PAROLES DE QUELQUES CHANSONS À CONTENU
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PAROLES DE QUELQUES CHANSONS À CONTENU
PAROLES DE 76 CHANSONS À CONTENU TEMPS et ESPACE XX siècle CARTE du MONDE Recherche et analyse Étienne Troestler Hiver 2009 Cégep de Jonquière Source principale : http:// www.paroles.net 1 Table des Matières AFRIQUE AFRIQUE ADIEU AÏCHA DICTATURE LE DIABLE PAR LA QUEUE LES VOLEURS DE LA RÉPUBLIQUE LE TEMPS DES COLONIES PARCE QU’ON VIENT DE LOIN POMPAFRIC PETITE FLEUR FANÉE ÉTHIOPIE LE PAYS VA MAL AFRICAIN À PARIS PLUS RIEN NE M’ÉTONNE L’AFRIQUE DOIT DU FRIC Michel Sardou Khaled Alpha Blondy Alpha Blondy Alpha Blondy Michel Sardou Corneille Tryo Georges Fourcade Chanteurs sans frontières Tiken Jah Fakoly Tiken Jah Facoly Tiken Jah Facoly Tiken Jah Facoly 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Line Renaud the Eagles chant folklorique Joe Dassin folklore acadien Félix Leclerc Gilles Vigneault Raoul Duguay The Mammas & Pappas Noir Désir (11 septembre) 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Social Vista Club chant folklorique Mc Janik Mc Janik Kana Trust 28 29 30 31 32 33 Bérurier Noir Indochine Pierre Perret Collectif A.S.I.E Renaud 34 35 36 37 39 Jacques Brel Jacques Brel Jean Ferrat Led Zeppelin U-2 The Wings Renaud The Beatles Noir Désir Passi Zebda Suprême NTM 40 41 42 43 44 45 46 46 47 49 50 52 AMÉRIQUE DU NORD MA CABANE AU CANADA HÔTEL CALIFORNIA GOD BLESS AMERICA L’AMÉRIQUE ÉVANGELINE MOI MES SOULIERS MON PAYS L’ABITIBI CALIFORNIA DREAMIN’S A L’ENDROIT A L’ENVERS AMÉRIQUE LATINE CHE GUEVARA GUANTANAMERA QU’EST-CE QUI ¿ PAS DE CASH PLANTATION LES TEMPLIERS ASIE VIETNAM, LAOS, CAMBODGE VIETNAM GLAM COMMENT C’EST LA CHINE ET PUIS LA TERRE MANATHAN – KABOUL EUROPE LE PLAT PAYS LES FLAMMINGUANTS NUIT ET BROUILLARD STAIRWAY TO HEAVEN SUNDAY BLOODY SUNDAY GIVE IRELAND BACK TO THE IRISH BALLADE NORD IRLANDAISE YESTERDAY L’EUROPE ÉMEUTES LE BRUIT ET L’ODEUR LAISSE PAS TRAÎNER TON FILS 2 MOYEN-ORIENT GRAND-PÈRE INCH ALLAH INCH’ALLAH UN MUR A JERUSALEM HAVA NAGUILLA ILS ONT LE PÉTROLE NOËL À JÉRUSALEM LA TERRE PROMISE Georges Moustaki Damien Saez salvadore Adamo Rika Zaraï chant hébreu Michel Sardou Enrico Macias Richard Anthony 54 55 56 57 58 59 60 61 Jacques Brel 62 Jean Ferrat Charles Aznavour Charles Aznavour Trust 63 64 65 66 John Lennon Daniel Balavoine Fonky Family Gilbert Lafaille Charles Aznavour Assassin Les fatals Picard Assassin Yannick Noah IAM Liberté de circulation Mc Solar Ensemble Tryo Renaud Boris Vian 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 OCÉANIE LES MARQUISES RUSSIE POTEMKINE POUR TOI ARMÉNIE ILS SONT TOMBÉS ENTRE LE MARTEAU ET LA FAUCILLE GÉNÉRAL IMAGINE REVOLUCION LA GUERRE DENTS D’IVOIRE ET PEAU D’ÉBÈNE LES ENFANTS DE LA GUERRE GUERRE NORD-SUD LES DICTATEURS PEUR D’UNE RACE MÉTIS NÉS SOUS LA MÊME ÉTOILE LES P’TITS PAPIERS VICTIME DE LA MODE SA RAISON D’ÊTRE ÉCOUTE MA PRIÈRE LE DÉSERTEUR LE DÉSERTEUR 3 AFRIQUE ADIEU, (Michel Sardou) Afrique adieu, Belle Africa. Où vont les eaux bleues Du Tanganyika ? Afrique adieu. Ton cœur samba Saigne autant qu'il peut. Ton cœur s'en va. Il pleut des oiseaux aux Antilles Sur des forêts de magnolias. Les seins dorés brûlants des filles Passent à deux pas de mes dix doigts. Des musiciens de Casamance Aux marabouts de Pretoria, C'est tout un peuple fou qui danse Comme s'il allait mourir de joie. Afrique adieu, Belle Africa. Où vont les eaux bleues Du Tanganyika ? Afrique adieu. Ton cœur samba Saigne autant qu'il peut. Ton cœur s'en va. Sur les étangs de Malawi, La nuit résonne comme un signal. C'est pour une fille de Nairobi Qu'un tambour joue au Sénégal. Et de Saint Louis à Yaoundé, Des lacs salés au vieux Kenya, C'est tout un peuple qui va danser Comme s'il allait mourir de joie. Afrique adieu. Tes masques de bois N'ont plus dans leurs yeux L'éclair d'autrefois. Afrique adieu. Là où tu iras, Les esprits du feu Danseront pour toi. Afrique adieu, Belle Africa. Où vont les eaux bleues Du Tanganyika ? Afrique adieu. Ton cœur samba Saigne autant qu'il peut. Ton cœur s'en va. 4 AÏCHA (Khaled) Comme si je n'existais pas Elle est passée à côté de moi Sans un regard, reine de Sabah J'ai dit: "Aïcha, prends, tout est pour toi" Voici des perles, des bijoux Aussi, l'or autour de ton cou Les fruits, bien mûrs au goût de miel Ma vie, Aïcha si tu m'aimes J'irai, où ton souffle nous mène Dans les pays d'ivoire et d'ébène J'effacerai tes larmes, tes peines Rien n'est trop beau pour une si belle Aïcha, Aïcha, écoute moi Aïcha, Aïcha, t'en vas pas Aïcha, Aïcha, regarde moi Aïcha, Aïcha, réponds moi Je dirai, des mots, des poèmes Je jouerai les musiques du ciel Je prendrai les rayons du soleil Pour éclairer tes yeux de reine Aïcha, Aïcha, écoute moi Aïcha, Aïcha, t'en vas pas Elle a dit: "Garde tes trésors" "Moi je vaux mieux que tout ça Des barreaux forts, des barreaux même en or Je veux les mêmes droits que toi Et du respect pour chaque jour Moi je ne veux que de l'amour" Comme si je n'existais pas Elle est passée à cote de moi Sans un regard, reine de Sabah J'ai dit: "Aïcha, prends, tout est pour toi" Aïcha, Aïcha, écoute moi Aïcha, Aïcha, écoute moi Aïcha, Aïcha, t'en vas pas Aïcha, Aïcha, regarde moi Aïcha, Aïcha, réponds moi Aïcha, Aïcha Aïcha, Aïcha... 5 DICTATURE (Alpha Blondy) Diviser pour régner Diviser pour mieux nous arnaquer Diviser pour régner Diviser pour mieux nous entuber La carotte et le bâton Attention au retour de bâton La paix sociale ne peut se conjuguer Que dans l'unité Le totalitarisme xénophobe Mènera à l'adversité Avec son corollaire de colère généralisée Toutes les atrocités dans la cité Diviser pour régner Diviser pour mieux nous arnaquer A vaincre sans péril On triomphe sans gloire Vos lois fébriles Nous poussent au désespoir Je refuse l'exil Car Dieu est ma gloire Je refuse l'exil Car Dieu est ma victoire La carotte et le bâton Attention au retour de bâton La paix sociale la paix civile Ne peut se conjuguer que dans l'unité Dans l'unité dans l'unité Ce n'est pas en cassant le thermomètre Qu'on fera baisser la fièvre 6 LE DIABLE PAR LA QUEUE (Alpha Blondy) Ils tirent le diable par la queue (8X) Messieurs les président... Excusez-moi du dérangement Vous voulez combattre la corruption Je vous propose ma solution Combattez d´abord la misère Effacez la misère Augmentez le salaire des fonctionnaires Augmentez le salaire des travailleurs Ils sont dans la galère Avec leur salaire de misère Ils vivotent... Tandis que le gouvernement fait des colloques (Champagne, caviar) Ils tirent le diable par la queue (8X) Comment payer les loyer Comment payer l´eau, payer l´électricité Casse-tête chinois Comment payer les médicaments Et la scolarité des enfants On dit que les policiers sont corrompus Avec leur salaire misérable Ils ont fait ce qu´ils ont pu Ils survivent de façon exécrable Bakchich et Racketage Sans oublier les dessous de table Ils tirent le diable par la queue (8X) Les médecins, les ouvriers, Les professeurs, les instituteurs Même salaire, même galère... Messieurs les présidents Excusez-moi du désagrément Vous voulez vraiment Combattre la corruption Je vous propose ma solution Justifiez d´abord votre fortune Justifiez la fortune de vos ministres Alors vous comprendrez notre amertume On tire le diable par la queue (8X) 7 LES VOLEURS DE LA RÉPUBLIQUE (Alpha Blondy) Ali Baba et les quarante voleurs sont de retour! Les lèches-bottes ont déplié leurs pantalons Et ils s'érigent en donneur de leçons Le complot du silence persévère La langue de bois exaspère Ce triste constat me désespère Pardonnez-moi si mes verres sont à l'envers Parce que tout est arbitraire Le règne de l'arbitraire, Tout est arbitraire Et le peuple se fait traire Par ces dangereux, dangereux bénis oui oui Les voleurs de la république Ces dangereux, dangereux bénis oui Les moutons de panurge Le chant du cygne est un signe Le peuple lit entre les lignes Nos gouvernants nous indignent On n'est pas sorti de l'auberge que dans nos têtes ça gamberge Et dans nos têtes ça gamberge Oui dans nos têtes ça gamberge... 8 LE TEMPS DES COLONIES (Michel Sardou) Moi monsieur j'ai fait la colo Dakar Conakry Bamako Moi monsieur j'ai eu la belle vie Au temps béni des colonies Les guerriers m'appelaient Grand Chef Au temps glorieux de l'A.O.F. J'avais des ficelles au képi Au temps béni des colonies On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas on en a Y'a pas d'café pas de coton pas d'essence En France mais des idées ça on en a Nous on pense On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas nous on en a Pour moi monsieur rien n'égalait Les tirailleurs Sénégalais Qui mouraient tous pour la patrie Au temps béni des colonies Autrefois à Colomb-Béchar J'avais plein de serviteurs noirs Et quatre filles dans mon lit Au temps béni des colonies On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas on en a Y'a pas d'café pas de coton pas d'essence En France mais des idées ça on en a Nous on pense On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas nous on en a Moi monsieur j'ai tué des panthères A Tombouctou sur le Niger Et des hippos dans l'Oubangui Au temps béni des colonies Entre le gin et le tennis Les réceptions et le pastis On se s'rait cru au paradis Au temps béni des colonies On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas on en a Y'a pas d'café pas de coton pas d'essence En France mais des idées ça on en a Nous on pense On pense encore à toi oh Bwana Dis-nous ce que t'as pas nous on en a 9 PARCE QUE L’ON VIENT DE LOIN (Corneille) Nous sommes nos propres pères Si jeunes et pourtant si vieux, ça me fait penser, tu sais Nous sommes nos propres mères Si jeunes et si sérieux, mais ça va changer On passe le temps à faire des plans pour le lendemain Pendant que le beau temps passe et nous laisse vide et incertain On perd trop de temps à suer et s'écorcher les mains A quoi ça sert si on n'est pas sûr de voir demain A rien {Refrain:} Alors on vit chaque jour comme le dernier Et vous feriez pareil si seulement vous saviez Combien de fois la fin du monde nous a frôlés Alors on vit chaque jour comme le dernier Parce qu'on vient de loin Quand les temps sont durs On se dit : "Pire que notre histoire n'existe pas" Et quand l'hiver perdure On se dit simplement que la chaleur nous reviendra Et c'est facile comme ça Jour après jour On voit combien tout est éphémère Alors même en amour J'aimerai chaque reine Comme si c'était la dernière L'air est trop lourd Quand on ne vit que sur des prières Moi je savoure chaque instant Bien avant que s'éteigne la lumière {au Refrain} Jour après jour On voit combien tout est éphémère Alors vivons pendant qu'on peut encore le faire Mes chers {au Refrain} 10 POMPAFRIC (Tryo) Ouh ouh, ouh oué ouh {x2} {Refrain:} J'ai toujours eut, de l'admiration pour vous. J'ai toujours sût, que vous seriez avec nous. Je vous emmène, dans nos nouvelles colonies à l'africaine. Aux prédateurs tentaculaires, Aux boulimies monopolistes, Aux technocrates mercenaires, quand la finance à ses artistes. Aux terrains de jeux au soleil, Aux chaises longues pour politiques, Bolor et Bouygues, Vivendi, Elf, se servent sur la pompafric. Bolopoly, bolo réseau, bolo et voyage au Congo boloré crée son arsenal, rejoint la cour du Général ! Bolocratie, bolo la pieuvre regarde les devises qui pleuvent. Quand Bolo se roule un tarpé, il ouvre une usine OCB ! Ouh ouh, ouh oué ouh {x5} Mitterrand était mon papa, j'pars en colo en Angola, je connais tous les moniteurs, richissimes archi corrupteurs. Y'a des armées désœuvrées, qui, méritent qu'on leur tienne compagnie. Nous on fait la guerre en musique, on fait chanter la République. France / Afriquel'immaculée, intérêt, pet trop meurtriers. Pendant que l'Angola se viole, nous on fait l'amour dans l'pétrole. Guinée, Tongo, Bisso, Biafra, On est mouillés jusqu'au Ruanda, on a dopé vos dictateurs. Vous voyez qu'la France à du cœur !!! {au Refrain} Si on écoulait notre vache folle, sur le marché du Nigeria, à deux francs le kilo c'est du bol ! J'pourrais partir aux Bahamas, mon banquier me trouve un peu pâle, mon compte à besoin de soleil, faut que je trouve un paradis fiscal où me détendre les orteils. Paradis, refuge planétaire, pour porte-feuille de mercenaire, pour autre pilleur de l'Afrique ou pour fumiers démocratiques. Elles ont belles gueule nos colonies, Bizarre Elf c'est fait griller. Il faut balancer la politique africaine de l'Elysée !! 11 PETITE FLEUR FANÉE (Georges Fourcade) Hymne national de l’Île de la Réunion Vi souviens Nénère adorée Le p'tit bouquet que vous la donne à moins Nana longtemps que li l'est fané Vi souviens bien, com' ça l'est loin {Refrain:} Petit' fleurs fânées Petit' fleurs aimées Di à moin toujours Couc' c'est qu'l'amour Ni marché dans la forêt Y faisait bon y faisait frais Dan'z'herbes l'avait la rosée Dan' le ciel z'oiseaux y chantaient Depuis ça le temps l'a passé Y reste rien qu'un souvenir Quand mi pense mon cœur l'est brisé Tout ici, com' ça doit finir 12 CHANTEURS SANS FRONTIERES : Éthiopie Ils n'ont jamais vu la pluie Ils ne savent même plus sourire Ils n'y a même plus de larmes Dans leurs yeux si grands Les enfants d'Éthiopie Embarqués sur un navire Qui n'a plus ni voiles ni rames Attendent le vent Loin du cœur et loin des yeux De nos villes, de nos banlieues L'Éthiopie meurt peu à peu Peu à peu Rien qu'une chanson pour eux Pour ne plus fermer les yeux C'est beaucoup et c'est bien peu C'est bien peu Mais à chaque enfant qui tombe Qui meurt loin des yeux de l'occident Notre ciel devient plus sombre Et notre avenir moins grand Sur cette terre de sécheresse Ne fleurissent que les tombes Malgré toutes nos richesses Leur soleil nous fait de l'ombre Loin du cœur et loin des yeux De nos villes, de nos banlieues L'Éthiopie meurt peu à peu Peu à peu Donnons-leur des lendemains En échange de rien Donnons-leur la vie Seulement la vie Chez nous la forêt succombe Là-bas, le désert avance Plus vite que la colombe Dans un ciel d'indifférence Les enfants du tiers monde N'ont que l'ombre d'une chance Chaque jour, chaque seconde Faisons taire le silence Loin du cœur et loin des yeux De nos villes, de nos banlieues L'Éthiopie meurt peu à peu Peu à peu 13 TIKEN JAH FAKOLY : Le pays va mal Refrain : Le pays va mal Mon pays va mal Mon pays va mal De mal en mal Mon pays va mal Avant on ne parlait pas de nordistes ni de sudistes Mais aujourd'hui tout est gâté L'armée est divisée Les étudiants sont divisés La société est divisée Même nos mères au marché sont divisées Refrain Avant on ne parlait pas de chrétiens ni de musulmans Mais aujourd'hui ils ont tout gâté L'armée est divisée Les étudiants sont divisés La société est divisée Même nos mères au marché sont divisées Refrain Nous manquons de remèdes Contre l'injustice, le tribalisme, la xénophobie Après l'ivoirité Ils ont créé les ou les é o les é Refrain Djamana gnagamou'na Obafé kan'gnan djamana gnagamou he Djamana gnagami'na lou ho Obafé kan'gnan djamana gnagamou Magô mi ba'fé kagnan djamana gnagamou Allah ma'ho kili tchi'la Djamana gnagamou'la lou ho Djamana gnagamou'la Refrain NOTE : Traduction [Le pays est dans la confusion Ils veulent foutre le bordel chez nous Que tous ceux qui veulent la perte de notre patrie Soient chatiés par Dieu La confusion règne C'est le sauve-qui-peut général. 