Cancers du sein /du diagnostic au suivi
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Cancers du sein /du diagnostic au suivi
OUTILS POUR LA PRATIQUE Cette brochure décrit le parcours de soins d’une patiente atteinte de cancer du sein. Le médecin généraliste y est impliqué dès la phase initiale de la maladie. Démarche diagnostique, bilan initial, stratégies thérapeutiques et examens de suivi vous sont présentés de façon synthétique. RÉF. OUTMGSEIN16 Vous trouverez également des informations sur la gestion des principaux effets indésirables des traitements et sur l’approche médicale globale, ainsi que des ressources pratiques pour vous et vos patientes. Ce document est consultable et téléchargeable en ligne (e-cancer.fr) en version interactive permettant un accès aux informations plus rapide. CANCERS DU SEIN MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉNÉR A STE LI MARS 2016 NG CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi /Du diagnostic au suivi MÉD E MÉD E CANCERS DU SEIN ÉN N G ÉRA CI STE LI STE LI ÉN N G ÉRA CI L’Institut national du cancer est l’agence d’expertise sanitaire et scientifique en cancérologie chargée de coordonner la lutte contre les cancers en France. Plan Cancer 2014-2019 Le Plan cancer 2014-2019 a pour ambitions de donner à chacun, partout en France, les mêmes chances de guérir et de mettre plus rapidement encore les innovations au service des malades. Il comprend 17 objectifs regroupés autour de quatre grandes priorités de santé : l Guérir plus de personnes malades l Préserver la continuité et la qualité de vie l Investir dans la prévention et la recherche l Optimiser le pilotage et les organisations Le Plan cancer s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de santé et de l’Agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l’innovation « France-Europe 2020 ». Ce guide répond à l’action 2.22 : Mettre à disposition des professionnels de premier recours des outils de bonnes pratiques pour l’organisation des parcours de soins en ambulatoire. Pour en savoir plus et télécharger le Plan cancer : e-cancer.fr Imprimé sur papier 100 % recyclé ❱ Ce document fait partie de la collection « Outils pour la pratique » à destination des médecins généralistes. Cette collection vise à vous aider dans votre pratique en cancérologie en présentant de façon synthétique le parcours de soins d’une patiente atteinte de cancer du sein. Le contenu a été élaboré à partir de recommandations de bonnes pratiques selon une méthode décrite sur le site Internet de l’Institut national du cancer (e-cancer.fr). Des ressources pratiques (documents, sites Internet, plateformes téléphoniques) pour vous et vos patientes sont répertoriées, page 16. Les éléments clés de l’organisation des soins en cancérologie sont rassemblés dans un document : « Organisation des soins en cancérologie, éléments clés » (1). Ce document doit être cité comme suit : © Cancers du sein /du diagnostic au suivi, INCa, novembre 2016. Ce document est publié par l’Institut national du cancer qui en détient les droits. Les informations figurant dans ce document peuvent être réutilisées dès lors que : (1) leur réutilisation entre dans le champ d’application de la loi N°78753 du 17 juillet 1978 ; (2) ces informations ne sont pas altérées et leur sens dénaturé ; (3) leur source et la date de leur dernière mise à jour sont mentionnées. Ce document est téléchargeable sur e-cancer.fr 2 Édité par l’Institut national du cancer (INCa) Tous droits réservés - Siren 185 512 777 Conception : INCa Réalisation : INCa Illustrations : INCa ISBN 978-2-37219-216-3 ISBN net 978-2-37219-217-0 DEPÔT LÉGAL NOVEMBRE 2016 23 MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN CANCERS DU SEIN L e pronostic du cancer du sein est désormais bon, d’autant plus qu’il est diagnostiqué et traité tôt. La survie nette à 5 ans s’est améliorée, ce qui peut s’expliquer par deux facteurs : les progrès thérapeutiques majeurs réalisés au début des années 2000 et une augmentation de la proportion des cancers découverts à un stade précoce en lien avec le développement des pratiques de dépistage. Le médecin généraliste, impliqué dès la phase initiale de la maladie, est l’acteur majeur du suivi sur le long terme de ces patientes. Sa place est essentielle, en lien avec l’équipe spécialisée. ❱ Les chiffres du cancer du sein en France 5 4 062 nouveaux cas et 11 913 décès projetés en 2015 1 er rang des cancers féminins et 2e rang de tous les cancers en termes de fréquence Survie nette à 5 ans estimée à environ 87 % ❱ Principaux facteurs de risque Âge Antécédents personnels de pathologies mammaires (cancer du sein, hyperplasie atypique) Antécédents familiaux de cancer du sein dont les prédispositions génétiques (principalement mutation des gènes BRCA1 ou 2) Antécédents de radiothérapie thoracique à haute dose (par exemple pour un lymphome de Hodgkin) Autres facteurs de risque identifiés : Surpoids et obésité chez la femme ménopausée Durée de l’exposition de l’organisme aux hormones Tabagisme Consommation d’alcool Facteur protecteur : l’activité physique est associée à une diminution du risque après la ménopause (2). 