Parlons d`Astronomie Pharaonique - Racines et Traditions en Pays

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Parlons d`Astronomie Pharaonique - Racines et Traditions en Pays
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Parlons d'Astronomie Pharaonique
par Guglielmo Gualandi
Les mouvements apparents des étoiles et les mouvements réels de la Lune et
des planètes, ont fasciné les hommes de toutes les époques et les anciens habitants de la
vallée du Nil furent parmi les premiers et les plus attentifs observateurs du ciel.
« En Égypte en effet, plus qu'ailleurs, on observait avec grand soin les positions
et les mouvements des astres et les prêtres conservèrent les descriptions de chaque
phase astrale pendant un nombre incroyable d'années, pour avoir versé dans ces études depuis les temps les plus anciens. » Diodore de Sicile. ß1
Les peintures murales et les illustrations, ainsi que les écrits Égyptiens qui
nous sont parvenus malgré les injures du temps et des hommes, nous parlent
d'événements célestes qui impliquent les astres et les intimes connexions entre eux
et/ou leurs conjonction ou occultation.
Dans la mythologie, le Pharaon est un fils d'Aton Ra (*) le démiurge auto créé,
il est prédestiné à gouverner le Royaume des Deux Terres comme un autre Horus
puis, après sa mort, monter au ciel comme un autre Osiris.
"Je ne suis pas destiné à la terre, je suis destinée au ciel.
Oh toi mon dieu local, mon Ka est à côté de toi,
parce que je suis monté au ciel comme un héron,
j'ai embrassé le ciel comme un faucon,
j'ai atteint le ciel comme une locuste (**) qui obscurcit le soleil". ß2
Il semble impossible d'aborder un quelconque sujet lié à l'Égyptologie sans pratiquement parler d'astronomie, quoique les études sur ces connaissances spéciales des
Égyptiens a elle été négligée par les chercheurs modernes.
On ne trouve qu'un seul un auteur italien qui a affronté le sujet de manière organique, c'est le Prof. Carlo Gallo qui l'a fait dans son livre "L'Astronomie
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Égyptienne", publié il y a peu. ß3
La situation est identique dans le domaine international car, que je sache, seul
Marschal Clagett dans les dernières décennies a abordé le sujet de manière analytique
dans son œuvre en trois volumes Ancient Egyptian Science. ß4
Il y eut d'autres auteurs “orthodoxes”, ou “hérétiques”, qui ont écrit sur
l'astronomie* Égyptienne, ils l'on fait en parallèle avec des argumentations relatives a
différentes théories, et toujours pour ce que j'en sais, les travaux de spécialistes indépendants sont prédominants, rappelons les autres auteurs :
Mulino di Amleto - G. de Santillana et H. von Descend
Le mystère de Sirius - R.Temple
Le mystère d'Orion - R.Bauval et A. Gilbert
La théocratie pharaonienne - Schwaller de Lubicz etc.
Naturellement, d'autres auraient fait une liste différente, mais chacun a son
échelle de valeur et fait selon.
Dans les travaux des auteurs rappelés, les parties d'enquête et analyse doivent
être séparées des conclusions que, parfois, ils ressentent de la nécessité à "faire nouveau" dans des buts éditoriaux ; il est indispensable de garder les deux listes bien distinctes et nous nous trouvons devant des théories qui méritent toute notre attention : la
"vérité" est autre chose.
C'est sûrement ce manque d'intérêt peut-être de la part des chercheurs, c'est
peut être la tendance répandue d'écrire sur des sujets à peine entrevus, néanmoins
reste le fait que sur l'astronomie égyptienne, comme sur l’argumentation, on peut lire...
des choses étranges.
Nous laisserons derrière nous les considérations de différentes nature et nous
procéderons avec une énumération de sujets inhérents aux connaissances Astronomiques Égyptiennes, en rappelant que Otto Neugebauer & Robert Parket dans les Egyptian Astronomical Texts ß5, ont relevé une liste d'environ 100 documents égyptiens
dans lesquels des références astronomiques sont présentes; ces documents ont été catalogués sur la base chronologique en séparant les documents datés d'avant la conquête
d'Alexandre le Grand, de ceux qui présentent d'évidentes influences hellénistiques.
