PRISON POSSESSION

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PRISON POSSESSION
PRISON POSSESSION
De et par François Cervantes
A partir d’une correspondance avec Erik Ferdinand
Assisté de Catherine Germain et Xavier Brousse
Regards - Georges Appaix, Stephan Pastor /Son et régie générale - Xavier Brousse
Conception lumières - Xavier Brousse /Scénographie et décors - Harel Luz
Construction des décors - Christian Geschvindermann /Accessoires - David Certano
Durée : 1h00
Mardi 2 février 2016 à 20h30
Production l’entreprise / Coproductions - Conseil Régional PACA, Théâtre de Cavaillon, scène nationale. Partenaires de production/ Friche la Belle de Mai, création
Avril 2014 au Théâtre des Halles, Avignon. / Projet réalisé en collaboration avec La Direction de la culture et les services de la prévention, Du Conseil Régional
PACA, la Direction interrégionale des Services pénitentiaires, le Théâtre de Cavaillon, le service Pénitentiaire d’insertion et de probation ASPIPA du Vaucluse, le
centre pénitentiaire du Pontet, l’association d’aide aux détenus – AESAD84 / L’entreprise est une compagnie de théâtre conventionnée et subventionnée par le
ministère de la culture Drac Paca, le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, le Conseil Général des Bouches du Rhône, la ville de Marseille, reçoit le soutien
de l’Institut français et de la Friche La Belle de Mai / Remerciements à la Non Maison – Résidence d’artistes à Aix en Provence, qui a permis la rencontre et la
présence de Harel Luz artiste associé à la Non Maison 2012-2014. Remerciements à Bruno, Daniel, Erik, Georges, Gérard, Louis et Roland avec qui j’ai eu
correspondance entre 2012 et 2014, à Damas Parsy, bibliothécaire jusqu’en 2012 à la prison du Pontet pour notre conversation précieuse, aux détenus et au
personnel de la prison du Pontet, à l’association d’aide aux détenus, pour leur accueil
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La prison coupe les liens qui reliaient un individu aux autres et au monde. Un homme est
amputé du monde et le monde est amputé d’un homme… Pour cette nouvelle création,
François Cervantes écrit à partir de correspondances avec des détenus. Prison Possession est
un texte pour un homme seul, l’auteur, «habité» par un détenu, qui vient nous parler à travers
lui.
NOTE D’INTENTION – François Cervantes
Janvier 2012: je visite la prison du Pontet. Le bibliothécaire me raconte que les détenus
veulent de la poésie ou des autobiographies, pas des romans. Certains deviennent mordus de
lecture en prison. Trois mois plus tard, dans une lettre, l’un d’eux m’écrit : « je tiens un livre
comme si j’avais ma vie entre mes mains, je ne peux plus le lâcher, je veux connaître la fin. »
Je commence une correspondance avec des détenus. Je me dis que dans une prison, chacun
est seul : la prison ne fait pas groupe. L’expérience de la prison n’est pas universelle. L’homme
n’existe QUE collectivement, socialement. Cette privation de liberté, elle ne se partage pas,
elle est indescriptible: c’est ce que tous me disent au fil des lettres. Quand je leur écris que je
comprends, ils me corrigent : non, tu ne peux pas comprendre. La prison coupe les liens qui
reliaient un individu aux autres et au monde. Un homme est amputé du monde et le monde
est amputé d’un homme. Et couper ces liens, c’est couper ses pensées.
Je retrouve le rythme oublié du courrier, la circulation des enveloppes, les timbres, la
découverte des écritures tracées à la main. Cet espace entre deux personnes, immobiles, une
lettre à la main, devient vibrant. Notre relation ne ressemble à rien d’autre : ce n’est pas une
amitié, ni une fraternité, rien… C’est une relation magique, je m’en rends compte peu à peu,
et nous sommes tous les deux consentants. Je retrouve mes premiers moments d’écriture,
ceux de l’enfance : j’apprenais à écrire pour apprendre à parler.
Au bout de quelques mois apparaît un texte que je commence à écrire : un détenu nous parle
à travers un acteur qui est face à nous : nous ne voyons rien du détenu, nous ne voyons que
le visage de l’acteur, nous n’entendons que la voix de l’acteur, mais les pensées du détenu
nous parviennent, il est là…. La création d’une communauté invisible à laquelle on se sent
appartenir.
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EXTRAITS DE PRESSE
Une pièce fascinante et humaniste, d’une décence poignante, qui sans jamais excuser ou
victimiser, redonne du lien et un espoir de dignité à un être humain exclu de la société
Zibeline – Delphine Michelangeli (Avril 2014)
Seul sur scène, dans une lumière faible et un décor fait de pierres, François Cervantes donne à
voir le corps de ces détenus(…) Une forme théâtrale particulière à l’image de ce sujet tellement
difficile à traiter.
Le Dauphiné Libéré (Avril 2014)
Ce que François Cervantes fait avec Prison possession, c’est redonner à chacun son humanité,
relier les solitudes. Sa mise en scène, sensible, joue de l’éclipse, sa présence n’est là que pour
mieux disparaître, fuir toute aliénation.
La Provence – Gwénola Gabellec (Janvier 2015)
FRANCOIS CERVANTES
Après une formation d’ingénieur, François Cervantes étudie le théâtre à Paris puis à Montréal
avec Eugène Lion. Il écrit pour le théâtre depuis 1981. Il crée la compagnie l’entreprise en
1986, et en assure la direction artistique, à la recherche d’un langage théâtral qui puisse
raconter le monde d’aujourd’hui. Les tournées internationales des spectacles ont donné lieu
à des échanges avec des artistes s’interrogeant sur le rapport entre tradition et création.
En 1993, sa rencontre avec Didier Mouturat marquera le début de nombreuses années de
recherches et de créations autour du masque.
La collaboration entre François Cervantes et Catherine Germain depuis plus de vingt ans, a
donné lieu à une recherche approfondie sur le travail de l’acteur, notamment dans le domaine
du clown et du masque.
En 2004, la compagnie s’installe à la Friche la Belle de Mai à Marseille pour y mener un projet
de permanence artistique : une troupe, un répertoire, une relation longue et régulière avec le
public, un atelier permanent « Le Garage », ouvert aux comédiens professionnels de la région
Paca. Aujourd’hui 12 artistes animent un répertoire de 15 spectacles.
François Cervantes dirige des ateliers de formation en France et à l’étranger pour des artistes
de théâtre ou de cirque.
En 2014, il est auteur associé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD).
Il collabore également avec l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes (ERAC), il est également
auteur de nouvelles, romans et textes critiques.
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