Quel mode de production choisir ?
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Quel mode de production choisir ?
Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Quel mode de production choisir ? Pré-requis Temps Les critères de différenciation des organisations : 2.1 La finalité de l’entreprise se limite-t-elle 3 HEURES à la réalisation d’un profit ? 3. Le management stratégique - Objectifs Identifier et justifier le mode de production choisi par une organisation. Présenter les avantages et les inconvénients de l’externalisation Dégager les enjeux de la qualité Au niveau des savoirs : fabrication à l’unité, en série, en continu, production de biens, de services, externalisation, flux tendus, flux poussés, démarche qualité, toyotisme Au niveau du savoir être : - Développer le travail en autonomie Vocabulaire à maîtriser (à compléter à l’issue de la séquence) : 4.1 Quel mode de production choisir ? - Fabrication à l’unité, en série, en continu - Production de biens, production de services - Externalisation - Flux tendus, flux poussés - Démarche qualité Les choix stratégiques portent sur les modes de production de biens ou de services, les méthodes à mettre en oeuvre, la logistique à déployer, et sur le recours ou non à l’externalisation. La qualité constitue un enjeu majeur à tous les stades de la production. Plan Fait 1. Mise en situation : Saint James « Le Saint patron du pull marin » (source : CRCOM) 2. Synthèse : A compléter Page 1 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 1. MISE EN SITUATION Saint James « Le Saint patron du pull marin » Que de chemin parcouru depuis un siècle et demi par le fameux tricot marin ! Lui dont le port d’attache restera à jamais ce petit village de Basse Normandie auquel il doit son nom, n’habille plus seulement les marins pêcheurs. Ses mailles serrées et ses rayures ont conquis une clientèle urbaine, dans les villes européennes, américaines et mêmes japonaises. Résultat : plus d'un million de vêtements vendu chaque année, pour un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’€ dont 20% à l’export. Le fabricant fait vivre 320 salariés, sans compter les petits ateliers du coin. Sauvés une première fois du déclin après la seconde guerre mondiale, Les Tricots Saint James sont menacés une seconde fois lors de la succession de son président Bernard Bonte dans les années 90. Dans la perspective de son départ à la retraite, et devant sa volonté et celle de ses cadres, de maintenir à Saint-James l’usine et les emplois, un projet de Reprise de l'Entreprise par les Salariés est mis en œuvre. Ce rachat de Tricots Saint James interviendra le 5 décembre 1990 : 80% des salariés acquièrent ainsi 51% (69% aujourd’hui) de leur société. Yannick Duval en prend alors la direction. Le recours à la sous-traitance Depuis, deux extensions du site (1994 et 2001) ont porté la superficie totale à 12 000 m2, la capacité de production a été doublée. A l’époque de la reprise, l’entreprise ne fabrique que du chandail marin. Même si Saint James travaille toujours en collaboration avec le milieu marin, notamment avec les coopératives maritimes, la marque a su développer un prêt-à-porter d’esprit marin pour hommes, femmes et enfants. Son premier client n’est d’ailleurs plus la marine nationale mais son importateur japonais ! Une partie de la production notamment la collection «chaîne et trame» (pantalons, chemises, vestes... soit 30% du chiffre d'affaires) a été lancée en sous-traitance. C'est à l'étranger qu'a été délocalisée cette partie de la production, notamment dans les pays méditerranéens. «Cela concerne seulement l'activité chaîne et trame. Mais la maille reste fabriquée chez nous», nuance celui qui avait pourtant toujours refusé de délocaliser. «Nous sommes obligés de nous adapter», justifie-t-il. «Depuis la libération des quotas textiles, il s'applique une espèce de dumping, notamment avec les produits chinois. La situation nous préoccupe, forcément», explique Yannick Duval. Rare entreprise textile à réaliser encore ses vêtements de laine en France, la SAS Tricots Saint James a dû se positionner sur le haut-moyen de gamme. 