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Interview
«Es ist cool, dass ich keine
08/15-Sportart betreibe»
Peter Jiricek ist seit gut zehn Jahren der führende Schweizer Radballer.
Der Sohn tschechischer Auswanderer ist dreifacher Weltmeister. Doch
Jiricek ist weit mehr als nur Spitzen-Radballer. Der Winterthurer ist an allen Fronten des Hallenradsports aktiv. Im Interview spricht Jiricek über
die Faszination Radball, sein umfassendes Engagement für den Hallenradsport und über seine weitere sportliche Zukunft.
■ Interview Christian Rocha
Erst im November haben Sie mit Ihrem
Partner Marcel Waldispühl an der Weltmeisterschaft in Stuttgart die Silbermedaille gewonnen. War das nach dem WMGold im Vorjahr nicht eine Enttäuschung?
Peter Jiricek: Nein, überhaupt nicht. Das Finalspiel war offen. Unser Ziel war, in den Final vorzustossen; das haben wir erreicht. Doch das
deutsche Paar war einfach einen Tick besser
und dank ihrem Ehrgeiz und Power haben sie
sich durchgesetzt.
Wie sieht Ihr Leben als Spitzen-Radballer
und Unternehmer aus?
Durch mein Geschäft habe ich jeden Tag mit
Radballern zu tun. Hallenradsport ist mein All-
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tag, den ich mit sehr viel Leidenschaft lebe. Zusammen mit meinem Partner trainiere ich zweibis dreimal in der Woche auf dem Rad in der
Halle. Dazu kommen Einheiten mit unserem
Personaltrainer im Fitnessbereich. Individuelles Training wie Jogging oder Krafttraining zu
Hause kommt noch dazu.
Früher gewährte man dem Radball mehr
Medienpräsenz. Was unternehmen Sie, damit wieder mehr über ihre Sportart berichtet wird?
Wir haben zwar weniger Medienpräsenz, obwohl es sportlich vielleicht sogar besser ist als
zu Zeiten meines Vaters. Wenn man aber berücksichtigt, wie viele neue Sportarten in den
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Sie sprechen von Projekten. Wie sehen die
genau aus?
Interview
das sie auch zu Hause oder im Wald brauchen
können. Mit diesen Funbikes bieten wir Schulsport und Projekte in Schulen an. Mit der Stiftung Schtifti (www.schtifti.ch) und dem Projekt
Gorilla (www.gorilla.ch) bringen wir unsere
Sportart den Kindern näher.
Was macht für Sie die Faszination Radball
aus?
Es ist keine 08/15-Sportart. Ich mache etwas
anderes; das finde ich cool. Radball vereint viele Sachen auf einmal: Es ist eine Ball-, Teamund Spielsportart. Mit dem Ball und dem Velo
treffen zwei verschiedene Komponenten aufeinander. Das Schöne ist, dass man zusammen
Erfolge feiern kann, es aber auch gilt, gemeinsam Niederlagen zu verkraften.
Wie kommen Junge in der Schweiz dazu,
Radball zu spielen?
Grundsätzlich ist der einfachste Einstieg über
Kollegen, Geschwister, Eltern oder Verwandte.
Die Vereine bieten in ihren Regionen regelmässig Ferienkurse an. Dies ist die beste Art,
die Jungen anzusprechen. Die Zusammenarbeit
mit J+S läuft sehr gut, und alle Vereine haben
gut ausgebildete Trainer. Überall wird eine sehr
gute Infrastruktur geboten, denn Material und
Trainings werden in allen Klubs für einen symbolischen Mitgliederbeitrag angeboten.
Radball gehört zusammen mit dem Kunstradsport zum Hallenradsport. Wie weit
geht die Verbindung dieser beiden Radsportarten?
Ich persönlich sehe mich als Hallenradsportler,
dennoch bin ich Radballer. Die Kunstradfahrer
sehen wir nicht so oft. Nur an der WM und am
SM-Final sind wir zusammen, oder mal an einem Länderkampf. Doch wir gehören zusammen, auch wenn wir uns nicht so oft sehen. Die
Hallenradsportler in der Schweiz sind wie eine
grosse Familie.
Was braucht es, um ein erfolgreicher Radballer zu werden?
Ehrgeiz und Durchhaltevermögen. Dazu muss
man sich viel Zeit nehmen, verbissen sein und
mehr machen als alle anderen. Ohne gutes Umfeld, gutes Team, Familien und Harmonie mit
dem Partner ist man chancenlos. Ein gewisses
Talent als Multi-Sportler und grosse koordinative Fähigkeiten sind notwendig.
Wie sieht Ihre sportliche Zukunft aus?
Marcel Waldispühl und ich planen nur noch von
Jahr zu Jahr. 2011 spielen wir sicher noch, was
danach ist, wissen wir noch nicht. Doch nun
spielen gesundheitliche, geschäftliche und familiäre Gründe die entscheidende Rolle. Solange es passt, spielen wir. Sicher ist aber: Einen
neuen Partner wird es nicht mehr geben.