14 AFRICAIN À PARIS ( Tiken Jah Facoly) Maman je pense a toi je t'ecriiis D'un trois étoile a cachan Tu vois, faut pas que tu tremble ici J'ai un toit et un peu d'argent On vit la tous ensemble on survit On ne manque presque de rien C'est pas l'enfer ni le paradis D'etre un africain a pariiis {refrain} (2 fois) Oh oh,un peu en exil Etranger dans votre ville Je suis africain a pariiis Sais tu qu'il nous on promis des places ? Mais c'est pas la voie des airs Elle ne sont pas en premiere classe C'est un oiseau nommé charter En attendant que l'oiseau s'envole Des mains noir au doigts de fée Font tourner autour des casseroles Un soleil au gout e mafééé {refrain} Et du dimanche au dimanche aussi Je ne fait que travailler Tu vois,j'en ai de la chance ici j'aurai bientot mes papiers Maman, je sais que tu a l'abitude De trop vite t'affoler Surtout n'aie pas d'inquitude Si un hotel a bruulééé {refrain}(4 fois) 15 Plus rien ne m’étonne (Tiken Jah Fakoly) Ils ont partagé le monde, plus rien ne m'étonne ! Plus rien ne m'étonne ! Plus rien ne m'étonne ! Si tu me laisses la Tchétchénie, Moi je te laisse l'Arménie Si tu me laisse l'Afghanistan Moi je te laisses le Pakistan Si tu ne quittes pas Haïti, Moi je t'embarque pour Bangui Si tu m'aides à bombarder l'Irak Moi je t'arrange le Kurdistan. Si tu me laisses l'uranium, Moi je te laisse l'aluminium Si tu me laisse tes gisements, Moi je t'aides à chasser les Talibans Si tu me donnes beaucoup de blé, Moi je fais la guerre à tes côtés Si tu me laisses extraire ton or, Moi je t'aides à mettre le général dehors. Ils ont partagé Africa, sans nous consulter Ils s’étonnent que nous soyons désunis. Une partie de l'empire Maldingue Se trouva chez les Wollofs. Une partie de l'empire Mossi, Se trouva dans le Ghana. Une partie de l'empire Soussou, Se trouva dans l'empire Maldingue. Une partie de l'empire Maldingue, Se trouva chez les Mossi. Ils ont partagé Africa, sans nous consulter ! Sans nous demander ! Sans nous aviser ! Ils ont partagé le monde, plus rien ne m'étonne ! Plus rien ne m'étonne ! Plus rien ne m'étonne ! 16 Tiken Jah Fakoly - L'Afrique doit du fric Ainsi donc l'Afrique doit du fric! Afrique esclavagisée, colonisée, martyrisée, dévaluée ! Ainsi donc l'Afrique doit du fric ! Les montagnes de fric volées par la Fraçafrique, les tyrans complices les gardent dans leurs comptes en Suisse, les pots de vin de Sirven, les crédits de Déby Ainsi donc l'Afrique doit du fric ! Afrique mal dirigée, tyrannisée, manipulée, dévaluée ! Ainsi donc l'Afrique doit du fric ! La solde des mercenaires et les armes des tortionnaires, des milliards de francs volés à des peuples souffrants, les coups de fouet d'Houphouët, les sales sous de Sassou Ainsi donc l'Afrique doit du fric ! Est-ce que l'Afrique doit encore ? Non ! Après 400 ans d'esclavage, plusieurs années de travaux forcés, des milliers, des milliers d'entreprises qui pillent ! Les complots du FMI et les blagues de la Banque Mondiale, des milliers d'euros volés par des bandes d'escrocs, les faux comptes de Comté, les sales sous de Sassou. Ainsi donc l'Afrique doit du fric ! Les montagnes de fric volées par la Françafrique, les présidents africains sont complices de ces trafics, les coups de fouet d'Houphouêt, les gombos de Bongo. Ainsi dont l'Afrique doit du fric ! 17 MA CABANE AU CANADA (Line Renaud) Ma cabane au canada Est blottie au fond des bois On y voit des écureuils Sur le seuil Si la porte n'a pas de clé C'est qu'il n'y a rien a voler Sous le toit de ma cabane au Canada Elle attend engourdie sous la neige Elle attend le retour du printemps Ma cabane au Canada C'est le seul bonheur pour moi La vie libre qui me plait La forêt A quoi bon chercher ailleurs Toujours l'élan de mon cœur Reviendra vers ma cabane au Canada Mais je rêve d' y emmener Celui qui voudra me suivre Viens avec moi si tu veux vivre Au cher pays où je suis née Ma cabane au Canada J'y reviendrai avec toi Nous rallumerons le feu tous les deux Nous n'aurons pas de voisins Parfois seul un vieil indien Entrera dans ma cabane au Canada Je te dirai le nom des fleurs sauvages Je t'apprendrai le chant de la forêt Ma cabane au Canada Tant que tu y resteras Ce sera le paradis Mon chéri A quoi bon chercher ailleurs Je sais bien que le bonheur Il est là Dans ma cabane au Canada 18 HOTEL CALIFORNIA (The Eagles) On a dark desert highway, cool wind in my hair Warm smell of colitas rising up through the air Up ahead in the distance, I saw a shimmering light My head grew heavy, and my sight grew dimmer I had to stop for the night There she stood in the doorway; I heard the mission bell And I was thinking to myself, 'This could be Heaven or this could be Hell' Then she lit up a candle and she showed me the way There were voices down the corridor, I thought I heard them say... Welcome to the Hotel California Such a lovely place (such a lovely place) Plenty of room at the Hotel California Any time of year, you can find it here Her mind is Tiffany-twisted, She got the Mercedes Benz She's got a lot of pretty, pretty boys, that she calls friends How they dance in the courtyard, sweet summer sweat. Some dance to remember, some dance to forget So I called up the Captain, 'Please bring me my wine' He said, 'We haven't had that spirit here since 1969' And still those voices are calling from far away Wake you up in the middle of the night Just to hear them say... Welcome to the Hotel California Such a lovely Place (such a lovely face) They livin' it up at the Hotel California What a nice surprise, bring your alibis Mirrors on the ceiling, the pink champagne on ice And she said 'We are all just prisoners here, of our own device' And in the master's chambers, they gathered for the feast They stab it with their steely knives, but they just can't kill the beast Last thing I remember, I was running for the door I had to find the passage back to the place I was before 'Relax' said the night man, We are programmed to receive. You can check out any time you like, but you can never leave 19 GOD BLESS AMERICA (Chant patriotique américain, 1918) Partie parlée: While the storm clouds gather far across the sea, Let us swear allegiance to a land that's free, Let us all be grateful for a land so fair, As we raise our voices in a solemn prayer. God bless America, land that I love Stand beside her, and guide her Through the night with a light from above From the mountains, to the prairies To the oceans, white with foam God bless America, my home sweet home From the mountains, to the prairies To the oceans, white with foam God bless America, my home sweet home God bless America, my home sweet home! 20 L’AMÉRIQUE (Joe Dassin) Mes amis, je dois m'en aller Je n'ai plus qu'à jeter mes clés Car elle m'attend depuis que je suis né L'Amérique J'abandonne sur mon chemin Tant de choses que j'aimais bien Cela commence par un peu de chagrin L'Amérique L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado De l'Amérique Mes amis, je vous dis adieu Je devrais vous pleurer un peu Pardonnez-moi si je n'ai dans mes yeux Que l'Amérique Je reviendrai je ne sais pas quand Cousu d'or et brodé d'argent Ou sans un sou, mais plus riche qu'avant De l'Amérique L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado De l'Amérique L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je rêverai L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je veux rêver 21 ÉVANGÉLINE (Chant acadien) Les étoiles étaient dans le ciel, toi dans les bras de Gabriel Il faisait beau, c'était dimanche, les cloches allaient bientôt sonner, Et tu allais te marier dans ta première robe blanche L'automne était bien commencé, les troupeaux étaient tous rentrés Et parties toutes les sarcelles , et le soir au son du violon Les filles et surtout les garçons t'auraient dit que tu étais belle Évangéline, Évangéline Mais les Anglais sont arrivés dans l'église ils ont enfermé Tous les hommes de ton village et les femmes ont dû passer Avec les enfants qui pleuraient toute la nuit sur le rivage Au matin ils ont embarqué Gabriel sur un grand voilier Sans un adieu, sans un sourire et toute seule sur le quai Tu as essayé de prier mais tu n'avais plus rien à dire Évangéline, Évangéline Alors pendant plus de vingt ans tu as recherché ton amant À travers toute l'Amérique dans les plaines et les vallons Chaque vent murmurait son nom comme la plus jolie musique Même si ton cœur était mort ton amour grandissait plus fort Dans le souvenir et l'absence Il était toutes tes pensées Et chaque jour il fleurissait dans le grand jardin du silence Évangéline, Évangéline Tu vécus dans le seul désir de soulager et de guérir Ceux qui souffraient plus que toi-même tu appris qu'au bout des chagrins On trouve toujours un chemin qui mène à celui qui nous aime Ainsi un dimanche matin tu entendis dans le lointain Les carillons de ton village et soudain alors tu compris Que tes épreuves étaient finies ainsi que le très long voyage Évangéline, Évangéline Devant toi était étendu sur un grabat un inconnu Un vieillard mourant de faiblesse dans la lumière du matin Son visage sembla soudain prendre les traits de sa jeunesse Gabriel mourut dans tes bras sur sa bouche tu déposas Un baiser long comme ta vie Il faut avoir beaucoup aimé Pour pouvoir encore trouver la force de dire merci Évangéline, Évangéline Il existe encore aujourd'hui des gens qui vivent dans ton pays Et qui de ton nom se souviennent car l'océan parle de toi Les vents du sud portent ta voix de la forêt jusqu'à la plaine Ton nom c'est plus que l'Acadie plus que l'espoir d'une patrie Ton nom dépasse les frontières ton nom c'est le nom de tous ceux Qui malgré qu'ils soient malheureux croient en l'amour et qui espèrent Évangéline, Évangéline Évangéline, Évangéline 22 MOI, MES SOULIERS (Félix Leclerc) Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé Ils m'ont porté de l'école à la guerre J'ai traversé sur mes souliers ferrés Le monde et sa misère. Moi, mes souliers ont passé dans les prés Moi, mes souliers ont piétiné la lune Puis mes souliers ont couché chez les fées Et fait danser plus d'une... Sur mes souliers y a de l'eau des rochers D'la boue des champs et des pleurs de femmes J'peux dire qu'ils ont respecté le curé L'pays, l'bon Dieu et l'âme. S'ils ont marché pour trouver l'débouché S'ils ont traîné de village en village Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever Mais devenu plus sage. Tous les souliers qui bougent dans les cités Souliers de gueux et souliers de reine Un jour cesseront d'user les planchers Peut-être cette semaine. Moi, mes souliers n'ont pas foulé Athènes Moi, mes souliers ont préféré les plaines Quand mes souliers iront dans les musées Ce s'ra pour s'y s'y accrocher. Au paradis, paraît-il, mes amis C'est pas la place pour les souliers vernis Dépêchez-vous de salir vos souliers Si vous voulez être pardonnés... ...Si vous voulez être pardonnés. 23 MON PAYS (Gilles Vigneault) Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver Dans la blanche cérémonie Où la neige au vent se marie Dans ce pays de poudrerie Mon père a fait bâtir maison Et je m'en vais être fidèle A sa manière, à son modèle La chambre d'amis sera telle Qu'on viendra des autres saisons Pour se bâtir à côté d'elle Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver Mon refrain ce n'est pas un refrain, c'est rafale Ma maison ce n'est pas ma maison, c'est froidure Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver De mon grand pays solitaire Je crie avant que de me taire A tous les hommes de la terre Ma maison c'est votre maison Entre mes quatre murs de glace Je mets mon temps et mon espace A préparer le feu, la place Pour les humains de l'horizon Et les humains sont de ma race Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'envers D'un pays qui n'était ni pays ni patrie Ma chanson ce n'est pas une chanson, c'est ma vie C'est pour toi que je veux posséder mes hivers 24 L’ABITIBI (Raoul Duguay) Moi je viens de l'Abitibi,Moi je viens de la Bittt à Tibi Moi je viens d'un pays Qui est un arbre fort Moi je viens d'un pays Qui pousse dans le Nord Tam didelam tadlédidelidelam Dans ce pays qui était comme un oeuf Le treize février mille neuf cent trente-neuf Je suis né à Val d'Or en Abitibi Dans ce pays qui est encore touttt neuf J'avions connu Harnest Turcotte Qui vivait entre de beaux bois ronds Qui parlait aux âbres et aux taons, Qui chaque matin chaussait ses bottes Pour aller comme Ti-Jean Hébert, Fendre la forêt avec ses nerfs Qui n'avait pas de chain saw Qui avait hache et boxa Pis des bras durs comme la roche Pis des cuisses comme des troncs d'arbre Pis du front tout le tour de la tête Pis qui n'était pas si bête En mille neuf cent dix en Abitibi dans mon pays …Colonisé Tam didelam tadlédidelidelam Moi je viens de l'Abitibi, Moi je viens de la Bittt à Tibi Moi je viens d'un pays Qui est de lacs bien rares Moi je viens d'un pays Ousque le poisson mord Quand j'étions petit, J'allions jouer aux bois Avec les épinettes et les bouleaux J'aimions gazouiller avec les oiseaux Quand j'étions petit, Je suivions les ruisseaux Je jouais de l'Harricana Sur la rivière Harmonica Je regardions passer les gros chars Sur ma petite cenne qui venait en or Dans un banc de neige creusais maison Et dans la glace j'écrivais ton nom Et