course d`orientation

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course d`orientation
Introduction
L’activité course d’orientation existe dans la société en tant qu’activité de compétition et
est structuré par une fédération sportive : la FFCO
Mais c’est une pratique sociale confidentielle, à la marge : prise entre les registres course et
navigation elle est à la croisée des APS à dominante énergétique (comme la course) et des
APS à dominante informationnelle (comme les sports de nature).
Cette place singulière est liée à son origine militaire, marquage très pesant dès sa
structuration en France en 1972 et à une « naissance tardive » 1972 relativement aux sports
dits de base.
Qui connaît le nom de Thierry Giorgiu (Saint-Etienne) sextuple champion du monde en moyenne distance ?
Les pratiques d’orientation d’extrêmement confidentielles en France passent à la lumière
au cours des 15 dernières années grâce à l’engouement pour les RAIDS NATURE qui sont
passés de 30 en 1985 à + de 300 de nos jours.
Dans les raids la nécessaire maîtrise des procédures d’orientation et des outils de navigation
prend parfois le pas sur l’engagement physique.
D’UN POINT DE VUE PRATIQUE SOCIALE
l’activité : la CO est une course individuelle (1), contre la montre (2) , en terrain varié
(3) généralement couvert, sur un parcours (4) matérialisé par des postes (5) que le
coureur doit découvrir dans un ordre imposé(6) mais par des cheminement (7) de son
choix en se servant d’une carte (8) et éventuellement d’une boussole (9)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
en milieu scolaire par 2 ou 3 pour des raisons de sécurité en milieu
ouvert, sauf au lycée si niveau de pratique niv 3 /4 > à 30h de pratique
CO a 1 but compétitif : classement , performance ( RK footing /RK CO )
Milieu ouvert, connu puis inconnu : de l’établissement à la forêt
Différents types de parcours selon le niveau de 400m à 6km en 1 h
Points matérialises par des balises visibles sur le parcours tracé
Selon la carte support et les choix pédagogiques
Stratégie à priori et adaptation sur le terrain
Représentation et travail terrain/carte et carte/terrain
Utilisation pour pratiquant confirmé
Problèmes fondamentaux : la K principale c’est la liberté de choix d’itinéraire pour
relier plusieurs points indiqués sur une carte
Faire un choix c’est résoudre un problème c’est organiser sa conduite pour réaliser son
déplacement
Ainsi le coureur – orienteur devra réaliser des opérations mentales, devra interpréter
un espace représenté et des informations sur soi et sur le milieu (repérer les codes, les
similitudes dans un contexte émotionnel et informationnel chargé)
CONTRADICTIONS