3 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi L’arrêt du tabac réduit les risques de complications chirurgicales (cicatrisation, échec de la reconstruction mammaire...), de toxicités radio induites (cutanées, cardiaques, cancer du poumon radio induit...), de second cancer et a un impact sur la survie spécifique et globale. Le médecin généraliste a un rôle essentiel pour accompagner l’arrêt du tabac de ses patientes atteintes de cancer du sein, quel qu’en soit le stade. Seulement 26 % des patientes fumeuses arrêtent de fumer après un diagnostic de cancer du sein Un fumeur aura 80 % plus de chance d’arrêter s’il reçoit de l’aide d’un professionnel de santé. 4 MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN SOMMAIRE 1 Démarche diagnostique et bilan initial Circonstances de découverte Interrogatoire devant une suspicion Examen clinique Bilan initial 2 Thérapeutique des cancers du sein infiltrants et/ou métastatiques Stratégies thérapeutiques Principaux effets indésirables précoces des traitements 3 Suivi partagé Rythme des examens de suivi Principales complications tardives des traitements Principales localisations à risque de second cancer Approche médicale globale 4 6 6 6 6 6 8 8 9 11 11 12 13 14 Forme particulière : le carcinome in situ 15 Ressources (documents, sites internet, plateforme téléphonique) 16 Liste des participants 17 Références 17 5 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi 1 DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE ET BILAN INITIAL CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE DU CANCER DU SEIN Dépistage d’un cancer asymptomatique (90 % des cas) Éléments cliniques évocateurs (10 % des cas) Métastases Tumeur mammaire Peau : rétraction ou inflammation n Mamelon : écoulement spontané, maladie de Paget n Adénopathie axillaire n n n Osseuses, hépatiques, pulmonaires, cérébrales... INTERROGATOIRE DEVANT UNE SUSPICION DE CANCER DU SEIN Appréciation du potentiel évolutif de la tumeur (évolution rapide, signes inflammatoires locaux) Prise de traitement hormonal (y compris stérilet hormonal) n Statut ménopausique n Antécédents personnels et familiaux de cancer (en particulier sein et ovaire) n n Dans 5 à 10 % des cas, le cancer du sein est lié à une prédisposition génétique qui nécessite une approche spécifique. Le plus souvent, les mutations portent sur des gènes appelés BRCA1 et BRCA2. La mutation de ces gènes augmente le risque de développer un cancer du sein à un âge jeune (avant la ménopause), un cancer du sein bilatéral et un cancer de l’ovaire essentiellement à partir de 40 ans (3). EXAMEN CLINIQUE DEVANT UNE SUSPICION DE CANCER DU SEIN aractéristiques de la tumeur : palpable ou non, topographie, taille par rapport au volume du sein C (qualifié en 80B par exemple.) n Mobilité et examen du revêtement cutané, de l’aréole et du mamelon n Aires ganglionnaires axillaires et sus-claviculaires n Recherche de signes d’appel de localisation métastatique n BILAN INITIAL DEVANT UNE SUSPICION DE CANCER DU SEIN Mammographie bilatérale (CR en classification BI-RADS de l’ACR) Échographie mammaire bilatérale Biopsie percutanée mammaire (microbiopsie pour des masses ou opacités suspectes, macrobiopsie pour des foyers de microcalcifications) Exploration échographique axillaire n n Systématique n cas de mammographie non informative ou d’image E douteuse ou de seins denses ystématique en cas d’images ACR 4 ou ACR 5 pour S confirmer le diagnostic et préciser notamment le statut des récepteurs hormonaux (oestrogènes, progestérone) et le statut HER2 n Discuté en cas d’images ACR 3 n n éalisée lors de l’échographie mammaire ou lors R de la biopsie mammaire L’IRM mammaire est réservée à des situations cliniques bien identifiées et appréciées en milieu spécialisé (pour en savoir plus, « Dépistage et préven- 6 tion du cancer du sein. Actualisation du référentiel des pratiques de l’examen périodique de santé. » HAS, page 18). Aucun examen biologique n’est indiqué de manière systématique. Aucun dosage de marqueur tumoral sérique n’est indiqué pour le diagnostic du cancer du sein. Le bilan d’extension à la recherche de métastases viscérales ou osseuses n’est pas systématique non plus. Il ne doit pas retarder l’orientation en milieu spécialisé où il sera décidé si nécessaire. À ce stade, un avis spécialisé, le plus souvent chirurgical, est requis. La patiente est adressée avec l’ensemble de son dossier (y compris la biopsie avec l’ensemble des résultats des récepteurs hormonaux et HER2). Des critères pronostiques cliniques (âge, taille tumorale, présence de métastases, etc.) et anatomopathologiques (type histologique, potentialité de prolifération MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN cellulaire rapide (index de prolifération Ki67 notamment), expression des récepteurs, etc.) sont évalués pour apprécier le risque de rechute et pris en compte pour la décision de traitement systémique. Des critères prédictifs de réponse à certains traitements sont précisés par l’examen anatomopathologique. Il s’agit notamment de l’expression des récepteurs : hormonaux (récepteurs aux oestrogènes et/ou à la progestérone) : pour la sensibilité à l’hormonothérapie ; de l’HER2 : pour la sensibilité à une thérapie ciblant le récepteur HER2. Les cancers triple négatifs, définis par l’absence d’expression des récepteurs aux oestrogènes et à la progestérone et de surexpression d’HER2, représentent environ 15 % des cancers du sein. Ils ne sont éligibles ni à une hormonothérapie ni à aucune thérapie ciblée. 7 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi 2 THÉRAPEUTIQUE DES CANCERS DU SEIN INFILTRANTS ET/OU MÉTASTATIQUES L a stratégie thérapeutique est définie en lien avec le médecin généraliste, et en accord avec la patiente, sur la base de l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cet avis est présenté à la patiente au cours d’une consultation d’annonce. L’ensemble de ces éléments est consigné dans le programme personnalisé de soins (PPS) remis à la patiente et adressé aux médecins qu’elle aura désignés comme destinataires. ❱ Les soins de support Avant et au cours du traitement, une symptomatologie douloureuse, un état nutritionnel précaire, une détresse psychologique, un contexte social fragile doivent être systématiquement recherchés. Il est nécessaire de préserver la qualité de vie et de proposer un soutien à la patiente et à son entourage (choix d’une personne de confiance, possibilité de rédaction de directives anticipées, accès aux soins de support, etc.). STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES Traitements Cancer infiltrant Cancer métastatique Traitement néoadjuvant (précédant la chirurgie) chimiothérapie conventionnelle +/- thérapie ciblée anti-HER2, hormonothérapie Si cancer volumineux ou inflammatoire Pas d’indication Chirurgie mammaire Choix en fonction de la tumeur, du volume du sein et de l’avis de la patiente entre : Mastectomie partielle (tumorectomie) Geste chirurgical axillaire Mastectomie totale, avec possibilité de reconstruction mammaire, immédiate ou le plus souvent différée oit technique du ganglion sentinelle, suivie S éventuellement d’un curage axillaire n Soit curage axillaire (8 à 10 ganglions) d’emblée n Radiothérapie Mammaire (+/- surimpression du lit tumoral) +/- ganglionnaire Chimiothérapie conventionnelle (notamment anthracyclines et taxanes), thérapies ciblées (anti-HER2, anti-VEGF) Indication et choix des traitements en fonction des facteurs pronostiques et des facteurs prédictifs de réponse aux traitements Hormonothérapie (notamment anti-oestrogènes et inhibiteurs de l’aromatase) 8 Si rémission de la maladie métastatique. Décision au cas par cas. n n Paroi thoracique, selon les facteurs de mauvais pronostic associés +/- ganglionnaire Si rémission de la maladie métastatique. Décision au cas par cas. Oui i la tumeur exprime au moins un des deux récepteurs hormonaux. S Pendant une durée d’au moins 5 ans Le traitement des stades métastatiques (voir tableau ci-contre) peut permettre une stabilisation avec amélioration de la qualité de vie et des rémissions plus ou moins prolongées sur plusieurs années. Dans l’ostéolyse maligne, des bisphosphonates ou le denosumab peuvent être indiqués. Ils sont indispensables en cas d’hypercalcémie. MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN Le médecin généraliste participe au suivi et à la gestion des effets indésirables précoces, en lien avec l’équipe spécialisée. Le tableau ci-dessous décrit les principaux effets indésirables des traitements et la conduite à tenir. La liste exhaustive des effets indésirables des traitements systémiques est disponible dans le résumé des caractéristiques du produit des molécules correspondantes (4). PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES PRÉCOCES DES TRAITEMENTS DU CANCER DU SEIN Principaux effets indésirables Conduite à tenir CHIRURGIE MAMMAIRE Troubles de la cicatrisation, hématomes, infections, phlyctènes par pansements trop ajustés Douleurs et raideur de l’épaule Altération de l’image corporelle, syndrome anxio-dépressif Sérome mammaire n Avis chirurgical demandé en cas de doute, au moins par téléphone n urveillance, soins infirmiers, antibiothérapie, drainage si S nécessaire par le chirurgien n Antalgiques, mobilisation précoce de l’épaule n Consultation psychologique n n onction si symptomatique P Avis chirurgical si douleurs, inflammation locale, compression CURAGE GANGLIONNAIRE Lymphoedème n n Lymphocèle axillaire n n Brides lymphatiques axillaires n n Information sur les mesures de précaution, +/- compression (manchon), drainage lymphatique, cure thermale onction si symptomatique P Avis chirurgical si douleurs, inflammation locale, compression révention par hydratation et par émollients P Kinésithérapie précoce RADIOTHÉRAPIE (6) Radioépithélite dont le premier grade est l’érythème cutané (à partir de la troisième semaine, diminution un mois après la radiothérapie), desquamation humide au niveau du sillon sous mammaire Lymphoedème Exceptionnel oedème du sein Douleurs proportionnelles à l’oedème du sein Asthénie n pplication de crème hydratante après la séance de A radiothérapie (pas d’application de crème avant la séance) n Information sur les mesures de précaution compression (manchon), drainage lymphatique, cure thermale +/- n Avis du radiothérapeute n n n viter les vêtements trop serrés, prescription d’antalgiques É (paracétamol) Repos, bilan étiologique : anémie, dénutrition, dépression, etc. 9 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES PRÉCOCES DES TRAITEMENTS DU CANCER DU SEIN Principaux effets indésirables Conduite à tenir CHIMIOTHÉRAPIE CONVENTIONNELLE ET THÉRAPIES CIBLÉES (4) Toxicité digestive Toxicité hématologique (anémie, neutropénie, thrombopénie) n ntiémétiques lors des cures et des périodes d’inter-cures A à domicile, antidiarrhéiques rescription initiale hospitalière de facteurs de croissance P possible selon les protocoles et les facteurs de risques. Sauf cas très particuliers, les facteurs de croissance ne sont pas prescrits une fois la neutropénie installée n Si T° > 38,5°C : NFS et antibiothérapie jusqu’à la sortie d’agranulocytose. Hospitalisation si mauvaise tolérance ou signes de localisation n révention par une bonne hygiène buccodentaire P Soins de bouche à base de bicarbonate de sodium 5 à 6 fois par jour n +/- prescription d’antimycosique, de lidocaïne (gel) Stomatite n n Alopécie n Prothèse capillaire Asthénie (parfois d’apparition soudaine) n Repos, conseils hygiéno-diététiques, activité physique adaptée (2) Toxicité cardiovasculaire pouvant être potentialisée en cas d’irradiation thoracique ou d’exposition cumulée aux différents produits et selon le terrain du patient Toxicité unguéale (pieds et mains) Toxicité neurologique périphérique (paresthésies avec troubles de la sensibilité, pouvant être irréversibles) Toxicité ovarienne aménorrhée temporaire n infertilité liée à une baisse de la réserve ovarienne n ménopause précoce avec une symptomatologie plus intense et une ostéoporose accélérée uivi rapproché et conforme aux précautions d’utilisations S prévues dans le résumé des caractéristiques des différentes molécules n Cette toxicité est souvent retardée de plusieurs années n n révention par application de vernis hydratant (non P remboursé) n Antalgiques n Avis spécialisé n HORMONOTHÉRAPIE (4) Troubles vasomoteurs Accident thromboembolique (anti-oestrogènes) Arthralgies (inhibiteurs de l’aromatase) ! 10 n n Arrêt du traitement anti-oestrogène raitement anti-coagulant, contention veineuse T ptimisation du traitement antalgique O Pause thérapeutique possible pendant un mois avant avis oncologique n Relais thérapeutique par anti-oestrogènes en l’absence de contre-indication n n ◗L ’arrêt du tabac est très important pour la patiente fumeuse. Le médecin généraliste a un rôle majeur à jouer pour accompagner le sevrage tabagique dès le début du parcours de soins (7) (8) (9). ◗D epuis juin 2015, les traitements par substituts nicotiniques (patchs, gommes, etc.) sont remboursés à hauteur de 150 euros par an pour les patients atteints de cancer (condition : ordonnance consacrée exclusivement à ces produits, aucun autre traitement ne doit y figurer). 3 MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN SUIVI PARTAGÉ Les objectifs du suivi d’un cancer du sein sont les suivants : Détecter les récidives locales ou à distance et la survenue d’un nouveau cancer du sein homo ou controlatéral. Rechercher et gérer les complications tardives liées aux traitements et les séquelles, veiller à la qualité de vie, encourager l’observance du traitement hormonal. Organiser les soins de support nécessaires. Permettre un accompagnement médicosocial et une aide à la réinsertion professionnelle. Détecter précocement un second cancer. Avoir une approche médicale globale sur les différents risques à prévenir pour la santé des patientes (en priorité, une vigilance à l’accompagnement à l’arrêt du tabac pour les fumeuses ou anciennes fumeuses, mais aussi encourager la pratique ou la poursuite d’une activité physique, la vaccination...). Le plus souvent, ce suivi peut être assuré en ville par le médecin généraliste, en coordination avec l’équipe référente du traitement. Un échange d’informations dans les deux sens est indispensable. RYTHME DES EXAMENS DE SUIVI DU CANCER DU SEIN Suivi Examens Clinique n n Radiologique n n Biologique Rythme Interrogatoire Examen clinique ous les 3 à 6 mois pendant T 5 ans n puis tous