Nous nous limiterons à examiner les seuls documents dans lesquels les prêtres*
astronomes ont laissé une trace de leur savoir astronomique millénaire et original; une
dernière importante considération à ne pas négliger est relative aux modalités de représentation d'une culture qui était déjà mûre au début de l'ère dynastique, comme
l'attestent de manière non équivoque les Textes des Pyramides, datées de l'époque pré
dynastique et l'orientation et de la Grande Pyramide attribuée à Sa Majesté Khufu.
Le calendrier
Le premier sujet abordé se réfère à la "mesure" du temps, effectuée avec
l'usage d'un calendrier lunaire à l'époque prédynastique et ensuite avec l'utilisation contemporaine/ synchrone de deux calendriers:
Le calendrier lunaire modifié divisait l'année en 3 saisons de 4 mois
(quadrimestre), chaque mois comptant 30 jours pour un total de 360 jours auquel
s’ajoutaient 5 jours intercalaires. Ces 5 jours étaient donc présents depuis le début.
Une première trace de ces 5 jours, considérés comme fériés, a été déterminée
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dans la tombe d'Userkaf, 1er roi de la VIe dynastie, ≈ 2450 AEC, nonobstant tout ce
qui fût écrit par un quelconque "expert" qui attribue l'introduction de ces 5 jours aux
Grecs, lesquels n'ont en réalité fait que donner à ces 5 jours… un nom grec.
- le calendrier civil, également organisé en saisons, mois et jours, mais avec la
perspicacité déterminante de l'ancrage à un événement astronomique ponctuel certain
et récurrent tous les ans, le lever héliaque de Sirius, la "montée de Sopdet." (***)
Sur le verso du papyrus médical Ebers, les deux calendriers sont présentés de
manière appariée pour permettre au médecin d'indiquer aux patients qui utilisaient
probablement le calendrier de dérivation lunaire, les jours exacts pendant lesquels administrer les médicaments prescrits.
Le premier Jour de l'année du premier calendrier déterminait une longueur de
l'année de 365 jours, donc inférieur de 1/4 de jours à l’année solaire, avec la conséquence suivante : l'année "perdait" o,25 journée, donc un jour entier tous les 4 ans. Le
calcul de l'année suivant la "montée de Sopdet" (Sirius) déterminait une durée effective
annuelle de 365,25 jours:
La différence de durée des deux calendriers faisait que le jour de l'An du premier calendrier errait entre les saisons à cause de son retard annuel, (ce qui lui valut le
nom de calendrier vague, ainsi les deux jours de l'An s'éloignaient pendant plusieurs
siècles, tant et tant qu'ils revenaient coïncider un fois tous les 1460 ans (****) environ.
Le mois était divisé en plusieurs décades utilisant les Étoiles décanes (10 jours),
les festivités tombaient en fin d'année, en fin de mois, à la moitié du mois et en d’autres occurrences liées au culte des divinités ou récurrences lié à la vie et au royaume
du pharaon.
Des auteurs attribuent aux Égyptiens la division du temps en semaines, évidemment ils oublient que l'idée de la semaine est liée à un concept biblique:
"Et Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia" Genèse.II.3.
c'est l'origine de la semaine pour les religions monothéistes et ensuite dans la culture
occidentale [1 ] .
Les montres stellaires
Les heures du jour étaient déterminées grâce aux cadrans solaires, gnomons et
clepsydres à l'eau. Pour les heures de nuit on recourait aux clepsydres à l'eau, probablement inexactes, et aux "montres stellaires" plus précises.
Ainsi se sont succédés trois types de “montres” stellaires:
- 1/ dans la première période IXe-XIIe dynasties : on utilisait le lever (à l'est) d'étoiles
spéciales bien déterminées et disposée sur une bande décane qui s'étendait sur les 360°,
36 étoiles pour 10 jours chacune et 12 autres étoiles pour déterminer les heures des 5
jours intercalaires,
- 2/ dans la seconde période XIIe-XVIIe dynasties : les montres stellaires retrouvées
sont pratiquement égales à la première période, mais la fin des heures était marquée
par le passage au méridien d'étoiles nettement désignées,
- 3/ dans la troisième période - époque ramesside, 1200-1100 AEC environ : le changement a été radical, les heures sont marquées par la position d'étoiles spéciales en
fonction d'une silhouette opportunément orientée.