traiter plusieurs informations d’origine et d’importance différentes dans
un temps limité
choisir et traiter d’une option de déplacement ayant un coût
informationnel et énergétique
se déplacer dans un milieu inconnu comme dans un milieu connu
réfléchir et organiser son action malgré les émotions différentes
Contradictions entre:
Vitesse / précision,
Course / orientation,
Risque / sécurité,
Déplacement
course
Engagement
affectif
Orientation
Lecture
environnement
Lecture
document
Interférences
Il s’agit d’aller le plus vite possible au risque de se perdre mais de se donner
le temps de se retrouver
Il s’agit pour nous d’adapter la CO pour l’école et faire des choix.
-
nous resterons dans des lieux connus totalement / partiellement ou semi connu et
alors clos
pratique par petits groupes hétérogènes et/ou homogènes selon les situations
à partir de différents documents : les moyens de guidage pouvant aller du support
sonore en passant par la photo, la maquette, le plan ou bien la carte
en valorisant le plaisir de chercher, de trouver et de courir
pour atteindre 1 point donné dans un temps minimum
Nous valoriserons l’engagement psychologique et physique, la prise d’information à partir
de la compréhension des codes
3 principes à respecter sur le plan pédagogique pour faire vivre l’activité
3 Principes
Choix d’une réelle activité
physique
Choix de lieux adaptés
pour fonctionner avec un
encadrement réduit
Stades / Camping / Parc
urbain
Choix d’une organisation
Qui dispense d’aller sur les
lieux avant
Pose et dépose par trinome
Course à privilégier lors
du déplacement
Mesurer le temps
Trouver le + possible en
temps donné
DOMINANTE MOTRICE
-
-
Elaborer des stratégies de déplacement
Gérer ses efforts en continu pour durer / courir longtemps
Etablir des relations précises entre la réalité et ses
représentations +ou – abstraites pour se situer pour situer
les objets dans l’espace
Prendre des informations et les mémoriser
Apprécier les distances et les directions
Gérer ses réactions émotives
Pour réussir à se déplacer
dans un espace pour y
trouver des balises à partir
d’un document et dans un
temps minimum
L’enfant doit
DOMINANTE SOCIO-AFFECTIVE
-
coopération et répartition des
tâches
Partage des émotions et
convivialité
Responsabilisation et conduite
de sécurité
Respect de l’environnement
DOMINANTE COGNITIVE
-
symbolisation du réel
connaissance du milieu
connaissance de soi, de son
matériel
prise de conscience des aléas
d’un milieu peu connu
découverte et appropriation
d’un patrimoine naturel
mémorisation
ENJEUX EDUCATIFS DE LA COURSE D’ ORIENTATION à l’école primaire
Les enjeux spécifiques de la CO :
Symbolisation du réel et maîtrise des conduites motrices pour réaliser des
déplacements de plus en plus adaptés et de plus en plus efficaces
Symbolisation du réel
Maîtrise des conduites
motrices
Par l’utilisation de codages de + en +
élaborés
Photo
Dessins
Plans
Schémas
Cartes
-
-
par la maîtrise de ses
appréhensions face à un
milieu connu, ½ connu voire
inconnu
par la pratique dans un milieu
de + en + complexe
les lignes
la végétation
le relief
Pour des déplacements finalisés
-
de + en + adaptés : choix ITI
de + en + efficaces : temps
En tant qu’enseignants pour réaliser ces choix et travailler sur les enjeux présentés nous
avons besoin de passer par une analyse de la CO à partir des ressources
Les ressources
« C’est le déjà là » : ce que chaque individu possède de capacités et de connaissances
pour réaliser une tâche.
Dans notre démarche d’enseignant nous utilisons des situations pour que chaque
enfant/élève mobilise ses ressources et progresse dans la construction de sa personnalité
toute entière.
Et de manière concomittente l’APSA support va par ses caractéristiques permettre de
solliciter telle ou telle ressource (selon le traitement didactique que l’on opère et les choix
que l’on fait)
Par exemple en CO on peut partir sur des choix différents : la CO c’est de la course ou la CO c’est d’abord et
toujours du traitement d’information
Ainsi on retient :


l’élève mobilise ses ressources dans une situation donnée selon son niveau
d’habileté
l’APSA sollicite une ou plusieurs ressources selon le traitement
didactique que nous lui faisons subir dans la situation élaborée
La Course d’orientation s’analyse à travers les ressources qu’elle mobilise et nous prendrons un
modèle théorique admis communément : le modèle de B. During (Energie et conduites motrices 1989)
Nous caractériserons la CO à travers les ressources suivantes :





