fille du p - La Strada et compagnies

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fille du p - La Strada et compagnies
DU PARADIS
FILLE
d’après Putain de
Nelly Arcan
Editions du Seuil
adaptation et mise en scène
Ahmed Madani
avec
Véronique Sacri
conseiller à la scénographie
Raymond Sarti
création sonore
Christophe Séchet
lumières, régie générale
Damien Klein
06 60 43 21 13 / [email protected]
Catherine Guizard (La Strada et Cies)
www.madanicompagnie.fr
Madani Compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Île-de-France et par la Région Île-de-France
photographie © François-Louis Athénas
dossier de presse
FILLE DU PARADIS
d’après Putain de Nelly Arcan
publié par les Editions du Seuil
et par les Editions Points
adaptation et mise en scène Ahmed Madani
contacts
Madani compagnie
adresse de correspondance
20 rue Rouget de l’Isle
93 500 Pantin
tel 01 48 45 25 31
www.madanicompagnie.fr
administration / production
Naia Iratchet 01 48 45 25 31
[email protected]
diffusion / développement
Marie Pichon 06 75 06 88 04
[email protected]
service presse La Strada et Cies
Catherine Guizard
tel 06 60 43 21 13
[email protected]
avec Véronique Sacri
conseiller à la scénographie Raymond Sarti
création sonore Christophe Séchet
sur des musiques de PJ Harvey
lumières, régie générale Damien Klein
photographies François-Louis Athénas
chargée de production Naia Iratchet
chargée de diffusion Marie Pichon
durée 1h05
production Madani Compagnie
avec l’aide du Théâtre de l’Epée de Bois
et de la MC 93 Bobigny
Madani Compagnie est conventionnée par le Ministère de
la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France
et la Région Ile de France
CONTEXTE
D
ans la performance spectacle Illumination(s) présentée en 2013 au Festival Avignon, Ahmed
Madani a donné la parole à des jeunes hommes du Val Fourré pour évoquer avec eux l’histoire
de l’immigration sur trois générations. La reprise de Fille du Paradis, créé en 2011, inaugure
le cycle consacré à la parole des jeunes femmes des quartiers populaires, où seront évoqués
leurs places dans l’histoire et leurs rapports aux hommes. Ce projet prend à bras le corps la
question de la représentativité sur les plateaux des minorités culturelles et de la jeunesse. C’est
dans cette dynamique que Véronique Sacri, actrice réunionnaise, incarne Cynthia, une escortegirl canadienne. Nombre de jeunes femmes souffrent du regard des hommes qui trop souvent
les assignent à l’unique place de femmes-objets. Les rapports très ambigus au foulard qui voile
pour mieux dévoiler, au-delà de la problématique religieuse, posent la question de la place du
corps de la femme dans toute société patriarcale, qu’elle soit occidentale ou orientale. C’est
à l’endroit du « corps physique » que la plus violente oppression sociale pèse sur les femmes.
Aussi est il intéressant de remettre en perspective le rapport à la sexualité avec la condition
de la femme quelle que soit son appartenance religieuse, sociale, culturelle… Dans le Talmud,
un sage affirme « que la voix d’une femme est nudité », aussi prendre la parole comme le fait
Véronique Sacri et comme le feront les jeunes femmes qui participeront à la prochaine création
de la compagnie est un acte courageux et scandaleux face aux hommes qui considèrent qu’un
tel spectacle peut « les mettre hors d’eux », c’est à dire en érection.
FILLE DU PARADIS / L’HISTOIRE
Récit d’une trajectoire fulgurante, Fille du paradis est l’histoire
de Cynthia, une jeune étudiante en littérature qui décide un jour
de composer le numéro de la plus grande agence d’escorte de
Montréal.
Adapté de Putain, un roman autobiographique de Nelly Arcan,
ce récit est une charge radicale et sans concession contre
l’icône dévastatrice de la femme parfaite.
Une parole bouleversante d’humanité, une rage de vivre qui
déchire l’opacité des ténèbres telle une étoile filante.
