et j`attendaisque la pluie vienne J`étaisdans ma maison

Transcription

et j`attendaisque la pluie vienne J`étaisdans ma maison
J'étais dans ma maison
et j'attendais que la pluie
vienne
de Jean-Luc Lagarce
SOMMAIRE
1. L'ASSOCIATION
2. NOTE D'INTENTION
3. SYNOPSIS
4. ÉQUIPE ET VOLONTÉ ARTISTIQUE
5. DISTRIBUTION ET EXPÉRIENCES
6. BESOINS ET COÛTS
7. TECHNIQUE
8. L'AUTEUR ET LE TEXTE
9. SOUTIEN À LA CRÉATION
10. CALENDRIER DE TOURNÉE
11. CONTACTS
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1. L'ASSOCIATION
Née en novembre 2012, la compagnie « Les Planches courbes » a vu le
jour sous l'impulsion de Marvin Vendeville, jeune comédien fraîchement
sorti de l'école d'Arts en Scène à Lyon. Réunissant autour de lui plusieurs
comédiens, pour une grande partie également issus ou étant encore
élèves à la formation professionnelle du comédien dispensée à Arts en
Scène, un photographe ainsi que diverses autres personnes, tous décident
alors ensemble de la création de cette toute nouvelle compagnie dont
J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne est la première
création.
Désireux
de
poursuivre
notre
formation
et
notre
évolution
professionnelle en lien direct avec le plateau et en confrontation frontale
avec le public, cette compagnie sera l'épaule de nos projets les plus divers,
avec des acteurs, des metteurs en scène et des équipes variés, tournant en
grande partie cependant autour du théâtre contemporain, afin de nous
retrouver autour de textes qui nous touchent, de musiques qui nous
habitent, de projets qui nous fécondent et nous grandissent.
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2. NOTE D'INTENTION
« La violence
commence où la
parole s'arrête »
Marek Halter
En premier lieu, mon travail s'oriente sur le
texte, la poésie des mots, leur pesanteur, parfois
leur légèreté, leur douceur et leur dureté, tout
ce qu'ils ont à raconter entre deux pauses plus
ou moins longues, plus ou moins chargées.
Laisser vivre l'écriture dans ce qu'elle a de gai,
de joyeux, de quotidien mais aussi dans ce
qu'elle a de plus violent. Travailler, à partir de
cette écriture, sur l'infime, les micro-événements, les micro-sentiments, ce petit fil qui peut
faire naître quelque chose de grand. Le texte me touche avant tout par cette manière qu'il a à
faire naître des émotions fortes et bouleversantes à partir de l'infime, la douceur des propos
quotidiens, la joie et l'impatience, la soif de connaître et de savoir, la tentative de recréer la joie
et le bonheur perdus. La violence qui peut poindre derrière chaque mot, derrière chaque
légèreté, derrière chaque douceur, sans crier gare. La souffrance sourde qui peut être crachée
à tout instant. Ma volonté est d'entraîner le spectateur-voyeur dans ce huis-clos, lui permettre
d'y accéder directement, comme s'il assistait à la scène depuis la pièce même, de se laisser
emporter, d'être touché, de se sentir directement concerné
« Je suis restée ici, avec vous, cette campagne, le village
là-bas, un ou deux autres villages, plus grands, plus loin,
on me regarde marcher sur la route, je marche
exactement comme ils veulent que je marche, j'ai mon
pas serré de garce respectable,
mademoiselle l'institutrice,
je méprise les paysans, ce qu'ils répètent et n'ont pas tort,
et ils me respectent encore, bien obligés, car j'apprends à
leurs gosses imbéciles des rudiments de rien,
ils me méprisent et me saluent. »
Colère de Fabien Serio, 2010
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La Déposition de croix d'Alexis-Nicolas Pérignon, 1843
car, hormis sur le texte à proprement parler, mon travail s'intéresse principalement à l'humain, à
la poursuite de son parcours, m'appuyant sur le huis-clos mortifère et l'organisation cyclique de
la pièce, qui dit beaucoup de l'humain, de son parcours initiatique. Cela touche à quelque chose
