Par et Pour la profession infirmière libérale SOIREE D

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Par et Pour la profession infirmière libérale SOIREE D
Par et Pour la profession infirmière libérale
SOIREE D’INFORMATIONS ORGANISEE PAR L’ARS
CANCER DU COL DE L’UTERUS
Mardi 30 juin 2015
Horaires : 19h30-22h
Public : une soixantaine de professionnels de tous horizons (médecine scolaire, département de
santé publique, PMI, des libéraux, …).
Introduction par le Pr FUMOLEAU (centre CGF Leclerc)
- Passage en revue rapide du Parcours Cancer
Topo du Dr DOUVIER (gynécologue CHU) sur le frotti
- Cancer du col de l’utérus : 2è cancer mortel chez les femmes dans le monde
- 3.000 nouveaux cas annuels en France
- 1.000 décès annuels en France
- Moyenne d’âge des femmes touchées : 39 ans, ce qui est jeune et cela est plus jeune qu’il y a
quelques années
- Réel pic d’incidence de ce cancer chez les femmes de 39-40 ans
- Le cancer se développe entre les parties intérieure et extérieure du col de l’utérus
- Le frotti est une technique probabiliste utilisant la coloration
- Le frotti permet de dépister des lésions précoces (= au stade infracliniques) et des lésions
précancéreuses
- Attention : le frotti n’est pas un outil de diagnostic, le diagnostic doit être confirmé par une
biopsie par exemple
- Le frotti n’est pas pertinent chez les femmes de moins de 25 ans
- En France le dépistage du cancer du col de l’utérus est opportuniste (= individuel, par
opposition au dépistage organisé comme pour le cancer colorectal)
- La recommandation est d’en faire un tous les trois ans entre 25 et 65 ans
o Seules 10% des femmes suivent cette recommandation
- 6 millions de frottis sont réalisés par an
- Le taux de couverture est de 56,6%, ce qui est insuffisant car améliorer la couverture fera
diminuer l’incidence
o 50% des femmes se font peu ou pas du tout dépistées
- Origine du cancer du col de l’utérus : le virus HPV qui investit les muqueuses vaginales et
utérines, mais aussi anales et oro-pharyngées
o Il se multiplie, des verrues apparaissent, puis des dysplasies
- Il existe plusieurs valences de souches HPV mais les plus méchantes sont les HPV 16 et 18 qui
sont responsables de 82% des cancers en France
Siège social :
URPS Infirmiers de Bourgogne | 132E rue de Longvic | 21000 Dijon
http://bourgogne.infirmiers-urps.org
|
[email protected]
Correspondance : URPS Infirmiers | c/o M. Chappaz | 31 rue Jacques Cellerier | 21000 Dijon
-
Il faut rappeler que 90% des infections virales guérissent spontanément et sont éliminées par
l’organisme, les cancers touchent 10% des infections qui vont persister
o Donc mener une action de recherche de virus ne sert à rien
o Il faut développer l’usage du frotti couplé à la vaccination
Topo du Dr Charles COUTANT (chirurgien gynécologue du Centre Leclerc) sur la vaccination
- Vaccin anti-HPV est inerte, il est fabriqué à partir de la capsule
o On n’injecte pas un virus atténué comme pour la grippe
o Le vaccin HPV est totalement immunogène
- 2 vaccins aujourd’hui : Gardasil® (le plus utilisé) et Cervarix®
- Age cible : 11 à 14 ans
o Schéma vaccinal à deux doses
o Possibilité de rattrapage jusqu’à 19 ans
- Efficacité du vaccin a été largement documentée
o Le service médical rendu est important
- Le taux de couverture en France est de 30%, c’est nul et il baisse
o A 14 ans le taux de couverture est de 4%, ce qui est catastrophique
- La combinaison vaccination + frotti est très efficace
- Les polémiques dans les médias sont très destructrices
- Les mesures suivantes ont été mises en place pour tenter d’améliorer la couverture :
o Abaissement de l’âge à la tranche 11-14 ans
 La vaccination commençait à 14 ans
 La vaccination sera d’autant plus efficace que la jeune fille n’aura pas encore
été exposée aux risques d’exposition au HPV (=sexualité)
