préfets sanitaires ». Les relations avec la tutelle ont changé pour une plus grande autonomie des établissements. La tutelle n’intervient plus que par défaut. La tendance naturelle de chaque hôpital est de se considérer comme un véritable petit CHR (centre hospitalier régional), ce qui est un leurre. Le coût des équipements, la pénurie de médecins et la concentration urbaine rendent illusoire le fait que chaque hôpital offre, à une plus petite échelle, les mêmes services que les CHR. Cela ne signifie pas, bien au contraire, que les petits hôpitaux soient condamnés. Seuls certains services sont appelés à être centralisés comme la maternité ou la chirurgie. D’autres services ont vocation à perdurer, voire à se renforcer, comme tout ce qui entoure les soins aux personnes âgées (la gériatrie). La réponse de proximité aux urgences est essentielle également en terme de santé publique. Depuis les ordonnances Juppé de 1996 créant les ARH et le mouvement de décentralisation dans la gestion de la santé, les conseils d’administration des hôpitaux ont pour mission d’orienter la politique des établissements. Le schéma régional d’orientation sanitaire et sociale (Sross) fixe les limites de leur action. Aux conseils d’administration de s’engouffrer dans les espaces de liberté qui leur sont laissés. De même, la coopération avec les autres établissements, et en particulier avec le site-pivot (pour nous, le centre hospitalier d’Auxerre), est une nécessité imposée par le Sross et par le simple bon sens. Enfin, je souhaiterais insister sur d’autres acteurs de l’action sanitaire et sociale : le conseil général a un rôle grandissant en matière médico-sociale. C’est lui qui fixe le prix de journée d’hébergement payé par les résidants à l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ex-maison de retraite. La partie « soins » payée par l’assurance maladie est fixée par la Ddass… TI : avez-vous pris la mesure du lien qui unit son hôpital à la ville de Tonnerre ? BL : je me vois mal vous répondre par la négative ! J’ai été particulièrement impressionnée à mon arrivée par la juxtaposition des expériences hospitalières que l’on observe à Tonnerre : de l’Hôtel-Dieu médiéval à l’hôpital moderne en passant par le grand bâtiment XIXme… toute l’histoire des soins médicaux est là. Toutefois j’aimerais corriger un peu la perception que peuvent en avoir certains Tonnerrois : il n’y a pas que leur ville à avoir une longue tradition hospitalière. Ailleurs aussi l’hôpital “ Sante Sante est parfois le premier employeur, et il n’y a pas qu’ici que l’on a du mal à affronter les changements… Chacun d’entre nous a un avis sur les services publics comme la santé et l’éducation car nous en sommes tous utilisateurs à un moment de notre vie. Cela ne signifie pas que ces avis soient tous fondés. Avoir des racines est une bonne chose mais cela ne doit pas constituer un frein à l’évolution. Même si j’ai un goût prononcé pour l’Histoire, je reste persuadée que l’hôpital moderne est plus important pour les nouveaux arrivants à Tonnerre que le Vieil hôpital. TI : les Tonnerrois ont très mal vécu la fermeture de leur service de chirurgie. Est-on sûr qu’aucun autre service ne fermera désormais ? BL : ne me demandez pas de vous prédire l’avenir ! Ce que je peux vous dire c’est que le Tonnerrois représente un bassin de population non négligeable dont les caractéristiques justifient l’existence d’un hôpital. Il faut répondre à ses besoins de santé. Toutefois, cette réponse doit évoluer avec le temps. La population change, la clientèle de l’hôpital aussi et celuici ne peut ignorer l’évolution de ses attentes, tout comme il doit abandonner l’idée d’être compétent dans tous les domaines de la santé. Je suis persuadé que le centre hospitalier de Tonnerre saura adapter son mode de prise en charge des patients pour relever les défis du changement. TI : d’importants travaux ont eu lieu en 2004 et 2005. Cette année, d’autres travaux ont même été entrepris Rue des Fontenilles. Comment comprendre ces investissements au moment où l’on doit fermer des services ? BL : tout d’abord, je corrige un point de votre question : les travaux faits Rue des Fontenilles