les ans, à vie n ammographie M +/- échographie (bilatérales ou controlatérales) an après la mammographie 1 initiale et au moins 6 mois après la fin de la radiothérapie n puis tous les ans tant que la patiente peut être traitée si une lésion est mise en évidence n Pas d’indication En dehors des essais cliniques et de certains cas particuliers, il n’y a pas d’indication à la réalisation systématique d’autres examens d’imagerie (en particulier hépatique ou thoracique). Les autres examens complémentaires sont discutés en présence de signes d’appel. ! ◗ Le calendrier de surveillance doit être discuté et adapté pour chaque patiente, notamment selon la gravité initiale du cancer, les formes à bon ou mauvais pronostic et le terrain (formes génétiques). Aucun dosage de marqueur tumoral sérique n’est indiqué dans le suivi. 11 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi Le médecin généraliste participe au suivi et à la gestion des effets indésirables tardifs, en lien avec l’équipe spécialisée. Le tableau ci-dessous décrit les principaux effets indésirables des traitements et la conduite à tenir. La liste exhaustive des effets indésirables des traitements systémiques est disponible dans le résumé des caractéristiques du produit des molécules correspondantes (4) (5). PRINCIPALES COMPLICATIONS TARDIVES DES TRAITEMENTS DU CANCER DU SEIN Effets indésirables Conduite à tenir CHIRURGIE MAMMAIRE n ntalgiques A Recours à une structure spécialisée de la douleur si nécessaire Limitation de la fonction du bras et de l’épaule n Kinésithérapie, physiothérapie Séquelles esthétiques n Douleurs séquellaires (10) n n inésithérapie (massages mécaniques) K Chirurgie n Rassurer ou traiter selon l’importance n Kinésithérapie CURAGE GANGLIONNAIRE Troubles sensitifs Douleurs Limitation de la fonction du bras et de l’épaule Lymphoedème (avec risque d’érysipèle) D’apparition souvent tardive, il ne doit être attribué à un effet indésirable du traitement qu’après élimination du diagnostic de récidive. n n Information sur les mesures de précaution +/- compression (manchon), drainage lymphatique, cure thermale RADIOTHÉRAPIE (suivi annuel par le radiothérapeute) (6) Séquelles superficielles (peau sèche, dépilée, télangiectasies, puis atrophie sous-cutanée, sclérose) n raitement par laser des télangiectasies si elles T sont très inesthétiques n Information sur les mesures de précaution +/- compression (manchon), drainage lymphatique, cure thermale Raideur scapulaire n Kinésithérapie précoce, physiothérapie Séquelles esthétiques n Lymphoedème (avec risque d’érysipèle) D’apparition souvent tardive, il ne doit être attribué à un effet indésirable du traitement qu’après élimination du diagnostic de récidive Toxicité cardiaque (variable selon les doses reçues au niveau du coeur) n péricardite chronique n ischémie coronarienne n insuffisance cardiaque 12 n inésithérapie (massage et étirement du muscle K pectoral) n Correction chirurgicale possible dans certains cas n Avis spécialisé MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN PRINCIPALES COMPLICATIONS TARDIVES DES TRAITEMENTS DU CANCER DU SEIN Effets indésirables Conduite à tenir CHIMIOTHÉRAPIE CONVENTIONNELLE ET THÉRAPIES CIBLÉES (4) Cardiotoxicité (anthracyclines, thérapies ciblées) n Neurotoxicité (neuropathies périphériques notamment) Toxicité cognitive (troubles de la mémoire, difficultés de concentration, fatigue, distraction, difficultés à trouver ses mots) Asthénie n n n n n n Troubles de la sexualité n n urveillance régulière de la fraction d’éjection S ventriculaire gauche (FEVG) Détection clinique + questionnaire DN4 (11) raitement symptomatique par antalgiques T valuation des fonctions cognitives É Avis spécialisé si nécessaire ctivité physique adaptée (2) A Bilan étiologique : anémie, dénutrition, dépression, etc. rechercher et évaluer À Consultation auprès d’un sexologue HORMONOTHÉRAPIE (4) ptimisation du traitement antalgique O Pause thérapeutique possible pendant un mois avant avis oncologique n Relais thérapeutique par anti-oestrogènes en l’absence de contre-indication Arthralgies persistantes (inhibiteurs de l’aromatase) n n Métrorragies (anti-oestrogènes) n Ostéoporose (inhibiteurs de l’aromatase + suppression de la synthèse ovarienne des oestrogènes chez la femme jeune) Sécheresse vaginale chographie pelvienne (risque de cancer de É l’endomètre) urveillance par ostéodensitométrie (au début du S traitement puis à intervalles réguliers) n Mise en route d’un traitement si nécessaire n n Traitement local non hormonal Après un cancer du sein, le risque de second cancer primaire est légèrement plus élevé que pour la population générale. PRINCIPALES LOCALISATIONS À RISQUE DE SECOND CANCER APRÈS UN CANCER DU SEIN Sein (homo ou controlatéral) n Ovaire Endomètre n n particulier dans le cas d’un diagnostic de cancer du sein à E un âge jeune (avant 40 ans) et pour les femmes présentant une