Le mystère de la chambre jaune

Transcription

Le mystère de la chambre jaune
1
LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE - DE BRUNO PODALYDÈS
LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE
Préface de Bruno Podalydès - Éditions J'ai lu
" Où l'on commence à ne pas comprendre "…
Jubilatoire premier titre de chapitre. Profitez bien cher lecteur, profitez bien de cet instant où
vous ignorez encore la résolution du mystère de la chambre jaune. Votre logique va buter contre
ses quatre murs et imperceptiblement, dans la savoureuse certitude que la fin sera rationnelle
et construite, vous vous laisserez glisser sur la pente douce du surnaturel, de la magie, tout ce
dont vous ne voulez pas entendre parler, tentant de vous accrocher comme Rouletabille au bon
bout de votre raison… et comme le jeune reporter, vous allez, sous l'hypnose de Leroux
illusionniste, vous livrer à son questionnement répétitif, obsessionnel, relire ces italiques
ensorcelantes comme celles " des deux moitiés de l'assassin ", de " l'ombre à travers les volets ",
des " pas élégants "… où l'écrivain excelle dans l'art de nommer l'invisible, vous suivrez ces
circonvolutions de la parole, cette pensée en mouvement qui ricoche et rebondit comme
Rouletabille, Tintin du verbe : " le bon bout de ma raison m'a montré une chose si formidable que
j'ai besoin de me retenir à lui pour ne pas tomber. " et vous tomberez amoureux… de ce parfum,
de la dame en noir, d'un cheveux blond comme fragile indice de " Tout ce que nous ne voyons pas
qui est immense ", cette course de Rouletabille qui est, contrairement à ce qu'il prétend, si peu
fondée sur la logique et l'expérience, mais bien plutôt par son intuition -" Oui, mais est-ce
combattre avec rien que de combattre avec l'idée ? ", - idée nourrie d'une aspiration profonde,
une quête plus qu'une enquête, pour déboucher sur cette pénombre de rêve dont parlait
Cocteau dans sa belle préface au Mystère, citant lui-même Reverdy : " Il n'y a pas d'amour il n'y a
que des preuves d'amour ".
Et la preuve, la voilà, quand vous refermerez doucement le livre, une phrase en vous ne cessera
de s'épanouir, entêtante et enchantée : " Le presbytère n'a rien perdu de son charme ni le jardin
de son éclat ". Que l'assassin l'ait écrite est une clé secrète de cette grande histoire romantique.
Et surprise, la phrase n'est pas de Leroux mais tirée, à un mot près, d'une lettre de George
Sand*.
Belle illustration que rien ne se crée, tout se transforme et se transmet. Il vous faudra alors
reprendre le flambeau, réinventer toute cette énigme, oublier sans effort sa rigoureuse solution,
vous réveiller parmi vos images à vous, policières ou amoureuses, drôles ou poétiques comme
autant de souvenirs de tout ce que nous ne voyons pas, qui est immense et que nous chérissons.
La phrase de Sand était : " Le presbytère n'a rien perdu de sa propreté, ni je jardin de son éclat
"et se trouve à la fin de la seconde "lettre à Marcie "
2
Entretien avec Bruno Podalydès, réalisateur et acteur, et son frère Denis, acteur.
(…)
Denis : Il y a des scènes dans lesquelles je n’ai même pas joué ! Le duo se dissout!
Bruno : En fait, même si ça peut arriver, je n'ai pas nécessairement le rôle de Denis en tête au
moment où je conçois un projet de film. Pour Le Mystère de la chambre jaune, au-delà du livre,
c'est le duo de Denis et Jean-Noël Brouté - qui joue Sainclair - qui a été déclencheur. Il y a une
vraie complicité entre les deux personnages.
Denis :Il y avait déjà ça dans les films précédents. Dans Versailles rive gauche, Jean-Noël,
Michel Vuilermoz et moi étions frères. Dans Dieu seul me voit, avec Jean-Noël, nous sommes
amis d'enfance. Bruno : Une des premières scènes du Mystère de la chambre jaune, que j'ai
finalement coupée, faisait le récit en photos de leur relation, à partir d'un autoportrait devant un
miroir. L'image est directement liée à une photographie de nous enfants.
Denis : Jean-Noël est de Versailles. Il habitait la même rue que nous ; on se croisait. On ne s'est
vraiment connus que bien plus tard, mais il y a quelque chose qui s'est tout de suite défini et qui
est devenu très familier. De fait, sans qu'on se le soit dit, notre relation dans le film reproduit un
lien fraternel.
Bruno : Avec Denis, Jean-Noël est le premier acteur avec qui j'aie parlé du projet depuis le début.
