Montluçon - Auvergne
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Montluçon - Auvergne
LE GUIDE DÉCOUVERTE HISTORIQUE Montluçon : Belle unité de façades La ville a longtemps bénéficié d’être à la croisée des chemins. Elle ne manque pas de “chien”, avec son centre médiéval élargi au rythme de la Révolution industrielle.. Le Festin, Centre dramatique National de Montluçon / Région Auvergne, 27 rue de Faucheroux (tél. 04 70 03 86 18). Une dizaine de spectacles programmés chaque année ainsi qu’une production régulière de formes légères appelées à circuler dans la région. Le comédien Johanny Bert prendra la tête du Festin en 2012, succédant à Anne-Laure Liégeois. Ville-Gozet. L’aventure industrielle a engendré un quartier nouveau sur la rive gauche du Cher. Il se nomme ville-Gozet et mérite la visite. On y trouve notamment l’église Saint-Paul, rare exemple d’édifice religieux à structure métallique. Et il s’y tient un marché animé le dimanche matin. Parc du château de la Louvière, avenue du Cimetière de l’Est. Le château de la Louvière, construit en 1926, est inspiré du petit Trianon de Versailles. Son commanditaire, un industriel du cru amateur d’art en a dessiné le parc, compromis entre le jardin à la française et le jardin à l’anglaise. www.auvergne.eu A ux confins de la Marche, de la Combraille, et du Bourbonnais, la cité de Montluçon s’est développée autour du château des Ducs de Bourbon. Construite pendant la guerre de Cent ans, la robuste bâtisse est encore environnée de maisons à colombage de la même époque et de l’église Notre-Dame, que Louis II de Bourbon fit édifier au XVe siècle. À quelques pas de là, l’église Saint-Pierre témoigne de l’art de bâtir aux XIIe et XIIIe siècles, et abrite de remarquables œuvres d’art, dont une Sainte-Madeleine de la fin du XVe siècle. Le secteur compte encore de jolis édifices du XVIIIe siècle qui ne suffisent pas à troubler l’ambiance médiévale produite par les façades du centre historique. Courants d’art La visite se fait à pied et laisse au visiteur assez d’énergie pour découvrir bien d’autres aspects de cette ville pour laquelle la Révolution industrielle fut une bénédiction. Car dès la fin du XVIIIe, on extrait non loin de là du minerai de fer que l’on convoie par le canal de Berry. C’est ce qu’il faut avec du charbon, disponible dans la région, pour fabriquer la fonte que l’occident connaît depuis peu. Le boulevard qui ceinture le centre ancien est loti au rythme où se font les fortunes industrielles. Il en reste la belle harmonie d’un front bâti que se partagent les styles Napoléon III, 1900, Art Nouveau puis Art Déco. Au début du XXe siècle, un architecte en particulier a construit des villas et des bâtiments publics de grand caractère, et dont on reconnaît aujourd’hui les vertus. Pierre Diot (1881-1956) réalise des projets dès 1912, et ne cessera de travailler à Montluçon jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. À travers une centaine de villas et de nombreux édifices publics, il décline les courants décoratifs successifs, épris tout à la fois de rigueur et de fantaisie. Las de flâner le nez en l’air, le promeneur conserve la ressource d’arpenter les rives du Cher ou de partir goûter la quiétude du jardin Wilson, car où que l’on soit à Montluçon, la nature n’est jamais loin… 12 • L’AUVERGNE EN GRAND • NOVEMBRE 2011