Le Soleil - SPA de Québec

Journée mondiale de la stérilisation: la SPA pourra prêcher par l'exemple | Valérie Gaudr... Page 1 sur 3
Publié le 24 février 2013 à 05h00 | Mis à jour le 24 février 2013 à 10h07
Journée mondiale de la stérilisation: la SPA pourra
prêcher par l'exemple
Valérie Gaudreau
Le Soleil
(Québec) La Société protectrice des
animaux (SPA) de Québec aurait
bien aimé souligner sa première
participation à la Journée mondiale
de la stérilisation animale, le mardi
26 février, avec l'inauguration de sa
nouvelle salle d'opération. Mais si la
salle est construite, il reste encore à
y installer le matériel. Et, surtout, à
dénicher des vétérinaires pour
empêcher pitous et minous de se
reproduire.
Quand la nouvelle salle de stérilisation sera prête et le personnel embauché,
la SPA de Québec pourra stériliser les milliers d'animaux qui passent par son
refuge chaque année.
Photothèque Le Soleil, Jocelyn Bernier
«Ça n'a pas fonctionné aussi
rondement qu'on le voulait», admet
d'entrée de jeu le directeur général
de la SPA de Québec, Denys
Pelletier.
Mais les choses avancent malgré tout, alors que l'organisme a bien hâte de «prêcher par l'exemple» en stérilisant
chiens et chats pour contrer la surpopulation.
«On a fait des miracles», estime M. Pelletier en parlant des locaux à l'étroit de l'avenue Galilée. «On a mis des
cabanons à l'extérieur pour sortir du matériel dehors», relate-t-il.
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Mais un déménagement dans de nouveaux locaux coûterait au moins 8 millions $. Si l'organisme a toujours cet
objectif, il voulait «passer à l'action» dès maintenant et a investi 60 000 $ provenant d'une campagne de
financement.
La SPA de Québec aurait souhaité en récolter 100 000 $.
«On est obligés de puiser dans notre bas de laine pour faire démarrer la salle», admet M. Pelletier.
La prochaine étape est d'y installer de l'équipement, déjà commandé, explique le directeur.
Après quoi, il faudra trouver du personnel, qui se fait rare.
«C'est beau d'avoir une salle et de l'équipement, mais ça va prendre des vétérinaires pour opérer. On est en
processus de recherche», dit-il.
Quand tout sera complété et le personnel embauché, la SPA de Québec pourra alors stériliser les milliers de
petites bêtes qui passent par son refuge chaque année.
Une façon de prêcher par l'exemple. «On prône la stérilisation, mais on est conscients qu'on ne prêche pas par
l'exemple, par manque de ressources», explique M. Pelletier. «C'est en ce sens qu'on s'est dit qu'on est mieux de
puiser dans notre bas de laine et créer un effet d'entraînement. On a décidé de passer à l'action.»
Le problème de la surpopulation se pose surtout pour les chats errants. «Un chien dans la rue, quelqu'un va le
signaler. Mais un chat, ce n'est pas certain qu'on va s'en préoccuper. On va les chercher, mais ce sont des chats
souvent trop sauvages ou malades.»
Avec la stérilisation systématique, l'équation est simple, dit-il : moins de surpopulation veut dire moins
d'euthanasies.
Un sondage de 2012 révélait que 95 % des chats domestiques québécois sont stérilisés, mais, même minime, le
5 % non stérilisé provoque une reproduction exponentielle, de génération en génération.
«Un couple de chats pourra donner jusqu'à un demi-million de chats en huit ans», illustre M. Pelletier.
Sensibilisation
Même si la SPA de Québec ne pourra pas inaugurer sa salle d'opération à temps pour la Journée mondiale de la
stérilisation animale, l'organisme soulignera tout de même le World Spay Day, lancé aux États-Unis en 1995.
Mardi, trois cliniques vétérinaires stériliseront les animaux actuellement au refuge de la SPA.
Plus globalement, cette journée se veut aussi une façon de sensibiliser la population et les autorités municipales
à la surpopulation d'animaux de compagnie.
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Actuellement, aucune mesure particulière n'existe à Québec pour inciter les gens à rendre leur animal infertile.
Mais des modèles existent. À Montréal, par exemple, l'arrondissement de Verdun offre 20 $ de rabais à l'achat
d'une médaille si un animal est stérilisé.
Mais si le contrôle est plus strict pour les pitous, qui sont enregistrés, rien de tel n'existe pour les chats.
«La réglementation pour les chats est un point sur lequel les différentes SPA et SPCA veulent tabler», explique
M. Pelletier. Ces organismes feront des pressions sur l'Union des municipalités (UMQ) ou la Fédération
québécoise des municipalités (FQM). Elles veulent aussi sensibiliser le ministère des Affaires municipales.
«On souhaite qu'éventuellement, ça devienne une obligation d'enregistrer les chats et de les faire stériliser. Ou au
moins implanter des incitatifs.»
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