Où va l`OL… Groupe ?

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Où va l`OL… Groupe ?
COMMUNIQUE
22 février 2013
Où va l’OL… Groupe ?
Malgré l'annonce le 11 février dernier de l'avancée du projet, avec la signature du contrat de
conception-construction entre Vinci et l'OL Groupe, il semble qu'il n'y ait plus que le maître
d'ouvrage et ses séides au pouvoir dans le Grand-Lyon qui y croient encore vraiment. Le tour de table
pour le financement n'est toujours pas bouclé, et l'annonce des résultats du 1er semestre de la
saison 2012-2013 a de quoi refroidir les investisseurs. Ces derniers ne s’y sont pas trompés, l’effet
s’est immédiatement ressenti à la cotation du titre OL Groupe qui a perdu 90% de sa valeur depuis
son introduction en bourse. Le titre cotait en effet 2,20€ le vendredi 22-02-2013 à 17h25, contre
24,20€ à son introduction en bourse vendredi 9 février 2007.
La plupart des médias financiers (Les Echos, le Figaro…) ainsi que les conseils en investissement
recommandent d’ailleurs prudemment de rester à l’écart de ce titre, et ils ont raison !
Après les 91 millions de pertes enregistrées au cours des 3 dernières saisons, le groupe OL vient
d’officialiser (mardi 19 février) une perte de 8,8 millions pour la 1ère moitié de la saison 2012/2013.
C’est le plus fort taux de perte jamais réalisée au 1er semestre depuis 2009.
Cette perte est d'un niveau supérieur ou comparable à celles des années précédentes, rappelées cidessous, en général nettement moins lourdes en 1ère partie de saison qu’en saison complète :
Résultat net saison
Résultats financiers OL Groupe
CA annuel
résultat net 1er semestre
Sur fond d'évolution de la cotation du titre OL Groupe
CA 1er semestre
250,00
214,00
211,20
191,90
en millions d'Euros
200,00
160,20
150,00
128,00
145,30
124,60
101,40
89,90
100,00
50,00
154,50
21,5718,60
20,07
85,70
85,20
76,50
5,37
0,00
2009
2008
2007
2010
-35,00
-50,00
-6,70
-28,00
-4,60
-8,92
-28,00
2013
-8,70
2012
-2,40
2011
-2,42
Contrairement à ce que l'OL avait annoncé, les ventes importantes de joueurs réalisées au mercato
de l'été 2012 (plus de 20 millions d'euros, dont Lloris et Cissokho) ne lui ont pas permis d'équilibrer
les résultats du 2ème semestre de l’année 2012.
Dans cette situation, le Groupe doit recourir aux banques de façon accrue pour financer sa gestion
de tous les jours, et n'a toujours pas présenté de plan de financement crédible aux collectivités
publiques qui l'ont jusqu’à ce jour imprudemment soutenu dans son projet OL Land.
De semestre en semestre, le plan de financement est reporté, maintenant depuis plusieurs années.
Quand on sait que toutes les collectivités (dont Lyon et le Grand-Lyon) sont aujourd’hui obligés de
faire les fonds de tiroirs pour boucler leurs budgets,
(Cf.http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Les-maires-raclent-les-fonds-de-tiroir-591953) :
« Gérard Collomb a coupé 200 millions d’euros d’investissements du Grand Lyon en reportant des
projets de parking ou d’aménagement des quartiers de la Duchère ou de Vaux-en-Velin. "Je ne suis
pas très optimiste pour l’avenir, confie-t-il au JDD. On va se débrouiller pour gérer au mieux et c’est
pour cela que j’ai supprimé le département du Rhône." » ;
Qu'un souci supplémentaire va se poser avec la disparition du Département sur le territoire du
Grand-Lyon! Le Grand-Lyon récupérant « la patate chaude (de 300M€) du Musée des confluences, les
emprunts qualifiés de "pourris" par le Président du Groupe Socialiste au Conseil Général... » ;
Nous sommes en droits de nous poser des questions et de leur demander de constater ce qu’eux
seuls refusent de voir et, d’arrêter la gabegie financière inopportune du soutien à l’OL Land.
Pour ce qui nous concerne, nous n'avons pas encore tiré nos dernières cartouches juridiques.
Le Député de la 13ème circonscription avait déclaré, "ce projet se terminera au tribunal"; C'est ce
qui est en train de se passer. Et il est regrettable de constater qu’aujourd'hui, après 7 années de
bataille, qu'il n'y a que des particuliers et des associations pour porter le sujet en justice afin de
faire valoir le droit.
Pourtant ce combat s’inscrit dans une démarche citoyenne cherchant à limiter les injustices, l'impact
environnemental de ce type de projet, à sauvegarder la santé et le patrimoine des lyonnais et
grands-lyonnais, à optimiser l'usage des deniers publics et à contenir la pression fiscale.
Les faits son têtus, aux mêmes causes les mêmes effets, nos responsables politiques doivent tirer
les leçons des nombreux cas de faillites d’équipements sportifs et de clubs… que les collectivités
doivent secourir et maintenir sous perfusion d’argent public.
Le collectif « Les Gones pour Gerland » leur demande de faire l’économie d’un deuxième grand stade
dans l’agglomération lyonnaise, et de renoncer à soutenir l’entreprise OL Groupe afin de ne pas
s'enliser davantage, comme à Valence (troisième ville d'Espagne), où le chantier de construction d'un
deuxième grand stade lancé en 2007 est arrêté depuis 2009, au point qu'il risque d'être démoli.
Si nous voulons que Lyon participe à l'Euro 2016 (aux côtés de Saint-Etienne), rénovons Gerland !
Le collectif « Les Gones pour Gerland »

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