Une illustration de physique atomique par un exercice sur
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BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS 167 Une illustration de physique atomique par un exercice sur une des méthodes employées pour la mise en évidence d’un impact météoritique majeur par Patrick GREDIN Laboratoire de Cristallochimie du Solide Université Pierre et Marie Curie - 75005 Paris [email protected] Olivier PIERRARD Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement "Géomarqueurs et Isotopes" UMR mixte CEA/CNRS - Centre CNRS 91190 Gif-sur-Yvette et Angélique PIERRARD Laboratoire de Chimie des Matériaux Divisés et Catalyse Université Denis Diderot - 75005 Paris RÉSUMÉ Cet article s’adresse à tous ceux, enseignants, formateurs ou étudiants qui désirent illustrer certaines notions de physique nucléaire de manière originale. Le thème choisi est celui des impacts météoritiques majeurs et de leur mise en évidence. Nous avons abordé ce problème sous la forme d’un exercice quelque peu simplifié par rapport à la réalité de la méthode physique employée. Un des points essentiels de cet exercice est de montrer que, pour être interprétée correctement, toute mesure physique nécessite une référence. Nous avons voulu également montrer la nécessité de l’interdisciplinarité afin de résoudre un problème scientifique. En effet, le traitement de ce problème fait appel à l’astronomie, la physique nucléaire, la géologie, la minéralogie et la chimie. INTRODUCTION Les impacts météoritiques [1] ont laissé dans le système solaire des traces visibles (le meilleur exemple étant certainement les cratères lunaires). La Terre n’échappe pas à cette constatation. En effet, plusieurs cratères d’impact ont été mis en évidence en différents endroits de la surface terrestre comme, par exemple, le célèbre Meteor Crater situé en Arizona (USA) dont le diamètre est de l’ordre de 1,7 km. Les impacts les plus violents ont produit des cratères de grandes dimensions et ont eu des conséquences désastreuses sur le climat global de la terre. Ainsi, le cratère de Chicxulub au Mexique [2] dont le diamètre est de l’ordre de 200 km résulte d’un impact météoritique qui s’est produit il y a approximativement 65 millions d’années. Cet événement qui a laissé de nombreuses traces un peu partout dans le monde, coïncide avec l’extinction de nombreuses espèces vivantes dont les dinosaures et marque le passage entre la fin de l’ère secondaire (Crétacé) et l’ère tertiaire [3-8]. Néanmoins, la relation de cause à effet entre cet impact météoritique majeur et l’extinction massive de nombreuses espèces vivantes est encore aujourd’hui controversée. Mais comment peut-on prouver l’existence d’un impact météoritique majeur et le dater ? La première idée qui vient à l’esprit serait de rechercher le cratère lui-même. Cependant, ce n’est pas toujours facile de le trouver. En effet, d’une part, le phénomène d’érosion dû aux éléments climatiques (vents, pluies), la végétation, les dépôts de sédiments, rendent parfois cette recherche difficile. D’autre part, le cratère peut se situer sous Vol. 96 - Février 2002 Patrick GREDIN, Olivier et Angélique PIERRARD 168 BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS l’océan (comme 70 % de la Terre est recouverte pas les océans, cette probabilité n’est pas négligeable). Aussi, il est nécessaire de passer par une voie détournée et de rechercher dans les couches géologiques les conséquences de ces impacts. Un impact météoritique majeur est si énergétique qu’il envoie dans l’atmosphère