ne l’ont pas été par l’hôpital de Tonnerre mais par le centre médico-psychologique du centre hospitalier spécialisé, hébergé précédemment dans l’établissement. Ils ne pèseront donc pas sur les finances du centre hospitalier. Ensuite, les travaux réalisés depuis deux ans l’ont été avec l’accord de tous les partenaires concernés. La fermeture de services n’a pas de lien avec ces travaux ; elle répond à la nécessité de recentrer l’hôpital sur ses missions les plus utiles. Sur les trois secteurs d’activité du centre hospitalier (sanitaire, personnes âgées, hébergement spécialisé), seule la partie médico-sociale est concernée par les travaux actuels. Dans les trois dernières années, des travaux importants ont été réalisés sur une courte période. Ils ont évidemment produit un certain effet de « surchauffe » de la trésorerie. Toutefois le niveau d’endettement de l’hôpital de Tonnerre reste raisonnable. Les travaux continuent dans le bâtiment Pompidou puisque c’est là que doivent être installées les personnes logées actuellement dans le foyer d’hébergement spécialisé du pavillon Dormois, lequel accueillera à l’issue l’ensemble des services administratifs. D’autres travaux, importants, de mise aux normes du secteur « Personnes âgées » seront entrepris en 2007. Cela vous montre à quel point le directeur du centre hospitalier de Tonnerre doit réfléchir à la gestion de son patrimoine immobilier ! libre de ses choix et ce phénomène de « nomadisme » est général en France, d’où l’intérêt de se spécialiser dans les disciplines où les patients sont moins mobiles ; c’est notamment le cas des personnes âgées et/ou dépendantes. Au niveau des atouts, j’insisterai tout spécialement sur la qualité des équipes. Le personnel hospitalier travaille beaucoup et les relations sociales sont particulièrement harmonieuses. La désignation du centre hospitalier de Tonnerre comme centre référent départemental en rééducation fonctionnelle est une opportunité essentielle à saisir. Enfin, chacun connaît le cadre exceptionnel du centre hospitalier qui n’est pas pour rien dans la qualité de son accueil. TI : quelles sont vos priorités d’action dans cet établissement ? BL : les mêmes que pour toute personne chargée de responsabilités : concilier l’inconciliable ! En l’espèce, je dois veiller à la maîtrise des dépenses tout en stimulant le développement des projets. Ce n’est pas simple mais où serait le défi si cela l’était ? TI : comment voyez-vous l’avenir du centre hospitalier de Tonnerre ? BL : je l’ai déjà dit, sa réponse à son statut de référent départemental sera déterminante. Je suis persuadée que cet établissement a un bel avenir s’il sait s’adapter aux évolutions et notamment à la nécessité d’une réponse adaptée aux changements de la population à laquelle il s’adresse. En revanche, il ne faut pas se voiler la face : cette adaptation est incontournable. TI : que prévoyez-vous de faire l’an prochain à l’occasion des sept cents ans de la mort de Marguerite de Bourgogne ? BL : nous avons déjà travaillé à la préparation de cette commémoration avec la ville de Tonnerre. Nous allons continuer dans ce sens. Je souhaite que l’on puisse organiser un colloque à ce moment-là. Par ailleurs, j’aimerais renforcer les liens entre les membres du réseau national des établissements hospitaliers disposant d’un patrimoine historique. TI : vous plaisez-vous à Tonnerre ? BL : beaucoup ! Je vous avoue que je n’ai guère eu le temps de faire du tourisme car mes journées sont bien remplies. Cependant j’apprécie vraiment Tonnerre pour son côté à la fois tranquille et bien relié à Dijon et à Paris. TI : quels sont les handicaps et les atouts spécifiques au centre hospitalier de Tonnerre ? BL : je vous ai déjà parlé du trop faible nombre de médecins. Je dois également insister sur la faiblesse du bassin de population, qui reste la cause principale de la fermeture de services. Ce deuxième handicap est aggravé par le taux de fuite observé, c’est-à-dire la part de Tonnerrois qui préfère aller se faire soigner ailleurs. Je n’accuse personne : chacun est 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p29 “ Societe Societe Anciens combattants : le