l'hiver à l'aréna On patinait touttt en tas L'été près du lac Blouin On faisions semblant de rien On ramassait des bleuets Qu'on vendait pour presque rien En mille neuf cent quelques En Abitibi dans mon pays …Colonisé Tam didelam tadlédidelidelam Moi je viens de l'Abitibi, Moi je viens de la Bittt à Tibi Moi je viens d'un pays qui a un ventre en or Moi je viens d'un pays ousqui neige encore Dans mon pays qu'on dit hors de la carte, Mon oncle Edmond travaillait sous la terre Mais il creusait dans l'or sa propre mort ,Mon oncle Edmond nous a mis sur la carte Dans mon pays qui a grandi, Il paraît qu'aux tout premiers temps On y gagnait beaucoup d'argent, Y'a de l'or en barre qui dort écitt Y'a même des poignées de porte en or En cuivre en fer qui vont de l'autre bord J'aimions jouer dans la fanfare, Pour épater touttt les pétards Quand j'allions au Château-Inn, Boire et rire avec mes piastres Je revenions comptant les astres , Au petit matin près de la mine Tamdidelam tadlédidelidelam , Tam didlididelidelam En mille neuf cent touttt ,En Abitibi dans mon pays Colonisé à libérer ,Tamdidelam tadlédidelédelam 25 CALIFORNIA DREAMIN’ (The Beach Boys) All the leaves are brown (All the leaves are brown) And the sky is gray. (And the sky is gray). I've been for a walk (I've been for a walk) On a winter's day. (On a winter's day). I'd be safe and warm (I'd be safe and warm) if I was in L.A. (If I was in L.A.) California dreamin' (California dreamin') on such a winter's day. Stopped in to a church I passed along the way. Well I got down on my knees (got down on my knees) And I prete to pray. (I pretend to pray). You know the preacher likes the cold. (preacher likes the cold). He knows I'm gonna stay. (knows I'm gonna stay). California dreamin' (California dreamin') on such a winter's day. (Bridge) All the leaves are brown (All the leaves are brown) And the sky is gray. (And the sky is gray). I've been for a walk (I've been for a walk) On a winter's day. (On a winter's day). If I didn't tell her (If I didn't tell her) I could leave today. (I could leave today). California dreamin' (California dreamin')on such a winter's day, California dreamin' on such a winter's day, California dreamin' on such a winter's day. 26 A L’ENDROIT, À L’ENVERS (Noir Désir) On n'est pas encore revenu du pays des mystères IL y a qu'on est entré là sans avoir vu de la lumière Il y a l'eau, le feu, le computer, Vivendi et la terre On doit pouvoir s'épanouir à tout envoyer enfin en l'air On peut toujours saluer les petits rois de pacotille On peut toujours espérer entrer un jour dans la famille Sûr que tu pourras devenir un crack boursier a toi tout seul On pourrait même envisager que tout nous explose à la gueule Autour des oliviers palpitent les origines Infiniment se voir rouler dans la farine A l'envers, à l'endroit, à l'envers, à l'endroit A l'endroit, à l'envers, à l'envers, à l'endroit Y'a t'il un incendie prévu ce soir dans l'hémicycle On dirait qu'il est temps pour nous d'envisager un autre cycle On peut caresser des idéaux sans s'éloigner d'en bas On peut toujours rêver de s'en aller mais sans bouger de là Il paraît que la blanche colombe a trois cents tonnes de plombs dans l'aile Il paraît qu'il faut s'habituer à des printemps sans hirondelles La belle au bois dormant a rompu les négociations Unilatéralement le prince entame des protestations Doit-on se courber encore et toujours pour un ligne droite ? Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d'une boîte Serait-ce un estuaire ou le bout du chemin au loin qu'on entrevoit Spéciale dédicace à la flaque où on nage, où on se noie Autour des amandiers fleurissent les mondes en sourdine No pasaran sous les fourches caudines A l'envers, à l'endroit, à l'envers, à l'endroit A l'endroit, à l'envers, à l'envers, à l'endroit. 27 CHE GUEVARA (Carlos Puebla) Aprendimos a quererte, Desde la histórica altura, Donde el sol de tu bravura Le puso cerco a la muerte. Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara. Tu mano gloriosa y fuerte sobre la historia dispara, cuando todo Santa Clara Se despierta para verte. Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara. Vienes quemando la brisa con soles de primavera para plantar la bandera con la luz de tu sonrisa Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara. Tu amor revolucionario te conduce a nueva empresa, donde espera la firmeza de tu brazo libertario. Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara. Seguiremos adelante como junto a tí seguimos y con Fidel te decimos : "¡Hasta siempre Comandante!" Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia De tu querida presencia, Comandante Che Guevara. 28 GUANTANAMERA (Chanson populaire de Cuba) Guantanamera,guajira Guantanamera, Guantanamera,guajira Guantanamera. Yo soy un hombre sincero de donde crece la palma y antes de morirme quiero echar mis versos del alma. Yo vengo de todas partes y hacia todas partes voy, arte soy entre las artes y en los montes,monte soy. No me pongan en lo oscuro a Morir como un traïdor: yo soy bueno y como bueno moriré de cara al sol. Tiene et leopardo su abrigo en el monte seco Y pardo; yo tengo mas que un leopardo porque tengo un buen amigo 29 MC JANIK : Qu’est-ce qui ? Non non non J’peux pas dire pour qui Ni même pourquoi Non non non non non Refrain : Mais qu’est-ce qui leur fait ça Met les gens dans les problèmes comme ça non non non Mais qu’est-ce qui leur fait ça Qui met les gens dans les ennuis Le jeune laisse son pays tomber pour la city Il dit au revoir à sa famille, ses amis Il veut voyager, aller chercher la vie Finalement c’est dans les problèmes qu’il atterrit Non non non Non non non non non non non non Je peux pas dire pour qui, non non non non non non non non Refrain Au tout début pourtant le jeune avait bien ri Il y avait l’été presque comme au pays Et des mouvements la journée, des mouvements toute la nuit Des bons et des mauvais pas le temps de faire le tri Non non non Non non non non non non non J’peux pas dire pour qui Non non non non non non non non non Refrain Le jeune ne voulait pas que sa famille ait d’ennuis Il voulait que sa mère soit toujours fière de lui Alors il ne les a pas appelés Ne leur a rien dit Quand avec ses dernières pièces sont partis ses amis Non non Non non non non non non non non J’peux pas dire pour qui Non non non non non non non non Refrain (x2) Maintenant ça fait plusieurs jours qu’il n’a pas dormi Il porte les mêmes vêtements qu’il portait, mêmes habits De quel côté se tourner Même les regards le fuient, c’est à se demander s’il est vraiment en vie Non non Non non non non non non non non J’peux pas dire pour qui Non non non non non non non non ème Refrain (x6) (la 6 fois est en fondu en sortie) 30 Mc Janik Pas de cash C'est tragique, quand tu veux d'une femme T'as seulement les ASSEDIC Et quand le moment est venu de passer ä la pratique Pour payer l'hòtel, tu n'as pas de fric C'est systématique, quand tu veux d'une femme Et tu touches seulement le SMIC Et que tu roules une BM double pied automatique T'as beau avoir la meilleure des tactiques T'échoues même si tu t'appliques Je sais, c'est trash, une histoire d'amour gâchée Par le manque de cash Position inconfortable avec ma banque c'est le clash P.Curie et Blaise Pascal qui veulent jouer ä cache-cache Soucis pour payer mon HLM Elle-même elle est carrée elle n'a pas ce problème Oublie-lä si tu cherches une nouvelle victime du système Elle en est le contraire total je dirai même Qu'elle et moi còté finance c'est l'extrème Alors j'ai tracé quand j'ai vu que la personne Commençait ä me délaisser Au début ça l'amusait, traìner dans les bas quartiers Et puis ça l'a vite lassée elle en a eu vite assez A temps la porte j'ai claqué Gars, je n'ai pas hésité, pas eu le temps pour ça Les deux parties sont d'accord elles sont bien trop opposées Les Bad Boys dans le ghetto elle-même dans sa tour dorée On se reverra un jour qui sait Je voudrais être optimiste mais par un manque de cash Je me retrouve hors piste Et même si je ne suis ni le premier ni le dernier de la liste Au pays du Love ä se promener en touriste J'espère que plus tard je serai moins triste Et je persiste pour ça c'est facile, j'ai la musique Le son de la basse de la batterie pour me mettre Irie Le matin, le midi, l'après-midi, le soir aussi Plein de mélodie Refrain Je ne l'ai jamais frappée Je ne l'ai même pas trompée Mais je n'ai pas de cash C'est pour ça qu'elle me lâche 31 PLANTATION (Kana) Je viens de m'acheter un p'tit lopin de terre Pour pouvoir faire planter {Refrain: x2} J'ai des petit problèmes dans ma plantation Pourquoi ca pousse pas... Moi j'ai planté bananes, bananes ça pousse pas Moi j'ai planté cocos, cocos ça pousse pas {au Refrain, x2} Moi j'ai planté légumes, légumes toujours pas poussés Moi j'ai planté agrumes, agrumes toujours pas poussés {au Refrain, x2} Moi j'ai planté tomates et concombres, concombres ça poussent pas Alors moi j'ai planté bien à l'ombre, à l'ombre ca poussent toujours pas {au Refrain, x2} Moi j'ai planté maniok, maniok toujours pas poussé[toujours pas poussé] Moi j'ai planté tapiok, tapiok toujours pas poussé [toujours pas poussé] {au Refrain, x2} Moi j'ai planté des fleurs, et les fleurs ça pousse pas Moi j'y ai mis tout mon coeur, même le coeur ça pousse pas {au Refrain, x2} Moi j'ai planté Kana, Kana ça pousse comme ça... 32 LES TEMPLIERS (Trust) Je me suis demandé ce qui pouvait les pousser Je me suis demandé si leurs dieux avaient des yeux Les guerres de religion et leurs nouveaux messies Guardia nacional, Salvador merci ! Combattants dérisoires ignorant le désespoir Il y a tant de foi dans leurs causes à gagner Leurs fusils contre leurs poignards ciselés Bombes artisanales, combattants entraînés Le silence royal et la haine de l'occupé "Belfast la maudite" en rouge tu es inscrite Sur les dossiers pesants des bourreaux croyants Irlande de deuil devenue un cercueil Missionnaires en chemise blanches Assassinez en avalanche Repartez en croisade Ce pays pue la mort et de désir de fuir La jungle sans issue ronge les péones abattus Les corps de répression face aux camps de réfugiés Le Salvador lui continue de saigner On meurt plus aujourd'hui dans ce pays tropical Où l'on égorge la nuit, suspicion, idéal La paix des mille morts et la colère qui gronde On prie pour ce pays et le silence retombe Missionnaires en chemise blanches Assassinez en avalanche Repartez en croisade San Salvador Missionnaires en chemise blanches Assassinez en avalanche Repartez en croisade San Salvador, Baghdad ! [Répétition] : Continuez de lutter pour le plaisir des dieux Continuez d'égorger pour le plaisir des yeux ! Un Dieu pour les riches, un Dieu pour les pauvres Un Dieu pour les justes, le reste est injuste [Répétition] 33 VIETNAM, LAOS, CAMBODGE (Bérurier noir) (suivre les flèches » » » » » ») l était une fois des Khmers » » » » » » » Passes aux fers » » » » » » » » » » » » » Ne te souviens-tu de rien » » » » » » » Et le million d'élephants » » » » » » » Se cache le cri des enfants » » » » » » » Les Troupes de Danse du Cambodge » » » » » » » Ont survecu a la Mort » » » » » » » Après les tonnes de napalm » » » » » » » La Fuite comme seule solution » » » » » » » Massacres Dis-moi petit Laotien Où sont les Tambours de Bronze Derrière le suicide des Bonzes Ou sont passées les Pagodes Les visages du Temple d'Angkor Que reste t’il du Viêtnam Ses camps d'reéducation Vietnam , Laos , Cambodge Nhan Quyen oh Nhan Quyen Si le Mékong te parlait » » » » » » » Des cadavres qu'il a charries » » » » » » » Des Tribus de Montagnards » » » » » » » Des familles fuyant la guerre » » » » » » » Naufragés puis réfugiés » » » » » » » Terribles ghettos d'acier Une jeune fille aux yeux d'amandes » » » » » » » A tentée D'se suicider » » » » » » » Des horreurs il témoignerait Des Khmers rouges et des charniers Qui résistent dans la nuit noire De l'exode et de l'Enfer Parques dans les barbelés Ou se trouve ta liberté ? Violée par les pirates thais Elle ne veut plus endurer... Vietnam , Laos , Cambodge Nhan Quyen oh Nhan Quyen Oh petite Vietnamienne » » » » » » » Dans la vie comme dans tes rêves » » » » » » » Oh petite Vietnamienne » » » » » » » Écoute-moi parce que » » » » » » » Tu seras ma petite soeur » » » » » » » Nouveau pays nouvelle vie Ce n'est pas le paradis ? Profonde est la "déchirure" » » » » » » » Personne ne comprend tes larmes... Qui galère dans les rues Tu cherches le Dragon perdu Je suis eurasien de coeur Je t'aime Exilée comme tes parents Mais sais-tu que l'Occident Quelles racines et quelle culture Dans une tour de Chinatown Vietnam, Laos, Cambodge Nhan Quyen oh Nhan Quyen Le Choeur des Dragons Libres Laa ala ala laa ala ..... Des milliers de Réfugiés » » » » » » » Toutes ces familles à sauver » » » » » » » Oh Jeunesse Indochinoise » » » » » » » Du Laos et du Cambodge » » » » » » » Dans les camps il y a urgence C'est pour eux leur dernière Chance ! Lève le Drapeau de l'Espoir Du Viêtnam des Droits de l'Homme... Vietnam ! Vietnam! Laos! Laos! Nhan quven nhan quyen ! Cambodge! Cambodge! Khang chien ! (Résistance!) 34 VIETNAM GLAM (Indochine) blow up, Hanoï est tombée vers l'ouverture Blow up Hanoï damnée glissée vers l'impure Comme un retour de flamme Au viet, viet, au vietnam, ouh yeah ! retour glorieux dans les mémoires d'outre tombe Retour au pays le plus bombardé du monde ils reviendraient nostalgiques de leurs empires névrotiques ouh ! yeah ! les yeux bridés, les yeux fermés, eh ! les yeux bridés, les yeux fermés marcher sur des flammes au Vietnam Vingt ans après le sang versé, eh ! Vingt ans après le sang versé, ne vaut plus très cher Blow up au temps des splendeurs coloniales Blow up la senteur d'un parfum amoral Un dimanche à Saïgon la clarté jaune de nos confusions, ouh ! yeah ! les yeux bridés, les yeux fermés eh ! les yeux bridés, les yeux fermés marcher sur des flammes au Vietnam Vingt ans après le sang versé eh ! Vingt ans après le sang versé, ne vaut plus très cher en affaire oh ! oh ! les yeux bridés, les yeux fermés danser sur les flammes les yeux bridés, les yeux fermés danser sur les flammes Vingt ans après le sang versé, eh ! Vingt ans après le sang versé, ne vaut plus très cher en affaire. 