des matériaux pulvérisés provenant de la zone impactée et de la météorite. Ces matériaux qui peuvent au gré des vents faire le tour de la Terre finissent par se déposer et ainsi laisser une trace indélébile de l’événement. Ces matériaux constituent ce que l’on appelle des marqueurs. Ils sont de trois types : les marqueurs chimiques, minéralogiques et isotopiques. Les marqueurs chimiques sont constitués de métaux rares comme l’iridium, l’osmium, le platine, le palladium, le ruthénium et le rhodium [4]. Les marqueurs minéralogiques sont constitués de magnétites nickélifères dont la formation nécessite un environnement riche en oxygène et nickel et des températures de plus de 1300°C [7, 9], de verres d’impact (appelés Tectites) [1, 5, 7] qui se forment par fusion et refroidissement rapide de matériaux, de diamant de taille nanométrique (un milliardième de mètre), de quartz choqués [10, 11], c’est-à-dire de quartz qui ont gardé dans leur structure, la trace de l’onde de choc résultant de l’impact. Le principe des marqueurs isotopiques consiste à mesurer les abondances relatives des isotopes d’un élément (la proportion d’un isotope d’un élément par rapport à tous les isotopes naturels de cet élément). Par exemple, les abondances relatives de l’osmium 187 (187Os) et de l’osmium 186 (186Os) fournissent des informations sur la possibilité d’un éventuel impact météoritique. Nous allons plus particulièrement nous intéresser au cas de l’iridium. L’iridium est un élément chimique rare. La concentration chimique de cet élément dans la croûte terrestre est très faible par rapport à celle de certaines météorites : les météorites chondritiques et les météorites de fer. En effet, la concentration de l’iridium dans la croûte terrestre est 10 000 fois plus faible que dans les météorites citées précédemment. Ceci est dû à un processus de concentration de cet élément dans le noyau terrestre lors de la formation de la terre. L’iridium constitue donc un excellent indicateur de la matière extraterrestre. Afin de déterminer la concentration en iridium d’une météorite ou d’un échantillon provenant d’une couche géologique, on utilise la technique d’activation neutronique [12, 13]. Cette méthode est basée sur la détection et la mesure des émissions caractéristiques d’isotopes radioactifs produits par irradiation d’un échantillon sous un flux de neutrons. Il s’agit dans un premier temps de soumettre l’échantillon à un flux de neutrons. Ces neutrons sont abondamment produits dans les réacteurs nucléaires par les réactions de fission. L’iridium 193 naturel est constitué de plusieurs isotopes : l’iridium de nombre de masse 193 noté 77 Ir 191 et l’iridium de nombre de masse 191 noté 77Ir . Dans l’iridium naturel, il y a 62,7 % 193 191 191 d’iridium 77 Ir et donc 37,3 % d’iridium 77Ir . L’iridium 77Ir réagit avec les neutrons pour 192 donner un autre isotope artificiel de l’iridium de nombre de masse 192 : 77Ir , lequel se désintègre par un processus radioactif majoritairement en émettant des électrons, processus appelé désintégration β-, des neutrinos et des rayons gamma. Afin de simplifier le problème, la détermination de la concentration en iridium est basée sur le principe de la détection de l’émission des électrons (désintégration β ). Dans la 192 191 réalité, les atomes d’iridium 77Ir produits par réaction des atomes 77Ir avec les neutrons, se désintègrent selon un processus complexe résumé sur la figure 1. En effet, la 192 192 désintégration β- de l’isotope 77Ir conduit à l’isotope 78Pt du platine qui peut se trouver 192 