devoir de memoire Honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour défendre les valeurs de la République, rendre hommage à toutes les victimes des guerres, tels sont les objectifs des cérémonies commémoratives. Elles sont aussi des moments privilégiés de transmission de la mémoire aux jeunes générations. Commémoration de la Libération de Tonnerre au Pâtis A Tonnerre, une douzaine d’associations d’anciens combattants sont les relais des entités nationales. Le comité d’entente des anciens combattants, présidé par Georges Roze, ancien maire de Tonnerre, a pour objectif de maintenir les liens de bonne camaraderie qui se sont créés entre les combattants et résistants des différentes guerres mais aussi de perpétuer dans la région tonnerroise le souvenir des combattants morts pour la patrie. Le comité a pour but de fédérer l’ensemble des associations d’anciens combattants présentes dans la région. Chaque section est d’ailleurs représentée dans le comité. Il participe à toutes les cérémonies, qui sont organisées sur le plan départemental et à des commissions préfectorales. Les associations d’anciens combattants ont également un rôle social auprès de leurs membres qui peuvent être dans le besoin. Ces associations sont confrontées à un problème majeur : leurs adhérents se font de plus en plus rares et par conséquent les témoignages disparaissent avec eux. La priorité est actuellement de transmettre l’histoire aux plus jeunes. Pour ce faire, les associations proposent régulièrement d’intervenir auprès des écoles, des collèges et des lycées. Le service Mémoire à l’office national des anciens combattants (ONAC) a d’ailleurs pour mission de proposer des actions ciblées auprès des jeunes. Le saviez vous ? Un monument aux morts a été érigé dans la forêt communale à la mémoire de cinq maquisards exécutés le 18 juin 1944 par des Russes blancs de l’armée Vlassov, à la solde des nazis. Le maquis Aillot (nom donné en mémoire à Claude Aillot, jeune résistant fusillé en 1942) compta jusqu’à vingt-cinq combattants et se tenait près du hameau d’Angy. Le groupe faisait partie de l’Armée Secrète (AS) avant d’être intégré à Libération Nord en 1943. En juillet 1944, ils rejoignent le Morvan pour le rassemblent des résistants au sein des forces françaises de l’intérieur (FFI). NEUF JOURNEES NATIONALES ANNUELLES ONT ETE INSTITUEES PAR DES LOIS : ril – La journée nationale du Le dernier dimanche d’av et des héros de la Déportation souvenir des victimes ion de la victoire du 8 mai Le 8 mai – La commémorat 1945 La fête nationale de Jeanne Le 2me dimanche de mai – d’Arc et du patriotisme le d’hommage aux « morts Le 8 juin – La journée nationa e chin pour la France » en Indo onale commémorative de Le 18 juin – La journée nati De Gaulle à refuser la éral gén du l’appel historique contre l’ennemi, le 18 défaite et à poursuivre le combat juin 1940 he du 16 juillet – La journée Le dimanche le plus proc crimes racistes et antisémites des oire mém nationale à la aux «Justes» de France de l’Etat français et d’hommage nationale d’hommage aux Le 25 septembre – La journée formations supplétives des harkis et autres membres oration de l’Armistice du Le 11 novembre – La commém 11 novembre 1918 nationale d’hommage aux Le 5 décembre – La journée et des combats du Maroc e géri d’Al rre gue morts de la et de la Tunisie p30 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 Monument commémoratif du maquis Aillot Les cérémonies nationales commémorent la mémoire des faits d’armes, des grands hommes, des combattants et le sacrifice des victimes civiles ou militaires des guerres. Elles sont un hommage à ceux qui ont contribué à perpétuer les valeurs de la République, en France ou à l’étranger. Elles sont une expression du devoir de mémoire des jeunes générations envers ceux qui ont mérité la reconnaissance de la nation. Lors de ces cérémonies, Elisabeth Chasseloup, policière municipale, tient le rôle de chef du protocole, elle officie comme maîtresse de cérémonie durant l’ensemble des manifestations. Contact Comité d’entente des anciens combattants 5 bis, boulevard Saint-Michel 89700 Tonnerre Q 03 86 55 05 18 “ associative VieVieassociative