35 COMMENT C’EST LA CHINE (Pierre Perret) Comment c'est la Chine C'est plein de chinois Je les imagine serrés comme des petits pois C'est pas ça Ginette ils sont pas serrés Ils ont même un sacré de planète pour respirer De la vallée du fleuve Jaune Jusqu'à la route de la soie Sur la muraille qui moutonne Y a rien que des chinois J'ai vu les collines multicolores L'armée enterrée de Sian Admiré des chevaux d'or Et découvert le yang-tseu-kiang J'ai vu les rizières et les mûriers Bambous et camphriers Et dans les champs qui trottinent Quelques tracteurs de l'époque Ming Comment c'est la Chine C'est plein de chinois Je les imagine tirant des pousse-pousse en bois C'est pas ça Ginette y a plus de mandarins Ils ont tous des bicyclettes pour se rendre au turbin Ils vont faire la cueillette Du thé et du ver à soie Les filles brodent des chemisettes Qu'elles ne mettront pas J'ai vu les dragons en céramique Au palais d'été fleuri Et la porte fantastique De la suprême harmonie Et la toiture du temple du ciel Au bleu si lumineux De grands lacs artificiels Et un bouddha libidineux Comment c'est la Chine C'est plein de chinois Je les imagine dans de jolies pagodes en bois Ça n'est plus Ginette le céleste empire Les Hlm ont fleuri au pays du sourire Ils ont un toit sur la tête Un peu de riz dans leur bol Ils craignent pas la tempête Ni le cholestérol J'ai vu des statues de jade blanc De sublimes bronzes Tchang Et des danseuses élégantes Avec des manches flottantes J'ai déguste des œufs de mille ans Et des filets de méduse Préparés aux graines de lotus Comment c'est la Chine C'est plein de chinois Je les imagine aussi rusés qu'ils sont courtois C'est pas ça Ginette c'est un peuple fier Et c'est pas des gens qui ont du mou de veau dans la théière J'ai fait le pari loufoque que je reviendrai là-bas Chanter le zizi en chinetoque y-z-en seront baba 36 A.S.I.E. : Et puis la Terre (Tsunami 2004) Un éclat de rire dans les rochers, Deux amoureux qui s'éclaboussent, Le ciel se mêle à l'eau salée, Une femme qui tresse un panier, Un petit garçon dans le sable Construit un château bien gardé. J'étais une fille en sari, Un pêcheur qui jette un filet J'étais une carte postale, en vrai Et puis... Et puis la Terre chargée de boue Et puis la Terre qui se déchire Et puis la mer qui crie debout Et puis la mer, et puis la mer Et puis le monde trempé de nuit. (la furie de la mer nous laisse un gout amer) Et puis le monde (Et puis ce monde) Tellement petit (Père, mère, enfer et paradis) Quelques secondes à l'infini (x2) (Quelques secondes et c'est fini) L'étoile de mer regarde le ciel et veut voir le monde à l'envers Peut-on retrouver ce qu'on perd Etoile de ciel regarde la mer, celle qui a éteint le soleil, Mais elle ne la veut plus pareille. Je suis en sari sur la plage. Un enfant qui cherche un visage Un trou dans livre d'images Et puis la Terre qui doit revivre Et puis la Terre qui se débat Sans bruit la mer qui se retire Juste le ciel qui reste là Et puis la Terre se tait partout Et puis la Terre au cœur qui bat Et puis le monde qui crie debout Ici, là bas D'une seule voix Être là, poser une pierre sur une eau Même presque rien, même pas à pas Quelques maisons, un peu de bois Etre là, apprendre à marcher à nouveau, A croire au rayon du matin, Voir l'horizon prendre une main Et puis la Terre semée d'étoiles Et puis la Terre qui doit fleurir Et puis le monde au coeur qui bat Et puis la vie à faire envie 37 Dès qu'on arrive dans les rochers, Deux amoureux ouvrent les bras Le ciel se mêle à l'eau salée. Et puis l'amour qui bâtira. Et puis la Terre semée d'étoiles. Et puis la Terre qui doit sourire. Et puis l'amour qui bâtira. Et puis la vie à faire envie. Le souvenir dans les rochers, Deux amoureux qui reviennent le soir Et puis se lève le jour d'après. Et puis le monde au coeur qui bat, Au coeur qui bat, au coeur qui bat 38 Manhattan-Kaboul (Renaud) Petit Portoricain, bien intégré quasiment New-yorkais Dans mon building tout de verre et d’acier, Je prends mon job, un rail de coke, un café, Petite fille Afghane, de l’autre côté de la terre, Jamais entendu parler de Manhattan, Mon quotidien c’est la misère et la guerre Deux étrangers au bout du monde, si différents Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle Un 747, s’est explosé dans mes fenêtres, Mon ciel si bleu est devenu orage, Lorsque les bombes ont rasé mon village Deux étrangers au bout du monde, si différents Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle So long, adieu mon rêve américain, Moi, plus jamais esclave des chiens Vite imposé l’islam des tyrans Ceux là ont-ils jamais lu le coran ? Suis redev’nu poussière, Je s’rai pas maître de l’univers, Ce pays que j’aimais tellement serait-il Finalement colosse aux pieds d’argile ? Les dieux, les religions, Les guerres de civilisation, Les armes, les drapeaux, les patries, les nations, Font toujours de nous de la chair à canon Deux étrangers au bout du monde, si différents Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle Deux étrangers au bout du monde, si différents Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant, Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle 39 LE PLAT PAYS (Jacques Brel) Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues Et de vagues rochers que les marées dépassent Et qui ont à jamais le cœur à marée basse Avec infiniment de brumes à venir Avec le vent de l'est écoutez-le tenir Le plat pays qui est le mien Avec des cathédrales pour uniques montagnes Et de noirs clochers comme mâts de cocagne Où des diables en pierre décrochent les nuages Avec le fil des jours pour unique voyage Et des chemins de pluie pour unique bonsoir Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir Le plat pays qui est le mien Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner Avec le vent du nord qui vient s'écarteler Avec le vent du nord écoutez-le craquer Le plat pays qui est le mien Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot Quand les fils de novembre nous reviennent en mai Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet Quand le vent est au rire quand le vent est au blé Quand le vent est au sud écoutez-le chanter Le plat pays qui est le mien. 40 LES FLAMINGUANTS (Jacques Brel) Les Flamingants, chanson comique ! Messieurs les Flamingants » » » » » » Il y a trop longtemps » » » » » » À vous souffler dans le cul » » » » » » Vous voilà acrobates » » » » » » Nazis durant les guerres » » » » » » Vous oscillez sans cesse » » » » » » Vos regards sont lointains » » » » » » Bien qu'y aient des rues à Gand » » » » » » Tu vois quand j'pense à vous » » » » » » Messieurs les Flamingants » » » » » » J'ai deux mots à vous rire Que vous me faites frire Pour devenir autobus Mais vraiment rien de plus Et catholiques entre elles Du fusil au missel Votre humour est exsangue Qui pissent dans les deux langues J'aime que rien ne se perde Je vous emmerde Vous salissez la Flandre » » » » » » Voyez la mer du nord » » » » » » Cessez de me gonfler » » » » » » Avec votre art flamand-italo-espagnol. » » » » » » Beaucoup trop lourds » » » » » » Des chinois cultivés » » » » » » Je réponds fatigué » » » » » » "Ik ben van Luxembourg". » » » » » » On ose un chant flamand, » » » » » » Aux oiseaux roses et blancs » » » » » » Mais la Flandre vous juge. Elle s'est enfuie de Bruges. Mes vieilles roubignoles Vous êtes tellement tellement Que quand les soirs d'orage Me demandent d'où je suis, Et les larmes aux dents : Et si aux jeunes femmes, Elle s'envolent en rêvant Et je vous interdis » » » » » » Sous la pluie on puisse » » » » » » Et je vous interdis » » » » » » D'éructer Messeigneurs » » » » » » Vous n'aurez pas l'air cons » » » » » » Et moi je m'interdis » » » » » » Et je vous interdis » » » » » » Qui ne vous ont rien fait » » » » » » Et si mes frères se taisent » » » » » » Je chante persiste et signe : » » » » » » D'espérer que jamais à Londres Vous croire anglais À New-York ou Milan Autrement qu'en flamand Vraiment pas cons du tout De dire que je m'en fous D'obliger nos enfants À aboyer flamand Et bien tant pis pour elles. Je m'appelle Jacques Brel 41 NUIT et BROUILLARD (Jean Ferrat) Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre Ils ne devaient jamais plus revoir un été La fuite monotone et sans hâte du temps Survivre encore un jour, une heure, obstinément Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge Les veines de leurs bras soient devenues si bleues Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez En regardant au loin, en regardant dehors Votre chair était tendre à leurs chiens policiers On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ? L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été Je twisterais les mots s'il fallait les twister Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent 42 STAIWAY TO HEAVEN (Led Zeppelin) There's a Lady who's sure all that glitters is gold. And she's buying a stairway to heaven. And when she gets there she knows if the stores are all closed, With a word she can get what she came for. There's a sign on the wall, but she wants to be sure. 'Cause you know sometimes words have two meanings. In a tree, by the brook, there's a songbird who sings. Sometimes all of our thoughts are misgiven. There's a feeling I get when I look to the west And my spirit is crying for leaving. In my thoughts I have seen rings of smoke through the trees, And the voices of those who stand looking. And it's whispered that soon if we all call the tune, Then the piper will lead us to reason. And a new day will dawn for those who stand long. And the forests will echo with laughter. It makes me wonder... If there's a bustle in your hedgerow, don't be alarmed now, It's just a spring clean for the May-Queen. Yes there are two paths you can go by, but in the long run, There's still time to change the road you're on. Your head is humming and it won't go, in case you don't know. The piper's calling you to join him. Dear lady, can you hear the wind blow, and did you know, Your stairway lies on the whispering wind. And as we wind on down the road, Our shadows taller than our soul, There walks a lady we all know, Who shines white light and wants to show How everything still turns to gold. And if you listen very hard, The tune will come to you at last, When all are one and one is all, To be a rock and not to roll. And she's buying a stairway to heaven. 43 SUNDAY BLOODY SUNDAY (U2) I can't believe the news today I can't close my eyes and make it go away How long, how long must we sing this song ? How long ? Tonight we can be as one Broken bottles under children's feet Bodies strewn across a dead end street But I won't heed the battle call It puts my back up, puts my back up against the wall Sunday, bloody Sunday Sunday, bloody Sunday And the battle's just begun There's many lost, but tell me who has won? The trenches dug between our hearts And mother's children, brothers, sisters torn apart Sunday, bloody Sunday Sunday, bloody Sunday How long, how long must we sing this song ? How long ? Tonight we can be as one Tonight, tonight Sunday, bloody Sunday Sunday, bloody Sunday Wipe the tears from your eyes Wipe your tears away Wipe your bloodshot eyes Sunday, bloody Sunday Sunday, bloody Sunday And it's true we are immune When fact is fiction and T.V. is reality And today the millions cry We eat and drink while tomorrow they die The real battle just begun To claim the victory Jesus won On a Sunday, bloody Sunday Sunday, bloody Sunday 44 Give Ireland Back To the Irish Now there's no way in Now there's no way out Did you lift me up Just to let me down I lived your secret life There out on the plane God I know I'm in too deep But here I go again Gone without a trace Into your boiling dream Love without a face I can't see through the steam Staring in the dark With dilated eyes I need more time to understand Before you take it back Gone without a trace Into your boiling dream Love without a face I can't see through the steam Damn' if I'd known better This riddle has no clues You stripped me down to pure desire Nothing I can do Gone without a trace Into your boiling dream Love without a face I can't see through the steam Disappear again Water falls so deep Gone without a trace Can't see through the steam 45 Ballade nord irlandaise (Renaud) J'ai voulu planter un oranger Là où la chanson n'en verra jamais Là où les arbres n'ont jamais donné Que des grenades dégoupillées Jusqu'à Derry ma bien aimée Sur mon bateau j'ai navigué J'ai dit aux hommes qui se battaient Je viens planter un oranger Buvons un verre, allons pêcher Pas une guerre ne pourra durer Lorsque la bière et l'amitié Et la musique nous ferons chanter Tuez vos dieux à tout jamais Sous aucune croix l'amour ne se plaît Ce sont les hommes pas les curés Qui font pousser les orangers Je voulais planter un oranger Là où la chanson n'en verra jamais Il a fleuri et il a donné Les fruits sucrés de la liberté YESTERDAY (Beatles) Yesterday, all my troubles seemed so far away Now it looks as though they're here to stay Oh, I believe in yesterday. Suddenly, I'm not half to man I used to be, There's a shadow hanging over me. Oh, yesterday came suddenly. Why she had to go I don't know she woldn't say. I said something wrong, now I long for yesterday. Yesterday, love was such an easy game to play. Now I need a place to hide away. Oh, I believe in yesterday. 46 L’EUROPE (Noir Désir) Les sangliers sont lâchés. Je répète :les sangliers sont lâchés. Les petits patrons font les grandes rivières de diamant. Deux fois. Les roses de l'Europe sont le festin de Satan.. Je répète : les roses de l'Europe sont le festin de Satan. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Voire pour le monde. Chère vieille Europe, cher vieux continent, putain autoritaire, aristocrate et libertaire, bourgeoise et ouvrière, pourpre et pomponnée de grands siècles et colosses titubants. Regarde tes épaules voûtées, pas moyen d'épousseter d'un seul geste, d'un seul, les vieilles pellicules, les peaux mortes d'hier et tabula rasa... D'ici on pourrait croire à de la pourriture noble et en suspension. il flotte encore dans l'air de cette odeur de soufre. Sale vieille Europe, celle qui entre deux guerres et même encore pendant caressait pour son bien le ventre des pays de ses lointains ailleurs et la bite à la main arrosait de son sperme les sexes autochtones. On se relève de ça ? On se relève de tout même des chutes sans fond. Nous avons su monter nous avons su descendre, nous pouvons arrêter et nous pouvons reprendre... Europe des lumières ou alors des ténèbres ; à peine des lucioles dans les théâtres d'ombre. A peine une étincelle dans la nuit qui s'installe et puis se ressaisit, et puis l'aube nouvelle, après les crimes d'enfance, les erreurs de jeunesse on n'arrache plus les ailes des libellules d'or. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Voire pour le monde. Amnistie, amnistie ou alors amnésie, qu'est-ce que vous volez que ça foute, de toutes façons il faut bien avancer, pressons le pas camarade et puis réalisons réalisons, il en restera toujours quelque chose allez ! Matérialiste alors ça fait qu'au moins on est sûr de n'pas de tromper, et du tangible alors jusqu'à l'indigestion, du rationnel alors et jusqu'à en crever, des logiques implacables mais toujours pas de sens... Eh princesse de l'Histoire dans sa marche forcée, on finit par se perdre en passant sous tes arches multiséculaires. Voire pour le monde. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. On est passé de tes arcanes passées, passé de tes arcanes passées, on est passé de tes arcanes passées, aux charmes technocrates... Alors l'Europe alors l'Europe alors l'Europe. Bruxelles, Schengen, Strasbourg, Maastricht, PIB, PIB, CEE, Euratom, OCDE et GATT. Protégez-nous marché de cet AMI commun d'un monde si petit. Euromonnaie unique, Nasdaq et CAC 40, orgiaque, idyllique, faites de la poésie, soutenez la culture, produisez du spectacle et de l'entertainment comme on dit chez nos frères d'Outre-atlantique et toc anciens Européens, nouveaux maîtres du monde pendant que le dragon asiatique rêve, fait ses étirements, il est beau et puissant, crache du feu gentiment. Pendant qu'Ernest Antoine Seillière fait son apparition et nous déclare sa flamme il nous aime et nous dit : " Nous ne sommes pas comme les politiques soumis à la pression de la rue. " Et on entend au loin résonner les clameurs de la foule, les beaux mouvements d'ensemble, les défilés glorieux et puis la lutte des classes. Et maintenant c'est sérieux, eh bébé, c'est sérieux, on ne croit plus en rien, nous montons de toutes pièces ce business et Basta, on chevauche pas Pégase 47 ça c'était pour l'extase c'est fini. Extension, expansion si possible, mais pas de rêve à porter seulement des dynamiques. D'abord la thune, bébé et le reste suivra et le reste viendra c'est ce qu'on dit je crois en cette époque là bénie des globophages. Chère vieille Europe, ta tête connaît à peine tes jambes qui souvent ne comprennent pas tes bras comment ça marche encore déjà. Comment ça marche un corps étranger à son corps on n'sait pas on s'en fout on s'embrasse quand même et puis on a raison. Sale vieille Europe, te souviens-tu de la force brutale, occident mal luné, guerre brûlante, guerre froide, et enfin de guerre lasse et enfin de guerre lasse. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. En veux-tu en voilà des écoles de la performance et voilà des patrons créateurs du Global business dialogue ou Electronic commerce pour s'asseoir en gloussant sur toutes les exceptions à commencer par ce truc machin culturel. Histoires de producteurs et de consommateurs, du producteur au consommateur, du producteur au consommateur, et des intermédiaires à plus savoir qu'en foutre, toute ton âme s'est usée sur ce chemin sans fin et sur ce va et vient on y va, nous aussi, profiter, pas de raison, après tout ça ira, on n'en aura pour tout le monde, y'en aura pour tout le monde, on a dit pour tout le monde, pour tout le monde, pour tout l'monde et mon cul ! A quelle hauteur vas-tu ériger tes remparts ? Où vas-tu repousser tes nouveaux murs d'enceinte ? Quelque chose est resté en travers de la gorge et nous voulons cracher c'est la moindre des choses mais vous pouvez, madame, vous adresser à nous car tout n'est pas perdu non tout n'est pas perdu de vos mythes d'aurore ici le soleil brille pour tous et on y croit. Nous travaillons actuellement pour l'Europe. Voire pour le monde. Quelque chose est resté en travers de la gorge et nous voulons cracher c'est la moindre des choses mais vous pouvez, madame, vous adresser à nous car tout n'est pas perdu non tout n'est pas perdu de vos mythes d'aurore ici le soleil brille pour tous et on y croit. La vérole sur vos gueules. Je répète : la vérole sur vos gueules. 48 PASSI : Émeutes Dans la rue l'humeur est sale « C'est rien c'est rien » De la rue monte les rumeurs « Ca va pas bien loin » Si les casques bleus caltent « C'est rien c'est rien » Si c'est chaud sur l'asphalte « c'est rien c'est rien » On passe tes barricades, on pète les barrieres On a la barre on déraisonne et on ne craint plus personne Toi t'appelles les renforts, la rage nous rend fort Sonne ta retraite c'est ton heure qui sonne Insensible aux propagandes des mecs qui glandent Ceux-ci bandent hélas et veulent tout péter en bande Comme dans un James Bond ou un Banderas La t'as pas de télécommande donc on te nique ta « Shut... » En force on fout le désordre « C'est rien c'est rien » Pour toi on a une corde « C'est rien c'est rien » Tu nous verras à l'antenne déraciner ton chêne On va changer les programmes sur ta 1ère chaîne C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin L'air est impur les règles n'existent plus La foule a compris et ça n'hésite plus Le bien ou le mal, mais la c'est pas le bien qui triomphe L'instinct a fait un tri, on fait un cri on fonce Si l'émeute s'etend « C'est rien c'est rien » Et si c'est inquiétant «Ca va pas bien loin» Si tout est fermé, les rues et les voitures emflammées Et que ta citoyenneté rien à glander Les gens des hall me comprennent, ceux d'en haut disent que je gêne Ils disent qu'y a trop de haine qui coule dans mes veines Un peuple héroique face à un pouvoir égoiste Un coup de gueule des sous classes de la République C'est un champ de bataille sur les Champs Elysées Le diable vient pisser sur la Rue de la Paix On lâche pas le contrôle « C'est rien c'est rien » Sur la lisière de l'émeute subit la haine de la meute C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin Si ça pue et qu'ils le sentent « C'est rien c'est rien » Si la tension est oppressante « Ca va pas bien loin » Si y'a plus de respect plus de cadet plus de gradé Et que de tous vos conseils on en a rien à péter On va tout dégrader la banque va sauter la boulangerie d'à côté On fout le feu chez le voisin histoire de se venger S'il y a des vitres cassées « C'est rien c'est rien » Si on vient tout piller « Ca va pas bien loin » Et si le Maire s'est sauvé « C'est rien c'est rien » Et même s'il y a l'armée, « Cest rien c'est rien » S'il y a des jets de pavés, des comas, des hématomes et des bléssés Des décès, si ton pays est stréssé S'il y a le feu au village s'il y a le feu dans la ville Si tu vois saigner les civils, si ça tire dans l'entourage C'est juste une nuit d'émeutes ou le diable jubile Deux jours aux Infos, après on est tranquille C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin C'est rien c'est rien Ca va pas bien loin 49 ZEBDA : Le bruit et l’odeur J'suis tombé par terre C'est pas la faute à Voltaire Le nez dans le ruisseau Y avait pas Dolto Si y'a pas plus d'anges Dans le ciel et sur la terre Pourquoi faut-il qu'on crève dans le ghetto Plutôt que d'être issu d'un peuple qui a trop souffert J'aime mieux élaborer une thèse Qui est de pas laisser à ces messieurs Qui légifèrent, le soin de me balancer Des ancêtres On a beau être né Rive gauche de la Garonne Converser avec l'accent des cigales Ils sont pas des kilos dans la cité gasconne A faire qu'elle ne soit pas qu'une escale On peut mourir au front Et faire toutes les guerres Et beau défendre un si joli drapeau Il en faut toujours plus Pourtant y a un hommage à faire A ceux tombés à Montécassino Le bruit et l'odeur Le bruit et l'odeur Le bruit du marteau-piqueur La peur est assassine Alors c'est vrai je pénalise Ceux qui flinguent les mômes Qu'ont pas la pelouse en bas Je suis un rêveur Et pourtant ami j'analyse Je suis un érudit et je vous dis: Je suis serbo-croate et musulman Voilà le hic Un prêtre polonais républicain Et laïque Et si certains regrettent De pas être noir de peau Je n'ai qu'une réponse les gars Vous avez du pot L'égalité mes frères N'existe que dans les rêves Mais je n'abdique pas pour autant Si la peur est un bras qui nous soulève Elle nous décime 50 J'en ai peur pour la nuit des temps Elle aime Noah Mais faut qu'y gagne les tournois Elle aime Boli mais a jamais rien aboli Le bruit et l'odeur Le bruit et l'odeur Le bruit du marteau-piqueur Qui a construit cette route? Qui a bâti cette ville? Et qui l'habite pas? A ceux qui se plaignent du bruit A ceux qui condamnent l'odeur Je me présente Je m'appelle Larbi, Mamadou Juan et faites place Guido, Henri, Chino Ali je ne suis pas de glace Une voix m'a dit "Marathon" cherche la lumière D'en bas j'ai puisé un combat "la bonne affaire" J'en ai bavé de la peur que j'ai lu dans les yeux De ceux qui ont rien et qui le croient précieux Quand j'ai compris la loi, j'ai compris ma défaite Intégrez-vous disait-elle, c'était chose faite Le bruit Le bruit Le bruit Le bruit Le bruit Le bruit et l'odeur et l'odeur du marteau-piqueur et l'odeur et l'odeur du marteau-piqueur Le bruit du marteau-piqueur dans les oreilles Tu finis ta vie, dans ta tête bourdonnent les abeilles. Jacques a dit... 51 SUPREME NTM : Laisse pas traîner ton fils A l'aube de l'an 2000 Pour les jeunes c'est plus le même deal Pour celui qui traîne, comme pour celui qui file Tout droit, de tout façon y a plus de boulot La boucle est bouclée, le système a la tête sous l'eau Et les jeunes sont saoulés, salis sous le silence Seule issue la rue même quand elle est en sang C'est pas un souci pour ceux qui s'y sont préparés, si ça se peut Certains d'entre eux même s'en sortiront mieux Mais pour les autres, c'est clair, ça s'ra pas facile Faut pas s'voiler la face, il suffit pas d'vendre des "kil" Faut tenir le surin pour le lendemain S'assurer que les siens aillent bien Eviter les coups de surin Afin de garder son bien intact Son équipe compacte, soudée, écoute de scanner pour garder le contact Ou décider de bouger, éviter les zones rouges, et Surtout jamais prendre de congés C'est ça que tu veux pour ton fils ? C'est comme ça que tu veux qu'il grandisse ? J'ai pas de conseil à donner, mais si tu veux pas qu'il glisse Regarde-le, quand il parle, écoute-le ! Le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'y devrait y avoir dans tes yeux Refrain Laisse pas traîner ton fils Si tu ne veux pas qu'il glisse Qu'il te ramène du vice Laisse pas traîner ton fils Si tu veux pas qu'il glisse Putain, c'est en me disant :"J'ai jamais demandé à t'avoir !" C'est avec ces formules, trop saoulées, enfin faut croire Que mon père a contribué à me lier avec la rue J'ai eu l'illusion de trouver mieux, j'ai vu Ce qu'un gamin de quatorze ans, avec le décalage de l'âge Peut entrevoir, c'était comme un mirage Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe La rue a su me prendre car elle me faisait confiance Chose qui avec mon père était comme de la nuisance Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux Toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'ego Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine Croyant la jouer fine. Il ne voulait pas, ne cherchait même pas A ranger ce putain d'orgueil qui tranchait les liens familiaux Chaque jour un peu plus J'avais pas l'impression d'être plus coté qu'une caisse à l'argus Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices Mes partenaires de glisse 52 Désolé si je m'immisce Refrain Que voulais-tu que ton fils apprenne dans la rue ? Quelles vertus croyais-tu qu'on y enseigne ? T'as pas vu comment ça pue dehors Mais comment ça sent la mort ? Quand tu respires ça, mec, t'es comme mort-né Tu finis borné A force de tourner en rond Ton cerveau te fait défaut, puis fait des fonds Et c'est vraiment pas bon quand t'en perd le contrôle Quand pour les yeux des autres, tu joues de mieux en mieux ton orle Ton orle de "caï-ra", juste pour ne pas Qu'on te dise : "Voilà tu fais plus partie de la "mille-fa" d'en bas" C'est dingue mais c'est comme ça Sache qu'ici-bas, plus qu'ailleurs, la survie est un combat A base de coups bas, de coups de "tom-ba" D'esquives et de "Paw !" de putains de "stom-bas" Laisse pas traîner ton fils Si tu veux pas qu'il glisse Qu'il te ramène du vice Non laisse pas traîner ton fils 53 GRAND-PÈRE (Georges Moustaki) C'est pour toi que je joue Grand-père c'est pour toi Tous les autres m'écoutent mais toi tu m'entends On est du même bois on est du même sang Et je porte ton nom et tu es un peu moi Exilé de Corfou et de Constantinople Ulysse qui jamais ne revint sur ses pas Je suis de ton pays, métèque comme toi Un enfant de l'enfant que te fit Pénélope Tu étais déjà vieux quand je venais de naître Arrivé juste à temps pour prendre le relais Et je finirai bien un jour par ressembler A la photo où tu as posé à l'ancêtre C'est pour toi que je joue Grand-père c'est pour toi Que je glisse mes doigts le long de mes six cordes Pour réveiller un air tranquille et monocorde C'est tout ce que je sais faire de mes dix doigts Maître en oisiveté expert en braconnage Comme toi j'ai vécu à l'ombre des bateaux Et pour faire un festin je volais les oiseaux Que le vent de la mer me ramenait du large Comme toi j'ai couru les filles et les rêves Buvant à chaque source que je rencontrais Et sans être jamais vraiment désaltéré Sans jamais être las de répandre ma sève C'est pour toi que je joue Grand-père c'est pour toi Pour remettre au présent tout ce qui est passé Depuis que je ne parle plus que le français Et j'écris des chansons que tu ne comprends pas C'est pour toi que je joue Grand-père c'est pour toi Tous les autres m'entourent mais toi tu m'attends Même si tu es loin dans l'espace et le temps Quand il faudra mourir on se retrouvera. 