alors dans un état excité. C’est-à-dire, le noyau atomique de l’isotope 78Pt est dans un Une illustration de physique atomique par un exercice... BUP no 841 (2) - Cahier enseignement supérieur BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS 169 état d’énergie supérieur à celui de plus basse énergie appelé état fondamental et qui est l’état stable. Le noyau atomique excité ne demande qu’à retourner vers cet état le plus stable, ce qu’il fait en émettant un photon gamma dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre le niveau excité et le fondamental. Pour identifier sans ambiguïté l’iridium 192 77Ir , la technique utilisée est actuellement la spectroscopie gamma-gamma qui consiste en la mesure simultanée des rayonnements gamma d’énergies 468 keV et 316 keV. Ces deux rayonnements sont la signature exclusive de la désintégration d’un atome d’iridium 192 77Ir au contraire de la désintégration β , qui peut provenir d’un isotope radioactif d’un autre élément que l’iridium. 192 77 Ir 308,4 604,4 β- 920,90 keV γ γ 784,50 keV γ 468,05 keV 612,40 keV γ 295,9 316,49 keV 316,49 keV γ 0 keV 192 78 Pt (KIWTG 5WT EGVVG HKIWTG UQPV TGRTÃUGPVÃU NGU FKHHÃTGPVU EJGOKPU FG FÃUKPVÃITCVKQP FG 192 192 NOKUQVQRG 77Ir SWK OÂPGPV GUUGPVKGNNGOGPV XGTU NOKUQVQRG 78Pt FCPU WP ÃVCV GZEKVÃ .GU RTQDCDKNKVÃU FOCDQWVKT CWZ FKHHÃTGPVU PKXGCWZ GZEKVÃU UQPV DKGP EQPPWGU EG SWK RGTOGV FG EQPPCÉVTG NOKPVGPUKVÃ FGU FKHHÃTGPVU TC[QPPGOGPVU γ SWK RGWXGPV ÄVTG ÃOKU NQTU FG NC 192 FÃUGZEKVCVKQP FG NOKUQVQRG 78Pt XGTU UQP ÃVCV HQPFCOGPVCN RTKU EQOOG TÃHÃTGPEG FOÃPGTIKG .OÃPGTIKG VQVCNG FG NC FÃUKPVÃITCVKQP SWK GUV FG NOQTFTG FG /G8 UG TÃRCTVKV GPVTGNCRCTVKEWNGβ NGRJQVQPγGVNGPGWVTKPQ EXERCICE La période 33-35 millions d’années avant notre ère (transition Eocène-Oligocène) a été marquée par un refroidissement important à l’échelle planétaire et par de multiples disparitions d’espèces. Afin d’apporter des arguments en faveur d’un impact météoritique majeur vers la fin de l’Eocène [14], on se propose de mesurer la teneur en iridium d’une roche préalablement datée de cette époque, par la méthode d’activation neutronique de 191 l’isotope 77Ir . Vol. 96 - Février 2002 Patrick GREDIN, Olivier et Angélique PIERRARD 170 BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS 191 193 L’iridium naturel est constitué de deux isotopes, 77Ir et 77 Ir , dans les proportions respectives 37,3 et 62,7 %. Question 1 : Écrire la réaction d’activation de l’isotope 191 77Ir par fixation d’un neutron. 1 191 77Ir + 0 n Réponse 1 : → 192 77Ir Commentaire : Un neutron est capturé par noyau d’iridium 191, le nombre de neutrons augmente donc d’une unité alors que le nombre de protons reste constant. Le nombre de protons ne changeant pas, le radionucléide ainsi produit est donc un isotope de l’iridium. Question 2 : Le radionucléide ainsi produit (noté X) se désintègre par émission β- avec une période de 74 jours. En utilisant le tableau périodique des éléments, écrire la réaction de désintégration et identifier le nucléide produit (noté Y). 