Et si on se mariait ? Comment savoir si on est prêt

Transcription

Et si on se mariait ? Comment savoir si on est prêt
La préparation à la vie conjugale plus qu’une préparation au mariage,
Accueil et accompagnement.
Le synode des familles invite à se ressaisir de la préparation au mariage. Les jeunes sont
fortement marqués par une image tronquée de la sexualité avec un envahissement de la
pornographie (80 % des enfants de moins de 12 ans ont vu un film pornographique. 90 %
des jeunes n’ont pas eu de discussion sur le sujet avec leurs parents). La plupart des
hommes ont une méconnaissance des rythmes féminins. Une majorité des fiancés n’a pas
de culture religieuse ou de vie d’Église.
Il convient de les accueillir tels qu’ils sont, de ne pas trop charger la barque du point de
vue spirituel et de les accompagner : le mariage n’est pas forcément une urgence. Et la
Pastorale des Familles devrait imaginer un service pour les couples en difficulté. On parle
dès lors plus d’une préparation à la vie conjugale.
Le Père Cédric BURGUN a conclu sa conférence en parlant de son expérience personnelle
de prêtre, à Paris, en disant qu’il organisait des soirées (un soir par semaine sur trois mois)
pour mieux connaître les jeunes, les aider à vivre leur vie conjugale et, si leur chemin les
conduit à demander le sacrement, les y accompagner.
Les auditeurs étaient nombreux : des fiancés, des parents, des prêtres et des membres
participant à la Préparation au Mariage. Le programme de préparation fait à Paris a paru
pour certains très ambitieux. Est-il transposable à notre diocèse ? En tout cas cette
conférence constituera sûrement de nombreuses discussions dans les équipes.
Colette et Christophe CREUSAT
Et si on se mariait ? Comment savoir si on est prêt ?
Tel était le thème de la conférence donnée par le Père Cédric BURGUN, invité par la
Pastorale des Familles et l’AFC de Verdun le vendredi 7 novembre à VERDUN.
Depuis 10 ans le nombre de mariages est en baisse (surtout les mariages religieux) mais les
jeunes se posent toujours la question avec un vrai désir. En fait deux questions se posent :
Qu’est ce que l’amour ?
L’amour ? Tout le monde a une réponse : un sentiment, un attrait, une connivence, le service
de l’autre, un désir physique… Aucune de ces réponses n’est mauvaise en soi et il ne nous
appartient pas d’en juger quand des couples se présentent pour une demande de mariage à
l’Église. Notre premier mouvement doit être la joie. Mais l’amour ne se réduit pas à une
pulsion. L’homme n’est pas un animal comme les autres. Il est capable de jeûner par exemple,
il peut raisonner, choisir et tenir bon.
Le père Cédric symbolise l’homme par des cercles concentriques avec lesquels on décrira les
« zones de l’être ». La zone externe est celle du corps, avec ses cinq sens. Le deuxième cercle
est celui de l’affectivité, des émotions qui ne se contrôlent pas et des sentiments qui sont plus
réfléchis et font appel à la mémoire ou à l’imaginaire. Le troisième cercle est celui de
l’intelligence par laquelle l’homme met des mots sur ce qu’il ressent et peut élaborer un
projet. Restent le cercle de la volonté qui permet à l’homme de décider et le dernier cercle du
« JE » qui est celui de la liberté qui permet à l’homme de choisir en discernant grâce à son
intelligence, en mettant en œuvre, en allant jusqu’au bout et en renonçant à tout autre choix.
C’est quoi un couple ?
La phrase « je t’aime » n’est pas une bonne raison pour se marier, il faut plutôt dire « je
décide de t’aimer ». L’amour est nécessaire pour se marier, mais c’est un sentiment fragile
qu’il faut vouloir entretenir pour faire rimer amour avec toujours. Il ne suffit pas de s’aimer
pour être en couple, ni d’être en couple pour s’aimer. Il existe plusieurs types de couples.
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Les couples fusionnels : tous les couples passent par ce stade mais il ne doit pas durer. Seules les deux zones du corps et de l’affectivité sont activées. Il y a toujours un dominant et un dominé et un réveil qui peut être tardif : le dominé reprend sa liberté. Mieux vaut ne pas se marier. Les couples très distants, la relation n’existe plus. Les colocataires : ils n’ont que la sexualité en commun, quatre questions sont à poser : l’argent, l’agenda du foyer, qui s’occupe du ménage et du linge ? Quel projet ? L’enfant peut arriver sans qu’ils n’en aient jamais parlé. Homme et femme à bonne distance. Équation : 1+1 = 3, le troisième étant le couple, la relation, ce qui est mis en commun. Pour garder un bon équilibre dans le couple, il est important de garder des moments en tête à tête à son propre rythme : une journée dans la semaine, un week-­‐end par mois, une semaine dans l’année.