et j`attendaisque la pluie vienne J`étaisdans ma maison
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et j`attendaisque la pluie vienne J`étaisdans ma maison
J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce SOMMAIRE 1. L'ASSOCIATION 2. NOTE D'INTENTION 3. SYNOPSIS 4. ÉQUIPE ET VOLONTÉ ARTISTIQUE 5. DISTRIBUTION ET EXPÉRIENCES 6. BESOINS ET COÛTS 7. TECHNIQUE 8. L'AUTEUR ET LE TEXTE 9. SOUTIEN À LA CRÉATION 10. CALENDRIER DE TOURNÉE 11. CONTACTS 2 1. L'ASSOCIATION Née en novembre 2012, la compagnie « Les Planches courbes » a vu le jour sous l'impulsion de Marvin Vendeville, jeune comédien fraîchement sorti de l'école d'Arts en Scène à Lyon. Réunissant autour de lui plusieurs comédiens, pour une grande partie également issus ou étant encore élèves à la formation professionnelle du comédien dispensée à Arts en Scène, un photographe ainsi que diverses autres personnes, tous décident alors ensemble de la création de cette toute nouvelle compagnie dont J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne est la première création. Désireux de poursuivre notre formation et notre évolution professionnelle en lien direct avec le plateau et en confrontation frontale avec le public, cette compagnie sera l'épaule de nos projets les plus divers, avec des acteurs, des metteurs en scène et des équipes variés, tournant en grande partie cependant autour du théâtre contemporain, afin de nous retrouver autour de textes qui nous touchent, de musiques qui nous habitent, de projets qui nous fécondent et nous grandissent. 3 2. NOTE D'INTENTION « La violence commence où la parole s'arrête » Marek Halter En premier lieu, mon travail s'oriente sur le texte, la poésie des mots, leur pesanteur, parfois leur légèreté, leur douceur et leur dureté, tout ce qu'ils ont à raconter entre deux pauses plus ou moins longues, plus ou moins chargées. Laisser vivre l'écriture dans ce qu'elle a de gai, de joyeux, de quotidien mais aussi dans ce qu'elle a de plus violent. Travailler, à partir de cette écriture, sur l'infime, les micro-événements, les micro-sentiments, ce petit fil qui peut faire naître quelque chose de grand. Le texte me touche avant tout par cette manière qu'il a à faire naître des émotions fortes et bouleversantes à partir de l'infime, la douceur des propos quotidiens, la joie et l'impatience, la soif de connaître et de savoir, la tentative de recréer la joie et le bonheur perdus. La violence qui peut poindre derrière chaque mot, derrière chaque légèreté, derrière chaque douceur, sans crier gare. La souffrance sourde qui peut être crachée à tout instant. Ma volonté est d'entraîner le spectateur-voyeur dans ce huis-clos, lui permettre d'y accéder directement, comme s'il assistait à la scène depuis la pièce même, de se laisser emporter, d'être touché, de se sentir directement concerné « Je suis restée ici, avec vous, cette campagne, le village là-bas, un ou deux autres villages, plus grands, plus loin, on me regarde marcher sur la route, je marche exactement comme ils veulent que je marche, j'ai mon pas serré de garce respectable, mademoiselle l'institutrice, je méprise les paysans, ce qu'ils répètent et n'ont pas tort, et ils me respectent encore, bien obligés, car j'apprends à leurs gosses imbéciles des rudiments de rien, ils me méprisent et me saluent. » Colère de Fabien Serio, 2010 4 La Déposition de croix d'Alexis-Nicolas Pérignon, 1843 car, hormis sur le texte à proprement parler, mon travail s'intéresse principalement à l'humain, à la poursuite de son parcours, m'appuyant sur le huis-clos mortifère et l'organisation cyclique de la pièce, qui dit beaucoup de l'humain, de son parcours initiatique. Cela touche à quelque chose qui tient à l'humain même, ce sentiment d'être bloqué dans une routine, enfermé dans son propre corps, dans sa propre vie, dans ses propres « L'homme est un loup pour l'homme » Plaute passions, tentant sans cesse vainement de s'en libérer. Ce sont ces sentiments que je veux faire vivre, dans leur version la