54 INCH ALLAH (Damien Saez) On a prié pour toi On en a dessinée des croix A ton nom On en a bruler des livres On en a crucifiés des fils Juste de quoi tuer le temps Toi t'as pris différents noms T'as choisi différents drapeaux Dis...mais pourquoi? Moi je me souviens de ma mère Qui me chantait cette chanson: {Refrain:} Alléluia Inch Allah Alléluia Inch Allah On en a fait toute une histoire Ou tu redescendais nous voir Mais toi t'es pas venu! Nos sanglots pour uniques armes A combattre pour que nos larmes Ne soient pas, ne soient pas perdues De siècles en siècles De nuits en nuits Et d'horreurs En miséricorde On t'as, on t'as attendu Mais l'espoir n'est pas l'éternel Et mon dieu que la lune est belle Sur notre planète perdue {au Refrain} De New York à Bagdad Et d'Alger à Pékin A ta santé l'humain A ta santé l'humain De Moscou à Berlin De Kaboul à Dublin A ta santé l'humain God blesse, blesse America Inch Allah, Inch Allah 55 INCH ‘ALLAH (Adamo) J'ai vu l'orient dans son écrin Avec la lune pour bannière Et je comptais en un quatrain Chanter au monde sa lumière Mais quand j'ai vu Jérusalem Coquelicot sur un rocher J'ai entendu un requiem Quand sur lui je me suis penché Ne vois-tu pas humble chapelle Toi qui murmures paix sur la terre Que les oiseaux cachent de leurs ailes Ces lettres de feu danger frontière Le chemin mène à la fontaine Tu voudrais bien remplir ton seau Arrête-toi Marie-Madeleine Pour eux ton corps ne vaut pas l'eau Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Et l'olivier pleure son ombre Sa tendre épouse son amie Qui repose sous les décombres Prisonnières en terre ennemie Sur une épine de barbelés Le papillon guette la rose Les gens sont si écervelés Qu'ils me répudieront si j'ose Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel Toi qui te trouves ou bon te semble Sur cette terre d'Israël Il y a des enfants qui tremblent Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Les femmes tombent sous l'orage Demain le sang sera lave La route est faite de courage Une femme pour un pavé Mais oui j'ai vu Jérusalem Coquelicot sur un rocher J'entends toujours ce requiem Lorsque sur lui je suis penché Requiem pour 6 millions d'âmes Qui n'ont pas leur mausolée de marbre Et qui malgré le sable infâme On fait pousser 6 millions d'arbres Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah 56 UN MUR À JÉRUSALEM (Rika Zaraï) Un mur à Jérusalem, Un mur d'espoir et de lumière Qui s'élève jusqu'au ciel {x2:} Un grand mur de prière Un mur à Jérusalem Qui va jusqu'à Paris, Qui va au loin, {x2:} Qui fait le tour de la terre, Un mur d'amour et de chagrin. Un mur à Jérusalem Devant lequel des mains se tendent Comme d'autres à Bethléem, Des mains blanches et tendres, Des mains qui demandent. Un mur noirci par le temps Blanchi par tous les vents, par les printemps {x2:} Qui creusèrent sa légende, Un mur d'amour et de tourments. Un mur à Jérusalem Et c'est la fin d'un long voyage, C'est l'échelle vers le ciel Et la vue du rivage A travers l'orage Un mur à Jérusalem, Il ne nous restait rien que ce mur-là {x2:} Et voilà pourquoi on aime Jérusalem, Jérusalem. 57 HAVA NAGUILLAH (chant hébreu) Hava nagila, hava nagila, hava nagila, venishmecha Hava nagila, hava nagila, hava nagila, venishmecha Hava naranena, hava naranena, hava naranena, venishmecha Hava naranena, hava naranena, hava naranena, venishmecha Bien, bien, je suis si bien que ma joie devient complète Près de toi le temps s'arrête, dans tes bras je perds la tête Serre-moi jusqu'au jour, danse danse danse mon amour Dansons car dans les granges le blé se range C'est le dernier jour des moissons Dansons sur cette terre fertile et fière Qui reverra d'autres sillons Dansons sans plus penser au mal qu'on s'est donné Pour faire lever ce grain qu'on vendra demain Dansons cheveux au vent et si de temps en temps Ton corps serre mon corps juste un peu plus fort Uru, uru achim, uru achim, belev sameach Uru achim belev sameach, uru achim, belev sameach Uru achim ! uru achiiiiiim Belev sameeeeaaaaach. HEVENU SHALOM ELECHEM (chant Hébreu) Hevenu shalom Hevenu shalom alechem (3 X) Hevenu shalom shalom shalom alechem. (nous vous apportons la paix) 58 ILS ONT LE PÉTROLE (Michel Sardou) Ils ont le pétrole, Mais ils n'ont que ça. On a le bon vin,On a le bon pain, Et caetera. Ils ont le pétrole, Mais c'est tout. On a les cailloux,On a les bijoux, On a les binious. Ils ont les dollars, Et c'est bien. On a les man'quins, Les grands magasins, Le Paradis Latin. Ils ont les barils, on a les bidons, Mais pour boire, où vont-ils ? Chez Dom Pérignon. Parc'qu'ils ont le pétrole, Mais ils n'ont pas d'eau, Pas d'neige en montagne, Pas d'huitres en Bretagne : Que des sables chauds. Pétrole on the rocks, ça n'désaltère pas. Evian sort des Alpes, Pas du Sahara. Ils ont le pétrole Pour 30 ans. On a du vin blanc, Des blés dans les champs Pour au moins mille ans. Ils ont le pétrole, Mais ils n'ont que ça. On a des idées, Un gaspy futé Un Martel à Poitiers. Ils ont les dollars. C'est très bien. Nous, des têtes de lard De gaulois grognard. Et chauvins. Cett'chanson s'adresse A un brav'garçon Qu'on appelle Altesse Un ami d'pension. Quand ton puits s'ra sec... plus d'jus dans l'citron, Plus personne à la Mecque, Viens à la maison. On boira mon vin De bon cœur. Tu mangeras mon pain. J'demand'rai la main De ta sœur. Quand ton puits s'ra sec, Viens à la maison. On boira cul-sec En vieux compagnons. 59 NOËL A JÉRUSALEM (Enrico Macias) Noël à Jérusalem Près d'un mur que l'on croyait perdu Un homme à genoux est là, il pleure à côté de moi Et lève les yeux en remerciant le ciel Noël à Jérusalem Les pieds nus aux portes des mosquées Ils sont des milliers qui viennent pour y déposer leurs peines Le visage à terre jusqu'à la nuit tombée Ces mains qui prient au même instant ici N'ont-elles pas la même ferveur Les hommes auraient-ils oubliés aussi Que c'est Dieu qui fait battre leur cœur Noël à Jérusalem C'est aussi l'enfant de Bethléem Et le pèlerin guidé par l'étoile du berger Cherche la maison de sa nativité Noël à Jérusalem C'est le monde au pied de l'éternel Qui vient implorer son nom et lui demander pardon De s'être égaré loin des chemins du ciel Pourtant il suffirait de voir un jour S'élever dans une prière Le cœur de trois hommes éperdus d'amour Pour changer la face de la terre Noël à Jérusalem Près d'un mur que l'on a retrouvé Un homme à genoux m'a dit : Tout est changé dans ma vie Car Jérusalem est de nouveau sur terre La première ville bénie À qui le Seigneur a dit Je ferai ici mon plus merveilleux Noël À Jérusalem 60 LA TERRE PROMISE (Richard Anthony) C'est pour toi Seigneur qu'ils ont tant marché Tous ces voyageurs récompenses-les Toutes les églises sont pleines à craquer La terre promise ils l'ont bien méritée Ça fait dix mille ans qu'on les fait patienter Ce sont tous des braves gens Ils n'ont plus qu'une idée C'est de défaire leurs valises Et poser leurs paquets La terre promise ils l'ont bien méritée C'est pour toi Seigneur qu'ils ont tant marché Tous ces voyageurs récompenses-les ! La bonne surprise que tu leur ferais La terre promise ils l'ont bien méritée Ils l'ont bien méritée Ils l'ont bien méritée ! ... 61 LES MARQUISES (Jacques Brel) Ils parlent de la mort Comme tu parles d'un fruit Ils regardent la mer Comme tu regardes un puit Les femmes sont lascives Au soleil redouté Et s'il n'y a pas d'hiver Cela n'est pas l'été La pluie est traversière Elle bat de grain en grain Quelques vieux chevaux blancs Qui fredonnent Gauguin Et par manque de brise Le temps s'immobilise Aux Marquises Du soir montent des feux Et des pointes de silence Qui vont s'élargissant Et la lune s'avance Et la mer se déchire Infiniment brisée Par des rochers qui prirent Des prénoms affolés Et puis plus loin des chiens Des chants de repentance Des quelques pas de deux Et quelques pas de danse Et la nuit est soumise Et l'alizé se brise Aux Marquises Le rire est dans le cœur Le mot dans le regard Le cœur est voyageur L'avenir est au hasard Et passent des cocotiers Qui écrivent des chants d'amour Que les sœurs d'alentour Ignorent d'ignorer Les pirogues s'en vont Les pirogues s'en viennent Et mes souvenirs deviennent Ce que les vieux en font Veux tu que je dise Gémir n'est pas de mise Aux Marquises 62 POTEMKINE (Jean Ferrat) M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents Ma mémoire chante en sourdine Potemkine Ils étaient des marins durs à la discipline Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers Et le cœur d'un marin au grand vent se burine Ils étaient des marins sur un grand cuirassé Sur les flots je t'imagine Potemkine M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde Où celui qui a faim va être fusillé Le crime se prépare et la mer est profonde Que face aux révoltés montent les fusiliers C'est mon frère qu'on assassine Potemkine Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade Marin ne tire pas sur un autre marin Ils tournèrent leurs carabines Potemkine M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort Ce soir j'aime la marine Potemkine 63 POUR TOI ARMÉNIE (Charles Aznavour) Tes printemps fleuriront encore Tes beaux jours renaîtront encore Après l'hiver Après l'enfer Poussera l'arbre de vie Pour toi Arménie Tes saisons chanteront encore Tes enfant bâtiront plus fort Après l'horreur Après la peur Dieu soignera ton sol meurtri Pour toi Arménie Le monde s'est levé Le monde est avec toi Pour toi peuple oublié Il a ouvert son cœur Il a tendu ses bras {au Refrain} Et même si tu maudis ton sort Dans tes yeux je veux voir Arménie Une lueur d'espoir Une flamme, une envie De prendre ton destin Entre tes mains A bras le corps {au Refrain} Arménie Hayastann 64 ILS SONT TOMBÉS (Charles Aznavour) Ils sont tombés sans trop savoir pourquoi Hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre Avec des gestes lourds comme des hommes ivres Mutilés, massacrés les yeux ouverts d'effroi Ils sont tombés en invoquant leur Dieu Au seuil de leur église ou le pas de leur porte En troupeaux de désert titubant en cohorte Terrassés par la soif, la faim, le fer, le feu Nul n'éleva la voix dans un monde euphorique Tandis que croupissait un peuple dans son sang L' Europe découvrait le jazz et sa musique Les plaintes de trompettes couvraient les cris d'enfants Ils sont tombés pudiquement sans bruit Par milliers, par millions, sans que le monde bouge Devenant un instant minuscules fleurs rouges Recouverts par un vent de sable et puis d'oubli Ils sont tombés les yeux pleins de soleil Comme un oiseau qu'en vol une balle fracasse Pour mourir n'importe où et sans laisser de traces Ignorés, oubliés dans leur dernier sommeil Ils sont tombés en croyant ingénus Que leurs enfants pourraient continuer leur enfance Qu'un jour ils fouleraient des terres d'espérance Dans des pays ouverts d'hommes aux mains tendues Moi je suis de ce peuple qui dort sans sépulture Qu'a choisi de mourir sans abdiquer sa foi Qui n'a jamais baissé la tête sous l'injure Qui survit malgré tout et qui ne se plaint pas Ils sont tombés pour entrer dans la nuit Éternelle des temps au bout de leur courage La mort les a frappés sans demander leur âge Puisqu'ils étaient fautifs d'être enfants d'Arménie. 65 ENTRE MARTEAU ET FAUCILLE Au loin je vois des drapeaux en pagaille Autour de moi les gosses tombent sous la mitraille Au loin je vois des drapeaux qui vacillent J'aperçois les marteaux, pas les faucilles Brutes assoiffées dessus me sont tombées Sur le revers de l'uniforme un signe difforme Vagues souvenirs De gens fiers, poings levés, courant dans les rues Tchécoslovaques perdus, Tournés vers l'ouest rien de nouveau A la porte de chez toi réouvre le tombeau La vue de leurs chars te laissera hagard hagard Au loin je vois des drapeaux qui flottent Le long des avenues ces gens chaussés de bottes Au loin je vois des drapeaux qui vacillent J'aperçois les marteaux, pas les faucilles Brutes bien entraînées, propagande guérilla, Qui d'un geste, d'un seul te mettent au pas Idéologie construite sur vos cadavres Ecoutez-les chanter le fusil pointé Ecoutez-les vanter leur système politique Où tu marches dans le rang par la trique et les flics Devinez-les courtois si tu bouges je t'abats Devinez-les féroces quand au napalm ils brûleront vos gosses Au loin je vois des drapeaux en pagaille Autour de moi les gosses et leurs entrailles Au loin je vois des drapeaux qui s'enflamment En hurlant dans la ville courent vos femmes vos âmes Restez donc insouciants, restez donc perplexes ? Invitez-les à boire, à manger, à se distraire Assis à table ils parleront des cris qu'on fait taire Ils parleront de la mort et de son pouvoir Ils viennent chez vous pour se satisfaire De vous voir à genoux de tendre la joue Crachez-leur au visage dans l'ultime dans le sauvage Prenez-les dans vos mires visez la tête sans fléchir Au loin faites que je voie jamais de drapeaux Que les gosses continuent à rire à être beaux Autour faites que s'épanouissent les familles Sans le poids d'un marteau ni l'ombre d'une faucille. 66 IMAGINE (John Lennon, 1971) Imagine there's no heaven, It's easy if you try, No hell below us, Above us only sky, Imagine all the people living for today... Imagine there's no countries, It isnt hard to do, Nothing to kill or die for, And No religion too, Imagine all the people living life in peace... You may say I'm a dreamer But I'm not the only one I hope someday you'll join us And the world will live as one. Imagine no possesions, I wonder if you can, No need for greed or hunger, A brotherhood of man, Imagine all the people Sharing all the world... You may say Im a dreamer, but Im not the only one, I hope some day you'll join us, And the world will live as one 67 REVOLUCION (Balavoine) Quand les canons résonnent Comme pour annoncer le mauvais temps Les femmes frissonnent Et sous leurs jupons cachent les enfants Elles prient la madone Blessent leurs genoux en suppliant Mais qu'est-ce qu'elle leur donne En échange de leur dévouement Revolucion Crache la douleur des mots Si les cris viennent de la peau Revolucion Sous les éclairs des couteaux Glissent les lames le long du dos Revolucion Mère du dernier sursaut Met du sang dans les sanglots Comme on porte une couronne Elles ont la peur sur leurs visages ruisselants Espérant la maldonne Elles frappent leurs poitrines en défilant Pieusement questionnent Est-ce que disparus veut dire vivants Faut-il qu'elles pardonnent Pour croire que leurs morts ne sont qu'absents Revolucion Crache la douleur des mots Si les cris viennent de la peau Revolucion Sous les éclairs des couteaux Glissent les lames le long du dos Revolucion Mère du dernier sursaut Met du sang dans les sanglots Et quand les canons résonnent Les femmes aux regards bouleversants Défilent inlassablement Chaque jeudi que Dieu donne Soutenues par la Madone Loin des yeux de l'Occident Près des canons qui résonnent Les femmes aux regards bouleversants Défilent inlassablement... 