Association Renouer (avec le monde du travail) L’association Renouer propose aux particuliers, aux artisans et aux collectivités, du personnel en parcours d’insertion, pour des travaux de courte durée dans des domaines variés. Présente depuis 1997 à Tonnerre, elle facilite l’insertion professionnelle de personnes en difficulté passagère. Implantée dans l’Yonne et plus particulièrement dans l’Auxerrois, le Chablisien, la Puisaye et le Tonnerrois, l’association est le lien local entre le social et l’économie. Renouer apporte le temps d’une mission un statut de salarié aux personnes sans emploi. L’association n’est qu’un maillon dans le parcours d’insertion des personnes. Elle permet de valider des compétences acquises sur le terrain professionnel et de renouer avec les droits et les obligations du monde du travail. C’est tout un partenariat avec les structures sociales locales qui lui permet d’aider ces personnes pour la recherche d’un logement, d’une formation complémentaire, ou définir un projet professionnel. 38 % des salariés ont trouvé un emploi ou une formation à l’issue d’une mission. QUI SONT LES CLIENTS ? Des particuliers pour du ménage, du repassage, du jardinage, du bricolage, etc. Ces emplois sont appelés «emplois familiaux». En fin d’année, la moitié du montant total des factures de Renouer est déductible des impôts. Ménagez-vous ! RENOUER Des collectivités locales ou des associations font appel à ses services pour des activités ponctuelles, des remplacements temporaires de personnel ou le renfort saisonnier du personnel pour l’entretien d’espaces verts, le ménage des salles communales, le remplacement des accompagnatrices de bus ou le service en salle. Des artisans, pour faire face à des surcharges de tra- vail, ou le remplacement ponctuellement d’un employé absent. LES ACTIONS MARQUANTES Renouer participe aux événement liés à l’emploi tels que la semaine de l’emploi en partenariat avec l’ANPE et la mission locale. Elle est aussi régulièrement en relation avec les chantiers d’insertion. UN TRAVAIL LOCAL L’association souhaite particulièrement développer l’offre aux particuliers dans le Tonnerrois grâce à des missions récurrentes. Depuis le début de l’année, 87 utilisateurs ont fait appel à Renouer, ce qui a engendré la création de 450 contrats. Pour vous renseigner, deux personnes sont salariées à l’antenne de Tonnerre. Contact Antenne de Tonnerre 17 avenue Aristide Briand 89700 Tonnerre Y 03 86 55 38 97 p32 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 s’occupe de tout ! Les courses, le ménage, les enfants, l’entretien de la maison, du jardin, l’aide au déménagement … Parfoisonaimeraitse déchargerde quelques tâches quotidiennesouoccasionnelles ? Comment ? Auprèsde qui ? A quel prix ? Laissez-nous vous simplifier la vie sur un simple coup de fil. RENOUER est une Association Intermédiaire, agréée par la Préfecture, qui s’occupe pour vous du recrutement, de la feuille de paie, des formalités administratives… Enplus, déduisez 50% de vos dépenses (jusqu’à 7 500 €) de votre impôt à payer! CESU délivrésparlesemployeurs acceptés Consultez-nous : Tonnerre 03 86 55 38 97 alles ments ase du lycée mindeChiencote ase du collège belMinard municipal mindeChiencote n de rugby mindeChiencote n de tennis belMinard de tir mindeChiencote 5 30 64 e.fr “ associative VieVieassociative La municipalite plus pres des associations Les associations sont à la fois des lieux d’actions collectives, des espaces d’apprentissage et d’expression de la démocratie, de la citoyenneté et, très souvent, le moyen d’œuvrer pour l’intérêt général. La municipalité affiche par ses aides financières et matérielles sa volonté politique de soutenir les initiatives des nombreux bénévoles. Tonnerre Infos rappelle les différentes actions menées en faveur des associations. LE GUIDE DES ASSOCIATIONS Ce premier guide associatif se veut avant tout pratique et utile. Classé par thèmes, il offre en effet une vue fidèle de l’ensemble des associations qui sont installées ou qui exercent leurs activités à Tonnerre. Il permettra de les contacter, voire de participer aux nombreuses activités qu’elles proposent. Convaincus