plus universelle possible, cette attente inexorable d'un événement qui rompe enfin la routine, l'enfermement, permette de retrouver enfin le bonheur perdu mais qui finalement ne change rien. Ces pauvres filles cloîtrées qui, au retour du frère, du fils, du petit-fils, pensent pouvoir enfin sortir, quitter l'enfermement, rompre avec la routine mortifère, revivre enfin, mais non, il faut attendre encore, inlassablement, que quelque chose se passe et puis, quand cette chose aura eu lieu, l'obstacle sera encore trop grand, cet obstacle, l'inconnu, « Qu'est-ce qu'il y a dehors ? », « Que vais-je trouver ? ». Pensant pouvoir quitter le deuil, elles vont finalement accepter de le garder de leur propre chef, effrayées qu'elles sont par l'extérieur, cet autre Monde. Souffrir, mais ne rien vouloir modifier, poursuivre pareil. Souffrir, et se complaire dans la souffrance. « Il faut l'attendre, la même histoire, il faudra rester auprès de lui, oui. Comme nous l'avons attendu, du jour où il est parti, du jour où il nous quitta pour peut-être ne plus jamais revenir, du jour où son père le chassa. » 5 « Je n'ai pas peur de mourir parce que je ne connais pas la mort. Mais j'ai peur de ne plus vivre parce que je connais la vie. » Anonyme Enfin, dans le travail de ce grand auteur que fut Lagarce, il serait impossible de passer à côté du thème de la maladie, du mort en sursis, que ce soit par le biais du frère, revenu pour mourir chez lui, que par celui des mots, certains passages faisant directement référence à la maladie, à ses symptômes et à ses processus inévitables. La fin étant datée du 9 juillet 1994, il convient de ne pas oublier que cette pièce a été écrite un an à peine avant sa mort, à une heure où la maladie devait devenir omniprésente, occuper l'esprit chaque journée, chaque heure, chaque minute, ronger chaque instant de la vie, chaque souvenir. Et cela ressort assez durement dans cette pièce où il est clairement fait référence à ce « combat qui se mène », à ce huis-clos se référant au microcosme intracorporel de la maladie, quand le virus et le système immunitaire se mettent en branle, comme ici, autour du mort en sursis, le jeune frère, le jeune fils, autour duquel toutes tournent, pour certaines attendant le réveil, pour d'autres la mort prochaine, cherchant chacune à obtenir les dépouilles de l'amour, la tendresse exclusive, les ultimes morceaux de chair, les dernières gouttes de sang. « être à chaque heure, le jour et la nuit, être à chaque heure, à quelques pas à peine, toujours, et surveiller la vie et la mort, le combat qui se mène. Je n'aurai rien d'autre. » 6 3. SYNOPSIS « J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne. J'étais dans l'embrasure de la porte, sur le seuil dominant la vallée et j'attendais, je regardais le ciel et j'attendais que la pluie vienne, qu'il pleuve et que la journée s'achève enfin. Je regardais la route et je songeais encore aux années que nous avions vécues là, aux années que nous avions perdues à ne plus bouger et le temps que j'aurais pu passer loin d'ici, déjà, dans une autre vie, à ne plus attendre, à bouger de moi-même. » C'est par cette citation de la pièce que commence le synopsis rédigé par Jean-Luc Lagarce en réponse à la commande de ce texte demandée par le Théâtre Ouvert. Il nous y expose sa vision de la pièce, ses idées, ses envies pour une mise en scène à venir, dépassant quelque peu le simple statut de dramaturge pour se glisser un instant dans la peau du metteur en scène. Je citerai donc ci-après la première partie de ce synopsis, axé sur le sens de la pièce. Cinq femmes dans la maison, vers la fin de l'été, de la fin de l'après-midi au matin encore du lendemain, lorsque la fraîcheur sera revenue et que la nuit et ses démons se seront éloignés. Cinq femmes et un jeune homme revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin rentré à la maison, posé là, dans la maison, maintenant, épuisé par la route et la vie, endormi paisiblement ou mourant, rien d'autre, revenu