Le leader mondial pris pour cible
Transcription
Le leader mondial pris pour cible
PAGE 6 vendredi 7 octobre 2011 VETROPACK: collaboration avec l’OFSP Vetropack examine en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et le Département pour la sécurité et l’environnement du canton de Vaud (DSE) la meilleure manière de traiter 32 tonnes de poussières industrielles légèrement radioactives provenant du site de l’entreprise à St-Prex. Selon les autorités compétentes, ils ne présentent aucun danger pour la santé ou l’environnement. Vetropack coopère étroitement avec les autorités pour assurer le traitement définitif de ces déchets, indique la société. L’origine de la contamination n’est pas connue mais pourrait provenir de fioles industrielles qui auraient contenu de la peinture au radium, utilisée dans l’industrie horlogère, et livré à l’usine de St-Prex avec du verre usagé. ENTREPRISES DYNAPRESSE: démission du CEO Dynapresse a annoncé que son directeur, Claude-Alain Paschoud, quittait ses fonctions, en accord avec l’ensemble de la direction. Il occupait ce poste depuis cinq ans. C’est le président, Alain Meynier, qui va assurer ce rôle dès aujourd’hui. La société du groupe Payot Naville Distribution (PND), spécialisée dans la vente d’abonnements magazines et d’abonnements journaux suisses, espère trouver un nouveau directeur d’ici la fin de l’année. FRANCEY TRANSPORTS: sous les couleurs de Sieber Francey Transports opère désormais sous le nouveau nom de Sieber Transports Villeneuve. Cette étape vient officialiser ce qui est déjà opératif depuis bien longtemps: l’entreprise fait partie intégrante du groupe Sieber depuis 1999 déjà. En plus d’avoir créé de nouveaux sites, le groupe Sieber a réussi, par des rachats, à étendre son réseau à l’ensemble du territoire suisse. A ce titre, l’entreprise Francey Transports SA a joué un rôle primordial, le centre logistique de Villeneuve étant devenu un véritable pilier du groupe Sieber en Suisse romande. A l’heure actuelle, le site principal détient également des filiales à Aigle et Allaman. «Cela va permettre à nos clients existants et potentiels de nous percevoir tel que nous sommes, à savoir un fournisseur logistique au réseau étendu et homogène» explique Christian Sieber, CEO du groupe Sieber à Berneck. Le leader mondial pris pour cible NOBEL BIOCARE. Plusieurs banques tablent sur une offre publique d’acquisition alors que l’action a perdu près de la moitié de sa valeur. PHILIPPE REY La valeur boursière de Nobel Biocare a chuté de plus de moitié depuis le sommet atteint le 16 février dernier (l’action à près de 20,4 francs). A présent, le leader mondial des solutions dentaires restauratrices et esthétiques innovantes est valorisé à un peu plus de 1,1 milliard de francs par le marché financier. Une large majorité d’avis est négative ou mitigée au sujet de cette société dans la communauté financière. Le dernier en date est celui de Citigroup, qui a publié jeudi une mise sur vente (sell) et un objectif de prix de 7,20 (25,40 francs précédemment!). Pourquoi un tel revirement? Citigroup s’attend à des temps difficiles pour le marché international des implants dentaires. Avec sa nouvelle stratégie d’amélioration de ses prestations de services, sous la houlette du nouveau CEO, Richard Laube, Nobel Biocare est certes sur la bonne voie mais les changements exigent du temps, selon la banque américaine. En fait, plusieurs banques et courtiers évitent cette société du fait de perspectives encore mitigées pour 2012 (donc à un horizon de 12 mois, celui des analystes sell-side), qui sera sans doute une année de transition pour la firme suisse, co-chef de file avec Straumann dans les implants dentaires. En revanche, UBS, Société Générale (Socgen) et Exane estiment que la valorisation de Nobel Biocare est maintenant suffisamment attractive pour susciter des convoitises de la part d’un acquéreur stratégique ou de firmes de private equity. Socgen, en particulier, considère que Nobel Biocare est un partenaire alléchant pour nombre d’entreprises du secteur dentaire, de conglomérats de la santé plus diversifiés que Nobel Biocare qui est actif dans un créneau spécialisé. Exane, pour sa part, estime que Nobel Biocare aurait du sens pour des groupes comme Zimmer ou Danaher pour étendre leur présence en Europe, ou des pures entreprises medtech. Nobel Biocare (six mois) 30 20 10 0 -1,64% hier. Bloomberg Des rumeurs de reprise existaient déjà lorsque Nobel Biocare valait deux fois plus en bourse. Il est logique que des rumeurs surgissent de nouveau, après que la capitalisation boursière a fondu de moitié. Il y a quelquefois loin de la coupe aux lèvres, même si la proie paraît tentante en l’occurrence. En effet, Nobel Biocare est un leader mondial dans son domaine tout en jouissant d’une forte marque. D’autre part, ce groupe opère dans une industrie attirante, sous-tendue par l’évolution démographique, une