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Culture occidentale –> Noten du site < r.t >. : Légende “bien pensante” car son origine est
dans les quartiers de la lune et, en cela, le concept est universel comme… l’astre des nuits ! Ce qui
nous amène à penser que les Égyptiens savaient cela depuis belle lurette !
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Tableau. 1. La bande décane.
L'égyptologie affirme que les Égyptiens divisaient la nuit en 12 parties et en 12
parties l'intervalle compris entre l'aube et le coucher du soleil, indépendamment des
variations saisonnières de la durée des heures [2 ] de lumière et d'obscurité.
L'affirmation n'est pas convaincante, il y a suffisamment d'indices pour remettre en
discussion cette conviction répétée sans à propos.
À peine avons nous rappelé les 36 + 12 étoiles décane utilisées pour constituer
une montre stellaire, nous rappelons que dans les Textes Astronomiques décanaux
plus de 100 étoiles étaient comptabilisées en ouvrant le passage à diverses considérations en rapport avec les convictions de l'égyptologie académique moderne de la
deuxième moitié du XX siècle.
Avant d'affronter le prochain sujet, il est opportun de rappeler les conceptions
qui soutenaient les exigences figuratives d'artistes qui appartenaient à une culture séparée de nous par au moins 5.000 ans. Il se trompe celui qui compare ces représentations
astronomiques symboliques à une "carte de la voûte céleste" tiré avec des instruments
modernes.
Les constellations
Il existe différents documents dans lesquels ont été représentées des étoiles
groupées : ce groupement composite des étoiles les plus lumineuses d'une portion de
ciel, que nous appelons constellations.
Les constellations de notre culture sont dans une grande partie des dérivations
hellénistiques, absorbées par eux et venant de la culture babylonienne.
Les Égyptiens connaissaient des groupes d'étoiles sur lesquelles ils apposaient
des images et les égyptologues les ont divisés en constellations du Nord, composées
par les étoiles fixes, les sempiternelles dont le seul mouvement se limitait à une rotation
autour du pôle Nord et les constellations du Sud, Orion-Osiris et le système de SiriusIsis (6).
Les Égyptiens n'avaient pas donné d’importance aux étoiles qui composent les
constellations du Zodiaque : l'étoile du Sud la plus importante était Sirius pour laquelle
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Durée des heures –> Note r.t : on en a dit autant des Grecs. Un “journalier” travaille plus
(longtemps) l’été qu’à l’équinoxe ; mais l’hiver, quand on est plus fatigable, c’est l’inverse. De toute
façon ils étaient payés “à la journée”, comme chez nous pour un “journal”…
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les étoiles identifiées comme étoiles décanes, utilisées pour le fonctionnement des montres stellaires, étaient celles qui suivaient le parcours de Sirius, défini comme étant la
bande décanale, qui se déplace parallèlement à la bande zodiacale, mais "plus basse
d'environ 20° comme on peut le voir sur le Tableau 1.
Parmi les différents documents dans lesquels sont représentées soit les constellations du Nord, soient celles du Sud, nous nous limiterons à observer les décorations astronomiques du plafond du cénotaphe de Soti 1er à Abydos.
2 - plafond astronomique du cénotaphe de Séti 1°.
Le plafond se divise en deux tableaux, un méridional, le supérieur dans cette illustration et un septentrional, dans la partie inférieure; du côté sud on voit Osiris-Orion
et Isis-Sirius, ils précèdent dans l'ordre : Saturne, Mars et Jupiter, après les colonnes
sur lesquelles sont inscrit les noms de quelques étoiles décanes additionnelles, nous
trouvons Mercure et finalement Vénus représentée par un Héron Comato.
Dans la partie centrale de la paroi nord nous trouvons les représentations des
Constellations Septentrionales. Il y a à gauche l'hippopotame femelle qui soutient sur
ses épaules un crocodile et, dessous ses pattes, le "poteau d'amarrage" qui serait selon
certains notre Petite Ourse, en haut il y a Mes, représenté par un puissant taureau, notre Grande Ourse, en tout il y a 8 illustrations dans lesquelles un égyptologue a déterminé d'autres constellations; une étude qui fût ensuite oubliée par l'orthodoxie, même
si la comparaison entre cette table et la portion de ciel correspondant semble vraiment
lui donner raison.
Souvenons nous que F. Petrie, utilisant les noms des étoiles décane, avait reconstruit des représentations de "constellations égyptiennes" du Sud et du Nord; une
tentative oubliée depuis par “l'orthodoxie”.