à son point de départ pour y mourir. Elles tournent autour de ce jeune homme dans son lit. Elles le protègent et se rassurent aussi les unes et les autres. Elles le soignent et écoutent sa respiration, elles marchent à pas lents, elles chuchotent leur propre histoire, cette absence d'histoire qu'elles vivent depuis qu'il les quitta et son histoire à lui, sa longue balade à travers le monde, sa fuite sans but et sans raison. C'est une lente pavane des femmes autour du lit d'un jeune homme endormi. Aujourd'hui, est-ce que enfin, elles vont obtenir quelques paroles, la vie qu'elles rêvèrent, avoir la vérité ? Il est capable aussi de dormir toujours, de s'éteindre sans plus jamais leur parler, les laisser à leur folie. 7 4. ÉQUIPE ET VOLONTÉ ARTISTIQUE Cinq comédiennes et un comédien, pour une grande majorité sortant de l'école professionnelle d'Arts en Scène, tout comme le metteur en scène, se sont retrouvés autour de ce projet dès octobre 2012. Rapidement, tous ont mis énormément du leur pour cette pièce, pour soutenir l'histoire et le propos qu'elle véhicule, pour dépasser leurs limites que ce soit sur le plan de l'apprentissage du texte comme sur celui des émotions. S'attaquer à Lagarce aurait pu en intimider plus d'un mais ils ont tous accepté ce projet avec une réelle envie de s'y confronter, à l'auteur comme au texte, avec une rage et une envie incroyables. De plus, tous ayant un parcours différent et diverses sensibilités artistiques, nous avons su mettre ces expériences variées à profit pour faire évoluer et alimenter le travail de plateau. Ce projet a vu également se fédérer le soutien de diverses structures telles qu' Arts en Scène et Lieues, deux espaces où nous avons trouvé des interlocuteurs attentifs et des salles de répétition pour avancer dans notre travail, ainsi que l'aide du photographe Christophe Jacquand qui nous a notamment permis d'illustrer ce dossier de diffusion et continue de nous suivre aujourd'hui. Notre volonté artistique dans le travail est de faire évoluer ce spectacle au contact du public, ne pas attendre la première pour se confronter à son regard et à ses critiques. Nous permettre ainsi d'évoluer avec ses idées, ses remarques... C'est pourquoi nous considérons notre travail comme un « work in progress ». Ayant débuté en octobre 2012 pour des répétitions entamées en novembre, nous avons poursuivi un calendrier très précis basé sur un partage avec le public. La première partie de notre travail a été présentée en filage public le 23 février 2013 à Arts en Scène, nous permettant ainsi de nous confronter aux premières critiques grâce auxquelles nous avons pu faire évoluer le spectacle. À l'issue du mois d'avril et de la seconde partie du travail, la MJC de Givors nous a gracieusement prêté ses locaux pour une résidence d'une semaine qui nous a permis de montrer le résultat de ce travail à quelques spectateurs présents qui nous ont à leur tour permis d'avancer, peaufiner, régler les derniers détails. Enfin, grâce à une résidence d'été à l'Espace 44 du 15 au 18 juillet, nous avons pu mettre les dernières touches à notre spectacle et préparer les futures représentations. Ce qui nous tient également à cœur pour l'avenir serait de faire une résidence en collège ou en lycée en dehors des autres résidences devant public afin de permettre un échange citoyen, important à notre sens pour l'évolution de notre spectacle comme pour l'amélioration de l'accès et de la visibilité du spectacle vivant dans notre société actuelle. 