ressources énergétiques
ressources biomécaniques
ressources informationnelles et décisionnelles
ressources cognitives
ressources affectives
Les ressources énergétiques
Lorsqu’on parle de course d’orientation immédiatement le mot course oriente nos
représentations de l’activité.
Effectivement les potentiels aérobie et même anaérobie vont être naturellement sollicités
par la CO.
Cette activité représente pour les scolaires un effort intermittent de type court -court
(30’’d’effort + 30’’ de repos relatif) ou long -long selon le niveau d’habileté (1’ d’effort + 30’’
de repos relatif voire 3’ d’effort + 30’’ de ralentissement pour les meilleurs scolaires) mais la
CO n’est pas de l’athlétisme même si les SHN sont d’excellents coureurs de ½ fond ou de
fond.
Les seuls moments où le CO ralentit c’est le moment du poinçonnage
L’aisance à courir en terrains variés (montées, descentes, sauter par dessus la végétation)
aura des conséquences sur l’énergie dépensée.
Les ressources biomécaniques
Ou comment courir en milieu naturel avec des obstacles divers (nature du sol, hauteur de
la végétation, dénivelée) tout en tenant un document ou carte (et une boussole pour les
meilleurs).
Tout d’abord adapter sa foulée dépend de la courabilité de la ligne choisie pour aider au
déplacement : on ne court pas aussi vite sur un chemin ou le long d’un fossé.
Ensuite il s’agit de courir en tenant le document s’en perdre les repères : donc courir en
tenant sa carte orientée (= tourner autour de sa carte)
Tout aussi important : garder le pouce sur la carte indiquant au fur et à mesure l’endroit
où l’on se trouve (déplacer son pouce sur la carte pour suivre son déplacement sur
le terrain) = POPP
P : (CARTE) PLIEE
O : (CARTE) ORIENTEE
P : POUCE
P : PLACE
Les ressources affectives
Les sports de nature sont par excellence des APSA de type « épreuve »
La 1ère épreuve c’est de partir à l’aventure donc de canaliser les phénomènes émotionnels.
Partir à l’aventure c’est la peur de se perdre quelque soit la familiarité (risque subjectif /
risque objectif) en raison de la non différenciation des éléments.
C’est aussi quitter l’adulte et faire face à ses peurs d’enfant.
L’action et l’exploration du dehors sont constitutives des activités d’orientation et pour que
le plaisir reste présent il faut que les situations soient adaptées (décalage optimal : ni trop
facile ni trop difficile afin de résoudre des pb à sa hauteur)
Le milieu choisi doit être propice à l’aventure sans être hostile ou inquiétant pour que
l’imaginaire de chacun s’exprime et vaincre sa peur n’est pas une mince histoire !!! et nous
devons aider en valorisant les comportements de coopération , l’esprit d’équipe.
Les ressources informationnelles
On traite et organise les informations à partir de 2 modalités complémentaires :
1 - mode prédictif 
carte – terrain : prédiction du paysage imaginé à partir
de la lecture de la carte
2 – mode réactif
terrain – carte : contrôle de la prédiction : le paysage
rencontré est conforme aux suppositions