qui tient à l'humain même, ce sentiment d'être bloqué dans une routine, enfermé dans son propre
corps, dans sa propre vie, dans ses propres
« L'homme est un
loup pour l'homme »
Plaute
passions, tentant sans cesse vainement de
s'en libérer. Ce sont ces sentiments que je
veux faire vivre, dans leur version la plus
universelle possible, cette attente inexorable
d'un événement qui rompe enfin la routine,
l'enfermement, permette de retrouver enfin
le bonheur perdu mais qui finalement ne
change rien. Ces pauvres filles cloîtrées qui, au retour du frère, du fils, du petit-fils, pensent
pouvoir enfin sortir, quitter l'enfermement, rompre avec la routine mortifère, revivre enfin, mais
non, il faut attendre encore, inlassablement, que quelque chose se passe et puis, quand cette chose
aura eu lieu, l'obstacle sera encore trop grand, cet obstacle, l'inconnu, « Qu'est-ce qu'il y a
dehors ? », « Que vais-je trouver ? ». Pensant pouvoir quitter le deuil, elles vont finalement
accepter de le garder de leur propre chef, effrayées qu'elles sont par l'extérieur, cet autre Monde.
Souffrir, mais ne rien vouloir modifier, poursuivre pareil. Souffrir, et se complaire dans la
souffrance.
« Il faut l'attendre, la même histoire, il faudra rester auprès de lui, oui.
Comme nous l'avons attendu, du jour où il est parti,
du jour où il nous quitta pour peut-être ne plus jamais revenir, du jour où son père le chassa. »
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« Je n'ai pas peur de
mourir parce que je ne
connais pas la mort.
Mais j'ai peur de ne plus
vivre parce que je connais
la vie. »
Anonyme
Enfin, dans le travail de ce
grand
auteur
que
fut
Lagarce, il serait impossible
de passer à côté du thème de
la maladie, du mort en
sursis, que ce soit par le
biais du frère, revenu pour
mourir chez lui, que par
celui
des
mots,
certains
passages faisant directement
référence à la maladie, à ses
symptômes
et
à
ses
processus inévitables.
La fin étant datée du 9 juillet 1994, il convient de ne pas oublier que cette pièce a été écrite un
an à peine avant sa mort, à une heure où la maladie devait devenir omniprésente, occuper
l'esprit chaque journée, chaque heure, chaque minute, ronger chaque instant de la vie, chaque
souvenir. Et cela ressort assez durement dans cette pièce où il est clairement fait référence à ce
« combat qui se mène », à ce huis-clos se référant au microcosme intracorporel de la maladie,
quand le virus et le système immunitaire se mettent en branle, comme ici, autour du mort en
sursis, le jeune frère, le jeune fils, autour duquel toutes tournent, pour certaines attendant le
réveil, pour d'autres la mort prochaine, cherchant chacune à obtenir les dépouilles de l'amour,
la tendresse exclusive, les ultimes morceaux de chair, les dernières gouttes de sang.
« être à chaque heure, le jour et la nuit,
être à chaque heure, à quelques pas à peine, toujours, et surveiller la vie et la mort, le combat qui se
mène.
Je n'aurai rien d'autre. »
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3. SYNOPSIS
« J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne.
J'étais dans l'embrasure de la porte, sur le seuil dominant la vallée et j'attendais, je
regardais le ciel et j'attendais que la pluie vienne, qu'il pleuve et que la journée s'achève
enfin.
Je regardais la route et je songeais encore aux années que nous avions vécues là, aux
années que nous avions perdues à ne plus bouger et le temps que j'aurais pu passer loin
d'ici, déjà, dans une autre vie, à ne plus attendre, à bouger de moi-même. »
C'est par cette citation de la pièce que commence le synopsis rédigé par Jean-Luc Lagarce en
réponse à la commande de ce texte demandée par le Théâtre Ouvert. Il nous y expose sa vision de la
pièce, ses idées, ses envies pour une mise en scène à venir, dépassant quelque peu le simple statut de
dramaturge pour se glisser un instant dans la peau du metteur en scène.