192 77Ir Réponse 2 : 0 → −1e + 192 78Pt + ν (+ γ) Commentaire : La désintégration de l’isotope de nombre de masse 192 de l’iridium fait intervenir un mécanisme où un neutron se décompose en fait en un proton, un électron qui est éjecté (c’est le rayonnement β ) ainsi qu’un neutrino ν dont la masse est nulle ou du moins quasi nulle. Le nombre de masse reste inchangé par contre le numéro atomique augmente d’une unité. On remarquera que la neutralité électrique est respectée (condition nécessaire) puisqu’un neutron (électriquement neutre) donne un proton de charge positive et un électron de charge négative, charges qui se compensent donc parfaitement (le 192 neutrino est lui électriquement neutre). La désintégration β- de l’isotope 77Ir conduit à 192 l’isotope 78Pt du platine qui peut se trouver alors dans un état excité, lequel se désexcite alors en émettant un photon γ. Question 3 : Calculer la perte de masse effective par noyau désintégré. Quelle est la valeur de l’énergie correspondante en Joule et électron-Volt (eV). Réponse 3 : δm = m 192 78 Pt − m 192 = −0, 00156u = −2, 59 ×10 −30 kg 77 Ir 2 δE = δm c = 2, 59 ×10 δE = 2,33×10−13 1,602×10−19 −30 ( × 3 ×10 )J 8 2 6 = 1, 46 ×10 eV = 1, 46MeV Commentaire : La désintégration de l’isotope de nombre de masse 192 de l’iridium s’accompagne d’une faible perte de masse. La masse perdue est convertie en énergie et 2 peut se calculer en utilisant la formule d’Einstein δE = δm c , l’énergie produite est égale à la différence de masse entre l’état initial (atome d’iridium 192) et l’état final (atome de platine 192) multipliée par la vitesse de la lumière au carré. Il est nécessaire de conserver une cohérence dans les unités utilisées. La masse est en kg, la vitesse de la lumière en mètres par seconde et donc l’énergie est alors obtenue en Joules. Néanmoins, cette unité Une illustration de physique atomique par un exercice... BUP no 841 (2) - Cahier enseignement supérieur BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS 171 n’est pas très adaptée dans notre cas et il est préférable d’utiliser comme unité l’électronVolt, plus adaptée au monde atomique. Question 4 : Une très faible proportion (§-5%) du radionucléide X se désactive par émission β+. Écrire la réaction de désactivation. 0 192 192 77Ir → +1e + 76Os + Réponse 4 : ν Commentaire : Il s’agit là d’un autre processus de désintégration radioactive dans lequel, un positon (antiparticule de l’électron) est éjecté ainsi qu’un antineutrino. On peut considérer, en simplifiant, que le proton n’est autre qu’un neutron associé à un positon. Un proton se transforme donc en un neutron et un positon. Le nombre de masse reste inchangé, mais par contre le numéro atomique décroît d’une unité. Question 5 : Afin d’effectuer une mesure précise et fiable, on irradie simultanément la roche et une référence : un barreau d’aluminium de 20 g contenant 5,2 atomes d’iridium naturel pour 106 atomes d’aluminium. a/ Calculer le nombre d’atomes de l’isotope 191 77Ir contenus dans le barreau d’aluminium. Réponse 5a : Nombre d’atomes d’aluminium : n Al at = 20 × 6, 02 × 10 23 = 4, 46 ×10 23 atomes 27 Le nombre d’atomes d’aluminium est obtenu en divisant la masse d’aluminium par la masse d’une mole d’aluminium (masse molaire) et en multipliant par le nombre d’atomes contenus dans une mole (constante d’Avogadro). Nombre d’atomes d’iridium : 23 18 −6 n Ir at = 5,2 × 10 × 4, 46 ×10 = 2,32 ×10 atomes 191 Nombre d’atomes de l’isotope 77Ir de l’iridium : 191 77 Ir n at = 2,32 ×1018 × 0,373 = 8, 65 ×1017 atomes b/ Calculer l’activité théorique du barreau d’aluminium 74 jours après l’arrêt de l’irradiation par les neutrons. Réponse 5b : A0: Activité du barreau d’aluminium au temps initial t0. 192 N0: Nombre d’atomes de l’isotope 77Ir au temps initial t0. En première approximation, 191 nous considérerons que tous les atomes de l’isotope 77Ir ont été convertis en l’isotope 192 77Ir . 