Ce travail de va et vient entre ces 2 modes de traitement de l’information s’appuie sur des
connaissances et des fonctionnalités différentes :
1234-
la différenciation : à quelle classe d’objet correspond le symbole, quel type
d’information apporte-il : planimétrie ou altimétrie
le codage : quelle information précise : le symbole. La symbolisation est
réductrice mais elle est un langage qui a de la signification. Que va-t-on
rechercher sur le terrain ?
la reconnaissance : opération inverse du codage. Elle est facilité quand le
symbole présente des similitudes morphologiques ou de couleurs avec l’objet.
L’association : c’est l’opération qui permet d’associer des informations de
nature différentes pour un même objet : par ex forme/ couleur/ volume ce
qui permet par la suite de dégager d’autres informations sous jacentes
d’intensité d’effort et de dénivelée
Cet aller-retour incessant entre la carte le terrain et le terrain la carte passe par les 2
canaux que la vision possède :
- vision centrale pour consulter la carte
- vision périphérique pour prélever les informations sur le terrain
Le seul écueuil c’est que naturellement les jeunes élèves et à fortiori débutants fonctionnent
en permanence en vision centrale donc le recueil des informations sur le terrain est
parcellaire, incomplet.
De plus c’est très difficile pour eux de prélever l’information en courant car la tête et le
regard ne sont pas stables et de plus le paysage défile (comme en voiture) et de
nombreuses informations sont ignorées. D’où l’importance des points d’appui que l’on
recherche quitte à faire « une fixation sur » dans un 1er temps.
Les ressources cognitives et la construction de l’espace
« Connaître le monde c’est se le représenter et le déformer »
Les opérations mentales consistent à comprendre et à analyser les informations afin de les
choisir pour les organiser, les hiérarchiser afin de planifier son déplacement (=itinéraire)
Se déplacer dans l’espace induit la connaissance et la construction de cet espace.
Se déplacer dans un espace c’est mettre en relation 2 points en distance et en
volume et c’est aussi ordonner ses actions.
Le déplacement dépend de la construction spatio-temporelle qui a toujours un sens
1- un point d’origine
 d’où je viens
2- un point actuel
 où je suis
3- un point d’arrivée
 où je vais
En positionnant les objets par rapport à soi dans un 1er temps (référentiel égocentré*) soit
ensuite en positionnant les objets entre eux avec des relation de proximité (à côté de…) et
enfin en se référant aux objets pour se situer (référentiel allocentré ou exocentré**).
De plus la capacité à placer 2 points dans un espace permet de matérialiser la durée : je
vais mettre un certain temps entre les 2 points car la distance que je vais devoir parcourir
est ou longue ou courte.
L’orientation spatiale est souvent associée à la notion de représentation spatiale.
On distingue 2 cadres conceptuels d’analyse de la représentation spatiale.
- soit l’espace représenté dont Piaget est l’1 des influents théoriciens
- soit la théorie de la carte cognitive
Le cadre piagétien évalue une dimension impliquée dans l’orientation spatiale à savoir
la représentation des relations spatiales entre les éléments de l’environnement et la
représentation des relations spatiales entre le sujet et les éléments de l’environnement
La carte cognitive s’exprime à travers diverses opérations comme la capacité à localiser un
ensemble de repères non liés au but.
Ayant acquis une représentation des relations entre les éléments, la connaissance de
l’environnement s’affranchit des trajets déjà effectués. Le sujet est alors capable de
restructurer et combiner l’information ce qui permet »d’inventer » de nouveaux trajets et
de pointer vers une destination invisible à l’instant t
* /**Les notions de référents égocentré et allocentrés sont liés à la notion de carte cognitive.
Le référentiel égocentrique consiste à utiliser son corps comme point de référence de toute relation spatiale et
le référentiel allocentrique (exocentrique) consiste à utiliser un point de l’environnement extérieur comme
référence de l’encodage d’une relation spatiale.
Structuration de l’espace chez l’enfant . extrait de Piaget
Age
0/ 2ans
2 / 4ans
4/
5ans1/2
5ans1/2
/ 7ans
7/ 9ans