Avant de clore ce point, je me souviens qu'entre autres "choses étranges", il a y
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eu aussi si on veut en croire un expert qui a (osé) affirmer que scientifiquement parlant
: “Orion est connue comme une constellation Septentrionale".
Dommage, au-delà du fait qu'il ignore les documents astronomiques Égyptien,
qu’il ne connaisse pas plus les astres qui brillent dans notre ciel.
Les planètes
Sur la paroi méridionale (fig. 2) nous avons vu les planètes qui suivent Orion et
Sirius : en premier les trois planètes extérieures, Saturne-Mars-Jupiter, et, finalement,
les deux planètes intérieures à l'orbite de la terre et plus proches du Soleil, MercureVénus. Les planètes intérieures, déjà bien séparées des autres, avaient aussi des noms et
des références à leur mouvements différents de par leur caractère rétrograde, en regard des trois autres.
Nous ne savons pas quelle était la somme de leur connaissance du système solaire et du mouvement des planètes, nous devons nous contenter de cette séparation
entre planètes intérieures et extérieures et du fait que le nom du dieu Ra était représenté avec un hiéroglyphe composé par un cercle avec un point au centre. La tentation
d'affirmer qu'il représentait le soleil au centre et les planètes qui tournaient autour
est très forte.
Un des problèmes d'interprétation des représentations égyptiennes est constitué,
au-delà de l'abîme des différences de mentalité qui nous sépare, au fait que ces représentations funéraires n'étaient pas destinées à être vues par d'autres êtres mortels mais
par les dieux et, notoirement, les dieux n'ont pas besoins de beaucoup d'explications
pour comprendre le sens des œuvres des hommes.
L'orientation de la pyramide de Sa majesté Khufu
Une des discussions qui ont animé l'égyptologie est celle inhérente à
l'orientation des monuments égyptiens en général et de la Grande Pyramide en particulier.
Ce point est constitué par la précision avec laquelle les façades de la pyramide
sont orientées en direction des points cardinaux, à vrai dire, ce n'est pas tant la précision de l'orientation, mais surtout la précision avec laquelle la base carrée a été définie,
puis l'exécution du monument entier, qui font matière à discussion.
À cette occasion, nous nous limiterons à l’examen des problèmes relatifs à
l'astronomie.
La question du "comment" cela fut-il possible s'est immédiatement mêlée avec
d'autres aspects tels que l'existence d'une religion solaire ou stellaire et le niveau des
connaissances astronomiques des Égyptiens du 3° millénaire AEC.
L'égyptologue anglais Edwards, partisan de la religion solaire, proposait des relèvements effectués au lever et au coucher du Soleil avec une méthode – représentée
dans le Tableau 3– qui fut acceptée par presque toute l'Académie d'égyptologie.
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3 - Le muret d'Edwards
Un observateur placé au centre devait marquer le point du lever du soleil sur le
bord du muret et, à la fin de la journée, le point où le soleil se couche. La position
moyenne entre les deux points doit indiquer le pôle Sud.
Les objections se réfèrent au fait que le soleil est "trop grand et trop aveuglant"
pour être observé avec précision, en outre la lumière solaire subit une réfraction forte
qui affecte la précision des relèvements.
Les observations du Soleil, utilisées pour la navigation astronomique, ne furent réalisables que grâce à l'usage d'un sextant doté de longue-vue, de filtres pour
sélectionner les rayons solaires, de miroirs dont le mouvement permet d'effectuer un
relevé avec une marge d'erreur réduit grâce à un rapporteur d'angles avec réglage
micrométrique et, en outre, par l’utilisation en parallèle d’un chronomètre de précision et d’une table mise à jour des éphémérides; instrumentation bien différente de
celle dont disposaient les astronomes Égyptiens qui devaient se contenter d'une
feuille de palmier avec une fente et d'une sorte de fil à plomb.
L'unique conclusion admissible consiste en l'acceptation d'une connaissance élevée des étoiles et de leurs positions relatives, et aussi dans le fait que se répète en d’autres aspects de cette culture, que ces observatoires du ciel réussissaient à obtenir des
résultats extraordinaires en utilisant des instruments élémentaires, en suivant des techniques que nous ne comprenons pas. Un brin d'humilité ne gâte rien.