8 5. DISTRIBUTION ET EXPÉRIENCES Marvin VENDEVILLE Alexis BLONDEAU Porteur de projet Technicien sons et lumières Metteur en scène Matthieu DELMONTE Édith SAULNIER Technicien sons et lumières Comédienne - « La Plus Vieille » Christophe JACQUAND Marie-Ange GONTARA Photographe Comédienne - « La Mère » Diamantino DO VALE ALVES Amandine BARBIER Créateur des décors Comédienne - « L'Aînée » Patricia VENDEVILLE Clémence MAGNET Créatrice des décors Comédienne - « La Seconde » Clémentine ACHAT Laura JUNILLON Créatrice des affiches Comédienne - « La Plus Jeune » Noé REBOUL Comédien - « Le Jeune Frère » 9 Marvin VENDEVILLE Porteur de projet, Metteur en scène, Comédien Né en 1989 à Givors. FORMATION 2010 – 2012 Formation professionnelle de théâtre en 2 ans École Arts en Scène - Lyon 2007 Baccalauréat littéraire mention très bien option théâtre Lycée Louis Aragon – Givors 2003 – 2009 Pratique hebdomadaire du théâtre au sein d'un atelier amateur Théâtre du Vieux Givors – Givors EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES Théâtre 01-02.2014 Dorian Gray, un portrait d'après Oscar Wilde, mes Olivier Mocellin 06.2012 12.2011 09.2011 06.2011 Théâtre Instant T, Salle des Maristes... – Lyon – Création, rôle : Dorian Gray Gènes 01 de Fausto Paravidino, mes Mbalou Arnould Espace 44 – Lyon – Création Tokyo Notes d'Oriza Hirata, mes Olivier Maurin Acte 2 Théâtre – Lyon – Création, rôle : Yuji La Descente d'Orphée de Tennessee Williams, mes Arlette-Rachel Azran Théâtre de l'Anagramme – Lyon – Création, rôles : Job & David Kroum l'Ectoplasme d'Hanock Levin, mes Françoise Fouquet Studio du Théâtre de la Croix-Rousse – Création, rôle : Takhti Cinéma 07.2012 10.2011 Pour une femme – long-métrage – Réalisation : Diane Kurys – Figuration Patriotes – court-métrage – Réalisation : Oussama Sawaf – Figuration AUTRES INTERVENTIONS ARTISTIQUES 06.2013 Participation au choeur public d'Antigone, mes Gwenaël Morin Nuits de Fourvière – Lyon 2010 – 2014 Participation ponctuelle aux Lundis en Coulisses, comité de lecture Association du Théâtre Narration – Villa Gillet et hors les murs – Lyon 10 LES COMÉDIENS SE PRÉSENTENT... Édith SAULNIER , 23 ans Suite à une première expérience théâtrale vécue à l'âge de huit ans, c'est durant ma scolarité au lycée Albert Camus de Firminy que j'ai poursuivi mon apprentissage en option lourde avec Martine dal Zotto ainsi que des intervenants tels que Philippe Zarch et Gilles Chabrier. Arrivée à Lyon j'ai alors pris des cours du soir à l'université avec Hubert Barbier, metteur en scène. C'est alors que j'ai commencé à suivre la formation professionnelle du comédien délivrée à Arts en Scène, école de théâtre dirigée par Éric Zobel. En deux années de formation j'y ai acquis une certaine expérience de la scène jouant sous la direction de metteurs en scènes variés tels que Françoise Fouquet, Olivier Maurin, Jean-Marc Bailleux et Mohamed Brikat des textes d'auteurs tout aussi variés, d'Hanock Levin à Philippe Malone en passant par Oriza Hirata et Jean Racine. Sortie de l'école en juin dernier, je participe cette année à divers projets dont, outre celui-ci, un spectacle jeune public adapté d'un conte d'Eugène Ionesco et un montage de textes de Molière avec le Théâtre du Songe de Montrond-les-Bains. Pour la saison 2013-2014, je poursuis mon parcours au cinéma en figuration et en court-métrage. Marie-Ange GONTARA, 32 ans Chanteuse et comédienne en amateur depuis de nombreuses années, j'ai joué notamment sous la direction de Christian Pageault. Après avoir longtemps flirté avec le théâtre de boulevard, c'est à l'âge de 30 ans que le besoin de m'ouvrir à d'autres genres et de jouer plus régulièrement s'est fait sentir. J'ai donc intégré la formation professionnelle de l'ATRE, école de théâtre lyonnaise dont j'ai achevé le parcours de formation en juin 2013. C'est dans ce cadre que j'ai pu me professionnaliser au contact de comédiens chevronnés comme Alain Maratrat. Forte de mes expériences passées, j'aborde ce métier avec la volonté de ne me mettre aucune barrière, de dévorer les pièces des grands auteurs classiques et contemporains avec des textes forts et de continuer à m'amuser en parallèle avec un théâtre plus « léger ». Je tiens également à poursuivre mon expérience dans la voie de la comédie musicale et de l'opérette que j'ai déjà eu la chance d'apprivoiser. 