fille du p - La Strada et compagnies
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DU PARADIS FILLE d’après Putain de Nelly Arcan Editions du Seuil adaptation et mise en scène Ahmed Madani avec Véronique Sacri conseiller à la scénographie Raymond Sarti création sonore Christophe Séchet lumières, régie générale Damien Klein 06 60 43 21 13 / [email protected] Catherine Guizard (La Strada et Cies) www.madanicompagnie.fr Madani Compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Île-de-France et par la Région Île-de-France photographie © François-Louis Athénas dossier de presse FILLE DU PARADIS d’après Putain de Nelly Arcan publié par les Editions du Seuil et par les Editions Points adaptation et mise en scène Ahmed Madani contacts Madani compagnie adresse de correspondance 20 rue Rouget de l’Isle 93 500 Pantin tel 01 48 45 25 31 www.madanicompagnie.fr administration / production Naia Iratchet 01 48 45 25 31 [email protected] diffusion / développement Marie Pichon 06 75 06 88 04 [email protected] service presse La Strada et Cies Catherine Guizard tel 06 60 43 21 13 [email protected] avec Véronique Sacri conseiller à la scénographie Raymond Sarti création sonore Christophe Séchet sur des musiques de PJ Harvey lumières, régie générale Damien Klein photographies François-Louis Athénas chargée de production Naia Iratchet chargée de diffusion Marie Pichon durée 1h05 production Madani Compagnie avec l’aide du Théâtre de l’Epée de Bois et de la MC 93 Bobigny Madani Compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France et la Région Ile de France CONTEXTE D ans la performance spectacle Illumination(s) présentée en 2013 au Festival Avignon, Ahmed Madani a donné la parole à des jeunes hommes du Val Fourré pour évoquer avec eux l’histoire de l’immigration sur trois générations. La reprise de Fille du Paradis, créé en 2011, inaugure le cycle consacré à la parole des jeunes femmes des quartiers populaires, où seront évoqués leurs places dans l’histoire et leurs rapports aux hommes. Ce projet prend à bras le corps la question de la représentativité sur les plateaux des minorités culturelles et de la jeunesse. C’est dans cette dynamique que Véronique Sacri, actrice réunionnaise, incarne Cynthia, une escortegirl canadienne. Nombre de jeunes femmes souffrent du regard des hommes qui trop souvent les assignent à l’unique place de femmes-objets. Les rapports très ambigus au foulard qui voile pour mieux dévoiler, au-delà de la problématique religieuse, posent la question de la place du corps de la femme dans toute société patriarcale, qu’elle soit occidentale ou orientale. C’est à l’endroit du « corps physique » que la plus violente oppression sociale pèse sur les femmes. Aussi est il intéressant de remettre en perspective le rapport à la sexualité avec la condition de la femme quelle que soit son appartenance religieuse, sociale, culturelle… Dans le Talmud, un sage affirme « que la voix d’une femme est nudité », aussi prendre la parole comme le fait Véronique Sacri et comme le feront les jeunes femmes qui participeront à la prochaine création de la compagnie est un acte courageux et scandaleux face aux hommes qui considèrent qu’un tel spectacle peut « les mettre hors d’eux », c’est à dire en érection. FILLE DU PARADIS / L’HISTOIRE Récit d’une trajectoire fulgurante, Fille du paradis est l’histoire de Cynthia, une jeune étudiante en littérature qui décide un jour de composer le numéro de la plus grande agence d’escorte de Montréal. Adapté de Putain, un roman autobiographique de Nelly Arcan, ce récit est une charge radicale et sans concession contre l’icône dévastatrice de la femme parfaite. Une parole bouleversante d’humanité, une rage de vivre qui déchire l’opacité des ténèbres telle une étoile filante. NOTE D’INTENTION Féminité du néant, néant de la féminité S i en de nombreux