Je citerai donc ci-après la première partie de ce synopsis, axé sur le sens de la pièce.
Cinq femmes dans la maison, vers la fin de l'été, de la fin de l'après-midi au matin
encore du lendemain, lorsque la fraîcheur sera revenue et que la nuit et ses démons se seront
éloignés.
Cinq femmes et un jeune homme revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses
batailles, enfin rentré à la maison, posé là, dans la maison, maintenant, épuisé par la route et
la vie, endormi paisiblement ou mourant, rien d'autre, revenu à son point de départ pour y
mourir.
Elles tournent autour de ce jeune homme dans son lit. Elles le protègent et se rassurent
aussi les unes et les autres. Elles le soignent et écoutent sa respiration, elles marchent à pas
lents, elles chuchotent leur propre histoire, cette absence d'histoire qu'elles vivent depuis qu'il
les quitta et son histoire à lui, sa longue balade à travers le monde, sa fuite sans but et sans
raison.
C'est une lente pavane des femmes autour du lit d'un jeune homme endormi.
Aujourd'hui, est-ce que enfin, elles vont obtenir quelques paroles, la vie qu'elles
rêvèrent, avoir la vérité ? Il est capable aussi de dormir toujours, de s'éteindre sans plus jamais
leur parler, les laisser à leur folie.
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4. ÉQUIPE ET VOLONTÉ ARTISTIQUE
Cinq comédiennes et un comédien, pour une grande majorité sortant de l'école
professionnelle d'Arts en Scène, tout comme le metteur en scène, se sont retrouvés autour de ce
projet dès octobre 2012. Rapidement, tous ont mis énormément du leur pour cette pièce, pour
soutenir l'histoire et le propos qu'elle véhicule, pour dépasser leurs limites que ce soit sur le plan
de l'apprentissage du texte comme sur celui des émotions. S'attaquer à Lagarce aurait pu en
intimider plus d'un mais ils ont tous accepté ce projet avec une réelle envie de s'y confronter, à
l'auteur comme au texte, avec une rage et une envie incroyables. De plus, tous ayant un
parcours différent et diverses sensibilités artistiques, nous avons su mettre ces expériences
variées à profit pour faire évoluer et alimenter le travail de plateau. Ce projet a vu également se
fédérer le soutien de diverses structures telles qu' Arts en Scène et Lieues, deux espaces où nous
avons trouvé des interlocuteurs attentifs et des salles de répétition pour avancer dans notre
travail, ainsi que l'aide du photographe Christophe Jacquand qui nous a notamment permis
d'illustrer ce dossier de diffusion et continue de nous suivre aujourd'hui.
Notre volonté artistique dans le travail est de faire évoluer ce spectacle au contact du
public, ne pas attendre la première pour se confronter à son regard et à ses critiques. Nous
permettre ainsi d'évoluer avec ses idées, ses remarques... C'est pourquoi nous considérons notre
travail comme un « work in progress ».
Ayant débuté en octobre 2012 pour des répétitions entamées en novembre, nous avons
poursuivi un calendrier très précis basé sur un partage avec le public. La première partie de
notre travail a été présentée en filage public le 23 février 2013 à Arts en Scène, nous permettant
ainsi de nous confronter aux premières critiques grâce auxquelles nous avons pu faire évoluer
le spectacle. À l'issue du mois d'avril et de la seconde partie du travail, la MJC de Givors nous a
gracieusement prêté ses locaux pour une résidence d'une semaine qui nous a permis de montrer
le résultat de ce travail à quelques spectateurs présents qui nous ont à leur tour permis
d'avancer, peaufiner, régler les derniers détails. Enfin, grâce à une résidence d'été à l'Espace 44
du 15 au 18 juillet, nous avons pu mettre les dernières touches à notre spectacle et préparer les
futures représentations.