Les coïncidences étranges
Il y a deux époques de l'histoire égyptienne millénaire qui sont rappelées de
manière plus ou moins explicite plusieurs fois et ce sont : la moitié du onzième millénaire, et la première moitié du troisième millénaire AEC.
La première coïncide avec la partie terminale de l'ère glaciaire, elle était aussi le
moment où Orion/ Osiris s’est trouvée au point le plus bas de sa culmination au méridien, à peu près à 9°.
C'était le moment initial, le Zep Tepi, le début du cycle précessionel dans lequel
nous vivons aussi et qui se terminera quand Orion, après s'être élevé au delà de 59°,
sera revenu à sa position de départ.
Dans cette même époque, à l'aube de l'équinoxe de printemps pendant que le
soleil se levait dans son point vernal, Orion culminait dans son point le plus bas.
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4 - L’équinoxe vernal au 11ème M. AEC.
La deuxième ère coïncide avec le moment de la plus grande splendeur de la civilisation égyptienne comme l'atteste, entre autres choses, la réalisation du complexe
monumental de Gizeh.
Il a y eu une évolution évidente depuis la réalisation de la pyramide à gradins
dédiée à Sa Majesté Djoser, la première pyramide dans laquelle furent employés des
blocs de calcaires en substitution des briques crues.
Le second niveau évolutif dans la science des constructions égyptiennes apparaît avec les deux pyramides de Dashour, attribuées au roi Snefrou, le père de Chéops,
pour arriver aux trois pyramides de Gizeh et à la Grande Pyramide en particulier attribuée à Sa Majesté Khufu.
Après cette construction qui exprime l'apogée de la capacité technique et
d'organisation, commence une lente involution confirmée par l'état des pyramides des
pharaons des Ve et VIe dynasties.
À cette époque, à l'équinoxe de printemps le soleil se levait entre les pattes de
Horakhti [3], "Horus de l'horizon”, devant la paroi orientale de la Grande pyramide,
Hor em akhet, "Horus dans l'horizon”.
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5 - L’équinoxe d'été vers 2500 AEC...
In-signifiantes coïncidences ou jeux de la destinée qui ont fort justement excité
l'intelligence de quelques égyptomanes, ou bien démonstration incroyable des liens
étroits existant entre événements astronomiques, conception philosophique de la vie
avant et après la mort, et expression monumentale des deux ?
La précession
Un des aspects le plus étonnant de l'étude des connaissances astronomiques des
Égyptiens est constitué au moins par l'acceptation du fait qu'ils connaissaient le phénomène astronomique de la précession des équinoxes !
Ce mouvement lent, déterminé par le fait que les prolongements de l'axe polaire, autour duquel tourne la géode, dessine des cercles dans la voûte céleste, un au
Sud et un au Nord.
Une des conséquences de ce mouvement cyclique qui s'accomplit en environ
26.000 ans est constituée par le fait que les constellations du zodiaque, apparaissant à
l'est durant l'équinoxe vernal, retardent de quelque fraction de degré tous les ans.
Quand on se réfère au "New Age" c'est-à-dire à l'avènement du Verseau, nous
disons que la constellation des Poissons qui depuis quelques siècles AEC paraissait autrefois à l'Est quelque instants avant le lever du soleil durant l'équinoxe vernal, est en
train de "précesser" lentement mais inexorablement, rétrogradant avec un mouvement
inverse des aiguilles d'une montre et, dans quelque décennies, il laissera sa place à la
constellation du Verseau.
Si nous acceptons le fait que les Égyptiens se rendaient compte de l'événement
décrit figure 4 cela veut dire qu'ils connaissaient au moins les effets apparents de la
précession.
Différents spécialistes ont confirmé cette connaissance, nous rappellerons entre
autre Giorgio de Santillana et R.Bauval.
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C'est écrit dans les étoiles ?
Cette phrase, ou d’autres semblables, nous les entendons répéter tout comme
les hommes du passé. Ces conceptions rappellent au moins deux sujets: l'existence de
ce que nous appelons le Libre Arbitre, et la possibilité de lire l'avenir en observant les
étoiles.
La volonté des dieux*
Quelques auteurs nous parlent d'une mentalité égyptienne prompte à
l'acceptation fataliste des événements qui les impliquaient, alors que d'autres penchent
pour l'idée que ces hommes se sentaient maître de leur destin.