Pour moi, un des plans-clés du film est celui où on les voit en silhouette rejoindre le château,
traverser l'écran.
Denis : Ce sont des plans très enfantins, comme celui que tu aimais beaucoup dans Dieu seul
me voit, dans lequel on dévalait la petite colline vers la ferme…
Bruno : …Ou celui où tu traversais la rue. Dans Dieu seul me voit, tu faisais un mouvement
pendulaire. Ce qui change dans Le Mystère, c'est que vous courez vers le château. Il y a une
polarisation volontaire, une sorte de maturité dans ce plaisir d'aller de l'avant. A l'époque de Dieu
seul me voit, de Liberté-Oléron, le mouvement ne pouvait être qu'hésitant, un truc de
trentenaire, pas encore sûr de sa route.
Denis : Il y a quelque chose de l'enfance constamment revisitée dans tous ces films. Le couple
que nous formons avec Jean-Noël, que ce soit dans Le Mystère, dans Liberté-Oléron, dans Dieu
seul me voit, est un lieu d'enfance. Comme l'envie de recréer "les conditions qui ont fait que…",
qu'on a pu grandir à deux, en étant heureux, en ayant le sentiment d'inventer quelque chose. Du
lieu où nous avons grandi, nous avons fait notre lieu, avec la cabane, le château, les films.
Bruno : C'est vrai que je ressens une continuité absolue avec nos jeux d'enfants. On a toujours
fait des spectacles. A aucun moment, il n'y a eu quelque chose comme une décision de faire du
cinéma, de faire des films ensemble. Ce lien avec l'enfance est pour moi consubstantiel au désir
de cinéma. Je ressens cela chez les autres aussi, ça ne me paraît pas du tout original comme
idée. Ce qui est amusant, plus qu'amusant d'ailleurs, c'est ce goût de la première fois. Avec le
cinéma, je me sens à nouveau en prise avec le monde, dans un état d'hyper-perception des
choses, de raccourci, d'insouciance. Je sais que, quel que soit le sujet, je convoquerai des
souvenirs vus par un enfant. Moins comme valeur de vérité que pour cette idée de la première
fois.
3
Denis : Pendant le tournage, j'étais dans une sorte de respiration libre. On était dans cette belle
campagne du Morvan, toujours dedans et toujours dehors à la fois. Ce lieu permettait de croiser
les pratiques du cinéma et celles du théâtre, comme dans la première grande scène de
résolution finale. Le moment où je reviens dans la cour, pour moi, c'était à la fois du théâtre et du
cinéma. Parce que le fait d'être dans la cour induisait un phénomène de projection vocale…
Bruno : …Et puis il y avait tous les gens qui regardaient la scène, que j'avais mis en façade…
Denis : …Les acteurs, les figurants, les membres de la famille du château..., tous assistaient au
tournage de la scène. Inconsciemment, je jouais pour eux. C'était un plan- séquence très long et
Bruno me disait de ne pas tenir compte de la caméra. Du coup, les marques étaient un peu les
miennes, je ne faisais plus du tout attention à la caméra et soudain j'étais parti. J'avais cette
sensation de théâtre, celle d'avoir quitté le bord et de voguer. La coupure, qui a généralement
lieu au bout de trente secondes au cinéma, ne se produisait pas.
Bruno : Dans le film, plusieurs dispositifs sont directement liés au théâtre, comme à la fin, quand
Claude Rich libère Darzac et que tout le monde se tient un peu en façade, comme une troupe. Il y
a des applaudissements aussi. Et puis les rideaux que j'avais installés dans le couloir.
Denis : A la Comédie-Française, l'histoire du cinéma et du théâtre a toujours été très
conflictuelle. Dès qu'un acteur entrait au Français, il y avait toujours cette peur que les cinéastes
se désintéressent de lui et inversement. Ceux qui se lançaient dans le cinéma pouvaient toujours
craindre d'être regardés de côté à l'intérieur. Mais le fait que ce soit avec mon frère que je
tournais m'a protégé de tout cela. Même vis-à-vis des autres acteurs, ça a agi comme une sorte
de sésame. C'est plutôt perçu comme une chance pour moi. Quoi qu'il en soit, je cultive toujours
le souhait de te voir tourner un film dans les locaux de la Comédie-Française, une sorte de
Fantôme de l'Opéra en feuilleton, dans lequel, tour à tour, chacun des acteurs serait le héros
d'un épisode. Comme ça, ils joueront tous !
Propos recueillis par Isabelle Régnier
Le Monde/Aden - 11 juin 2003
ROULETABILLE ET LE CINÉMA