Peter Jiricek und
sein Partner
Marcel Waldispühl
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Kolumnentitel Kolumnentitel
«C’est cool de ne pas pratiquer
un sport normal»
Peter Jiricek est depuis près de dix ans le meilleur joueur de cycle-ball suisse. Le fils d’émigrants
tchèques est triple champion du monde. Mais Peter Jiricek est bien plus qu’un joueur de cycle-ball
d’élite. L’habitant de Winterthur est actif sur tous les fronts du sport cycliste en salle. Peter Jiricek
raconte dans une interview sa fascination pour le cycle-ball, son engagement complet pour le
sport cycliste en salle et son avenir sportif.
■ Interview Christian Rocha
Vous venez tout juste de remporter en novembre la médaille d’argent avec votre
partenaire Marcel Waldispühl lors des
Championnats du monde à Stuttgart. Estce que vous n’êtes pas déçu après le titre
lors des Mondiaux de l’année dernière?
Peter Jiricek: Non pas du tout. La finale a été
très ouverte. Notre objectif était d’atteindre la
finale, et nous y sommes parvenus. Le duo allemand a été tout simplement un peu meilleur,
et ils se sont imposés grâce à leur volonté et
leur force.
Plus de présence dans les médias était garantie pour le cycle-ball dans le passé. Que
faites-vous afin que votre sport retienne
plus l’attention des médias?
Nous avons moins de présence dans les médias bien que le sport ait plus de succès du
côté sportif qu’il n’en avait du temps de mon
père. Si l’on prend en compte le nombre de
nouvelles disciplines sportives qui ont émergé
lors des 20 dernières années, le cycle-ball a su
tenir son rang. Personnellement, j’essaie toujours d’augmenter la présence de notre sport
dans les médias au travers de différents projets. Ça reste cependant une tâche très difficile. Chaque discipline sportive se bat avec
tous les moyens pour sa propre présence.
Vous parlez de projets, à quoi ressemblent-ils exactement?
Ma société STAR BICYCLE fait un vélo pionnier
et travaille pour ça avec de nouveaux matériaux. Notre présence est moderne et neuve.
Nous sommes ainsi bien vus et contemporains.
Le «Funbike», FREECYCLE, nouvellement conçu
avec course rigide est fait pour les jeunes qui
peuvent l’utiliser aussi bien à la maison que
dans le forêt. Nous proposons du sport à
l’ école et des projets dans les écoles au travers de ce Funbike. Grâce à la fondation Schtifti (www.schtifti.ch) et au projet Gorilla (www.
gorilla.ch), nous arrivons à intéresser les enfants à notre sport.
Qu’est-ce qui fait pour vous la fascination
pour le cycle-ball?
Ce n’est pas un sport standard. Je fais autre
chose et je trouve ça cool. Le cycle-ball unit
beaucoup d’éléments. C’est une discipline de
balle, d’équipe et de jeu. Deux composants différents se rencontrent au travers de la balle et
du vélo. Ce qui est beau c’est qu’on peut fêter
les succès ensemble, mais aussi supporter les
défaites.
Comment les jeunes en viennent-ils à
jouer au cycle-ball en Suisse?
Le début le plus facile se fait au travers des
amis, des frères et sœurs, des parents ou de
la famille. Les clubs proposent régulièrement
des cours de vacances dans leurs régions.
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C’est la meilleure façon de parler aux jeunes.
La collaboration avec J+S marche très bien et
tous les clubs ont des entraîneurs très bien,
formés. Une très bonne infrastructure est proposée un peu partout puisque le matériel et
l’entraînement sont proposés dans tous les
clubs pour un prix symbolique.
Le cycle-ball appartient avec le sport cycliste artistique au sport cycliste en salle.
A quel point les deux disciplines sont-elles
liées?
Personnellement, je me vois comme un sportif cycliste en salle, mais je suis sportif de cycleball. Nous ne voyons pas souvent les cyclistes
artistiques. Nous ne sommes ensemble que
lors des Championnats du monde, lors de la finale des Championnats de Suisse ou lors d’ un
match international. Nous appartenons néanmoins au même groupe même si nous ne nous
voyons pas souvent. Les sportifs cyclistes en
salle de Suisse sont une grande famille.
A quoi votre avenir sportif ressemblera-t-il?
Marcel Waldispühl et moi ne planifions plus que
d’année après année. Nous jouerons encore
sûrement en 2011. Ce qui adviendra après ne
nous est pas encore connu. Des facteurs de
santé, d’entrepreneuriat et des considérations
familiales jouent désormais le rôle déterminant. Tant que ça joue, nous continuerons. Ce
qui est sûr: il n’y aura pas de nouveau partenaire.