o Schéma en deux doses et plus trois
o Dissocier la vaccination HPV d’avec le début de la sexualité pour augmenter
l’acceptabilité des parents
o Plus besoin de rappel car l’immunologie est stable dans le temps
Topo du Dr Catherine SGRO (Centre Régional de Pharmaco-Vigilance) sur le vaccin
- Le vaccin HPV bénéficie d’une AMM européenne, assortie d’un plan de gestion des risques
- Il ya 1.000 décès par an en France, alors que seuls 4 décès recensés où le vaccin était en
cause mais aucun lien n’a pu être établi
- Evénements indésirables recensés : syncopes et perte de conscience, qui sont finalement des
effets généraux difficiles à relier au vaccin, réactions et douleurs sur sites d’injection
- Recommandation de vacciner les jeunes filles allongées et de les laisser se reposer 15 min
- Inquiétudes suscitées par le vaccin : les maladies auto-immunes
o 127 cas déclarés dont 50 infections démyélinisantes
 L’âge de 14 ans est aussi celui vers lequel surviennent ce genre de
pathologies
 Cela représente 9 cas sur 1 millions de doses de vaccin
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L’âge de vaccination (14 ans) est donc un biais important dans l’analyse de cause à
effet entre vaccin et déclenchement d’une maladie auto-immune
 Le vaccin a pu jouer un rôle de stimulation d’une maladie auto-immune qui
aurait pu se déclencher plus tardivement (donc chez des personnes déjà
susceptibles de)
o Beaucoup de cohortes ont été faites dans le monde et aucune différence significative
n’a jamais été établie entre des femmes vaccinées et des femmes non vaccinées
autres inquiétudes suscitées par le vaccin : narcolepsie, syndrome de fatigue chronique,
malformation de fœtus
o rien n’a pu être mis en lumière, pas de risques évidents du vaccin
o peut-être une possible influence sur le syndrome de Guillain-Barré, une étude en
cours pourrait le confirmer
vaccin contre le HPV très suivi.
Echanges avec la salle :
- le cancer HPV ORL représente 30 à 40% des cancers HPV
o vaccination chez les garçons possible mais pas remboursée
o vaccination des garçons faite dans d’autres pays
- en France pas de campagne d’incitation à la vaccination
- les professionnels de santé ne sont pas les premiers convaincus
- le presse grand public n’est pas objective et se délecte de montrer des jeunes filles invalidées
supposément après la vaccination
o aucun débat contradictoire jamais organisé
- il existe de la documentation pro-vaccination qui démonte les arguments anti mais elle n’est
jamais mise en avant
- il faut une campagne nationale grand public pour relancer la vaccination en mettant en avant
l’évitabilité de la maladie, ce que le grand public a perdu de vue
o en effet le grand public ne voit que les effets indésirables
- la crédibilité des experts pro-vaccination est balayée par leurs liens de travail avec les
laboratoires (même si tout lien n’est pas forcément répréhensible)
- les adjuvants dans les vaccins inertes comme le vaccin HPV sont des boosters très importants
pour l’assimilation par le corps
- il faut suivre scrupuleusement le schéma vaccinal préconisé par la HAS pour se prémunir de
toute attaque ultérieure en cas de survenue d’un effet indésirable
- en général, plus la vaccination est faite tôt, mieux c’est (
o dans plusieurs pays, la vaccination se fait à 9 ans
- abaisser l’âge à 11 ans permet de faire coïncider la vaccination anti-HPV avec celle
obligatoire du DTP coqueluche
- au départ l’âge de 14 ans avait été calculé en fonction de l’âge moyen du premier rapport
sexuel qui est à 17 ans (le premier schéma visait une vaccination à 14 ans avec un rappel cinq
ans plus tard à 19 ans, donc en plein dans l’âge moyen de début d’activité sexuelle)
o or associer vaccination anti-HPV et début d’activité sexuelle a été une erreur
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