du rôle primordial que jouent les associations dans l’exercice de la démocratie locale, les élus souhaitent qu’elles se développent. Ces associations jouent également un rôle indispensable d’animation de nos quartiers. Près de 150 associations y sont recensées. Elles dévoilent la richesse et la diversité associative de notre ville. Naturellement toutes les associations y ont leur place et ce guide ne prétend pas être exhaustif à ce jour. Aussi sera t-il régulièrement actualisé grâce aux informations que vous nous transmettrez. Nous espérons que vous trouverez dans ce guide les informations propres à vous accompagner dans votre engagement associatif, ou bien vous inciter à participer à la vie de nos quartiers. Téléchargeable depuis le site internet (www.tonnerre.fr), l’édition papier est disponible à la mairie et à l’office du tourisme. LA MAISON DES ASSOCIATIONS La maison des associations propose à celles-ci des espaces de réception, d’exposition et des salles adaptées à la tenue de réunions et de permanences. UN SOUTIEN FINANCIER ET TECHNIQUE Des moyens financiers sont attribués aux associations sous forme de subventions pour aider au fonctionnement et à la réalisation de projets ainsi qu’un appui technique, au quotidien par les services techniques municipaux, mis à la disposition des associations. Votées lors du conseil municipal du mois de janvier, les subventions doivent être appréciées dans le cadre d’un budget particulièrement serré. Elles visent notamment à encourager les efforts collectifs d’animation. Au quotidien, la ville de Tonnerre apporte son soutien aux associations sous de multiples formes pour favoriser le développement de leurs activités. La ville met à disposition régulièrement des salles municipales, des équipements ainsi que le matériel nécessaire à la réalisation des initiatives associatives. Les salles municipales sont prêtées gratuitement aux associations de Tonnerre pour tout congrès ou réunions ne donnant pas lieu à paiement d’un droit d’entrée ou de participation. La ville de tonnerre propose également un ensemble de matériels pour les manifestations (chaises, tables-plateaux avec tréteaux, barrières, podiums et une sono avec micro HF). Après contact auprès des services municipaux compétents (accueil et services techniques), les associations doivent adresser impérativement une demande écrite circonstanciée à l’attention de Monsieur le maire. LA FETE DES ASSOCIATIONS Cette manifestation a pour objectif de valoriser l’ensemble des actions menées par les bénévoles, faire connaître à l’ensemble des Tonnerrois la richesse du tissu associatif local, mais surtout permettre à chacun de trouver l’association qui réponde le mieux à ses attentes. Les élus ont souhaité faire évoluer la fête des associations en forum, où chaque association pourrait présenter ses activités et ainsi inciter les Tonnerrois à s’inscrire. La prochaine édition aura lieu le 8 septembre 2007, période propice aux inscriptions. Ancien foyer de jeunes travailleurs, cet immeuble appartient à l’association Saint-Joseph qui a consenti à la ville de Tonnerre un bail emphytéotique (d’une très longue durée). Après une année de restauration, la ville répond à une réelle nécessité matérielle en offrant la possibilité aux associations tonnerroises de disposer de locaux adaptés à leurs besoins. Dédiée au développement de la vie associative, la maison des associations apporte à celles-ci des services facilitant leurs activités (possibilité de se connecter à internet, mise à disposition de locaux, possibilité de bénéficier d’un siège social et possibilité de faire des photocopies). Cet espace, dont la gestion est coordonné par le Centre social municipal, sera également à même de fournir une aide concrète à la constitution et au fonctionnement d’une association. Labo photo, utilisé par la MJC Maison des associations Contact Service communication Y 03 86 55 49 34 [email protected] 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p33 “ Animationsde deNoelNoel Animations Les commercants fetent Noel En cette période de fêtes, l’union commerciale et artisanale de Tonnerre vous propose des animations de Noël pour le