70% des produits (pulls, tee-shirts, bonnets..) sont toujours fabriqués à Saint James Depuis la fin des années 60, la laine ne provient plus des moutons du Mont Saint Michel ou du NordCotentin tout proche mais de Nouvelle Zélande, d'Australie et d'Argentine. La laine arrive directement teinte. Selon sa qualité (déterminée par la taille et la longueur des fibres), le prix du kilo de laine varie entre 13 et 18 € et représente entre 40 et 80% du coût final de production d’un produit. Après une batterie de tests au moment de la livraison, les cônes de laine sont disposés sur les machines à tricoter. L'usine de Saint James en consomme 30 tonnes par jour. Mis à part l'électronique qui a révolutionné les possibilités de création photo, l'industrialisation du tricotage n'a pas beaucoup évolué. Il s'agit de disposer les bobines des couleurs nécessaires sur les outils. Ce sont plus de 70 machines à tricoter d'une valeur de 100.000 euros chacune qui tournent 24 heures sur 24, afin d’amortir plus rapidement l’investissement. L'activité de tricotage nécessite un fonctionnement en 3x8. Une même personne surveille le tricot de 7 machines. Toutes les machines peuvent réaliser n'importe quel tricot. Programmées par les superviseurs sur outil informatique, elles peuvent réaliser des tricots aux caractéristiques précisées à chaque nouveau travail. Seul le pull marin a des machines dédiées. Il faut entre dix et vingt minutes pour que les machines à tricoter réalisent la pièce demandée. Mais un pull nécessite plusieurs pièces différentes qui, cumulées, nécessiteront une à deux heures de tricotage. Page 2 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Toutes les productions sont gérées informatiquement ici, en fonction des commandes, des capacités et des arrivages. Le superviseur est informé en temps réel des ordres de tricotage et va chercher les matières premières dans le magasin. Des centaines de références sont tricotées simultanément, les séries comprennent 20 à 50 pièces dont on renouvelle à espace régulier la production. Cette production à flux tendu résulte de la politique de l'entreprise d'investir dans des collections saisonnières plutôt que sur les collections permanentes (le pull marin). Si les superviseurs de machines signalent des défauts sur les tricots, le lot est envoyé au raccoutrage1. Quatre femmes aguerries au tricot y réparent le moindre défaut. Après cette étape vient celle, plus cruciale encore de la découpe en fonction de plusieurs centaines de patrons, correspondant aux tailles des collections permanentes et des 300 nouveaux modèles annuels. Il s’agit de prendre les mesures d’un modèle et de les découper dans la laine. Une fois découpés, les vêtements sont stockés provisoirement dans l'atelier de couture. Ils peuvent y rester plusieurs jours, le temps que tous les éléments nécessaires à la confection soient réunis. Les couturières prennent alors le relais : piquage, surjet, le fameux remaillage des cols... Pour un pull mais plus encore pour une veste, la succession des opérations nécessaires à la fabrication est impressionnante. Le contrôle de chaque vêtement précédera la pose de boutons et la signature Saint James par vignette. Une nouvelle organisation du travail Au moment de la reprise de l'entreprise, en 1990, la production taylorienne2 est abandonnée au profit de groupes autonomes de sept personnes, donnant plus de souplesse et de flexibilité alors que la fabrication se diversifie de plus en plus. L'atelier de confection représente le plus gros contingent de salariés de l'entreprise. Près de 110 personnes y travaillent, essentiellement des femmes. Elles autogèrent leur production sous l'autorité d'une chef d'équipe. Certains postes, comme les remailleuses (ouvrières qui cousent), exigent jusqu'à deux ans de formation. Les couturières les plus aguerries peuvent tenir deux postes de couture différents efficacement. Après être passés entre les mains des couturières et des piqueuses, les vêtements sont assemblés puis arrivent au repassage. La production est soigneusement organisée. Chaque étape de fabrication est minutée en fonction d'un barème de points. Les couturières doivent s'y tenir voire l'améliorer, ce qui se traduit par des primes. La productivité reste une priorité mais ce sont des objectifs de qualité, des objectifs collectifs (par groupe autonome) et des objectifs individuels qui sont fixés aux salariés. Tous les ans, un million de pièces sortent de l'usine. Le pull marin traditionnel sera vendu 70 euros dans 1.500 magasins à travers la France. La plupart sont des magasins textiles multimarques et depuis 2000 une quinzaine de magasins propres en France et à l’étranger. 1 Raccoutrage : réparation Frederick Winslow Taylor (1856-1915) est un ingénieur américain qui a formalisé l’OST (Organisation Scientifique du Travail) qui repose sur 3 principes : séparation de la conception et de l’exécution du travail (division verticale), décomposition du travail en tâches élémentaires (parcellisation des tâches) et spécialisation des travailleurs sur une tâche précise afin de gagner en efficacité (division horizontale). 