acceptation croissante de la technologie des implants, ainsi que l’importance des solutions esthétiques qui augmente. Concentration verticale dans la filière déchets HELVETIA ENVIRONNEMENT. La société veut s’imposer comme un acteur complet de l’enlèvement et du traitement des ordures. ÉMISSIONS DE CO2 EQ PAR TONNE DE DÉCHET Chiffres pour le secteur du traitement des déchets 400 350 300 250 200 150 100 50 JULIO JATON L’entreprise de traitement des déchets Helvetia environnement présentait hier son bilan carbone dans les salons de la villa Sarasin à Genève. Cette société est issue de la fusion début 2005 de la fédération de sept petites entreprises de Suisse romande actives dans différents domaines comme la valorisation des ordures, la collecte ou le tri. Il y a dix ans, le marché était très fragmenté géographiquement et constitué de petites entités locales ciblant des marchés niches, explique l’administrateur délégué, Vincent Chapel. «L’idée était de chaîner ces différents maillons». Le directeur du développement, Régis Marcilly, décrit cette concentration des entreprises sur le marché romand comme «le passage à l’ère industrielle dans le secteur du déchet». Ceci résume bien le phénomène d’intégration verticale des opérateurs, qui se doivent de devenir des entreprises généralistes pouvant gérer toutes les étapes du traitement des déchets. Cette tendance s’accompagne d’un changement de modèle d’affaire, qui donne aux déchets le rôle de matières premières, explique Vincent Chapel: «Nous considérons les ordures comme une ressource, un actif. L’élimination des déchets devient donc logiquement un gisement». Dans cette optique, la collecte des ordures n’est qu’une 0 Collecte Centre de tri kg CO2eq par tonne de déchet MYRIAD: nouvelle version d’Alien Dalvik Myriad lance une nouvelle version du logiciel Alien Dalvik. Avec Alien Dalvik 2.0, les applications Android fonctionneront également sur d’autres plateformes Smartphones, a indiqué hier le fabricant de logiciels destinés à la téléphonie mobile et à la télévision. De plus, le système Android est compatible avec d’autres appareils et écrans tels que tablettes, E-Books. Le nouveau logiciel Alien Dalvik 2.0 et la stratégie multi-écrans doivent être présentés au salon CTIA Enterprise & Applications. Pour la première fois, une démonstration des applications Android sur l’iPad d’Apple est prévue. Le salon CTIA se déroule du 11 au 13 octobre à San Diego (Etats-Unis). SUISSE Incinération OM en Compostage OM décharge Méthanisation Facteur de conversion: le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) à 100 ans, c’est à dire la contribution au réchauffement sur 100 ans d’un kg de gaz, exprimé en «kg équivalent CO2». ADEME des étapes que Helvetia environnement doit maîtriser, en l’occurrence, pour pouvoir assurer son approvisionnement. Les derniers développements commerciaux de l’entreprise semblent bien confirmer ce nouveau regard sur nos déchets. Parmi ses activités de valorisation, l’entreprise collabore à titre d’associée opérationnelle avec Germanier ecorecyclage dans une usine de production de biogaz à base de compost. Par le passé, les agriculteurs demandaient à être rétribué pour l’enlèvement des résidus organiques issus de la transformation du compost en biogaz, ce qui occasionnait des frais supplémentaire pour l’usine. Depuis peu, les exploitations agricoles ont pris conscience du potentiel de ces résidus comme engrais et ne facture donc plus à l’usine leur enlèvement. Pour Vincent Chapel, c’est bien la preuve d’une tendance parmi les entrepreneurs qui commencent à percevoir le potentiel des ordures. Les efforts de Helvetia environnement en terme d’empreinte écologique sont partie intégrante de la stratégie à long terme du management qui croit en une prise de conscience du législateur. «Il n’existe pour l’heure aucune loi, aucune taxe, ni aucune incitation fiscale concernant les émissions de CO2. La Suisse ne pourra pas rester très longtemps à l’écart de toute réglementation sur ce sujet», commente Vincent Chapel «grâce à nos faibles émissions de gaz à effet de serre, nous serons un partenaire de choix pour les entreprises, quand elles devront réduire leur rejet de CO2», conclut-il. La vision qui sous-tend le modèle d’affaire de Helvetia Environnement et qui encourage ses efforts écologiques se veut un exemple de l’avancée des préoccupations environnementales au sein du monde entrepreneuriale. Néanmoins, cette tendance paraît bien relative lorsqu’on adopte une vue d’ensemble du traitement des déchets, car comme le montre le graphique ci-dessus, l’écrasante majorité des rejets de gaz à effet de serre émis par l’élimination des déchets provient encore de l’incinération des ordures non-recyclées. Nobel Biocare est une affaire concentrée sur la restauration basée sur les implants dentaires, tout en étant l’acteur le plus diversifié dans son domaine aux plans géographique, de la