moins originales : une décoration de sapin et une dégustation de vin et de chocolat chaud Certains d’entre vous ont pu apprécier la dégustation de vin chaud et de chocolat chaud dans les commerces du centre-ville de Tonnerre Samedi 23 décembre, rendez-vous place Marguerite de Bourgogne pour une décoration de sapins mis à votre disposition. Pour plus de renseignements, vous pouvez appeler le 03 86 55 39 19. Tonnerre illuminee « Des nouveautés, des surprises… Noël à Tonnerre sera plus scintillant et joyeux que jamais ». Catherine Hédou, adjointe aux travaux et à l’urbanisme, se réjouit du programme d’illumination prévu du 2 décembre au 7 janvier. Des kilomètres de guirlandes aux couleurs dorées ornent une dizaine de rues du centreville. La place Marguerite de Bourgogne accueille son sapin aux décorations étincelantes. A partir de 21h, l’église Saint-Pierre surplombant Tonnerre est, elle aussi ,éclairée par des projecteurs au sol. rue de l’Hôpital Fosse Dionne et église Saint-Pierre rue du Pont place Marguerite de Bourgogne place Charles De Gaulle p34 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 rue Saint-Pierre “ Sport Sport Un nouveau terrain pour le rugby L’AST rugby « réclamait » un terrain de rugby depuis dix ans pour permettre aux jeunes de s’entraîner dans de bonnes conditions. En 2002, la municipalité a mis à la disposition des joueurs un terrain situé derrière le port de plaisance. Cependant, en 2004, le tracé du bras de dérivation, amputant une partie du terrain, a contraint les élus et l’AST à trouver un autre emplacement. Après avoir étudié toutes les possibilités et en respectant les contraintes inhérentes au rugby, la municipalité a racheté le terrain appartenant à Monsieur Desvaux, situé derrière l’actuel gymnase du lycée. L’entreprise qui a réalisé le bras de dérivation, en a profité pour terrasser le terrain en automne 2005. Malheureusement, après l’hiver le service des sports s’est aperçu que la planimétrie du terrain n’était pas aux normes. C’est enfin l’été dernier qu’une entreprise, spécialisée dans l’infrastructure sportive, a procédé à nouveau au terrassement du terrain. Grâce à un automne doux, la pelouse, plantée par le service Espaces Verts, s’est correctement enracinée. Les premiers matchs ont pu être disputés dès cet automne. “ l'opposition VoixVoixde del'opposition Conformément à la loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, cet espace est réservé à l’expression des groupes politiques n’appartenant pas à la majorité municipale de la ville de Tonnerre. Les textes publiés dans ce cadre n’engagent que leurs auteurs. Liste Agir pour Tonnerre et pour le Tonnerrois Par délibération inscrite en point supplémentaire de l’ordre du jour du conseil municipal du 27 octobre 2006, le maire a liquidé le patrimoine de la SAEMIT au profit de l’OPAC 89 pour 127 000 €. En contrepartie, nous dit la délibération, cet organisme s’engage à investir sur Tonnerre 8 millions d’euros sur 13 ans dans le cadre du «projet de ville». Rappel La Société Anonyme d’Economie Mixte Immobilière Tonnerroise a été créée au début des années 1960 par la ville de Tonnerre laquelle détient 165 des 255 parts de son capital social. En 2005, les 194 logements, gérés par l’OPAC 89, ont généré des produits d’exploitation à hauteur de 621 600 € (contre 565 730 € en 2000 soit une progression de 10 % sur cinq ans). Les charges de fonctionnement courant se sont élevées à 385 721 € (334 840 € en 2000, soit une augmentation de 16%). Réactions du groupe «Agir pour Tonnerre» La délibération soumise à la dernière minute est un acte précipité et les éléments utiles au débat n’ont été présentés ni en conseil municipal ni en commission des finances. Cette cession est une demande ancienne de l’OPAC. Le montant de l’opération est ridiculement bas rapporté à la valeur des bâti- ments estimée à 4 millions d’euros par les services du Domaine d’autant que la SAEMIT dispose de 325 011 € de placements financiers (588 776 € en 2000). L’engagement de l’OPAC 89 d’investir à hauteur de huit millions d’euros ne correspond pas à une créance que la ville détiendrait sur l’OPAC 89. Il ne s’agit que d’un volume estimatif