NOTE D’INTENTION
Féminité du néant, néant de la féminité
S
i en de nombreux endroits du monde,
la montée du radicalisme musulman
s’exprime par l’embrigadement vestimentaire
du corps des femmes et érige autour de lui
une barrière de barbelés infranchissable : voile,
foulard, tchador, tchadri, hijab, niqab, haïk,
burqua, lithar, khimat, lithâm, la publicité, quant
à elle, ne s’embarrasse d’aucune morale et
dispose ce corps en morceaux partout autour
de nous. Avec Putain, Nelly Arcan déchire
avec hargne l’image de la belle poupée que
l’inconscient collectif impose aux femmes
d’incarner depuis leur enfance. Obligation de
séduire et rejet de l’image avilissante de la
femme-objet, c’est sur ce conflit de la féminité
que repose l’intégralité de l’œuvre de Nelly
Arcan. Tout au long de ses romans, elle revient
à la charge contre cette icône dévastatrice de
la femme parfaite.
Putain est le récit d’une vie de jeune femme
hors norme qui pousse à l’extrême
l’expérience du dénigrement de soi que
de très nombreuses femmes éprouvent de
façon éphémère un jour ou l’autre. L’écriture
de Nelly Arcan est tout entière sédimentée
autour d’une soif de vivre, mais aussi d’une
détresse terrible. Ses personnages ont en
commun une sorte de désespoir romantique
qui les rend lumineux et les absout de
leurs travers et de leurs douleurs. Souvent
très belles, intelligentes, talentueuses,
passionnées, elles ont tout pour réussir, mais
semblent comme brûlées à l’intérieur et ont le
sentiment que la vie est une impasse, un culde-sac, qu’elle est naturellement et de tout
temps invivable.
Cynthia est une jeune escorte à la cuirasse
étincelante qui exige de l’actrice qui l’incarne
de s’immerger profondément dans son
propre rapport à la sexualité, à la beauté, au
regard des hommes. Il fallait que se crée une
complicité d’une grande intimité entre l’actrice
et la romancière. Véronique Sacri a relevé ce
défi et s’est engagée corps et âme dans cette
recherche. Elle a osé explorer les ambiguïtés
liées à l’image de son corps de femme et
d’actrice en interrogeant les aspérités et
contradictions de sa féminité. Nous avons
tracé un axe d’interprétation donnant à voir
la passion du personnage, au sens chrétien
du terme, pour révéler, derrière la radicalité du
nihilisme, une humanité sensible et meurtrie.
Deux laboratoires de recherche ont rapidement
mis en évidence la portée universelle de la
parole de Nelly Arcan et perçu à quel point
il était nécessaire de la faire entendre. Ce
qui nous a paru essentiel c’est de mettre en
jambes, en chair, en sang, une langue qui se
prête magnifiquement à la profération à haute
voix. Nous avons plongé dans cette écriture,
happés par la puissance d’un récit qui
n’épargne ni les hommes ni les femmes. Au
premier abord, le propos est sulfureux, mais
très vite le lecteur est saisi par l’humanisme et
la générosité qui transparaissent sous l’âpreté
des mots.
Dans Putain, la psychanalyse et Dieu sont
des moyens d’exacerber le désir de parole,
de confession, ils sont au centre de l’œuvre,
c’est par eux que se sédimente le récit et que
s’exprime le véritable sujet de la romancière :
comment et pourquoi écrire ? Le désir, l’amour,
la mort, la place de la femme dans la société,
sont les parties visibles de l’iceberg, la grande
question étant comment mettre tout cela en
mot, comment en faire acte de littérature et au
bout du compte comment parvenir à se faire
reconnaître dans une place où il ne s’agit pas
d’être perçue seulement comme une belle
femme, mais bien comme une écrivaine
sans que le « e » final de ce mot ne soit
discriminatoire. Cette problématique inscrit
l’œuvre de Nelly Arcan dans une perspective
historique et politique la liant à l’écriture de
femmes telles Virginia Woolf ou plus proche
de nous, Nancy Huston.
Le théâtre a cette capacité à faire sonner
le verbe, chanter la langue, à rendre présent
une pensée et une écriture dont l’urgence
est d’être dite et transmise « ici et
maintenant ». Voilà pourquoi, nous avons le
désir de défendre cette parole, de la mettre en
voix pour ceux qui la connaissent déjà et de
la faire découvrir à ceux qui ne la connaissent
pas. Il n’est pas pire image d’un monde en
décomposition que celle de la cohabitation
d’une petite fille violée et d’un brave père
de famille violeur. Si la théâtralité force la
recherche de la concision, car le temps de
la représentation n’est pas extensible, elle
exige aussi que le texte supporte l’épreuve
du plateau. La dramaturgie a eu pour objectif
l’établissement d’un récit épique et tragique.
