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FAQ
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TECHNI QUE
FA Q
É TAN C HÉ I T É .IN F O # 3 0 jui n 2 011
L’isolation thermique des bâtiments
en réfection
L’isolation des toitures est devenue une véritable valeur ajoutée,
en particulier pour les bâtiments existants dont les travaux de
réfection d’étanchéité des toitures sont l’opportunité d’améliorer
le confort thermique.
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R é g L E m E N TaT I o N
Doit-on isoler thermiquement
une toiture-terrasse en réfection ?
Si les travaux prévus consistent à
refaire le revêtement d’étanchéité
d’une toiture qui n’était pas isolée
ou d’une toiture sur laquelle
l’isolant existant est conservé,
aucune performance thermique
minimale n’est requise. Il n’y a
donc pas obligation d’isoler.
Par contre, s’il est prévu de
profiter des travaux de réfection
pour isoler une toiture non isolée,
pour renforcer une isolation
existante ou si l’isolant existant
doit être remplacé, alors la toiture
devra répondre à des exigences
minimales en matière de
résistance thermique de la paroi :
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- 2,5 m².K/W pour des toitures
de pente jusqu’à 15 % (réduction
à 1,5 m².K/W dans certains
cas où l’existant ne permet pas
de rehausser le niveau fini
de la terrasse) ;
- 4 m².K/W pour les pentes
supérieures à 15 % et jusqu’à
60 degrés ;
- 2,3 m².K/W pour les pentes
supérieures à 60 degrés, avec
une réduction à 2 m².K/W en
zone H3 (Alpes-Maritimes, Aude,
Bouches-du-Rhône, Corse, Gard,
Hérault, Pyrénées-Orientales,
Var) si l’altitude est inférieure
à 800 mètres.
Pour les grosses réhabilitations
(SHON > 1 000 m2) dont
le montant des travaux
de rénovation « thermique »
est supérieur à 25 %
de la valeur du bâtiment
et dont la date d’achèvement
des travaux est postérieure
au 1er janvier 1948,
la problématique est différente.
On se trouve alors dans le cadre
d’une réhabilitation globale
et dans ce cas, il faut respecter
la réglementation thermique
spécifique aux existants dont
les principes sont proches
de ceux de la RT 2005.
ITE
Peut-on placer l’isolation de la
toiture-terrasse en sous-face
de l’élément porteur ?
D’une façon générale, on ne dispose pas l’isolation
thermique des toitures et terrasses avec étanchéité
en sous-face de l’élément porteur, qu’il soit en
béton, en tôles d’acier nervurées ou en bois.
Conformément aux règles de l’art, l’isolant
est mis en œuvre selon le principe de l’isolation
par l’extérieur (ITE), soit comme support direct
de l’étanchéité, soit en isolation inversée.
Ce type de pose protège le bâti des chocs
thermiques, limite les ponts thermiques et, avec
le pare-vapeur (si nécessaire) placé juste audessus de l’élément porteur, évite
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les phénomènes de condensation en sous-face
et dans la masse de la paroi.
Dans le cas d’un élément porteur en bois, pour des
locaux classés à faible et moyenne hygrométrie,
il est possible de placer l’isolant en sous-face de
l’élément porteur en interposant une lame d’air
ventilée naturellement sur l’extérieur mais cette
solution n’est pas optimale du point de vue de
l’efficacité thermique et la bonne ventilation,
nécessaire pour se prémunir de risques de
condensation, n’est assurée que pour des ouvrages
de petites dimensions et de forte pente.
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Pa R E - va P E U R
Quels
sont les
risques liés à la
mise en œuvre de
l’isolant en sousface de l’élément
porteur ?
Les risques inhérents à la mise en
œuvre de l’isolant sous l’élément
porteur sont de deux ordres :
- risques de désordres structurels du
fait de l’exposition directe de la structure aux variations de température,
qui concernent essentiellement les
structures maçonnées ;
- risques liés aux conséquences des
phénomènes de condensation interne :
isolation par flocage en sous-face de
plancher béton qui se gorge d’eau et
se détache, structure bois qui, confinée
dans une atmosphère humide, se
dégrade par pourrissement jusqu’à
mettre en cause la pérennité de l’ouvrage, dégradation des performances
thermiques de l’isolant et, d’une façon
plus générale, apparition d’humidité sur
les parois des locaux sous-jacents.