d’investissements dont le financement repose pour partie sur des fonds publics. Dans le cadre du projet de ville, le groupe «Agir pour Tonnerre» continue de s’interroger sur la nécessité de réaliser une zone d’habitat social entre la ZAC des Ovis, le Petit Béru et la ZI de Vauplaine : Cette zone, en contrebas de la voie ferrée, est mal située. Elle est éloignée des services publics (écoles, collège, lycée, administrations, Poste, SNCF, bibliothèque, cinéma) et des équipements collectifs proposés aux Tonnerrois (gymnase, terrains de sport, piscine). Elle amènera une concentration de population de nature à fragiliser l’équilibre social de Tonnerre, le développement du centre ville et l’égalité de traitement des différentes zones commerciales. Le Groupe «Agir Pour Tonnerre» maintient qu’il aurait été plus opérationnel et moins coûteux de développer le lotissement de la Côte Putois. La ville était d’ailleurs propriétaire des terrains pour mener à bien ce projet initié par l’ancienne municipalité. p36 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006 “ Carnet Carnet Ils ont vu le jour 8/9 - Valentin Rouyer 13/9 - Mohamed Ezzaouia 19/9 - Ceylan Yumerov 27/9 - Alexis Geoffroy 15/10 - Célya Cuiller 7/11 - Lilou Decarsin 15/11 - Kassandra Cuiller 16/11 - Nihâl Ayça 18/11 - Shanys Mabire 27/11 - Mélissa Vibert “decembre Ils se sont dits oui 2/12 - Pascale Riedling et Olivier Truck Ils nous ont quittes Yvonne Perrot veuve Coursault Maurice Varin Jeanne Thevenin Marie Bertrand veuve Gourdin Mary Geantot Daniel Baguet Germaine Brignot veuve Chat Jean Sauret Georges Bouvret Edouard Perret Sur ces listes figurent uniquement les personnes ayant accepté de publier leurs actes d’état-civil AgendadesdesFestivites Festivites Agenda decembre du 7 au 23 décembre Voir > Exposition de peintures et sculptures de : Pascal Briand, Isabelle Ferrand et Yvan Baudoin Organisée par le service des affaires culturelles. Renseignements : 03 86 55 03 82 Espace Bouchez, rue F. Mitterrand 16 décembre - 20h30 Ecouter Concert de Noël Organisé par la chorale de NeuvySautour et Chœur du Tonnerrois Salle polyvalente, rue F. Mitterrand 23 décembre S’amuser > Concours de décoration de sapin Organisé par l’Ucat Place Marguerite de Bourgogne Renseignements : 03 86 55 39 19 Organisé par le Centre social Renseignements : 03 86 54 49 16 Salle polyvalente, rue F. Mitterrand 20 janvier - 20h30 Ecouter > Concert du nouvel an de l’harmonie municipale A cette occasion, Monsieur le maire adressera ses vœux aux Tonnerrois. Renseignements : 03 86 54 45 26 fevrier fevrier 12 janvier Regarder > Yonne en scène Spectacle destiné aux enfants scolarisés dans les écoles tonnerroises Salle polyvalente, rue F. Mitterrand 13 janvier - 20h Ecouter > René Daudan Chanteur à texte Ecole de musique municipale, rue Vaucorbe 16 janvier - 20h Regarder > Projection du film « Ivre de femmes et de peinture » de In Kwon Taek Organisé Tonnerre Culture 19 janvier - 14h30 Danser > Après-midi dansant Salle polyvalente, rue F. Mitterrand janvier janvier 16 décembre Déguster > L’Ucat présente « Achetez un mug et dégustez à volonté du chocolat chaud et du vin chaud » Participants : Au coin fleuri, Coco et P’tit Fred, Maison Hédou, Ocre Rouge, Traiteur Pignon, La Tentation Jacqueline Picq Henriette Liger veuve Trouillet Jean Benoit Jean-Yves Jet Suzanne Legros veuve Petit Antoinette Bruley veuve Cirbeau Jeannine Thuiland veuve Ferrero Nadège Imbert Ghislaine Druon épouse Durandeau Cinéma, rue de l’Hôtel de ville 10 février - 10h Défiler > Grand carnaval de Griboudin Renseignements : 03 86 55 31 94 Défilé dans les rues de Tonnerre Départ à 10h devant la gare – Arrivée à l’école de musique 16 février - 20h Regarder > Projection du film « Trompe l’œil » de Claude d’Anna Organisé Tonnerre Culture Cinéma, rue de l’Hôtel de ville 4ème trimestre 2006 | Tonnerre Infos n°8 | p37 “ Bref EnEnBref Hotel d’entreprises, pose de la premiere pierre Le 18 octobre dernier, les élus de la ville de Tonnerre, de la communauté de communes et du département se sont prêtés au jeu de la pose de la première pierre du futur hôtel d’entreprises du Tonnerrois. La construction de cet hôtel est à