11 Amandine BARBIER, 27 ans Comédienne sur la région lyonnaise depuis cinq ans, j'ai tout d'abord participé à des spectacles et à des créations au sein de la compagnie Broutille et Compagnie ainsi que dans diverses autres compagnies lyonnaises. J'ai intégré en 2009 la formation professionnelle du comédien à l'école d'Arts en Scène dans laquelle j'ai travaillé avec des metteurs en scène tels que Catherine Hargreaves et Christian Taponard. À ma sortie de l'école en 2011 j'ai poursuivi mon parcours théâtral, engagée dès lors sur plusieurs projets artistiques tels que La Surprise de l'amour de Marivaux et un spectacle jeune public au sein de la compagnie Broutille. J'ai également cette saison 2013-2014 participé à la nouvelle version du projet de la compagnie Chariot de Thespis, Comme il vous plaira, d'après Shakespeare, mis en scène par Thaï-Son Richardier où j'incarne la célèbre Rosalinde. En parallèle je pratique également le chant et plus particulièrement le fado, chant traditionnel portugais, et continue à me former à diverses techniques et notamment au Meisner avec Keith Farquhar. Mes futurs projets s'orientent tout particulièrement sur le travail de la voix et le doublage. Clémence MAGNET, 20 ans Suite à l'obtention de mon baccalauréat dans un lycée où j'ai suivi une option lourde de théâtre, j'ai intégré la formation professionnelle d' Arts en Scène où je suis encore élève en deuxième année. J'ai suivi également, parallèlement à mon année de terminale, une formation à l'atelier théâtre de la Comédie de Valence, période durant laquelle je faisais également partie d'une compagnie amateur, la Compagnie ATV. Cette même compagnie m'a permis de participer au festival annuel « Théâtre Avenir » de Valence à l'issue duquel j'ai obtenu le Prix d'Interprétation Jeune Théâtre 2011. Au cours de la même année, j'ai aussi participé à Valence au projet Mythomanies Urbaines mis en scène par Éric Massé. Sortie de ma formation à Arts en Scène en juin 2013, formation m'ayant permis de jouer dans un montage de textes d'Hanock Levin sous la direction de Claire Truche ainsi que dans Lysistrata d'Aristophane mis en scène par Baptiste Guiton, je suis cette saison assistante à la mise en scène sur le projet Lune Jaune, mis en scène par ce dernier et qui sera représenté notamment au TNP en février 2014. 12 Laura JUNILLON, 23 ans Ma découverte du théâtre remonte à mes huit ans lorsque je pris des cours à la M.J.C. de Beaumont-lès-Valence avant de poursuivre ensuite de 2005 à 2007 à la Maison pour Tous du Petit Charran. À compter de 2006, j'ai pu approfondir mes connaissances théâtrales à la Comédie de Valence avant d'intégrer le Cours Florent en 2008 que j'ai quitté au bout d'un an, le cursus ne correspondant pas à mon idée du théâtre. J'ai alors rejoint la formation professionnelle de théâtre d'Arts en Scène à Lyon où j'ai eu l'occasion de travailler avec des metteurs en scène tels que Christian Taponard et Catherine Hargreaves. Dans le même temps, j'ai découvert la technique Meisner mise au point et développée par Sanford Meisner aux États-Unis par le biais des cours dispensés par Keith Farquhar. À la sortie de ma formation en 2011, j'ai monté avec lui et d'autres comédiens formés à cette technique la compagnie Moment to moment acting pour laquelle je joue, parallèlement à ce projet, divers textes d'auteurs anglophones dont Sexual Perversity in Connecticut de Mike Folie. Noé REBOUL, 19 ans Mon parcours théâtral débute au lycée Saint-Just, dans la classe d'option de Madame Truc-Mien, assistée par deux intervenants, Mireille Antoine puis Philippe Mangenot. Je participe ensuite aux stages 1er cycle du Conservatoire de Lyon encadrés par Denis Lejeune ainsi qu'aux cours d'approfondissement théâtraux d'Arts en Scène dirigés par Yann Ducruet. J'ai, depuis 2012, rejoint la troupe Nuits Humides montée par Simon Perton avec qui je monte durant la saison 2012-2013 deux des Pièces en un acte d'Anton Tchekhov que nous jouons en fin de saison au Théâtre des Clochards Célestes. Pour la saison 2013-2014, je poursuis mon travail avec cette compagnie en apportant également mon aide à la mise en scène sur deux textes de Jean Genet, Haute Surveillance et Splendid's. Parallèlement, j'intègre pour la saison 2013-2014 la première année de la formation professionnelle délivrée par l'école Arts en Scène. 