endroits du monde, la montée du radicalisme musulman s’exprime par l’embrigadement vestimentaire du corps des femmes et érige autour de lui une barrière de barbelés infranchissable : voile, foulard, tchador, tchadri, hijab, niqab, haïk, burqua, lithar, khimat, lithâm, la publicité, quant à elle, ne s’embarrasse d’aucune morale et dispose ce corps en morceaux partout autour de nous. Avec Putain, Nelly Arcan déchire avec hargne l’image de la belle poupée que l’inconscient collectif impose aux femmes d’incarner depuis leur enfance. Obligation de séduire et rejet de l’image avilissante de la femme-objet, c’est sur ce conflit de la féminité que repose l’intégralité de l’œuvre de Nelly Arcan. Tout au long de ses romans, elle revient à la charge contre cette icône dévastatrice de la femme parfaite. Putain est le récit d’une vie de jeune femme hors norme qui pousse à l’extrême l’expérience du dénigrement de soi que de très nombreuses femmes éprouvent de façon éphémère un jour ou l’autre. L’écriture de Nelly Arcan est tout entière sédimentée autour d’une soif de vivre, mais aussi d’une détresse terrible. Ses personnages ont en commun une sorte de désespoir romantique qui les rend lumineux et les absout de leurs travers et de leurs douleurs. Souvent très belles, intelligentes, talentueuses, passionnées, elles ont tout pour réussir, mais semblent comme brûlées à l’intérieur et ont le sentiment que la vie est une impasse, un culde-sac, qu’elle est naturellement et de tout temps invivable. Cynthia est une jeune escorte à la cuirasse étincelante qui exige de l’actrice qui l’incarne de s’immerger profondément dans son propre rapport à la sexualité, à la beauté, au regard des hommes. Il fallait que se crée une complicité d’une grande intimité entre l’actrice et la romancière. Véronique Sacri a relevé ce défi et s’est engagée corps et âme dans cette recherche. Elle a osé explorer les ambiguïtés liées à l’image de son corps de femme et d’actrice en interrogeant les aspérités et contradictions de sa féminité. Nous avons tracé un axe d’interprétation donnant à voir la passion du personnage, au sens chrétien du terme, pour révéler, derrière la radicalité du nihilisme, une humanité sensible et meurtrie. Deux laboratoires de recherche ont rapidement mis en évidence la portée universelle de la parole de Nelly Arcan et perçu à quel point il était nécessaire de la faire entendre. Ce qui nous a paru essentiel c’est de mettre en jambes, en chair, en sang, une langue qui se prête magnifiquement à la profération à haute voix. Nous avons plongé dans cette écriture, happés par la puissance d’un récit qui n’épargne ni les hommes ni les femmes. Au premier abord, le propos est sulfureux, mais très vite le lecteur est saisi par l’humanisme et la générosité qui transparaissent sous l’âpreté des mots. Dans Putain, la psychanalyse et Dieu sont des moyens d’exacerber le désir de parole, de confession, ils sont au centre de l’œuvre, c’est par eux que se sédimente le récit et que s’exprime le véritable sujet de la romancière : comment et pourquoi écrire ? Le désir, l’amour, la mort, la place de la femme dans la société, sont les parties visibles de l’iceberg, la grande question étant comment mettre tout cela en mot, comment en faire acte de littérature et au bout du compte comment parvenir à se faire reconnaître dans une place où il ne s’agit pas d’être perçue seulement comme une belle femme, mais bien comme une écrivaine sans que le « e » final de ce mot ne soit discriminatoire. Cette problématique inscrit l’œuvre de Nelly Arcan dans une perspective historique et politique la liant à l’écriture de femmes telles Virginia Woolf ou plus proche de nous, Nancy Huston. Le théâtre a cette capacité à faire sonner le verbe, chanter la langue, à rendre présent une pensée et une écriture dont l’urgence est d’être dite et