Ce qui nous tient également à cœur pour l'avenir serait de faire une résidence en collège
ou en lycée en dehors des autres résidences devant public afin de permettre un échange citoyen,
important à notre sens pour l'évolution de notre spectacle comme pour l'amélioration de l'accès
et de la visibilité du spectacle vivant dans notre société actuelle.
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5. DISTRIBUTION ET EXPÉRIENCES
Marvin VENDEVILLE
Alexis BLONDEAU
Porteur de projet
Technicien sons et lumières
Metteur en scène
Matthieu DELMONTE
Édith SAULNIER
Technicien sons et lumières
Comédienne - « La Plus Vieille »
Christophe JACQUAND
Marie-Ange GONTARA
Photographe
Comédienne - « La Mère »
Diamantino DO VALE ALVES
Amandine BARBIER
Créateur des décors
Comédienne - « L'Aînée »
Patricia VENDEVILLE
Clémence MAGNET
Créatrice des décors
Comédienne - « La Seconde »
Clémentine ACHAT
Laura JUNILLON
Créatrice des affiches
Comédienne - « La Plus Jeune »
Noé REBOUL
Comédien - « Le Jeune Frère »
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Marvin VENDEVILLE
Porteur de projet, Metteur en scène, Comédien
Né en 1989 à Givors.
FORMATION
2010 – 2012 Formation professionnelle de théâtre en 2 ans
École Arts en Scène - Lyon
2007
Baccalauréat littéraire mention très bien option théâtre
Lycée Louis Aragon – Givors
2003 – 2009 Pratique hebdomadaire du théâtre au sein d'un atelier amateur
Théâtre du Vieux Givors – Givors
EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Théâtre
01-02.2014 Dorian Gray, un portrait d'après Oscar Wilde, mes Olivier Mocellin
06.2012
12.2011
09.2011
06.2011
Théâtre Instant T, Salle des Maristes... – Lyon – Création, rôle : Dorian Gray
Gènes 01 de Fausto Paravidino, mes Mbalou Arnould
Espace 44 – Lyon – Création
Tokyo Notes d'Oriza Hirata, mes Olivier Maurin
Acte 2 Théâtre – Lyon – Création, rôle : Yuji
La Descente d'Orphée de Tennessee Williams, mes Arlette-Rachel Azran
Théâtre de l'Anagramme – Lyon – Création, rôles : Job & David
Kroum l'Ectoplasme d'Hanock Levin, mes Françoise Fouquet
Studio du Théâtre de la Croix-Rousse – Création, rôle : Takhti
Cinéma
07.2012
10.2011
Pour une femme – long-métrage – Réalisation : Diane Kurys – Figuration
Patriotes – court-métrage – Réalisation : Oussama Sawaf – Figuration
AUTRES INTERVENTIONS ARTISTIQUES
06.2013
Participation au choeur public d'Antigone, mes Gwenaël Morin
Nuits de Fourvière – Lyon
2010 – 2014 Participation ponctuelle aux Lundis en Coulisses, comité de lecture
Association du Théâtre Narration – Villa Gillet et hors les murs – Lyon
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LES COMÉDIENS SE PRÉSENTENT...
Édith SAULNIER , 23 ans
Suite à une première expérience théâtrale vécue à l'âge de huit ans,
c'est durant ma scolarité au lycée Albert Camus de Firminy que j'ai
poursuivi mon apprentissage en option lourde avec Martine dal Zotto
ainsi que des intervenants tels que Philippe Zarch et Gilles Chabrier.