Stade
Caractéristiques
Espace
Stade 0
Stade sensorimoteur
Stade 1
Stade préopératoire
L’enfant commence à marcher
Il évolue dans un espace qu’il subit
Il construit ses 1er repères
L’enfant perfectionne ses mouvements et
s’adapte à son environnement
Il organise les objets dans 1 espace actif et
opératoire lié à des intuitions
topologiques
Vision égocentrée de l’espace
Espace subi
Espace qui correspond à
sa personne physique
Stade 2-a
Schémas de
l’objet
C’est au début de ce stade qu’apparaît la
fonction symbolique qui permet une
représentation de l’objet en son absence
Le représentation de l’espace évolue avec
le langage qui permet la verbalisation
des rapports spatiaux (à coté, derrière..)
Espace vécu ou
topologique**
Espace dans lequel
l’enfant situe son action
Espace connu
Méso espace : sujet à
l’intérieur de cet
espace : classe,école
Stade 2 – b
Imitation et
jeux
symboliques
La représentation se présente comme une
action intériorisée. L’enfant se représente
les relations qui unissent les objets selon
son point de vue. Il peut se représenter
des formes géométriques simples mais fait
des erreurs sur des formes complexes
La perception de l’espace se décentre peu
à peu. L’enfant découvre que la
perception d’un objet dépend du point
de vue de l’observateur. Il commence à
construire l’espace euclidien et découvre
les relations géométriques : les angles, les
lignes, les parallèles et autres figures.
L’enfant a construit ses rapports spatiaux
Stade qui marque le passage à l’espace
euclidien où il peut coordonner et
orienter les objets dans un système de
référence stable
Il se dirige vers les opérations formelles
Puis à l’espace vectoriel où les distances
sont mises en relation avec des volumes et
des vitesses
Stade 3 – a
Stade des
opérations
concrètes
Stade 3- b
9/12ans
Construction de l’espace
proche
Micro espace où le sujet
est à l’extérieur de cet
espace
Espace perçu
Espace projectif
Espace représentatif
Espace conçu
Espace abstrait,
conceptuel
mathématique
3D – 2D
Macro espace : sujet à
l’intérieur mais ne peut
avoir que des visions
locales et 1 seule partie
contrôlée par la vue
Les plans de l’espace
urbain par ex ou cartes
**l’espace topologique est structuré par des rapports spatiaux de voisinage, de séparation,
de succession, de continuité et de discontinuité
La carte cognitive est la structure spatiale la plus évoluée et la plus complexe connue,
elle permet de gagner du temps en utilisant les expériences antérieures pour comprendre
les situations présents et futures (Kitchin 1994)
Par des processus de mémorisations l’enfant va sélectionner des points spécifiques dans
l’environnement (connaissance des repères). Une représentation implicite coderait les
distances qui séparent les objets, les repères, leur ordre et leur orientation et une
représentation explicite coderait les points du chemin où un changement de direction est
effectué.
Le sujet crée des itinéraires, i.e. une succession de repères séparant 2 lieux connus et par la
mise en relation de plusieurs itinéraires reliant les mêmes lieux et les inférences faites par
l’enfant se mettent en place des îlots i.e. une représentation spatiale complexe d’une partie
ou plusieurs parties de l’espace.
Et ce n’est que lorsque itinéraires et inférences seront établies entre ces îlots que ces derniers
se coordonneront pour former une représentation d’ensemble de l’espace : c’est la carte
cognitive.
Représentation
mentale de
l’espace
Carte
cognitive
10 ans
alloct
Ilots
incoordonnés
6 ans
Inférences
Transitivité
6 ans
Habileté de
détour
6 ans
egocentriq
ue
Itinéraires
3 ans
Réversibilité
3 ans
Lecture de
carte
Cap à se
décentrer
6 - 7 ans
Prise en compte
du déplacemt
6 ans
Système de
référentiel
stable 6 ans
Sélection repère 3 ans
Mémo et
codage des
points de
repère 8 ans
Localisation
de soi
5 – 6 ans
Représentat°
de l’environt
5 ans
Schémas des modules cognitifs entrant dans l’orientation spatiale et géographique
Explications et moyens d’acquisition / évaluation de ces modules cognitifs de l’orientation spatiale
Habiletés
Sélection des
repères
Critères d’acquisition
Moyens d’acquisition
Capacité d’attention
Sélection des repères pertinents
Description d’un trajet effectué (verbal,
dessin) dans différents milieux (classe, cour,
gymnase)
Système de