68 LA GUERRE (Fonky Family) Partout c'est la guerre, C'est l'agonie sur la Terre Certains se croient au Paradis, Mais sont dans les cars de l'enfer C'est le frère contre le frère, Et le fils contre le père Bienvenue dans le 3ème millénaire, Mais qu'est-ce que t'espères Don Choa : La situation dégénère. Les trêves sont ephémères Voit ces enfants et leurs mères massacrés par des mercenaires Entre civils ou militaires, A coup de missiles ou de pierres La terre n'est plus qu'un cimetière, Partout c'est la guerre Les conflits prolifèrent Dans les zones pétrolifères Rien n'apaise la soif de sang Du plus cruel des mammifères Il ne reste que cendres et poussières L'humanité est suicidaire On laisse faire Lucifer et les disciples d'Hitler Ca sera la guerre tant que le système aura la même philosophie Y'aura des citoyens de première et de deuxième catégories Et tant qu'on voudra pas atteindre, mais juste rêver d'une paix durable Ca sera la guerre et pendant que le monde crève, on fait du rap Luciano : Partout c'est la guerre Pour mille et une raisons, en voici quelques unes A commencer, parce qu'il y a des riches au Nord et des pauvres au Sud C'est la guerre parce que l'Occident a pillé l'Orient Parce que y'en a qui en ont trop, parce que y'en a qui n'ont rien. C'est la *****, Mais dans le fond qui se soucie réellement du genre humain ? Qui se soucie des enfants, des malades, des frères qui meurent, Des frères qui vont en tôle, des mères qui pleurent ? C'est la guerre parce que la haine nous a rendus aveugles Parce que personne veut être l'orphelin Et que tout le monde veut baiser la veuve C'est la guerre parce que des coins de rue ont pris de la valeur T'as pas idée de c'que certains peuvent rapporter dans l'heure C'est la guerre parce qu'on veut tout ce qu'on voit dans les vitrines Si c'est la guerre, putain, j'veux pas être sa prochaine victime Dieu seul sait où tout cela mène J'finirais par un message de paix : Salem, Shalom, Amen Sat : Ca bosse, ça s'branle, ça flambe, ça arrache, Ca vend, ça gambute, ça arnaque Ca ment, ça s'rend pas, ça offense, Ca demande rien ça prend, ça apprend, Ca souffre, ça affronte, ça s'pend, ça tente Ca court après le sublime, Ca s'la joue dès que ça subit, ça tremble, Ca supplie, ça s'manque, Et dès que tu sors le pistolet ça s'planque, Ca chambre, et dès que tu sors la monnaie ça se cambre, Ca s'nique à l'alcool, à la drogue, Ca vise le pactole Ca pense plus en grammes mais en tonnes, ça a pu peur de la tôle, Ca veut être en place, rayer le patron Baiser la patronne, la patrouille remet tout le monde en place Ca devient chaud, ça s'laisse faire sans se défendre Ca part, ça s'arme, ça revient, ça tire, ça dépend Ca s'barre, ça s'salit, ça s'aide, ça s'salit, ça s'insulte Ca se salut, ça saigne, ça se trahit Don choa : C'est la guerre Ici pas de bombardements ni de couvre-feu Dans la jungle urbaine, pour t'en sortir évite les coups foireux Chez nous tu peux perdre la vie pour un portable ou 20 € La bêtise humaine peut pousser un frère derrière les barreaux Dans nos zones, tellement d'armes qu'on pourrait faire la guerre à l'Etat On vit au rythme des réglements de compte, des meurtres, des vendettas Tellement d'amour mais c'est la guerre Et jusqu'au bout on va la faire On sait qu'baisser sa garde c'est la perdre C'est chacun pour sa gueule mais t'as pas fait tout ça seul La loi oeil pour oeil nous a rendu tous aveugle J'ai rien d'un pacifiste mais je déteste la guerre Normal toujours des innocents qu'on envoie sous terre 69 DENTS D’IVOIRE ET PEAU D’ÉBÈNE ( Gilbert Lafaille) Pas la peine oh pas la peine » » » » » » De ce type qui sue la haine » » » » » » De bâton-rouge au Cap-Vert » » » » » Ma maison c'est l'univers » » » » » De parler de celui-là Et empeste le climat De la mer Noire au Mont-Blanc Mon bâteau c'est l'océan Maori du bout du monde Petit homme aux boucles blondes Jamaïcain d'Angleterre Notre pays c'est la terre Intouchable ou fils de roi Italien de Charleroi Marabout de Courbevoie Chacun est ici chez soi Dents d'ivoire et peau d'ébène Marocain de Carthagène Teint de rose cheveux de laine Dents d'ivoire et peau d'ébène Polynésienne aux yeux bleus Portugais de Saint-Brieuc Fils de l'argile et du bois Mêmes veines et mêmes doigts Tous nés de la même terre De l'ombre et de la lumière Les basanés les métisses Musulmans de l'île Maurice Du mystère et du chaos Du feu de l'air et de l'eau Les Tziganes les Mexicains Catholique Sud-Africain Pas la peine oh pas la peine De ce type qui sue la haine De St Pierre à St Omer La seule patrie c'est la mer De parler de celui-là Et empeste le climat De Comores à Nouméa Le soleil et l'au-delà Indien nu de l'Amazone Petit enfant de la zone Africaine au port de reine Argentin de la Varenne Vieil Apache ou Iroquois Zoulou de Choisy-le-Roi Déesse en sari de soie Chacun est ici chez soi Dents d'ivoire et peau d'ébène Polonais du bois de Vincennes Teint de rose cheveux de laine Dents d'ivoire et peau d'ébène Eurasienne au rire joyeux Chinois de la Terre-de-Feu Filles de la neige et du froid Mêmes douleurs et mêmes joies Tous nés de la même pluie Nés d'une étoile dans la nuit Les basanés les métisses Petit Français pain d'épice D'une ovule et d'un têtard De l'amour et du hasard Les Irlandais les rouquins Juif-arabe américain Dents d'ivoire et peau d'ébène Andalou d'Ile et Vilaine Jamaïcain d'Angleterre Notre pays c'est la terre Antillaise au corps de feu Arménien de Périgueux Marabout de Courbevoie Chacun est ici chez soi Pas la peine oh pas la peine » » » » De ce type qui sue la haine » » » De bâton-rouge au Cap-Vert » » » Ma maison c'est l'univers » » » » » De parler de celui-là Et empeste le climat De la mer Noire au Mont-Blanc Mon bâteau c'est l'océan 70 LES ENFANTS DE LA GUERRE (Charles Aznavour) Les enfants de la guerre Ne sont pas des enfants Ils ont l'âge de pierre du fer et du sang Sur les larmes de mères Ils ont ouvert les yeux Par des jours sans mystère Et sur un monde en feu Les enfants de la guerre Ne sont pas des enfants Ils ont connu la terre A feu et à sang Ils ont eu des chimères Pour aiguiser leur dents Et pris des cimetières Pour des jardins d'enfants Ces enfants de l'orage Et des jours incertains Qui avaient le visage Creusé par la faim Ont vieilli avant l'âge Et grandi sans secours Sans toucher l'héritage Que doit léguer l'amour Les enfants de la guerre Ne sont pas des enfants Ils ont vu la colère Étouffer leurs chants Ont appris à se taire Et à serrer les poings Quand les voix mensongères Leur dictaient leur destin Les enfants de la guerre Ne sont pas des enfants Avec leur mine fière Et leurs yeux trop grand Ils ont vu la misère Recouvrir leurs élans Et des mains étrangères Égorger leurs printemps Ces enfants sans enfance Sans jeunesse et sans joie Qui tremblaient sans défense De peine et de froid Qui défiaient la souffrance Et taisaient leurs émois Mais vivaient d'espérance Sont comme toi et moi Des amants de misère De malheureux amants Aux amours singulières Aux rêves changeants Qui cherchent la lumière Mais la craignent pourtant Car Les amants de la guerre Sont restés des enfants 71 GUERRE NORD-SUD (Assassin) C'est un avertissement, c'est la guerre ! L'occident pratique un génocide à travers la misère. Sur la planete Terre, Les enfants sont affamés, les mères font la prière. C'est la guerre sur les deux hemisphères. Mais où est donc la paix ? La colombe de la paix s'est envolée ... L'écart Nord-Sud ne cesse de se creuser, Dans les 30 dernieres années, la misère n'a cessé d'augmenter. En Asie du Sud, en Amerique Latine et surtout en Afrique, Renforcée, on y revient, par l'explosion démographique. Quel monde allons nous laisser à nos enfants ? Sachant que les propos des spécialistes du développement sont alarmants. Si ces prévisions se réalisent, La misère, la famine vont prendre l'allure d'un cataclysme. L'Europe Occidentale, les Etats-Unis, le Canada et l'Australie, Contrôlent 80% des ressources vitales pour la survie de l'Homme. Parallèlement 100 millions d'Africains meurent de faim au Sud du globe. Enfin les lois du marché et l'effondrement des cours des matières premières, Produites au Sud, explique l'endettement des pays du tiers-monde. Une seconde ... et je reprends, En hommage à la mort chaque année des centaines de milliers d'enfants, Du seul fait de la dette et des politiques d'ajustement, Préconisées par le Fond Monétaire International; Et la Banque Mondiale est down avec le style occidental. C'est bien d'aider le Soudan, la Somalie ou le peuple Kurde. Mais rien ne changera, tant qu'il y aura, Des intérêts économiques dans cette guerre Nord-Sud. C'est un avertissement, c'est la guerre ! L'occident pratique un génocide à travers la misère. Sur la planete Terre, Les enfants sont affamés, les mères font la prière. C'est la guerre sur les deux hemisphères, Mais où est donc la paix ? La colombe de la paix s'est envolée... Pendant que certains piquent une tête dans leur piscine, Des enfants biafrés en Afrique dégueulent de la bile. Nous sommes conscients que le blocus économique sur Cuba, Pousse des mères à donner à manger à leurs enfants du rat. Et l'homme qui gouverne sourit de toutes ses dents. Et l'enfant qui se meure se vide de tout son sang. Alors comme ça c'est la guerre, Nord-Sud, Sud-Nord, l'entrechoque des hemisphères. Et la Terre, et la Terre devient folle . Sa population est contrôlée par une élite qui détient le monopole. Mais pas celui de nos esprits, Car le petit enfant blanc de l'occident s'instruit. Le virus tue, mais parfois il est nécessaire De s'introduire dans les anticorps pour stopper cette guerre ! 72 LES DICTATEURS ( Les fatals Picard) Si je faisais une équipe de foot avec des dictateurs Je prendrais Mussolini en avant-centre, mais pas Hitler dans les buts, parce qu'il est trop petit Pinochet serait ailier gauche et Mao serait ailier gauche, parce qu'il est de gauche Et Pol Pot serait soigneur : «Non ça va, c'est bon, j'ai rien !» Staline carton rouge, Mao carton jaune, va te mettre au poteau hop exécution ! Oh lalalalalala jolie tête de Ceaucescu Où sont les supporters ? Où sont les adversaires ? Où sont les arbitres ? Ils sont dans les cages. Si tu fais du foot avec des dictateurs, n'oublie pas de bien t'échauffer, de t'hydrater Sinon ta peau sera desséchée et c'est bientôt l'été. Si je faisais un groupe de reggae avec des dictateurs Kadhafi serait à la guitare car il a eu les cheveux longs On prendrait Saddam Hussein car il est bassiste Et Khomeiny serait aux claviers avec son bonnet rasta Et Pol Pot à l'orgue de barbarie, ouah t'en joues trop bien de la bar... de l'orgue Allez on écoute Pol Pot, allez solo, allez on écoute Si tu n'applaudis pas il va te mettre en prison, et si tu l'applaudis, il va t'mettre en prison Où sont les spectateurs ? Où sont les techniciens ? Où sont les musiciens... Ils sont dans la fosse. Si tu fais du reggae avec des dictateurs, n'oublie pas d'apporter tes papiers Ah non non, c'est pas pour rouler, c'est juste pour les présenter Si on faisait un camp de vacances avec des dictateurs On ne paierait pas ses cocktails avec des perles de colliers, mais avec ses doigts Allez Django, paye ta tournée : «Ah non, vous êtes trop nombreux là !» La chanson du club est en allemand et la choré faut savoir les pas, le prof revient du Rwanda Où sont les profs de sport ? Où sont les G.O ? Et les filles en maillots ? Ils sont sous la douche. Si tu fais un camp de vacances avec des dictateurs N'oublie pas d'apporter ton maillot, y a pleins d'activités dans l'eau, enfin plutôt sous l'eau. Si on faisait la cuisine avec des dictateurs : «Non merci, moi ça va j'ai pas très faim...» Si on faisait un parc d'attraction avec des dictateurs : «C'est marrant y a pas la queue aux montagnes russes» Si on faisait de la haute couture avec des dictateurs : «Le col Mao il est pas un peu trop serré ?» Si on faisait une démocratie avec des dictateurs... On peut jamais rien faire avec des dictateurs Il y a toujours quelqu'un qui finit par se blesser Avec la conjoncture actuelle, ils auront du mal à se recycler... Quoique... Ils s'en sortent pas mal, faut dire ils sont forts à l'ANPE des dictateurs... T'as vu, ils cherchent quelqu'un pour un génocide en Afrique ? Ah bah ouais faut aimer l'Afrique... Et sinon bah y aura peut-être des débouchés en Europe de l'Est mais pas avant dix ans, Faut s'armer de patience, faut s'armer tout court. 