Arrivée à Lyon j'ai alors pris des cours du soir à l'université avec
Hubert Barbier, metteur en scène. C'est alors que j'ai commencé à
suivre la formation professionnelle du comédien délivrée à Arts en
Scène, école de théâtre dirigée par Éric Zobel. En deux années de
formation j'y ai acquis une certaine expérience de la scène jouant sous
la direction de metteurs en scènes variés tels que Françoise Fouquet, Olivier Maurin, Jean-Marc Bailleux et
Mohamed Brikat des textes d'auteurs tout aussi variés, d'Hanock Levin à Philippe Malone en passant par
Oriza Hirata et Jean Racine. Sortie de l'école en juin dernier, je participe cette année à divers projets dont,
outre celui-ci, un spectacle jeune public adapté d'un conte d'Eugène Ionesco et un montage de textes de
Molière avec le Théâtre du Songe de Montrond-les-Bains. Pour la saison 2013-2014, je poursuis mon
parcours au cinéma en figuration et en court-métrage.
Marie-Ange GONTARA, 32 ans
Chanteuse et comédienne en amateur depuis de nombreuses années, j'ai
joué notamment sous la direction de Christian Pageault. Après avoir
longtemps flirté avec le théâtre de boulevard, c'est à l'âge de 30 ans que
le besoin de m'ouvrir à d'autres genres et de jouer plus régulièrement
s'est fait sentir. J'ai donc intégré la formation professionnelle de l'ATRE,
école de théâtre lyonnaise dont j'ai achevé le parcours de formation en
juin 2013. C'est dans ce cadre que j'ai pu me professionnaliser au
contact de comédiens chevronnés comme Alain Maratrat. Forte de mes
expériences passées, j'aborde ce métier avec la volonté de ne me mettre
aucune barrière, de dévorer les pièces des grands auteurs classiques et contemporains avec des textes forts
et de continuer à m'amuser en parallèle avec un théâtre plus « léger ». Je tiens également à poursuivre mon
expérience dans la voie de la comédie musicale et de l'opérette que j'ai déjà eu la chance d'apprivoiser.
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Amandine BARBIER, 27 ans
Comédienne sur la région lyonnaise depuis cinq ans, j'ai tout d'abord
participé à des spectacles et à des créations au sein de la compagnie
Broutille et Compagnie ainsi que dans diverses autres compagnies
lyonnaises. J'ai intégré en 2009 la formation professionnelle du
comédien à l'école d'Arts en Scène dans laquelle j'ai travaillé avec des
metteurs en scène tels que Catherine Hargreaves et Christian
Taponard. À ma sortie de l'école en 2011 j'ai poursuivi mon parcours
théâtral, engagée dès lors sur plusieurs projets artistiques tels que La
Surprise de l'amour de Marivaux et un spectacle jeune public au sein
de la compagnie Broutille. J'ai également cette saison 2013-2014 participé à la nouvelle version du projet
de la compagnie Chariot de Thespis, Comme il vous plaira, d'après Shakespeare, mis en scène par Thaï-Son
Richardier où j'incarne la célèbre Rosalinde. En parallèle je pratique également le chant et plus
particulièrement le fado, chant traditionnel portugais, et continue à me former à diverses techniques et
notamment au Meisner avec Keith Farquhar. Mes futurs projets s'orientent tout particulièrement sur le
travail de la voix et le doublage.
Clémence MAGNET, 20 ans
Suite à l'obtention de mon baccalauréat dans un lycée où j'ai suivi une
option lourde de théâtre, j'ai intégré la formation professionnelle d' Arts
en Scène où je suis encore élève en deuxième année. J'ai suivi
également, parallèlement à mon année de terminale, une formation à
l'atelier théâtre de la Comédie de Valence, période durant laquelle je
faisais également partie d'une compagnie amateur, la Compagnie ATV.