Cette deuxième hypothèse est confirmée par le comportement du Ka de la
mort dans la chambre des deux Ma'at, ou de la “psychostasie” comme l'ont appelée
les Grecs.
L'Esprit du mort accompagné par Anubis “celui qui ouvre la voie", se présente
au procès 3 devant Osiris et il vient placer son cœur sur un plateau de la balance pour
faire contrepoids à la plume qui représente le Ma'at; c'est le cœur du mort ayant conservé la mémoire des actions faites au cours de sa vie qui le condamnera ou le décrétera "juste", apte à entrer dans l'éternité.
Dans la salle du procès l'Esprit du mort doit aussi faire la "déclaration négative", il doit énumérer tous les comportements négatifs dont il n’est pas entaché :
Je n'ai pas fait de mal.
Je n'ai pas brisé les lois du royaume.
Je n'ai pas offensé les autres.
Je n'ai pas tué, je n'ai pas volé.
Je n'ai pas soustrait le lait aux nouveau-né.
Je n'ai pas arrêté l'eau du canal.
Je n'ai pas éteint le feu qui brûlait.
Je suis pur, je suis pur, je suis pur
Je suis digne de figurer dans l'assemblée des dieux*.
Il semble que les 10 commandements sont apparentés à cette déclaration, dans
lesquels c'est le dieu qui impose les règles, alors que c’est ici le ka du défunt qui parle
de ses choix pendant sa vie et qui, évidemment, pouvaient être différents.
Autant la pesée du cœur que la déclaration négative, n'auraient aucun sens si
l'individu n'était pas responsable de ses choix.
Lire l'avenir
Même les monarques égyptiens étaient conseillés par des prêtres reconnus
comme capables de prévoir les événements, mais pour autant qu'il m'est donné de le
savoir, leurs prédictions se faisaient principalement par l'interprétation des rêves.
L'interprétation de la volonté divine au travers de la "lecture" des étoiles était
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Procès –> Notr < r.t > : belle invention idéologique pour obtenir une obéissance de tous les
instants et qui, à travers le Judaïsme, se propagera dans le Christianisme avec le succès que l’on connaît – nonobstant la mentalité des Septentrionaux qui, bien souvent, s’écrient “Plutôt morts qu’esclaves !…
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une pratique mésopotamienne, c'était l'Astrologie [Note r.t : c’est “l’horoscopie”], basée sur les coïncidences de la présence des constellations du zodiaque et des planètes
[au moment précis de la naissance] comme étant aptes à définir l'avenir des hommes.
Dans un cas rapporté par la Bible, on raconte que Joseph fût appelé par le Pharaon pour interpréter un rêve?
Ainsi le Pharaon dit à Joseph : « j'ai fait un rêve que personne n’a compris ;
or j'ai entendu dire que tu t'entends à interpréter les rêves." (7)
Un des premiers documents attestant la présence des constellations zodiacales
est le zodiaque circulaire du temple de Hator à Dendera (*****) construction commencée à l'époque Ptolémaïque [Nr.t : donc hellénistique] et qui a été achevé à l’époque romaine et puis “restructurée” sur décision de quelques empereurs romains.
Cet article n’avait pour but que de suggérer des sujets qui peuvent solliciter la
curiosité. Mon intention est de continuer, sujet par sujet, pour entrer plus dans le détail.
Il y a des questions de toute façon agréables, des observations et/ou des critiques qui
permettront d'enrichir ces sujets en les accompagnant des réponses contenues dans
cette :
Bibliographie :
(1) Diodoro Siculo - Cap. 81 - 1° libro - Biblioteca Storica - Editore Sellero
(2) Testi delle Piramidi - Il re defunto raggiunge il cielo come una locusta - A cura di Sergio Donadoni
- Testi religiosi dell'antico Egitto - Mondatori.
(3) L'astronomia egizia - Carlo Gallo - Franco Muzzio Editore - 1998
(4) The Anciet Egyptian Science - Marschal Clagett - reperibile presso
la Egyptbook di Torino.
(5) Egyptia Astronomical Texts - O. Neugebauer e R.Pater - reperibile solo in copia presso la Egyptbook di Torino.
(6) Il mistero di Sirio - Robert Temple - Piemme - 1998
(7) Bibbia - Genesi XVI.13
Bibliographie en français pour une meilleure lecture :
(1) Diodore de Sicile - Chap. 81 - 1° livre - Bibliothèque Historique - Sellero
(2) Textes des Pyramides - Le roi défunt atteint le ciel comme une locuste - par Sergio Donadoni Textes religieux de l'ancienne Égypte - Éditeur Mondadori.