La mise en place d’un pare-vapeur
sous l’isolant thermique devrait éliminer
les phénomènes de condensation mais
l’efficacité de ce pare-vapeur est liée
à son étanchéité à l’air qui doit être
parfaite. Or, la réalisation d’un parevapeur intérieur parfaitement étanche
et la conservation de son efficacité
dans le temps, qui nécessite qu’il ne soit
ni percé pour fixation d’équipements
divers au plafond, ni détérioré par des
interventions au-dessus du plafond
durant la vie de l’ouvrage, sont pour le
moins hypothétiques.
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ÉTA NCH ÉITÉ. IN F O # 30 j uin 2 01 1
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T ECH N IQUE
FA Q
CRéDITs/PRêTs
Quelles sont les principales
aides financières possibles ?
Lorsque des travaux de réfection
d’étanchéité avec amélioration
de l’isolation thermique
de la toiture sont envisagés,
ils peuvent faire l’objet d’aides
financières de l’État sous forme
de crédit d’impôt ou de prêts
à taux préférentiels.
majoré de 400 euros
par personne à charge.
Pour l’année 2011, le montant
des dépenses ouvrant droit
à ce crédit d’impôt est pris
en compte dans la limite d’un
plafond de dépenses (matériaux
+ pose) par mètre carré de :
- 150 euros TTC/m² pour
l’isolation par l’extérieur ;
- 100 euros TTC/m² pour
l’isolation par l’intérieur.
Le taux du crédit d’impôt est de
22 % du montant des matériaux
(acquisition et pose).
L ’ é C o - P R ê T à Ta U x z é R o
oU éCo-PTz
© J.-P. Vieuxmaire
Il vise des dépenses engagées
pour l’amélioration des
performances énergétiques
de l’habitation principale,
réalisées par un professionnel.
Les travaux d’isolation
thermique en font partie.
Il concerne la fourniture
de l’isolant thermique ainsi
que le coût de la main-d’œuvre.
Une performance thermique
minimale de la toiture
de 3,0 m².K/W est exigée.
Le montant des dépenses
ouvrant droit à ce crédit
d’impôt est limité à 8 000 euros
pour une personne seule et à
16 000 euros pour un couple,
© C. Richalet
LE CRéDIT D’ImPôT
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Il s’adresse aux propriétaires,
locataires ou bailleurs
de logements de résidences
principales, construites avant
le 1er janvier 1990, sans
conditions de ressources.
Il permet de financer des travaux
d’économie d’énergie :
- soit par la mise en œuvre d’un
« bouquet de travaux » : au
moins deux bouquets de travaux
sur les six définis comme ayant
un fort impact sur l’efficacité
énergétique et permettant ainsi
d’avoir accès au prêt (isolation
des toitures, isolation des murs,
isolation des portes et fenêtres,
installation ou remplacement
d’appareils de chauffage
et de production d’eau chaude,
installation d’équipements
de chauffage et de production
d’eau chaude utilisant
les énergies renouvelables).
Les dépenses prises en compte
concernent le coût de
la fourniture et de la pose des
matériaux et équipements, de la
dépose et de la mise en décharge
des produits et équipements
existants, les frais de maîtrise
d’œuvre, d’études et d’assurance
maître d’ouvrage éventuellement
souscrite par l’emprunteur, le
coût des travaux induits.
Les travaux d’isolation de
la terrasse doivent permettre
d’obtenir une résistance
thermique de la paroi supérieure
ou égale à 3 m².K/W ;
- soit par l’atteinte d’un niveau
de « performance énergétique
globale » minimum du logement
pour les logements construits
après le 1er janvier 1948
après réalisation d’une étude
thermique qui permet de définir
les travaux les plus adaptés.
Ces travaux doivent
permettre de faire baisser la
consommation énergétique
du logement.
L’éCo-PRêT LogEmENT soCIaL
C’est un prêt de 9 000 à
16 000 euros par logement,
accessible aux organismes
d’habitations à loyer modéré,
aux sociétés d’économie mixte
et également aux communes
possédant des logements
sociaux, permettant la
rénovation thermique
des logements énergivores.
Il existe également une
subvention possible de l’Anah
(Agence nationale de l’habitat),
destinée aux propriétaires
occupants ou bailleurs
et syndicats de copropriétaires
et concernant les travaux
d’économie d’énergie
et en particulier les travaux
d’isolation. Les critères
d’éligibilité sont sous conditions
de ressources.
n.-B. : Le prêt à taux zéro et le crédit
d’impôt ne peuvent se cumuler pour
le même dossier.
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