transmise « ici et maintenant ». Voilà pourquoi, nous avons le désir de défendre cette parole, de la mettre en voix pour ceux qui la connaissent déjà et de la faire découvrir à ceux qui ne la connaissent pas. Il n’est pas pire image d’un monde en décomposition que celle de la cohabitation d’une petite fille violée et d’un brave père de famille violeur. Si la théâtralité force la recherche de la concision, car le temps de la représentation n’est pas extensible, elle exige aussi que le texte supporte l’épreuve du plateau. La dramaturgie a eu pour objectif l’établissement d’un récit épique et tragique. Rester fidèle à l’esprit de l’auteur et mettre en relief la densité de sa pensée, la singularité de sa langue, sa poésie, son souffle et sa vivacité, telles sont les orientations qui ont guidées mon travail d’adaptation. Oui, l’objectif est de faire entendre une langue urgente et nécessaire qui témoigne avec passion de la place de la femme dans le monde d’aujourd’hui. Véronique Sacri est simplement là, habitée par une détermination inébranlable. C’est le texte qui est nu, pas la fille du paradis, pas non plus d’érotisme bon chic bon genre, délicieusement affriolant, nulle exhibition, nulle posture suggestive, nul joli déshabillé. Si l’actrice ne montre rien, c’est pour que la chair fasse silence et que son cri viscéral s’énonce par l’affect, par un découpage des émois au scalpel, des émois souvent tus et piégés dans la prison du corps. L’un des enjeux de cette performance / spectacle est de mettre à l’index la violence des hommes qui avilit les femmes. La pudeur, la bienséance et la propreté de notre société dissimulent sous le masque de la beauté, de la féminité et de l’hédonisme, un chaos sans précédent. Ce chaos traverse toute l’œuvre de Nelly Arcan. C’est un combat intérieur implacable auquel se livre Cynthia qui est en même temps Nelly et aussi Véronique. La mort rôde autour de l’héroïne, depuis son arrivée au monde. Comment lutter contre le vieillissement, la flétrissure, la pourriture ? Le temps passe et les meurtrissures sont des plaies purulentes qui se dissimulent sous les couches de fond de teint. Ahmed Madani « L’étalage des images où les femmes ne sortent jamais de l’érotisme engendre la précocité sexuelle des adolescentes. Selon moi, c’est une formation à la prostitution. Ce corps qui se donne, qui ne demande qu’à être consommé, ne s’adresse pas seulement aux hommes, il est aussi ce que les femmes achètent le plus. Ce qui signifie que ce qu’elles s’offrent, donc ce dont elles manquent, c’est elles-mêmes. Elles achètent leur corps, pour parfois mieux le vendre. » Nelly Arcan, 25 septembre 2007 « A l’automne 2009, la lecture du roman Putain de Nelly Arcan a été pour moi un tel électrochoc. Ah oui ! me suis-je dit dès les toutes premières pages de ce livre, c’est vrai, ça : les femmes se font belles. Jeunes et moins jeunes, elles se livrent concurrence dans ce domaine, s’acharnant sur leurs corps, le corrigeant, le charcutant, dépensant leur argent pour l’améliorer, pour être la plus jeune la plus mince et la plus jolie. Je le savais, bien sûr. L’écrivain en moi le savait ; la femme, l’adolescente et la petite fille le savaient ; seule la « penseuse » en moi refusait encore, par moments, de le savoir, en raison du dogme dominant de notre temps, aussi absurde qu’inamovible, dogme selon lequel toutes les différences entre les sexes sont socialement construites. » Nancy Huston Extrait de Reflet dans un œil d’homme ÉQUIPE ARTISTIQUE Nelly Arcan écrivaine Nelly Arcan, Isabelle Fortier de son vrai nom, s’intéresse à la littérature dès son adolescence. Elle était à l’époque une fervente lectrice des romans de Stephen King. Au fil du temps, elle s’intéresse à des œuvres littéraires plus variées. Elle fait des études en sciences humaines puis étudie la littérature à l’Université du