AEF Bilan du plan stratégique de l`Edhec à mi

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AEF Bilan du plan stratégique de l`Edhec à mi
8/6/2016
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AEF Dépêche n°539215 ­ Paris, le 31/05/2016 20:03:00 ­ Enseignement supérieur ­ Compte : thorreaux (65872) ­ 157.159.24.109 ­ www.aef.info Toute reproduction ou transmission de cette dépêche est strictement interdite, sauf
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Bilan du plan stratégique de l’Edhec à mi­parcours : +25 % de
budget, +13 % d’étudiants, +12 % de professeurs
Par Sarah Piovezan
Deux ans après le lancement de son plan
stratégique 2014­2020, qui doit faire de
l’Edhec "la première école de commerce
en France par son nombre d’étudiants et
son budget" (lire sur AEF), Olivier Oger,
son DG, dresse un bilan d’étape : le
budget, qui s’établissait à 97,5 M€ en
2014­2015, a augmenté de 25 % pour
atteindre 121,5 M€ en 2016­2017 ­ dont 20
proviennent de la R&D. L’objectif affiché,
"qui sera dépassé", reste de 150 M€ en
2020. Du côté des effectifs, la hausse est
Le campus de l'Edhec à Croix, près de Lille
volontairement réduite : ils passent de
(Nord).
6 200 à 7 000 en deux ans, le PGE restant
Sylvain Marcelli
quasiment stable tandis que le BBA
double sa taille, recrutant dorénavant 1 000 élèves par promotion (contre 500 en
2014). Le nombre de professeurs permanents, qui était de 140 en 2014 et doit
atteindre 200 en 2020, est lui aussi en croissance de 12 % (157 profs en
septembre 2016). Fidèle au credo qu'il s’est fixé depuis une dizaine d’années, Olivier Oger, directeur général
de l’Edhec, continue à creuser son sillon : "La recherche peut financer une business school
et l’Edhec est le précurseur de ce modèle", assure­t­il. Un leitmotiv qui a constitué la colonne
vertébrale du plan stratégique 2014­2020, dont il présente un bilan d’étape le 31 mai 2016 à
Paris. "Notre stratégie de recherche est devenue la clé de notre financement, puisque nous
dépasserons les 150 millions d’euros de budget prévus en 2020, et cela sans énorme
hausse des effectifs, ni fusion", dit­il.
UN BUDGET CONSOLIDÉ EN HAUSSE DE 25 % EN DEUX ANS 15 recrutements de professeurs en 2016 En 2014, l'Edhec affichait un corps professoral de 140 membres. Ces deux dernières
années, 18 recrutements ont été effectués, mais ils ont été compensés par des
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requalifications du titre de professeur et par plusieurs départs. 15 nouveaux professeurs
arriveront au 1er septembre 2016, ce qui portera l'effectif total à 157. Pour atteindre
l'objectif de 200 profs en 2020, l'Edhec devra donc encore consentir de gros efforts de
recrutement (+27%). Le budget 2016­2017 de l’Edhec est ainsi annoncé à 121,5 M€, soit 25 % de plus qu’en
2014­2015. Sur ce total, environ 20 millions proviennent des activités de R&D (40 % étant
réalisés dans le domaine de la finance), dont 15 M€ à l’international. "La recherche crée de
la valeur, et donc des ressources : non seulement via les contrats, mais aussi via la
formation continue de haut niveau qu’elle génère, et que l’on peut vendre à son prix réel."
