Centre de santé Essor, Villeurbanne (69)

Transcription

Centre de santé Essor, Villeurbanne (69)
Offre pluridisciplinaire de soins
« Les demandeurs d’asile ont perdu leurs repères. La violence, la persécution, la trahison, la torture ont
détruit leur rapport aux autres et à eux-mêmes. L’exil les a séparés de tout ce qui leur était familier. Si
bien qu’ils ne se reconnaissent plus, ils ont l’impression d’être un autre, avec une angoisse : devenir fou.
Le thérapeute cherche à ouvrir un espace où la personne blessée se sente respectée dans son intimité, sa
singularité inaliénable. C’est en restaurant en elle l’humanité blessée que la personne va pouvoir ranger son
traumatisme dans le tiroir des mauvais souvenirs. » Anne Ferrari, psychologue au centre de santé Essor
Centre de santé Essor, Villeurbanne (69)
Activités
Actions partenariales
Consultations
À l'échelle locale
•Types de consultations : 1 047
médicales ; 1 730 psychologiques ; 191 kinésithérapeutiques ; 79 art-thérapeutiques
•72 % de l’ensemble des consultations se sont déroulées
avec un interprète.
•Orientation des nouveaux patients : structures
d’hébergements pour demandeurs d’asile et réfugiés,
56 % ; patient lui-même, 20 % ; partenaires sociaux,
13 % ; professionnels de santé, 12 %
•Motifs des consultations pour les nouveaux patients
(58 % de la patientèle) : persécution, 31 % ; torture,
19 % ; troubles psychologiques, 17 %
•Répartition des nouveaux patients par classe d’âge : moins
de 25 ans, 30 % ; de 26 à 60 ans, 67 % ; plus de 60 ans, 3 %
•Origines géographiques des nouveaux patients : Europe,
60 % Afrique, 33 % ; Moyen-Orient/Asie, 7 % (principaux
pays : Arménie, Kosovo, Russie, RD Congo, Angola et
Azerbaïdjan)
•Situation administrative des nouveaux patients : 73 %
de demandeurs d’asile mais 16 % se trouvent dans des
situations de vulnérabilité plus spécifiques
Contacts réguliers avec les partenaires ; réunions du
groupe de travail au centre Essor ; travail partenarial
avec le réseau Samdarra, dans la perspective d’articuler les propositions de soin associatives avec celles
du droit commun, actions de sensibilisation auprès
des professionnels de la santé ou du social, etc. ;
interventions au cours de divers colloques.
Au niveau national
Rencontres avec d’autres lieux de soin, notamment
avec deux membres actifs du réseau Reseda, l’association Primo Levi à Paris et le centre Osiris à
Marseille
Sur le plan international
Relations avec Handicap International ; en lien
avec le Cosi, rencontres avec SOPROP (ONG congolaise) concernant son activité de soin à Goma en
RD Congo, pour échanger sur les propositions de
prise en charge des femmes victimes de violences
en situation de post-conflit.
Motifs de consultation au centre Essor
Persécutions : persécutions ou violences subies, dans un contexte de conflit ou non.
Torture : activité consistant à produire une souffrance intense ou longue, psychologique ou physique, en évitant, ou du moins
en retardant, la mort, dans l’intention délibérée de soutirer des informations, de punir, de soumettre ou par plaisir sadique.
Le viol est assimilé à une torture.
Troubles psychologiques : manifestations symptomatologiques plus ou moins aiguës de souffrance psychique. Une orientation vers le secteur de la psychiatrie est parfois nécessaire (mise en place d’une prise en charge coordonnée).
Problématiques familiales : violence conjugale, famille disparue, séparation (enfants laissés au pays), etc.
Maladie/handicap : demande en lien avec une maladie grave ou à un handicap moteur ou mental (qui concerne la personne
ou un membre de sa famille).
Procédure : effets produits par la procédure juridique (attente, angoisse de la décision, rejet) ou la situation sociale du requérant (vie collective, inactivité, rupture sociale et culturelle, etc.).
Autre : les autres motifs de consultation sont les effets de l’exil sur le psychisme, ceux liés à l’insertion, à la cohabitation dans
les foyers ou à la sexualité.

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