l’initiative de la chambre de commerce et d’industrie de l’Yonne, présidée par Monsieur Simonato, qui voit là une occasion de développer l’économie du Tonnerrois. Situé dans la zone d’activités de Soulangy, l’hôtel d’entreprises a pour objectif d’offrir un espace de travail adapté pour qu’une entreprise puisse s’installer rapidement et dans des conditions attractives. Cette solution s’adresse avant tout : Aux entreprises extérieures souhaitant s’implanter et tester le marché sans investir dans le mobilier ; Aux entreprises locales souhaitant se développer dans un atelier d’environ de 300 m2, avant d’envisager la construction d’un bâtiment indépendant. D’une surface de 1 500 m2, il sera composé de cinq cellules de 300 m2 chacune comportant : Un espace lumineux de 30 m2 ; Un espace vestiaire et toilette de 20 m2 avec chauffage électrique ; Un espace de stockage et atelier de 250 m2, chauffé et accessible par une porte industrielle et par un portillon. La location reste néanmoins très attractive puisque le tarif est inférieur à 3 euros hors taxe par mètre carré, soit moins de 900 euros hors taxe par mois pour 300 m2. ▪ Sécurité sociale mercredi : 9h - 12h ▪ CICAS retraite complémentaire 1er et 3e mardis du mois sur rendez-vous : 03 86 52 50 61 ▪ Maurice Pianon conseiller général 1er samedi du mois CCI de l’Yonne 26 Rue Etienne Dolet 89000 Auxerre Y 03 86 49 40 00 Centre de développement du Tonnerrois 17-19 avenue Aristide Briand 89700 Tonnerre Y 03 86 55 39 00 a [email protected] L’office de tourisme s’adapte aux jeunes Dans le but d’intéresser les enfants à notre culture locale, l’office de tourisme va réaliser des documents plus adaptés aux enfants. Ces documents constitueront une approche ludique et interactive du patrimoine tonnerrois (notamment du vieil hôpital et du musée). Office de tourisme Le Cellier, place Marguerite de Bourgogne 89700 Tonnerre Y 03 86 55 14 48 a [email protected] “ “ Permanences Permanences MAIRIE 03 86 55 22 55 du lundi au vendredi : 8h30 - 12h / 14h - 17h30 le samedi : 8h30 - 12h Recherche de figurants Numerosutiles utiles Numeros ALLO TECHNIQUE 03 86 55 49 23 Maison des Associations 12, rue Saint-Nicolas ▪ CAF mardi : 9h30 - 11h30 Vous avez constaté un problème sur le domaine public, contactez à tout moment « Allo technique ». ▪ CRAM retraite mercredi : 9h - 12h / 13h30 - 16h Il vous sera répondu aux heures d’ouverture de la mairie. ▪ FNATH 3e jeudi du mois - 14h-16h En dehors de ces heures, vous pouvez toutefois composer le numéro de garde : 06 18 37 45 00. sur rendez-vous : 0825 393 783 ▪ Jean-Marie Rolland député de l’Yonne Une fois par mois La compagnie de théâtre « Les baladins d’Eon », est à la recherche de figurants et de petits rôles pour son prochain spectacle, sur le thème du chevalier d’Eon, dans le cadre du festival littéraire Ecrits et Dits. Aldo Magno Y 03 80 81 41 88 Nicole Duchauchoi Y 03 86 75 91 89 Le centre de planification et d’education familiale Une conseillère est à votre écoute à l’unité territoriale de solidarité (ancien Cams), tous les deuxièmes jeudis du mois, où vous pouvez aborder les thèmes de contraception, de relations amoureuses et de la vie à deux en général. Parallèlement, une sagefemme et un médecin vous reçoivent tous les vendredis après-midis. Unité territoriale de solidarité Rue Vaucorbe 89700 Tonnerre Y 0 800 89 15 09 Numéros d’appel gratuits ▪ Samu : 15 ▪ Samu social : 115 ▪ Police : 17 ▪ Pompiers : 18 Services locaux ▪ Gendarmerie nationale : 03 86 55 17 17 ▪ Police municipale : 03 86 55 49 28 ▪ Pompiers : 03 86 55 04 35 Directeur de publication : Raymond Hardy - Rédacteur en chef : Frédéric Billy Ont collaboré à ce numéro : Frédéric Billy, Juliette Pialoux, Jamal Lahlali, Nathalie Pontabry, Elise Reygrobellet, Pascale Riedling-Truck, Marie-Christine Beccavin, Elisabeth Chaussin, Pascal Lenoir. Conception et mise en page : Juliette Pialoux - Impression et régie publicitaire : Les Editions d’Astorg Périodicité : Trimestriel - Tirage : 3 000 exemplaires - Crédit photos : photothèque de la mairie de Tonnerre Service communication : Hôtel de ville — 89700 Tonnerre - [email protected] p38 | Tonnerre Infos n°8 | 4ème trimestre 2006