clientèle et des produits avec différents prix d’entrée. Ce groupe se différencie des opérateurs génériques par un degré élevé d’innovation, une solide formation (training) ainsi qu’un support scientifique et un réseau d’enseignement qui sortent de l’ordinaire. Richard Laube va accentuer une orientation clients de qualité supérieure. Les fondations d’une croissance supérieure à la moyenne existent mais ne sont pas encore pleinement exploitées par Nobel Biocare. Au plan financier, l’attrait de cette industrie se reflète dans les marges brutes et d’exploitation (EBIT). L’innovation et la différenciation des produits protègent la marge brute à un niveau supérieur à 75%. Peu d’entreprises industrielles atteignent une telle marge brute. Avec son levier opérationnel, Nobel Biocare sera capable de défendre un taux de marge EBIT d’environ 15%. Le titre n’a pas la cote Nobel Biocare possède les moyens de redevenir une entreprise de premier ordre au plan de la rentabilité et, par conséquent, appréciée des investisseurs. A ce moment-là, le prix de l’action sera sensiblement plus haut! Le fonds souverain Governement of Singapore Investment a fait le pari d’une amélioration de Nobel Biocare dans les années à venir, sous l’impulsion d’un nouveau président du conseil d’administration et d’un nouveau CEO, à savoir Michael Orsinger et Richard Laube, en augmentant sa participation à près de 5,5%. Les premiers signes d’un redressement deviennent maintenant visibles. Le cœur des affaires croît de nouveau. Les craintes de certains investisseurs ou analystes au sujet de Nobel Biocare sont celles d’une industrie qui n’est plus aussi attractive que naguère. Néanmoins, Nobel Biocare comporte suffisamment de qualité pour conserver sa place de chef de file. Les barrières à l’entrée sont relativement basses. En revanche, le façonnement et le maintien d’un avantage compétitif constituent une barre placée haut. A présent, Nobel Biocare demeure un titre impopulaire, ce qui se révèle plutôt positif pour un investisseur intéressé. Ce n’est pas en achetant ce qui est le plus en vogue que l’on gagne de l’argent. Certes, un titre battu en quelque sorte n’est pas toujours une aubaine. Il peut en effet sembler bon marché pour de bonnes raisons. Dans le cas de Nobel Biocare, les caractéristiques financières demeurent suffisamment bonnes, tant en termes de marges que de rendement des capitaux employés (ROCE), pour penser que sa valorisation boursière est trop basse, soit 7,7 fois environ le free cash flow moyen des six dernières années. Nobel Biocare est solidement financé. (PR) LEM: la Copa confirme la clause d’opting-out La Commission des OPA (COPA) a décidé le 22 septembre 2011, que Werner Weber personnellement, ou le groupe d’actionnaires de LEM Holding formé par Werner Weber et Ueli Wampfler, ne devront pas présenter une offre publique d’acquisition (OPA) de la société de composants électroniques. Cette décision concerne l’application de la clause d’opting-out introduite dans les statuts de LEM à la suite de l’assemblée générale des actionnaires du 25 juin 2010, selon l’entreprise. Messieurs Weber et Wampfler, personnellement ou en tant que groupe, détiennent plus de 33% et un tiers des droits de vote de LEM. La COPA avait demandé au conseil d’administration de prendre position sur la clause d’opting-out figurant dans les statuts de la société. La demande est intervenue dans le contexte d’une requête soumise à la COPA pour le compte d’un groupe d’actionnaires composé de MM. Weber et Wampfler concernant l’absence d’obligation de présenter une OPA sur la base de la clause d’opting-out. CICOR: commande de 8 millions d’euros La division Microelectronics de Cicor a décroché une commande d’un volume de 8 millions d’euros sur trois ans avec le groupe Hamilton Sundstrand. La commande porte sur la fabrication de modules électroniques/hybrides, a précisé le groupe basé à Boudry (NE). Les modules en question serviront à l’alimentation et à la distribution électrique dans les avions. La production sera assurée par Cicor Microelectronics à Radeberg, en Allemagne. Hamilton Sundstrand est un groupe spécialisé dans l’équipement pour l’aéronautique et l’aérospatiale. Cicor relève que la commande «souligne l’excellent positionnement de Cicor Microelectronics Division en qualité de fournisseur européen leader et de partenaire reconnu à l’échelle mondiale dans le domaine de la micro-électronique. Cette nouvelle commande de Hamilton Sundstrand renforce en outre le partenariat entre les deux entreprises.» ORELL FÜSSLI: feu vert pour l’impression de nouveaux billets de banque La Banque nationale suisse (BNS) a donné son feu vert au groupe Orell Füssli Sicherheitsdruck pour l’impression de nouveaux billets de banque suisses; il s’agit de la neuvième émission. Pour Orell Füssli, le contrat de la BNS est d’une importance «stratégique». La commande actuelle concerne des billets de 50 francs.