Reporter et détective qui en annonce bien d’autres, Rouletabille passe au cinéma dès
1913. La première version du Mystère de la chambre jaune est signée Maurice Tourneur alors
que Le Parfum de la dame en noir, qui le suivra en 1914, le sera par Emile Chautard. Les plus
célèbres adaptations des deux œuvres au grand écran, sinon les plus célébrées, restent,
toutefois, celles réalisées par Marcel L’Herbier en 1931 avec, dans le personnage de
Rouletabille, Roland Toutain qui le reprendra l’année suivante dans Rouletabille aviateur
d’Etienne Szekely (1).
L’après guerre verra Serge Reggiani composer un Rouletabille qui emprunte à Maigret (il y
fume la pipe !) dans des films de Henri Aisner (Le Mystère) 1949 et Louis Daquin (Le Parfum)
en 1951, films où le personnage se voit fortement réactualisé. Avant de passer à la télévision,
dans les années soixante, Rouletabille sera encore interprété par Jean Piat (Rouletabille joue et
gagne et Rouletabille contre la dame de pique de Christian Chamborant en1947 et 1948).
4
Le premier des Rouletabille du petit écran se nomme Claude Brasseur. Mais entre Le
Mystère (Jean Kerchbron, 1965) et Le Parfum (Yves Boisset, 1966), le personnage change
de… visage, pour emprunter celui de Philippe Ogouz qui continuera à interpréter le reporter dans
les différents feuilletons qui suivront. Le choix de Ogouz, comédien de cabaret et de théâtre au
visage enfantin a d’ailleurs le mérite de restituer à Rouletabille sa véritable jeunesse, puisque le
personnage est censé ne pas être âgé de plus de… dix- huit ans quand Le Mystère de la
chambre jaune commence à dérouler ses sortilèges.
Le sens de l’observation : deviner la présence du réalisateur
•
Repérer des indices visuels ou sonores :
donnés au spectateur par le réalisateur
non perçus par les personnages
•
En déterminer l’objectif, la visée
Les éléments de réponses permettant de compléter le tableau ci-après sont disponibles à
l’adresse suivante : http ://www.grignoux.be/dossiers/171/
5
LES RUBRIQUES
Les machines, les
objets
mécaniques, les
accessoires...
Les voix off (qui
n’appartiennent
pas à un
personnage à
l’écran), les
commentaires...
Les intertitres...
Les costumes...
Le jeu des acteurs,
leurs gestes, leurs
expressions...
Le langage
employé, les
expressions, la
manière de
parler...
Les gags
LE RELEVÉ
6
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES AVANT LA SÉANCE
Etudier l’affiche du film
Typographie qui
évoque les
couvertures des
r o m a n s
populaires ou les
bandes dessinées
Tintin, Blake et
Mortimer...
T R O I S
COULEURS : Le
jaune (titres +
“couleur” du polar
Le noir & le rouge
(dramatisation et
violence)
Crée
une
distanciation
humoristique
Le
point
d’interrogation
en “creux” est
à mettre sur le
même plan que
l’entrebâilleme
nt de la porte
L’accroche :
type interrogatif
pour susciter
l’intérêt et la
curiosité
Ré fér ence au
h é r o s .
(Importance de
la ponctuation &
emploi du temps
La porte
entrouverte
&
l’obscurité :
épaisseur du
mystère et
suspense
7
Proposer les intertitres et réaliser un schéma narratif avant la projection. Puis
confronter ces hypothèses au récit adapté à l’écran et au roman.
# «Où l’on commence à ne pas comprendre»
# «Un homme a passé comme une ombre à travers les volets»
# «Où Joseph Rouletabille adresse à Robert Darzac…
…une phrase qui produit son petit effet»
# «Où Rouletabille part en expédition sous le lit»
# «Maintenant il va falloir manger du saignant !»
# «Où Frédéric Larsan explique comment l’assassin a pu sortir de la chambre jaune»
# «Le presbytère n’a rien perdu de son charme»
# «Rouletabille connaît les deux moitiés de l’assassin»
# «Où Rouletabille part en Amérique»
# «Où Rouletabille apparaît dans toute sa gloire»
# «Le mystère de Mathilde Stangerson»
8
MISE EN SCÈNE
Représentation du duo
Le jeu mélodramatique
9
SÉQUENCE INITIALE
1/Décrire la machine présentée dans le générique. Pourquoi le réalisateur a-t-il fait ce choix ?
2/Quelle signification peut-on donner à ce train miniature ? Que trouve-t-on sur le toit d’un
wagon ? A quel moment du récit retrouverons-nous cette image ?
3/Que découvre-t-on dans le plan d’ensemble ? Quel climat veut-il créer ?
4/ Où se déroule la scène qui commence ? Que suggère l’intertitre au spectateur ?
5/ Quels sont les personnages que l’on découvre au premier plan ?
La profondeur de champ de l’image nous permet d’apercevoir deux autres personnages en train