Québec à Montréal. Elle paie ses études en exerçant la profession d’escorte sous le pseudonyme de Marylin. Après son baccalauréat, elle débute une maîtrise, son mémoire s’intitule : Le poids des mots, ou, La matérialité du langage dans Les mémoires d’un névropathe de Daniel Paul Schreber. En 2001, elle publie Putain aux Editions du Seuil qui lui vaut une nomination au Médicis et au Fémina. En 2004, elle publie Folle aux Editions du Seuil qui lui vaut une autre nomination au Médicis. En 2007, elle publie L’enfant dans le miroir aux Editions le Marchand de feuilles et A ciel ouvert aux Editions du Seuil. En 2009 elle publie Paradis clef en main aux Editions Coup de tête. Le 24 septembre 2009, elle est retrouvée sans vie par son compagnon, elle s’est suicidée par pendaison, comme elle l’avait décrit dans Folle son second roman : « Sur un mur de mon appartement j’ai planté un énorme clou pour me pendre. Pour me pendre je mélangerai de l’alcool et des calmants et pour être certaine de ne pas m’endormir avant de me pendre, je me soûlerai debout sur une chaise, je me soûlerai la corde au cou jusqu’à la perte de conscience. Quand la mort viendra, je ne veux pas être là. » Véronique Sacri actrice Formée au Conservatoire National de Paris, elle travaille sous la direction de Daniel Mesguish, Stéphane Braunschweig, Caroline Marcadé, Jacques Lassalle. Elle joue notamment : Ophélie dans Hamlet mise en scène de Peter Brook, Elise dans L’Avare mise en scène de Roger Planchon, Lucrèce dans Le viol de Lucrèce mise en scène de Marie-Louise Bischofberger, et dans L’orestie d’Eschyle mise en scène de David Géry, et Le Cauchemar du gécko de Raharimanana mise en scène de Thierry Bedard, et Souterrain Blues de Peter Handke, mise en scène Xavier Bazin avec Yann Collette. Ahmed Madani auteur et metteur en scène Après une aventure passionnante à la direction du Centre dramatique de l’Océan indien de 2003 à 2007, Ahmed Madani développe désormais ses activités artistiques au sein de Madani compagnie, conventionnée avec la DRAC et la Région Île-de-France. Il réalise une trentaine de spectacles parmi lesquels : Illumination(s) (coproduction Théâtre de l’Epée de bois), Je marche dans la nuit par un chemin mauvais (coproduction Comédie de Picardie et Quai des Arts d’Argentan), Le Théâtre de l’Amante anglaise de Marguerite Duras (Coproduction Centre dramatique de HauteNormandie), Paradis blues de Shénaz Platel (coproduction CDN du Limousin/ CCF Ile Maurice - 2009), Ernest ou comment l’oublier ? (coproduction Bonlieu Scène nationale d’Annecy, tournée 2008 à 2010), Le Médecin malgré lui (production Centre dramatique de l’Océan indien en tournée de 2003 à 2005), Architruc de Robert Pinget (production Centre dramatique de l’Océan Indien, en tournée dans l’Océan indien, en Afrique australe, Théâtre de Namur, Vidy-Lausanne de 2004 à 2006), L’improbable vérité du monde (coproduction Centre dramatique de l’Océan indien, CDN Nanterre-Amandiers, Comédie de Genève - 2006), Petit garçon rouge (2002), La Tour créé dans une tour désaffectée est adapté pour la télévision par Dominique Cabréra sous le titre Un balcon au Val Fourré, L’Os, C’était une guerre et Familles, je vous hais... me. (Diffusion canal+), La Leçon de Ionesco et On purge bébé de Georges Feydeau (tous deux diffusés sur FR3), Méfiez-vous de la pierre à Barbe, Il faut tuer Sammy (traduit et joué en Allemagne). Il réalise L’école en morceaux, (documentaire Planète). Ses textes sont édités chez Actes Sud-Papiers et à L’école des loisirs. Raymond Sarti scénographe Il travaille tant en France qu’à l’étranger et réalise une soixantaine de scénographies pour le théâtre, les décors d’une quinzaine de longmétrages et une douzaine de grandes expositions. Compagnon de la première heure d’Ahmed Madani, il scénographie tous ses spectacles. Au théâtre, il a travaillé