73 PEUR D’UNE RACE (Assassin) Le racisme, le sujet est tabou, Les ambiguïtés idéologiques que l'on retrouve un peu partout, La défense de l'identité culturelle est mise en avant, Sous quelle forme {x4} juge-t-on les gens? Dites-moi, la solution est dans l'extrême? A la séduction forte de l'extrême s'ajoute le charme discret des sous-entendus du f.n. Pur respect des lois et des obligations, Pur amour de la patrie, pur amour de la nation. Comment un mouvement un mouvement nationaliste xénophobe peut-il encore exister en occident? Drôle de comportement chez le peuple blanc! Mais l'unité est un mot qui dépasse la couleur de la peau, L'unité d'une seule race équivaut à zéro! Ouvrez les yeux, ne sombrez pas dans la bêtise, Maîtrisez le système avant qu'il ne vous brise. Génocide sur génocide, c'est ancré dans l'histoire, L'holocauste sur la même échelle que l'esclavage du peuple noir. Trop de faits racistes ont marqué la vie de l'homme Et l'économie de nos jours perpétue une vision qui n'est pas bonne, Des a priori sur son prochain par un conditionnement, L'unité des hommes serait dangereuse pour certains gouvernements. Les problèmes entre noirs et blancs à certains profitent toujours, Le Underground doit s'unir pour la paix et l'amour, Toujours en action, contre les nations fascistes, racistes La face cachée du nationalisme ne peut pas comprendre qu'un noir ou un arabe fasse de l'argent: Ils pensent "C'est un voleur ou un dealer" Ah pauvres gens! Stéréotypés jusqu'à la moelle, Ce genre de bâtards devant nous finissent à poil! Alliance d'idées, alliance de cultures, Le métissage est notre force, cette force le futur. Essayons d'ouvrir les yeux à l'humanité avant qu'elle ne meure, Nous sommes d'abord des êtres humains avant d'être une couleur. Le racisme, le sujet est tabou, Les ambiguités idéologiques que l'on retrouve un peu partout, La défense de l'identité culturelle est mise en avant, Sous quelle forme {x4} juge-t-on les gens? 74 YANNICK NOAH : Métis (se) [Choeurs]: Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs [Yannick Noah]: Marcher pied nu dans la ville, en sandales dans la jungle Tu sais le mélange est facile, il suffit d'être simple Je suis une éclipse qui rencontre un solide Je suis fier d'être métis, j'ai la chance de choisir [Choeurs]: Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs [Yannick Noah]: Si parfois je me perds au milieu des rives Si j'ai besoin de repères, mes racines me guident Un sentiment basé, un élan, une chance Une si belle mosaïque et dans mon coeur ça danse [Disiz]: Je suis la preuve vivante que tous les humains sont les mêmes Je suis l'enfant d'Adam et Eve, Je suis un rêve comme Ismaël, en Israël renie ta haine Et fait sourire les hommes Mélange de Gange et la Tamise, Métis des Indes et du Brésil On est Métis comme Sade et Bob Marley Tu peux te marrer ou bien te barrer, On peut en parler Multicolores, anti-connards Et tous mes colocataires caracolent en tête Pour des idées d'un monde plus métissé! [Choeurs]: Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs (ter) [Yannick Noah]: Je suis métis [Disiz]: Deux êtres différents qui se mélangent et ne font qu’un [Yannick Noah]: Je suis métis [Disiz]: Deux cultures, deux passés qui se rassemblent et ne font qu’un [Yannick Noah]: Je suis métis [Disiz]: Deux façons de penser qui se rassemblent pour ne faire qu’un [Yannick Noah]: Je suis métis [Disiz]: Pas besoin de voyager pour dire que je viens de loin [Choeurs]: Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs Je suis métis, un mélange de couleur Oh oh Oh métis, je viens d'ici et d'ailleurs (ter 75 IAM : Nés sous la même étoile Refrain (x2) : La vie est belle, le destin s’en écarte Personne ne joue avec les mêmes cartes Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu’il dévoile Tant pis, on n’est pas né sous la même étoile Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW La monnaie est une belle femme qui n’épouse pas les pauvres Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche Pourquoi pour lui c’est l’équitation pour moi Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction Je dois me débrouiller pour manger certains soirs Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar Certains naissent dans les choux, d’autres dans la merde Pourquoi ça pue autour de moi quoi ! Pourquoi tu me cherches ? Pourquoi chez lui c’est des Noël ensoleillés Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée Lui a droit à des études poussées Pourquoi j’ai pas assez d’argent pour acheter leurs livres et leurs cahiers Pourquoi j’ai dû stopper les cours Pourquoi lui n’avait pas de frère à nourrir, pourquoi j’ai dealé chaque jour Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse Pourquoi les cages d’acier, les cages dorées agissent à leur aise Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile ? Refrain (x2) Comme Issa, pourquoi ne suis-je pas né sous la bonne étoile Veillant sur moi ? Couloir plein de toiles, crachats Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant Supporter de grandir dans 1 franc, c’est trop décevant Simplement en culotte courte Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt C’est pas grave, je n’en veux à personne, et si mon heure sonne Je m’en irais comme je suis venu Adolescent incandescent chiant à tour de bras sur le fruit défendu Innocents, témoins de types abattus dans la rue C’est une enfance ? De la pourriture, ouais Je ne draguais pas mais virais des tartes aux petites avec les couettes Pâle de peur devant mon père, ma sœur portait le voile Je revois, à l’école les gosses qui la croisent, se poêlent C’est rien Léa, si on était moins scrupuleux Un peu de jeu de feu on serait comme eux Mais j’ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire Les « je t’aime » à mes parents, seuls dans mon lit le soir Chacun son boulet, sans ambition la vie c’est trop long Ecrire des poèmes, pisser violent dans un violon Tu te fixes sur le wagon, c’est la locomotive que tu manques C’est pas la couleur, c’est le compte en banque J’exprime mon avis, même si tout le monde s’en fiche Je ne serais pas comme ça si j’avais vu la vie riche 76 LIBERTE DE CIRCULATION : Les p’tits papiers Laissez parler Les p' tits papiers A l’occasion Papier chiffon Puissent-ils un soir Papier buvard Vous consoler Laissez brûler Les p' tits papiers Papier de riz Ou d’Arménie Qu'un soir ils puissent Papier maïs Vous réchauffer Un peu d'amour Papier velours Et d’esthétique Papier musique C'est du chagrin Papier dessin Avant longtemps Laissez glisser Papier glacé Les sentiments Papier collant Ça impressionne Papier carbone Mais c'est du vent Machin machine Papier machine Faut pas s' leurrer Papier doré Celui qu’y touche Papier tue-mouches Est moitié fou C'est pas brillant Papier d'argent C'est pas donné Papier-monnaie Ou l'on en meurt Papier à fleurs Ou l'on s'en fout Laissez parler Les p' tits papiers A l'occasion Papier chiffon Puissent-ils un soir Papier buvard Vous consoler Laissez brûler Les p'tits papiers Papier de riz Ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent Papier maïs Vous réchauffer. 77 MC SOLAAR : Victime de la mode Clapeur, prise 1, vision panoramique Une caméra avance, gros plan sur Dominique Seule devant la glace, elle osculte son corps Puis crie machinalement : encore quelques efforts Tous les régimes sur elle furent testés Toutes les tentatives ont été des échecs complets Mais elle persévère et pour plaire à son homme Dominique a décidé de suivre la norme Elle enmagasine des magazines Dans lequels elle pense trouver le recours ultime Maso à l'assaut de ses formes rondelettes Elle était occupée à couper du pécul car on lui piquait les fesses Victime de la mode, tel est son nom de code Lumière, scène II, l'As de trèfle lui propose Une toute nouvelle donne et en voici la cause Tellement d'efforts et pour quel résultat ? Elle perd de l'oseille au lieu de perdre du poids Dominique réplique et très vite m'explique qu'elle veut être la réplique d'une créature de clip ainsi font, font, font les petites filles coquettes Elles suivent un modèle qui leur fait perdre la tête From London to Washington, Kingston, Charenton ou Carcassone Quand le téléphone sonne, elle répond sans cesse Qu'elle était occupée à couper du pécul car on lui piquait les fesses Victime de la mode, tel est son nom de code Donc, en guise de conclusion A l'analyse logique de cette situation Le régime, le jogging, la lipossucion Sont à tester mais il faut faire attention Espérons que vous avez compris Les bases très claires de ce code de déontologie Prendre ou perdre quelques kilos L'essentiel est d'être vraiment bien dans sa peau Ma tactique attaque tous tes tics avec tact Domique pas de panique, écoute bien ce funky beat La quête de l'image la laisse dans le stress Elle était occupée à couper du pécul car on lui piquait les fesses Victime de la mode, tel est son nom de code 78 ENSEMBLE : Sa raison d’être Elle en a vu de toutes les couleurs Elle est revenue de tant de combats Elle a tellement tendu son coeur Là où d'autres ont baissé les bras Elle dit qu'après certains regards Les mots deviennent dérisoires On fait des choses parce qu'elles s'imposent Sans se demander pourquoi C'est peut-être, Oh peut-être Une goutte dans la mer C'est peut-être, Oui peut-être Une goutte dans le désert Oui mais c'est sa raison d'être. Sa raison d’être, Sa raison d’être, Sa raison d'être Oh, elle en a essuyé des yeux. Elle en a baissé des paupières Oubliant même que le ciel est bleu. A tant se pencher dans la poussière Elle dit qu'on peut toujours trouver Des excuses pour ne pas bouger Elle, elle préfère encore se taire Et faire ce qu'elle a à faire C'est peut-être, Oh peut-être Une goutte dans la mer C'est peut-être Une goutte dans le désert Oui mais c'est sa raison d'être Oui sa raison d'être Oui mais c'est sa raison d'être Oui sa raison d’être. Sa raison d’être, Sa raison d’être, Sa raison d'être Oh, elle a brisé des silences Poussé des cris contre des murs Avec pour écho l'indifférence Et des rancunes encore plus dures Car aujourd’hui, si l'existence ici Ne se limite qu'à la survie Il faut savoir qu'une aile de papillon Peut tout changer pour de bon C'est peut-être Oui peut-être Une goutte dans la mer C'est peut-être Oui peut-être Une goutte dans le désert Oui mais c'est sa raison d'être C'est peut-être une goutte dans le désert Oui mais c'est sa raison d'être Sa raison d'être Sa raison d'être 79 ÉCOUTE MA PRIÈRE (TRYO) Écoute ma prière Ce soir je crie la folie des frères Sur la terre notre mère Trop de familles dans la misère Frappées par la bêtise de la guerre Je voudrais comprendre La raison pour laquelle Des frères et des sœurs S'entretuent, se querellent Cherche au fond de toi la lumière ! Comment expliquer à des enfants Que c'est la folie des hommes Qui décide des temps Dans Babylone aujourd'hui la haine a pris les devants A nous d'aller de l'avant Ce soir une mère pleure Dans une ville qui se meurt Je ne pourrai garder sur le cœur Tant de peine, ni de douleur C'est là où les cris et les larmes S'affirment en tant que langage La folie des hommes perdure à travers les âges Dis-moi qui a raison, dis-moi qui est le plus fort Chasse de mon esprit toutes ces images Regarde dans les quartiers, toujours le même problème Diviser pour mieux régner, c'est la loi qu'ils comprennent Redonner la foi à mes frères, c'est le combat que je mène Faire en sorte de lutter, qu'on ne sombre pas dans la haine Certains du gouvernement me parlent de couleur Un autre bien établi me parle de bruit et d'odeur Man, lorsque j'entends ça, j'me dis qu'y a de quoi avoir peur Et l'éternel me donne cette force que j'ai au fond du cœur Tu sais Lorsque mes yeux se ferment Mon esprit s'évade et me laisse apercevoir Comme une lueur d'espoir Émergeant du noir Et c'est le même film qui passe tous les soirs Je rêve de collines Et de vallées en fleurs D'un endroit paisible où je n'ai plus à avoir peur D'utopies, de sentiments qui viennent du cœur Je rêve tout simplement d'un monde Meilleur 80 LE DÉSERTEUR de RENAUD Monsieur le président, Je vous fais une bafouille Que vous lirez sûrement Si vous avez des couilles Je viens de recevoir Un coup d'fil de mes vieux Pour m'prévenir qu'les gendarmes S'étaient pointés chez eux J'ose pas imaginer C'que leur a dit mon père Lui, les flics, les curés Et pis les militaires Les a vraiment dans l'nez P't-être encore plus que moi Dès qu'il peut en bouffer L'vieil anar' y s'gêne pas L'vieil anar' y s'gêne pas Alors y parait qu'on m'cherche Qu'la France a besoin d'moi C'est con, j'suis en Ardèche Y fait beau, tu crois pas J'suis là avec des potes Des écolos marrants On a une vieille bicoque On la retappe tranquillement On fait pousser des chèvres On fabrique des bijoux On peut pas dire qu'on s'crève L'travail, c'est pas pour nous On a des plantations Pas énormes, trois hectares D'une herbe qui rend moins con Non, c'est pas du ricard Non, c'est pas du ricard Monsieur le président Je suis un déserteur De ton armée de glands De ton troupeau d'branleurs Ils auront pas ma peau Toucheront pas à mes cheveux J'saluerai pas l'drapeau J'marcherai pas comme les bœufs J'irai pas en Allemagne Faire le con pendant douze mois Dans une caserne infame Avec des plus cons qu'moi J'aime pas recevoir des ordres J'aime pas me lever tôt J'aime pas étrangler le borgne Plus souvent qu'il ne faut Plus souvent qu'il ne faut Puis surtout c'qui m'déplait C'est que j'aime pas la guerre Et qui c'est qui la fait Ben c'est les militaires Ils sont nuls, ils sont moches Et pis ils sont teigneux Maintenant j'vais t'dire pourquoi J'veux jamais être comme eux Quand les Russes, les Ricains Feront péter la planete Moi, j'aurais l'air malin Avec ma bicyclette Mon pantalon trop court Mon fusil, mon calot Ma ration d'topinambour Et ma ligne Maginot Et ma ligne Maginot Alors me gonfle pas Ni moi, ni tous mes potes Je serai jamais soldat J'aime pas les bruits de bottes T'as plus qu'a pas t'en faire Et construire tranquilos Tes centrales nucléaire Tes sous-marins craignos Mais va pas t'imaginer Monsieur le président Que j'suis manipulé Par les rouges ou les blancs Je n'suis qu'un militant Du parti des oiseaux Des baleines, des enfants De la terre et de l'eau De la terre et de l'eau 81 Monsieur le président Pour finir ma bafouille J'voulais t'dire simplement Ce soir on fait des nouilles A la ferme c'est l'panard Si tu veux, viens bouffer On fumera un pétard Et on pourra causer On fumera un pétard Et on pourra causer Le DÉSERTEUR (Boris Vian) Monsieur le Président Si vous avez le temps Pour partir à la guerre Je ne veux pas la faire C'est pas pour vous fâcher Je m'en vais déserter Je vous fais une lettre Je viens de recevoir Avant mercredi soir Je ne suis pas sur terre Il faut que je vous dise Que vous lirez peut-être Mes papiers militaires Monsieur le Président Pour tuer des pauvres gens Ma décision est prise Depuis que je suis né Et pleurer mes enfants Et se moque des bombes On m'a volé ma femme Demain de bon matin J'irai sur les chemins J'ai vu mourir mon père Ma mère a tant souffert Et se moque des vers On m'a volé mon âme Je fermerai ma porte J'ai vu partir mes frères Elle est dedans sa tombe Quand j'étais prisonnier Et tout mon cher passé Au nez des années mortes Je mendierai ma vie Et je dirai aux gens: N'allez pas à la guerre Allez donner le vôtre Si vous me poursuivez Et qu'ils pourront tirer Sur les routes de France Refusez d'obéir Refusez de partir Vous êtes bon apôtre Prévenez vos gendarmes De Bretagne en Provence Refusez de la faire S'il faut donner son sang Monsieur le Président Que je n'aurai pas d'armes Nota: La version initiale des 2 derniers vers était: "que je tiendrai une arme , et que je sais tirer ..." Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji 82