Toute la beauté du monde, toutes les cultures du monde

Les Acteurs de l’Immobilier
Toute la beauté du monde,
toutes les cultures du monde...
C’est un héritage qui contient toute la mémoire des hommes. Un héritage de pierre qui remonte
à la nuit des temps et qui est le témoignage vivant de l’aventure humaine. Recensés depuis
soixante ans par l’Unesco, des centaines de sites architecturaux racontent, à leur manière, l’histoire des cultures et des arts, des religions et des grandes épopées politiques. Une sorte de
mondialisation positive qui n’embrasse la totalité de la planète que pour mieux en défendre les
singularités.
La Grande Muraille de Chine: haute de 8 mètres au sommet, elle serpente sur quelque 5000 kilomètres.
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L
a liste comptait, à la fin de
l’année dernière, des centaines de sites répertoriés dans
le monde entier, en Amérique du
Nord aussi bien que dans la vieille
Europe, en Amérique du Sud aussi
bien que dans les immensités de
l’Asie.
Mise au point depuis soixante ans,
la liste du patrimoine mondial de
l’Unesco est pourtant loin d’être
terminée: elle reste ouverte sur
l’histoire, beaucoup plus vaste et
encore largement méconnue, de
toute l’architecture humaine.
Découvrir les lieux de mémoire, les
répertorier, les préserver surtout.
L’ambition est mondiale, elle ne
concerne pas uniquement les métropoles qui ont façonné l’histoire
moderne, mais elle s’étend aux cités enfouies et aux constructions
presque oubliées qui ont marqué
l’histoire, elles aussi. L’ambition est
chargée de sens, puisqu’elle raconte
une aventure globale d’innombrables singularités aussi irréductibles
que précieuses.
L’homme bâtisseur,
frère de tous ses semblables
Dans un livre qui vient de paraître,
«Le patrimoine mondial» (Editions
Larousse), Gérard Denizeau explique que cette approche «offre une
lecture différente de l’histoire du
monde» et qu’elle «incite à l’optimisme, rétablit une hiérarchie qui
ne tient plus seulement compte du
poids militaire, politique, diplomatique ou culturel des nations».
Ce qu’elle proclame de manière
ultime? L’éternel et malheureux
combat de l’homme contre le
néant ainsi que leur désir viscéral
et toujours renaissant de laisser
une trace, une trace inscrite dans
la pierre.
«De grands foyers de création y retrouvent leur rang, reprend Gérard
Denizeau, de merveilleux trésors y
sont révélés au grand public, l’homme et la nature y sont réconciliés au
service de ce que l’humanité peut
offrir de meilleur. L’humanité y apparaît sous son jour le plus lumineux, les particularités nationales
s’y affirment en même temps que le
cosmopolitisme y règne par essence, l’homme bâtisseur étant frère de
tous ses semblables au hasard des
siècles et des latitudes».
Les sites invitent ainsi à une balade
aux confins du monde, dans une
sorte de redécouverte émerveillée
de toute cette imagination et de
tout ce savoir déployés par les hommes. Partout où porte le regard, on
est saisi la même admiration devant
ces recherches multiples, ardentes,
passionnées.
Les sites recensés
en Suisse
- Le couvent de Saint-Gall.
- Le couvent bénédictin SaintJean-des-Soeurs.
- La vieille-ville de Berne.
- Trois châteaux, muraille et
remparts de Bellinzone.
La démesure
de la Grande Muraille
En Chine, c’est la Grande Muraille
qui fait rêver: un ouvrage colossal
- même si, contrairement à la légende, il ne se voit pas de la lune! érigé pendant plusieurs siècles, du
XIVe siècle au XVIe siècle. Bien plus
qu’un simple rempart, elle constitue un énorme complexe de fortifications qui s’étend sur plus de 5000
kilomètres, avec ses remparts, ses
campements militaires, ses routes
destinées au ravitaillement comme
au mouvement des troupes. Un
simple chiffre pour donner toute la
mesure, ou plutôt la démesure, de
l’ouvrage: la Grande Muraille est si
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taines, des demeures sophistiquées
ou simples au même charme tenace. «Aujourd’hui, la Médina reste
avant tout un atelier géant, explique
Gérard Denizeau, où les métiers artisanaux les plus divers s’épanouissent, métiers dont les secrets ont
longtemps été transmis de père en
fils». Autant dire qu’elle demeure
vivante, grouillante...
La force tranquille
de Brasilia
La Médina de Fès:
le quartier des tanneurs
qui alignent leurs cuves
en plein air, au pied des
blanches façades.
Brasilia: la célèbre
silhouette du Parlement
brésilien.
vaste qu’elle pourrait accueillir, en
même temps, 100 millions de touristes.
Le charme envoûtant
de la Médina de Fès
Autre cadre, autre atmosphère, la
Médina de Fès s’est créée au fil du
temps, pendant plus de douze siècles. Des mosquées, des souks, des
habitations protégées derrière une
lourde muraille. Des palais, des fon-
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Toute jeune, puisqu’elle a à peine
60 ans, Brasilia figure d’ores et
déjà parmi les merveilles du monde. Construite au milieu de rien,
construite par le seul effet de la
volonté! Capitale du Brésil, la ville
compte désormais deux millions
d’habitants et déploie ses larges
avenues et ses édifices épurés avec
une incomparable force tranquille.
Sûre d’elle-même, sûre de son futurisme!
Dessinée par un urbaniste talentueux, Lucio Costa, et illuminée par
un architecte de génie, Oscar Niemeyer, qui fêtera ses 100 ans le 15
décembre de l’année prochaine et
qui est toujours aussi actif, Brasilia
est une ville message, une métropole qui affiche, tout à la fois, une rage
de vivre et un style de vie. Son maître mot? La grandeur, l’ouverture, la
confiance. «Sa plus belle artère demeure l’Avenida Eixo Monumental,
écrit Gérard Denizeau. Elle ouvre
d’infinies perspectives sur les édifices surgis de l’imagination de Niemeyer, notamment les immeubles
administratifs fréquemment entourés de pièces d’eau qui adoucissent
la chaleur ambiante». n
François Valle