192 T est la période de désintégration de l’isotope 77Ir . A0 = Vol. 96 - Février 2002 A (74) = Ln( 2 ) N 0 et donc, T Ln( 2 ) Ln( 2 ) N 0 × exp − × 74 T T Patrick GREDIN, Olivier et Angélique PIERRARD 172 BULLETIN A ( 74) = DE L’UNION DES PHYSICIENS Ln(2) × 8, 65 ×1017 × exp(−Ln(2)) = 4, 05 ×1015 désintégrations/jour 74 c/ Les mesures expérimentales d’activité de la référence et de la roche donnent : Temps (jours) Référence Roche désintégrations/jour désintégrations/jour 37 5,74 × 1015 1,53 × 1010 74 4,05 × 1015 1,08 × 1010 Comparer l’activité de la référence à 74 jours à la valeur théorique trouvée en b. Conclusion ? Calculer la quantité d’iridium total contenue dans la roche en nombre d’atomes. Réponse 5c : L’activité de la référence à 74 jours est égale à la valeur théorique calculée précé191 192 demment. On en déduit que la totalité des atomes 77Ir ont été convertis en atomes 77Ir . 191 Nous considérerons comme pour la référence que tous les atomes de l’isotope 77Ir Roche Roche 192 ont été convertis en atomes 77Ir dans la roche à analyser. A (37) et A ( 74) sont les Roche activités de la roche irradiée après 37 et 74 jours. A 0 est le nombre d’atomes de 192 l’isotope 77Ir dans la roche analysée. Roche A (37) = Ln(2) Roche Ln(2) N0 × exp − × 37 et donc, N 0Roche = 2,31 ×1012 atomes 74 74 A (Roche 74) = Ln(2) Roche Ln(2) N0 × exp − × 74 et donc, N Roche = 2, 32 × 1012 atomes 0 74 74 Roche Et donc, la valeur moyenne de N 0 est égale à 2,315 × 1012 atomes de l’isotope 191 77Ir . Ce résultat conduit à un nombre total d’atomes d’iridium : N Ir total = 2,315 ×1012 = 6, 21×1012 atomes 0,373 191 Il faut en effet tenir compte que l’isotope 77Ir ne représente que 37,3 % de l’iridium 193 naturel. Les atomes d’iridium 77 Ir ne sont pas pris en compte dans la mesure par activation neutronique. Or, c’est bien le nombre total d’atomes d’iridium que nous voulons déterminer. d/ À partir de son analyse chimique, on détermine que cette roche contient 1,035x1023 atomes. Calculer la fraction d’atomes d’iridium naturel par rapport au nombre total d’atomes. Réponse 5d : p(Ir) = 6,21× 1012 = 5,99 × 10-11 ≈ 6 × 10-11 1,035 × 1023 C’est-à-dire environ 60 parties par billions (ppb). Une illustration de physique atomique par un exercice... BUP no 841 (2) - Cahier enseignement supérieur BULLETIN DE L’UNION DES PHYSICIENS 173 e/ La fraction d’iridium total dans les roches de la croûte terrestre est de l’ordre de 0,5x10-12 à 1,3x10-12, excepté pour des roches issues de volcans du type Hawaïen pour lesquelles la teneur en iridium peut être beaucoup plus élevée. L’étude minéralogique de notre roche indique sans ambiguïté qu’elle n’est pas issue d’une éruption volcanique de type Hawaïen. À partir de la valeur de la fraction d’iridium total calculée en d, que peut-on en déduire quant à la possibilité d’un impact météoritique ? Réponse 5e : L’impact météoritique est probable. Commentaire: Cependant, ce résultat doit être confirmé en recherchant d’autres marqueurs (spinelles nickélifères, tectites, etc.) dans les couches géologiques étudiées. En effet, comme c’est souvent le cas en science, seul un ensemble d’indices concordants permettent de confirmer le bien-fondé d’une hypothèse. Données : Masse atomique de X : 191,96296 u Constante d’Avogadro : 6,02×1023 mol-1 Masse atomique de Y : 191,96140 u 1 u = 1,66×10-27 kg 1 eV = 1,602×10-19 J Vitesse de la lumière dans le vide : c = 3×108 ms-1 MAl = 27 g.mol-1 Éléments voisins de l’iridium : 75 Re 76 Os 77 Ir 78 Pt 79 Au BIBLIOGRAPHIE [1] WYNN J. et SHOEMAKER E. Pour la science, 1999, 255, p. 34-41. [2] CLAEYS P. La Recherche, 1996, 293, p. 60-62. [3] ALVAREZ L. W., ALVAREZ W., ASARO F. et MICHEL H. V. 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