ici Maintenant dec 07 - Les Arts et la Ville

Culture d’Ici
Bromont adhère à l’Agenda 21 de la culture
Lily Gaudreault
La Ville de Bromont compte désormais une ambassadrice pour l’Agenda 21 de la culture auprès de l’organisme Les Arts et la Ville : Christine Rossignol, agente de
développement culturel à la Ville de Bromont. Voilà une
phrase qui comporte plusieurs nouvelles notions pour
le commun des mortels. En résumé : une représentante
de notre municipalité sera aux premières loges pour
travailler au rapprochement entre les citoyens et la
culture, dès maintenant et pour les générations futures.
Donc, du développement culturel durable. Et Bromont
connaît.
Qu’est-ce que l’Agenda 21 de la culture?
D’abord, pourquoi 21 ? Parce que le plan d’action à
établir vise le 21e siècle, donc le long terme. Adopté
à Barcelone en 2004, c’est le premier document de
référence mondial établissant un engagement des villes
et des gouvernements locaux envers le développement
culturel1. L’intégration de la culture comme quatrième
pilier du développement durable est au cœur de ce
do-cument, au même titre que la dimension économique, sociale ou environnementale. Pour une ville,
adhérer à l’Agenda 21 de la culture est un engagement
fondamental qui guide sa politique culturelle et, de là,
son attitude à l’égard de la culture et des arts sur son
territoire.
Quelle forme l’engagement des villes peut-il prendre ?
Certaines villes ont implanté des rencontres avec les
artistes locaux ; d’autres misent sur la création d’œuvres
d’art collectives ou des ateliers de formation sur la diversité des origines ou le patrimoine culturel. L’idée est de
répondre, par la culture et les arts, aux préoccupations
d’une collectivité. À Vaudreuil-Dorion, par exemple, des
actions artistiques ont servi à aplanir les divergences
ethnoculturelles.
En 2010,2 2 409 villes, gouvernements locaux et organisations du monde entier étaient liés à l’Agenda 21 de la
culture. Et le gouvernement québécois a été le premier
état à prendre l’initiative de développer un Agenda 21
de la culture à l’échelle nationale en 2011. Au Québec,
Les Arts et la Ville est l’organisation de référence sur le
contenu de l’Agenda 21 et les actions qui en découlent.
Voilà pourquoi il est si intéressant d’y avoir une antenne.
Le réseau des ambassadeurs
Au retour d’une première journée de formation,
Christine Rossignol a pu nous livrer plus de détails sur ce
mandat.
Ici Maintenant : « Que retenir de cette rencontre des
ambassadeurs ? »
Christine Rossignol : « J’en suis revenue enthousiasmée. Les Arts et la Ville nous a présenté des animateurs
de grand calibre : Antoine Guibert, expert international
pour l’implantation de l’Agenda 21 de la culture et Michel
Vallée, directeur du Service des loisirs et de la culture de
Vaudreuil-Dorion, qui est une ville pilote de l’Agenda 21.
Les ambassadeurs peuvent compter sur ces experts qui
ont mis sur pied des projets à succès au plan international et dans leur communauté. »
IM : « Quel est l’avantage d’être membre de ce réseau ? »
CR : « Les Arts et la Ville servira de guide dans nos actions
; c’est aussi un lieu d’échanges inestimable ; ce réseau me
permettra de partager les initiatives culturelles de notre
milieu avec les autres ambassadeurs et inversement,
d’alimenter notre travail. »
IM : « Comment définir votre mandat d’ambassadrice ? »
CR : « Mon rôle sera d’identifier des problématiques de
Bromont au plan social, économique et culturel, mais
avec la collaboration de personnes-clés de mon milieu.
Il faudra ensuite poser des actions reliées à ces préoccupations et au contenu de l’Agenda 21. »
IM : « Pouvez-vous donner des exemples de ces problématiques ? »
CR : « Nos services ont fait certains constats qu’il faudra
évaluer avec des citoyens en séances de travail. Mais,
on peut penser à l’accès à la propriété à Bromont, à la
création de liens entre le secteur récréotouristique, la
nature et la culture, aux disparités entre les secteurs de
la ville. Il faut susciter un sentiment d’appartenance à
Bromont. Avant tout, il faut définir notre identité comme
communauté. »
IM : « Quel impact ces réflexions auront-elles sur le développement culturel de Bromont ? »
CR : « En 2017, nous pensons mettre à jour la politique
culturelle de la Ville. Déjà, on peut imaginer un meilleur
arrimage avec le Plan de développement durable. Les
réflexions que l’on a eues lors de la formation sur
l’Agenda 21 vont dans ce sens. C’est le moment tout
indiqué ».
On voit que la Ville de Bromont est désormais bien positionnée pour poursuivre son développement culturel.
Quelle forme prendront les actions à venir ? Nul ne le
sait, mais notre gouvernement municipal et son service
responsable de la culture et de la vie communautaire
sont mieux outillés que jamais. Les initiatives seront
gagnantes si elles partent de la collectivité. Et tout
est possible quand la volonté politique et citoyenne
s’exprime.
1 Agenda 21 de la culture du Québec
2 www.agenda21culture.net
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