histoire familiale de cancer du sein et de l’ovaire, avec ou sans mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2 n particulier pour les femmes ayant reçu un traitement par antiE oestrogènes (tamoxifène) ; chez ces patientes, une surveillance clinique au moins annuelle est nécessaire. Des examens approfondis (échographie) doivent être pratiqués rapidement en cas de métrorragies 13 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi Le suivi du cancer du sein s’intègre dans une approche médicale globale, notamment cardiovasculaire, le tabac, la consommation d’alcool et l’obésité étant des facteurs de risque de ce cancer. APPROCHE MÉDICALE GLOBALE Lutte contre les facteurs de risque ide à l’arrêt du tabagisme A Aide à l’arrêt de la consommation d’alcool n Encouragement à la pratique ou à la poursuite d’une activité physique adaptée à la personne et à ses capacités n Lutte contre la prise de poids et l’obésité n n Contraception des femmes non ménopausées ême en cas d’aménorrhée chimio-induite M Surtout sous tamoxifène (tératogène) n Contre-indication des contraceptions hormonales, y compris stérilet aux progestatifs n n Il n’y a pas de contre-indication théorique après la fin des traitements n Elle sera notamment fonction des traitements en cours, du pronostic de la maladie initiale, de l’âge, etc. Souhait de grossesse n Vaccinations n Dépistages organisés d’autres cancers ous les vaccins vivants sont contre-indiqués pendant au moins T 6 mois après la fin de la chimiothérapie n Les vaccinations doivent être conformes aux recommandations vaccinales spécifiques chez les patientes sous chimiothérapie préconisées par le Haut Conseil de la santé publique (12) n n ancer colorectal chez les patientes de 50 à 74 ans C Cancer du col de l’utérus chez les patientes de 25 à 65 ans (en cours de généralisation) ! 14 ◗ Les professionnels de santé ont l’obligation de déclarer tout effet indésirable suspecté (5). savoir CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi 4 ÉN N G ÉRA CI STE LI plus MÉD E en FORME PARTICULIÈRE : LES CARCINOMES IN SITU Dans le carcinome in situ, les cellules tumorales n’ont pas franchi la membrane basale. Il n’expose donc théoriquement pas au risque de métastases. Le terme in situ ne préjuge pas de l’étendue du carcinome qui peut intéresser tout le sein. Dans la majorité des cas, il est non palpable. Les carcinomes in situ, qu’ils soient canalaires (85 à 90 % des cas) ou lobulaires (10 à 15 % des cas), sont des lésions histologiques dont le risque est l’apparition au long cours d’un cancer infiltrant. Le carcinome lobulaire in situ est à considérer comme une lésion précancéreuse. Il ne nécessite généralement pas de traitement, mais une surveillance régulière, tandis que le carcinome canalaire in situ relève d’un traitement qui peut aller d’une chirur- Prise en charge du carcinome canalaire in situ, Questions d’actualité Disponible sur le site de l’Institut national du cancer : http://www.e-cancer.fr/ Expertises-et-publications/ Catalogue-des-publications/ Prise-en-charge-du-carcinomecanalaire-in-situ-Questions-dactualite-Rapport-integral gie conservatrice du sein suivie d’une radiothérapie à une mastectomie totale suivie d’une reconstruction immédiate ou différée. 15 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi RESSOURCES (DOCUMENTS, SITES INTERNET, PLATEFORME TÉLÉPHONIQUE) ❱ Documents et sites Internet Pour vous (1) Guide pour la pratique « Organisation des soins en cancérologie, éléments clés », disponible prochainement sur le site Internet de l’Institut national du cancer (2) Fiche repère « Activité physique et cancer » disponible sur le site Internet de l’Institut national du cancer : e-cancer.fr, rubrique catalogue-despublications (3) Dossier sur l’oncogénétique : e-cancer.fr, rubrique soins (4) Base de données publique exhaustive et gratuite sur les médicaments disponibles en France qui donne toute information sur les AMM des molécules, leurs effets indésirables, les avis de la HAS, leurs prix et leurs conditions de prescription : http://base-donnees-publique. medicaments.gouv.fr/ (5) Pour déclarer un effet indésirable médicamenteux sur le site Internet de l’ANSM : http://ansm.sante.fr, rubrique déclarer un effet indésirable (6) Brochure « Médecin traitant et patient en radiothérapie : conseils pratiques » disponible sur le site internet de l’Institut national du cancer : e-cancer.fr, rubrique Catalogue-des-publications (7) Fiche pour la pratique « Arrêt du tabac dans la prise en charge du patient atteint de cancer », INCa, novembre 2016, disponible sur le site Internet de l’Institut national du cancer (8) Arrêt du tabac dans la prise en charge du patient atteint de cancer/Systématiser son accompagnement, INCa, mars 2016, disponible sur le site Internet de l’Institut national du cancer : e-cancer.fr, rubrique Catalogue-des-publications (9) Dossier sur l’aide au sevrage tabagique : e-cancer.fr, rubrique professionnels de santé (10) Fiche repère « La douleur en cancérologie » disponible sur le site Internet de l’Institut national du cancer : e-cancer.fr, rubrique professionnels de santé 16 (11) Outil de dépistage des douleurs neuropathiques, disponible sur : http://www.sfetd-douleur.org/ outils-specifiques (12) Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales du Haut Conseil de la santé publique : http://www.hcsp.fr Pour vos patientes Dossier sur le cancer du sein, comprenant notamment la liste des associations de patientes et leurs sites Internet : e-cancer.fr, rubrique patients et proches Guides Cancer info téléchargeables et disponibles à la commande gratuitement sur le site Internet de l’Institut national du cancer : e-cancer.fr, dont en particulier : n Les traitements des cancers du sein, octobre 2013, n Démarches sociales et cancer, mars 2012 n Traitements du cancer et chute des cheveux, avril 2009 n Participer à un essai clinique en cancérologie, février 2015 n Douleur et cancer n Fatigue et cancer n Vivre pendant et après un cancer ❱ Plateforme téléphonique La ligne Cancer info Service proposé par l’Institut national du cancer en partenariat avec la Ligue nationale contre le cancer : une équipe constituée de spécialistes de l’information sur les cancers répond aux questions d’ordre pratique, médical et social du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures et le samedi de 9 heures à 14 heures. Un service d’écoute animé par des psychologues et une permanence juridique proposés par la Ligue nationale contre le cancer sont également disponibles du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures 0805 123 124 (service et appel gratuits) MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉN N G ÉRA CI STE LI CANCERS DU SEIN LISTE DES PARTICIPANTS ET RÉFÉRENCES ❱ Liste des participants Dr Jérôme BEAUJARD, médecin généraliste, La Fare-les-Oliviers M . Jean-François BOURGEOIS, cadre de santé kinésithérapeute, Montpellier D r Hugo DELUBAC, médecin généraliste, Arles D r Pascale DUBRAY-LONGERAS, oncologue médicale, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand D r Aurélie-Réjane FERRARA, médecin généraliste, Hermonville D r Eric FONDRINIER, sénologue, CH Henri Mondor, Aurillac D r Chafika MAZOUNI, chirurgienne, Gustave Roussy Cancer Campus Grand Paris, Villejuif D r Mathieu MINSAT, radiothérapeute, Institut Paoli-Calmettes, Marseille P r Patrice TAOUREL, radiologue, CHU de Montpellier Institut national du cancer Dr Marie de MONTBEL, département Bonnes pratiques, direction des Recommandations et du médicament M arianne DUPERRAY, responsable du département Bonnes pratiques, direction des Recommandations et du médicament Dr Muriel DAHAN, pharmacien, directrice des Recommandations et du médicament (depuis octobre 2016) Dr Chantal BELORGEY, directrice des Recommandations et du médicament (jusqu’en juin 2016) Dr Jonathan FINZI, pharmacien, département Médicament, direction des Recommandations et du médicament. Chaque expert du groupe de travail a renseigné une déclaration d’intérêts, publiée sur le site de l’Institut national du cancer. L’analyse des liens d’intérêts réalisée par l’Institut n’a pas mis en évidence de risque de conflits d’intérêts. ❱ Références American College of Radiology. ACR practice parameter for the imaging management of DCIS and invasive breast carcinoma [online]. 2014. Disponible : URL : http://www.acr.org/ American College of Radiology. ACR practice parameter for the performance of contrastenhanced magnetic resonance imaging (MRI) of the breast [online]. 2014. Disponible : URL : http://www.acr.org/ American College of Radiology. ACR practice parameter for the performance of ultrasoundguided percutaneous breast interventional procedures [online]. Disponible : URL : http://www.acr.org/ American College of Radiology. ACR practice parameter for the performance of stereotacticguided breast interventional procedures [online]. 2014. Disponible : URL : http://www.acr.org/ Brackstone M, Fletcher GG, Dayes IS, Mandarnas Y, SenGupta SK, Verma S, members of the Breast Cancer Disease Site Group. Locoregional Therapy of Locally Advanced Breast Cancer (LABC) [online]. Cancer Care Ontario. 2014. Disponible : URL : https://www.cancercare.on.ca Burstein HJ, Temin S, Anderson H, Buchholz TA, Davidson NE, Gelmon KE et al. Adjuvant endocrine therapy for women with hormone receptor-positive breast cancer: american society of clinical oncology clinical practice guideline focused update. J Clin Oncol 2014;32(21):2255-69. Cardoso F, Costa A, Norton L, Senkus E, Aapro M, André F et al. ESO-ESMO 2nd international consensus guidelines for advanced breast cancer (ABC2). Ann Oncol 2014;25(10):1871-88. 17 MÉD E STE LI ÉN N G ÉRA CI CANCERS DU SEIN /Du diagnostic au suivi Cowppli-Bony A, Uhry Z, Remontet L, Guizard A-V, Voirin N, Monnereau A, et al. Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine, 1989-2013. Partie 1 – Tumeurs solides – Synthèse. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016. 8 p. Disponible : URL : www.invs.sante.fr et e-cancer.fr Del Barco S, Ciruelos E, Tusquets I, Ruiz M, Barnadas A. SEOM clinical guidelines for the systemic treatment of early breast cancer 2013. Clin Transl Oncol 2013;15(12):1011-7. Eisen A, Fletcher GG, Gandhi S, Mates M, Freedman OC, Dent SF et al. Optimal Systemic Therapy for Early Female Breast Cancer [online]. Cancer Care Ontario. 2015. Disponible : URL : https://www.cancercare.on.ca Gavila J, Lopez-Tarruella S, Saura C, Munoz M, Oliveira M, Cruz-Merino L et al. SEOM clinical guidelines in metastatic breast cancer 2015. Clin Transl Oncol 2015;17(12):946-55. Haute Autorité de santé (HAS). Dépistage et prévention du cancer du sein – Actualisation du référentiel de pratiques de l’examen périodique de santé. Février 2015. Disponible : URL : http://www.has-sante.fr Haute Autorité de santé (HAS). L’IRM mammaire dans le bilan d’extension locorégionale préthérapeutique du cancer du sein. 2010. Disponible : URL : http://www.has-sante.fr. I nstitut de veille sanitaire (InVS), Institut national du cancer (INCa), réseau Francim, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Hospices civils de Lyon (HCL). Projections de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2015. Rapport technique. Disponible : URL : www.invs.sante.fr et e-cancer.fr Institut national du cancer (INCa). Cancer du sein infiltrant non métastatique, Questions d’actualité, Collection Avis et Recommandations, INCa, Boulogne-Billancourt, juillet 2012. Disponible : URL : e-cancer.fr 18 Institut national du cancer (INCa). Prise en charge du carcinome canalaire in situ, Questions d’actualité, Recommandations et référentiels. 2015. Disponible : URL : e-cancer.fr I nstitut national du cancer (INCa). 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Il comprend 17 objectifs regroupés autour de quatre grandes priorités de santé : l Guérir plus de personnes malades l Préserver la continuité et la qualité de vie l Investir dans la prévention et la recherche l Optimiser le pilotage et les organisations Le Plan cancer s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de santé et de l’Agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l’innovation « France-Europe 2020 ». Ce guide répond à l’action 2.22 : Mettre à disposition des professionnels de premier recours des outils de bonnes pratiques pour l’organisation des parcours de soins en ambulatoire. Pour en savoir plus et télécharger le Plan cancer : e-cancer.fr Imprimé sur papier 100 % recyclé ❱ Ce document fait partie de la collection « Outils pour la pratique » à destination des médecins généralistes. Cette collection vise à vous aider dans votre pratique en cancérologie en présentant de façon synthétique le parcours de soins d’une patiente atteinte de cancer du sein. Le contenu a été élaboré à partir de recommandations de bonnes pratiques selon une méthode décrite sur le site Internet de l’Institut national du cancer (e-cancer.fr). Des ressources pratiques (documents, sites Internet, plateformes téléphoniques) pour vous et vos patientes sont répertoriées, page 16. Les éléments clés de l’organisation des soins en cancérologie sont rassemblés dans un document : « Organisation des soins en cancérologie, éléments clés » (1). Ce document doit être cité comme suit : © Cancers du sein /du diagnostic au suivi, INCa, novembre 2016. Ce document est publié par l’Institut national du cancer qui en détient les droits. Les informations figurant dans ce document peuvent être réutilisées dès lors que : (1) leur réutilisation entre dans le champ d’application de la loi N°78753 du 17 juillet 1978 ; (2) ces informations ne sont pas altérées et leur sens dénaturé ; (3) leur source et la date de leur dernière mise à jour sont mentionnées. Ce document est téléchargeable sur e-cancer.fr 2 Édité par l’Institut national du cancer (INCa) Tous droits réservés - Siren 185 512 777 Conception : INCa Réalisation : INCa Illustrations : INCa ISBN 978-2-37219-216-3 ISBN net 978-2-37219-217-0 DEPÔT LÉGAL NOVEMBRE 2016 23 OUTILS POUR LA PRATIQUE Cette brochure décrit le parcours de soins d’une patiente atteinte de cancer du sein. Le médecin généraliste y est impliqué dès la phase initiale de la maladie. Démarche diagnostique, bilan initial, stratégies thérapeutiques et examens de suivi vous sont présentés de façon synthétique. RÉF. OUTMGSEIN16 Vous trouverez également des informations sur la gestion des principaux effets indésirables des traitements et sur l’approche médicale globale, ainsi que des ressources pratiques pour vous et vos patientes. Ce document est consultable et téléchargeable en ligne (e-cancer.fr) en version interactive permettant un accès aux informations plus rapide. CANCERS DU SEIN MÉD E /Du diagnostic au suivi ÉNÉR A STE LI MARS 2016 NG CI