L’une des activités de R&D les plus rentables de l’Edhec est la création d’indices boursiers,
via sa filiale Scientific beta, qui a réalisé en 2016­2017 un chiffre d’affaires de 5,7 millions
d’euros (lire sur AEF). Une autre source de revenus importants est le contrat qui lie l’école au gouvernement de
Singapour pour des activités de recherche en finance. "En janvier dernier, nous avons signé
un nouveau contrat qui génère 7 M€ de CA par an, sur 5 ans. Il s’agit d’aider le
gouvernement de Singapour à clarifier le marché des infrastructures et à le sécuriser, pour
que Singapour puisse devenir la première place au monde pour le financement de
l’économie réelle", explique le DG. DE LA FINANCE AUX BIG DATA ? L’Edhec réplique maintenant ce modèle de "la recherche
utile" sur d’autres secteurs économiques que celui de la
finance, comme le retail (sur lequel elle lancera un
nouveau "pôle d’excellence dans les prochains mois) ou
le family business. "La recherche n’est pas un coût et n’a
pas pour finalité de produire des étoiles", répète
inlassablement Olivier Oger, qui "mène un combat de
tous les jours" contre la tendance naturelle des
professeurs à vouloir choisir eux­mêmes leurs objets de
recherche, comme dans la plupart des autres
établissements. "Les professeurs touchent 15 % des
ressources qu’ils génèrent, c’est un chiffre connu dans la
maison. Mais c’est l’école qui décide des orientations de
recherche. Nous avons même baissé nos publications
étoilées, ce qui nous dessert dans les classements, mais
nous considérons qu’il est plus important de mener une
recherche utile."
Dans l’avenir, l’Edhec estime que ce n’est plus dans la finance, mais dans les big data et le
digital, que les plus importantes ressources seront générées. L’école commence donc à se
positionner sur ce créneau, en prévoyant d’une part un investissement de 11 millions d’euros
dans la pédagogie digitale (avec un objectif de 100 % des cours dématérialisés dans 5 ans),
la mise en place du "Pi­lab" (lire sur AEF), le lancement de cursus orientés vers ces
domaines (MSc) et la création d’un cursus "quant" au sein du PGE : destiné aux matheux
(l’Edhec recrute notamment 150 prépas scientifiques par an), il se déroulera sur quatre ans
et délivrera un double­diplôme en mathématiques avec l’université de Nice.
UNE CROISSANCE RAISONNÉE DES EFFECTIFS ET FOCALISÉE SUR LE BBA L’Edhec adopte "Facebook at work" L’Edhec se réjouit de devenir "la première école européenne" à adopter le dispositif
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"Facebook at work", qui permet aux entreprises et institutions d’organiser leur propre
réseau social interne. L’école quitte ainsi "l’époque du mail". L’Edhec ne pousse cependant pas la logique jusqu’à faire financer les scolarités des
étudiants par les revenus de sa recherche appliquée, les frais de scolarité ayant suivi une
tendance haussière ces dernières années (lire sur AEF). "Notre stratégie est d’être au plus
près du coût réel des études, sans faire financer la recherche par les étudiants", réplique
Olivier Oger. "Nous préférons redistribuer 9 millions d’euros de bourses par an à ceux qui en
ont besoin plutôt que de baisser pour tout le monde les frais de scolarité", dit­il aussi,
pointant du doigt la réforme de la taxe d’apprentissage et la baisse des subventions
publiques aux écoles privées qui ont justifié l’augmentation des prix de l’Edhec l’année
dernière (lire sur AEF). "Par ailleurs, il ne faut pas seulement se focaliser sur le PGE :
globalement, nos programmes ne se positionnent pas sur le tiers le plus cher du marché." L’Edhec n’a en tous cas pas misé toute sa croissance sur une hausse massive des effectifs
ces dernières années, contrairement à d’autres écoles, comme celles qui ont choisi la voie
de la fusion : ainsi, ses effectifs globaux sont passés de 6 200 élèves en 2014­2015 à 7 000
cette année. Les recrutements sur prépa du PGE n’ont quasiment pas bougé (500 par an en
2015, soit 45 de plus qu’en 2010 seulement). Les effectifs du MBA sont passés de 121
élèves en 2010 à 230 en 2015. En revanche, c’est le BBA ­ anciennement Espeme ­ repris
en main en direct par Olivier Oger depuis deux ans (lire sur AEF), qui a vu ses effectifs
s’envoler : de 500 recrues par an en 2014­2015, il est passé à 1 000 cette année. Avec
d’ambitieuses propositions : un parcours "global BBA", pendant lequel les élèves passent 18
mois à UCLA Extension (États­Unis) et 18 mois à Nanyang BS (Singapour), a été lancé (lire
sur AEF), et un format online le sera en 2016 pour des "populations spécifiques
(entrepreneurs, sportifs, musiciens…)". http://www.aef.info/depeche/9a04b07a­03d6­493e­b762­8c2b7372b3a3/65872/ebc68817c8d755b50877df9171878809
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