avec Jérôme Deschamps, François Rancillac, Eugène Durif, Catherine Beau, JeanPierre Rossfelder, Pierre Santini, Anne Alvaro, Jean Le Scouarnec, Jean-Luc Jeener, Arlette Thefany, Stéphane Fievet, Mathilde Monnier, Héla Fattoumi, Eric Lamoureux, Frédérique Werle, Philippe Découflé, Dominique Cabrera, Raymonde Carasco, Ludovic Segara, Solveig Anspash, Gérard Mordillat, Henri Colomer. Christophe Séchet créateur d’espaces sonores Formé à la composition en musique électroacoustique par les compositeurs du Groupe de Recherche Musical de l’INA. Prix Villa Medicis Hors-les-Murs (1990 New York). Depuis 1987 il a collaboré à de nombreuses créations de théâtre pour Yves Beaunesne, Philippe Genty, René Chéneau, Jacques David… Compagnon de route d’Ahmed Madani, il réalise la plupart des créations sonores de ses spectacles. Il crée de nombreuses œuvres pour la danse contemporaine avec Mathilde Monnier, JeanFrançois Duroure, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, Christine Bastin, Rui Horta, Farid Berki. Damien Klein créateur lumières et régie générale Compagnon de route d’Ahmed Madani, il a été directeur technique du Centre dramatique de l’Océan indien où il a restructuré le pôle technique de l’établissement, a dirigé l’équipe technique permanente et intermittente, a organisé l’accueil des spectacles, a été responsable de la sécurité du personnel et du public. Il assure la direction technique et la régie générale des créations d’Ahmed Madani et de plus de 750 représentations en tournées dans les théâtres de France, d’Europe et d’Afrique. Il est créateur des lumières d’Illumination(s) et de Je marche dans la nuit par un chemin mauvais d’Ahmed Madani, d’Architruc de Robert Pinget et de Paradis blues de Shenaz Patel, des Légendes créoles de Daniel Honoré, mis en scène par Ahmed Madani, de Debout de Nathalie Papin mis en scène par Christine Pouquet. Passionné de mécanique, il conçoit et fabrique des machineries, réalise des accessoires et fabrique des décors pour plusieurs compagnies théâtrales et musicales. Il assure l’aménagement aux normes de sécurité de nombreuses friches industrielles pour en faire des lieux de spectacles éphémères. Il a été gestionnaire de restaurant, technicien de fibre optique, régisseur son, régisseur plateau, prestataire sonorisateur, dépanneur radio et télé, électricien, cariste, batteur etc… PARCOURS DE LA COMPAGNIE L En 1987, la compagnie est à l’initiative de Big bang Banlieue, premier festival national de la création artistique en banlieue. La compagnie intensifie alors sa recherche de création artistique en milieu urbain. Son expérimentation dans ce domaine est rapidement reconnue et soutenue activement par Jack Lang, ministre de la Culture. Dans cette démarche très innovante, les lieux de création (entrepôts, magasins inoccupés, immeubles abandonnés, haras), les thématiques (souvent puisées dans les faits de société), les distributions (variant de 1 à 30 interprètes) sont à l’origine de projets artistiques ouverts au plus large public. Les évènements réalisés par la compagnie sont alors fortement médiatisés et plusieurs créations font l’objet de diffusions et productions télévisées. Dominique Cabréra, Marc Perrone, Richard Bohringer, Rachida khalil, Jean Rachid (producteur de Grand corps malade), Roger Hanin, Saïd Serrari, Raymond Sarti, Christine Pouquet, participent activement à cette aventure. ’ambition de nos créations est de questionner l’histoire contemporaine dans ce qu’elle a de plus troublant et de plus palpitant en produisant un théâtre d’art poétique et populaire dont les pierres angulaires sont l’écriture et la matière humaine. Les questions du social et du politique ont, depuis la fondation de la compagnie, fait l’objet d’une attention particulière ; elles restent un élément important de nos préoccupations. Les profondes mutations et