Cette même compagnie m'a permis de participer au festival annuel
« Théâtre Avenir » de Valence à l'issue duquel j'ai obtenu le Prix
d'Interprétation Jeune Théâtre 2011. Au cours de la même année, j'ai
aussi participé à Valence au projet Mythomanies Urbaines mis en scène par Éric Massé. Sortie de ma
formation à Arts en Scène en juin 2013, formation m'ayant permis de jouer dans un montage de textes
d'Hanock Levin sous la direction de Claire Truche ainsi que dans Lysistrata d'Aristophane mis en scène par
Baptiste Guiton, je suis cette saison assistante à la mise en scène sur le projet Lune Jaune, mis en scène par
ce dernier et qui sera représenté notamment au TNP en février 2014.
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Laura JUNILLON, 23 ans
Ma découverte du théâtre remonte à mes huit ans lorsque je pris des
cours à la M.J.C. de Beaumont-lès-Valence avant de poursuivre ensuite
de 2005 à 2007 à la Maison pour Tous du Petit Charran. À compter de
2006, j'ai pu approfondir mes connaissances théâtrales à la Comédie
de Valence avant d'intégrer le Cours Florent en 2008 que j'ai quitté au
bout d'un an, le cursus ne correspondant pas à mon idée du théâtre. J'ai
alors rejoint la formation professionnelle de théâtre d'Arts en Scène à
Lyon où j'ai eu l'occasion de travailler avec des metteurs en scène tels
que Christian Taponard et Catherine Hargreaves. Dans le même temps,
j'ai découvert la technique Meisner mise au point et développée par Sanford Meisner aux États-Unis par le
biais des cours dispensés par Keith Farquhar. À la sortie de ma formation en 2011, j'ai monté avec lui et
d'autres comédiens formés à cette technique la compagnie Moment to moment acting pour laquelle je joue,
parallèlement à ce projet, divers textes d'auteurs anglophones dont Sexual Perversity in Connecticut de
Mike Folie.
Noé REBOUL, 19 ans
Mon parcours théâtral débute au lycée Saint-Just, dans la classe
d'option de Madame Truc-Mien, assistée par deux intervenants,
Mireille Antoine puis Philippe Mangenot. Je participe ensuite aux
stages 1er cycle du Conservatoire de Lyon encadrés par Denis Lejeune
ainsi qu'aux cours d'approfondissement théâtraux d'Arts en Scène
dirigés par Yann Ducruet. J'ai, depuis 2012, rejoint la troupe Nuits
Humides montée par Simon Perton avec qui je monte durant la saison
2012-2013 deux des Pièces en un acte d'Anton Tchekhov que nous
jouons en fin de saison au Théâtre des Clochards Célestes. Pour la
saison 2013-2014, je poursuis mon travail avec cette compagnie en apportant également mon aide à la
mise en scène sur deux textes de Jean Genet, Haute Surveillance et Splendid's. Parallèlement, j'intègre pour
la saison 2013-2014 la première année de la formation professionnelle délivrée par l'école Arts en Scène.
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6. BESOINS ET COÛTS
Espace idéal : 6,50m x 4,50m
Possibilité cependant d'adapter l'organisation scénique pour des lieux plus petits (nous contacter).
Nécessité d'un grand salon pour les représentations en appartement.
Matériel nécessaire :
La plupart du matériel est fourni par la compagnie.
Pour des raisons évidentes de logistique, seuls quelques objets encombrants du quotidien sont à
fournir par le lieu d'accueil :
•
•
•
•
une table de forme carrée ou rectangulaire,
un petit banc à la largeur de la table,
trois chaises dont une à haut dossier,
deux caissons en bois d'une hauteur d'environ 1,50m.
Coût pour achat :
Les montants annoncés correspondent au prix de base d'une représentation du spectacle.
Ces tarifs ne tiennent pas compte des frais de déplacement des acteurs et techniciens, du logement
et des repas. Ces questions seront réglées au cas par cas (nous contacter). Ils tiennent compte cependant des
frais de déplacement du décor (location de l'utilitaire).
Une intervention des acteurs après la pièce pour une discussion est possible. Pour les scolaires,
d'autres formes d'interventions sont aussi envisageables (nous contacter).