référence stable
Capacité à utiliser les référentiels égocentriques
Evaluation de l’alignement ou de la
disposition des objets
Positionner les éléments les 1 par
rapport aux autres
Prise en compte
du déplacement
Intégration des distances et des changements
d’orientation par codage moteur ou verbal de
proche en proche (égocentrique)
Puis représentation de l’ensemble du
déplacement par codage allocentrique
Après avoir fait un trajet le refaire
Demander d’aller chercher le +
rapidement possibles des objets placés dans
la classe/ cour/ gymnase et disposés selon un
parcours défini
Capacité de
décentration
Capacité à comprendre un autre point de vue
Se placer à la place d’un autre élève et
comprendre ce qu’il voit et qu’elle est la
différence
Le modèle en 3D : la réalité et la photo en 2D
Le rallye photo : se positionner au bon
endroit et désigner l’endroit d’où la photo a
été prise
Réversibilité
Visualisation d’ensemble de l’ordre et de
l’orientation des repères
Refaire un parcours structuré à l’envers
dans différentes situations
Changer les points de départ et garder une
permanence de placement des éléments les 1
par rapport aux autres
Habileté de
détour
Capacité à trouver un second trajet reliant 2
points de repères connus (utilisation du
référentiel allocentrique et du système de
coordonnées euclidiennes)
Faire 1 itinéraire et trouver un autre
chemin et comparer les 2
Capacité à déduire un itinéraire jamais
parcouru
Faire pointer grâce à la Rose des vents la
direction des différents éléments disposés dans
l’environnement
Mémorisation de l’ordre d’apparition des
éléments et de l’orientation des points de repères
Verbalisation, dessin de plans, construction
d’un modèle en perspective (maquette)
Capacité à donner sa position sur un plan une
carte afin de suivre 1 itinéraire une route
Jeu de l’épingle : on se déplace et quand on
s’arrête EC de se localiser donner sa position
Capacité à localiser une cible
Demander de localiser un poste/ une balise
repérés sur plan / carte par un point
remarquable
Inférences
Itinéraires
Ilots coordonnés
Localisation de soi
Mémorisation et
codage
CO et finalités EPS
Education à la santé
utiliser ses ressources pour organiser sa vie physique
Education à la solidarité
respecter les autres
S’inscrire dans un projet
Développer l’entraide
Education à la responsabilité
participer à 1 CO en respectant les règles
Assurer des rôles différents
Education à la sécurité
sécurité active : gérer l’incertitude
Sécurité passive : respect des consignes, des règles
CO et pluridisciplinarité
Histoire
se repérer chronologiquement
Education civique
respect environnement, connaissance ONF
Maths
utiliser des instruments de mesure
Connaissance du système métrique
Fraction et échelle
Français
langue orale et notes
Technologie
boussole, balise, poinçon
Biologie
faune, flore
Géographie
lecture paysage, carte, courbe de niveau
Vocabulaire spécifique
Caractéristiques des élèves en fonction des ressources et des cycles
C1
Peu de mémorisation
Ressources
Informationnelles
Ressources
Cognitives
Ressources
Affectives
Ressources
Energétiques
C2
C3
Mémorisation sur 1
point
Peut réaliser 1 trajet en
étoile
Prend 1 indice + ou –
pertinent
Mémorisation d’1 à 2
points
Recherche 1 ou 2
indices
(lignes de niv 1 )
Pas de notion de temps
Pas cap de dessiner son
trajet
Représentation de
l’espace déformé
Peut utiliser 1 carte à
grande échelle
Entrevoit les 4 points
cardinaux, les
directions
remarquables
Capacité à orienter le
plan
De l’espace familier
A l’espace élargi
A l’espace semi connu
et inconnu
Evolue en tâtonnant
Ne se préoccupe pas d’1
stratégie
Va de point en point
sans ordre
Va de point en point en
respectant l’ordre
S’oriente par rapport à
1 point de repère mais
proche
La vitesse prime sur
l’efficacité
Peut avoir des points
de repères + lointains
/
Par la seule pression
temporelle la course
devient naturelle
Ne retrouve qu’1
partie du trajet
Prend peu d’indices
pertinents
Représentation
ordonnée
Le détail, la lecture
prime sur la vitesse
la course avec un
document à lire est
difficile
la course est un facteur
de complexification
Objectifs, compétences en fin de cycle et situations de référence
C1
Objectifs
Compétences en fin
de cycle
C2
Exploration de
l’espace
Mémorisation d’1
parcours