Rester fidèle à l’esprit de l’auteur et mettre en
relief la densité de sa pensée, la singularité de
sa langue, sa poésie, son souffle et sa vivacité,
telles sont les orientations qui ont guidées mon
travail d’adaptation. Oui, l’objectif est de faire
entendre une langue urgente et nécessaire
qui témoigne avec passion de la place de la
femme dans le monde d’aujourd’hui.
Véronique Sacri est simplement là, habitée
par une détermination inébranlable. C’est le
texte qui est nu, pas la fille du paradis, pas
non plus d’érotisme bon chic bon genre,
délicieusement affriolant, nulle exhibition,
nulle posture suggestive, nul joli déshabillé.
Si l’actrice ne montre rien, c’est pour que
la chair fasse silence et que son cri viscéral
s’énonce par l’affect, par un découpage
des émois au scalpel, des émois souvent
tus et piégés dans la prison du corps.
L’un des enjeux de cette performance /
spectacle est de mettre à l’index la violence
des hommes qui avilit les femmes. La pudeur,
la bienséance et la propreté de notre société
dissimulent sous le masque de la beauté, de
la féminité et de l’hédonisme, un chaos sans
précédent. Ce chaos traverse toute l’œuvre
de Nelly Arcan.
C’est un combat intérieur implacable auquel
se livre Cynthia qui est en même temps Nelly
et aussi Véronique. La mort rôde autour de
l’héroïne, depuis son arrivée au monde.
Comment lutter contre le vieillissement, la
flétrissure, la pourriture ? Le temps passe et
les meurtrissures sont des plaies purulentes
qui se dissimulent sous les couches de fond
de teint.
Ahmed Madani
« L’étalage des images où les femmes ne sortent jamais de l’érotisme
engendre la précocité sexuelle des adolescentes.
Selon moi, c’est une formation à la prostitution. Ce corps qui se
donne, qui ne demande qu’à être consommé, ne s’adresse pas
seulement aux hommes, il est aussi ce que les femmes achètent
le plus. Ce qui signifie que ce qu’elles s’offrent, donc ce dont elles
manquent, c’est elles-mêmes. Elles achètent leur corps, pour parfois
mieux le vendre. »
Nelly Arcan,
25 septembre 2007
« A l’automne 2009, la lecture du roman Putain de Nelly Arcan a été
pour moi un tel électrochoc. Ah oui ! me suis-je dit dès les toutes
premières pages de ce livre, c’est vrai, ça : les femmes se font
belles. Jeunes et moins jeunes, elles se livrent concurrence dans ce
domaine, s’acharnant sur leurs corps, le corrigeant, le charcutant,
dépensant leur argent pour l’améliorer, pour être la plus jeune la
plus mince et la plus jolie. Je le savais, bien sûr. L’écrivain en moi le
savait ; la femme, l’adolescente et la petite fille le savaient ; seule
la « penseuse » en moi refusait encore, par moments, de le savoir,
en raison du dogme dominant de notre temps, aussi absurde
qu’inamovible, dogme selon lequel toutes les différences entre les
sexes sont socialement construites. »
Nancy Huston
Extrait de Reflet dans un œil d’homme
ÉQUIPE ARTISTIQUE
Nelly Arcan
écrivaine
Nelly Arcan, Isabelle Fortier de
son vrai nom, s’intéresse à la
littérature dès son adolescence.
Elle était à l’époque une
fervente lectrice des romans
de Stephen King. Au fil du
temps, elle s’intéresse à
des œuvres littéraires plus
variées. Elle fait des études
en sciences humaines puis
étudie la littérature à l’Université
du Québec à Montréal. Elle
paie ses études en exerçant
la profession d’escorte sous
le pseudonyme de Marylin.
Après son baccalauréat, elle
débute une maîtrise, son
mémoire s’intitule : Le poids
des mots, ou, La matérialité du
langage dans Les mémoires
d’un névropathe de Daniel Paul
Schreber. En 2001, elle publie
Putain aux Editions du Seuil
qui lui vaut une nomination
au Médicis et au Fémina. En
2004, elle publie Folle aux
Editions du Seuil qui lui vaut une
autre nomination au Médicis.