Théâtres, structures
théâtrales
Exploitation continue
Exploitation discontinue
- de 400 places
+ de 400 places
Rhône et Loire
620,00 €
680,00 €
970,00 €
Autres départements
850,00 €
910,00 €
1 195,00 €
Appartements, Bars, Scolaires
Tarifs par représentation
Rhône et Loire
520,00 €
Autres départements
750,00 €
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7. TECHNIQUE
La pièce suivra la volonté artistique principale qui est de respecter le fil conducteur
de la pièce, ce huis-clos mortifère, ces filles – femmes devrait-on dire – enfermées, là, en
deuil.
Les costumes respecteront ce « dress code » avec pour chacune une robe noire du
deuil, différentes selon les filles en fonction de leur âge et surtout de leur statut, de leur
place au sein du microcosme familial.
Concernant les sons, peu de choses, juste de quoi soutenir parfois le jeu de plateau ou
créer des images, des effets. Les filles chanteront quelques comptines enfantines, et un seul
morceau, Le beau Danube bleu de Johann Strauss sera utilisé pour une « valse souvenir ».
Enfin pour la lumière, son but est aussi le même, soutenir cette ambiance de deuil. À
l'entrée en scène tout est complètement noir, les filles dressent la table dans le noir du deuil
qui les entoure. Lorsque le frère, le fils, le petit-fils arrive enfin, après tant d'années, il
apporte avec lui la lumière qui pénètre insidieusement l'intérieur de la maison. Pour
soutenir l'atmosphère, quelques fausses bougies sont utilisées mais l'apport principal,
toujours étudié pour soutenir l'atmosphère, parfois changeante, se fera par l'éclairage
plateau, avec une présence importante de lumière bleu nuit.
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FICHE TECHNIQUE
Technique : Matthieu Delmonte
Alexis Blondeau
Ci-joint : 1 plan de feu
1 liste de projecteurs
La fiche technique est réalisée pour la compagnie Les planches courbes et a été créée au
Théâtre Espace 44. Elle correspond donc aux conditions optimum.
Il est possible d'adapter le spectacle dans beaucoup de salles en fonction de la configuration
et du matériel disponible.
LUMIÈRE :
•
•
•
•
1 table à mémoire 24 circuits
6 PC 650W
10 PAR64 long CP62
2 Découpe ETC SOURCE4 zoom junior (25-50°)
Nº
TYPE
GELATINE
ROLE
1
PC 650W
Lee 203
Face
2
PC 650W
Lee 203
Face
3
PC 650W
Lee 203
Face
4
PC 650W
Lee 203
Face
5
PC 650W
Lee 203
Face
6
PAR56
W
Contre
7
PAR56
W
Contre
8
PAR56
W
Contre
9
PAR56
W
Contre
10
PAR56
W
Contre
11
PAR56
Lee 120
Contre bleu
12
PAR56
Lee 120
Contre bleu
13
PAR56
Lee 120
Contre bleu
14
PAR56
Lee 120
Contre bleu
15
PAR56
Lee 120
Contre bleu
16
PC 650 W
Lee 203
Face jeune fille
17
Découpe adb 650W
18
Découpe adb 650W
Douche bal
Lee 203
Découpe escalier
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8. L'AUTEUR ET LE TEXTE
Jean-Luc LAGARCE (1957-1995)
Né à Héricourt (Haute-Saône), Jean-Luc Lagarce poursuit des études
de philosophie lorsqu'il commence à écrire, tout d'abord du théâtre.
