Télécharger la plaquette de CorpusLab

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CorpusLab est un groupe franco-suisse formé de deux plasticiens,
Véronique Schwob et Patrick Lacroix, se situant à la lisière entre
art et design, et utilisant la création d’objets ou d’installations comme moyens
d’interrogations sur des phénomènes de société, parallèlement à leur création
Service culturel www.ville-lagarde.fr
www.facebook.com/GalerieG
26 avril au 28 mai 2014
“Transformers”
Véronique Schwob + Patrick Lacroix
CorpusLab
Jean-Louis Masson et le Conseil Municipal
personnelle. www.corpuslab.fr / [email protected]
imprimerie municipale
CorpusLab (duo créé en 2006 par Véronique SCHWOB
et Patrick LACROIX) développe une série de travaux et
d’expérimentations mettant en scène une pratique absurde et
technicisée de la performance sportive amenée à son comble
par l’emploi de dispositifs, appareillages et équipements
reproduisant des postures sportives improbables dans une
utilisation contre-performante, dérisoire voire impossible du
mouvement et de l’objet.
A l’ère où le corps se doit d’être performant, où son augmentation / évolution possible semble plus tirer de la technologie
que du biologique, l’idée même de questionner le corps dans
sa contre-performance semble être des plus pertinents. Le
travail de CorpusLab nous renvoie à ce phénomène sociétal
du corps parfait voire “surparfait” et à une critique de son
absurdité.
Il me semble nécessaire de constater que la cyber-culture jette
les bases d’une grammaire refondue de l’art, faite dorénavant de liberté absolue, d’échange et de puissance illimitée
d’artifice.
“Au fur et à mesure que la multiplication de nos technologies créait quantité de nouveaux milieux, les hommes se sont rendu compte que les arts
sont des “contre-milieux”, des antidotes qui nous donnent les moyens de
percevoir le milieu lui-même.”
Marshall McLuhan
La contre performance
d’un corps augmenté
Marshall McLuhan “Pour comprendre les medias”, Paris, éditions du Seuil, 1968
Julien CARBONE
CorpusLab développe un ensemble de matériel prothétique
permettant d’induire des attitudes sportives et élabore des
artifices techniques afin d’imposer au corps un rendement
compétitif cherchant à l’amener à ses limites performatives,
rendant floue la frontière entre action sportive, performance
scientifique et combat contre le possible, l’humainement
faisable. Là encore, le corps est l’objet de la compétition,
un corps que les adjonctions mécaniques ou les substances
chimiques font ressembler à une machine.
La contrainte sur le corps devient telle qu’il se déshumanise
jusqu’à devenir l’enjeu de projections politiques et idéologiques, allant jusqu’à générer et véhiculer le fantasme du
pouvoir, de la toute-puissance et du totalitarisme.
Cette mutation de l’image de l’Homme englobe à la fois
la question des transformations génétiques, de la chirurgie
plastique, du développement de l’intelligence artificielle et de
l’augmentation prothétique ; on ne retrouve plus, du coup, les
vertus d’équilibre ou de mesure qui régentent les principes
ordinaires de la sculpture figurative, remettant en question les
bornes qui définissent le territoire de l’humain.
Le principe en réside dans cette affirmation que le corps est
dépassé, ainsi que dans cette intuition prophétique : le statut
biologique de l’humain, de toute façon, est appelé à varier,
à muter sous la pression de la technique.
N’y voyons rien de fatal à cela, une telle évolution est
logique, elle ne fait que prolonger les évolutions déjà
constatées par le passé, à commencer par l’exploitation de
l’artificiel.