En 2007, elle publie L’enfant
dans le miroir aux Editions le
Marchand de feuilles et A ciel
ouvert aux Editions du Seuil. En
2009 elle publie Paradis clef en
main aux Editions Coup de tête.
Le 24 septembre 2009, elle
est retrouvée sans vie par son
compagnon, elle s’est suicidée
par pendaison, comme elle
l’avait décrit dans Folle son
second roman : « Sur un mur de
mon appartement j’ai planté un
énorme clou pour me pendre.
Pour me pendre je mélangerai
de l’alcool et des calmants
et pour être certaine de ne
pas m’endormir avant de me
pendre, je me soûlerai debout
sur une chaise, je me soûlerai
la corde au cou jusqu’à la perte
de conscience. Quand la mort
viendra, je ne veux pas être là. »
Véronique Sacri
actrice
Formée au Conservatoire
National de Paris, elle
travaille sous la direction de
Daniel Mesguish, Stéphane
Braunschweig, Caroline
Marcadé, Jacques Lassalle. Elle
joue notamment : Ophélie dans
Hamlet mise en scène de Peter
Brook, Elise dans L’Avare mise
en scène de Roger Planchon,
Lucrèce dans Le viol de Lucrèce
mise en scène de Marie-Louise
Bischofberger, et dans L’orestie
d’Eschyle mise en scène de
David Géry, et Le Cauchemar
du gécko de Raharimanana
mise en scène de Thierry
Bedard, et Souterrain Blues de
Peter Handke, mise en scène
Xavier Bazin avec Yann Collette.
Ahmed Madani
auteur et metteur en scène
Après une aventure
passionnante à la direction du
Centre dramatique de l’Océan
indien de 2003 à 2007, Ahmed
Madani développe désormais
ses activités artistiques au
sein de Madani compagnie,
conventionnée avec la DRAC et
la Région Île-de-France.
Il réalise une trentaine de
spectacles parmi lesquels :
Illumination(s) (coproduction
Théâtre de l’Epée de bois),
Je marche dans la nuit par un
chemin mauvais (coproduction
Comédie de Picardie et Quai
des Arts d’Argentan), Le
Théâtre de l’Amante anglaise de
Marguerite Duras (Coproduction
Centre dramatique de HauteNormandie), Paradis blues de
Shénaz Platel (coproduction
CDN du Limousin/ CCF
Ile Maurice - 2009), Ernest
ou comment l’oublier ?
(coproduction Bonlieu Scène
nationale d’Annecy, tournée
2008 à 2010), Le Médecin
malgré lui (production Centre
dramatique de l’Océan indien
en tournée de 2003 à 2005),
Architruc de Robert Pinget
(production Centre dramatique
de l’Océan Indien, en tournée
dans l’Océan indien, en Afrique
australe, Théâtre de Namur,
Vidy-Lausanne de 2004 à
2006), L’improbable vérité du
monde (coproduction Centre
dramatique de l’Océan indien,
CDN Nanterre-Amandiers,
Comédie de Genève - 2006),
Petit garçon rouge (2002),
La Tour créé dans une tour
désaffectée est adapté pour
la télévision par Dominique
Cabréra sous le titre Un balcon
au Val Fourré, L’Os, C’était une
guerre et Familles, je vous hais...
me. (Diffusion canal+), La Leçon
de Ionesco et On purge bébé
de Georges Feydeau (tous deux
diffusés sur FR3), Méfiez-vous
de la pierre à Barbe, Il faut
tuer Sammy (traduit et joué en
Allemagne). Il réalise L’école
en morceaux, (documentaire
Planète). Ses textes sont édités
chez Actes Sud-Papiers et à
L’école des loisirs.
Raymond Sarti
scénographe
Il travaille tant en France
qu’à l’étranger et réalise une
soixantaine de scénographies
pour le théâtre, les décors
d’une quinzaine de longmétrages et une douzaine
de grandes expositions.
Compagnon de la première
heure d’Ahmed Madani,
il scénographie tous ses
spectacles.