2 Page 3 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Travail à faire : Après avoir visualiser la vidéo suivante, répondre aux questions : http://www.journaldunet.com/economie/reportage/dans-le-secret-des-tricots-saint-james/video-les-tricotssaint-james-rescapes-de-l-industrie-textile.shtml 1- Caractérisez l’organisation « les Tricots Saint James » en complétant les caractéristiques suivantes : Nature de son activité Finalité poursuivie Type d’organisation Statut juridique Répartition du pouvoir Ressources Taille Secteur d’activité 2- Repérez la ou les menaces auxquelles Les Tricots Saint James et plus largement l’industrie du textile sont confrontées. Les Tricots Saint James produisent 70% de leur production en France (vêtements de laine principalement). Une partie de la production (collection « chaîne et trame » (pantalons, chemises, vestes) a été sous-traitée. Page 4 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 3- Après avoir pris connaissance de la ressource 1, justifiez la décision du président actuel du recours à la sous-traitance pour une partie de la production. 4- Présentez les avantages et limites du recours à la sous-traitance pour une entreprise. Avantages Limites Quels sont les avantages et les inconvénients pour le sous-traitant ? Notions à apporter : Page 5 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 5- A l’aide du schéma ci-dessous, représentez les étapes du processus de production d’un vêtement Saint James puis définissez la notion de production. En amont : approvisionnement en laine En aval : commercialisation (revendeurs + magasins propres de la marque) Notions à construire : La production : Page 6 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Le système de production : 6- Après lecture de la ressource 2, identifiez puis justifiez le mode de production choisi par l’entreprise. Après observation de la ressource 3, comparez pilotage de la production par l’amont et par l’aval en complétant le tableau suivant : Pilotage par l’amont Pilotage par l’aval Quel est l’ordre des opérations de fabrication ? 7- Comment sont gérés les stocks ? Quels sont les risques ? Quels sont les avantages ? Page 7 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 8- Justifiez le pilotage de la production par l’aval chez Tricots Saint James. 9- Montrez l’importance d’une démarche qualité dans une gestion de la production en flux tendus. 10- Montrez l’évolution de l’organisation du travail des salariés puis justifiez cette évolution. Page 8 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 11- Saint James propose également des services (livraison, retour des marchandises sous 7 jours, paiement en ligne, chèque cadeau). Distinguez les caractéristiques de la production de biens et de services en répondant aux questions suivantes : Production de biens Production de services S’agit-il d’un produit tangible ou intangible ? Peut-on le stocker ? Le client participe-t-il à la production du produit ? Page 9 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Annexe 1 : Processus de production ? Disposition des bobines de laine sur les machines à tricoter Le Tricotage La gestion par le superviseur grâce à l’outil informatique Toutes les productions sont gérées informatiquement ici, en fonction des commandes, des capacités et des arrivages. A l'écran, la manche d'un pull que le responsable du tricotage va programmer sur une machine. Le superviseur est informé en temps réel des ordres de tricotage et va chercher les matières premières dans le magasin. Réparation manuelle des défauts Stockage provisoire des pièces avant d’être envoyés à la confection Page 10 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève La découpe La confection L’assemblage Repassage, pliage Page 11 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Ressource 1 : Faire ou faire faire ? L’externalisation consiste pour une entreprise à confier certaines de ses activités à d’autres entreprises. La logique n’est plus celle de faire soi-même mais de faire faire. La sous-traitance est une forme de stratégie d’externalisation. Une entreprise appelée « donneurs d’ordre » confie une tâche à exécuter (la comptabilité, la sécurité de l’entreprise) ou une partie ou totalité de sa production à une autre entreprise appelée « soustraitant ». (ex.: Renault confie une très grande part des équipements composant une voiture à des soustraitants comme Valeo, aussi appelés « équipementiers »). Le donneur d’ordres est le concepteur du produit, il donne toutes les instructions utiles concernant sa réalisation (plans, qualité des matériaux) et peut contrôler le processus de production. Ressource 2 : Les modes de production Au cours d’une recherche sur l’organisation