(3) l'Astronomie Égyptienne - Carlo Gallo - Franco Muzzio Éditeur - 1998
(4) The Anciet Egyptian Science - Marschal Clagett - unique distributeur l'Egyptbook de Turin.
(5) Egyptia Astronomical Texts - O. Neugebauer et R.Pater - unique distributeur "copie" près de
l'Egyptbook de Turin.
(6) le mystère de Sirius - Robert Temple - Piemme - 1998
(7) Bible - Genèse XVI.13
Guglielmo Gualandi di Parliamo di astronomia faraonica –> [email protected]
www.altroegitto.com
Notes de notre ami et traducteur R&T - “Slan’a Gaël” :
(7) Genèse II, Verset 3 : « Et Élohim bénit ce 7ème Jour, en le consacrant particulièrement. (29) Oui,
Il a chômé après tout l'ouvrage accompli. »
http://www.natmark.qc.ca/gold/genese_et_science/genese2.shtml
Curieux : Interprétation qui transite par les prêtres ;o} cf. aussi la caste Romaine des Prétoriens…
- * AMON RA et non ATON RA, AMON le dieu caché celui qui est dans tout mais que l’on ne voit
pas. Aton est le nom de la divinité choisie par Akhenaton dans sa secte, à noter qu'Akhenaton n'est
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pas un Pharaon, juste un fils non dynaste de Pharaon.
- ** Locuste cf. Sauterelle
- *** "montée de Sopdet." l'Ascension/ anabase de Sirius
- **** circa 1460 ans, le lever Héliaque de Sirius, cela est intéressant, parce que si un astronome voit
un tel événement pour la première fois, il ne peut que le noter, et faire garder précieusement ses notes,
donc système administratif. MAIS plus encore, 1460 ans c'est au delà de la possibilité de vie d'un
Homme, et de beaucoup !!!! Donc les chercheurs qui ont succédé à ce premier trouveur lorsqu' ils
aperçurent le même événement 1460 ans plus tard, le notèrent à nouveau, cherchèrent une trace dans
leurs archives, ET TROUVÈRENT CETTE TRACE, une première Note, un premier dossier VIEUX
de 1460 ans.
Cela laisse rêveur, NON ???? [et cela prouve une transmission orale de type “initiatique”
dans le genre de celle que firent les “prêtres de Saïs à Solon” ; ou bien que cela était écrit* (?) au
moins par des symboles* et… des chiffres, ce qui n’est pas évident ! Cependant il convient de se rappeler de la transformation des années en lunaisons que nous avons fait subir aux 9.000 ans de l’Atlantide* de Platon dans notre article du même nom ! TT]
Mais encore, encore une chose, le premier événement noté, quand est-il advenu par rapport à l'Histoire Astronomique… des anciens Égyptiens? Quelque part entre -1459 et le premier jour
des enregistrements Astronomiques !
Donc, un rapide calcul, nous donne ceci; une période de 1460 ans, précédée d'une autre
sensiblement inférieure pour faire bien on prendra 200 ans.
Cela fait 1660 ans d'Histoire Astronomique. Cela fait beaucoup ! Mais ce n'est pas suffisant, car ici il
s'agit de Science Astronomique ET DE CALCULS.
Pour être en position de calculer scientifiquement le prochain événement, il fallait donc,
depuis le second événement noter le TEMPS PASSÉ, avec la plus grande des précisions : années
bien sûr, mais Jours, Heures et surtout minutes. Ce n'est donc qu’à la seconde répétition de
l'événement que les CALCULS prennent leurs sens, c'est à dire au troisième événement. Soit 200 ans
+ 1460 ans + 1460 ans + 1460 ans = 4780 ans ! INCROYABLE, NON ? - ? OUI j’ai des doutes !…
[Mais, rien ne dit que ces premiers “Égyptiens” ne venaient pas d’ailleurs : il y a deux hypothèses : la
Crête (Michel Fournier/ <[email protected]> ) ou-et l’Europe du Nord ? (< r.t >)]
- ***** Le temple des Millions d'années.
Pour parler de ces notes de traduction :
––> slan_a_gael / < [email protected] >

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