Au théâtre, il a travaillé
avec Jérôme Deschamps,
François Rancillac, Eugène
Durif, Catherine Beau, JeanPierre Rossfelder, Pierre
Santini, Anne Alvaro, Jean Le
Scouarnec, Jean-Luc Jeener,
Arlette Thefany, Stéphane
Fievet, Mathilde Monnier, Héla
Fattoumi, Eric Lamoureux,
Frédérique Werle, Philippe
Découflé, Dominique Cabrera,
Raymonde Carasco, Ludovic
Segara, Solveig Anspash,
Gérard Mordillat, Henri Colomer.
Christophe Séchet
créateur d’espaces sonores
Formé à la composition en
musique électroacoustique par
les compositeurs du Groupe
de Recherche Musical de l’INA.
Prix Villa Medicis Hors-les-Murs
(1990 New York). Depuis 1987
il a collaboré à de nombreuses
créations de théâtre pour Yves
Beaunesne, Philippe Genty,
René Chéneau, Jacques
David…
Compagnon de route d’Ahmed
Madani, il réalise la plupart
des créations sonores de
ses spectacles. Il crée de
nombreuses œuvres pour la
danse contemporaine avec
Mathilde Monnier, JeanFrançois Duroure, Héla
Fattoumi et Eric Lamoureux,
Christine Bastin, Rui Horta,
Farid Berki.
Damien Klein
créateur lumières et régie
générale
Compagnon de route
d’Ahmed Madani, il a été
directeur technique du Centre
dramatique de l’Océan indien
où il a restructuré le pôle
technique de l’établissement,
a dirigé l’équipe technique
permanente et intermittente,
a organisé l’accueil des
spectacles, a été responsable
de la sécurité du personnel
et du public. Il assure la
direction technique et la
régie générale des créations
d’Ahmed Madani et de plus
de 750 représentations en
tournées dans les théâtres de
France, d’Europe et d’Afrique.
Il est créateur des lumières
d’Illumination(s) et de Je
marche dans la nuit par un
chemin mauvais d’Ahmed
Madani, d’Architruc de Robert
Pinget et de Paradis blues de
Shenaz Patel, des Légendes
créoles de Daniel Honoré, mis
en scène par Ahmed Madani,
de Debout de Nathalie Papin
mis en scène par Christine
Pouquet.
Passionné de mécanique,
il conçoit et fabrique des
machineries, réalise des
accessoires et fabrique
des décors pour plusieurs
compagnies théâtrales
et musicales. Il assure
l’aménagement aux normes
de sécurité de nombreuses
friches industrielles pour en
faire des lieux de spectacles
éphémères. Il a été gestionnaire
de restaurant, technicien de
fibre optique, régisseur son,
régisseur plateau, prestataire
sonorisateur, dépanneur radio
et télé, électricien, cariste,
batteur etc…
PARCOURS DE LA COMPAGNIE
L
En 1987, la compagnie est à l’initiative de Big bang
Banlieue, premier festival national de la création
artistique en banlieue. La compagnie intensifie alors
sa recherche de création artistique en milieu urbain.
Son expérimentation dans ce domaine est rapidement
reconnue et soutenue activement par Jack Lang,
ministre de la Culture. Dans cette démarche
très innovante, les lieux de création (entrepôts,
magasins inoccupés, immeubles abandonnés,
haras), les thématiques (souvent puisées dans les
faits de société), les distributions (variant de 1 à 30
interprètes) sont à l’origine de projets artistiques
ouverts au plus large public. Les évènements réalisés
par la compagnie sont alors fortement médiatisés
et plusieurs créations font l’objet de diffusions et
productions télévisées. Dominique Cabréra, Marc
Perrone, Richard Bohringer, Rachida khalil, Jean
Rachid (producteur de Grand corps malade),
Roger Hanin, Saïd Serrari, Raymond Sarti, Christine
Pouquet, participent activement à cette aventure.
’ambition de nos créations est de questionner
l’histoire contemporaine dans ce qu’elle a de
plus troublant et de plus palpitant en produisant un
théâtre d’art poétique et populaire dont les pierres
angulaires sont l’écriture et la matière humaine.
