Biogénéalogie simplifiée de Joseph Bienaimé CAVENTOU
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Biogénéalogie simplifiée de Joseph Bienaimé CAVENTOU
Biogénéalogie simplifiée de Joseph Bienaimé CAVENTOU Raymond CAVENTOU Catherine SERVANT 1735 – 1781 ? - 1808 1764 (1) Pierre CAVENTOU Pierre Vincent CAVENTOU Marie Anne CAVENTOU 1764 – ? 22/01/1772 – 21/11/1856 1766 - ? (2) Anne DESCOUX Hilaire DESCOURT ? - ? Antoine Louis Joseph MATIGNON Marie Josèphe LABRE 1764 – ? 1777 - 1848 ? Jean-Pierre CAVENTOU ? Joseph Bienaimé CAVENTOU ? St-Omer, 30/06/1795 Paris, 05/05/1877 (3) Elisabeth Antoinette MATIGNON Anne Céleste Coralie MATIGNON 1802 - 11/08/1833 St-Mandé, 12/04/1822 1806 - 1879 (4) Paris 1er, 25/11/1834 Eugène Pierre Joseph Marie CAVENTOU Léontine CARDEILHAC Paris 2è, 15/10/1824 Paris 8è, 13/02/1912 (5) Église St-Roch, 17/05/1854 Coralie Catherine Adèle Elisabeth CAVENTOU 17/05/1828 20/06/1884 Eugène MOUTARD-MARTIN Paris, 18/01/1821 Paris 8è, 24/12/1891 Marcoussis, v. 1849 (6) Voir Eugène MOUTARD-MARTIN www.cyberbiologie.net BG-CAVENTOU.odp / caventou.pdf © Alain BUGNICOURT août 2011 (1) artisan chaudronnier Commentaires de la BioGénéalogie: (2) Pierre Vincent est originaire du Poitou. Pharmacien militaire détaché à l'hôpital civil de Saint-Omer ; (3) Joseph Bienaimé effectue l'apprentissage de la pharmacie dans le service de son père, à Saint-Omer. Dans l'enthousiasme de ses 20 ans il s'engage comme « pharmacien militaire » dans les premiers jours de mars 1815, au retour de Napoléon de l'Ile d'Elbe (pour la période des 100 jours). Après le désastre humain de la bataille de Waterloo (18 juin de la même année), il s'installe à Paris, suit les cours de l'École de pharmacie et de la Faculté des Sciences. Il échoue au 1er Concours de l'Internat en pharmacie (1815), mais réussi celui de 1816. Affecté dans un laboratoire de l'hôpital St-Antoine, il y rencontre le célèbre Pierre Joseph Pelletier (1788-1842), aussi pharmacien et chimiste. Ces deux chercheurs s'inscrivent totalement dans le courant né au début du siècle*, visant à découvrir puis extraire les principes actifs responsables des vertus de certaines plantes médicinales. Rapidement ils isolent divers alcaloïdes des végétaux. D'abord la l'émétine (1817) , la strychnine de la fève de Saint-Ignace et de la noix vomique (1818) et dénomme « chlorophylle » le pigment vert des végétaux. Ils isolent la vératrine, alcaloïde toxique produit de l'ellébore blanc (1819), la colchicine du colchicum autumnale et la caféïne, extraite du café. Leurs travaux sont pérennisés par la découverte de la « Quinine » et de la cinchonine extraites du Quinquina exotique (1820). Primitivement utilisée contre les fièvres typhoïdes et les goitres ophtalmiques, la Quinine s'est avérée un antipaludique remarquable, synthétisé en 1944, aux vertus empiriques connues depuis plusieurs siècles. Notre brillant pharmacien est élu dans la section pharmacie de l'Académie de médecine (6 février 1821) et à sa présidence pour l'année 1845. Nommé « Maître de Conférences » de chimie, il est le 1er Professeur titulaire de la chaire toxicologie » à l'École de pharmacie de 1834 jusqu'à sa retraite (1859). A l'instar de son ami et collègue Pelletier, il dirige en même temps une officine pharmaceutique située rue Gaillon. Habitant au-dessus de sa pharmacie, il possède néanmoins une maison familiale à Saint-Ouen, un chalet à St-Valéry-sur-Somme et « une campagne » à St-Mandé où il est inhumé « au petit cimetière ». Ces 2 « bienfaiteurs de l'humanité » sont statufiés le 7 août 1900, Place Louis Marin (1871-1960), à l'angle du Boulevard St-Michel et de la rue de l'Abbé de l'épée, à Paris 5ème. Malheureusement, le bronze de leur monument de facture très classique est fondu par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur Pierre Marie Poncon réalise « la fontaine de la guérison » une nouvelle oeuvre beaucoup moins conventionnelle qui commémore leurs mémoires depuis le 2 mars 1951, à l'emplacement de la première. (4) née au château du chêne rond à Marcoussis (91363, Essonne) (5) né au numéro 22 de la rue Gaillon à Paris 2ème, (ancienne numérotation). Décédé en son domicile du 60 rue de Londres, Paris 8ème. Inhumé au cimetière Nord de Saint-Mandé. (6) Externe en médecine (1841), interne (1843), passe sa thèse de Doctorat (1846). Chef de clinique (1848) puis à l'Hôtel-Dieu durant l'épidémie de choléra pour laquelle il reçoit la médaille d'argent (1849). Nommé « médecin du bureau Central des Admissions dans les hôpitaux » le 30 janvier 1852, il est affecté à l'hospice de la Rochefoucauld le 13 janvier 1855, puis nommé « médecin des Nourrices le 31 janvier. Devenu « médecin des hôpitaux de Paris » il est nommé à l'hôpital St-Antoine (Paris 12ème) le 1er juillet 1855. Nommé à l'hôpital Beaujon (1er janvier 1860), il y dirige le service des cholériques (femmes) pendant l'épidémie de choléra de 1865-66 pour laquelle il reçoit la médaille d'or. Durant la guerre de 1870-71, il est « médecin consultant des ambulances du 1er arrondissement ». Elu membre de l'Académie de médecine dans la section thérapeutique (1873), il en devient son Président pour l'année 1890. Reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur le 14 août 1862. * isolement de la morphine (1805) par l'Allemand F. W. Sertüner (1783-1841) puis de l'émétine, un puissant vomitif, par Joseph Pelletier. www.cyberbiologie.net BG-CAVENTOU.odp / caventou.pdf © Alain BUGNICOURT août 2011 Principales sources bibliographiques: - BOUSSEL P., BONNEMAIN H. et BOVE F. Histoire de la pharmacie et de l'industrie pharmaceutique. Editions de la Porte Verte. 1982 - HALIOUA Bruno. Histoire de la médecine. Editions Masson. Paris, 2001 - VALETTE G. et S. Joseph bienaimé Caventou. In La médecine à Paris, du XIIIè au Xxè siècle. Editions Hermas. Paris, 1990 Merci à Bruno LISCH pour sa généalogie sur Geneanet.com www.cyberbiologie.net BG-CAVENTOU.odp / caventou.pdf © Alain BUGNICOURT août 2011