transformations de la société française et les grandes problématiques qui dépassent cette réalité franco-française nous incitent à être attentifs aux bruissements du monde. L’écriture de pièces originales, l’adaptation d’œuvres du répertoire, la recherche dans le cadre de laboratoires et de chantiers artistiques, les commandes à des auteurs vivants sont autant de pistes de travail pour faire émerger des écritures et les donner à entendre. De 1987 à 2002, plusieurs spectacles marquent les esprits et ont une diffusion nationale : Rixe et les La transmission est un autre pilier de notre projet ; Rouquins de J.C Grumberg, Les Français parlent dans cette perspective, les travaux de médiation, aux Français, Nous Crèverons l’Horizon, J’accuse de formation, de confrontation aux réalités d’un de Zola, La Tour (créé dans une tour désaffectée et territoire, la création d’œuvres à destination d’un adapté pour la télévision par Dominique Cabréra sous public familial, la création de textes du répertoire le titre Un balcon au Val Fourré), L’Os, C’était une classique ou moderne sont des réalisations qui guerre, Familles, je vous hais... me. (Diffusion canal+), matérialisent une forme de propédeutique pour Méfiez-vous de la pierre à Barbe, Il faut tuer Sammy... l’initiation de tous ceux qui sont éloignés du théâtre. Dans le but de rayonner, de faire tourner et de partager avec le plus large public nos créations, nous veillons à ce que nos actions soient prioritairement menées en complicité et en partenariat avec des théâtres d’ici et d’ailleurs. Sans chercher à s’inscrire dans un courant esthétique particulier, nos productions ne sont pas conçues comme de purs jeux formels ou conceptuels, elles ont comme objectif ultime le sens des textes et, à travers lui, la compréhension du monde. C’est en cet endroit précis que nous entendons défendre un point de vue singulier sur une éthique de l’esthétique. En 2003, la compagnie se met en sommeil moment où Ahmed Madani est nommé à la direction du Centre dramatique de l’Océan Indien. De 2007 à 2015, la compagnie reprend ses activités et produit ou coproduit trois créations qui sont beaucoup jouées en France et à l’étranger : Ernest ou comment l’oublier d’Ahmed Madani, Paradis blues de Shénaz Patel, Le Théâtre de l’amante anglaise de Marguerite Duras, Fille du paradis d’après Nelly Arcan avec Véronique Sacri, Illumination(s) d’Ahmed Madani, créé en 2012 avec une dizaine de jeunes du Val Fourré et Je marche dans la nuit par un chemin mauvais créé en 2014. En 1985, Ahmed Madani réunit autour de lui un collectif d’artistes et crée Madani compagnie La compagnie est conventionnée avec la DRAC Îledans le but de réaliser un théâtre d’art poétique de-France et la Région Île-de-France. et populaire fondé sur le rapport au sociétal. EXTRAITS DE PRESSE Time Out « Sur scène, l’extraordinaire Véronique Sacri donne voix et corps à un récit délicat et bagarreur. Pas un seul centimètre carré de peau qui soit offert à la putasserie : la nudité s’immisce dans le verbe plutôt que dans l’image. (…) Dans ce tumulte sourd, l’adaptation du premier roman de Nelly Arcan sonne tellement juste qu’on voudrait que la salle ne se rallume jamais. Cynthia est cueillie par Ahmed Madani dans une mise en scène d’une poésie rare, capable de faire vivre le chaos intérieur sans autre chose que les mots. Il rend à ce personnage toute la pureté de sa lutte contre elle-même. Une auréole dessinée sur le mur par la lumière, un visage à peine perceptible dans l’obscurité… Qu’il est bon d’entendre du sens dans le noir alors que le monde gronde de couleurs au dehors. D’écouter Nelly dans la gorge, dans le corps, dans la présence et les yeux noirs de Véronique. Qu’il est bon que le théâtre sache encore s’extraire de la vie pour la rendre plus perceptible. » Elsa Pereira (novembre 2011) Nouvel Obs « Dirigée par Ahmed Madani, Véronique Sacri interprète ce récit terrifiant. Comment se douter en découvrant cette belle, calme, Réunionnaise de la véhémence avec laquelle elle va, l’instant d’après lancer ses imprécations obscènes. On en reste sonné ! » Jacques Nerson (décembre 2011) Médiapart « Dès ces premiers mots je suis retourné par le jeu de Véronique Sacri. Si j’ai souvent du mal à me laisser emporter au théâtre, contrairement au cinéma, je dois me répéter que ce n’est pas la vraie Cynthia, mais une comédienne qui s’adresse à nous, seule avec pour seuls accessoires une chaise et un verre d’eau. Son sourire séducteur de connivence ne durera pas, l’enfer reprendra le dessus, brutale réalité qui va chercher dans les profondeurs d’une âme meurtrie, celle d’une femme qui ne peut souffrir de se reconnaître dans toutes les autres. (…) Le texte est bouleversant, la comédienne (dont le nom semble prédestiné au rôle) est exceptionnelle, la mise en scène aveuglante de sobriété, noir et blanc, noirceur du propos, intelligence lumineuse, schizophrénie de jour et nuit. » Jean-Jacques Birgé (décembre 2011) Télérama « Aucune séduction dans la mise en scène austère d’Ahmed Madani. Véronique Sacri, face au public, en pleine lumière, s’adresse aux spectateurs dans une grande proximité puis commence, dans le noir, le récit du «travail sexuel» : froid, précis, chirurgical. Elle émerge de la nuit comme un fantôme. Belle, elle dit les choses de manière un peu monocorde mais sans complaisance, avec calme. Comme une évidence dévastatrice. » Sylviane Bernard-Gresh (décembre 2011) CALENDRIER DES TOURNÉES / SAISON 2016-2017 FILLE DU PARADIS d’après Putain de Nelly Arcan publié par les Editions du Seuil et par les Editions Points adaptation et mise en scène Ahmed Madani Du 14 au 18 décembre 2016 : Théâtre de Belleville à Paris Du 10 au 12 janvier 2017 : Centre des Bords de Marne au Perreux-sur-Marne 20 janvier 2017 : Espace culturel Le Palace à Surgères 23 et 24 février 2017 : La Piscine à Châtenay-Malabry 28 février 2017 : Ville de Saint-Ouen L’Aumône 08 mars 2017 : Le Hangar à Chalette-sur-Loing 11 mars 2017 : Artéphile à Avignon F(L)AMMES (création) texte et mise en scène Ahmed Madani Du 04 au 13 novembre 2016 : Théâtre de La Poudrerie à Sevran Du 16 novembre au 04 décembre 2016 (mer > dim) : Maison des métallos à Paris Du 08 au 10 décembre 2016 : Collectif 12 à Mantes-la-Jolie Le 12 janvier 2017 : La Renaissance à Mondeville Du 17 au 24 janvier 2017 : Le Grand T à Nantes Du 26 au 28 janvier 2017 : La Maison des Arts et de la Culture de Créteil Le 30 janvier 2017 : Le Safran à Amiens Le 01 février 2017 : La Piscine à Châtenay-Malabry Du 16 au 18 février 2017 : Tropiques Atrium Martinique Du 02 au 03 mars 2017 : L’Atelier à spectacle à Vernouillet Le 08 mars 2017 : La Ferme de Bel Ébat à Guyancourt Le 10 mars 2017 : Fontenay en scènes à Fontenay-sous-bois Le 14 mars 2017 : Forum Jacques Prévert à Carros Du 16 au 17 mars 2017 : Théâtre de Grasse Le 21 mars 2017 : Théâtre de l’Olivier à Istres Du 24 au 26 mars 2017 : La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs à Paris Le 30 mars 2017 : L’ECAM au Kremlin-Bicêtre Le 21 avril 2017 : La Nacelle à Aubergenville Le 25 avril 2017 : Théâtre de Coutances Du 27 au 28 avril 2017 : CDN de Normandie - Rouen à Petit-Quevilly Juillet 2017 : Théâtre des Halles à Avignon Ahmed Madani direction artistique Naia Iratchet 01 48 45 25 31 administration / production [email protected] Marie Pichon 06 75 06 88 04 diffusion / développement [email protected] Catherine Guizard 06 60 43 21 13 service presse (La Strada et Cies) [email protected] Stéphane Maisonneuve 06 72 40 79 09 communication (pasttec) [email protected] gestion Scène Gestion commissaire aux comptes JCH Conseil et Audit 20 rue Rouget de l’Isle 93 500 Pantint tel 01 48 45 25 31 www.madanicompagnie.fr