Les questions du social et du politique ont, depuis
la fondation de la compagnie, fait l’objet d’une
attention particulière ; elles restent un élément
important de nos préoccupations. Les profondes
mutations et transformations de la société française
et les grandes problématiques qui dépassent cette
réalité franco-française nous incitent à être attentifs
aux bruissements du monde. L’écriture de pièces
originales, l’adaptation d’œuvres du répertoire,
la recherche dans le cadre de laboratoires et de
chantiers artistiques, les commandes à des auteurs
vivants sont autant de pistes de travail pour faire
émerger des écritures et les donner à entendre. De 1987 à 2002, plusieurs spectacles marquent les
esprits et ont une diffusion nationale : Rixe et les
La transmission est un autre pilier de notre projet ; Rouquins de J.C Grumberg, Les Français parlent
dans cette perspective, les travaux de médiation, aux Français, Nous Crèverons l’Horizon, J’accuse
de formation, de confrontation aux réalités d’un de Zola, La Tour (créé dans une tour désaffectée et
territoire, la création d’œuvres à destination d’un adapté pour la télévision par Dominique Cabréra sous
public familial, la création de textes du répertoire le titre Un balcon au Val Fourré), L’Os, C’était une
classique ou moderne sont des réalisations qui guerre, Familles, je vous hais... me. (Diffusion canal+),
matérialisent une forme de propédeutique pour Méfiez-vous de la pierre à Barbe, Il faut tuer Sammy...
l’initiation de tous ceux qui sont éloignés du théâtre.
Dans le but de rayonner, de faire tourner et de
partager avec le plus large public nos créations, nous
veillons à ce que nos actions soient prioritairement
menées en complicité et en partenariat avec
des théâtres d’ici et d’ailleurs. Sans chercher à
s’inscrire dans un courant esthétique particulier,
nos productions ne sont pas conçues comme de
purs jeux formels ou conceptuels, elles ont comme
objectif ultime le sens des textes et, à travers lui,
la compréhension du monde. C’est en cet endroit
précis que nous entendons défendre un point
de vue singulier sur une éthique de l’esthétique.
En 2003, la compagnie se met en sommeil
moment où Ahmed Madani est nommé à la
direction du Centre dramatique de l’Océan Indien.
De 2007 à 2015, la compagnie reprend ses
activités et produit ou coproduit trois créations qui
sont beaucoup jouées en France et à l’étranger :
Ernest ou comment l’oublier d’Ahmed Madani,
Paradis blues de Shénaz Patel, Le Théâtre de
l’amante anglaise de Marguerite Duras, Fille du
paradis d’après Nelly Arcan avec Véronique Sacri,
Illumination(s) d’Ahmed Madani, créé en 2012 avec
une dizaine de jeunes du Val Fourré et Je marche
dans la nuit par un chemin mauvais créé en 2014.
En 1985, Ahmed Madani réunit autour de lui un
collectif d’artistes et crée Madani compagnie La compagnie est conventionnée avec la DRAC Îledans le but de réaliser un théâtre d’art poétique de-France et la Région Île-de-France.
et populaire fondé sur le rapport au sociétal.
EXTRAITS DE PRESSE
Time Out
« Sur scène, l’extraordinaire Véronique Sacri donne voix et corps à un récit délicat et bagarreur. Pas un
seul centimètre carré de peau qui soit offert à la putasserie : la nudité s’immisce dans le verbe plutôt que
dans l’image. (…) Dans ce tumulte sourd, l’adaptation du premier roman de Nelly Arcan sonne tellement
juste qu’on voudrait que la salle ne se rallume jamais. Cynthia est cueillie par Ahmed Madani dans une
mise en scène d’une poésie rare, capable de faire vivre le chaos intérieur sans autre chose que les
mots. Il rend à ce personnage toute la pureté de sa lutte contre elle-même. Une auréole dessinée sur
le mur par la lumière, un visage à peine perceptible dans l’obscurité… Qu’il est bon d’entendre du sens
dans le noir alors que le monde gronde de couleurs au dehors. D’écouter Nelly dans la gorge, dans