de 100 firmes industrielles implantées dans l’Essex en Angleterre, Joan Woodward, professeur de sociologie industrielle, distingua 3 modes de productions : La Il s’agit d’une production de biens et de services Ex) fabrication à production spécifiques à chaque client. La production peut se faire à la la demande d’un unitaire ou commande après un contact direct avec le client qui a pu avion Airbus, de petites spécifier sa demande. Lorsque le volume de production construction séries augmente ou lorsque la production se diversifie, d’un barrage, l’entreprise met en place une production en petites séries. Il n’y a pas de stock ou très peu. Collection de L’organisation de l’entreprise est flexible, le personnel vêtements, qualifié, la communication informelle importante. édition de livres La Il s’agit de la production de produits standardisés fabriqués Ex) production en très grand nombre. L’organisation vise des économies l’automobile en grande d’échelle et l’abaissement des coûts de production. On série cherche à anticiper la demande du client, les stocks sont importants. La hiérarchie est importante, le personnel est peu qualifié. La La production est réalisée sans interruption avec des Ex) électricité, production équipes successives. Le processus est automatisé. Le raffinerie en continu personnel est qualifié, polyvalent, le poids de la hiérarchie est plus faible. Page 12 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève Ressource 3 : Pilotage de la production par l’amont et par l’aval Page 13 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? Dossier Élève 3. Synthèse La production est un processus de création de biens et/ou de services par la transformation de biens intermédiaires (comme les matières premières) en combinant du facteur travail (les salariés) et du facteur capital (comme les machines). En plus de cette finalité, la production cherche à satisfaire d’autres objectifs : quantité, qualité, flexibilité, efficience (atteinte des objectifs de production en optimisant les ressources) La notion de système de production est plus large (choix des facteurs de production, des ressources utilisées pour produire, des modes de production et de gestion des stocks etc.) IA l’unité ou en petites séries : fabrication à la demande, produit spécifique à chaque client Le choix d’un mode de production En série : production de produits standardisés fabriqués en très grand nombre En continu : production réalisée sans interruption, processus automatisé Facteurs déterminant le choix d’un mode de production : II- Pilotage par l’amont ou par l’aval La production est pilotée par l’aval C’est la demande qui déclenche les opérations de fabrication. Production en flux tendus III- La production est pilotée par l’amont Les stocks sont constitués en fonction d’une demande prévue. Production en flux poussés Faire ou faire faire une partie ou totalité de la production Stratégie d’externalisation : Au niveau de la production : la sous-traitance (de spécialité ou de capacité) Avantages Augmentation du volume de la production sans investissements supplémentaires, recentrage sur les activités clés, flexibilité, savoir-faire du soustraitant Inconvénients risques liés au sous-traitant : problèmes de qualité, de retard dans les livraisons, de perte du savoir-faire, coûts de contrôle du sous-traitant Page 14 1 ère STMG – Management V. Le Berre Thème 4 : Le management stratégique : L’organisation de la production Chapitre 1 : Quel mode de production choisir? IVObjectif de qualité des biens et services produits : 0 défaut Dossier Élève La démarche qualité dans le système de production Management par la qualité totale impliquant l’ensemble de l’organisation et le personnel Eviter les coûts liés à la non qualité : rebuts, image dégradée… V- La spécificité de la production de services (notion de servuction) Production immatérielle, non stockable, service produit et consommé directement VI- Le client participe à la production du service Evaluation plus complexe de la qualité du service (intervention du client, rapport humain) Mode de production et organisation du travail Un lien peut être établi même s’il n’est pas systématique entre les modes de production et l’organisation du travail des salariés. Ainsi une production en flux tendus exige plus de flexibilité dans l’organisation du travail : le modèle développée chez Toyota est l’une des principales formes d’organisation du travail posttayloriste. Le toyotisme repose sur deux principes : o _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ o _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________ Page 15 1 ère STMG – Management V. Le Berre