S’orienter par % à 1
point de repère
Se repérer sur un
plan à grande
échelle
Mise en relation
carte / terrain
Situer 1 objet par % à
soi
Se situer par % aux
objets
Situer les objets les 1
par % aux autres
Réaliser 1 parcours
dans 1 ordre
chronologique
Orienter 1 plan par %
à 1 point de repère
Mémoriser itinéraire
et le représenter
Se situer dans 1 plan
Orienter le plan par
% aux points
remarquables
se déplacer s’orienter
dans 1 espace vécu
Maîtrise vocabulaire
spatial
Orienter et lire 1
plan
Réaliser des
représentations dans
1 espace familier ou
semi connu et s’y
situer
Plan avec photos
Plan avec photos
1 objet à cacher
3 objets à cacher à 3
endroits indiqués
Dessiner 1 plan pour 1
autre équipe avec
des repères et à l’aide
du code commun à la
classe
Ex échelle = 2 fois plus
grand que…avec
calculs d’étalonnage
1 objet à trouver
Utilisation des signes
conventionnels
Les directions
L’échelle
L’étalonnage
Itinéraire à dessiner
Situations de
référence
C3
3 objets à cacher
avec repères à
dessiner sur le plan
Chasse au trésor par
groupe
Parcours en étoile
Course aux scores
Découverte de la
boussole pour qql
balises
LEXIQUE
*
*
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*
*
alignement : organisation de repères sur une ligne droite
azimut : angle formé par la direction à suivre ou à relever, avec le Nord magnétique
balise : objet identifiable placé près d’un élément caractéristique identifiable muni
d’une pince ou poinçon ou d’un code à relever
carte C.O. : carte de course d’orientation à grande échelle (1/5000ème , 1/10000ème …)
qui comprend des information liées au relief, à la végétation à l’hydrographie aux
éléments linéaires et ponctuels, fabriqués ou naturels
carte – mère : carte où figurent les emplacements et l’ordre de recherche des postes
dénivelée : différence d’altitude entre 2 points
éléments caractéristiques de terrain : éléments ponctuels ( trou, butte) ou linéaires
( fossés, sentiers ) identifiables sur la carte et sur le terrain
fenêtre : carré où est représenté un carrefour avec flèche directionnelle
fil d’ariane : élément de guidage direct linéaire ( fil, ficelle ) qui sert de liaison entre
les repères
jalon : élément de guidage ponctuel qui permet de matérialiser un itinéraire ( ruban,
brin de laine ou pastille peinte )
ligne d’arrêt : élément linéaire, facile à repérer, souvent perpendiculaire au
déplacement, et à ne pas dépasser ( = ligne de sécurité )
main courante ou ligne directrice ou fil conducteur : ligne facile à identifier et à suivre
( on peut y courir dessus ou le long, = sentier, clôture….)
maison du nord ou cabane : (cf le chien dans la cabane) nord du boîtier de la boussole
matérialisé par soit une flèche zébrée rouge soit un double trait vert sur lequel on do
amener en pivotant sur soi même la partie rouge de l’aiguille aimantée
nivellement : ensemble des courbes de niveaux et des points cotés d’une carte
pénétrabilité : taux de difficulté de déplacement lié à la végétation ; elle est codifiée
sur les carte de CO ( couleurs plus foncées ou hachures + ou – serrées )
photo – carte : photo d’une partie de paysage à reconnaître et à situer
photo – objet : photo en gros plan permettant d’identifier un élément ( banc, arbre )
pince ou poinçon : outil à pointe permettant un poinçonnage comme contrôle de
passage à un poste
point d’appui : élément qui confirme le chemin dans les choix effectués
point d’attaque : élément remarquable à proximité d’un poste ( carrefour ) c’est un
point à partir duquel on va aborder le poste recherché en toute certitude
point de décision : élément caractéristique permettant de changer de direction
point de station : endroit où l’on se trouve pour faire une opération d’orientation =
faire le point
poste : point de passage obligatoire ou emplacement balisé identifiable sur la carte
par
un cercle rouge centré sur l’élément caractéristique sur lequel la balise est
placée
saut : accepter de s’engager dans un espace inconnu sans repères linéaires ou
ponctuels ( = couper à travers une parcelle limitée par des sentiers )
tourner autour de la carte : mettre la carte en phase avec le terrain (orienter la carte
avec les repères) et se replacer dans le sens de la direction donnée par la carte
DIFFERENTS PARCOURS possibles pour les cycles 2 et 3