de lire le journal.
Qui sont-ils ?
Quelle est la fonction de cette scène dans le film ? Quelles informations sont alors apportées au
spectateur ?
10
6/ Deux images sont superposées. Que montre chacune d’elles ? Comment appelle-t-on cet
«enchaînement » cinématographique ?
Placer sur un axe du temps, le temps T5 (vignette 5) et le temps T7 (vignette 7).
Que peut-on constater ?
Quelle est donc la fonction narrative de ce procédé ?
7/ Quel personnage découvre-t-on dans ce plan ?
8/ Ce plan est un insert. Quelle définition peut-on en donner ? Pourquoi ce plan a-t-il son
importance ?
9/ Quels sont les trois personnages présents ?
Où se trouvent-ils ?
La manière dont la jeune femme pénètre dans la chambre peut surprendre. Pourquoi ?
11
10 & 11/ Quels sont les plans utilisés ?
Quel est alors le point de vue adopté (omniscient, interne ou externe) ?
12 & 13/ Comment le réalisateur dramatise-t-il à outrance la scène (gestes, expressions des
comédiens, plans choisis,
éclairages…) ? Que découvrent-ils ?
14, 15 & 16/ Indiquez les plans choisis
et les angles de prise de vue.
Pourquoi ces plans sont-ils importants ?
Quel est l’éclairage choisi ?
12
LIENS WEB
Interview du réalisateur
http://www.cndp.fr/actualites/question/mystere/mystereImp.htm
Dossier pédagogique
http://ww3.ac-poitiers.fr/daac/secteurs/cinema/textes/col_myst.htm
http://www.etab.ac-caen.fr/collegebrassens/travail/film/sequweb.htm
(séquence pour une classe de 6ème)
Fiche critique du roman par un élève de 3ème
http://lettres.lem.online.fr/lectures/mystere_de_la_chambre_jaune_aymeric_l.PDF
L’univers de Rouletabille
http://www.rouletabille.perso.cegetel.net/MenuAdaptations.html
Le texte intégral
http://jydupuis.apinc.org/vents/leroux-mystere.pdf
« Parodie et pastiche de Poe et de Conan Doyle dans Le Mystère de la chambre
jaune de Gaston Leroux » par Stéphane Lojkine
http://galatea.univ-tlse2.fr/pictura/UtpicturaServeur/Brutalite/DoyleLeroux3.php
Essai de classification des romans policiers
http://www.ac-orleans-tours.fr/lettres/coin_prof/encyclop/FICHIERS/Polar2ency.html
Dossier consacré à un court-métrage réalisé par le cndp
http://webcndp.cndp.fr/archivage/valid/931/931-1956-2073.pdf
LES PÉRIODIQUES
Article de Périodique Nouvelle revue pédagogique collège 2003/04-03 (11/2003)
Etude du film "Le Mystère de la chambre jaune" de Bruno Podalydès, diffusé en juin 2003
servant de support à un exercice d'observation de l'intrigue, du style et des personnages et
proposant des pistes de comparaison du film et du roman policier de Gaston Leroux.
Dossier thématique de Périodique Je bouquine 232 (06/2003)
"Le mystère de la chambre jaune" de Gaston Leroux
Extrait en bande dessinée du roman policier de Gaston Leroux. Dossier sur la vie et l'œuvre de
l'auteur.
Article de Périodique Je bouquine 137 (07/1995)
"Le Mystère de la chambre jaune" de Gaston Leroux
13
Dossier littéraire constitué d'un extrait de l'œuvre en bande dessinée, d'une présentation
de l'auteur, et d'une fiche lecture.
Article de Périodique Ecole des Lettres second cycle 1992/93-01 (09/1992)
Analyse de la forme du roman et du personnage principal (le journaliste Rouletabille) en relation
avec les modèles du genre.
AUTRE RESSOURCES
Cédérom (2003)
Le mystère de la chambre jaune : une enquête policière multimédia
Leroux, Gaston / Brunet, Olivier / Loiseau, Valérie
Editeurs :CRDP de Paris
1 cédérom + 1 livre (353 p.)
Enquête multimédia conduisant à un travail sur la maîtrise des langages (écrit, oral, image) et
sur l'acquisition des compétences du B2i (six phases de 2 heures). S'accompagne de la version
intégrale du roman policier de Gaston Leroux, avec compléments pédagogiques.
www.lesyeuxverts.com

Documents pareils

Fiche myst`re de la chambre jau

Fiche myst`re de la chambre jau rue. Dans Dieu seul me voit, tu faisais un mouvement pendulaire. Ce qui change dans Le Mystère, c'est que vous courez vers le château. Il y a une polarisation volontaire, une sorte de maturité dans...

Plus en détail

Téléchargement du document pdf (24 ko)

Téléchargement du document pdf (24 ko) 1) Pourquoi la voiture arrêtée n’est pas celle qui était en excès de vitesse ? 2) Pourquoi Rouletabille n’a-t-il pas donné les bonnes indications ? 3) Pourquoi les collègues de Rouletabille n’ont ...

Plus en détail