Ses premières pièces Erreur de construction et La bonne de chez
Ducatel sont écrites alors qu'il n'a que vingt ans. Ses premières mises
en scène remontent à cette époque, et il fonde alors le « Théâtre de la
Roulotte » en 1978. Outre ses propres textes, il met en scène divers
autres auteurs dont Eugène Ionesco avec sa célèbre mise en scène de
La Cantatrice Chauve en 1992. Sorti de ses études de philosophie
dont sa maîtrise, Théâtre et Pouvoir en Occident, est publiée, il poursuit son travail d'auteur et de
metteur en scène marquant de son écriture particulière, de son travail avec les mots, les
sensations, les redondances, deux décennies de notre théâtre contemporain. Il reçoit en 1990 le
prix Léonard de Vinci ainsi qu'une bourse de la Villa Médicis pour l'étranger. Il part donc à
Berlin où il écrit Juste la fin du monde, l'une de ses œuvres les plus connues. Les thèmes du
retour et du bilan, très prégnants dans son œuvre depuis des années, ne cesseront dès lors de la
quitter. Atteint du S.I.D.A. il se sait dès lors en sursis, poursuivant son travail avec le même
acharnement. Il fonde les éditions « Les Solitaires Intempestifs » - du nom de l'un de ses textes
non publiés - avec François Berreur en 1992. Il s'attachera alors à répondre aux commandes
qu'on lui formulera avec Les règles du savoir-vivre dans la société moderne pour le Théâtre
Granit et le Ministère de la Culture (1993), J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie
vienne pour le Théâtre Ouvert (1994) et Le Pays lointain, sa dernière pièce, pour le Théâtre
National de Bretagne (1995). Écrite quelques semaines avant sa mort, cette pièce sonne comme
une fin annoncée, un bilan, un renoncement, un souvenir ému d'une vie depuis son lit de mort.
Il laissera aussi un roman, Voyage à la Haye (1994), et quelques récits tels que Le Bain et
L'Apprentissage (1993). Les vingt-trois cahiers de son journal, tenu de 1977 à 1995, sont
publiés en deux tomes aux éditions des Solitaires Intempestifs.
J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne , texte rédigé en 1994, est une
commande faite à l'auteur par le Théâtre Ouvert. Créé pour la première fois en 1994 par
Stanislas Nordey au Théâtre Ouvert, il obtient le Prix du Syndicat de la Critique pour la
« meilleure création de langue française ». Il est également créé par Joël Jouanneau au Théâtre
Vidy-Lausanne (Suisse) en 1997. Repris notamment par Philippe Sireuil en 1998 et par
Christophe Perton d'après le livret d'opéra de Jacques Lenot au Grand Théâtre de Genève en
2007, il est l'un des derniers textes de Lagarce dans lequel la lourdeur et le poids de la maladie
ne peuvent être ignorés. La dernière création de ce spectacle à Lyon semble remonter à 2007
dans une mise en scène de Grégoire Blanchon donnée notamment à l'Espace 44.
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9. SOUTIEN À LA CRÉATION
Partenaires
Arts en Scène (Lyon)
Mise à disposition de locaux de répétition.
Lieues (Lyon)
Location de locaux de répétition.
M.J.C. de Givors
Mise à disposition de locaux de répétition pour 1 semaine de résidence de création en
Avril 2013.
Espace 44 (Lyon)
Mise à disposition de locaux de répétition pour 4 jours de résidence de création en
Juillet 2013.
Le Plongeoir – Collectif Représentiste (Lyon)
Location de locaux de répétition.
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10. CALENDRIER DE TOURNÉE
Saison 2013 / 2014
Samedi 5 octobre 2013 – L'Autre Lieu, La Ricamarie (Loire)
Du mardi 8 au dimanche 13 octobre 2013 – Espace 44, Lyon (Rhône)
Dimanche 23 février 2014 – Théâtre Couzon, M.J.C. De Rive-de-Gier (Loire)
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11. CONTACTS
Compagnie « Les Planches courbes »
21 rue Henri Rolland
69100 Villeurbanne
[email protected]
Conception et direction
Marvin Vendeville
06.58.59.37.82
[email protected]
Chargé de diffusion
Marvin Vendeville
Crédits Photos
Christophe Jacquand
Création 2013
Créé le 5 octobre 2013 à l'Autre Lieu Théâtre (La Ricamarie)
Texte : © Éditions Les Solitaires Intempestifs
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