le corps, dans la présence et les yeux noirs de Véronique. Qu’il est bon que le théâtre sache encore
s’extraire de la vie pour la rendre plus perceptible. » Elsa Pereira (novembre 2011)
Nouvel Obs
« Dirigée par Ahmed Madani, Véronique Sacri interprète ce récit terrifiant. Comment se douter en
découvrant cette belle, calme, Réunionnaise de la véhémence avec laquelle elle va, l’instant d’après
lancer ses imprécations obscènes. On en reste sonné ! » Jacques Nerson (décembre 2011)
Médiapart
« Dès ces premiers mots je suis retourné par le jeu de Véronique Sacri. Si j’ai souvent du mal à me
laisser emporter au théâtre, contrairement au cinéma, je dois me répéter que ce n’est pas la vraie
Cynthia, mais une comédienne qui s’adresse à nous, seule avec pour seuls accessoires une chaise et
un verre d’eau. Son sourire séducteur de connivence ne durera pas, l’enfer reprendra le dessus, brutale
réalité qui va chercher dans les profondeurs d’une âme meurtrie, celle d’une femme qui ne peut souffrir
de se reconnaître dans toutes les autres. (…) Le texte est bouleversant, la comédienne (dont le nom
semble prédestiné au rôle) est exceptionnelle, la mise en scène aveuglante de sobriété, noir et blanc,
noirceur du propos, intelligence lumineuse, schizophrénie de jour et nuit. »
Jean-Jacques Birgé (décembre 2011)
Télérama
« Aucune séduction dans la mise en scène austère d’Ahmed Madani. Véronique Sacri, face au public,
en pleine lumière, s’adresse aux spectateurs dans une grande proximité puis commence, dans le noir,
le récit du «travail sexuel» : froid, précis, chirurgical. Elle émerge de la nuit comme un fantôme. Belle,
elle dit les choses de manière un peu monocorde mais sans complaisance, avec calme. Comme une
évidence dévastatrice. » Sylviane Bernard-Gresh (décembre 2011)
CALENDRIER DES TOURNÉES / SAISON 2016-2017
FILLE DU PARADIS
d’après Putain de Nelly Arcan
publié par les Editions du Seuil et par les Editions Points
adaptation et mise en scène Ahmed Madani
Du 14 au 18 décembre 2016 : Théâtre de Belleville à Paris
Du 10 au 12 janvier 2017 : Centre des Bords de Marne au Perreux-sur-Marne
20 janvier 2017 : Espace culturel Le Palace à Surgères
23 et 24 février 2017 : La Piscine à Châtenay-Malabry
28 février 2017 : Ville de Saint-Ouen L’Aumône
08 mars 2017 : Le Hangar à Chalette-sur-Loing
11 mars 2017 : Artéphile à Avignon
F(L)AMMES (création)
texte et mise en scène Ahmed Madani
Du 04 au 13 novembre 2016 : Théâtre de La Poudrerie à Sevran
Du 16 novembre au 04 décembre 2016 (mer > dim) : Maison des métallos à Paris
Du 08 au 10 décembre 2016 : Collectif 12 à Mantes-la-Jolie
Le 12 janvier 2017 : La Renaissance à Mondeville
Du 17 au 24 janvier 2017 : Le Grand T à Nantes
Du 26 au 28 janvier 2017 : La Maison des Arts et de la Culture de Créteil
Le 30 janvier 2017 : Le Safran à Amiens
Le 01 février 2017 : La Piscine à Châtenay-Malabry
Du 16 au 18 février 2017 : Tropiques Atrium Martinique
Du 02 au 03 mars 2017 : L’Atelier à spectacle à Vernouillet
Le 08 mars 2017 : La Ferme de Bel Ébat à Guyancourt
Le 10 mars 2017 : Fontenay en scènes à Fontenay-sous-bois
Le 14 mars 2017 : Forum Jacques Prévert à Carros
Du 16 au 17 mars 2017 : Théâtre de Grasse
Le 21 mars 2017 : Théâtre de l’Olivier à Istres
Du 24 au 26 mars 2017 : La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs à Paris
Le 30 mars 2017 : L’ECAM au Kremlin-Bicêtre
Le 21 avril 2017 : La Nacelle à Aubergenville
Le 25 avril 2017 : Théâtre de Coutances
Du 27 au 28 avril 2017 : CDN de Normandie - Rouen à Petit-Quevilly
Juillet 2017 : Théâtre des Halles à Avignon
Ahmed Madani
direction artistique
Naia Iratchet 01 48 45 25 31
administration / production
[email protected]
Marie Pichon 06 75 06 88 04
diffusion / développement
[email protected]
Catherine Guizard 06 60 43 21 13
service presse (La Strada et Cies)
[email protected]
Stéphane Maisonneuve 06 72 40 79 09
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