parcours en étoile : parcours en navette organisé autour d’un point central

parcours jalonné : parcours matérialisé avec des fanions ou des plots et les élèves
doivent au fur et à mesure qu’ils avancent le reporter sur la carte

parcours guidé : parcours entièrement tracé

parcours surligné : une carte avec un parcours surligné et chaque fois que
l’élève rencontre une balise il la positionne sur la carte sans oublier de
poinçonner le carton de contrôle

parcours permanent (cf Bouconne) avec poste permanents en dur ou l’on
varie les points de départ ou les options de parcours ( choix )

parcours papillon : plusieurs circuits de 2 ou 3 balises convergents vers le
point central

circuit : itinéraire en boucle ou point de départ = point d’arrivée

course par équipe de 2 où les balises
équipier
où les balises
sont obligatoires pour 1 seul
sont obligatoires pour les 2 équipiers

course papillon par équipe de 3 : seules les balises centrales sont
obligatoires pour les 3 équipiers et 3 balisettes à aller chercher chacun
individuellement éloignées de la balise centrale de 20 à 30m

course avec nids de balises : chaque balise a un nid de balisettes qui ont des
valeurs différentes en fonction de la difficulté représentée
ex : B1 sur ligne de niveau 1 = 1 pt ; B2 à 5 – 10m du point d’attaque = 2pts
et B3 où il est nécessaire d’étalonner sont déplacement voire tracer un
azimut = 3 pts

le carton symbole où il s’agit de réaliser un parcours jalonné le plus
rapidement possible en faisant correspondre les cases du carton de contrôle
aux représentations des postes rencontrés ou en poinçonnant les cases
correspondantes aux postes rencontrés

la chasse au poste : carte avec l’emplacement et le code de 20 ou 10 postes et
dans un temps « x » l’élève doit trouver un maximum de balises, si il dépasse le
temps imparti = pénalités

cartons flottants ou carte mémo : au départ une carte affichée indiquant
l’emplacement du premier poste, le coureur mémorise le parcours à effectuer et
le fait sans carte ; au 1er poste une nouvelle carte lui indique l’emplacement de
la 2ème balise

course au score : une carte avec l’emplacement de tous les postes et affiché un
tableau donnant la valeur de chaque poste ; il s’agit dans un temps limité de
choisir l’itinéraire qui permettra de gagner le maximum de points ( retour avant
le temps imposé sinon pénalités)

VRAI – FAUX – MANQUANT : trouver sur le terrain les balises qui
correspondent aux détails indiqués sur la carte , si balise est bien placée et
marquer sur le carton de contrôle V-F-M pour chaque balise
CO et sécurité
Les APPN sont un support privilégié pour clarifier la relation risque / sécurité
PARTICULARITE DE LA CO
-
il n’y a pas de réglementation spécifique
peut se dérouler dans l’établissement
peut aussi se dérouler extra- muros dans un milieu qui sera « apprivoisé » peu à peu
se faire seconder par des adultes dans les milieux ouverts
obtenir une autorisation du chef d’établissement , et de l’ IA mais aussi du propriétaire
des lieux (ONF, commune…)
ORGANISATION DE L’ACTIVITE
Plutôt que des sorties ponctuelles l’activité doit s’organiser de manière régulière tout au long
d’un cycle suffisamment long
Organisation du groupe

organisation du groupe : effectif pas trop important ou alors suffisamment
d’adultes

répartition en groupes de 3 ou 4

1 élève + dégourdi avec d’autres –

bien relever la composition du groupe et l’ordre de départ

chaque élève doit savoir avec qui il est afin de détecter les absences

ne pas laisser partir individuellement sauf sur parcours déjà exploré et élèves
expérimentés
Organisation du temps

1 montre par groupe

respect absolu des limites de temps

1 corne ou sirène pour signifier la fin de la séquence

nombreux retours au point de départ pour regroupement surtout au début

temps morts pour réfléchir, communiquer, contrôler, corriger et rassurer
Organisation de l’espace

connaissance parfaite du milieu pour l’enseignant : éliminer tout terrain
représentant un danger

présence de lignes d’arrêt évidentes = routes clôtures…sinon placer un balisage
d’arrêt (ruban de chantier)

évaluer les distances, échelle de la carte et étalonnage
Positionnement de l’enseignant



laisser un adulte de référence au point central
l’enseignant se déplace en sens contraire du circuit ou se place dans un endroit
stratégique
possibilités de se faire accompagner par les parents pour avoir un adulte
référent dans chaque groupe d’élève
Précautions particulières









informer le conseil d’école
signaler les horaires et le lieu de l’activité
avant le départ énoncer les consignes de sécurité, peu nombreuses et précises
faire respecter le silence relatif (éthique de la CO) et donner un sifflet pour
chaque groupe en cas d’égarement
une trousse de secours, les numéros utiles (établissement, gendarmerie,
médecin, samu…)
tenue vestimentaire adaptée
tenir compte de la météo et savoir annuler
attention aux jours où la chasse est permise
emporter des jumelles et un portable

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