13 6. BESOINS ET COÛTS Espace idéal : 6,50m x 4,50m Possibilité cependant d'adapter l'organisation scénique pour des lieux plus petits (nous contacter). Nécessité d'un grand salon pour les représentations en appartement. Matériel nécessaire : La plupart du matériel est fourni par la compagnie. Pour des raisons évidentes de logistique, seuls quelques objets encombrants du quotidien sont à fournir par le lieu d'accueil : • • • • une table de forme carrée ou rectangulaire, un petit banc à la largeur de la table, trois chaises dont une à haut dossier, deux caissons en bois d'une hauteur d'environ 1,50m. Coût pour achat : Les montants annoncés correspondent au prix de base d'une représentation du spectacle. Ces tarifs ne tiennent pas compte des frais de déplacement des acteurs et techniciens, du logement et des repas. Ces questions seront réglées au cas par cas (nous contacter). Ils tiennent compte cependant des frais de déplacement du décor (location de l'utilitaire). Une intervention des acteurs après la pièce pour une discussion est possible. Pour les scolaires, d'autres formes d'interventions sont aussi envisageables (nous contacter). Théâtres, structures théâtrales Exploitation continue Exploitation discontinue - de 400 places + de 400 places Rhône et Loire 620,00 € 680,00 € 970,00 € Autres départements 850,00 € 910,00 € 1 195,00 € Appartements, Bars, Scolaires Tarifs par représentation Rhône et Loire 520,00 € Autres départements 750,00 € 14 7. TECHNIQUE La pièce suivra la volonté artistique principale qui est de respecter le fil conducteur de la pièce, ce huis-clos mortifère, ces filles – femmes devrait-on dire – enfermées, là, en deuil. Les costumes respecteront ce « dress code » avec pour chacune une robe noire du deuil, différentes selon les filles en fonction de leur âge et surtout de leur statut, de leur place au sein du microcosme familial. Concernant les sons, peu de choses, juste de quoi soutenir parfois le jeu de plateau ou créer des images, des effets. Les filles chanteront quelques comptines enfantines, et un seul morceau, Le beau Danube bleu de Johann Strauss sera utilisé pour une « valse souvenir ». Enfin pour la lumière, son but est aussi le même, soutenir cette ambiance de deuil. À l'entrée en scène tout est complètement noir, les filles dressent la table dans le noir du deuil qui les entoure. Lorsque le frère, le fils, le petit-fils arrive enfin, après tant d'années, il apporte avec lui la lumière qui pénètre insidieusement l'intérieur de la maison. Pour soutenir l'atmosphère, quelques fausses bougies sont utilisées mais l'apport principal, toujours étudié pour soutenir l'atmosphère, parfois changeante, se fera par l'éclairage plateau, avec une présence importante de lumière bleu nuit. 15 FICHE TECHNIQUE Technique : Matthieu Delmonte Alexis Blondeau Ci-joint : 1 plan de feu 1 liste de projecteurs La fiche technique est réalisée pour la compagnie Les planches courbes et a été créée au Théâtre Espace 44. Elle correspond donc aux conditions optimum. Il est possible d'adapter le spectacle dans beaucoup de salles en fonction de la configuration et du matériel disponible. LUMIÈRE : • • • • 1 table à mémoire 24 circuits 6 PC 650W 10 PAR64 long CP62 2 Découpe ETC SOURCE4 zoom junior (25-50°) Nº TYPE GELATINE ROLE 1 PC 650W Lee 203 Face 2 PC 650W Lee 203 Face 3 PC 650W Lee 203 Face 4 PC 650W Lee 203 Face 5 PC 650W Lee 203 Face 6 PAR56 W Contre 7 PAR56 W Contre 8 PAR56 W Contre 9 PAR56 W Contre 10 PAR56 W Contre 11 PAR56 Lee 120 Contre bleu 12 PAR56 Lee 120 Contre bleu 13 PAR56 Lee 120 Contre bleu 14 PAR56 Lee 120 Contre bleu 15 PAR56 Lee 120 Contre bleu 16 PC 650 W Lee 203 Face jeune fille 17 Découpe adb 650W 18 Découpe adb 650W Douche bal Lee 203 Découpe escalier 16 17 8. L'AUTEUR ET LE TEXTE Jean-Luc LAGARCE (1957-1995) Né à Héricourt (Haute-Saône), Jean-Luc Lagarce poursuit des études de philosophie lorsqu'il commence à écrire, tout d'abord du théâtre. Ses premières pièces Erreur de construction et La bonne de chez Ducatel sont écrites alors qu'il n'a que vingt ans. Ses premières mises en scène remontent à cette époque, et il fonde alors le « Théâtre de la Roulotte » en 1978. Outre ses propres textes, il met en scène divers autres auteurs dont Eugène Ionesco avec sa célèbre mise en scène de La Cantatrice Chauve en 1992. Sorti de ses études de philosophie dont sa maîtrise, Théâtre et Pouvoir en Occident, est publiée, il poursuit son travail d'auteur et de metteur en scène marquant de son écriture particulière, de son travail avec les mots, les sensations, les redondances, deux décennies de notre théâtre contemporain. Il reçoit en 1990 le prix Léonard de Vinci ainsi qu'une bourse de la Villa Médicis pour l'étranger. Il part donc à Berlin où il écrit Juste la fin du monde, l'une de ses œuvres les plus connues. Les thèmes du retour et du bilan, très prégnants dans son œuvre depuis des années, ne cesseront dès lors de la quitter. Atteint du S.I.D.A. il se sait dès lors en sursis, poursuivant son travail avec le même acharnement. Il fonde les éditions « Les Solitaires Intempestifs » - du nom de l'un de ses textes non publiés - avec François Berreur en 1992. Il s'attachera alors à répondre aux commandes qu'on lui formulera avec Les règles du savoir-vivre dans la société moderne pour le Théâtre Granit et le Ministère de la Culture (1993), J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne pour le Théâtre Ouvert (1994) et Le Pays lointain, sa dernière pièce, pour le Théâtre National de Bretagne (1995). Écrite quelques semaines avant sa mort, cette pièce sonne comme une fin annoncée, un bilan, un renoncement, un souvenir ému d'une vie depuis son lit de mort. Il laissera aussi un roman, Voyage à la Haye (1994), et quelques récits tels que Le Bain et L'Apprentissage (1993). Les vingt-trois cahiers de son journal, tenu de 1977 à 1995, sont publiés en deux tomes aux éditions des Solitaires Intempestifs. J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne , texte rédigé en 1994, est une commande faite à l'auteur par le Théâtre Ouvert. Créé pour la première fois en 1994 par Stanislas Nordey au Théâtre Ouvert, il obtient le Prix du Syndicat de la Critique pour la « meilleure création de langue française ». Il est également créé par Joël Jouanneau au Théâtre Vidy-Lausanne (Suisse) en 1997. Repris notamment par Philippe Sireuil en 1998 et par Christophe Perton d'après le livret d'opéra de Jacques Lenot au Grand Théâtre de Genève en 2007, il est l'un des derniers textes de Lagarce dans lequel la lourdeur et le poids de la maladie ne peuvent être ignorés. La dernière création de ce spectacle à Lyon semble remonter à 2007 dans une mise en scène de Grégoire Blanchon donnée notamment à l'Espace 44. 18 9. SOUTIEN À LA CRÉATION Partenaires Arts en Scène (Lyon) Mise à disposition de locaux de répétition. Lieues (Lyon) Location de locaux de répétition. M.J.C. de Givors Mise à disposition de locaux de répétition pour 1 semaine de résidence de création en Avril 2013. Espace 44 (Lyon) Mise à disposition de locaux de répétition pour 4 jours de résidence de création en Juillet 2013. Le Plongeoir – Collectif Représentiste (Lyon) Location de locaux de répétition. 19 10. CALENDRIER DE TOURNÉE Saison 2013 / 2014 Samedi 5 octobre 2013 – L'Autre Lieu, La Ricamarie (Loire) Du mardi 8 au dimanche 13 octobre 2013 – Espace 44, Lyon (Rhône) Dimanche 23 février 2014 – Théâtre Couzon, M.J.C. De Rive-de-Gier (Loire) 20 11. CONTACTS Compagnie « Les Planches courbes » 21 rue Henri Rolland 69100 Villeurbanne [email protected] Conception et direction Marvin Vendeville 06.58.59.37.82 [email protected] Chargé de diffusion Marvin Vendeville Crédits Photos Christophe Jacquand Création 2013 Créé le 5 octobre 2013 à l'Autre Lieu Théâtre (La Ricamarie) Texte : © Éditions Les Solitaires Intempestifs 21